Oona & Hayden

La soirée des 100 ans de Bowen bat son plein depuis plusieurs heures maintenant. La place est bondée et dans tout ça, j’ai perdu mes amis. Je suis resté quelques temps à côté du bar car autant profiter des bonnes choses mais je commençais à étouffer, entouré par trop de monde. J’ai donc décidé de m’éloigner un peu, histoire de prendre l’air. Je bouscule donc quelques personnes sur mon passage, dont une qui me semble plutôt familière. Ses cheveux blonds, sa taille plutôt fine et bien dessinée. Je ne cherche pas plus longtemps et je continue à avancer. Je me pose sur un banc. Je commence à avoir mal aux pieds à force d’être debout alors ça fait de bien de s’asseoir un peu. Les minutes passent. Je prends une cigarette et je fume. Ce n’est pas dans mes habitudes. J’en ai acheté un paquet juste pour la soirée, comme il m’arrive de le faire. Puis, je la revois cette blonde et même si elle est un peu loin, je commence à l’observer. Et c’est lorsque je vois son visage que tout me revient en tête, sans trop me rappeler de son prénom pour autant. Une rencontre New-Yorkaise qui nous a vallu de belles aventures et de beaux petits mois. Nous avions bien rigolés. Je me lève et m’avance vers elle. Peut-être vais-je la déranger mais vous me connaissez, je suis sans gêne. J’arrive dans son dos et lui met les mains sur les yeux, histoire de les cacher – comme un gosse oui…

« Bonsoir belle New-Yorkaise ! Devine qui c’est ?! »

Tu avais laissé Lennox dans un coin, pas en mauvaise compagnie, mais tu avais bien besoin de souffler un peu, de marcher un peu et de sentir autre chose que le whisky. C'était peut-être ton ami, et ton plus vieil ami même mais sa façon d'agir t'avais un peu déboussolé. Tu fis quelques pas dans une direction, puis dans une autre. De tout façon tu étais seule, et tu trouvais triste que tu n'ais pas réussi à faire la conversation avec une autre personne, soit parce que tu te sentais de trop et que tu ne voulais pas déranger, et surtout parce que personne ne s'était donné la peine de venir vers toi. A croire que tu faisais peur, tu avais eu l'impression d'être une pestiférée. Tu restais debout, à contempler la fête au loin qui battait son plein. Tu te demandais même pourquoi tu n'en profitais pas pour rentrer à l'hôtel, après tout, personne ne t'attendait, personne n'avait besoin de toi. Cette idée se dessinait et devenait de plus en plus claire dans ton esprit, tu t’apprêtais même à prendre ton téléphone pour appeler un taxi quand des mains se posèrent sur tes yeux. Habituellement, tu aurais pu réagir avec violence, et frapper la personne derrière toi avec violence, mais là, avec ta robe, c'était plus ou moins impossible. Et en attendant la voix qui accompagnait ces mains, tu n'avais plus vraiment envie de frapper quoi que ce soit. « Je dirais un grand brun, très charmant avec un sourire à tomber ! » Tu retiras ses mains doucement, et fis un demi-tour avec grâce pour lui faire face. Tu ne t'étais pas trompé, c'était bien à lui que tu pensais, même si là, son prénom te restait encore sur le bout de la langue. « Que fais-tu là ? Je croyais que ta vie était à New-York ? »

A entendre ses paroles, je me rends tout de suite compte qu’elle m’a reconnu, bien que sa description pourrait tout à faire représenter un autre homme que moi. Je souris et alors qu’elle enlève mes mains de son visage avant de me faire face, je lui réponds avec un large sourire amusé.

« Oh mais c’est tellement moi ça ! »

Et alors qu’elle reprend déjà la parole, je la regarde, en admiration devant sa tenue resplendissante. C’est vraiment une charmante occasion pour la revoir et si j’avais su, je me serais fait encore plus beau, bien que je doute que ce soit possible. Je ne prends pas tout de suite la peine de répondre à sa question, trop obnubilé par les souvenirs de nos escapades passées.

« Tu n’as pas changé à ce que je vois. Toujours aussi séduisante ! Surtout dans cette tenue, tu es magnifique. »

Le compliment vient du cœur et il faut s’en satisfaire venant de moi car pour une fois, je ne dis pas ça spécialement pour draguer mais vraiment parce que je le pense. Puis, je commence à me poser les mêmes questions qu’elle. Qu’est-ce qui fait qu’on se retrouve dans cette ville, à des milliers de kilomètres du lieu de notre première rencontre ?

« J’ai emménagé ici il y a deux mois pour une année sabbatique. J’ai suivi un ami qui avait envie de s’éloigner de New York. Matthew Rollins, tu connais peut-être ? Et toi, dis moi ? Qu’est-ce que tu fais là ? »

En le voyant, tu ne pouvais t'empêcher de repenser à New-York, c'était il y a deux ou trois ans, tu ne savais plus vraiment, mais tu avais connus peu d'hommes lors de tes voyages, donc forcément, tu avais de la mémoire pour ça. Tu rougis doucement à ses compliments, c'était toujours agréable à entendre. « Et toi alors ? Tu me ferais presque regretter mon choix d'être partie. » Tu l'avais connu dans un bar, un des rares soirs où tu avais prévu de prendre une bière. Il t'avait dragué et ça t'avait amusé. Ça faisait des mois que tu n'avais pas eu de relation, alors forcément, tu t'étais laissée aller. Tu trouvais ça amusant qu'il soit là depuis 2 mois, et que tu ne le croises que maintenant, mais à part ta chambre d'hôtel, parce que tu n'avais pas pris de logement, finalement, tu ne sortais pas souvent. « Non, ça ne me dit rien. Et moi je suis là depuis 3 mois à peu près, et pour le travail, mais bon, tu me connais, je vais bientôt repartir, si tout se passe bien »

Elle me retourne le compliment et je ne peux m’empêcher de continuer à sourire comme un bambin. Qu’est-ce que je suis heureux de la revoir après tout ce temps ! Je fais mine de me regarder des pieds à la tête (enfin jusqu’où je peux me regarder moi-même en tout cas), puis je fais un tour sur moi-même avant de plaisanter :

« C’est vrai que je suis resté canon ! Voir encore mieux qu’avant ! »

Je ne ferais aucun commentaire sur le fait que je pense ou non ce que je viens de dire. Me connaissant, vous vous en doutez. Et alors que je lui annonce le nom de mon meilleur ami, elle me confirme qu’elle ne le connait pas et m’explique qu’elle risque de repartir prochainement.

« Oh mais non, tu ne vas pas me dire qu’à peine je te retrouve que je vais déjà te reperdre ! Ce n’est pas juste ! Tu ne veux pas m’annoncer que des bonnes nouvelles pour nos retrouvailles ? »

Je fais une moue toute triste parce que même si on ne me connait pas très sentimental, le fait de retrouver la jeune femme me donne envie de passer du temps avec elle.

« On s’est tellement bien amusé à New-York. Ce serait bête de ne pas se refaire ça en Australie ! Tu te souviens de toutes nos aventures ? La conquête de l’empire State Building et tout ! »

Tu ne peux t'empecher de rire en le voyant s'examiner, puis tourner sur lui-même ! Décidément, il n'avait pas changé d'un poil, et pas que physiquement. Il était toujours drôle et c'est une chose qui t'avait plu, parce qu'il ne se prenait pas au sérieux, enfin il savait l'être, mais il savait aussi rire de soi, et ça c'était une bonne qualité. « Je suis désolée, je ne pensais pas te croiser ici en même temps, mais on a au moins 3 mois, si tu veux ! » Tu lui fis un large sourire, sa manière de jouer la comédie aussi tu trouvais ça amusant. Tu repensais à tout vos bons moments, à vos courses dans la ville, à vos rendez-vous à pas d'heure. Les hots-dogs le soir, les balades nocturnes. A y repenser, vous faisiez presque un couple parfait, mais sans être un. Enfin, plus ou moins, parce que vous saviez qu'il y avait une date de fin, et que plutôt de se sentir triste, vous aviez profité jusqu'à la dernière minute. « Comment je pourrais oublier ? C'était un de mes plus beaux voyages ! Mais pour la conquête ici, ça va être dur, y a pas d'aussi beaux et grands buildings. » Tu te demandais bien ce que vous pouviez conquérir si ce n'est les kangourous ! En voyant passer une petite fille avec une grosse sucrerie, ça t'avait fait très envie, et tu commençais à parler comme une petite fille. « J'ai envie d'une grosse barbe à papa, tu m'accompagnes ? »

Trois mois ?! Mais ce n’est vraiment pas suffisant ! C’est approximativement le temps que nous avions eu à New-York et c’était passé TELLEMENT VITE ! Il m’est impossible de revivre cela ! Sauf que d’un autre côté, ça me laisse le temps de trouver une stratégie alors avec un grand sourire, je lui avoue :

« Ça me laisse surtout trois mois pour te faire changer d’avis et te donner envie de rester ici avec moi ! »

Après tout, je suis censé rentrer aux États-Unis dans moins d’un an alors elle pourrait attendre mon départ. Oui, j’aime que le monde tourne autour de moi, vous l’aurez remarqué ! Mais bizarrement, Oona était une des rares femmes à m’accepter comme je suis, sans vouloir que je change. J’ai tellement apprécié ce détail chez elle. Et la jeune femme me confirme qu’elle n’a rien oublié et là, mon visage s’illumine.

« Ah oui, c’est certain mais il y a une grande roue ! Et c’est même encore mieux ! »

Enfin mieux, je ne sais pas, mais c’est presque aussi grand en tout cas, à plusieurs dizaines de mètres près. Et avant même que je lui propose qu’on aille y faire un tour, elle m’amuse en me proposant une barbe à papa avec sa voix de fillette.

« Oh oui, oui, oui ! » fis-je mine de trépigné d’impatience, me prenant au jeu des enfants. « J’en veux une au goût coca moi d’abord ! »

Je prends sa main et je l’entraine presque en courant au beau milieu des stands, jusqu’à tomber sur le marchant de sucreries.

« Une ÉNORME barbe à papa s’il vous plait monsieur ! »

Tu te laisserais bien tenter par son idée, rester ici, les doigts de pieds en éventail à rien faire, mais même si cette idée était très tentante, tu ne savais pas si tu pouvais tout plaquer, si tu pouvais prendre une année, pour te faire plaisir, mais plutôt que d'en parler et de faire des suppositions, tu préféras changer les choses. « Je suis certaine que tu seras le premier à m'accompagner pour être sûr que je ne rate pas l'avion et que je m'en aille pour de bon ! » Tu lui fis un large sourire, tu te demandais si un jour un homme serait capable de te supporter, tu pouvais fonder des espoirs en Hayden, mais c'était une réflexion bien trop poussée pour le moment, après tout, les choses se passent toujours différemment quand on sait qu'on a que 3 mois ensemble. « Qu'est-ce qu'on attend alors ? » Tu te laissas prendre par la main, en courant derrière lui, le suivant sans te poser de question, jusqu'au stand de barbe à papa ! Tu le laissas en commander une énorme et une fois prête, tu t'empressas de l'attraper, avant de te tourner vers lui et de lui déposer un bisou sur la joue pour le remercier. « On partage ? » De toute manière, tu avais déjà fait quelques pas pour t'éloigner et ne pas en commander une seconde.

« Pffff, ça c’est ce que tu dis ! » Hors de question que je lui donne raison, surtout que je suis persuadé qu’elle a tort. Il n’existe pas une seule femme au monde que j’ai aussi peu envie de voir partir qu’elle. Déjà, la dernière fois, j’étais tout triste lorsqu’elle avait dû s’en aller, même si je ne lui ai pas montré. Trop de fierté mal placée voyons ! « Je ne suis pas comme tous les hommes moi ! Je suis très spécial ! Tu devrais le savoir. » Ajoutais-je alors sur le ton de la plaisanterie. La supporter, rien de plus facile ! Je serais presque prêt à en faire le pari si on me le proposait.

Puis, on file vers le stand à barbe à papa. Et dès que le vendeur me donne la friandise dans les mains, la demoiselle s’empresse de me la piquer. Alors, les paroles sortent plus vite que mes pensées, presque comme un automatisme : « Mais ma barbe à papa ! » Je sais que ça l’amuse ce petit jeu. Je règle rapidement mon dû lorsqu’elle me propose de partager. « J’y comptais bien parce que je doute que tu arrives à manger tout ça toute seule ! Tu as vu comment elle est énorme ? Impossible que ça rentre dans ton riquiqui estomac ! » Je me mets à rire parce qu’à ses côtés, j’ai l’impression de revenir un peu en arrière lorsque j’étais encore plus insouciant qu’aujourd’hui.

Tu te prendre au jeu, tu appréciais son sourire, sa façon d'être avec toi. Mais pourtant tu ne pouvais t'empêcher de penser que ton départ serait obligatoire, qu'il n'y aurait aucun échappatoire pour toi. Sauf si ton futur client était impossible à conquérir, du moins, en trois mois, ce qui pouvait te permettre de gagner du temps. Tu pouvais aussi essayer de saboter toi-même tes rendez-vous, pour espérer perdre le plus de temps possible, mais si l'information remontée, tu pouvais perdre ton emploi. Et ce n'était pas un risque que tu imaginais prendre, tu aimais trop ton travail pour mal le faire, ou pour le perdre. Tu lui fis une grande grimace en l'écoutant dire que tu avais un trop petit estomac pour manger ça, il n'avait pas tort, ton estomac est riquiqui, mais pourtant tu mangais pour huit, enfin peut-être pas pour huit mais au moins pour trois. « Tu serais surpris de voir ce que je peux engloutir, je parie que je te battrais haut la main au concours de tarte ! » Tu te voyais déjà entouré de tartes aux citrouilles, et d'un visage barbouillé d'orange, avec des miettes un peu partout. S'il relevait le pari, tu avais un avantage sur lui, celui d'avoir déjà fait ce genre de chose, certes, il y a longtemps. « Bon papi, tu te presses un peu, on va rater l'entrée dans la grande roue, après on va devoir attendre le prochain tour et tu sais comment je suis quand j'aime pas attendre ! » Tu t'étais retournée pour le regarder, marchant à reculons, espérant ne pas rentrer dans quelqu'un, mais tu lui faisais assez confiance pour te guider.

Alors qu’on aborde la taille de l’estomac de la jeune femme, elle me remémore une tradition new-yorkaise qui n’est autre que le concours de tarte. Je me souviens encore lorsque j’étais enfant, accompagner mon oncle lors de festivals où ils participaient à ce genre de concours. Il avait gagné bon nombre de fois mais le retour à la maison où il vomissait tout le long de la route m’avait gravement marqué. Je m’étais alors juré de ne jamais tenter l’expérience. Néanmoins, en présence de la jeune femme, je suis tout à fait susceptible de transgresser mes règles de conduite. Il n’y a qu’Oona pour avoir ce pouvoir sur ma personne. « J’avoue que tu remporterais sans aucun doute le premier prix devant moi mais je me battrais de toutes mes forces pour arriver ex aequo quand même ! » Je lui laisse la victoire sur ce coup là. Je sais qu’elle appréciera. « Je serais toi je marcherais dans le bon sens… » Dis-je. Et PAM alors qu’elle faisait la fière en me traitant de papi, un poteau se dresse derrière elle et le temps parait juste pour qu’elle puisse l’éviter. J’explose de rire sans pouvoir m’en empêcher avant de courir vers elle. « Tu ne t’es pas fait mal ? C’est qui le papi maintenant ? Ou plutôt devrais-je dire la mamie. » Mais la demoiselle avait raison sur un point : il vaut mieux qu’on se dépêche pour chopper la grande roue. « Tu veux que je te porte jusqu’à la grande roue ou tu vas pouvoir courir ? Parce qu’il est hors de question que tu cries et que tout le monde t’entende… Même si c’était drôle la dernière fois malgré tout. »

Il te laissait la victoire et c'était une chose que tu appréciais. En voyant ton esprit compétitif, tu pourrais le pousser à bout et le titiller sur sa virilité, mais tu avais déjà eu ta victoire. Ce n'aurait pas été très sympathique de ta part. Tu continuais de marcher en arrière, amusée par la situation, en te disant que tu devrait probablement te retourner. Tu arquas un sourcil, en prenant un ton plus sérieux. « Et pourq.. » Tu n'eus pas le temps de finir ta phrase, que tu sentis un truc dur dans ton dos. Et le choc ne fut pas sans douleur. Tu fis une grande grimace, jetant un regard mauvais à Hayden. Après tout, il ne t'avait pas vraiment prévenu, et il était très amusé de la situation. Mais tu n'ajoutas rien, tu aurais l'occasion de te venger plus tard. Il te demanda alors de te presser parce qu'il n'avait pas envie que la foule subisse ton courroux. Tu te remis près de lui, à l'endroit cette fois-ci, avant de prendre place dans la file de la grande roue. « Bon, tu vas arrêter de rire un peu ? » Tu lui faisais les gros yeux, parce qu'il n'arrêtait de pas pouffer en te regardant, et même si tu avais envie d'en rire aussi, tu ne pouvais pas t'empêcher de te vexer comme une vraie gamine

La scène du poteau me fit rire aux éclats avant que je ne m’inquiète pour mon amie et qu’on parte en courant vers la grande roue. Une fois arrivés dans la file, je ne me retenais plus. Plié en deux, je la vis se fâcher légèrement et me faire la remarque. Je ne pouvais pas le prendre mal et malheureusement pour elle : « C’est bien trop drôle pour que j’arrive à m’arrêter malheureusement. » Mais en voyant ses gros yeux qui sont loin de m’intimider, je prendre une grande respiration, puis une autre, et j’arrive enfin plus ou moins à me calmer. « Avoue que si les rôles avaient été inversés, tu rigolerais tout autant ! » dis-je avec un clin d’œil. « Alors sors ton balai de tes fesses et rigole un peu aussi. Soit la Oona que je connais. » Bah oui, la Oona que je connais, elle a un sale caractère mais elle sait aussi rire quand il le faut et d’ailleurs, elle adore ça quand on est tout les deux. La queue avance tout à coup et vient l’heure de payer. « Et comme je suis un gentleman, j’te paye ta place. » dis-je en tendant les sous au guichetier. On finit par monter dans une nacelle qui ne tarde pas à nous propulser dans les airs.

Au fond de toi, tu savais qu'il avait raison. Si les rôles étaient inversés, tu serais en train de te rouler par terre. Et tu serais de mauvaise foi si tu osais affirmer le contraire. Alors avec toute la maturité que tu avais pu acquérir au loin de ta jeune vie d'adulte, tu répondis avec classe et élégance ce magnifique : « Gnia gnia gnia » Tout en lui tirant la langue parce que sinon ça manquerait et ta réponse serait totalement incomplète. Tu l'observas une minute avec un air sérieux et grave avant d'enlever le balai de tes fesses comme il te l'avait si gentiment dit, et de rire à plein ventre de tout ça. Après tout, tu étais là pour t'amuser et pas pour faire la tronche. « Oh merci à vous mon cher monsieur ! » Tu lui fis une révérence, avant de prendre place dans la nacelle. Une fois à côté de toi, on ferma la porte, et l'attraction se mit en marche. Tu attendis quelques instants, le temps de monter, avant de jeter ton regard dans le vide et de contempler cette ville.

Ahhh enfin je la retrouve ma belle Oona et c’est une franche partie de rigolade qui nous fait du bien. Enfin, moi ça me fait du bien en tout cas d’avoir l’impression d’être de retour des années en arrière. On monte bientôt dans la nacelle après que la demoiselle m’ait remercié de lui payer sa place. L’engin monte en silence et j’en profite pour regarder le paysage. Lorsqu’on arrive vers le haut, je regarde ma camarade avant de lui dire : « C’est à ce moment-là qu’il faut que je fasses ma demande en mariage ? » Et je lui fais un petit clin d’œil. Bien sûr, je n’ai pas de bague à lui offrir car je n’aurais jamais pu prédire qu’on se reverrait ici ce soir, et je n’ai pas non plus envie de lui faire une demande. Hayden pour le mariage, ça se saurait !