let's cut all the ropes and get lost in the moment -r.

Un grand sourire aux lèvres, je garai cette voiture que je ne sortais que très peu devant l’établissement dans lequel Heather avait cours ce matin. Pour le restant de l’après-midi, nous nous étions réservés l’un et l’autre pour aller faire une virée à Proserpine pour notre sortie mensuelle entre geeks assumés. À Bowen, il y avait de bonnes boutiques de jeux vidéo, mais rien à voir avec LA boutique de Proserpine. On y trouvait des mangas, des comics books dans tous les genres, des jeux vidéo, des produits dérivés de ces jeux vidéo et de séries télévisées incontournables pour des gens « comme nous ». Bref, cette boutique était le repère des nerds et Heather et moi ne manquions pas à l’appel dès que nous entendions que la boutique avait reçu de nouveaux stocks intéressants.

Quand je vis Heather sortir par la porte principale, je klaxonnai deux coups avant de la saluer de grands signes de ma main droite. Très enjoué, le bonhomme. En espérant que Heather n’aurait pas honte de moi, le vieux de six ans plus âgé qu’elle. Avec un grand cœur de gamin. La jeune femme s’avança vers ma voiture et entra du côté passager, s’asseyant à côté de moi. Je me penchai vers elle et lui fis la bise chaleureusement. « Saluuuuut ! Comment a été ton cours ? » Demandais-je d’abord pour faire un peu de petite conversation banale avant de brancher mon lecteur de musique sur lequel il y avait la bande sonore de Zelda – Ocarina of Time et qui nous donnerait une trame sonore pour toute la durée du trajet.

Je démarrai la voiture sans plus tarder et je pris la direction nord sur l’autoroute, descendant juste un peu le pays jusqu’à Proserpine. Je connaissais le chemin par cœur, alors je me laissais déjà facilement emporter par ce que Heather me racontait. Puis, à un moment opportun de silence, j’échangeai un regard malicieux avec elle et annonçai : « J’ai pris une grande décision. T’es la première à qui j’en parle. Je n’ai même pas encore présenté l’idée à Lola. » Et je laissai planer le suspense un peu plus.

Je souris, amusé, en regardant Heather réfléchir, un doigt sur le bord de ses lèvres. Avec sa beauté indescriptible et ses petites habitudes comme celle-là, on aurait dit un personnage féminin tout droit sorti d’un manga. Elle avait, on dirait, adopté toutes les mimiques de ses personnages favoris. Et comme je les connaissais aussi, par cœur, je ne pouvais que les voir en elle. J’adorais cela chez elle. J’avais alors l’impression d’être transporté dans un autre univers, mon univers. Notre univers. Celui où je me sentais si bien, si normal. Je pouvais y être moi-même. Aux premiers abords, Heather et moi formions un duo plutôt inattendu ; tout d’abord l’âge qui nous séparait, et puis le look de la jeune femme qui était définitivement hors de ma ligue. Toutefois, quand on prenait le temps de nous connaître, on réalisait à quel point nous étions une version conforme l’une de l’autre, à l’exception de notre sexe anatomique. « C’est pas bien, ça ! Rappelle-moi d’organiser une sortie pendant une de tes journées de congé, la prochaine fois ! » Je rigolai. En même temps, je ne pouvais rien dire, je me souvenais que lorsque j’étais étudiant, j’avais également du mal à rester concentré dès que quelque chose de plus intéressant se passait plus tard.

« Qu’est-ce qui se cache derrière ces soupirs, Heather ? » Demandais-je avec inquiétude dans le regard, et intérêt à l’égard de ce qui se passait dans la vie de mon amie. Je l’écoutai donc attentivement, discutant avec elle de ce qui la tracassait, jusqu’à ce que le sujet soit épuisé. Qu’il n’y ait plus rien à en dire.

Après cette discussion, donc, le silence retomba. J’en profitai donc pour annoncer la grande nouvelle à Heather. Enfin, pas si grande que cela, mais pour moi, c’était un grand changement. Intriguée, la jeune femme trépigna assise sur son banc, impatiente de connaître ce secret si bien gardé jusqu’à maintenant. J’eus un petit sourire amusé, puis gêné. Je pris alors une inspiration, comme pour me donner le courage de le dire pour la première de vive voix : « Je retourne aux études. » Oui, juste ça. Mais pour moi, ça voulait dire beaucoup. Après tout, j’étais à l’aube de la trentaine ; c’était donc inhabituel et j’allais être entouré de jeunes dans la vingtaine. Comme Heather. Mais justement, à vingt-neuf ans, je ne pouvais m’imaginer passer le restant de mes jours à vendre des jeux vidéo comme je le faisais présentement. J’aspirais à plus. Tellement plus. « J’ai été accepté dans le programme de conception de jeux vidéo. Je commence les cours en janvier. » Je tournai un moment la tête vers Heather, guettant sa réaction, avant de reposer mes yeux sur l’autoroute

D’abord, Heather me répondit d’un sourire se voulant rassurer. Elle ne voulait sans doute pas que je m’inquiète pour elle. Toutefois, un soupir de ce genre, j’en avais poussé des milliers dans la dernière année à cause de ma rupture d’avec Tara. Et je savais que j’avais bien eu besoin d’oreilles pour m’écouter et d’épaules pour y pleurer. Je ne laisserais pas Heather seule dans ses pensées si quelque chose la tracassait. La belle se décida donc à m’en parler, voyant que mon sourire tout aussi rassurant était bien prêt à l’écouter. De toute façon, on avait encore quelques kilomètres à faire avant d’arriver à Proserpine. Elle releva donc le fait que la musique d’Ocarina of Time lui rappelait son ex. Je fis une moue désolée, changeant tout de suite de liste musicale sur mon lecteur de musique, ce qui nous amena plutôt à la bande sonore du Seigneur des Anneaux, question de ne pas trop s’éloigner du registre initial. « Je suis désolé. Je ne voulais pas te replonger dans votre relation. » Puis je souris lorsqu’elle évoqua le souvenir le plus romantique de leur couple, selon son ex. Mes sourcils se froncèrent légèrement sous la surprise et l’amusement. « Vous le regardiez sur la télévision pendant que vous y jouiez, tu veux dire ? » J’avoue que c’était plutôt original. Mais totalement mon genre de moment à moi aussi, alors je ne pouvais rien dire.

Une poignée de kilomètres plus tard, j’annonçai finalement à Heather mon retour aux études, et le domaine dans lequel je me lançais par le fait même. Mon choix en soi n’était pas surprenant, mais la nouvelle demeurait plutôt étonnante. D’ailleurs, la réaction de la jeune femme me confirma que c’était un grand saut, que je faisais là. Après son gémissement d’étonnement digne d’un manga japonais, je rigolai en la regardant, elle qui avait maintenant la bouche presque ouverte jusqu’au plancher de la voiture. « Tu crois que c’est une bonne idée, ou pas ? » J’haussai les épaules, continuant ma pensée. « J’avais l’impression de stagner, tu vois … Depuis que j’ai perdu mon emploi comme testeur de jeux vidéo, je cherche à retrouver quelque chose d’aussi bien et … ça vient pas. J’ai pas d’études, quoi. Alors y’a pas beaucoup de portes d’ouvertes. Et si je veux essayer de vivre convenablement, je me dis que ça me prendrait un bon emploi, un emploi stable … » Lui expliquais-je. Il faut dire que ma toute nouvelle relation avec Lola y était aussi pour quelque chose. Je n’avais plus envie de courir sur place ; je voulais aller vers l’avant, avec elle.

C’était à mon tour d’être ramené en arrière à l’écoute de la musique Concerning Hobbits, qui avait bercé mes nuits alors que je rêvais à Tara et à ce moment où nous irions enfin en Nouvelle-Zélande, débuter notre périple à la découverte des paysages du tournage du film Lord of the Rings. Nous avions tout ça en tête. Tout bien planifié, tracé. On en rêvait chacun de notre côté, la tête sur nos oreillers respectifs mais la tête dans les mêmes nuages. Tara et moi, c’aurait pu être tout ça : le rêve. Mais notre belle bulle s’était bien rapidement brisée et aujourd’hui, tout cela me semblait bien loin. Elle était repartie, finalement. Revenue, confrontée à un mur glacial – c’est-à-dire moi, déconcerté et désorienté – et puis repartie. J’imagine que ma réaction l’avait repoussée. Je ne pouvais que comprendre. Je serais reparti moi aussi. Et bien que je me demandais encore souvent ce que ce serait si je lui avais offert un meilleur accueil, je me disais aussi qu’autrement, je n’aurais pas été avec Lola. Et nous filions le parfait bonheur, présentement. Je ne regrettais donc pas. J’étais heureux. Stable. Finalement.

Je questionnai Heather sur ce fameux coucher de soleil sur les plaines d’Hyrule, plus intéressé par son histoire que par mes souvenirs plus ou moins guéris. Je souris quand la jeune femme me rappela qu’elle trouvait que Zelda était trop compliqué. Évidemment, nous en avions déjà discuté, Zelda étant l’un de mes sujets de conversation favoris. « Oui, je me souviens que tu m’avais dit ça. » Je rigolai légèrement. « Ça prend un peu de patience, parfois, j’avoue. » Certaines énigmes ou certaines épreuves pouvaient être plus difficiles que d’autres à comprendre, parfois il fallait vraiment savoir où chercher pour comprendre, mais en y mettant un peu de réflexion et de temps, tout finissait par se résoudre. Pour moi, au contraire de Heather, c’était exactement ce que je recherchais dans un jeu vidéo. Pas pour rien que les Zelda m’avait accroché dès l’enfance et qu’encore aujourd’hui, à vingt-neuf ans, j’attendais impatiemment la sortie du nouveau en 2016.

Bref, après ce petit moment où mon amie et moi avions été replongés dans nos souvenirs à cause de ces musiques qui portaient tant de mémoires, j’annonçai finalement ma surprise à Heather. Son enthousiasme fut contagieux et me rassura. Je souris quand Heather me dit que si nous n’étions pas en voiture, elle me ferait un câlin pour soutenir cette décision. « Alors je le réserve pour quand on arrivera ! » Ce n’était un secret pour personne, j’étais un grand nounours et j’aimais bien les gestes affectueux. La jeune femme me demanda alors où j’irais faire mes études. « À MacKay, au sud. C’est deux heures de route alors je sais franchement pas si je voyagerai ça soir et matin … peut-être que j’essaierai de condenser mes cours en deux ou trois journées pour réduire le transport, ou alors me trouver un endroit où dormir quelques soirs par semaines là-bas … Faut que je réfléchisse à toute la logistique. Et faut que j’en parle avec Lola, aussi. » Dis-je, gêné. Je ne savais pas trop ce qu’elle penserait de cela. Je serais beaucoup plus occupé, j’aurais moins de temps pour travailler donc moins de revenus pour payer le logement, alors si en plus il fallait que je me trouve un autre endroit à MacKay ou que je dépense tout mon argent dans l’essence pour la voiture … ce serait plus difficile. Mais c’était un mal pour un bien ; j’aurais un meilleur job pour l’avenir. « J’aimerais vraiment que ça fonctionne. »

Je ne manquai pas de remarquer la moue de Heather quand je lui appris que l’université vers laquelle je songeais me tourner se trouvait à MacKay, et que c’était plutôt loin. Enfin, c’était relatif, mais il était évident que je ne me taperais pas constamment quatre heures de route par jour rien que pour assister à trois ou six heures de cours. Cela ne prenait pas une tête de génie pour comprendre que la raison de la déception de mon amie se trouvait dans le fait que nous nous verrions moins souvent. J’y avais aussi songé. Autant pour Lola que pour tous mes autres amis, dont Heather qui était au top de ma liste. Nos virées improvisées et nos soirées de geek allaient énormément me manquer. Mais je savais aussi que je trouverais toujours du temps à lui accorder. Il n’y avait pas que Lola dans ma vie, et cette dernière comprendrait certainement. Je l’espérais, en tout cas. « C’est gentil de me dire ça, tu me rassures vraiment. » Elle m’offrit déjà son aide, parlant même de me donner un coup de main dans mon déménagement. La simple évocation de ce mot me fit angoisser juste un peu. Je soufflai. « Ouf, ne dis pas ça tu vas me faire avoir une crise cardiaque ! Ça officialise bien trop la chose de parler d’un déménagement … » Je lui souris. Je ne lui en voulais pas, ma remarque était pour rire et pour lui montrer que ce n’était encore qu’une idée, une envie, dans ma tête. Que rien n’était vraiment planifié ou coulé dans le béton. Même s’il était vrai que j’étais plutôt motivé. Tout cela grâce à un mec rencontré au bar de la plage : Zach. C’était lui qui m’avait confirmé que ce serait un bon choix. C’est à partir de notre rencontre que mon simple désir inavoué avait pris la forme d’un réel plan de vie. Parce que lui aussi travaillait dans le domaine, et il vivait de sa passion, et ça avait l’air génial.

Le silence s’installa un moment entre Heather et moi, alors que nous parcourions la distance qui nous séparait de la ville voisine. Au loin, le ciel s’assombrissait en raison de gros nuages gris plutôt mauvais. Je regardai l’heure. « J’espère que ça ne tombera pas après qu’on ait fait notre magasinage. Je n'ai pas envie de rouler pendant un orage pour rentrer. » Avouais-je. Disons que conduire n’était pas ce que je préférais faire dans la vie.

Heather marquait un bon ; si je lui en parlais avec autant de fébrilité et de nervosité dans la voix, c’était probablement parce que ce n’était plus qu’une simple idée loufoque qui germait dans ma tête. C’était un projet, un plan de vie. Une véritable option qui s’offrait à moi et qui pourrait m’offrir une vie meilleure. Pas que seul l’argent fait le bonheur, non, mais il serait faux d’affirmer que cela ne peut y contribuer grandement. Pour le moment, j’étais près de la trentaine, et j’étais toujours aussi fauché qu’au début de mes vingt ans. C’était triste. Dommage. Je ne voulais pas mener cette vie. Alors oui, sans doute mon choix était-il déjà fait, inconsciemment. « T’as raison. C’est du sérieux. » Ajoutais-je avec un petit rire nerveux et timide, parce que le fait d’en parler à Heather et qu’elle me confronte sur le sérieux de la chose me faisait réaliser à quel point mon envie était vraie.

Heather, toute heureuse, me demanda alors si je lui ferais visiter mon campus, mes salles de classe, bref toute ma nouvelle petite vie, lorsqu’elle viendrait me visiter une fois que je serais installé. J’hochai vivement la tête. « Mais bien sûr ! Avec plaisir ! T’auras qu’à venir passer quelques jours de temps en temps quand je serai là-bas. Après tout c’est pas à l’autre bout du monde ! » Elle pourrait même se rendre par ses propres moyens et y rester le temps qu’elle le voudrait. Un après-midi, une journée, deux journées, peu importait ! J’étais même persuadé qu’une ligne d’autobus devait relier Bowen à McKay. Ce serait donc encore plus facile.

Pendant notre discussion, le temps s’était assombrit et je fis part de mes inquiétudes quant à la route à notre retour. Tout de suite, mon amie se proposa pour conduire si jamais le temps était encore plus mauvais. Je secouai la tête. « C’est pas tant que ça me fait peur de conduire dans le mauvais temps, mais quand c’est pas sécuritaire, je préfère attendre que ça passe. Et si c’est pas sécuritaire, ça ne le sera pas plus si c’est toi qui conduis. » Pas qu’elle conduisait mal, non, mais je conduisais moi-même plutôt bien alors je ne voyais pas en quoi sa conduite nous protégerait davantage. « S’il le faut on attendra que ça passe, on ira manger au resto ou de quoi du genre. » Proposais-je.

Est-ce que Lola le prendrait mal ? Bonne question. Je ne le pensais pas. Après tout, elle savait que j’avais un tas d’amies du genre féminin. Et puis nous nous faisions confiance ; du moins, moi je lui faisais confiance. J’étais assez naïf et amoureux pour me dire que ça devait être la même chose dans l’autre sens. De plus, Lola allait venir me rendre visite aussi, sans aucun doute. Je l’inviterais souvent, plus souvent que n’importe qui. Et à chaque fois que je reviendrais, ce serait pour aller la retrouver dans notre chez-nous, à elle et moi. Non, Lola n’aurait vraiment pas à s’en faire, et j’avais confiance qu’elle le savait et qu’elle ne verrait donc aucun problème à ce que Heather passe quelques jours sur le campus avec moi. Je secouai donc la tête. « Je crois pas. Elle sait que t’es une bonne amie à moi, elle comprendra. » Dis-je avec certitude, même si la question d’Heather avait plutôt installé un certain doute dans ma tête. Il faudrait que Lola et moi ayons une discussion sur le niveau de jalousie de l’un et de l’autre. Et sur mon retour sur les bancs d’école. Boy, nous avions beaucoup à nous dire.

Une quinzaine de minutes plus tard, j’entamais ma sortie de l’autoroute après un grand panneau vert indiquant la sortie pour le centre-ville de Proserpine. Je connaissais le chemin par cœur pour me rendre à notre boutique préférée. Une fois arrivés, je me garai et je me tournai vers Heather. « Ne me laisse pas trop dépenser. Je sais que j’arriverai pas à me contrôler seul. » Et je n’avais pas du tout l’argent pour m’acheter un tas de trucs. Mais, me connaissant, j’allais être bien trop emballé par toutes les nouveautés. Je sortis de la voiture et barrai les portières quand Heather fut sortie également. Nous marchâmes avec excitation jusqu’à la porte, et j’ouvris celle-ci à mon amie pour la laisser entrer. Je la suivis de près. « Bon, on commence par quoi, maintenant ? » Je nous connaissais bien, nous allions passer beaucoup de temps dans chacune des sections.

Heather était tellement drôle et adorable, je ne pouvais me retenir d’éclater de rire maintenant qu’elle me faisait un pouet sur la joue, m’extirpant de mes pensées. « Désolé. » M’excusais-je avant qu’elle ne me propose sagement de tout simplement faire les présentations entre les deux. Visiblement, Heather avait hâte de rencontrer la femme qui habitait désormais mon cœur. J’hochai la tête. La brunette avait beau être plus jeune que moi, elle était bien plus réfléchie. « Oui. Faudra qu’on s’organise ça. On regardera nos disponibilités sur le chemin du retour. Lola travaille dans un bar alors ce serait soit un lunch sur l’heure du midi, soit durant l’une de ses journées de congé ! » Précisais-je.

Une fois garés dans le stationnement de notre boutique de jeux vidéo, les pas qui nous séparaient de la porte se firent bien rapides. C’est Heather qui proposa de commencer par les goodies et les jeux rétros, puisqu’on en trouvait difficilement à Bowen. J’hochai la tête. « Allons-y alors ! » Je me dirigeai vers les stands où se trouvaient des chandails, des peluches, des jeux de société sur thèmes de jeux vidéo ou de séries télévisées. Je pris dans mes mains un casse-tête de Zelda, la carte d’Hyrule pour être plus précis, et je me tournai vers Heather. « Je crois que je suis amoureux. » Je gardai bien précieusement la boîte entre mes mains avant de continuer à tout regarder. Au bout d’à peine vingt minutes passées à regarder tous les goodies qui se trouvaient dans ce coin de la boutique, j’avais déjà trop d’articles en main. Je soupirai. « Faut vraiment que je songe à avoir un job qui paye, pour pouvoir m’acheter tout ce qui se trouve dans ce magasin. » J’allais devoir me départir de certains articles et ça, c’était toujours le plus difficile. Faire des choix quand on voudrait tout avoir …