Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: Heather & Tiffany ∞ Can't forget Sam 1 Oct 2016 - 22:01
L'idée de vous revoir pour prendre un café lui plaisait bien, surtout avec la proposition que tu venais d'ajouter. Elle avait rebondit dessus sans plus attendre, te demander s'il y avait un jour où tu étais libre. « Je suis relativement libre tous les mercredis ! » avais-tu répondu du tac au tac. C'était bien ton seul jour de libre dans la semaine, celui que tu passais au club de natasion, au centre nautique ou ailleurs à pratiquer n'importe quelle activité sportive. Mais tu ne savais pas pourquoi, le zoo passerait toujours avant le sport. Peut-être parce que les petites boules de poils te faisaient craquer, tu ne savais pas résister à leur charme et que tu prenais toujours un grand plaisir à les regarder. « Prends le temps de bien réfléchir et au pire, fais une pause dans tes études. Laisses-toi une année, fais ce qu'il te plait et peut-être que tu sauras ce que tu veux faire par la suite. » Elle avait l'air perdue, comme si elle ne savait pas quelle voie suivre. Et tu ne pouvais que trop bien la comprendre. Toi-même tu avais voulu faire du cirque, puis te lancer dans une carrière de sportive professionnelle avant de te tourner vers la médecine pour finir dentiste. Tu aimais ton job, tu étais bonne à ça mais si tu avais l'occasion de recommencer ta vie, de revoir tes choix, peut-être qu'ils seraient différents. « En tout cas, ne te précipites pas, tu es jeune, tu as encore du temps devant toi ! » Tu lui fis un grand sourire, portant ton café à tes lèvres. Elle ne devait pas s'en faire après tout, elle n'avait que 23 ans, elle avait encore le temps de prendre une décision, de voir ce qu'elle voulait ou non.
Lui répondis-je, tout sourire. On allait devoir se programmer ça, et assez rapidement, avant qu'il ne soit trop tard. Ce serait tellement dommage de passer à côté de cette occasion, non pas que les naissance animalières étaient rares, d'autant plus les marsupiaux, mais ça restait une évènement plein d'émotions pour les amoureuses de poilus que nous étions.
L'idée de prendre une année pour moi, pour savoir ce que je voulais, me bottait bien à vrai dire. Mais il fallait quand même que j'en parle à mon homme, et puis, je suis sûre qu'il serait d'accord en plus. Mais est-ce que je trouverai vraiment les réponses à mes questions ? Rien n'était moins sûr.
Elle avait beau me dire que j'étais jeune, que j'avais le temps de me décider... Le temps, il passe vite. Trop vite. Aujourd'hui, je suis jeune, mais si je prends trop de temps à réfléchir, en moins de temps qu'il ne le faut, je serai déjà trop vieille pour décider de ce que je veux faire. Il y a certains boulot où on ne peut que commencer jeune.
Tiens, je devrais demander à Félix ce qu'il en pense de tout ça. Je suis sûre qu'il saurait m'aiguiller sur la décision à prendre.
- Autrement, toi, le boulot ? Pas trop de patients chiants ? »
Emi Burton
Invité
Sujet: Re: Heather & Tiffany ∞ Can't forget Mer 26 Oct 2016 - 18:25
« Très bien, je te tiens au courant pour celui qui vient alors ! » Tant qu'à se lancer, autant le faire rapidement. Vous aviez encore quelques jours devant vous pour vous organiser, pour planifier chaque détail de votre escapade au zoo et ça te réjouissait d'avance. Tu la regardais pensive à ce que tu venais de dire, peut-être qu'elle prendrait le temps de faire les choses, peut-être qu'elle demanderait un autre avis, après tout il ne fallait pas qu'elle hésite à en parler, à essayer des choses. Finalement elle « J'ai mon lot de patients chiants, comme tout le monde mais ça va pour être honnête. » Tu ne pouvais pas vraiment te plaindre non. C'était ton métier de soigner les dents et certains ne prenaient vraiment pas soin de leur bouche, il ne fallait pas se plaindre après s'il fallait intervenir et si ça pouvait faire mal. Il fallait être plus prudent après tout. « Le plus souvent c'est des enfants, alors je n'ai pas trop à me plaindre, ils sont même parfois plus téméraires que les adultes c'est pour te dire ! » Ce qui te faisait rire d'ailleurs. Tu ne comprenais pas comment des enfants pouvaient venir la tête haute et tout souriant alors que des adultes tremblaient, criaient et pleuraient une fois la porte de ton cabinet passée. Sûrement une peur gardée de l'enfance ou développée par la suite mais autant dire que tu avais du mal à comprendre parfois.
En guise de réponse, mon amie me dit qu'elle me tiendrait au courant pour le mercredi à venir. J'avais déjà très hâte de la retrouver au zoo ce jour là. Ça me permettrait de me détendre un peu, de penser à autre chose. Faire une pause en somme donc.
Quand je lui demandais comment ça se passait de son côté, Tiffany me répondrait qu'elle avait son lot de patients chiants, et d'un autre, un lot de jeunes patients plus courageux que les adultes. Je pouffa. Je faisais plutôt partie de ceux qui n'avaient jamais été courageux, ni enfant, ni adulte. Je n'aimais pas aller voir les professionnels, ça avait le don de me stresser. On n'était jamais sûr de ce qu'ils allaient nous faire ou nous annoncer. Mais bon, on en avait besoin, ils pouvaient nous sauver la vie, un jour ou l'autre.
« Je ne te l'ai jamais demandé mais... Qu'est ce qui t'a fait devenir dentiste ? »
Je ne me souviens pas de lui avoir déjà posé cette question, ce qui est plutôt étrange car en général, c'est l'une des premières choses que je demande pour en savoir plus sur une personne. Je savais Tiffany sportive et amoureuse des animaux mais... L'un comme l'autre, ça n'a aucun rapport avec les dents. D'où ma question.
Sa question était amusante. On ne te la posais pas souvent à vrai dire, parce qu'on devait se dire que tu faisais ça par dépit, que tu avais raté la médecine et que tu t'étais rabattue sur quelque chose de plus facile. De moins contraignant et d'aussi bien payant. Sauf que ce n'était pas le cas, certes tu gagnais assez bien ta vie, mais tu avais choisis de soigner les dents. « J'avais très peur des caries quand j'étais petite, c'était une obsession pour moi de me laver les dents. Et je me souviens que j'avais eu le Play-Doh dentiste quand j'ai eu neuf ans. » Tu riais légèrement, si tu cherchais un peu dans ta chambre, tu pourrais le retrouver d'ailleurs. Tu ne l'avais jamais jeté malgré les années parce que tu l'aimais bien toi, ton Play-Doh. C'était un peu ta vocation, tu prenais soin de tes dents et tu voulais soigner celles des autres, lutter contre les caries, comme si tu étais un peu un super-héros. « Quand j'ai eu treize ans, j'avais fait un stage dans un cabinet dentaire et je me souviens que j'avais vraiment adoré ça. » La personne qui t'avait eu pendant une semaine avait été douce et patiente, elle avait pris le soin de bien t'expliquer la formation, le métier en lui-même et tu avais pu jouer avec les instruments. Il y avait aussi un certain pouvoir à se retrouver au dessus d'une personne. « C'est pas tant une passion pour les dents au final puisque les gens n'en prennent pas soin, mais je suis là pour les aider à avoir un beau sourire et un sourire fait beaucoup de différence dans la vie. » C'était peut-être idiot, mais toi tu irais vers une personne avec un beau sourire plutôt que vers une personne avec des dents noires ou abîmés. Tu avais l'impression d'être superficielle en expliquant ça, mais tu ne trouvais pas non plus les mots justes pour expliquer ce qui te poussait à le faire.
Le choix de métier de mon ami semblait avoir été tout tracé à l'avance quand je l'entendais m'en parler. Entre sa peur des caries, pour ma part, c'était plutôt la peur de me faire arracher des dents, son jeu Play-Doh Dentiste, pour ma part, niveau pâte à modeler, mes parents s'étaient arrêtés aux pots bidons, et son stage... J'avais moi-même fait le mien dans un magasin qui faisait animalerie, décoration et jardinerie. En comparaison à ses souvenirs, mon passé ne laissait absolument pas présager mon futur métier. Je crois. Cependant, tout ce qu'elle disait était cohérent sur la finalité.
« D'autant plus que sourire, si tu veux mon avis, c'est le premier pas vers le bonheur. Du coup, on peut dire que tu contribues au bonheur de chacun, tu ne crois pas ? »
C'était peut-être une façon simplette de voir les choses, mais j'aimais que ce soit ainsi, simples. Le bonheur commence en apprenant à apprécier les petites choses simples que la vie nous offre, un simple sourire pouvait illuminer votre journée, si vous le sentez honnête en tout cas.
De mon côté, je n'aurai pu faire le métier qu'elle avait choisi, je ne supportais pas de faire du mal aux autres, même si c'était pour faire du bien, déjà, à l'époque du lycée, je n'avais jamais voulu faire du saute-mouton pour cette raison, avec ma maladresse, j'avais peur de faire du mal... Et puis, sans parler des piqûres, de la vue du sang... Non, décidément, ça n'aurait pas été un métier pour moi !
Emi Burton
Invité
Sujet: Re: Heather & Tiffany ∞ Can't forget Sam 21 Jan 2017 - 17:57
Tu avais exposé ta vie à ton amie, comment tu en étais arrivée à faire le métier que tu faisais. Tu avais ri en l'expliquant parce que ça pouvait te sembler ridicule, mais c'était ta passion, elle s'était déclarée comme ça. Tu avais souvent pensé à ce que tu aurais fait de ta vie si tu n'étais pas devenue dentiste mais tu n'en avais pas eu la moindre idée. Tu avais songé à une époque à être acrobate, à passer tes journées sur les routes, à voyager partout. Bien que l'idée de quitter Bowen te faisait froid dans l'dos, tu aimais bien trop cette ville pour voir ailleurs. « Oui, je pense que c'est une jolie façon de le dire ! » Ça sonnait bien dans tes oreilles en tout cas. Tu étais ravie de te dire que tu étais celle qui mettait un peu de bonheur dans la vie des gens rien qu'en réparant leurs sourires. Mais cette idée semblait laisser ton amie songeuse. « Ne te fais pas du soucis, tu trouveras bien ta voie. » Tu esquissais un grand sourire, tu ne te faisais pas de bile pour elle. Peut-être que ça prendrait un peu de temps, peut-être que ça ne lui viendrait pas aussi facilement qu'à toi. « Je pense que je ne vais pas tarder, je t'appelle bientôt d'accord ? » Tu attrapais un billet dans ton porte-feuille pour payer le café, tu lui devais bien ça. Et tu avais hâte de la revoir assez vite puisque votre prochaine sortie se ferait dans le zoo de la ville, avec les petits bébés kangourous.
Quand mon amie m'expliquait son choix de métier, elle me semblait rêveuse, inspirée, mais aussi passionnée. C'était beau à écouter, à voir. Et surtout, ça faisait plaisir à entendre, que faire le métier de nos rêves était encore chose possible, car de nos jours, je voyais plutôt des gens prendre des petits boulots comme ça, car il fallait bien payer les factures après tout. Mais cela me laissait songeuse tout de même, et ça, Tiffany l'avait bien remarquée. Mais rien de bien étonnant, Tiffany, elle commençait à bien me connaître maintenant, ça faisait un moment que de croisées de vue (très régulièrement), on était devenue amie. Et être l'une de ses amies était un vrai plaisir, elle avait toujours une oreille pour vous écouter ou une épaule sur laquelle pleurer, tout comme sa bonne humeur quotidienne. Finalement, ma copine se décida à partir, en regardant mon portable, je vis que ça faisait en effet quelques temps qu'on bavassait autour de notre verre déjà, mais bon, le temps passe toujours plus vite en bonne compagnie, c'est bien connu. La jeune femme sortie un billet de son porte-monnaie avant que j'ai pu le faire, j'arquais un sourcil.
« Vilaine, on avait dit que je paierai la tournée ! lui dis-je en souriant, je te paierai celle au zoo en contrepartie ! »
Je me levais à sa suite, et lui fis la bise. Elle me dis qu'elle m'appellerait bientôt, entre autre pour que nous programmions notre sortie au zoo de Bowen. J'avais déjà hâte, je savais à l'avance qu'on passerait un bon moment. Les bébés koalas n'étaient qu'une excuse de plus !
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