Heather & Effy ∞ Take it Easy

Effy s'était levée vers 11h, des nuages gris flottant dans ses iris bleu clair. La veille, ç’avait été une autre soirée de déchéance et de perdition, parmi tous ces gens pervertis par l'alcool ingéré au cours de la soirée. Elle, comme toujours, n'avait pas pris que de l'alcool. Très peu, d'ailleurs. Elle s'était juste envoyé plusieurs bombes d'ecstasy au cours de la nuit et était rentrée chez un sympathique garçon au sourire ravageur. Rien de bien important quoi. Vers quatre heures du matin, elle s'était rhabillée en silence, délaissant cet amant d'un soir sans faire de bruit, pour s'évanouir dans la noirceur de la nuit. Puis elle était rentrée chez elle, à pieds nus, ses talons à la main, son maquillage un peu défait, tout comme ses cheveux et surtout son âme. Vagabonde perdue dans la nuit chaude. Et puis elle s'était mise au lit en rentrant dans sa chambre universitaire, sans se soucier de la descente qu'elle allait se payer le lendemain matin.

C'était donc déjà exceptionnel qu'elle repousse ses draps trempés de sueur à une heure aussi matinale. La descente était effectivement rude à supporter, mais pas plus qu'une autre. La brunette avait l'habitude des effets secondaires de la drogue, elle les connaissait bien. Un autre jour, elle aurait passé la journée sous la couette, torturée par ses démons intérieurs, pleurant peut-être, fixant les lames de rasoir à l'autre bout de sa chambre. Mais non, pas aujourd'hui. Elle avait juste pris une douche, sans prendre la peine de discipliner ses cheveux ni de refaire son maquillage, et elle était sortie comme ça, arborant une simple robe violette et ses Doc Martens noires, une veste grise sur ses épaules menues. Déambulant dans les rues de Bowen, elle s'alluma une cigarette dont la fumée caressa ses poumons déjà bien encrassés. Sa mauvaise humeur se sentait encore plus qu'elle ne se voyait à son expression impassible et ses sourcils froncés. Aucune idée de pourquoi elle était sortie en ville un lendemain de soirée bien difficile. Mais elle y était. Elle poussa donc la porte du premier bar venu, et alla s'asseoir au bar entre deux autres personnes sans se soucier de leur existence.

« Un martini blanc, sec. »

Lança-t-elle à l'attention de la serveuse qui la regardait du coin de l’œil d'un air dubitatif. Le jugement qu'elle portait sur la jeune étudiante se lisait clairement sur son visage. Sauf qu'Effy n'en avait strictement rien à foutre. "Il est un peu tôt pour un verre d'alcool, vous ne pensez pas ?" releva-t-elle, sans doute plus en rapport avec la mine défaite et fatiguée d'Effy qu'à propos du verre d'alcool en question.

« Et il est un peu déplacé pour une serveuse de faire des commentaires sur ce qu'une client commande, vous ne trouvez pas ? »

La réponse avait claqué, sèche et sans appel. Le regard bleu, entouré de mascara et de crayon khôl noir d'Effy, avait transpercé l'employée sans hésitation. C'était pas le moment de la faire chier. La serveuse fronça les sourcils, vexée qu'une petite jeune lui réponde avec autant d'aplomb et d'insolence. Elle haussa les épaules et fit volte-face en une seconde pour s'éloigner et aller chercher la commande de la jolie brune. Pour revenir rapidement vers l'intéressée et lui amener son Martini. Verre qui malheureusement ne fit pas long feu, vu que la serveuse le renversa en le posant d'un geste rageur devant Effy, atteignant par la même occasion l'assiette de la personne à sa gauche qui était entrain de se délecter de ses tapas.

On ne savait trop bien si c'était fait exprès ou pas, à mon avis il s'agissait simplement d'un geste un peu plus brusque que voulu, mais dans tous les cas l'alcool fut renversé partout sur le bar, et surtout dans l'assiette voisine. Confuse, la serveuse s'excusa en hâte et alla chercher un torchon, rouge comme une pivoine. Ses excuses étaient plutôt destinées à la cliente à tapas qu'à Effy, ce qui importait peu à cette dernière, mais elle ne se retint pas de la fusiller du regard. Et quand la brunette avait ce regard... On pouvait y voir la flamme de la colère embraser ses yeux couleur iceberg. Ses iris assassins braqués sur la serveuse, Eff' serra les dents sans mot dire, se contenant pour ne pas envoyer une remarque cinglante et péter une case. C'était vraiment pas la journée où il fallait l'emmerder, et voilà qu'elle n'aurait pas pu commencer moins bien. La jeune fille ouvrit la bouche pour finalement faire une remarque, mais sa voisine de table la coupa dans son élan. Les deux poignards qu'étaient devenus les yeux glacés de la brunette se vrillèrent d'un coup dans ceux de la jeune fille qui se trouvait à ses côtés. Un silence inquiétant régna durant deux ou trois secondes, puis une étincelle malicieuse remplaça la colère dans le regard d'Effy. Elle saisit une tapas croustillante entre ses doigts fins, le trempa dans le liquide et l'enfourna dans sa bouche aux contours délicats, pour mâcher avec un sourire espiègle (ce sourire).

« Volontiers. »

Les goûts d'Effy n'étaient pas spéciaux voir répugnants, elle était tout simplement capable d'ingérer n'importe quoi si c'était accompagné d'alcool. Quoi, vous n'avez jamais essayé la glace fraise à la vodka ? Vous ratez quelque chose, je vous jure. À l'amaretto, c'est super bon aussi.

La serveuse revint éponger le liquide qu'elle avait répandu sur le bar quelques secondes plus tôt, toujours aussi gênée, le rose teintant ses joues pouponnes. Effy ne lui accorda même pas un regard. À quoi bon ? Elle avait joué les moralisatrices, et ça s'était retourné contre elle. Peut-être qu'à l'avenir elle serait plus agréable avec les clients - tous les clients. Mais bon, Eff' n'était pas tellement offusquée, elle avait l'habitude des regards réprobateurs qui lui glissaient dessus. Et elle n'en avait strictement rien à foutre. Elle ne ratait juste pas l'occasion de remettre les gens à leur place quand elle était de mauvaise humeur, ce qui était le cas aujourd'hui.

Il était certain qu'Effy n'était pas le genre de fille à se faire des amis facilement, tout simplement parce qu'elle n'en cherchait pas. Elle était silencieuse, sauvage, elle ressemblait à un mirage qu'on ne pouvait atteindre. Et même quand on parvenait à parler un peu avec elle, on avait toujours cette impression qu'elle était impossible à cerner. Ce qui n'était pas qu'une impression. Dans ses iris couleur océan, on ne pouvait que se noyer, et ça nous faisait un drôle d'effet sans trop qu'on sache pourquoi. Elle était juste... Perturbante. Insaisissable. Il était impossible de lire en elle, ses pensées étaient trop bien gardées, masquées par ce visage angélique qui pourtant se teintait d'une aura qui avait le don de vous mettre mal à l'aise, ou de vous fasciner, ou les deux. C'était pourquoi les gens venaient plus facilement à elle que l'inverse. Sa voisine de table avait de la chance, elle aurait tout aussi bien pu réagir de manière antipathique et même agressive en ce jour morose. Et puis elle n'avait pas tout à fait la tête de quelqu'un de fréquentable ce matin. On pouvait discerner son teint fatigué, son maquillage qui avait un peu coulé, ses cernes témoignant d'une nuit sans fin et d'un monde fait de démons et de ténèbres. Effy, mystérieuse et sombre, fascinante et perturbante, difficile à suivre, impossible à comprendre, dans toute sa splendeur.

« Effy. »

Répondit simplement l'étudiante en serrant la main que lui tendait la dénommée Heather, après l'avoir observée pendant quelques secondes, en proie à une hésitation. La jeune fille brune n'eut pas l'air dégoûtée par le mélange tapas-martini, ou alors elle le cacha. Chez la jolie brune, il fallait dire que son estomac avait acquis une certaine résistance au fil des années. Et puis elle n'avait jamais rien eu contre les choses bizarres. Alors de la bouffe baignant dans de l'alcool, ce n'était pas ça qui allait la rebuter. Elle saisit d'ailleurs un deuxième morceau qu'elle mâcha avec délectation. Bon, elle n'allait tout de même pas vider l'assiette de la jeune fille, mais c'était elle qui avait proposé après tout. Elle suivit le regard de la jeune femme vers l'extérieur qui semblait désespérer de la dégradation du temps. Ils avaient pourtant de la chance, on était en Australie, le climat n'était pas si capricieux. Quand on venait d'Angleterre comme Effy, le froid, la pluie et les nuages gris étaient choses courantes. Sa peau pâle pouvait en témoigner, quoi que même après des mois à Bowen, le soleil ne s'était pas décidé à hâler sa peau. La serveuse revint à cet instant pour présenter ses excuses à Heather, en lui assurant qu'un nouveau plat de tapas arriverait aussi rapidement que possible, gratuitement, pour remplacer le gâchis façon martini. Effy glissa un regard en coin vers la serveuse, haussant un sourcil, mais ne dit rien. Mal à l'aise quoi que gardant cet oeil réprobateur sur Effy, elle lui assura qu'elle allait lui amener un nouveau martini pour elle aussi, puis elle s'éloigna pour s'atteler à la tâche.

« Faut pas s'attacher aux moments. Bons ou mauvais, ils passent tous. »

Reprit-elle finalement d'une voix détachée en se tournant vers sa voisine. Elle but une gorgée de ce qui restait de son verre, sentant avec délice l'alcool lui titiller la gorge. C'était la première chose qu'elle avait aujourd'hui, si on ne comptait pas les tapas alcoolisés. Mais qui s'en moquait ? À part les serveuses moralisatrices bien sûr.

Au regard interrogateur de Heather, Effy ne répondit que par un simple sourire indéchiffrable. Son visage impassible semblait vouloir tout cacher d'elle, pourtant il vous indiquait également que ces choses, il y en avait beaucoup à cacher. En plongeant dans son regard bleu azur, on ne savait trop si elle était un ange ou un démon. Peut-être un peu des deux. Difficile à savoir.

Lorsque son verre de martini flambant neuf revint vers elle, Eff' n'accorda pas un regard à la serveuse et but quelques gorgées. Ça lui réchauffait agréablement la gorge. Elle avait toujours cet air un peu débraillé, avec son maquillage de la veille qui laissait à désirer niveau conservation, et ses cheveux un peu en bataille. Elle ne comptait pas forcément poursuivre la conversation avec la brunette, mais cette dernière en décida autrement. C'était pas vraiment le jour où elle avait envie de faire connaissance, mais soit... Elle était quand même assise là, au bar. Elle avait qu'à rester chez elle si elle ne voulait voir personne. Au pire, elle enverrait tout balader, comme toujours.

« Quelques mois. »

Souffla simplement Effy d'une voix plate avec un haussement d'épaules. Toujours ces questions, banales. Cela intéressait-il vraiment les autres de savoir d'où elle venait, quel âge elle avait, depuis combien de temps elle était ici ? Ou peut-être était-ce simplement elle qui s'en fichait. Ouais, c'était elle qui avait un problème, mais ça c'était pas un scoop. Pourtant elle était pas si associable qu'elle n'en avait l'air. Elle était juste solitaire, tout simplement. Rien de méchant là-dedans.

« Il y a des choses qu'on ne voit pas tout de suite. Certaines choses se voient avec le temps, si on prend la peine d'y faire attention. »

Souligna Effy. Chaque jour, on croisait des centaines de personnes. Des personnes qu'on ignorait, à qui on ne parlait pas, dont on ne se souciait pas. À l'occasion, ils méritaient un bref regard, quelques secondes d'attention. Et puis parfois, on rencontrait des gens. On se rendait compte que pendant tout ce temps, ils étaient là, quelque part. Que nos chemins avaient dû se croiser de nombreuses fois. Que nos âmes s'étaient frôlées sans qu'on y fasse attention. Jusqu'à ce jour, où on regarde vraiment. Sans savoir que tout ce temps, on était tout près l'un de l'autre. La vie était faite comme ça. De coïncidences. De choix. Les choses pouvaient se passer tout à fait autrement. Notre existence n'était faite que d'une infinité de chemins possibles. Et à chaque minute de notre vie, on n'en choisissait qu'un.

Effy exprima un bref sourire quand son interlocutrice lui dit être d'accord avec ce qu'elle venait de dire. D'accord, pas d'accord... Quelle importance ? Elle était peut-être blasée en pensant ça, mais au final, les futilités de l'existence comme les disputes sur des différences de perceptions ne l'atteignaient pas, par moments. Certains jours. Des jours comme aujourd'hui. Quand on y réfléchissait, il n'y avait pas grand chose d'important dans la vie. Parce qu'on finissait tous par crever, tôt ou tard, de manière imprévue ou à petit feu, et peu importe si on avait vécu de la merde ou pas. C'était foutrement triste tout ça. Enfin bon, c'était Effy un lendemain de drogue quoi. Pour noyer tout ça au fond de son cerveau, et ses neurones avec, la jeune femme but une nouvelle gorgée de boisson délicieusement alcoolisée. Plus d'une gorgée d'ailleurs. Mais des petites, avec une certaine classe si on s'y laissait prendre. En tout cas pas comme un vieux déchet de la société affalé sur le bar. Non ça, ça ne lui arrivait jamais. Aussi pathétique qu'elle puisse être intérieurement, ça ne se voyait pas de l'extérieur. Car c'était un des grands talents d'Effy : cacher.

La brunette ne touchait plus à l'assiette de tapas de sa voisine, elle n'allait pas exagérer tout de même. Puis elle avait pas spécialement faim de toute manière. Elle remarqua tout de même du coin de l’œil que Heather semblait vouloir faire la conversation. Ah oui, parler de tout et de rien. Ce que font les gens normaux, c'est vrai. Il y avait des jours où ça ne dérangeait pas Effy. Elle savait se prendre au jeu. Être heureuse, sociable, enjouée. Mais ce n'était malheureusement pas elle qui décidait quand. Néanmoins, après avoir fixé le vide, sourcils légèrement froncés, pendant un certain temps sans broncher, elle finit par se tourner à nouveau vers sa voisine de bar.

« J'mords pas tu sais. Enfin, pas toujours. »

Lança Effy, brisant le silence qui s'était installé. Enfin, si on pouvait appeler ça le silence, étant donné le léger brouhaha de midi qui régnait dans le bar-resto. Mais dans l'état d'esprit dans lequel se trouvait la jolie brune, son esprit faisait abstraction de tous ces bruits qui vivaient en fond, loin d'elle et de sa bulle. C'est ce qu'on appelle l'inhibition latente. Quand votre cerveau sélectionne les informations importantes de votre environnement et occulte le reste, ce qui fait que vous pensez ne plus entendre certains bruits, qui pourtant vous agacent au plus haut point une fois que vous vous rappelez leur existence et que votre concentration se colle dessus comme une moule à son rocher. Mais l'élément important d'Eff', c'était ses pensées, qui la torturaient un peu plus, brûlant son âme au couteau aiguisé.

Apparemment, Effy avait prononcé les mots magiques car la langue de Heather se délia instantanément, laissant place à une avalanche de paroles. Misère Effy, t'aurais peut-être mieux fait de la fermer, au lieu d'être sympa. Reste dans ton coin sombre sans causer à personne. Mais bon, c'était trop tard. Et puis ce sentiment d'exaspération n'était que très léger, au final, la jeune femme n'avait rien contre sa voisine de table qui elle semblait décidée à disperser sa joie de vivre partout.

« Super, je retiens. »

Lâche simplement la brunette d'une voix détachée sans prendre la peine de sourire, mais il suffit de la connaître un peu pour voir qu'en cet instant, elle n'est pas réellement agacée. Ce n'est pas parce qu'elle s'exprime platement qu'elle ne vous aime pas. Cependant, un brin de malice vint allumer les yeux bleus cernés de noir de l'étudiante quand son interlocutrice lui demande comment elle fait pour aimer l'alcool qui est dans son verre. La jolie brune hausse les épaules avec un sourire en coin.

« Question d'habitude. Et de goûts. Mon corps a compris depuis longtemps qu'il avait intérêt à apprécier l'alcool. »

Répondit Effy, ses yeux bleus pétillant se plongeant dans ceux de la brune. Elle aimait bien le Martini, même si pas autant que la vodka ou la tequila. Et puis elle devait sûrement avoir testé tous les alcools qu'on pouvait trouver en magasin ou dans un bar. La télé s'alluma sur un match de foot, et on pût dès lors reconnaître les fans de sport dans le bar. Bon, ben ça mettrait un peu d'ambiance, quoi qu'Effy n'en avait pas trop envie. Elle se tourna sur son tabouret pour faire face à la télévision, haussant un sourcil devant le match en cours. Elle n'avait rien contre le sport, elle aimait ça d'ailleurs, enfin parfois. Mais le football américain... Non merci. Comme à peu près tous les sports d'équipe en fait. Et puis le voir à la télé, c'était encore plus nul. La jeune fille sirota son martini en observant les hommes du bar, et quelques rares demoiselles, s'époumoner.

« Quelle ambiance. »

Commenta-t-elle avec un petit soupir, plutôt comme si elle se parlait à elle-même. Elle n'avait pas vraiment la tête à se mettre dans une telle atmosphère, en ce jour de descente fulgurante.

Quand bien même Heather aurait été son épaule pour pleurer, Effy n'aurait pas laissé une larme déborder. Ce qu'elle était, elle l'avait accepté depuis bien longtemps. L'alcool, la drogue, les sorties, c'était qu'une manière de s'éloigner de ses angoisses, d'avoir un peu de répit. Parfois, c'était réellement pour s'amuser, quand ses démons lui fichaient la paix pendant un long moment. Dans tous les cas, ce qui lui collait à la peau et l'effrayait autant que la fascinait ne la laisserait jamais tranquille, elle le savait. Et elle n'avait besoin de personne. Ils ne pouvaient pas comprendre. Pas l'aider. Ils ne pouvaient rien y faire. Ni ses parents, ni un psy, ni un ami, ni son frère. Elle était née comme ça, un peu marginale, un peu étrange, un peu déphasée. Toujours en équilibre précaire. Mais elle gérait. À sa manière. Elle avait juste un côté incroyablement sombre en elle, le tout était qu'il ne l'emporte pas.

Effy allait proposer de sortir dehors, quand une horde de supporters entrèrent en hurlant dans le café, peu après le premier but. Sans doute cherchaient-ils un endroit où montrer leur passion à la face du monde sans aucune retenue. La jeune femme fronça les sourcils après un soupir. Le ton était monté d'un cran dans l'espace exigu qu'était le bar, bondé de ces grands malabars aux voix graves. L'un deux, en passant, effleura la cuisse de Heather de sa main, adressant un clin d’œil à la jeune fille. Ce qu'Effy ne manqua pas de remarquer, haussant un sourcil en posant un regard interrogateur sur sa voisine de bar.