Invité | Sujet: Don't you cry tonight, there's a heaven above you baby. † LIBRE Ven 27 Nov - 0:35 | |
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Don't you cry tonight, there's a heaven above you baby. FREE
Il était 9 heures du matin, Bowen s'éveillait tranquillement en ce jeudi ordinaire. Enfin, pour la plupart des gens. Pour certains, ce n'était pas un jour comme les autres. Un anniversaire et même plus qu'un seul devait bien se fêter quelque part dans la ville, avec un cadeau glissé au pied du lit, et des étreintes chaleureuses et émues. Certaines avaient peut-être trouvé l'homme de leur vie la nuit dernière, et s'éveillaient maintenant au côté de leur prince charmant, ou couraient déjà à la salle de bain pour rapidement se laver les dents et revenir ensuite se coucher à côté de leur amant, histoire de lui faire croire qu'une haleine Colgate était naturelle chez elles, ou du moins pendant les trois premières semaines. Pour Effy, c'était un jour spécial dans le sens où elle s'était levée tôt et sans gueule de bois. Elle séchait les cours quand même, mais pour une toute autre raison que celles de d'habitude. Ni pour aller courir, ni pour fumer un joint dans un parc, ni parce qu'elle n'avait pas encore dormi. Non, elle s'était levé parce qu'en cette belle matinée, elle allait rencontrer sa nouvelle psychologue. Rien que d'y penser, un goût amer lui monta à la bouche. Avoir une psy, c'était bien la dernière chose dont elle avait envie. Mais bon, ses chers géniteurs avaient découvert le pot aux roses en appelant la psy qu'elle était supposée voir depuis plusieurs mois, léger mensonge qu'Effy avait servi aux parents pour qu'ils lui foutent la paix. Ils avaient eu l'agréable surprise de découvrir que leur fille s'était barrée en plein milieu de la première séance et n'était jamais revenue. Du coup, maman avait pris bien soin d'en dégotter une autre et de lui programmer un rendez-vous. Youpie. D'ailleurs, en parlant de maman chérie, ce fut la photo de cette dernière qui apparu sur l'écran de portable de la jeune étudiante quand elle l'appela. Sans doute pour être certaine qu'Effy se rendait bien au rendez-vous. La brune soupira en levant les yeux au ciel et décrocha tout en marchant d'un pas rapide et assuré, mais sans doute un peu rageur, dans les rues de Bowen.
« Oui Mam, je suis en route. Oui, j'y vais vraiment. Non je ne mens pas. Ca va, tu veux pas que je t'appelle pendant la séance aussi, pour que tu sois sûre ? Ah bah non tiens, t'auras qu'à l'appeler après pour vérifier qu'elle a entendu parler de moi et que je lui ai pas balancé une chaise à la figure. Oui allez, ça va. Ok c'est ça bisous. Hé Mam ? Je t'aime hein. T'inquiète. J'y suis. »
Effy raccrocha après un soupir exaspéré. L'appel de sa mère lui avait limite bouffé ce qui lui restait de motivation pour aller à ce rendez-vous. Mais bon. Elle avait beau envoyer sa mère sur les roses la plupart du temps, dans le fond elle l'aimait vraiment. Elle ne le montrait pas, voilà tout. Pas souvent en tout cas. Mais c'était ainsi avec tout le monde. Sans doute pour ça qu'elle préférait rester seule et rejeter tout ce qui se rapprochait d'une quelconque forme de sentiment. Enfin bon, on allait garder ce super sujet de conversation pour la psy qui ne manquerait pas de s'intéresser à sa vie amoureuse, à tous les coups. En attendant, Eff' était arrivée devant l'établissement. Une plaque dorée indiquait qu'elle était au bon endroit, où le nom et la profession de la psychologue étaient gravés. La brunette sonna, indiqua son nom et l'heure de son rendez-vous dans l'interphone et entra. Elle alla s'asseoir dans la salle d'attente, posa son sac en bandoulière à terre et croisa les jambes. Son regard bleu azur inspecta les recoins de la pièce, s'amusant devant les posters accrochés aux murs. Ses doigts fins jouèrent avec les trous et déchirures qui ornaient son short en jean. Elle avait enfilé ses habituelles Doc Martens en cuir noir aux pieds, et mit un top mauve foncé ample et léger, qui laissait apparaître son soutien-gorge par endroits, le tout sous une veste noire en coton léger. Elle avait déjà envie de s'allumer une clope tiens. Mais bon, elle doutait que la propriétaire des lieux apprécie. Ses doigts vinrent alors se glisser sous les nombreux bracelets qu'elle portait aux poignets, pour caresser les cicatrices fines mais tellement sensibles qui décoraient ceux-ci.
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