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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 don't you cry tonight, i still love you baby (niels).

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MessageSujet: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyVen 10 Mai 2019 - 21:28

Elle aurait pu se perdre toute sa vie dans l'espace réconfortant que ses bras offraient, cette galaxie baignée d'étoiles qui se déployaient autour d'eux quand ils s'alliaient pour ne faire qu'un, Aelya puisant ces parcelles d'espoirs dans le creux de son regard qui lui manquait dès qu'il se détournait d'elle. Elle se sentait en vie dans son étreinte, à l'intérieur de cette relation qui semblait la protéger de tous les malheurs qui pouvaient s'abattre sur elle. Et pourtant. Si elle s'était bien évidemment méfiée de son nouveau quoditien qui visait à faire attention à sa sécurité à cause de son admirateur totalement dérangé, ils ne pouvaient pas faire de miracles, succombant tous les deux à leurs obligations professionnelles, dont celle de Niels qui le conduisait à revenir plus tard le soir. Il n'avait fallu que d'un seul soir pour faire de sa vie un réel cauchemar. Elle était rentrée chez elle comme à son habitude, avec ce vide à l'intérieur de ses entrailles en se voyant encore une fois dépossédée de la présence de son âme sœur, Aelya ne pouvant que subir son attente dans les draps rongés par la froideur de son manque viscéral, fermant les yeux sous l'effet de la fatigue qui vont la happer dans le sommeil. Tout ce dont elle se souvenait réellement, c'était de cette main ferme habillée d'un mouchoir qui était venue se placer contre son visage, imbibée de chloroforme afin de le faire plonger dans un état comateux pour qu'Aelya ne montre aucune résistance alors que l'homme l'avait transporté dans sa voiture jusqu'à un endroit totalement inconnu. Elle s'était réveillée au milieu d'une chambre aux murs défraîchis, sur un lit, attachée aux barreaux pour qu'elle ne puisse aucunement s'échapper, le cœur plongé dans un rythme effréné, au bord de l'implosion, comme si elle savait déjà qu'elle n'allait jamais vraiment sortir de cette chambre, que son âme allait rester piégée dans les murs qui abriteraient les bruits de son désespoir. Elle avait finalement bien vite perdu la notion du temps, la notion même du mot vivre puisqu'elle se sentait mourir dès lors qu'il posait ses mains sur elle, qu'elle sentait son souffle tout près, trop près de sa peau, faisant frémir chacune de ses cellules alors qu'elle comprenait sans mal qu'il n'avait voulu que ça depuis le début, la posséder pour lui tout seul, se fichant éperdument de son avis ni même de son état qui se dégradait de jour en jour alors que l'image de Niels s'affaiblissait dans son esprit pour ne laisser que le sien, ce regard enflammé par ses désirs malsains alors qu'il allait de plus en plus loin dans ses gestes, dans l'emprise qu'il voulait avoir sur elle.

Ses yeux criaient au secours tandis que les heures passaient, la plongeant dans un certain mutisme qui se développait presque naturellement, sans effort, puisqu'elle comprenait que sa voix s'épuisait à tort à cause du bâillon qu'il avait instauré sur sa bouche. Elle avait l'impression que sa mémoire lui faisait défaut, parfois, parce que lorsqu'elle se réveillait dans cette même chambre, elle oubliait qu'elle n'était pas chez elle, dans les bras de son petit ami, à se couvrir de sa chaleur. Souvent, perdue dans entre le rêve et le délire, c'était comme si elle pouvait sentir la douce caresse de ses baisers, à lui, son Niels qui se faisait attendre à ses côtés parce qu'elle n'était pas là où elle devait être normalement. Elle se demandait, entre deux sessions de ses caresses à lui, ce fou furieux, où était Niels et ce qu'il faisait, et surtout si un jour son calvaire prendrait fin. Le visage terni par la fatigue, les yeux vidés de cette lueur qu'elle possédait habituellement grâce à l'amour de sa vie, Aelya, elle sombrait dans l'oubli, doucement mais sûrement, la douleur déchirant son âme pour ne laisser à son esprit que l'option la plus drastique pour la tenir en vie, tandis que chaque respiration devenait plus compliquée les unes que les autres.

Il était parti leur chercher de la nourriture, quittant cet appartement qu'il avait loué pour accomplir ses vices, Aelya n'ayant de toute façon plus la force de se battre contre les liens qui avaient fini par irriter sa peau tailladée. Elle en profita pour fermer les yeux, pour se laisser happer dans un autre univers que cette souffrance lancinante et insupportable qui la privait de tout espoir, de toute envie de vivre.
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grand kangou
Levi Wheeler
Levi Wheeler
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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyVen 10 Mai 2019 - 23:25

Ca lui arrachait toujours l'âme de devoir lui dire au revoir sans pouvoir la suivre, alors que son cœur peinait à se remettre en fonctionnement lorsque le sien n'était pas là pour guider ses battements. Il l'avait embrassé furtivement ce soir-là, trop furtivement, lui demandant de l'attendre parce-qu'il crevait déjà d'envie de venir se réchauffer sous les draps avec elle, pour passer une nuit près de sa peau qui le submergeait toujours de frissons dés lors qu'elle appelait la sienne. Elle lui manquait terriblement et cette triste évidence, il ne pouvait que la subir, sachant pertinemment qu'il n'avait pas le droit de manquer à ses obligations, pas après les efforts qu'ils avaient fait pour lui dégoter ce job qui leur avait sauvé la mise. Pourtant, quand il avait poussé la porte de leur chambre, il avait immédiatement compris qu'il aurait dû envoyer valser le monde entier pour elle, cherchant frénétiquement son regard qu'il ne trouvait pas, sa chaleur qui avait disparu de ce lit désespérément vide, son corps s'étant comme volatilisé. Le cœur en panique, il avait défait les draps, comme un fou en pleine crise, sentant son monde s'écrouler en comprenant qu'il était revenu. Parce-qu'il avait immédiatement compris qu'Aelya n'était pas partie de son plein gré, la scène devant ses yeux lui faisant comprendre qu'elle avait été arrachée à cette chambre, arrachée à leur cocon, et surtout, arrachée à lui. Il tremblait, peinant à tenir sur ses deux jambes qui flanchaient, comme si la terre s'était mise à bouger alors qu'il cherchait son portable dans sa poche, à la recherche d'aide, à la recherche d'air. Il avait composé le numéro de la police, la voix vacillante, les nerfs à vif, expliquant qu'elle n'était plus là, qu'il avait réussi son coup et que cette fois-ci, il n'était pas arrivé à temps pour la sortir des mains de ce détraqué. Il aurait eu envie de hurler, de crier sa rage et sa peine à ce monde qui ne les comprenait pas, et qui ne passait son temps qu'à les mettre à terre pour évaluer leur seuil de tolérance à la douleur. Le sien avait été atteint, et de loin, alors qu'il avait fait le tour de la ville en voiture après s'être entretenu avec les policiers qui lui avaient assuré qu'ils feraient leur possible pour la retrouver. Il ne savait pas combien de kilomètres il avait parcouru cette nuit-là, tournant en rond dans les rues désertes de Bowen, espérant la voir apparaître à un coin de rue, saine et sauve, désirant recevoir ne serait-ce qu'un seul signe de vie, se mettant à s'adresser à l'au-delà, parce-qu'il avait l'impression qu'il n'y avait plus que ça qui pourrait l'aider, lui qui se sentait seul et perdu sans l'amour de sa vie. Il s'était endormi au volant après s'être arrêté dans une rue, comprenant qu'il vacillait, ses roues tanguant dangereusement sous son manque de concentration évident. L'épuisement avait eu raison de lui, l'emportant jusqu'au petit matin, une sensation de lourdeur pesant sur son cœur en décomposition. Son portable avait sonné avant même qu'il ne daigne ouvrir les yeux, la voix ferme d'un enquêteur le faisant immédiatement sortir de ses songes, lui affirmant qu'ils avaient une piste, l'homme ayant commis plusieurs erreurs en divulguant sa plaque d'immatriculation. Les jours étaient passés avec l'attente insoutenable de délivrer Aelya qui le torturait à chaque seconde, lui faisant perdre le goût de vivre, lui qui ne pouvait plus se regarder dans un miroir, épris par le dégoût de son propre reflet parce-qu'il n'avait pas été capable de la protéger. Les enquêteurs lui avaient demandé de patienter, lui promettant que les taux se resserraient autour de l'homme, faisant croire à Niels qu'ils interviendraient bientôt parce-qu'ils avaient détecté son périmètre d'activité. Mais les promesses n'avaient plus aucune valeur pour Niels qui se demandait encore comment il parvenait à respirer sans l'amour de sa vie, peinant à croire qu'il tiendrait quelques jours de plus sans s'écrouler. Ce jour-là, il avait perdu patience, montant dans sa voiture pour se faire justice lui-même, tournant pendant de longues heures à la recherche de cette voiture qu'il avait analysé en long en large et en travers derrière les photos que la police lui avait confié. Son acharnement avait fini par payer, lorsqu'il avait vu le modèle exact garé au bout de cette rue, accélérant soudainement les battements de son cœur mortifère, comme un souffle de vie qui animait la rage qu'il ressentait. Il était resté immobile, les yeux figés sur cette rue, en attente du moindre mouvement, de la moindre occasion sur laquelle il sauterait. Et soudainement, une porte s'ouvrit, laissant entrevoir la silhouette d'un homme qu'il avait bien évidemment reconnu. C'était lui, et dans sa tête, ça signifiait qu'Aelya n'était pas loin, probablement à quelques mètres, provoquant des soubresauts dans sa poitrine lorsqu'il se remit à penser à elle et au calvaire qu'elle devait subir. Il attrapa son portable, composant le numéro de l'enquêteur principal pour l'avertir qu'il l'avait trouvé et qu'il se dirigeait tout droit vers cet appartement où devait se trouver l'amour de sa vie. Il avait raccroché avant que l'homme ne lui supplie d'attendre, n'ayant plus aucune envie de le faire maintenant qu'il avait une chance de retrouver Aelya. Au pas de course, il avait atteint la porte rapidement, après avoir vu l'homme s'éclipser, se rendant compte qu'il avait fait l'erreur de ne rien verrouiller derrière lui, probablement parce-qu'il reviendrait dans les minutes à venir. Le souffle haletant, il s'était introduit dans cet appartement, se déplaçant en tâtant les murs, comme s'il avait peur de s'effondrer à chaque pas, le silence qui régnait venant lui transpercer l'âme. « Aelya ! S'il-te-plaît, dis moi que t'es là mon amour... » Cria-t-il, ouvrant les portes une à une pour chercher sa petite-amie, lorsqu'il se buta sur l'une des poignées qui était la seule à être verrouillée. Le souffle court, il força sur la porte, mettant des coups d'épaule plus violents les uns que les autres avant de faire céder le verrou et y découvrir l'horreur absolu. Le cœur à l'arrêt, il l'avait découvert, à moitié vêtue sur ce lit qui respirait la terreur, l'horreur, son corps semblant avoir subi les pires sévices. « Aelya... » Lâcha-t-il, accablé par la vision qu'il avait sous les yeux qui s'étaient embués sous le choc, finissant par faire quelques pas rapides pour la libérer de ses liens. « Je suis là mon amour, je vais te sortir de là... Je te le promets. » Souffla-t-il, la voix vacillante, défaisant les nœuds de ses poignets et chevilles accrochés aux barreaux du lit, finissant par lui enlever le bâillon qui entravait ses lèvres. « On va rentrer mon amour... Je vais te ramener à la maison. » Ajouta-t-il, presque machinalement, ayant le besoin de lui parler, de l'entendre lui répondre parce-qu'elle semblait sans vie, son image menaçant de le briser en mille morceaux.

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptySam 11 Mai 2019 - 10:43

Elle rêvait de sa main dans la sienne, de sa voix rassurante qui lui semblait parfois se faire entendre au travers des murs, comme un mirage qui n'était pas réel, parce qu'il n'était pas là. Elle avait été arrachée à lui sans prévenir, sans même qu'elle ne puisse lutter, et elle se retrouvait perdue au milieu des ténèbres, désespérée, enchaînée à un lit froid en tentant de s'accrocher à la seule lumière de ses souvenirs qui valsaient dans son sommeil sans rêve, qui l'aidait à tenir bon. Le fait était que le temps défilait, agrandissant les plaies de son âme dont l’hémorragie se déversait silencieusement, comme de l'acide qui creusait également des sillons le long de son coeur meurtri. Dans ce cauchemar, elle restait persuadée qu'il n'y avait que Niels qui pouvait la délivrer de cette obscurité qui annihilait tout espoir, lui seul était capable de recoudre ses blessures, qu'importait leur profondeur, il savait faire naître la vie dans son corps qui se mourait, Aelya n'étant plus qu'une coquille vide, une carcasse qui sonnait creux, possédant un gouffre qui avait tout aspiré, à part l'amour qu'elle portait à Niels. Elle crevait de son attente, de son absence, de son affection dont elle avait cruellement besoin et qui saurait l'aider à remonter la pente même si elle avait l'impression que cette fois, le trou où elle était coincée était bien plus béant qu'à l'habitude, écorchant ses mains lorsqu'elle tentait de s’agripper à n'importe quoi, comme aux images de leur relation qui défilaient comme un film dans son esprit, déclenchant un manque d'autant plus invasif, toxique, empoisonnant le peu d'optimisme qu'elle possédait comme si elle pouvait sentir ses cellules se nécroser une à une, dans une lenteur à peine supportable. Les larmes roulaient sur ses joues à chaque fois qu'il la touchait, lui, ses mains qui asséchaient sa peau, qu'elle n'avait jamais voulu sentir sur son corps qu'elle se voyait déposséder, comme si quelque part, Aelya perdait le contrôle, avec cette désagréable impression de ne plus se sentir en sécurité dans sa propre peau qui lui devenait inconnue. Elle avait du mal à faire face à la réalité tant elle était à peine réalisable, tant son esprit était drogué à toutes les choses qu'il lui donnait pour la rendre plus docile.

Elle s'était assoupie lorsqu'il était parti, parce que de toute façon, elle ne faisait plus grand chose de ses journées depuis qu'elle s'était réveillée dans cette chambre. On l'avait cassé, comme une poupée dont la porcelaine se fissurait à mesure que les minutes passaient, que la mort l'appelait. Et souvent, elle aurait juste voulu lui dire qu'il ne vienne directement l'abréger parce qu'elle n'était plus vraiment en vie. Elle redressa légèrement la tête, les yeux peinant à s'ouvrir à l'entente d'une voix familière, d'une voix dont elle avait rêvé à chacune de ses douloureuses respirations, se demandant en premier lieu si c'était réel, elle qui avait l'impression de passer son temps à délirer. Regardant la poignée de la porte s'agiter, elle vit quelques secondes plus tard la porte s'ouvrir dans un fracas, mettant en avant Niels devant ses yeux larmoyants. Elle avait peur sur le moment, peur de découvrir que c'était encore son cerveau qui lui jouait des tours, parce qu'il semblait impossible qu'il puisse avoir réussi à la trouver. Et quand il s'approcha, qu'elle découvrit ses traits peinés et qu'elle put sentir la chaleur de ses mains frôler la froideur de ses membres endoloris par les liens qui la maintenaient au lit, elle sût qu'il était vraiment là. Qu'il serait toujours là. Anesthésiée par la quantité de drogues qu'il mettait dans ses verres d'eau, elle était lasse, à peine consciente. Reprenant possession de son droit à la parole, elle regarda Niels, détaillant son visage qui la réconfortait, ayant peu d'énergie pour l'aider à bouger son corps.

- C'est pas de ta faute...
Lâcha-t-elle doucement.

Parce que sa culpabilité la transperçait, et qu'elle avait toujours conscience de ce qu'il devait ressentir vis-à-vis de tout ça. Ses mains s’agrippèrent à ses bras pour se soulever du lit, peinant à tenir sur ses jambes, la vision qui se brouillait alors que la tête lui tournait, comme si la pièce bougeait dans tous les sens.

- J'y arriverai pas,
souffla-t-elle, en proie à la panique. Bébé, sors moi de là, aide-moi, j'ai besoin de toi, ajouta-t-elle, la voix brisée.

Son coeur loupa un battement alors que l'image du type lui revint directement à l'esprit, inscrivant une angoisse sur ses traits tirés.

- Il va revenir dans pas longtemps.








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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptySam 11 Mai 2019 - 16:26

Il aurait donné sa vie pour qu'on lui dise seulement qu'elle était en vie, que son cœur continuait de battre quelque part, même s'il était mort de peur à l'idée que ce type ait pu lui faire du mal, conscient que son obsession aurait pu le pousser au pire des crimes. Il préférait croire qu'elle était captive quelque part plutôt que de s'imaginer des scénarios morbides qui l'accableraient bien trop. Mais pour le moment, tant qu'il n'avait aucune confirmation qu'Aelya allait bien, Niels savait qu'il ne relâcherait pas ses efforts, parce-qu'elle était tout ce qu'il avait, la seule pour qui il respirait, son cœur nécrosé désespérément à la recherche du sien. Et il était sans aucun doute prêt à parcourir le monde pour la retrouver, pour la sauver, et il espérait qu'Aelya puisse le garder à l'esprit et se le rappeler quand elle se sentait flancher, juste pour tenter de survivre parce-qu'il lui serait incapable de continuer son quotidien sans elle. Il était épuisé par ces nuits sans sommeil, ces nuits où il respirait son manque, son absence qui le poignardait en plein cœur, lui administrant cette dose de solitude qu'il ne savait plus gérer depuis qu'il était avec elle, depuis qu'il avait pris pour habitude de se laisser couvrir d'amour. Elle lui manquait et il peinait à garder la tête hors de l'eau, sentant ses poumons s'asphyxier à cause de cette distance qui le séparait à l'amour de sa vie. Quand il avait vu cette voiture garée dans une des rues de ce quartier dans lequel il avait pourtant patrouillé pendant des heures, il avait compris que c'était probablement son unique chance de la retrouver, ne pouvant plus penser à autre chose qu'à ce désir de destruction qui lui chatouillait les entrailles. Il le voulait mort, cet homme qui s'était permis de lui enlever son plus beau trésor, alors qu'il s'était retenu de lui sauter dessus lorsqu'il l'avait vu sortir de cet immeuble. Aussi discret qu'une ombre, il s'était faufilé dans l'appartement, à la recherche d'indices qui pourraient lui faire penser qu'Aelya était détenue dans son appartement. Il savait qu'il prenait des risques à vouloir encore une fois prendre les choses en main, à avoir raccrocher au nez de l'enquêteur en charge de l'affaire mais il était incapable de se tenir à distance maintenant qu'il savait qu'il avait une chance de la revoir. Et lorsque cette poignée de porte s'était montrée tenace, il avait immédiatement compris qu'elle était là, derrière cette porte, son cœur cognant dans sa cage thoracique jusqu'à lui rompre les côtes. Alors il avait usé de ses dernières forces, s'aidant de l'adrénaline pour faire céder les verrous avec le poids de son corps qui se projetait contre la porte avec une violence inouïe. Il avait senti son monde s'écrouler en la voyant captive, pieds et mains liés dans cette pièce à peine éclairée, semblant déclencher une hémorragie dans son cœur que la peine compressait douloureusement. Il avait mis une seconde à réaliser qu'il l'avait enfin retrouvé, en même temps accablé par toute cette culpabilité qui le prenait à la gorge de ne pas avoir pu la sortir de ce cauchemar bien plus tôt. S'obligeant à reprendre ses esprits, il s'était avancé vers elle, se penchant au-dessus de son corps pour atteindre les liens qu'il dénoua, lui soufflant quelques mots tendres pour contraster avec l'horreur qu'elle avait dû vivre en étant enfermée ici. « J'aurais dû venir avant, je suis désolé mon cœur, j'suis vraiment trop désolé... » Ses mains tremblaient, et ça lui demandait un effort considérable pour rester concentré sur ses gestes, se dépêchant de libérer son corps beaucoup trop abîmé. D'un œil inquiet, il la regarda se lever, voyant qu'elle peinait à effectuer le moindre mouvement, cette vision venant encore plus lui resserrer le cœur. « Je vais t'aider bébé, laisse-moi faire, ok ? On va s'en sortir mon amour. » Il voyait bien que son corps ne répondait plus, qu'il était bien trop faible pour les mouvements qu'elle lui demandait d'effectuer. Il s'apprêta à la prendre dans ses bras, lui demandant de prendre appui sur lui et de ne jamais le lâcher. Mais avant qu'il puisse se mettre en route et quitter une bonne fois pour toute cet appartement, il entendit le bruit de pas derrière son dos, accompagné d'un bruit métallique qu'il reconnaitrait les yeux fermés. Niels se redressa, prenant le risque de se retourner en voyant l'homme face à lui, un sourire narquois sur les lèvres, pointant une arme sur lui. « Elle est à moi. Dégage ou je te bute. » Il avait le regard noir de haine, et même s'il était en position de faiblesse, il avait une envie folle d'arracher la tête à ce type qui ne savait certainement pas de quoi il était capable pour sauver la peau de celle qu'il aimait. « Elle sera jamais à toi espèce de connard. J'te jure que tu vas regretter tout ce que tu lui as fait... » Lâcha-t-il, sa voix respirant son désir de vengeance, alors qu'il était toujours menacé par l'arme. L'homme se mit à rire, devant cet élan de témérité, déclenchant le cran de sécurité de son revolver, prêt à abattre Niels. Puis soudainement, un coup de feu se fit entendre, résonnant dans toute la pièce, le regard de Niels croisant celui de son interlocuteur, avant de dévier sur cette tâche de sang qui se formait sur le t-shirt de l'intéressé, lui laissant à peine le temps de comprendre que c'était lui qui avait été abattu, avant de le regarder s'écrouler au sol. « Elle est là ! Venez les gars ! » Des hommes armés jusqu'aux dents rentrèrent au pas de course dans l'appartement, se dirigeant vers la chambre où Aelya se trouvait. « Vous inquiétez pas, c'est fini, il ne vous fera plus de mal maintenant. » Souffla l'un d'entre eux, Niels encore figé devant le corps allongé du détraqué, avant de se retourner vers Aelya, l'agitation dans la pièce lui donnant le tournis.

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptySam 11 Mai 2019 - 18:24

Elle avait l'impression qu'on venait de lui retirer son droit de vivre, elle qui étouffait dans cette pièce qui respirait le néant, le vide de sa présence, repensant souvent aux effluves de son parfum qui restaient en suspension dans leur appartement, à ses affaires qui trainaient toujours dans un coin, toutes ces petites choses qui lui rappelaient simplement que quelqu'un l'attendait dehors, que sa vie s'était soudainement arrêtée depuis qu'elle était loin de Niels, dans un état comateux, dansant entre l'envie d'abandonner et celle de s'accrocher parce qu'elle savait que son petit ami ne lui demandait que ça, qu'elle patiente le plus longtemps possible pour lui laisser la possibilité de la rejoindre. Elle n'était plus que l'ombre d'elle-même, comme si son coeur s'était finalement arrêté dans sa poitrine, atrophié sans l'affection qu'elle redemanderait toujours à l'homme de sa vie. Elle avait le mal de vivre, elle qui ne rêvait que du moment où elle pourrait enfin briser ses chaines pour s'envoler vers les bras de Niels, vers sa raison de vivre qu'elle venait de perdre en s'épuisant dans la présence d'une âme noire et indésirable, sa voix s'infiltrant jusque dans ses entrailles pour y semer le chaos, les cellules en perdition, noircies par le désespoir qu'il inscrivait dans ses gestes. La douleur rendait son être en cendres, et quelque part, elle savait qu'il valait bien mieux qu'elle ne se laisse droguer malgré sa propre volonté parce que cela lui permettait presque de souffler, de rendre les sévices moins réels. Parce que tout était trop réel. Et cette réalité était aussi chaude que l'incendie de sa rage réprimée, ce cancer de l'esprit qui se développait dans sa conscience meurtri et qui allait bien finir par la ronger de l'intérieur quand elle sortirait de ce lieu, si elle en sortait un jour. Parce qu'elle se disait que peut-être bien qu'à un moment, il en aurait marre de jouer avec elle tant elle était brisée et qu'elle ne disposait plus d'aucun attrait.

Quand elle remarqua Niels ouvrir la porte avec le poids de son corps, c'était comme si son coeur était sorti de sa latence, que les battements avaient fissuré la glace qui s'était développée tout autour, se réchauffant au contact de la douceur de ses mots, elle qui sentait la culpabilité irradier dans ses yeux.

- Tu pouvais pas savoir,
admit-elle tristement.

Personne aurait pu s'imaginer d'une quelconque façon de ce que cet homme était capable de faire, et elle refusait de le regarder se blâmer alors qu'il n'aurait jamais pu la protéger en tout temps. Ce n'était surement pas à lui de porter cette responsabilité, et sa peine la transperçait parce qu'elle agissait comme un miroir, lui montrant à quel point ce fou furieux l'avait atteinte. Elle le laissa continuer à desserrer tous les liens pour lui rendre sa liberté, mettant en avant ses poignets et ses chevilles irritées, Aelya se voyant incapable de bouger d'un mètre sans se sentir tomber à cause de la fatigue, de la lassitude, de son désespoir imprégnée dans ses pores. Elle hocha lentement la tête à ses mots, tentant de s'imprégner de son optimisme pour se donner du courage, cette force qui s'était échapper de ses prunelles ternies. Elle s'apprêta à passer un bras sur sa nuque dans le désir de s'appuyer sur Niels pour réussir à marcher jusqu'à la sortie, avant d'entendre un bruit près de la porte ouverte, laissant apparaître son agresseur avec une arme chargée dans la main, les yeux noirs, s'appropriant Aelya. Elle lança un regard chargé d'angoisse à Niels quand il se dressa contre lui alors qu'il était complètement vulnérable, qu'il ne pouvait aucunement se défendre lui en cet instant. Elle ne voyait toujours que lui, malgré le fait qu'elle était au bout du rouleau. Les yeux embués de larmes, elle se sentait terriblement impuissante alors qu'elle entendit le cliquetis du cran de sureté sauter, le canon positionné en direction de Niels. Et Aelya, elle s'était précipitamment redressée, à deux doigts de pousser Niels pour ne pas qu'il se prenne cette balle qu'elle préférait prendre à sa place, sursautant à cause du bruit d'un coup de feu, avant de comprendre que quelqu'un avait tiré sur son admirateur dont une tache sombre s'était mise à envahir son haut, le faisant tomber au sol, inerte. Dans l'incompréhension et le stress le plus total, elle vit des hommes armés s'introduire dans la chambre, la rassurant au passage alors que son visage était blême, le regard plongé dans cette mare de sang qui s'étendait non loin d'elle. Elle n'arrivait pas à parler, alors, elle les laissa l'escorter jusqu'à la sortie, un camion d'ambulance les attendant dehors, sa main ne lâchant pas celle de Niels alors qu'elle se sentait toujours à deux doigts de s'écrouler. Les flics firent un tour de l'appartement, recueillant des informations pendant ce temps.

Les ambulanciers la positionna sur une civière, vérifiant ses constantes rapidement avant qu'un homme en blanc ne jette un coup d'oeil à Niels.

- Vous pouvez venir avec nous. Elle a l'air assez faible, je pense qu'elle va rester en observation cette nuit et elle pourra rentrer chez vous après les examens.


Aelya secoua vivement la tête, angoissée à l'idée d'être encore sans Niels.

- Bébé, non j'veux pas, me laisse pas seule s'il te plait,
lança-t-elle dans la détresse, les yeux brillant d'émotions.
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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptySam 11 Mai 2019 - 19:59

Il avait l'impression de dépérir devant son regard chargé de désespoir, terni par les heures qu'elle avait passé entre les mains de cet homme aux intentions malsaines sans pouvoir se faire entendre par le monde extérieur. Sa douleur le percutait de plein fouet, parce-que c'était toujours comme ça entre Aelya et Niels, leurs âmes étant liées pour n'en former qu'une seule, leur faisant ressentir le moindre mal-être, la moindre douleur qui les transperçait, leur rendant l'air difficilement respirable. Et là, il avait eu tout simplement l'impression de s'être arrêté de respirer en la voyant quasi inconsciente sur ce lit qui n'avait jamais été le sien, mais auquel elle avait été attachée et retenue pendant ces longs jours où lui s'était senti mourir. Il avait perdu de sa brillance, de son optimisme, lui qui était toujours le premier à penser qu'il y avait toujours de l'espoir tant que la volonté était présente. Mais son espoir, c'était Aelya. Et ne pas pouvoir la voir, l'embrasser et l'étreindre contre lui pendant tout ce temps avait fini par avoir raison de lui, rendant chaque pas affreusement difficile et contraignant. Il était incapable d'avancer sans elle, son cœur se mettant à dysfonctionner dés qu'il était privé de son souffle chaud. En se rapprochant d'elle, il avait tout de suite su que le temps était compté avant que l'homme ne revienne de sa sortie, Niels s'empressant de faire au plus vite, en essayant de canaliser le tremblement de ses membres animés par l'adrénaline et le choc de ces retrouvailles poignantes. Il aurait eu envie de prendre son temps, pour au moins l'embrasser, parce-qu'il manquait cruellement de ses lèvres qu'il avait dû imaginer une bonne centaine de fois sur les siennes, comme pour ne jamais perdre le souvenir de cette sensation qui le transportait. Mais il se contenta de la libérer, parce-que c'était tout ce qui lui importait, désirant seulement la voir sortir de cet appartement. Ses mots, aussi faibles soient-ils avaient réussi à l'atteindre en plein cœur, ressentant à travers leur intonation ce désir de toujours vouloir lui alléger le fardeau, parce-qu'il savait combien elle détestait le voir culpabiliser. « J'aurais pas dû accepter de travailler plus tard... » Souffla-t-il tristement, repensant à ces dernières semaines où il avait préféré répondre à ses obligations professionnelles au lieu d'écouter son cœur qui lui criait de ne jamais lâcher la main d'Aelya. Il regrettait amèrement d'avoir été raisonnable sur ce coup-là, conscient que son inconscience aurait peut-être pu sauver sa petite-amie de l'emprise de ce détraqué. Son corps prêt à recevoir le sien pour prendre la fuite, il avait compris que ça ne serait pas aussi simple que ça lorsqu'il entendit la porte s'ouvrir, et cette voix blanche retentir, lui faisant froid dans le dos. Il avait croisé le regard de l'homme qui avait osé poser ses mains sur la femme de sa vie, ayant envie de le voir souffrir comme il l'avait fait souffrir, ne relâchant pas la noirceur de son regard même s'il pouvait mourir à tout moment, sous l'effet d'une balle qui viendrait se loger en plein dans sa poitrine. Il avait entendu le coup partir, pensant qu'il avait réussi à l'atteindre, comme si c'était prévu et planifié, lui qui aurait maintenant tout le loisir de manipuler Aelya comme il le voudrait. Mais contre toute attente, il vit le sang s'échapper du corps de l'homme plutôt que du sien, comprenant qu'il n'était pas le destinataire de cette balle qui avait atterri dans la poitrine du fou furieux, le faisant lâcher son flingue qu'il n'eut pas le temps d'actionner, son corps s'écroulant sur le sol. Et à la seconde suivante, une troupe de policiers vint envahir la pièce, s'assurant qu'il était hors de portée, constatant son décès et par le même biais l'endroit dans lequel il avait réalisé ses fantasmes. Niels prit la main d'Aelya, comme dans un désir de ne plus jamais la quitter alors que les secours étaient arrivés sur place pour la prendre en charge, la suivant dans l'ambulance où elle se fit rapidement examiner. Aux mots de l'ambulancier et à la réaction rapide d'Aelya, il sentit son cœur louper un battement, comprenant qu'il ne pouvait pas la laisser, même pour une seule nuit, conscient que son état mental n'y survivrait sans doute pas. « Laissez-moi être avec elle, s'il-vous-plaît, j'peux pas la laisser, c'est plus fort que moi, j'veux pas être sans elle. » Il resserra la main de sa petite-amie, avant de regarder l'homme, le regard suppliant. « Je serai discret... je vous en supplie. Je vous filerai un pourboire si c'est que ça... » Ajouta-t-il, regardant l'homme qui se voyait embarrassé par sa demande et qui en même temps, parvenait à comprendre qu'on leur demandait l'impossible. « Je vais essayer de convaincre le chef de service quand on arrivera à l'hôpital, mais je peux rien vous promettre. » Niels hocha la tête, restant silencieux avant que les ambulanciers ne se mettent en route vers l'hôpital, sa main restant vivement accrochée à celle d'Aelya. « J'te promets que je te laisserai pas mon amour... ils pourront pas m'arracher à toi, jamais. » Souffla-t-il à son oreille pour la détendre, détestant voir cette détresse habiller son regard, alors qu'il se pencha vers elle pour déposer un baiser sur son front, emplissant ses poumons des effluves de son parfum qui venaient lui rappeler qu'elle était de nouveau avec lui. Ils arrivèrent à l'hôpital quelques minutes plus tard, Aelya se retrouvant vite entourée par les soignants qui évaluèrent son état, comprenant qu'elle avait été droguée régulièrement pendant des jours entiers. Il était resté en arrière-plan pendant qu'on s'occupait d'elle, les bras croisés sur le torse, adossé contre les murs froids de la pièce, ne la lâchant pas du regard. « Vous êtes pâle, vous ferez mieux de vous asseoir. » Niels releva les yeux vers cette personne qui s'adressait à lui, hochant vivement la tête, le regard animé de cette profonde tristesse. « J'veux juste qu'on me dise qu'elle va bien. C'est tout ce que je veux. » Souffla-t-il, d'un air presque détaché, comme s'il n'était pas vraiment présent. Il s'approcha du lit d'Aelya une fois ses soins finis, la gorge nouée en la voyant allongée et attachée par des perfusions qui lui habillaient le bras. « J'ai cru mourir sans toi. Je veux plus jamais revivre ça. » Lâcha-t-il, venant de nouveau attraper sa main, l'amenant jusqu'à ses lèvres pour y déposer un tendre baiser, gardant ses doigts contre sa joue pour pouvoir respirer sa présence.

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptySam 11 Mai 2019 - 22:29

Elle était dévastée, piégée dans son propre esprit pour éviter la douleur de ce corps qu'elle avait l'impression de ne plus reconnaître, qui ne lui appartenait plus finalement, avec cette désagréable impression de se sentir de plus en plus salie par ses sévices, par sa présence qui n'avait rien à faire aussi près d'elle, Aelya ayant pris l'habitude de se mordre la lèvre jusqu'au sang comme pour déplacer la souffrance ailleurs, partout mais plus dans le cœur, sur sa peau, dans son âme qui s'effilochait à la sensation de son regard désireux posé sur elle. Il voyait bien qu'elle tombait en ruine, qu'elle était malheureuse, détruite, et il préférait toujours lui dire que ça lui passerait, que ce n'était qu'une phase et qu'elle finirait par l'aimer lui aussi, comme elle aimait Niels. Souvent, elle s'était pris à lever les yeux au ciel comme simple signe d'arrogance, ne comprenant même pas comment il pouvait être aussi sur de lui alors que tout ce à quoi elle pensait tout le temps était son petit ami, son partenaire de vie, son âme sœur, celui qu'elle ne pourrait jamais effacer de sa mémoire, sa marque étant inscrite bien trop profondément dans chacune de ses cellules qui se mouraient en son absence. Elle avait besoin de son contact, de sa voix, de lui tout simplement, Aelya se prenant bien souvent à imaginer ce moment où ses lèvres rencontreraient les siennes. Le temps filait lentement, trop lentement, assez pour qu'elle puisse sentir les épines tranchantes des aiguilles transpercer sa patience et son espoir. D'ailleurs, quand elle vit Niels entrer dans sa chambre, elle n'en avait plus. C'était comme s'il n'y avait plus rien de vivant à l'intérieur de son corps, et pourtant, son cœur lui, s'était remis à battre en découvrant sa peine et ses regrets qu'elle pouvait entendre même dans le silence, parce qu'elle ne connaissait, parce qu'il faisait partie d'elle comme au premier jour.

- Bébé... T'es là et c'est tout ce qui importe. Ca aurait pu être pire aussi, ajouta-t-elle, la voix tremblante.

Elle n'était sûrement pas assez consciente de la réalité des choses qui s'étaient passées en cet instant, parce qu'elle savait dans le fond, dans le creux de sa conscience martyrisée qu'elle venait justement de vivre le pire et que la mort aurait sûrement été trop douce par rapport à la douleur à laquelle elle venait de survivre. Elle ne sentait pourtant pas fière, pas chanceuse, elle avait juste les nerfs à vifs, cette impression d'être bien trop creuse et bien trop remplie en même temps alors qu'elle avait seulement besoin de s'abreuver de la présence de Niels. Elle tenta de s'accrocher à lui avant qu'ils ne soient pris de court par le harceleur, celui-ci étant prêt à tirer à bout portant devant les remarques possessives de Niels et les yeux désespérés d'Aelya qui mourrait aussi si son petit ami disparaissait dans la minute. Parce qu'elle n'aurait plus rien. Elle aurait vraiment touché le fond. La panique l'attérait et elle fut surprise par le son d'un coup de feu, la respiration coupée durant une demi-seconde qui eut l'allure d'une éternité alors que le temps semblait s'être figé entre eux trois avant de recommencer à défiler quand elle vit la démarcation du sang de son agresseur sur son haut, le mêle type qui posséda soudainement le regard vitreux, la vie s'échappant de ses yeux. C'était fini. Le regard perdu sur son corps sans vie, elle entendait les flics arriver vers elle, comme si leur voix était lointaine et sans un mot, elle se laissa tirer à l'extérieur pour trouver les secours, ses doigts cherchant ceux de Niels comme pour lui rappeler qu'ils étaient inséparables. C'était ce qu'elle avait voulu émettre avec des mots quand l'ambulier lui confirma qu'elle resterait à l'hôpital l'espace d'une nuit, traduisant une situation où elle se voyait encore sans Niels. Elle ne survivrait pas ce soir si on la privait encore de son attention, surtout maintenant qu'elle l'avait retrouvé. Elle n'était pas en état de prendre sur elle, ni de faire des efforts pour quoique ce soit. Elle avait juste besoin qu'on la laisse tranquille. Avec Niels. Aelya l'écouta argumenter, regardant leurs mains de nouveau nouées ensemble, sa chaleur qui la sécurisait. Elle plissa les lèvres, espérant que cette fois l'univers s'accordera pour les réunir, et il avait plutôt intérêt, parce que de toute façon  elle savait qu'elle fuguerait s'ils n'arrivaient pas à être ensemble. Elle entra dans le camion sur la civière, ne lâchant pas la main de Niels, captant son regard tristement lorsqu'elle vint sentir son souffle réconfortant dans son oreille.

- Je sais mon amour je laisserai pas faire non plus, sourit-elle légèrement, le regard terne, appréciant l'effet de ses lèvres sur son front.

Elle n'avait pas la force de raconter tout ce qu'elle avait en tête, déjà parce que elle ne saurait même pas par où commencer, qu'elle tuerait le peu de défenses qu'elle s'était gardée pour ne pas sombrer dans la réalité et qu'elle était bien trop fatiguée pour être bavarde. L'ambulance roula jusqu'à l'hôpital, où on lui fit passer un examen sanguin pour établir son état qui montra qu'elle avait été droguée à son insu, chose qui ne lui avait de toute façon pas échappée vu cette sensation de fatigue qu'elle ressentait depuis qu'elle était dans cet appartement. On lui mit des perfusions pour la réhydrater, Aelya tendant souvent la nuque pour ne pas lâcher Niels du regard, comme dans la peur de ne plus revoir. Un infirmier s'occupa du soin de ses plaies avant qu'ils ne partent tous, les laissant tous les deux dans leur intimité. Elle le regarda prendre sa main tendrement, son cœur qui en faisait des siennes dans sa poitrine alors qu'elle entendait sa détresse dans sa voix.

- Moi aussi mon amour. J'étais vraiment mal sans toi. Mais ça va aller pour moi, d'accord ? Lança-t-elle, tentant elle-même de se persuader de ses mots, un sourire faible sur les lèvres. On est toujours ensemble bébé... On arrive toujours à se retrouver, ajouta-t-elle tendrement, sa main serrant doucement la sienne.

Ses yeux firent le trajet entre ses lèvres et ses yeux, admirant ses traits avec attention.

- Je m'en sortirai toujours avec toi mon amour. Doute jamais de toi s'il te plaît... Susurra-t-elle en plantant son regard dans le sien.
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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptySam 11 Mai 2019 - 23:31

C'était sans doute la pire chose qui pouvait lui arriver, qu'on fasse du mal à Aelya, la douleur résultante étant bien plus intense que si on s'était directement attaqué à lui. Il aurait crevé pour elle, pour la sortir de ce cauchemar qui avait duré trop longtemps, sans qu'il ne puisse l'arrêter. Il aurait aimé mettre fin à son supplice plus rapidement, comme si ça n'était jamais suffisant pour Niels, parce-que le bien-être d'Aelya primait toujours sur tout et qu'il craignait que cet homme ait pu la briser en profondeur, causant des dommages irréparables. C'était d'ailleurs la première chose qui l'avait percuté, son regard qui était vide, qui avait perdu de sa brillance pour ne laisser place qu'à de la peine et de l'épuisement, comme s'il avait réussi à prendre ce qu'il y avait de plus précieux pour le ternir et le salir de sa noirceur. Il avait besoin de l'entendre parler, de l'entendre lui dire qu'elle allait bien même si elle ne le ferait certainement que pour le rassurer parce-que Niels se doutait bien que son monde était tombé en ruines. Il ne savait pas encore ce que ce type avait pu lui infliger mais les scénarios qu'il avait dans la tête lui donnaient la nausée et surtout, une terrible envie de voir souffrir cet homme. Parce-qu'il savait qu'il n'aurait aucun scrupule à le tuer si l'occasion se présentait à lui, conscient qu'il appuierait sans ciller sur la détente d'un flingue pour l'abattre et lui faire mal autant qu'il leur avait fait mal. Et pourtant, Niels n'était pas un meurtrier, il ne l'avait jamais été, mais son désir de vengeance était tel qu'il n'aurait aucun moyen d'y échapper si on lui en laissait la possibilité. Il ferma un instant les yeux aux mots d'Aelya, bien conscient que ça aurait pu être pire même s'il refusait de l'admettre, préférant s'imprégner de ces quelques lueurs de vie qui lui restaient dans les iris pour se convaincre qu'elle était là, avec lui. Les choses s'étaient vite compliquées lorsque l'agresseur d'Aelya fit son apparition dans la chambre, menaçant la vie de Niels au bout de ce flingue qu'il tenait fermement dans sa main, prêt à passer à la vitesse supérieure pour continuer de profiter exclusivement de la présence de sa petite-amie. Il avait compris que c'était cet appel qu'il avait passé avant de rentrer dans cet appartement qui lui avait certainement sauvé la vie, la police ayant été prévenue qu'il avait localisé le lieu où était détenu Aelya et qu'il s'apprêtait à y rentrer. Il était resté une bonne minute à observer le visage de l'homme blêmir sous ses yeux, son cœur refroidi ne pouvant plus ressentir la moindre compassion pour lui, parce-qu'il leur avait pourri leur existence en essayant de s'immiscer entre eux. Et devant cette scène macabre, Niels ne parvenait plus à ressentir le moindre frisson, pensant profondément qu'il avait eu la fin qu'il méritait, une fin digne de sa noirceur. Il s'était concentré sur Aelya les minutes suivantes, ses doigts se faufilant entre les siens pour créer de nouveau le contact, pour lui montrer qu'il n'irait nul part sans elle et que lorsqu'elle passerait la porte de leur appartement, il serait encore avec elle pour lui tenir la main et l'empêcher de tomber. Il ne pensait et ne voyait qu'elle, refusant de consacrer la moindre pensée à quelque chose qui serait de toute façon bien moins important que l'état de l'amour de sa vie. Il était terriblement inquiet en voyant l'agitation autour d'elle, ces mains qui se posaient sur son corps pour découvrir les traces qu'elle arborait, le sang de Niels ne faisant qu'un tour à chaque nouvelle marque qui n'était pas la sienne, qui ne provenait pas de leur passion amoureuse mais bien d'une vicieuse obsession. Il avait du mal à parler, redoutant l'entendre lui confier ce qu'elle avait vécu, parce-qu'il savait qu'une partie de lui mourrait avec ses confidences, qu'une partie de son âme rejoindrait la sienne pour l'aider à porter la souffrance. Il s'était assis dans l'ambulance avec elle, caressant doucement son bras de sa main libre, l'autre fermement accrochée à la sienne, ses lèvres venant déposer de la tendresse sur sa peau abîmée. « T'en fais pas bébé. Pense à toi, je bougerai pas moi. » Ils atteignirent l'hôpital rapidement, Niels se voyant contraint de lâcher la main d'Aelya pour la laisser entre les mains des soignants, gardant un œil sur elle, comme pour se persuader qu'on ne lui enlèverait plus son trésor, celui qu'il avait retrouvé et qu'il garderait contre lui à vie. Il s'approcha de son lit lorsque tous les soins furent effectués sur sa petite-amie, prenant place sur une chaise à côté d'elle, sa main cherchant de nouveau la sienne, comme par automatisme. Il hocha la tête à ses mots, les yeux encore rougis par le choc et l'attente insupportable qu'il avait dû subir avant de la retrouver. « Je vais tout faire pour que t'ailles mieux bébé, je vais pas te lâcher, je reprendrai plus aucun risque. » Lâcha-t-il, dans un souffle coupable, regardant sa main serrer la sienne. « Je renoncerai jamais à toi, tu le sais. J'aurais passé ma vie à te chercher mon amour. » Admit-il, tendant son autre bras sur le lit pour caresser le sien, évitant ses perfusions. Il savait qu'ils étaient passés à deux doigts du pire, encore une fois, peinant à croire que tout se finirait toujours aussi bien parce-que cette fois-ci, ça n'avait été qu'une question de seconde avant que les choses ne basculent. « Est-ce que... tu veux en parler ? De ce qu'il t'a fait... » Parce-qu'il n'était encore au courant de rien, se fondant sur ce qu'il avait imaginé et les marques que portaient son corps. Il voulait qu'elle sache et qu'elle sente qu'il était là, prêt à l'écouter, des jours et des nuits entières s'il le fallait, juste pour l'aider à alléger le fardeau qui pesait sur ses épaules. Une infirmière passa la porte en les interrompant, informant Niels qu'il pourrait rester ce soir avec Aelya, qu'on lui prévoirait un siège où passer la nuit. Il la remercia chaudement, la regardant s'éclipser avant de retrouver le regard de celle qui faisait battre son cœur. « Tu vois, j'ai pas besoin de jouer les hors-la-loi cette fois-ci. » Souffla-t-il, cherchant à la faire sourire, conscient que ça serait son unique but pour les jours à venir.

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyDim 12 Mai 2019 - 10:57

Elle qui rayonnait de par son assurance indéfectible, de par son amour qui donnait des couleurs à son visage, qui faisait briller sa peau avant que celle-ci ne vienne s'enflammer sous le contact des mains de Niels, voyait son être s'écrouler sur lui-même, son monde tombant en morceaux de tous les côtés, et en cet instant, elle n'était plus sûre de pouvoir un jour oublier qu'on l'avait brisé de la sorte. Pourtant, elle en avait vécu des choses horribles, et si ça lui avait toujours semblé être la fin de tout, elle avait toujours réussi à se relever pour reconstruire un nouvel univers au milieu des débris. Elle se réfugiait dans sa tête, dans le creux de ses images amoureuses pour se protéger le plus possible, pour ne pas tout perdre, comme si elle avait peur que les substances qui lui transmettaient sans son consentement pouvaient affecter sa mémoire à long terme, celle qui lui permettait de garder Niels dans un coin de son esprit. Il était toujours là, en elle, sur elle, et c'était surement ça qui était le plus déchirant finalement, de s'apercevoir qu'elle le portait toujours dans son âme et qu'elle luttait contre son agresseur pour ne pas qu'il ne remplace toutes les traces que Niels lui avait laissé par les siennes. Parce que c'était tout ce qu'il voulait, lui qui semblait la désirer de manière obsessionnelle, malsaine, s'accaparant la moindre parcelle de son corps qui le rejetait. Elle s'était souvent imaginée qu'elle se sentirait bien plus sereine à l'idée de le voir mourir lui, qu'elle haïssait, qu'elle méprisait, mais lorsqu'elle avait vu son corps transpercé d'une balle tomber sur le sol, elle ne s'était même pas sentie satisfaite, le mal ayant déjà été fait, comme un poison qui se déversait dans ses veines. Elle réagissait à peine, ses nerfs ayant grillés sous l'effet de toute la tension qui s'était éprise d'elle durant ces jours. Elle était là sans être là, piégée dans une prison invisible dont elle ne pouvait pas sortir. Amenée vers l'ambulance, ils la regardaient tous avec tristesse et compassion, et Aelya les aurait surement tous remis un à un à leur place à l'habitude, sauf qu'elle avait l'impression de s'être perdue en chemin, de plus avoir d'âme parce qu'on lui avait volé. Tout ce qui n'avait pas changé était son besoin viscéral et critique d'avoir Niels à ses côtés, la seule chaleur et le seul visage qu'elle reconnaissait, le seul en qui elle avait confiance dans cette tempête qui lui brouillait totalement la vue. Elle peinait à détacher sa main de la sienne, dans la peur qu'ils ne soient de nouveau séparés, et la présence de Niels à son chevet n'était absolument pas négociable, chose qu'elle avait fait comprendre au soignant avant que son petit-ami ne vienne sur enchérir. A l'intérieur de l'ambulance, allongée sur la civière, elle s'était mise à frissonner sous l'effet du contact si doux de Niels, la tendre pression de ses lèvres sur sa peau irritée, l'amenant à hocher lentement la tête à ses mots sans lâcher son regard. Elle avait mal, elle aurait tellement voulu lui dire bien plus, lui signifier à quel point elle l'aimait, à quel point elle crevait d'amour pour sa personne qu'elle désirait plus que tout, mais les mots lui manquaient, lui demandaient trop d'attention alors que son esprit était happé dans un voile noir, la privant de cette lumière qui avait quitté son regard. Lorsqu'ils atteignirent l'hôpital, elle se vit prendre une charge par une équipe de soins qui posa des perfusions sur son bras, qui avait silencieusement comprit ce qui avait du se passer pour qu'elle soit aussi lasse, aussi cassée. Même elle, elle ne savait pas vraiment ce qui s'était produit. Plongée dans le déni, sa conscience préférait garder des pièces manquantes de cette histoire morbide sous scellé pour qu'elle ne puisse y avoir aucun accès, tandis qu'elle tentait de se focaliser sur le regard bienveillant de l'homme de sa vie qui vint peu de temps après se réfugier à ses côtés, s'emparant de sa main une nouvelle fois. Aelya lisait la tristesse et l'impuissance sur ses traits qu'elle aurait vraiment aimé animer d'autres sentiments bien plus positifs, comme elle savait le faire à l'habitude.

- Y'a que toi qui peut me faire aller mieux mon amour, je te fais confiance, ça change pas...
Souffla-t-elle pour le réconforter. J'aurais passé ma vie à t'attendre, je pensais qu'à toi là-bas... Tu m'as tellement manqué. Je pensais... Que j'allais jamais te revoir, avoua-t-elle, la voix s'éteignant sur la fin.

Elle aurait surement préféré directement retrouver leur quotidien, leur cocon, plutôt que ce lieu neutre qui ne lui inspirait pas confiance. Elle avait besoin de retrouver tout ce qui lui était familier et qui l'avait quitté ces jours-ci même si elle essayait de se rassurer en se disant qu'elle avait au moins Niels avec elle. Aelya baissa les yeux en cillant à sa remarque, son coeur loupant des battements alors qu'elle tentait de se remémorer ce qui lui était arrivé.

- Je... C'est flou,
admit-elle, la respiration plus rapide, saccadée par l'angoisse que cela avait déclenché.

Ses mains s'étaient mises à trembler soudainement, sans qu'elle ne puisse réellement l'expliquer puisque son visage arborait pourtant des traits impassibles, mais son corps parlait pour elle. Aelya retira ses doigts emprisonnés dans ceux de Niels, comme pour lui éviter de devoir subir l'inquiétude de son attitude qu'elle ne contrôlait pas. Au même moment, une infirmière entra dans la chambre pour leur confirmer que Niels pouvait rester avec Aelya ce soir, et la brune avait soufflé de soulagement, la regardant partir avant de sourire faiblement aux mots de son petit-ami qui l'apaisaient.

- Ca change. Pourtant, je trouve que ça te va bien de jouer les hors-la-loi moi,
répondit-elle, légèrement amusée.

Son regard s'arrêta dans le sien, sa main se tendant vers son visage qu'elle caressa du bout des doigts.

- Tu peux venir dans le lit, avec moi ? J'ai besoin de te sentir contre moi mon amour,
l'invita-t-elle tendrement.
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Levi Wheeler
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: pur produit londonien, son accent le trahit presque automatiquement ‹ enfant unique, pressenti pour devenir l'héritier de l’entreprise familiale, prisonnier d’un destin imposé ‹ il a fui une première fois londres à ses dix-neuf ans pour les états-unis, en quête de liberté ‹ il y a mené des études de psychologie et d’art-thérapie ‹ méfiant maladif du monde extérieur depuis que la première fille dont il est tombé amoureux a joué les infiltrées pour son père en l’échange d’un joli chèque ‹ il a déjà vécu à bowen entre 2015 et 2017 ‹ levi, il a tendance à vivre à mille à l’heure, capable de se passer de nuits entières de sommeil, à tel point qu'il a souvent recours aux aides chimiques pour s'endormir ‹ passionné par les arts, il passe une bonne partie de son temps à libre à dessiner et à peindre ‹ sa situation l’oblige à rester discret depuis son retour à bowen, conscient des risques qu’il encoure en ayant fui une énième fois.
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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyDim 12 Mai 2019 - 15:09

Autant Niels n'avait jamais douté de la force d'Aelya, autant il aurait aimé qu'elle n'ait jamais à vivre ça, convaincu qu'elle avait déjà bien trop souffert pour toute une vie entière. Il avait du mal à garder son calme quand il observait son corps habillé par les plaies, les hématomes, conscient qu'il y avait des séquelles encore plus profondes que celles qu'il pouvait voir à l’œil nu. Et il les craignait, ces blessures, il les redoutait plus que tout parce-qu'il savait combien elles pouvaient détruire des vies entières et marquer des âmes pour l'éternité. Il voulait croire qu'il arriverait à lui faire oublier ce qu'elle venait de vivre, lui qui avait de l'amour à profusion à lui donner, de l'affection et de la tendresse à déposer sur sa peau meurtrie. Il avait besoin de la sentir contre lui, d'oublier avec elle qu'ils avaient échappé au pire encore une fois, et qu'ils s'en sortiraient encore plus forts. Il avait regardé l'homme mourir sous ses yeux, sans parvenir à ressentir la moindre pitié pour ce type qu'il haïssait plus que tout au monde et qui avait osé s'en prendre à la seule personne que Niels aimait du plus profond de son cœur. C'était sans doute ce qui faisait le plus mal, de savoir que même son amour n'avait pas pu empêcher ce cauchemar de se réaliser, qu'on avait réussi à déjouer la machinerie pour empiéter sur leur quotidien et briser tout ce qu'ils avaient construit. Il ne l'avait pas lâché des yeux suite à ça, ne pouvant plus accorder une seule seconde à autre chose qu'à elle, la regardant silencieusement se faire examiner par les ambulanciers alors qu'il comprenait combien il était impuissant. Il avait mal de la voir dans cet état, elle qui était toujours habitée par la vie, qui rayonnait de mille feux à chaque fois que leurs regards se croisaient, c'était une torture de la voir aussi éteinte, silencieuse, alors qu'il aurait aimé sonder son âme pour aspirer toutes les images horribles qui devaient y siéger. Pendant le trajet, il n'avait pas daigné détourné les yeux de son trésor qu'il venait de retrouver, s'affairant à caresser ses mains, ses bras pour la réchauffer, lui faire silencieusement savoir que tout est fini, qu'elle était de nouveau dans ses bras et qu'il ne la lâcherait plus jamais. Il n'était certainement pas serein à l'idée de la laisser entre les mains de quelqu'un d'autre, même s'il connaissait la plupart des soignants qui s'affairaient à donner des soins à sa petite-amie et qui leur lançaient des regards qui se voulaient réconfortants. Il n'avait pas besoin de ça, il avait juste besoin d'elle. Seulement d'elle. Sa main retrouva vite du réconfort auprès de la sienne une fois leur intimité retrouvée, ses yeux parcourant ses bras emprisonnés par les perfusions. « Je vais rester avec toi quand on rentrera, d'accord ? On va être rien que tous les deux mon amour. » Souffla-t-il, tué par la peine qui remontait à la surface alors que les mots d'Aelya vinrent un peu plus resserrer son cœur. « Je l'aurais pas laissé continuer. On peut pas nous séparer, c'est impossible, on a une vie à faire ensemble bébé. » Ajouta-t-il tendrement, chacune de ses paroles souhaitant sonner comme une douce confidence qui cherchait à se frayer un chemin jusqu'à son cœur. Il avait resserré son emprise autour de ses doigts, prenant le risque de lui demander si elle voulait lui parler des horreurs qu'elle avait subies, de ces longues journées où elle avait appartenu à ce dégénéré. Il fronça les sourcils à ses mots, sa gorge se resserrant quand il put voir ses mains se mettre à trembler, comme si son corps subissait de nouveau cette douleur insupportable à travers ses souvenirs et l'angoisse qui en résultait. « Hey mon amour... c'est pas grave. Ca va aller, il te faut du temps. » Souffla-t-il, venant de lui-même rechercher sa main, comme pour lui montrer qu'il subirait la douleur avec elle, qu'importent les sacrifices à faire. Il était là et il ne partirait plus, il le lui avait promis. Ils furent coupés par cette infirmière qui arriva avec une bonne nouvelle, leur affirmant qu'ils resteraient à deux pour la nuit à venir, ce qui n'était de toute façon pas négociable dans l'esprit de Niels. Il avait souri en entendant les mots d'Aelya, rassuré de voir qu'elle serait toujours apte à rentrer dans son jeu même lorsqu'elle se trouvait au fond du gouffre. « T'inquiète pas bébé, j'aurais encore l'occasion d'enfreindre les règles pour toi... » Ajouta-t-il, lui adressant un clin d’œil avant que son corps entier vienne se parsemer de frissons à son geste pourtant si simple mais tellement réparateur. Il capta son regard, hochant la tête avant de se pencher pour enlever ses chaussures, souhaitant qu'elle puisse oublier qu'elle était dans un lit d'hôpital. Doucement, il prit place à côté d'elle, évitant au mieux de gêner ses perfusions, déployant son bras au-dessus de son oreiller pour qu'elle puisse venir contre lui, là où était sa place. Il attrapa le drap de sa main libre pour la recouvrir, désirant garder la chaleur contre eux même si celle qui se créait quand leurs peaux entraient en contact était impérissable. « Ça va, comme ça ? » Demanda-t-il, inquiet, ses doigts venant chercher sa main pour la poser sur son torse, la caressant doucement. « Tu peux dormir bébé. Tu crains plus rien, je suis avec toi maintenant. »

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyDim 12 Mai 2019 - 16:27

Elle n'aimait pas se voir comme ça, aussi affaiblie, aussi détruite, parce qu'elle détestait montrer ses vulnérabilités de la sorte, c'était comme si le monde entier pouvait lire à quel point elle avait mal sur ses traits tirés, ses cernes qui traduisaient l'ampleur de son asthénie qui semblait n'avoir aucune fin tant elle était profondément ancrée dans son corps quand elle sortit de cet appartement qui avait été le siège de sa torture physique et mental. Elle ne pensait pas à l'après, mais il lui semblait difficile de s'imaginer reprendre sa vie là où elle s'était arrêtée parce qu'un gouffre béant s'y était immiscé, la laissant pour le moment vide d'espoir. Elle essayait de se conforter en se disant que ça irait mieux avec le temps, qu'il n'y avait de toute façon que Niels qui pouvait la soigner, faire arrêter le défilement de ces images qui tournaient dans tous les sens à l'intérieur de son esprit tourmenté. Elle avait l'impression de devenir dingue, de ne plus être celle qu'elle avait été quelques jours plus tôt et elle espérait intimement, sur le chemin pour aller à l'hôpital, qu'elle garderait Niels à ses côtés toute sa vie même si son identité semblait avoir été morcelé. Elle bouillonnait, ne comprenant même pas pourquoi il y avait un tel tumulte dans son corps alors qu'elle se souvenait de peu de choses finalement, et c'était surement mieux ainsi. La main de Niels dans la sienne la ramenait à l'essentiel, à lui et son à son amour qu'elle pouvait percevoir même dans les ténèbres qui la rendaient aveugle. Les infirmiers terminèrent les soins de ses plaies à vifs où ils enroulèrent des bandages autour de ses poignets, laissant Niels et Aelya tout seuls dans cette chambre qui aurait été perçue comme bien trop grande, bien trop angoissante s'il n'était pas là pour l'habiller de sa présence. Elle chercha son regard à sa remarque, consciente qu'il ne serait pas tranquille à l'idée de la laisser seule face à elle-même.

- Bébé, tu peux pas rester éternellement avec moi... On pourra pas fonctionner très longtemps si toi comme moi on travaille pas. T'inquiètes pas pour moi, ça va aller mon amour. Ca peut que aller mieux maintenant,
ajouta-t-elle pour le déculpabiliser. Je veux la garder cette vie avec toi bébé, c'est tout ce que je veux, admit-elle tendrement.

Elle savait qu'elle pouvait toujours compter sur lui, qu'il ne reculait jamais quand il s'agissait de l'aider à se sortir des ronces qui meurtrissaient leur lien en les éloignant l'un de l'autre, Aelya n'ayant que l'envie de continuer à s'épuiser pour le retrouver lui, pour que toujours ils soient réunis. Elle aimait entendre ses douces paroles qui amoindrissaient la douleur lancinante présente dans son coeur, et qui se déclenchait alors qu'elle tentait de se souvenir de chaque épisode qui l'avait blessé, depuis le début jusqu'à la fin. Elle n'avait pas accès à tout même si elle se doutait bien qu'il ne l'avait pas ménagé.

- Pardon d'être comme ça,
souffla-t-elle, tremblante, laissant glisser sa main hors de la sienne comme pour lui éviter l'inquiétude qui en résulterait.

Son coeur activa ses battements lorsqu'elle le regarda s'emparer de ses doigts de nouveau, lui faisant comprendre silencieusement qu'il ne la lâcherait pas même si elle avait mal, qu'ils traverseraient ça ensemble comme toujours. Elle l'aimait à ne plus savoir quoi faire de tous ces sentiments amoureux qui portaient son nom. L'infirmière qui entra dans la pièce vint inscrire un soulagement dans les lambeaux de son âme quand elle confirma que Niels pouvait rester. Ca avait l'air de rien qu'elle puisse passer cette nuit seule ou avec lui, et pourtant pour Aelya, c'était comme si sa vie en dépendait. Comme si elle se sentait peu à peu plus en confiance, elle se laissa doucement entraîner dans son humour, admirant son sourire sur ses lèvres.

- J'espère bien,
répondit-elle sur un ton qui se voulait légèrement malicieux.

Dessinant tendrement les traits de son visage qui lui avait atrocement manqué avec ses doigts, elle l'invita à venir se réfugier auprès d'elle, parce qu'elle en avait vraiment trop besoin et elle se fichait bien de savoir si le lit était adapté ou non, elle voulait qu'ils s'endorment tous les deux dans leur étreinte, comme à leur habitude. Elle se décala légèrement pour lui laisser de la place, le regardant prendre ses précautions pour ne pas retirer ses perfusions, avant de s'approcher contre son cors pour être au plus près de lui, sous la couverture qu'il plaça sur eux. Elle hocha doucement la tête à sa demande, un léger sourire satisfait sur les lèvres alors qu'elle appréciait leur proximité, savourant la chaleur de son torse sous la paume de sa main qu'il vint ramener contre lui.

- J'suis vraiment épuisée oui... Je me sens bien contre toi mon amour,
admit-elle, caressant doucement son torse. Je pourrai pas dormir sans t'avoir dit quelque chose par contre, ajouta-t-elle avant de tendre sa nuque pour venir près de son oreille, comme un secret qu'elle voulait lui dire. Je t'aime. T'es toute ma vie, souffla-t-elle amoureusement.

Elle se décala légèrement, confrontant son regard après avoir déposé un léger baiser sur sa joue.

- Je voulais juste que tu le saches encore.

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyDim 12 Mai 2019 - 18:10

Il connaissait bien Aelya pour savoir qu'elle avait tendance à garder en elle ses souffrances, probablement comme une habitude qu'elle avait gardé depuis l'enfance, elle qui n'avait jamais eu le droit de s'exprimer ou de faire entendre ses peurs. Et Niels détestait savoir que la crainte pouvait la grignoter de l'intérieur sans qu'il ne puisse l'arrêter, même s'il faisait son possible pour l'apaiser, pour attirer son attention et ne pas la laisser trop longtemps avec ses pensées. Quelque part, il savait qu'il n'y avait que ça à faire, lui montrer qu'il était là et qu'il serait là pendant toute sa convalescence, pour l'aider à relever la tête et les épaules et l'aider à porter la lourdeur de son fardeau. Il tentait de garder la tête haute pour elle, pour lui montrer qu'il était là pour prendre le relai si elle ne se sentait pas capable de le faire, mais en vérité, il croulait surtout sous la peine de la voir aussi faible, aussi atteinte. Il aurait sans doute préféré avoir à subir à sa place, convaincu que la douleur aurait été moins vive s'il avait été la victime de cet agresseur. Sa main se chargeait d'établir ce contact dont ils avaient été trop longtemps privés, eux qui n'avaient plus l'habitude d'être l'un sans l'autre, trouvant toujours un moyen de se retrouver blottis l'un contre l'autre dans les draps. Ces longs jours venaient de leur rappeler qu'ils n'étaient à l'abri de rien, même si l'amour qu'ils forgeaient semblait invincible, eux ne l'étaient pas. Il regardait d'un air inquiet les bandages qui entouraient ses poignets, les traces bleutées qui étaient venus entraver la beauté de son corps alors que sa main quant à elle, n'était toujours pas décidée à quitter la sienne. Il releva le regard vers elle, sachant pertinemment qu'elle ne voudrait jamais qu'il reste avec elle pendant toute sa convalescence, parce-qu'ils avaient tous les deux besoin que Niels continue de travailler pour subvenir à leurs besoins. « Mon amour, j'ai pas envie de te laisser seule. Ça me fait flipper rien que d'y penser... » Lâcha-t-il, d'un ton animé par la panique qui menaçait de l'ensevelir, lui qui avait déjà pris le risque de la perdre une fois. « Je peux pas m'imaginer sans toi, je veux pas d'une vie où toi t'es pas là, ça a aucun sens. » Ajouta-t-il, d'un air amoureux, son cœur au bord des lèvres, ayant besoin de lui dire toutes ces choses maintenant qu'il l'avait devant elle, pour de vrai. Il avait peur de la perdre, c'était la plus grande crainte qu'il possédait depuis qu'elle faisait partie de lui, de sa vie, depuis qu'elle était devenue la raison de son existence. Son cœur s'était mis à s'enflammer en la voyant prise dans cet état de panique qui était survenu sans prévenir, sa douleur se faisant plus insistante quand elle prit l'initiative de lâcher sa main pour lui éviter de souffrir avec elle. Pourtant, il acceptait de le faire, si ça signifiait qu'il pouvait être avec elle et fermement, sa main était revenue chercher la sienne, incapable de la laisser seule dans un tel état. Il tendit la nuque contre elle, son visage venant frôler le sien comme s'il essayait de lui donner du souffle, fermant les yeux en resserrant sa main, souhaitant affronter cette crise de panique avec elle. « Je veux pas t'entendre t'excuser pour ça... » Murmura-t-il à son oreille, laissant le silence dissiper cette tension palpable, avant de se décaler légèrement lorsqu'il sentit ses tremblements cesser, son regard se tournant vers la porte qui s'ouvrit lorsque l'infirmière passa en coup de vent leur annoncer la bonne nouvelle. Il n'aurait de toute évidence jamais quitté Aelya, quitte à enfreindre les règles de l'établissement, il était hors de question de la laisser seule ici, seule avec elle-même. Il esquissa un faible sourire à ses mots, finissant par accepter sa demande de le voir auprès d'elle dans le lit, s'exécutant rapidement pour s'allonger contre elle. Il se plaça légèrement sur le côté, de sorte à pouvoir laisser plus de place à Aelya qui pouvait venir se réfugier contre lui, son bras entourant son oreiller pour créer une plus grande proximité avec elle. Il avait besoin de la réconforter, de laisser sa chaleur la gagner et sa main était venue chercher la sienne pour la poser sur son torse, là où battait son cœur. « Repose-toi bébé, je veille sur toi. » Dit-il calmement, frissonnant à ses doigts qui se mouvaient contre son torse. Il tendit la nuque vers elle à ses mots suivants qui attisèrent sa curiosité, esquissant un sourire lorsqu'elle lui murmura ces mots doux qui le bouleversaient toujours autant, retrouvant amoureusement son regard. « Moi aussi je t'aime mon amour, je t'aime comme un fou. » Il ferma les yeux au contact de ses lèvres sur sa joue, appréciant leur douceur avant de déposer un baiser sur sa tempe. « Je l'oublierai jamais. » Murmura-t-il, comme une promesse, sa main entourant son oreiller venant se réfugier dans sa chevelure, faisant des petits mouvements pour la détendre, souhaitant qu'elle puisse trouver un sommeil réparateur rapidement. Il sentit son corps s'alourdir, rassuré qu'elle puisse enfin se reposer, lui non plus ne parvenant pas à résister à son envie de fermer les yeux maintenant qu'il pouvait la sentir contre lui et s'assurer qu'on ne l'arracherait plus à l'amour de sa vie. Il se réveilla quelques heures plus tard, un peu désorienté, son regard se posant sur Aelya qui dormait encore profondément alors qu'il comprenait que le soleil ne devrait pas tarder à se lever. Il vit la porte s'entrouvrir discrètement, l'infirmière d'Aelya venant vérifier que ses constantes étaient correctes, avant de poser son attention sur Niels. « Vous allez devoir prendre soin d'elle, elle a subi un gros traumatisme, ça ne va pas être facile pour elle. » Chuchota-t-elle, alors qu'il hocha la tête, ses doigts caressant toujours son bras sous la couette. « Elle sera pas seule, je vais l'aider à surmonter ça. Je vais tout faire pour qu'elle guérisse. » Répondit-il, ne pouvant s'empêcher d'admirer ses traits qui paraissaient apaisés, son cœur fondant pour son visage qui lui avait cruellement manqué. L'infirmière esquissa un sourire devant cette scène, probablement attendrie, avant de se diriger vers la porte, lui signifiant qu'elle reviendrait plus tard dans la matinée avant de s'éclipser.

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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyDim 12 Mai 2019 - 20:28

Ils ne pouvaient jamais prévoir le moment où leur univers s'effrondrerait, où leurs mains se détacheraient, scindant ce chemin qu'ils foulaient ensemble en deux, les conduisant à errer chacun de leur côté, dans l'attente d'un miracle, d'un signe, pour se retrouver alors qu'ils tentaient toujours par tous les moyens de se revoir. Sa vie tenait à la sienne, et pendant ces longues heures où elle avait été livrée à elle-même, elle s'était imaginée dans quelle situation devait se trouver Niels, qui était rentré le soir après son travail, découvrant les draps vides de sa présence. Elle imaginait sa panique, sa peine, sa colère aussi qu'elle pouvait presque voir tant elle connaissait à l'exactitude les moindres mimiques qui parcouraient son visage. Même à distance, elle était capable d'entendre sa douleur qui résonnait avec la sienne, eux qui ne supportaient jamais d'être séparés, qui s'affaiblissaient dans l'éloignement. Si elle avait tenu bon, ça avait juste été pour lui. Parce qu'il était la seule raison qui la motivait à se battre pour rester en vie, afin qu'ils puissent continuer leur vie à deux, et tout ce qu'ils s'étaient promis. Elle ne pouvait pas l'abandonner, elle en était incapable. Chaque respiration qu'elle avait du assimiler dans ce lieu où elle s'était sentie asphyxiée lui avait été dédié, parce qu'elle avait toujours su qu'il arriverait à la retrouver. Ses poignets bandés, son corps recouvert par une blouse laissant apparaître des hématomes un peu partout, elle se rendait compte que son être était comme un champ de bataille, complètement bouleversé par cette guerre qu'elle n'avait jamais déclaré. Elle le laissa prendre sa main, réchauffée par ce contact doux, simple, mais dont on l'avait privé ces derniers temps.

- Bébé... On a déjà eu cette discussion. Tu peux pas te priver de tout pour moi même si t'as l'impression toi de pas te priver. Je veux qu'on reste ensemble mais j'ai pas envie que tu finisses par déprimer à cause de moi... Avoua-t-elle, le cœur serré.

Elle s'inquiétait plus de son état psychologique à lui que du sien, comme à son habitude, parce que de toute façon Aelya se voyait incapable de sourire si le sien n'apparaissait pas sur son visage.

- T'auras jamais à vivre sans moi mon coeur, je serai toujours qu'à toi de toute façon, souffla-t-elle sur le même ton, son regard caressant le sien tendrement.

Personne ne viendrait à bout de l'admiration et de l'attachement qu'elle vouait à Niels et qui ne lui était réservé qu'à lui, même sous la contrainte de la force, son cœur ne flancherait pas, battant désespérément pour le sien. En songeant à toutes ces images qui tournaient en boucle dans son esprit, son corps avait réagi en paniquant, ses muscles se contractant, lui faisant avoir des tremblements soudains. Elle peinait à comprendre, à arrêter ce phénomène pour lequel elle n'avait aucun contrôle. Elle s'était excusée, se détestant d'imposer ça à Niels alors qu'elle avait désiré le distancer de sa douleur avant qu'il ne reprenne possession de sa peau qu'il gardait près de la sienne. Elle le regarda s'approcher, frissonnant au contact de son souffle qui vint se réfugier dans son oreille, acquiesçant légèrement à sa remarque, consciente que ce n'était pas de sa faute mais qu'en même temps, elle pouvait l'atteindre lui aussi dans sa manière de gérer ses émotions. Elle fut rassurée sous l'effet de cette bonne nouvelle qui officialisait la présence de Niels à ses côtés pour cette nuit, l'invitant à venir à ses côtés pour qu'ils viennent s'imprégner de leur présence mutuelle, de leur chaleur qu'ils s'échangeaient amoureusement. Ses doigts rencontrèrent son torse où elle pouvait sentir son cœur battre, appréciant le réconfort que lui apportaient ses vibrations.

- Et tu le fais très bien mon amour, ajouta-t-elle tendrement, voulant l'apaiser également dans son inquiétude.

Dessinant des formes abstraites sur son torse, elle s'était avancée vers son visage, lui confirmant doucement dans son oreille qu'elle l'aimait, qu'elle ne voyait rien sans lui parce qu'il représentait son univers entier. Elle ne serait définitivement jamais prête à juste espérer vivre sans lui. Son cœur se déchaina dans sa poitrine à sa réponse, ses lèvres lui donnant un baiser tendre sur sa joue alors que son regard se parsemait d'amour l'espace de quelques minutes avant qu'elle ne vienne se blottir contre lui, fermant doucement les yeux pour trouver le sommeil qui l'enveloppa très rapidement, bercée par les caresses qu'il lui offrait sur ses cheveux. C'était la première vraie nuit qu'elle faisait sans crainte de ne jamais se réveiller, sans avoir peur de ne plus jamais s'endormir dans ses bras, là où elle était en sécurité. Plongée dans un sommeil profond, elle n'entendit pas l'infirmière qui entra dans la chambre pour échanger quelques mots avec Niels. Elle sentait par contre sa présence tout près d'elle, et ça lui suffisait pour dormir de manière sereine après tant d'heures mouvementées. Elle ouvrit lentement les yeux aux premiers rayons de soleil, retrouvant le visage de Niels, éclairé et mis en lumière par le jour qui égayait ses traits magnifiques.

- Ta beauté insupportable m'a manqué mon amour, sourit-elle légèrement, ses mains glissant le long de son flanc.

Les effets de la drogue s'était dissipés, la rendant moins fatiguée, lui donnant cette fausse impression d'aller un peu mieux.

- On rentre mon cœur ? J'ai envie de retrouver notre vie. J'ai envie d'oublier tout ça, admit-elle en de redressant, tirant en même temps sur ses perfusions, ce qui la fit grimacer.

Elle appuya sur le bouton pour faire venir une infirmière afin de lui enlever tous ces fils, reportant son attention sur l'homme de sa vie.

- Merci bébé. Pour tout. T'es exceptionnel. Je veux jamais que tu passes un seul jour sans te sentir aimé et soutenu.

L'infirmière entra dans la chambre, vérifiant son état rapidement avant de constater qu'elle n'avait plus de substances qui traînaient dans le sang, décrochant une à une ses perfusions.

- Ce serait bien que vous voyez un psychologue à votre retour chez vous.

Aelya secoua la tête négativement, plissant légèrement les lèvres dans un sourire.

- Je vais mieux et ça ira mieux avec le temps. Puis... J'ai déjà ma thérapie personnelle, admit-elle amoureusement, jetant un coup d'œil à Niels.


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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyDim 12 Mai 2019 - 22:59

Il comprenait la position d'Aelya, l'envie qu'elle ressentait de ne pas le voir uniquement consacré qu'à elle, même s'il le faisait par amour. Il savait ce que ça faisait d'avoir l'impression de se sentir comme un fardeau pour l'autre, il l'avait expérimenté lors de ses précédentes hospitalisations, lorsque sa vie avait été menacée et qu'il avait dû accepter de voir Aelya venir tous les jours à son chevet pour le réconforter et tenter de le faire sourire. Il avait simplement du mal à s'imaginer retourner au boulot le lendemain, comme si rien ne s'était passé, alors qu'il paniquait rien qu'à l'idée de voir Aelya quitter son champ de vision. Ce n'était plus seulement une envie, c'était une nécessité, il avait besoin de savoir qu'on ne chercherait plus à la séparer de lui, de n'importe quelle façon possible et imaginable. Il avait détourné le regard sur leurs doigts entrelacés, souhaitant s'imprégner de cette vision dont il avait rêvé ces derniers jours, subissant son absence qui avait le goût du désespoir, comme si la vie avait perdu son sens à la minute où il avait vu leurs draps vides de sa présence. Ses mots vinrent le toucher en plein cœur, y discernant cette culpabilité qu'il aurait aimé balayer d'un revers de la main, juste pour qu'elle sache qu'il ne ferait jamais rien à cause d'elle. S'il faisait tout ça, c'était surtout parce-qu'il l'aimait d'un amour indéfinissable, incapable d'agir autrement lorsque c'était pour la préserver du danger. « Bébé, dis pas ça. Je pourrais pas être plus heureux que de passer mon temps avec toi. J'veux juste m'assurer que tout va bien, c'est tout. J'peux pas vivre si toi tu vas pas bien, tu le sais mon amour. » C'était fort mais c'était exactement ce qu'il ressentait vis-à-vis d'elle. Son bonheur était directement lié au sien, comme deux chaînes entremêlées. Si on tirait l'une, on tirait forcément sur l'autre. Et c'était exactement ce que Niels essayait de faire comprendre à sa petite-amie, pour qu'elle puisse savoir que leurs sourires se répondraient toujours, au même titre que les battements de leurs myocardes. Il s'apaisa à ses mots suivants, à la tendresse qu'elle déposait dans son âme à chaque fois qu'elle le regardait de cette manière, voyant bien qu'elle essayait elle aussi de balayer la panique qu'il ne pouvait plus cacher. Il n'avait pas pu s'empêcher de la toucher lorsqu'elle se mit à trembler, incapable de supporter l'idée qu'elle veuille tout porter sur ses épaules alors qu'il était là pour ça, pour assurer son rôle de compagnon de vie et de galères, parce-qu'il n'était pas prêt à la regarder souffrir en silence si c'était pour le préserver lui. Il était venu coller son visage au sien, penché vers elle, cherchant à l'apaiser dans la chaleur de leurs souffles, espérant qu'elle puisse revenir vers lui, se concentrer sur l'amour qu'il mettait dans chacun de ses gestes. Il savait que ça pouvait la sauver, parce-que leur amour avait toujours agi comme un pansement sur son cœur, sur les entailles les plus profondes et les plus douloureuses. Il s'était senti soulagé en voyant son corps se décrisper, acceptant de venir contre elle dans ce lit pourtant réservé qu'à une seule personne mais qui avait la place pour les accueillir tous les deux. Ils était blottis l'un contre l'autre, comme à leur habitude, comme si rien ne les avait séparé, et s'il parvenait à sentir que son âme était brisée, il savait au fond de lui qu'elle était toujours celle qu'il aimait profondément. Il profitait de ce rapprochement pour la retrouver, faisant glisser ses doigts jusqu'à son cœur, afin qu'elle sache qu'il n'avait jamais arrêté de battre pour elle, et que lui n’arrêterait jamais de se battre pour elle. Il continua de caresser tendrement ses cheveux jusqu’à ce qu’il sente qu’elle s’était endormie, rassuré par le rythme régulier de sa respiration contre lui. Il se laissa lui aussi emporter par sa fatigue, son esprit bousculé par les émotions qu’il avait vécues aujourd’hui. Il s’était réveillé en votant les premières lueur du jour l’éclairer, l’infirmière se faufilant dans leur chambre, rassurant Niels sur l’état général d’Aelya, lui confiant que le traumatisme ne s’envolerait pour autant pas en un claquement de doigt. Il la regarda dormir après ça, émerveillé par sa beauté, se faisant la réflexion qu’elle représentait à elle seule la plus belle chose qui lui soit arrivée. Il esquissa un sourire en la regardant bouger doucement, se réveillant sous ses yeux admirateurs et amoureux alors qu’il lâcha un léger rire devant ses mots flatteurs mais qu’il aimait tant. « Toi tu m’as manqué tout court. Tu sais que je pourrais passer ma vie à te regarder dormir toi... T’es un ange, t’es mon ange. » Souffla-t-il, un sourire amoureux scotché aux lèvres, appréciant la caresse qu’elle lui laissa sur le flanc, approchant ses lèvres pour déposer un baiser sur sa joue. Il acquiesça à sa demande, posant ses doigts sur sa main. « Ouais on va rentrer bébé. J’ai hâte de te revoir dans l’appart’, ça manquait de toi à l’intérieur. » Sourit-il, la regardant appuyer sur la sonnette pour faire intervenir l’infirmière, son cœur battant bien plus vite à ses mots qui le firent fondre sur place. « C’est toi qui t’es battue comme une pro, ma copine est une guerrière, j’suis l’homme le plus chanceux du monde de t’avoir mon cœur. » Il pensait chacun de ses mots, lui délivrant avec une sincérité sans nom, laissant l’atmosphère se charger de leur amour avant que l’infirmière ne vienne s’occuper de libérer Aelya de ses perfusions. Il se redressa pour lui laisser plus de place, s’occupant de remettre ses chaussures avant d’écouter attentivement la conversation entre les deux femmes. Il releva les yeux vers Aelya à ses paroles qui lui firent chaud au cœur, lui adressant un clin d’œil. « On verra comment ça se passe bébé, on prendra les mesures nécessaires. » Dit-il, faisant comprendre à l’infirmière que s’ils devaient en arriver là, ils le feraient, même si Niels croyait dur comme fer qu’ils parviendraient à s’en sortir sans aide extérieure. Il remercia l’infirmière qui leur adressa des derniers mots encourageants, Niels cherchant la main d’Aelya après qu’elle se soit préparée, prête à quitter sa chambre. « On rentre à la maison mon amour, y’a un taxi qui nous attend à l’entrée. » Il sourit, l’entraînant avec lui dans les couloirs qu’il reverrait sûrement bientôt après la fin de sa mise à pied, entrant avec elle dans le taxi, sans quitter sa main. « Tu m’as manqué... » Souffla-t-il, tentant une approche, sa main se logeant sur sa cuisse alors qu’il déposa un baiser dans son cou.

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i’m gonna love the hell out of you ○ take all the pain that you're going through. I'll bring you heaven if that's what you need ´cause you've always loved the hell out of me.

 
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MessageSujet: Re: don't you cry tonight, i still love you baby (niels).    don't you cry tonight, i still love you baby (niels).  EmptyLun 13 Mai 2019 - 11:05

S'il y avait bien une chose qu'elle avait appris tout au long de sa vie, c'est que celle-ci continuait, que le Soleil continuerait quand même de se lever, qu'importe la douleur qu'elle avait dans le cœur, il fallait tout simplement qu'elle se relève pour continuer de marcher. Il n'y avait pas beaucoup de choix qui s'offraient à elle, c'était soit elle se laissait entraîner dans les bas fonds des ténèbres, soit elle tentait de s'accrocher à la lueur qui dansait dans les prunelles de Niels. C'était ce qu'elle voulait faire, parce qu'elle avait vraiment la volonté de voir leur quotidien redevenir comme avant, comme si ce périple n'avait été qu'une étape sans importance. Mais dans le fond, c'était sûrement le déni qui parlait, qui dédramatisait la souffrance dont elle était empreint pour tout simplement espérer y survivre. Elle se sentit frémir à ses paroles qui la foudroyaient d'amour, consciente que Niels était aussi têtu qu'elle quand il s'agissait d'obtenir ce qu'il voulait, et que pour le coup, elle n'avait aucune envie de lui arracher son désir d'être avec elle.

- D'accord bébé, on verra ça, d'accord ? Tu prendras quelques jours si tu veux, et on les passera ensemble, en amoureux, parce que c'est vrai que j'en crève d'envie moi aussi, ajouta-t-elle, un brin rêveuse.

Elle n'avait pas la force de se priver de lui alors qu'elle ne l'avait pas vu pendant des jours, et le sevrage de sa peau avait été plus que difficile pour elle qui passait son temps contre lui à s'abreuver de sa chaleur dont elle manquait constamment, dès qu'il s'échappait de son étreinte. Agitée par les souvenirs qui étaient enfouis dans le fond de son esprit, son cœur avait tressailli en le regardant reprendre sa main qu'elle avait emporté contre elle juste avant, embarrassée de lui infliger ce genre de comportements alors qu'il lui fit comprendre qu'il l'acceptait, elle et sa douleur et c'était comme si ses fêlures commençaient déjà à cicatriser au contact de son front contre le sien, de son souffle qui caressait son visage, blottie dans leur bulle que personne ne pouvait détruire et qui avait finalement apaisé ses tremblements, parce qu'elle se sentait en sécurité avec lui. L'amenant à ses côtés dans le lit, elle n'avait pas pu s'empêcher de coller son corps contre le sien, à la recherche de son contact, sa main placée sur son cœur qu'elle caressait tendrement, elle qui faisait tout pour prendre soin de cet organe qu'il lui avait confié et qu'elle garderait auprès d'elle toute sa vie. Il était son plus beau trésor, son plus beau secret, parce que s'il était évident de voir qu'ils s'aimaient aux premiers abords, personne ne savait à quel point, ce qu'ils avaient était profond et intense, seulement eux. Après s'être échangés des mots d'une douceur infinie, Aelya ferma lentement les yeux, rassurée et réconfortée dans le cocon qu'avait formé Niels autour d'elle, sa main caressant doucement ses cheveux comme pour la bercer, l'amenant à s'évader dans le rêve pour enfin quitter ce cauchemar. Elle s'était réveillée quelques heures plus tard, retrouvant le beau visage de l'homme de sa vie qu'elle admirerait toujours, sa beauté lui coupant constamment le souffle. Elle ne put s'empêcher de sourire tendrement à sa remarque qui caressa son cœur, consciente que ses mots doux lui avaient atrocement manqué.

- C'est toi mon ange. Tu me protéges toujours. T'es toujours entrain de tout faire pour que je me sente bien, même quand ça te coûte. T'es parfait mon amour. Je veux te garder toute ma vie. Je suis totalement et définitivement amoureuse de toi, et le pire, c'est que j'arrête jamais de t'aimer encore plus... Avoua-t-elle amoureusement, fermant les yeux au contact de son baiser sur la joue alors qu'elle caressait son flanc. J'ai toujours su que cet appart' était conçu pour nous deux et pas que pour toi et tes colocs féminines, sourit-elle légèrement, feignant l'agacement.

Elle appuya sur la sonnette pour faire venir une infirmière afin de se libérer de tous ses fils qui entravaient ses mouvements, déterminée à rentrer chez eux. Elle fondit à ce qu'il vint ajouter, appréciant de voir de la fierté éclairer ses pupilles.

- On est chanceux de s'avoir mon cœur. Tout ce que j'ai de plus précieux dans ma vie, c'est toi, et ça sera toujours toi, même quand on est séparés, répondit-elle tendrement, avançant doucement ses lèvres contre les siennes pour déposer une légère pression sur celles-ci.

Elle savoura ce contact délicat, bien trop chaste par rapport au manque qui siégeait dans ses cellules mais elle peinait à se sortir de ses ténèbres qui barraient la route à ses gestes affectifs. L'infirmière vint la déposséder de toutes ses perfusions, admettant qu'il serait bien utile pour elle d'aller voir un psy avec tout ce qu'elle avait vécu, les traits tirés dans une inquiétude qu'elle peinait à dissimuler. Elle refusa, persuadée qu'elle allait mieux et s'en sortir juste par sa propre volonté et grâce à Niels, son sauveur, son super héro sans pouvoir qui pourtant, faisait régner la pluie et le beau temps dans sa vie. Elle acquiesça aux mots de son petit ami, un léger sourire sur les lèvres alors qu'elle parti dans la salle de bain se préparer rapidement, congédiant l'infirmière.

- J'ai hâte bébé, ajouta-t-elle suite à sa déclaration, nouant ses doigts aux siens pour s'élancer dans les couloirs de l'hôpital.

Elle s'infiltra dans le taxi avec Niels, sa main scellée dans la sienne alors qu'il vint la détacher pour la faire glisser sur sa cuisse, tendant sa nuque pour loger ses lèvres dans son cou. Si habituellement ce genre de gestes l'auraient fait frémir d'envie, en cet instant, tout ce qu'elle avait ressenti était de la peur, son esprit laissant apparaître l'image de son agresseur de manière vive, la faisait replonger dans le calvaire qu'avait été de sentir ses mains aux mêmes endroits. Elle sursauta, se décalant légèrement pour inciter Niels à retirer sa main, foudroyée par l'angoisse.

- Hum... Désolée bébé, je sais pas ce qui m'a pris... Lâcha-t-elle, baissant les yeux, triste et effrayée.

La douleur venait choquer son cœur, annihilant le peu de répit qu'elle avait trouvé quelques minutes plus tôt dans ses bras. Sans dire un mot de plus, elle avait préféré rester silencieuse parce que son comportement lui attisait bien trop de questions. Arrivés devant leur appartement, elle monta les escaliers, laissant son petit ami ouvrir la porte d'entrée avant de s'engouffrer à l'intérieur.

- Ça va... Je m'attendais à pire niveau bazar, lâcha-t-elle pour détendre l'atmosphère.


Les jours passèrent, Aelya tentant de se rapprocher de Niels sans la moindre réussite à cause de son esprit qui l'en empêchait, laissant découvrir une grande culpabilité qui n'arrêtait pas de s'étendre, la conduisant à être de plus en plus stressée en voyant l'état de leur relation, l'état de Niels face à elle.

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