LEO ∞ "It's not like you've never been my friend, right ?"

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Léo & Mason

"It's not like you've never been my friend, right ?"

Reprendre mes sacs de voyages de voyage en sortant de l'avion est toujours une grande satisfaction. Oui, les valises, c'est dépassé. Puis un homme ne doit pas se laisser asservir par des roulettes. Un homme est un homme et doit pourvoir tout de même porter des sacs ! C'est sur cette pensée un peu matchiste, je dois l'avouer, que je m'engouffre dans le taxi qui allait me ramener chez moi. Nous quittâmes l'aérodrome de Bowen. Il n'y avait qu'un petit quart d'heure qui me séparait de ma maison. Je me mis à penser qu'après toutes ces années, je n'ai pas eu de véritable chez moi. Des chambres d'hôtels, un garde meuble chez mes parents adoptifs pour pouvoir conserver mes souvenirs. Voilà à quoi pouvait ressembler ma vie. Sauf que tout à changer de ma captivité. Des épreuves comme celles-ci ont ce pouvoir si particulier de changer certaines aspirations que les gens ont. Effectivement, ma vie entre les aéroports et les hôtels me plaisaient, mais il faut dire que j'aspire à plus de stabilité. Cela commence par un foyer. Ce que j'avais fait. J'avais amassé beaucoup d'argent depuis que je travaillais et vu que je n'avais pas encore de chez moi, les frais étaient moindre. J'ai donc pu me payer une vraie maison qui me plaisait, où j'allais enfin m'enterrer. Tiens, home sweet home ! Le taxi s'arrêta devant ma maison. Avant de sortir de la voiture, je paya le chauffeur et pris mes sacs dans le coffre. La voiture s’éloigna doucement dans l'allée pendant que j'alla ouvrir la maison. Je monta directement dans mon antre, plus communément appeler un chambre. Mes sacs rejoignirent le sol rapidement et j’allai directement dans le dressing. Ce soir, j'avais un plan. J'avais besoin de renouer les liens cette bonne vieille amie : la bouteille de Bourbon. Mais pas seul, avec du monde autour c'est mieux. Des filles ? Much better. Après avoir choisi une chemise blanche, un jean plutôt, la douche état ma prochaine destination. Il se faisait déjà tard. Je devais rapidement bouger mon adorable fessier.
La douche était salvatrice, vraiment. Après cette rapide préparation, je sorti dehors et monta dans ma voiture, me lançant sur la route de la débauche. La nuit était tombée sur Bowen, la température en soirée était toujours aussi appréciable. Le trajet fut court, ma voiture garée non loin de mon bar habituel. Une petite sorte de taverne, toujours bondée de monde. Rien de mieux pour rencontrer du monde ou... Justement se fondre dans la masse pour se faire oublier. Mais mon objectif n'était pas celui-ci ce soir. Je passa la porte rapidement, l'ambiance battait déjà son plein. Ici, les gens sont souvent motiver pour faire la fête, et cela pour mon bon plaisir. Un tabouret de libre, mon fessier se retrouva dessus. J’interpelle le serveur, qui semble déborder. Génial, c'est ma bonne veine. Puis une jolie blonde, serveuse apparemment, me demanda ce que je voulais boire d'un petit sourire en coin. Tiens, encore un qui craque pour ma belle gueule. Avec un clin d’œil, je lui répondis : « Bourbon, sec. » Elle le servit, et continua son travail. Je la remercia et pris le verre entre mes mains. Avec insistance peut-être, je regardais la serveuse évoluer dans l'espace. Bon sang, jolie. Elle avait quelques regards pour moi, toujours ce sourire en coin au bord des lèvres. Ma fin de soirée est assurée, c'est une bonne nouvelle. Quand soudain, je sentis contre mon dos un liquide glacé couler dans mon dos. Je me retourna violemment. Un connard m'avait renversé le contenu de son verre dans le dos. « Bordel ! Tu ne peux faire... » Et c'est le drame. Je n'aurais pas dû révéler la tête. Qui se trouvait devant moi ? Lui. Léo Emerson. Ce type était mon meilleur ami, du genre le seul que l'on a dans une vie. Comme partout, une nana était venu foutre son grain de sel. Cette fille dont j'étais tombé éperdument. Il voulait juste la mettre dans son lit, alors que moi, pour la première fois de ma vie, j'en voulais plus. Cela faisait deux ans que j'avais pas vu cet homme et là, il se trouvait devant moi, comme un con, avec son verre vide à la main. Bizarrement, ma chemise était totalement passé au second plan. J'étais très loin d'être enchanté de le voir. Comment pouvait-il bien être ici ? « Qu'est-ce que tu peux bien foutre ici, Emerson ? » Je bondis de mon tabouret, planta mon regard azur dans le sien. Bon sang, je n'avais pas du tout envie de le voir lui.

Do I not destroy my enemies when I make them my friends ?

Mason & Léo

La nuit tombait sur Bowen, Léo n’était pas d’humeur à sortir, il serait bien passé chez Andy prendre Jonathan pour passer une soirée avec son fils, à l’entendre gazouiller et lui apprendre de trucs idiots ou simplement le faire rire avec un rien, l’idée même était un vrai bonheur et puis ça lui aurait donné l’occasion de revoir Andy, juste comme ça, au passage. Mais c’était sans compter sur cette retouche photo pour un article à paraitre demain et qui lui avait pris des heures, bien trop de temps, c’était le prix à payer pour être perfectionniste. Lorsqu’il s’était enfin préparé à partir et à rentrer chez lui et apprécier la compagnie d’un bon plat de nouilles asiatiques et d’une bière bien fraiche devant un film, un collègue lui était tombé dessus, Justin, un mec sympa avec lequel il s’entendait bien, enfin sans plus, un collègue quoi ! Celui-ci ne semblait pas prêt à le laisser partir de sitôt, un stagiaire fêtait son départ dans le bar au bout de la rue et Léo était invité à y prendre un verre avec eux. Ce stagiaire il le connaissait à peine, le peu de fois qu’il l’avait croisé il s’était dit que ce gosse était une tare à lui tout seul et qu’il devrait envisager très rapidement de changer de voie. Alors il avait décliné l’offre, avec politesse, peut-être un peu trop de politesse parce que Justin avait insisté et qu’il avait fini par le convaincre. Peut-être aussi que, dans le fond, la perspective d’une soirée en solitaire face à face avec sa bière ça ne le tentait pas tant que ça, parce qu’il n’aimait pas la solitude.
Quelques minutes plus tard il s’était trouvé là, dans ce pub qu’il connaissait bien trop, celui dans lequel il avait pris ses premières cuites d’adolescent, peut-être même celui qu’il préférait dans toute cette ville. Pourtant, entouré de cette bande de collègues qu’il connaissait trop peu, c’était assez étrange et il ne se sentait pas très à son aise. Il commanda un whisky sans glace et trinqua au départ du gamin, après tout il était là pour ça. Et puis quelques minutes plus tard ce fut son tour de payer sa tournée et il alla chercher les quelques boissons au bar. Il n’avait pas encore remarqué cet homme de dos juste à sa gauche, de toute façon il y avait bien trop de monde dans le petit espace pour qu’il n’y repère quelqu’un en particulier. D’ailleurs en parlant de monde, un assoiffé bien trop pressé vint le bousculer un peu violement en se frayant un chemin vers le comptoir et, notre Léo qui avait déjà une vodka dans la main ne put retenir le verre de se renverser, sur l’homme de dos à sa gauche. « Hé regarde où tu mets les pieds mon gars, on sera tous servis alors reste à ta place ! » Mais l’autre ne l’écoutait pas, il haussa les épaules en dodelinant de la tête, énervé mais surtout dépité. Ce qui était sur c’est que la pauvre victime à sa gauche avait déjà commencé à lui hurler dessus même si Léo ne le regardait pas. « Ecoute, je suis navré c’est l’autre… » Il posa son regard sur le grand brun et en même temps qu’il captura son regard azure il reconnut cette voix sortie de son passé mais qui lui revenait en pleine face, violemment. Il faillit rire, un rire jaune évidemment, mais se retint. Holloway, son meilleur ami ou bien son pire ennemi, tout dépendait comme on voyait la chose et à quel point on connaissait l’histoire. Lui en retenait surtout la fin, peu glorieuse, de deux hommes qui se battaient pour une femme et de l’autre bafoué quand lui en avait raflé la mise. « Mason… c’est moi qui devrais te poser la question je crois. Une rue porte mon nom de famille dans cette ville, j’y suis né. » Alors que son ancien compagnon de galère n’avait, lui, rien à faire ici. « Toujours à tenir le comptoir, j’ai l’impression que les bonnes habitudes ne changent pas. » Dans le fond de cette phrase il y avait la nostalgie d’une époque révolue où les deux hommes avaient fait les quatre cent coups ensembles et écumé bien plus de bars que Léo n’en ferait dans tout le reste de sa vie.

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Léo & Mason

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Il était là. Il était là devant moi, me regardant de ses yeux noisette. L'atmosphère était soudainement devenue étrange, comme si Léo et moi étions loin du pub, loin de Bowen. C'était presque irréel. On était là à se dévisager méchamment. Face à face, les yeux dans les yeux. Non, je n'allais pas me battre physiquement avec lui. C'était strictement exclu. Je préférai utiliser les mots afin de faire. Ils sont tellement plus tranchants, incisifs, sans pitié. Je retombai soudainement dans le dialogue puisqu'à la question que je lui avais posée, il a répondu qu'il était né ici et qu'une rue portait son propre nom de famille et qu'au final, il me retournait la question. J'arquai alors un sourcil. Pardon ? Je sentis mon sang bouillir, littéralement. Et alors ? Sous prétexte qu'il était né ici, je n'avais pas le droit d'être ici. Il allait falloir qu'il descende d'un étage parce que tout à l'heure, c'est mon corps qui va s'élancer tout seul pour se battre. Mon ton se durcit, comme si c'était encore possible. « Ce n'est parce que tu es né ici que cela te laisse le droit de me dire ça. Pour ta gouverne, j'habite ici maintenant. » Non mais... Ce n'était pas possible. En revanche, ce qu'il dit par la suite m'avait fait l'effet d'un coup de poignard dans le cœur. J'étais, selon lui, toujours tôlier du bar et que certaines choses n'ont pas changé. C'est à cet instant pile où toute l'agressivité que je venais d'accumuler se transformai en un sentiment de tristesse. Je restai con, silencieux, bête. Qu'est-ce qu'il nous était arriver ? Léo. Le seul ami avec qui j'ai fait toutes les conneries imaginables et possible de faire. Les bars, les bains de minuit sonnante sur la plage de Bangkok et j'en oublie sûrement. J'avais, jusqu'à présent, ressenti que de l'amertume envers lui. Cela n'avait été qu'un combat de coq puéril. Il a fallu qu'il soit de nouveau devant moi pour qu'enfin je le comprennes. Mais je n'étais pas naïf, loin de là : jamais il serait possible que l'on retrouve ce que l'on avait perdu. Cette complicité unique. C'est sur cette pensée que je sentis tout mon corps se refermer un peu. J'évitai maintenant le regard de Léo, le mien tombant dans le liquide ambre du verre que j'avais dans la main. C'est d'une voix presque éteinte que je repris. « Tu observes bien, moi et le Bourbon, on est toujours aussi fusionnel. » Mon regard osait revenir dans ses yeux. Je n'arrivai pas à déchiffrer ce qu'il s'en dégageait. Il avait le don d'avoir cette expression mystérieuse parfois. « Tu aimes toujours autant les bars à ce que je vois toi aussi. » C'était plus pacifique que j'avais lancé cette phrase, presque débile, pour essayer de combler le silence pesant.

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Mason & Léo

A les voir tous les deux là, face à face, à se toiser, aussi surpris l'un que l'autre, beaucoup aurait pu penser qu'ils allaient finir par en venir aux mains, qu'ils allaient se taper dessus aussi puérilement qu violemment, sur le comptoir de ce bar. L'idée c'était que ni l'un ni l'autre ne s'attendait à se retrouver ni aujourd'hui ni jamais. Et surtout pas à Bowen. Pourtant à bien y réfléchir, et à l'écoute de la dernière réflexion de Mason qui affirmait qu'il vivait ici lui aussi, Léo se remémora une ou deux fois où il avait mystérieusement cru voir un fantôme de son passer se matérialiser devant lui, plusieurs fois il avait cru croiser son vieil ami aux détours de rues, de boutiques, de soirées, mais à chaque fois, même si ça lui avait donné le frisson, il avait toujours cru à un mirage, une vue de son esprit tordu qui voyait le mal partout, à la culpabilité aussi, celle d'avoir trahi celui qui avait été son meilleur ami, lui avoir volé la seule fille qu'il voulait et puis être parti de Bangkok comme un minable, sans un mot, sans jamais s'expliquer, ni non plus s'excuser. Parce qu'il se sentait fautif, il avait mis en avant sa fierté d'homme son égo qui n'était pourtant pas bien gros, et puis il avait volontairement mis de côté cette amitié qui avait pourtant tellement compté à ses yeux. Et aujourd'hui il se reprenait tout ça en pleine face, en se retrouvant nez à nez avec ses conneries et il compris qu'il vivait à côté de Mason depuis quelques mois sans s'en rendre compte et que toutes les fois où il avait cru que son esprit lui jouait des tours, il l'avait réellement croisé, c'en était flippant. Mais il chercha à se donner une contenance et donna le change en targuant son ancien ami d'être toujours un bon buveur. Celui-ci mit un temps avant de relever et après avoir baisser les yeux, fini par les replonger dans ceux de Léo, avec moins d'animosité qu'au départ. Étrangement le ton avait changé et notre barbu se radoucit à son tour, d'aussi loin qu'il se souvienne, il n'en était jamais venu aux mains avec Mason, jamais ils ne s'étaient même vraiment pris la tête, ils s'étaient simplement éloignés, gardant leur rancœur et leur rivalité pour eux, comme une peine sourde et cachée. Jamais ils ne s'étaient dit qu'ils se détestaient, surement parce que dans le fond ils ne le pensaient pas. Alors Léo se fraya un chemin vers le bar lorsqu'un siège se libéra à la droite de Mason, il s'y installa et commanda un scotch sans glaçon. On ne change jamais vraiment... Finit-il par lâcher, comme réponse à sa dernière affirmation concernant l'amour de Léo pour les bars. Depuis quand tu vis ici Mason ? Cette amorce de conversation n'avait rien de vraiment amical, ne nous le cachons pas, Léo ne savait même pas vraiment pourquoi il avait fini par prendre place face au brun, mais il était curieux et la nostalgie des jours passés revenait à lui comme une note douce amer.

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Léo & Mason

"It's not like you've never been my friend, right ?"

Cet instant est chargé de tension, nous jaugeant l'un l'autre comme si on allait se taper dessus. Sauf que ce n'est comme ça que l'on règle les choses. Ce n'est pas ce que j'ai envie non plus. Je ne passerai pas Léo, mon ancien meilleur ami, à tabac, ça, c'était clair comme de l'eau d'roche. Même si aujourd'hui plus grand chose nous relie, il y a un passé, une histoire. Et on ne peut aller contre ce qu'il s'est passé. Mon regard s'était braqué sur mon verre de whisky, comme si j'avais été affecté par ce qu'il venait de dire. Bien sûre que j'étais affecté. Il avait été mon meilleur ami, sûrement le seul qu'on a dans une vie. C'était forcé que je sois touché, même si j'avais pas voulu le montrer, c'était trop tard. Bizarrement, il prit le chemin du bar, où j'étais assis avant l'accident du verre. Un tabouret se libère à côté du mien, il prend place sur ma droite. Je suis franchement surpris qu'il fasse. C'est vrai, ce n'est comme si notre relation était au plus haut de sa forme... « On ne change jamais vraiment... » J'hausse un sourcil en prenant place sur mon tabouret. Si tu savais, vieux frère... Il se commande un 'sky. Oula, il n'a pas bu une vodka auparavant ? Je lui ai toujours appris : pas d'mélange. Mais il est assez grand, s'il a envie de faire un tête à tête avec de l'aspirine demain, c'est son problème. « Depuis quand tu vis ici Mason ? » Je fronce les sourcils avant de finir d'un trait mon verre. Allais-je subir un interrogatoire ? Mais je n'allais pas broncher, j'allais me plier au jeu. Parce que s'en est un, pas vrai ? Un sourire en soin se dessine sur mes lèvres. Je suis bien décidé à prendre ça plus légèrement contrairement à Léo, qui l'air plus sérieux. Je tripote mon verre vide entre mes doigts, fixant le brun à mes côtés. « Cela fait maintenant plus d'un an que je vis ici, j'ai ma maison ici. » Je tourne le regard vers la blonde qui m'a servit toute à l'heure et que je commençaos à draguer avant que Léo débarque. J'avance mon verre vide sur le comptoir. Elle comprends tout de suite et me ressert, un sourire aux lèvres. Je la remercie avec un clin d'oeil avant qu'elle s'éclipse de nouveau à son travail. Je reprends mon verre et le lève un instant en direction de Léo. « Au bon vieux temps, hein. » Buvant un gorgée du liquide ambrée, je me replonge dans le regard de Léo. Je pose mon verre avant de froncer les sourcils une nouvelle fois. « Mais pourquoi tu me poses cette question, Léo ? Est-ce que ça t'intéresse ou je rêve ? » Vas-y doucement avec le sarcasme avec lui, Holloway. Screw you. J'm'amuse là pour l'instant, il n'y a pas l'feu.

Spoiler:

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Mason & Léo

Il était vrai qu’il en avait oublié ses collègues, le pot de départ du stagiaire et encore les verres qu’il avait commandé, dont cette vodka qui s’était déversée sur un illustre inconnu, ces retrouvailles inattendues avec Mason l’avaient quelque peu chamboulé, avouons-le. Il attrapa son verre de whisky et le fit rouler dans sa main, il ne buvait rien d’autre, non, et ne manqua pas de remarquer le regard de Mason qui semblait le réprimander, il en aurait ri à une époque… à une autre époque.... mais ce soir il ne releva pas. Il se contenta de lui demander depuis quand il vivait ici, une question comme une autre, somme toute banale à laquelle le brun répondit simplement, sans s'étaler, un an tout de même ! Une année et ils ne se croisaient que maintenant, le hasard était étrangement fait. Mason détourna son attention vers la serveuse qui officiait derrière le bar, une blonde, sexy, évidemment et l’autre ne pouvait s’empêcher de faire son petit numéro de charmeur, comme il le faisait déjà en Thaïlande, il était doué à ce jeu, bien meilleure que Léo d’ailleurs, c’est pourtant notre photographe qui avait raflé la mise. Alors que la serveuse tournait les talons, Mason sembla finalement se souvenir que Léo lui tenait compagnie. Il entreprit de lever son verre au bon vieux temps, le ton n’était pas exactement jovial, il sonnait même plutôt faux voir totalement moqueur. Un rictus se dessina sur les lèvres de Léo et il leva son verre à son tour, sans grande conviction, avant de le porter à ses lèvres et de laisser le poison brûler délicieusement sa gorge. Tout d’un coup il se sentit de trop, totalement mal à l’aise, il n’aurait peut-être pas dû s’installer, mais c’était fait et il allait devoir composer avec le sarcasme de son ancien ami. Non, j’m’en moque, mais faut bien que j’me renseigne un peu, maintenant qu’on va être amené à se croiser. Il lui sourit, faussement amusé, après tout si l’autre voulait jouer, ils allaient s’amuser, qu’importe où ça mène. Quoi qu’en un an on a réussi l’éviter, il se peut que ça soit la dernière fois qu’on se voit, autant en profiter… rattraper le temps perdu, hein, vieux frère ! Il osa même la tape dans le dos, comme s’ils étaient vraiment amis, comme s’il ne se foutait pas totalement de la situation, ou de leur amitié perdue, ou d’Holloway, tout simplement.

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