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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 L'instant de deux heures | A. Rose

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MessageSujet: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyJeu 18 Fév 2016 - 0:38



J'avais mal au crâne, faut dire que cette nuit j'ne sais même pas comment j'suis rentré, j'avoue que j'avais un peu forcé sur l'alcool, et j'sais même pas si mon frère était au bal. Mais j'étais quand même décidée à venir le deuxième jour pour les enchères d'homme et le fait d'acheter un homme me faisaient rire. Ça veut dire que pendant deux heures ─ si j'arrive à bien enchérir sur quelqu'un ─ un homme allait m'appartenir pendant deux heures. Intéressant.

Alors arrivée là-bas, j'ai été prise d'une pulsion, donc j’enchérissais tout le temps. Pas des hautes sommes, je n'ai pas vraiment de sous, puis un moment, le verdict est tombé et j'avais gagné mon homme ! J'ne sais pas pourquoi j'l'avais choisi celui-là, mais j'étais trop contente. J'm'étais faite parfaite pour ce moment, même si je n'essayais pas de draguer, c'était juste histoire de. Quand j'le vis arrivée, j'étais toute énervée. J'crois que j'avais choisi celui-là parce qu'il me semblait mystérieux !

 « Salut monsieur sans nom ! »  Je souriais. J'avais jamais été aussi enthousiaste depuis des années.  « Moi c'est Aino, pas trop déçue de l'acheteuse ? »  Je rigolais en le regardant. J'pense que j'allais passée une bonne soirée.


Dernière édition par Aino Eklund le Sam 20 Fév 2016 - 22:12, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyJeu 18 Fév 2016 - 22:00


Il ne savait pas comment il s'était retrouvé à cet endroit, à ce moment, mais il était resté. À peine débarqué dans la petite ville qu'il connaissait comme sur le bout de ses doigts, six mois plus tard, qu'il s'était introduit dans cette salle qui lui permetterait de rester incognito. Pour le coup, il s'était dit qu'il jouerait le jeu du début à la fin. Une chemise blanche et un complet noir plus tard, Axten avait enfilé son masque. Il l'avait trouvé dans une boutique d'articles usagés, mais il lui faisait drôlement penser à celui que son père avait porté, lors d'une soirée de bal masqué de sa jeunesse. Ce qu'il ignorait, c'est que des enchères avaient été organisées dans le but d'amasser des fonds pour la fondation du cancer du sein. En échange de deux heures de son temps, une femme remetterait un don au montant de son choix pour cette fondation. Axten n'avait pas vraiment eu l'idée de monter sur scène, il s'était simplement retrouvé au mauvais endroit au mauvais moment. Un petit comique l'avait prit par le bras et l'avait amené derrière la scène avec lui, lui disant que les filles se batteraient probablement pour lui ce soir. Tous ces mois loin de chez lui lui avaient presque fait oublié à quel point Bowen était une ville festive, à ses heures.

Et finalement, il avait été accordé à une demoiselle pour une modique somme. Axten ignorait carrément comment se déroulerait leurs deux heures ensemble, s'il fallait qu'il prévoit quelque chose ou si, au contraire, la demoiselle débarquerait avec des plans. Il sortit de l'arrière-scène et jeta un coup d'oeil aux femmes impatientes de réclamer leur lot. L'une d'elle, blonde, lui sourit. Il s'agissait probablement de celle qui l'avait acheté et donc, il se dirigea vers elle. «Salut monsieur sans nom !» Axten sourit. Il avait testé les limites du jeu en ne donnant que son nom de famille et l'initiale de son prénom. De toute façon, personne ne le reconnaîtrait, ici, excepté si Charlize avait été dans la salle, ce qu'il ignorait. ll avait rejoint la demoiselle sans retirer son masque, que lui et les autres participants avaient aussi portés sur scène. Il jeta un coup d'oeil rapide à la salle qui, peu à peu, se vidait. Aucun visage trop connu ou qui le reconnaîtrait parmi dix milles. «Moi c'est Aino, pas trop déçue de l'acheteuse ?» Axten lui sourit, plongeant son regard dans le bleu percant du sien. «Absolument pas, mademoiselle» dit-il enfin. L'homme porta ses mains à sa tête et retira son masque, dévoilant ainsi son visage entier, pour la première fois. Il passa une main dans ses cheveux, probablement un peu nerveux à l'idée de se présenter ainsi à une inconnue. Il s'approcha de la blonde et déposa un baiser sur chacune de ses joues. «Enchanté.» Malgré tout ce qu'il avait vécu, puis entre les cheveux trop longs et la barbe négligée, il n'avait pas perdu sa galanterie envers les femmes.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyJeu 18 Fév 2016 - 23:40



L'homme que j'avais acheté était pas mal finalement, il avait la carrure d'un vrai homme je dirais en fait ! Ça me faisait plutôt plaisir, je n'avais pas gagné un lot pourri. Ce qui me fit plus plaisir c'était le fait qu'il me dise qu'il n'était pas déçu de moi, tant mieux, j'étais rassurée maintenant, j'ne voulais pas passer la soirée avec quelqu'un qui me trouvait moche ou que sais-je encore. Il enleva son masque puis j'découvris son visage dans son entièreté. Puis il me fit deux bises, j'étais un peu … gênée sur le moment, mais j'me reprenais vite.

« De-même ! Enchantée Mister A. »

J'me suis prise d'un p'tit rire, c'est vrai, j'ne connaissais pas son prénom, donc j'pouvais pas vraiment l'appeler autrement. Je réfléchissais deux secondes à ce qu'on allait faire de notre petit tête-à-tête de deux heures plus qu'il ne me disait rien, ça devait être qu'il n'avait rien prévu, ou alors qu'il gardait la surprise jusqu'au bout.

« J'ne pensais pas “gagner” quelqu'un à vrai dire, donc j'suis plutôt contente ! »

J'fis un geste avec mes doigts quand j'prononçai le mot gagner, parce que j'avais quand même dépenser pleins de dollars pour ce joli monsieur. Donc pour le coup, il n'avait pas intérêt à faire la gueule pendant deux heures car ce n'est pas remboursé, et même si c'est pour la bonne cause que j'ai donné mon argent ; lutte contre le cancer du sein, j'voulais pas me dire que j'avais jeté de l'argent par les fenêtres, déjà que j'en avais pas beaucoup, j'pense que j'vais me faire taper les doigts par Mickey qu'il découvre tout ce que j'ai misé.

« Tu veux faire quelque chose en particulier, tu avais une idée ou on improvise, mystérieux homme ? »

J'l'aurais bien emmené dans un restaurant, mais j'n'avais pas d'argent pour payer et sinon je n'avais aucune idée de ce que deux personnes pourraient faire dans cette ville mit à part se balader.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyLun 22 Fév 2016 - 16:11


Reprenant sa place initiale après avoir embrassé ses joues, il remarqua qu'elles étaient légèrement rosée. Cela le fit sourire. Un peu comme s'il avait oublié, après tout ce temps, ce que pouvait procurer un contact humain. «De-même ! Enchantée Mister A» dit-elle en riant doucement. Elle ne connaissait pas son nom, mais ce n'était peut-être qu'un mal pour un bien. Axten n'avait pas l'impression que cette jolie Aino le connaissait, mais peut-être avait-elle déjà entendu son prénom sur les lèvres de quelqu'un. Si tel était le cas, il préférait ne pas être reconnu, lui permettant de profiter pleinement du deux heures en sa compagnie qu'elle s'était méritée. L'homme s'inclina légèrement et la salua d'une révérence, puis se releva en riant. Cela lui faisait un bien fou de rire. «J'ne pensais pas “gagner” quelqu'un à vrai dire, donc j'suis plutôt contente !» Et lui ne pensait clairement pas participer à une telle expérience à son retour, même que cela aurait été la dernière de ses idées. «Tout le plaisir est pour moi» glissa-t-il. C'était le genre de soirée à thème qu'on voyait à l'écran, où les couples formés utilisaient ce temps gagné pour faire mille et une choses, aussi originales les unes que les autres. Le genre de soirée quasi impossible à réaliser, sauf devant une caméra et une équipe de tournage. «Tu veux faire quelque chose en particulier, tu avais une idée ou on improvise, mystérieux homme ?» Mystérieux homme. Il commençait à y prendre goût, au mystère qu'il laissait planer. À Portland, Axten n'avait pas eu à sa casser la tête. Personne ne le connaissait, personne ne s'intéressait à lui, encore moins à l'image de l'homme ravagé par la vie qu'il portait. Mais le mystère de son identité ne tiendrait que pour ce soir. Il était plus que temps qu'il retrouve la sienne et tout ce qu'elle engendrait. Axten réfléchit un instant. «En fait...» Il n'avait rien prévu, étant donné qu'il ignorait même qu'il participerait à cet évènement. Il eut finalement un flash, d'un endroit dont il avait entendu parlé à Portland. Un restaurant bien particulier... et parce qu'il avait tellement de temps à tuer, là-bas, il avait fait une recherche sur le web afin d'en savoir plus sur ce type de restaurant, et sur la localisation de ceux-ci. Par chance, il se souvenait qu'il avait prit connaissance d'un restaurant de ce type à Bowen. De ses trente-cinq années de vie dans cette ville, il en ignorait l'existence. Ce devait être installé depuis peu. «En fait, oui, j'ai une idée» dit-il, le sourire aux lèvres. «Que diriez-vous d'une touche de mystère de plus?» Un air amusé ornait son visage. Il inviterait la demoiselle dans ce resto particulier, et il verrait la fin de la soirée - du moins, du deux heures - plus tard.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptySam 27 Fév 2016 - 22:39



Il ne semble toujours pas vouloir me donner son prénom, mais qu'importe, j'lui donnerais mille et un surnom pendant la soirée. Mais il m'avait quand même l'air très galant ce beau lot. Du coup je souriais comme une p'tite fille après avoir reçue un super cadeau.

Après ma question, j'm'attendais vraiment à ce qu'il me dise qu'il avait tout prévu, puisque j'voyais déjà d'autre duo partirent mais lui, il me proposa rien directement. Peut-être qu'il voulait encore être mystérieux, ce qui me faisait un peu sourire, mais j'avoue que j'avais aucune idée, personnellement. J'attendais un peu, faisant mine de réfléchir, même si j'avoue que j'n'avais pas beaucoup d'idées. Puis il eut une idée, c'était la meilleure nouvelle de la journée, on n'allait pas rester au milieu de tout le monde comme deux abrutis plus longtemps ! Une touche de mystère en plus ? Pourquoi pas, de toute façon, plus mystérieux que lui on ne peut pas l'faire.

« Ça dépend comment on voit la chose. » J'étouffe un rire, mais j'ai réellement envie de m'étouffer tellement j'dis de connerie. « J'aime bien les surprises, donc emmènes moi où tu veux ! »

J'avais presqu'envie de sauter sur place, j'avais tellement hâte de découvrir sa surprise. J'avais envie de sortir d'ici, enfin, j'espère qu'il allait me sortir d'ici. De toute façon j'pouvais avoir mon mot à dire, parce que c'est quand même moi qui l'avais payé.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyVen 4 Mar 2016 - 17:02


Peu à peu, la salle de fête où s'étaient déroulés les enchères se vidait. Axten lui avait proposé de poursuivre dans le mystérieux. «Ça dépend comment on voit la chose» dit-elle en riant doucement. Il se doutait que ce ne devait pas plaire à tout le monde, ni à Aino, de ne pas savoir où elle irait avec un homme qu'elle ne connaissait pas et qui n'en disait rien sur lui... et même qu'à y penser, il réalisait que cela paraissait plutôt étrange. Heureusement, la blonde ne semblait pas se méfier de lui, ce qui était une bonne chose, puisqu'il n'y avait aucune raison de se méfier de lui. «J'aime bien les surprises, donc emmènes moi où tu veux !» Ils s'échangèrent un sourire. Cela lui faisait tout drôle, elle était si joyeuse, vivante. Tout le contraire de ce qu'il avait été durant des semaines, c'était comme si la vie avait réunit les deux opposés, la lumière et l'obscurité. Si cette Aino pouvait lui apporter un peu de lumière dans sa noirceur, avant de retrouver sa Charlize, il n'allait aucunement la refuser. «Allons-y» lança-t-il en lui faisant signe de passer devant lui. Ils se dirigèrent vers la sortie de la salle.

«J'espère qu'une petite marche ne vous dérange pas?» dit-il doucement, alors qu'ils marchaient en direction de cet endroit non dévoilé. Il n'était pas parti de Bowen en voiture, six mois plus tôt. Elle était donc toujours garée chez lui, du moins, c'est l'image qu'il s'en faisait. La soirée s'annonçait fraîche, mais assez confortable pour passer du temps à l'extérieur, en ce mois de février. Axten entreprit ensuite la conversation avec Aino, question de ne pas paraître ennuyant et parce qu'il en avait envie. «Vous avez participé aux autres festivités du salon de l'amour, sinon?» Il était probablement le seul à avoir participé aux enchères sans avoir pris part aux autres activités mises en place, en même temps, ce n'était pas mal ainsi.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyMar 8 Mar 2016 - 22:19



Je le suivais vers la sortie, j'essayais un peu d'imaginer l'endroit où il pouvait m'emmener, j'connaissais pas grand chose, mais s'il m’emmène au zoo j'lui crache à la gueule en partant. Parce que j'connais les hommes, ils pensent tous que les animaux c'est trop cool, d'ailleurs mon ex avait même ramener un animal à la maison, c'était la meilleure idée du siècle … Sachant que j'en ai la phobie.

 « Pas de soucis pour la marche ! J'me suis mise au sport y'a pas longtemps, alors j'peux considérer que c'est du sport en plus ! » 

Je suis feignasse au point de marcher, oui, par contre je ne marcherais pas trente minutes Mister A. J'marcherais au maximum dix minutes ou … quinze, c'est mon plus grand chiffre. Et peut-être que c'était tout prévu, que c'était pour m'ouvrir l'appétit ! Il m'emmenait dans un endroit de luxe ça se trouve, rien qu'en y pensant, ça me fit sourire encore plus que j'le faisais déjà.

 « Mh … j'ai fait le tour des stands, j'suis arrivée par accident dans le club de strip-tease et j'ai été au bal pour pouvoir boire du champagne gratuit. »  Je rigole, c'était une raison débile, mais j'ai fini ma soirée complètement bourrée à force de boire de tout.  « Et toi, tu as fait quoi comme activité ? » 

Je ne savais peut-être pas qui il était, mais j'allais savoir ce qu'il faisait et c'est déjà bien pour saisir un caractère ! Je continuais de marcher à ses côtés, ne savant pas trop où il m'emmenait, mais j'avais envie d'y courir !
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyVen 10 Juin 2016 - 17:24


Le duo formé par les enchères prit ainsi la route du restaurant auquel Axten songeait. «Pas de soucis pour la marche ! J'me suis mise au sport y'a pas longtemps, alors j'peux considérer que c'est du sport en plus !» Il sourit, lui jetant un coup d'oeil. Il faudrait bien qu'il se remette à faire de l'activité physique et de l'entraînement, lui aussi, s'il voulait pouvoir reprendre le boulot un jour. Ces six mois avaient un peu mis sa forme sur pause. «Un deux en un!» souffla-t-il. Quelques minutes les séparaient encore du lieu de destination, Axten en profita pour questionner Aino sur sa participation aux activités du Salon de l'amour. «Mh … j'ai fait le tour des stands, j'suis arrivée par accident dans le club de strip-tease et j'ai été au bal pour pouvoir boire du champagne gratuit.» La blonde rit et l'homme n'en fit pas moins. Les organisateurs s'étaient vraiment donnés à fond la planche, un club de strip-tease, des enchères, autant de stands... «Et toi, tu as fait quoi comme activité ?» Il était arrivé trop tard pour être au courant de ce qui avait été offert à la population comme activités. «J'ai seulement participé aux enchères.» Et c'était probablement mieux ainsi, il n'aurait pas pu gérer de tomber sur Charlize. «Ce n'était pas de plein gré... mais je ne regrette pas de l'avoir fait» poursuit-il.  Ce n'était pas de la drague, et il espérait que la jeune femme ne le prenne pas ainsi. Seulement, cela ne pouvait que lui faire du bien, de vivre une telle expérience. De faire différent.

Plus que quelques pas et ils étaient arrivés. Axten sourit à la vue de la façade du restaurant, qui lui rappelait vraiment celui qu'il avait vu aux États-Unis. «Nous y sommes.» Le pompier était heureux d'y être et espérait que cet endroit plairait à celle qui l'avait gagné contre son don. «C'est un restaurant, dans le noir» débuta-t-il. «Il faut choisir ses plats, sans pouvoir voir le menu. Nous recevons nos assiettes sans les voir, c'est habituellement pas trop bruyant comme les gens se concentrent sur les autres sens que la vue.» De son côté, Axten était enjoué à l'idée d'aller manger dans ce restaurant bien particulier.  Il se demandait toutefois si Aino partageait sa position. «Êtes-vous toujours partante? Nous pouvons trouver autre chose, si vous préférez.» avait-il poursuit, marquant une pause entre ses deux phrases.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptySam 11 Juin 2016 - 22:42



Faire de la marche ne me dérangeait pas vraiment, même si je me demandais où il allait m'emmener. Pas que je n'aime pas les surprises, j'adore ça, par contre, les surprises avec un inconnu, ça a toujours le don de me foutre en panique une fois arrivé au lieu-dit. Je reste sur mes réserves, ne montrant pas trop ma joie d'être baladée comme un petit poupon, j'aime pas vraiment sourire et, même si je faisais des efforts ce soir en lui montrant mes dents. Je ne voulais pas regretter avoir dépensé une somme pareille pour un type qui en valait même pas le coup, bien que son côté mystérieux me faisait beaucoup rire. Je lui posais ensuite la question de savoir ce qu'il avait fait, parce que c'est bien beau de raconter ma vie, mais elle n'était beaucoup moins intéressante que celles des autres ; raconter que ma grand-mère est morte, que j'ai quitté ma famille, que je suis pauvre, c'est jamais bien beau et je ne veux pas faire pleurer des gens aujourd'hui ; et encore moins moi. « On te force à participer à des enchères ? Pas cool. »  Puis je me demandais qui pouvait bien l'avoir forcé à faire des enchères, peut-être pour savoir la valeur qu'on pouvait mettre sur lui et que ça pouvait sans doute flatter son égo ? Dans tous les cas, j'n'ai pas mis beaucoup dedans, parce que j'n'ai pas assez de sous, mais qu'importe, Mister A. était à mes côtés maintenant. « T'as fais un pari, c'est ça ? »  Je ne sais pas si à son âge on faisait toujours des paris aussi gamin, puis je ne connaissais pas son âge non plus. Mais en tout cas, ça pouvait être drôle s'il répondait oui.

Nous continuions de marcher, sans savoir où moi j'allais mais je lui faisais une entière confiance, surtout qu'il ne semblait pas nous diriger vers un lieu sombre et lugubre, non, là il y avait des couples qui marchaient et ça me donnait presque la nausée, mais on restait dans le centre, c'était sympa, mais ça m'inquiétait, parce que je n'avais pas plus de sous aujourd'hui qu'hier, sachant que j'ai déjà déboursé pas mal ; même si c'était pour la santé de j'sais-pas-quoi. J'avais pas envie de le faire payer, j'avais pas non plus envie de payer, mais il fallait s'en douter. Quand nous nous arrêtions, je déglutis regardant l'enseigne et ce qu'il y a autour. « Euuuh … Ouais. »  Je plissais les yeux, essayant de comprendre le délire. J'écoutais ses explications qui me faisaient plus rire qu'envie, mais c'était intéressant. Faudrait peut-être que j'lui dise que j'n'aime pas manger ?  « J'suis très nulle pour citer de la nourriture. »  Je riais encore. « Y'a pas un silence complet, hein ? Moi ça me panique les silences plus de dix secondes, alors deux heures dans l'noir et en mangeant je ne sais même pas quoi c'est ... »  Puis de toute façon, je n'avais pas d'autres idées. « C'est cool quand même ! »  Puis, ça pouvait être marrant, j'espère juste pas tomber sur des pattes de poulet, les grenouilles ou des insectes. D'ailleurs j'aime bien identifier ma nourriture, mais j'ai une mauvaise coordination dans mon corps, je devrais obligatoirement, j'le sais, mettre cent ans à trouver ma bouche. « Go, Mister A ! » Je passais devant, toute pressée à l'idée de voir ce que c'est, mais il fallait s'en douter, même le hall d'entré était sombre. « T'imagines y'a l'feu, puis on doit s'enfuir dans l'calme alors qu'on n'sait même pas où sont les sorties ... »  Dans noir, pour moi c'est vraiment dans l'noir. J'espère qu'ils ont des lumières de secours. Je m'avançais aux côtés de A. puis je regardais partout avant qu'un gérant nous sautes dessus. Le con, il m'a fait presque peur. Quand il nous disait de le suivre, je m'interrogeais, ça fonctionnait comment dedans ?  « Dis, tu ne profites pas du noir pour t'enfuir … »   
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyVen 15 Juil 2016 - 5:21


S'il n'avait jamais quitté Bowen, si la vie ne s'était pas acharnée sur lui, Axten se demandait s'il aurait volontairement participé à cette enchère. En même temps, c'était pour une bonne cause, qu'il avait pu entendre. Une cause qui le touchait particulièrement, d'ailleurs. Il l'aurait fait pour la cause, pour rire. «On te force à participer à des enchères ? Pas cool.» Il sourit à la jeune femme. On l'avait traîné sur la scène, en effet, mais il aurait très bien pu repousser l'autre personne et refuser d'y participer. «T'as fais un pari, c'est ça ?» Au final, il avait en quelques sortes accepter. «Non. Quoique cela aurait pu être drôle. En fait, je crois que c'est simplement un des employés qui s'est dit qu'ils ramasseraient quelques sous de plus en envoyant un homme de plus. Je n'ai pas dit oui, mais je n'ai pas dit non, finalement.» Le pompier ne s'était certainement pas senti des plus à l'aise sur la scène, mais à présent, il se trouvait en compagnie de la jeune femme et c'était agréable. Arrivés sur place, Axten lui décrit vite fait le concept du restaurant. Aino riait, surprise par le concept et avouant qu'elle n'était pas très talentueuse niveau nourriture. «Ne vous en faites pas, le serveur énumère les choix et nous choisissons ainsi.» C'était le fait de ne pas avoir de photo du plat qui rendait le tout plus intéressant. On s'arrêtait trop souvent à la couverture, à l'image, plutôt qu'au contenu. «Y'a pas un silence complet, hein ? Moi ça me panique les silences plus de dix secondes, alors deux heures dans l'noir et en mangeant je ne sais même pas quoi c'est ...» Axten rit doucement, son regard posé sur la jeune femme. «Les clients discutent ensemble, seulement, c'est beaucoup moins bruyant que dans un restaurant dit normal.» De son côté, il arrivait à apprécier le silence. C'était un contraste avec son travail. Et pourtant, lorsqu'il affrontait un feu, il se devait d'être concentré à pleine capacité sur le moindre son. La demoiselle l'invita ensuite à débuter, passant devant lui. «Après vous, mademoiselle.» Axten lui ouvrit la porte et passa derrière. Il faisait déjà bien sombre dans le hall d'entrée, où ils attendirent l'arrivée d'un serveur. «T'imagines y'a l'feu, puis on doit s'enfuir dans l'calme alors qu'on n'sait même pas où sont les sorties ...» La réflexion d'Aino fit décrocher un sourire à Axten. Depuis toujours, mais surtout depuis qu'il était pompier, Axten avait ce réflexe d'identifier les sorties de secours et les extincteurs partout où il allait. Il était prévoyant et voulait être en mesure d'agir en cas d'urgence. «Je n'ai aucun doute qu'ils allumeront les lumières en cas d'urgence. Et sinon, si je peux vous rassurer un peu, vous êtes accompagnée d'un pompier, ce soir.» Il était bien plus facile de se dévoiler, de parler de lui, maintenant qu'elle ne le voyait plus. Elle ne pourrait relier une caractéristique à ses traits. Un employé arriva enfin, les invitant à le suivre jusqu'à leur table, dans le noir. Heureusement, une faible lampe de poche à la main, il éclaira le sol pour eux. Il serait bête d'avoir un accident dès l'arrivée des clients. Il leur remit des verres d'eau et assura son retour d'ici quelques minutes. «Dis, tu ne profites pas du noir pour t'enfuir…» L'homme aurait voulu voir l'expression sur le visage d'Aino. «J'y pensais justement, mais là, j'y vois plus rien...» dit-il souriant, le ton moqueur. «Je suis ici et à toi pour deux heures, donc je reste!» L'employé revint ensuite, leur défilant le choix de trois menus. Une fois Aino ayant choisit, Axten arrêta son choix sur le premier menu, une assiette de pâtes. Le serveur quitta ensuite le duo. «Vous êtes de Bowen, Aino?» dit-il avant de prendre une gorgée de son verre d'eau.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyJeu 21 Juil 2016 - 1:24

C’est moins classe de dire qu’il n’était pas là à cause d’un pari. Ceci dit, c’était quand même honteux quelque part de perdre un pari, donc c’est peut-être qu’il ne veut pas l’assumer, mais en regardant sa tête, je ne suis pas trop sûre que c’est un type qui aime le genre de défi. Je me trompe sans doute, je ne le connais pas et, si normalement il me faut deux secondes pour me faire un avis sur quelqu’un, aujourd’hui j’ai dépensé pas mal d’argent, je ne veux pas lui mettre une étiquette sur le front ou le mettre dans une case. Il avait droit le à une chance, il en avait de la chance. Enfin, même si je ne le déteste pas, il est plutôt sympa, il paraît drôle puis j’aime bien les gens mystérieux. « Je vois, je vois. » Je hochais la tête tout en continuant de marcher, jusqu’à arriver sur place, levant les yeux sur l’enseigne puis mon partenaire, je n’étais pas certaine de vouloir rentrer dans un endroit où il faisait noir. Complètement. Pour manger quoi, deux ou trois fourchettes de nourriture, je trouve ça glaque quand même de parler avec un inconnu dans le noir. « Homme mystérieux, endroit mystérieux, hein ? » C’était peut-être simplement moi qui me faisait une idée, peut-être que c’était pas son genre de faire des dîners comme ça, moi plus c’était simple, mieux j’aimais quand on parlait de nourriture. « Ok ok, tant qu’il y a un peu de bruit, ça me va. » Je passais devant lui, examinant tout ce que je pouvais dans l’espace de temps le plus court possible, s’il y avait une apocalypse, je saurais quoi prendre pour me sauver des morts-vivants. Enfin, mit à part une plante et quelques trucs tout simple que l'on voyait dans tous les restaurants ; je savais me souvenir des endroits où j'avais été peu de fois, comme si ça resterait comme un souvenir alors que pour plusieurs personnes ça semblent normal d'y aller souvent, moi j'n'y vais que très peu de fois, sans doute ça serait la seule fois de l'année où je me permettrais de m'avancer dans un endroit pareil. De toute façon, je ne comptais pas envoyer mon frère au restaurent et lui non plus. Je n'avais besoin de personne pour ne nourrir et, je n'aimais pas me faire servir et donner des pourboires en plus et pourtant, je faisais ce métier depuis quelques temps déjà. « Tu me sauves en première, j'compte sur toi. »  Je lui aurais bien fait un clin d'œil, mais il n'aurait rien vu, et j'avoue que j'hésitais à tâtonner le sol à la pointe des mes pieds de peur qu'il y ait une fourchette par terre qui puisse rester bloquer entre mes talons à cause des fourches ou me transpercer les talons, même si j'avais un plus gros doute sur ce point. « Ne dis pas que tu es à moi … c'est glauque. »  Je ne savais même pas qu'il y avait à côté de nous, je voulais pas paraître comme un couple de dominant et soumis. Il était avec moi pour deux heures, c'était déjà suffisant. Je cherchais vite fait les coins de la table, histoire de ne rien faire tomber en chemin. Puis ayant l'assiette devant moi, j'écoutais Mister A, de toute façon, il n'y avait rien d'autre à faire et, d'ailleurs j'ai l'impression d'être perdue et ça fait battre mon cœur à mille à l'heure. « Non, je viens de Stockholm, en Suède, puis j'ai déménagé à Perth, mais je venais ici assez souvent, même si ça fait beaucoup de trajet. »  Je n'avais rien à perdre en racontant ma vie, si un meurtrier voulait venir me voir, qu'il vienne. « Et toi, tu as fait ta vie ici ? »  Je tentais temps bien que mal de mettre ma fourchette dans l'assiette sans faire de meurtre mais j'avais l'impression que rien n'était bien concluant. J'allais bientôt devoir en venir à planter mon nez dans l'assiette, mais ce n'est pas vraiment glamour.  « Oh et tu peux me tutoyer, ça fait peut-être moins gentleman, mais j'ai l'impression d'être vulgaire à côté de toi du coup ... »  Je reprenais enfin quelque chose avant de lever mon couvert. C'était d'autant plus dure de trouver sa propre bouche, j'avais l'impression d'être passé de serveuse à hôtesse de l'air à guider la fourchette jusqu'à ma bouche en faisant de petits gestes. « Ark. Faut qu'ça n'arrive qu'à moi. »  C'était quoi ce truc ? Du riz avec … je sais pas trop quoi. Je grimaçais sur l'instant, de toute façon en face, il ne pourrait pas le voir.  
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyLun 12 Sep 2016 - 20:06


«Homme mystérieux, endroit mystérieux, hein ?» Cette remarque l'avait fait sourire. Il portait le masque de l'homme mystérieux ce soir, cela le changeait de celui qu'il avait porté ces derniers mois. Axten n'était peut-être pas tout à fait lui-même, ce soir, mais il n'était pas non plus le fantôme dont on parlait sûrement entre les murs de son quartier. Il n'était pas l'atroce mari qui avait laissé sans nouvelle sa femme, ni le père sans coeur qui avait abandonné son enfant. Il était simplement cet homme mystérieux, mis aux enchères et offert à son acheteuse pour deux heures. Axten rassura d'ailleurs Aino quant à la possibilité d'un incendie durant leur repas. «Tu me sauves en premier, j'compte sur toi.» Axten sourit, même si la blonde ne pouvait voir son sourire. «Évidement», souffla-t-il. Après tout, c'était son métier de sauver les gens et come il ignorait où se trouvaient les autres clients, il allait de soi qu'Aino serait la première. «Ne dis pas que tu es à moi … c'est glauque.» Elle n'avait pas tord, ce qui fit rire Axten. «J'avoue», dit-il en échappant un autre rire. Après avoir commandé leur plat respectif, Axten s'intéressa à la demoiselle. Elle était Suédoise, donc. En même temps, il aurait pu parier qu'elle n'était pas australienne. Ses caractéristiques physiques la trahissaient légèrement. «Et toi, tu as fait ta vie ici ?» Axten avait toujours vécu à Bowen, si bien qu'il n'avait jamais pensé à quitter cette ville, encore moins son pays. Il avait toujours eu tout ce dont il avait besoin ici, et s'y trouvaient aussi les personnes auxquelles il tenait le plus. «La Suède, c'était bien? J'ai toujours vécu à Bowen. J'aimerais bien voyager un jour, mais l'Australie fera toujours partie de moi.» Leurs assiettes ayant été servies depuis quelques instants déjà, Axten s'attaqua à son tour à son plat, qui n'était pas mauvais du tout. Il pouvait entendre la fourchette d'Aino contre son assiette, du moins, il pensait que ce devait être elle, comme le bruit lui semblait assez près de lui. «Oh et tu peux me tutoyer, ça fait peut-être moins gentleman, mais j'ai l'impression d'être vulgaire à côté de toi du coup...» Le vouvoiement était une habitude chez lui, tant au travail que dans la vie de tous les jours. C'était une forme de respect de laquelle il prenait part. «Oui, excuse-moi. C'est l'habitude.» L'homme continua de manger, lorsqu'Aino s'exclama à nouveau.  «Ark. Faut qu'ça n'arrive qu'à moi.» Par réflexe, Axten releva la tête vers elle, cherchant à comprendre ce qu'il se passait. Son cerveau n'était pas encore habitué au fait qu'ils étaient complètement plongés dans le noir. «Tout va bien?» Évidemment, tout n'allait pas bien, mais c'était la seule chose qui lui était venue en tête.
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MessageSujet: Re: L'instant de deux heures | A. Rose   L'instant de deux heures | A. Rose EmptyDim 18 Sep 2016 - 20:59

Le mot mystérieux était faible pour les deux personnes, parce que je ne connaissais absolument rien de lui et que dans un autre contexte, je n'aurais jamais accepté de me balader dans les rues avec lui pour aller manger dans le noir un repas dont je ne savais rien des aliments. Je ne faisais pas attention à ce que je mangeais, loin de là, j'aimais juste être renseignée pour le peu que je mangeais, mais au cas où que ce soit bon, heureusement que je n'ai rien avalée à midi, parce que sinon je serais bien trop vite caler, moi qui déteste manger en temps normal. Je passais outre, faisant plus attention à la conversation quand nous nous installons à table, il voulait en savoir plus sur ma vie, alors que lui n'était pas capable de me donner son prénom. Ça m'arracherait presque un sourire, que j'pouvais m'autoriser, car nous étions dans le noir, personne ne pouvait voir mes dents. Mais je n'aimais pas le faire, alors je me contentais de regarder le vide, m'imaginant un visage souriant pour lui aussi. C'était particulier comme expérience, mais ça pouvait être intéressant. Je lui parlais de la Suède, je ne sais pas si j'aurais préférée rester là-bas, au début oui, maintenant parce que l'accent me trahissait encore, sans doute, là-bas je pourrais parler la langue que je connais le mieux, puis je vivrais loin des gens que je ne connais, mais ma vie serait sans doute plus triste, parce que ma vie à été bâti en Australie, bien que les débuts aient été difficile à cause de la barrière de la langue. « Je ne m'en souviens plus, j'ai déménagé en Australie quand j'avais cinq ans, après je n'y suis pas retournée, pour diverses raisons. Mais je touche l'espoir de faire un tour là-bas, voir ma famille suédoise, les rencontrer. Ça serait sympa. » Ça me foutait un coup au moral de me dire que je m'étais attaché qu'à une grand-mère, alors que j'en avais deux, pareil pour mes grands-pères. Ça doit bien être triste pour eux de se dire qu'ils n'ont vus leurs petits-enfants que très peu dans leur vie et j'aimerais y retourner avant leurs fins. « Je crois que l'on rêve tous de voyager une fois dans notre vie. » Je n'y croyais pas aux histoires de voyages vers l'au-delà, mais ce n'était pas le seul voyage que je comptais faire dans ma vie. Je lui faisais rapidement une remarque pour qu'il me tutoie, je n'étais pas vieille aux premières nouvelles, je le tutoyais aussi, je me sentais presque mal de le faire, mais je n'aimais pas vouvoyer les gens, c'est peut-être pour ça qu'on disait que je ne faisais pas professionnel. Je haussais les épaules dans l'obscurité, avant que les plats arrivent, je ne savais pas ce que j'allais manger que ça m'angoissait légèrement, si je n'aimais pas manger ce n'était pas uniquement parce que j'avais la flemme, pas non plus parce que j'faisais attention, mais parce que j'étais bien trop difficile. Je faisais un geste de la main qu'il ne pouvait pas voir, je n'allais pas non plus le frapper s'il avait refusé. Je commençais mon plat, un peu inquiète, puis après une fourchée, je me retenais pour ne rien recracher. Quelle horreur. Je ne pouvais pas contenir ça pour moi seule, quand je n'aimais pas quelque chose, ce n'était pas à moitié. « Oui, ouais. C'est juste. Rien, panique-pas pour moi. Je suis bizarre. » Lui lançais-je nerveusement, il n'avait pas besoin de savoir que je n'aimais pas ce que je mangeais, il se sentirait bien trop mal et j'avais de la peine pour les autres, bien que je ne le montrais pas souvent. « Tu crois qu'ils ont des caméras qui filment dans l'noir, puis, qu'ils s'amusent à regarder les clients ? » Question débile, fallait bien faire la conversation. Puis forcément qu'il devait avoir ça, pour voir s'il y avait pas des foyeux-merdeux qui profitaient pour voler. Même si la tâche se relevait être difficile. Et pour le fun, j’aimerais bien essayer, mais je n’étais pas assez folle pour ça, encore. « Dis-moi, pourquoi t’es aussi mystérieux ? T’as peur que j’révèle quelque chose à quelqu’un ? T’es un genre d’infiltré ? » Comme s'il allait me dire oui. Je riais passant une main dans mes cheveux. M’arrêtant de manger, parce que de toute évidence, j’finirais par vomir ce repas et, c’était pas vraiment glamour pour la journée de l’amour. Même si j’étais loin d’être en couple avec ce type.
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