Kolaëlle ¤ Things might not be great, but things would be okay.

Le message que tu avais reçu de Kol t'avait fait le plus grand des biens. Ton monde s'écroulait un peu autour de toi depuis quelques jours, alors avoir Kol rien que pour toi ce soir, ça allait te donner l'illusion que tout allait bien. Que ta vie était parfaitement normale. Et tu l'attendais de pied ferme. Tu te trouvais derrière la porte, guettant son arrivée et ouvrant la porte aussi vite qu'il posa son pied près de ton entrée. « Bonsoir ! » Tu lui offris un beau sourire, te décalant pour le laisser passer. Tu lui pris un sac des bras pour le décharger un peu, le suivant jusqu'à la cuisine. Tu secouais doucement la tête en l'écoutant avant de lui répondre d'une petite voix « Tu sais que pour toi, j'enverrais toujours tout valser ? » Kol était une de tes plus belles rencontres cette année. Lorsqu'il est arrivé pour so='occuper d'Opale, tu as tout de suite accroché, voulant l'aider du mieux que possible. Tu savais aussi que ses relations avec Ally n'étaient pas au top. Mais bon, tout le monde ne pouvait pas s'aimer non plus. Il n'était peut-être pas le meilleur papa du monde, mais il faisait de son mieux, et c'est tout ce qui comptait pour toi. « T'es vraiment le meilleur, j'en rêvais justement ! » Tu attrapas le smoothie qu'il te tendait pour en prendre une grande gorgée. Tu carburais à ça depuis des semaines, et puis c'était assez agréable pour faire passer la gueule de bois. « Alors, comment vas-tu ? » Tu déballais les sacs pour ranger le surplus. Bon dieu, il avait pris à manger pour combien de personne ? Parce qu'à mesure que tu sortais les boîtes, tu pensais déjà à ton ventre qui allait exploser. Au moins si Zach avait faim, il aurait du rabe.

Qu'il te prenne au mot alors parce que ce ne serait pas pour te déplaire. Tu souriais en prenant une nouvelle gorgée de ton smoothie, tu y dénotais des notes de fraises et de bananes, mais il devait y avoir d'autres saveurs que tu ne percevaient pas encore. « Je crois que j'en serais la plus heureuse  » Petit lutin hein ? Ça te faisait sourire, il fallait toujours qu'il te lance une pique sur ta taille, comme si ça le rendait supérieur. Tu ne pu t'empêcher de lui tirer la langue, tu étais petite oui. Mais ça te rendait d'autant plus mignonne, surtout quand tu ouvrais tes yeux en grand et que tu battais des cils, on te pardonnait tout. Comme à une enfant en fait. « Dis-moi ce que le père noël va m'apporter cette année alors ? » Tu riais doucement avant de reprendre un air plus sérieux, il n'était pas venu pour plaisanter, mais pour te parler. Ally devait lui donner du fil à retordre, tu savais que c'était la marraine de la petite et qu'entre eux c'était pas trop l'amour fou. Tu savais comment Ally pouvait être parfois, et même si tu ne connaissais pas Kol aussi bien, il était un brave homme. Séducteur, mais attachant. Et protecteur aussi. C'était le genre de relation saine dont tu avais besoin dans ta vie et tu savais qu'elle ne partirait pas en couilles celle là. Tu fis un sourire amusé à sa remarque sur Opale, avant de lui demander doucement « Tu as refusé de lui acheter une poupée ? Parce que si c'est le cas, tu as bien fait, il ne faut pas trop la gâter ! » Tu disais ça mais au fond, depuis que tu la connaissais, tu n'avais pas arrêté de lui faire plaisir. En lui achetant des bonbons, en l'emmenant au cinéma, au zoo, ou encore en lui achetant des vêtements. Elle était si mignonne que tu ne savais pas résister.

 « Pour mon anniversaire ? Je ne sais même pas ce que je veux ! » Tu te creusais la tête depuis plusieurs jours, déjà. Mais entre ton comportement plus que suspect, ta colocation avec Nell et tes problèmes récents de santé, tu n'y voyais pas grand chose. Tu avançais doucement, sans vraiment penser à ce que tu voulais pour toi. On ne pouvait pas acheter l'amour, et c'était bien triste. Au pire, il pourrait toujours t'acheter un petit animal de compagnie, comme un lapin, ou un chat. Le genre plutôt affectueux qui pourrait te faire des câlins le soir. « Dommage, je crois que c'est bien la seule chose qui aurait été agréable à avoir.. » L'argent ne faisait pas le bonheur, et ne le ferait jamais mais c'était agréable d'en avoir. Mais ce n'était pas toi qui irait profiter du sien, il pouvait être blindé de thunes, ce n'était qu'un détail. Ce n'était pas ce que tu aimais chez lui, tu aimais plutôt son côté fou, taquin. Le fait qu'il ne contrôlait rien avec toi, lâchant prise sur tout. Même sur son côté séducteur. Tu avais eu l'occasion de le voir en action, et même si c'était un homme séduisant, il était agréable pour toi, d'avoir un ami, normal. De ne pas en tomber amoureuse, et de tout compliquer. Tu te mis à rire en l'écoutant parler de son problème. Tu avais déjà eu l'occasion de traîner devant cette émission. Parce que tu aimais le concept, et aussi parce que tu trouvais ça tellement adorable. « Ah oui, quand même ! » Tu esquissais un grand sourire avant de reprendre plus sérieusement. « Je ne pensais pas qu'elle avait une telle capacité de réflexion. Mais du coup, quel est ton problème avec tout ça ? De ce que je sais, tu aimes draguer et jouer le séducteur avec les femmes. A moins que tu aies peur de l'engagement ? Si tel est le cas, il faut le dire à Opale, tu ne vas pas la laisser gérer ta vie amoureuse. » Tu hochais la tête doucement, terminant sur une note positive. Si franchement, elle le menait à la baguette à son âge, tu ne préférais pas imaginer l'adolescence. « Et puis, elle ne te fera pas la tête éternellement, c'est ta fille et elle t'aime. » Tu attrapais la fourchette que tu avais sorti un peu plus tôt pour la planter avec force dans une des boîtes qui étaient sur la table. Tout ça te creusait l'appétit.

Sa réflexion te laissait un peu pensive. Tu étais rarement déçu de tes amis, après tout, chacun avait son lot de malheurs et de problèmes, et tu n'allais pas les juger pour une action faite. Quelle amie médiocre tu serais, si tu te permettais de juger et d'avoir des arrières pensées sur tes amis. « Tu ne me décevras jamais, sauf peut-être si tu perds un jour la garde d'Opale, et encore, j'en suis pas certaine ! » Tout dépendait de la situation, Mary ne pourrait pas venir reprendre la gosse, puisqu'elle n'était plus, mais sa mère non. Et tu savais qu'elle avait déjà eu la garde d'Opale et qu'elle pourrait tout mettre en oeuvre pour discréditer Kol. Ce qui serait mesquin, mais parfois il fallait s'attendre à tout. Bien que tu ne t'étais pas attendue à ce genre de révélations. « Je vois que j'ai mis le doigt sur quelque chose. » Tu esquissais un sourire en voyant sa moue boudeuse. Tu le chassais rapidement pour être sérieuse, parce que ce n'était pas un sujet à prendre à la légère. Tu aimais qu'il se confie à toi, qu'il te fasse confiance pour garder ces petits secrets. « Je comprends, tu as peur qu'Opale s'attache et que ça finisse mal si elle venait à partir, ou si ça venait à ne pas fonctionner ? C'est le risque, j'ai envie de dire. Tu ne pourras pas toujours avoir tout qui roule, et Opale risque d'en souffrir, mais tu ne peux pas non plus te fermer aux relations, par peur de faire souffrir ta fille ? » Tu avais fronçais un peu les sourcils, parce que c'était un peu incongru. C'était une chose que tu ne pouvais pas comprendre, parce que tu n'avais jamais pu te résoudre à te renfermer sur toi.  « Il lui faut le temps de s'habituer à toi, t'es encore nouveau dans sa vie, c'est pas facile ! »

« Je ne pense pas que la tigresse rousse oserait faire ça. Elle a beau ne pas t'apprécier autant que moi, elle voit bien qu'Opale s'attache à toi, et pour elle, elle ne le ferait pas. Jamais. » Tu avais repris ses mots pour qualifier Ally, parfois c'était aussi la tornade rousse. En tout cas, c'était comme ça que tu voyais les choses. Tu connaissais ton amie, elle n'avait pas sa langue dans sa poche, mais elle n'était pas méchante. Elle voulait juste s'assurer, comme tous les proches de Mary, que Opale était entre de bonnes mains. Et ça tu pouvais l'assurer à qui voulait bien l'entendre. Toi, tu avais appris à aimer Kol, c'était un homme simple dans le fond, qui savait toujours quand te faire rire. « Oh oui, je ne le sais que trop bien. Mais tu es un homme bien Kol, on ne te demande pas d'être un mari, mais au moins d'être présent pour quelqu'un, tu le fais bien pour Opale, ou même pour moi, alors tu y arriveras pour une femme. Et tu seras respectueux envers ta blonde. » Tu lui fis un grand sourire, en disant ce mot. Tu l'avais appris de ton amie Lou. Une québécoise pour laquelle tu éprouvais une grande affection, et une profonde admiration. Elle t'aidait même à apprendre le piano, toi qui avait toujours voulu en savoir jouer, tu avais une prof à la hauteur. « Ce n'est pas inné, tu sais. Ça s'apprend, comme tout le reste et il y a bien au moins une fille sur cette planète qui te fera tourner la tête, comme toi, tu le fais avec la gente féminine ! » Tu en étais convaincue. Il y aurait un jour, une femme capable de faire tomber à genoux et céder le grand Kol. Tu attendais ce jour avec impatience.

• Mary m'avait laisser la petite peste au lieu de la mettre entre les mains d'un personne plus qualifié. Je connaissais assez cette femme pour savoir qu'elle m'avait laissé le job de père car elle savait que j'en étais capable. Et d'un côté, ça me remontait le moral.  «  Pour Hope, je n'ai pas eu le choix. » Tout comme ça mère. Elle était entré dans ma vie sans frapper et elle avait posé ses bagages dans l'entré. J'avais lancé un drôle de regard au lutin près de moi. Elle était si fière de me sortir des expressions québécoises qui sonnaient encore plus bizarrement en anglais. Définitivement, Lily-Anaëlle avait de drôle d'amis, en commençant par moi. Je n'avais pas peur d'être irrespectueux envers une femme. J'avais appris la politesse en premier lieu. C'était le résultat d'avoir été élever par l'une de ses femmes qui étaient sortie dans la rue pour brûler son soutient-gorge. Elle avait le féminisme dans le sang et en bonne mère, elle m'avait transmis un énorme respect envers les femmes. Pourtant, les paroles de mon amie me déstabilisait.  «  Si ce n'est pas inné, comment peut-on tomber amoureux! » M'exclamais-je soudainement frustré. « Tomber amoureux implique une chute, quelque chose de soudain, inopiné ou fulgurant. Comment je peux apprendre à être surpris Lily! Mes relations avec les femmes ont toujours fonctionné parce que j'étais celui qui pouvait partir. Je suis doué pour contrôler. Pas pour aimer. » J'étais penaud. Je portais le foulard d'acier de la mélancolie.

Tu l'écoutais parler en secouant la tête doucement. Il n'était pas possible. Pourquoi voulait-il que les choses soient si faciles ? Si c'était facile, où se trouvait le challenge ? Ou se trouvait l'envie et la passion qu'on pouvait développer pour l'autre ? Nulle part. Ce n'était pas amusant. Mais l'amour n'était pas un sujet amusant. L'amour c'était chiant, compliqué et parfois douloureux. C'était aussi très beau et très doux. Tu manquais de douceur dans ta vie en ce moment, et le voir qui s'y refusait, qu'il fermait la porte avant même que ça puisse arriver, tu ne comprenais pas. Comme s'il avait peur, mais il était Kol, il ne pouvait pas avoir peur. Si lui avait peur de l'amour, alors où le monde allait-il ? « Il faut laisser le temps au temps ! Tout vient à point Kol, tu ne peux pas attendre que quelque chose comme l'amour soit inné ! Ca s'apprend, ça se vit, et je suis certaine que ça viendra, il faut juste que tu trouves la fille, qui te fera le petit déclic ! » Le genre de déclic, qui quand l'autre s'en va, laisse un vide dans notre vie. Quand on vient à penser à une personne toute la journée, à vouloir lui remonter le moral quand elle va mal, qu'on se sente impliqué dans sa vie, au point de vouloir faire partie intégrante de la vie de l'autre. En tout cas, tu ne perdais pas espoirs, tu savais qu'il y aurait une femme sur terre qui le ferait plier. Qui le rendrait différent. Tu avais le temps devant toi, quitte à forcer un peu le destin s'il le fallait vraiment. « Bon, manges un peu, sinon tu vas maigrir à force de picorer ! » Tu lui fis un petit clin d'oeil, avant de mettre rapidement l"équivalent de trois fourchettes dans ta bouche. En tout cas, ce n'était pas toi qui te laisserait mourir de faim, ou qui passerait à côté d'un repas. Tu aimais trop manger pour ça.

• J'étais jaloux de Lily. Elle était mon mon antonyme en amour. Cette jeune femme n'avait pas peur de l'amour. Elle se lançait corps et âme dans une relation comme si un je t'aime était la plus belle promesse qu'on pouvait lui faire. Deux petits mots qui allumaient tous les néons de la planète sur nous pour hurler -regarde. Il est là se con qui pense pouvoir aimer sans se faire mal.- Lily-Anaëlle n'avait pas peur. Je voyais dans ses yeux toutes la confiance qu'elle avait en amour alors que ses mots chutaient hors de ses lèvres pour réciter un mantra. «  Je crois que la fameuse fille est passée sous un train à l'heure qu'il est ou elle doit parler une langue morte comme le Latin, le vieux-prussien ou le Solénien. » Je piquais la nourriture furieusement de ma fourchette avec une moue boudeuse. Je devais avoir l'air d'un grand gamin puisque que la brunette avait affirmé que je devais manger pour ne pas maigrir. J'affichais un sourire malicieux en lui volant un morceau de son assiette. «  Tu as raison Sweetheart. Je ne dois pas maigrir, mais toi tu ne dois pas engraissée. » Je disais cela pour la taquiner. Lily allait bien savoir que je ne la trouvais pas grosse du tout malgré que la quantité impressionnante qu'elle venait de fourrer dans sa bouche. «  Sinon, toi avec ton homme un peu étrange? » Je demandais bien trop innocemment. « Il est parti en vadrouille? » 
  

Il continuait son sempiternel dialogue sur la femme de sa vie. Il n'était pas comme toi, pas du genre à aimer au premier regard, à se laisser envoûter par une sourire, à perdre la tête au premier baiser. Toi tu étais toujours plus sensible à tout ça, alors ça te faisait rire de l'entendre te dire que cette femme devait être passée sous un train. Tu te pinçais les lèvres tout en secouant la tête de manière négative. « Tu dis n'importe quoi ! » Tu lui fis une petite grimace . Il était idiot quand il pensait qu'il ne trouverait rien. Il était comme un cas pour toi, tu n'abandonnerais pas parce qu'il y avait de l'espoir pour lui. L'espoir qu'il trouve l'amour qu'il méritait de recevoir de la part d'une femme. Ainsi que l'amour qu'il devait donner. Son coeur n'attendait que ça, de battre pour une autre. De fonder une famille. Il avait beau se servir d'Opale comme excuse, tu comprenais bien que c'était lui qu'il protégeais avant tout. « Et si mon rêve c'était d'être grosse, tu m'en empêcherais ? » demandais-tu avec une petite voix avant de mettre une fourchette bien remplie à l'intérieur de ta bouche. Peut-être toujours moins glamour, mais tu étais un ventre sur patte, ce n'était pas ta faute si tu pouvais avaler des kilos de nourriture en ayant encore faim après ça. Surtout que tu ne prenais pas un gramme, tu devais en profiter tant que tu le pouvais, ça ne serait sûrement pas éternel. « Mon homme est parfaitement normal, tu sais. » Tu ne comprenais pas, c'était comme s'il avait une dent contre lui alors qu'il ne le connaissait pas. En tout cas, si c'était le contraire, tu n'étais absolument pas au courant. « Et il travaille, durement même. » Tu avais vu son regard, tu sentais bien qu'il n'approuvait pas tout à fait ta relation. Il était un peu comme un grand-frère, cherchant absolument à te protéger du mal, mais là il n'y avait que de l'amour.