Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
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Sujet: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Lun 25 Avr 2016 - 10:55
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
L'après-midi était chaude, brûlante même. Tamsin avait presque oublié le piquant des rayons du soleil Australien, le mordant délicieux de sa chaleur sur une paire d'épaules nues. Bien que le crépuscule approcha à grands pas sereins, l'astre semblait ne pas avoir dit son dernier mot, comme s'il refusait d'abandonner son office quotidien. C'était agréable. Rien à voir avec les canicules de la Grosse Pomme et son froid polaire hivernal. De son point de vue, le climat était, finalement, plus clément sur ce continent.
Elle avait passé sa journée au théâtre, comme chacune pratiquement depuis son retour. Ou plutôt, depuis qu'on lui avait remis les clefs du "Rosa Parks Theatre". Son premier bien personnel et son meilleur achat, elle en était persuadée. Néanmoins, il y avait beaucoup à faire. Sous les monceaux de poussière trahissant l'abandon des lieux, d'autres travaux étaient nécessaires avant qu'ils ne puissent accueillir du public. A l'autre bout du globe, elle supposait que son banquier devait s'arracher la moumoute rien qu'à voir la fortune qui glissait de son compte en faveur des rénovations. Alors qu'elle transportait une échelle du cagibi vers la scène, son portable sonna. D'un geste distrait, elle le sortir de sa poche et ne fut guère surprise d'y lire le nom de son agent. Elle ignora l'appel. Ainsi était-il depuis des semaines et ne comptait-elle pas changer de stratégie. Elle ne voulait plus rien de New York, ni de ses bons conseils ni de ses remontrances. Pour l'instant, elle n'avait aucun besoin que cette ville se rappelle à son souvenir, quelle que soit la personne qui l'incarna.
" Miss Blackwell, l'entreprise pour la toiture a envoyé le devis. " Bill, le responsable des rénovations qu'elle avait engagé, lui tendit une feuille de papier. Il retint un sourire alors que les yeux de Tamsin s'arrondissaient de surprise. " C'est ... Et bien ... " Il haussa les épaules. " Plus cher que prévu, oui. Qu'est-ce qu'on fait ? " Cette fois, ce fut la blonde qui se laissa aller à un geste nonchalant. " On prie pour qu'il ne pleuve pas ces prochaines semaines. " Bill éclata de rire, sachant parfaitement ce que signifiait cette désinvolture. Il l'avait prévenu qu'une entreprise ne suffisait pas, qu'il fallait faire des comparatifs. Tamsin avait la naïveté des jeunes entrepreneurs, il lui fallait un nombre à plusieurs zéros sur un bout de papier pour comprendre que d'autres, plus confirmés, tenteraient d'en profiter. Il s'éloigna, son cellulaire déjà en main et prêt à reprendre son démarchage.
L'échelle abandonnée sur les planches, attendant qu'un ouvrier vienne s'en servir, la jeune femme s'épousseta les mains sur son jean tout en embrassant la salle d'un regard circulaire. Cet endroit était vraiment magnifique. Ou du moins, le serait-il dans peu de temps, tel qu'elle l'imaginait. Elle n'attendait ni ce succès qu'elle avait déjà eu, ni un compte en banque bien garni. Seulement l'accomplissement de quelque chose. Une valeur réelle aux choses. Un des peintres la rejoignit en lui désignant plusieurs teintes envisageables pour la nouvelle couleur des murs. Tournant le dos à la grande porte, concentrée sur son débat avec le professionnel, elle ne réalisa pas tout de suite qu'un rayon de lumière du jour avait filtré dans la pénombre du théâtre. Ce fut lorsque ce dernier atteignit la scène qu'elle pivota, intriguée. La répétition ne devait pas commencer avant deux heures au moins et elle s'étonnait que l'un des membres de la troupe arrive si tôt.
Sauf que ce n'était pas l'un d'eux. Son coeur fit un bond dans sa poitrine. Sa bouche se fit sèche.
" Ex ... Excusez-moi. " marmonna-t-elle dans un souffle à son interlocuteur, redescendant les marches d'un pas fébrile, incertain, en direction du nouvel arrivant.
Ce n'était pas l'un d'eux, mais pas un inconnu non plus. Bien au contraire.
AVENGEDINCHAINS
Marcus O'Brian
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Lun 25 Avr 2016 - 13:17
We were two ships in the night
Tamsin & Jackson
Le journal était encore posé sur la table, presque froissé, alors que Jackson claquait la porte de chez lui. Il avait l’esprit qui tournait trop vite à tel point qu’il en avait le tournis, il avait besoin d’air, de respirer, de se rafraîchir les idées. Lui qui avait mené une vie des plus vides durant des années se passerait bien du tumulte qu’était devenu son existance. Il enchaînait les rendez-vous professionnels, les interviews pour la presse, les déjeuners avec son agent, des clients, de futurs investisseurs ou simplement des requins voulaient leur part du butin. Il avait sa petite cote de popularité, de plus en plus grosse, de plus en plus étouffante. Il n’en avait pas demandé autant et depuis quelques temps maintenant il se sentait dépassé par tout ça. Ses peintures se vendaient bien, trop bien, ce qui attirait les curieux et le vautours, il avait des admirateurs mais aussi des détracteurs. On parlait de lui, il avait déjà entendu des discutions animées aux terrasses de café concernant le nouvel artiste à la mode, un incapable pour l’un, un génie pour l’autre, il en fallait pour tous les goûts, lui avait tendance à être d’accord avec son détracteur…. simplement parce qu’il n’avait rien d’un génie. Il avait acheté le journal ce matin parce qu’il en faisait la première page, parce qu’il avait accepté un contrat avec le propriétaire du nouveau casino flambant neuf de Bowen, une fresque d’envergure qui viendrait tapisser le hall d’entrée, un très gros contrat, qui valait bien un article selon le journal local. Soit, il devait composer avec cela. Il avait horreur des interviews, parce qu’on lui demandait de raconter sa vie, son oeuvre et que lui, il n’avait rien à raconter, il ne peignait pas par intérêt mais par besoin, c’était tout son être qu’il livrait dans ses peintures, c’était ça son histoire, même si peu de personnes étaient capable de le comprendre et il ne cherchait pas à l’expliquer surtout. De son interview sur ce bout de papier il n’avait lu que les grandes lignes, pour s'assurer qu’on avait pas déformé ses propos, ce qu’il détestait au plus haut point. Et puis il avait feuilleté le reste, chose qu’il ne faisait jamais, en vérité il n’achetait jamais de journal d’ordinaire. Il était tombé sur quelques articles digne d’être survolés, l’équipe de rugby du coin était en bonne lice pour le championnat, un surfer local était devenu une vraie star aux USA, et quelques autres. Il avait failli s’arrêter là, jusqu’à ce qu’il tombe sur un court article illustré d’une photo mal cadrée du théâtre de la ville. Ce vieux théâtre qui tombait en ruine avait trouvé un racheteur, ou plutôt une acheteuse. Son palpitant rata un battement alors qu’il lisait le nom de la fameuse sauveuse, Tamsin Blackwell. Jackson dû relire son nom à plusieurs reprises avant de réellement le comprendre. Des Tamsin il n’y en avait pas tellement et surtout pas avec ce nom là. Il avait terminé l’article qui lui confirmait que c’était une enfant du pays qui revenait après avoir tenté sa chance et rencontré le succès à Broadway. Il lui avait fallut un verre pour faire taire les tremblements dans ses mains, l’alcool l’aidait un peu à surmonter le manque lorsqu’il se faisait trop présent, ça ou un bon pétard, mais il avait voulu garder les idées claires alors un fond de scotch ferait l’affaire. Tam était parti depuis plus de cinq ans maintenant, cinq ans qu’elle avait déserté sa vie, laissant un Jackson dévasté qui s’était détruit totalement sans chercher à se faire aider avant de finalement remonter la pente il y avait seulement six mois. Six mois qu’il était clean, qu’il ne se piquait plus, qu’il tentait de vivre avec un manque constant mais qu’il arrivait à gérer à sa façon, six mois qu’il rencontrait un succès fulgurant grâce à un mécène qui l’avait propulsé au rang de nouvel artiste prometteur. Six mois qu’il rencontrait du monde, petit à petit, quelques femmes, qui ne trouvaient jamais suffisamment grâce à ses yeux pour qu’elles ne puissent s’attarder plus que quelques heures dans sa vie. Il n’avait jamais cherché à recontacter Tamsin, ni même à savoir ce qu’elle était devenue. Un jour on lui avait parlé de son succès à Broadway, il avait compris qu’elle avait réalisé son rêve, loin de lui, ce fut tout ce qu’il avait besoin d’entendre, elle avait avancé, elle avait tourné la page, c’était le but, il en avait été soulagé mais il n’avait pas envie d’aller plus avant dans ses recherches. Malgré tout, aujourd’hui, il avait été piqué par la curiosité, pourquoi, avec une si jolie carrière, faisait-elle machine arrière, pourquoi maintenant ? Elle revenait sur ses pas, alors que lui commençait à peine à se reconstruire, égoïstement il avait pensé à lui, aux dommages que ça pourrait causer sur sa piètre existence.
Il avait commencer à errer dans les rues de Bowen, il était passé par la plage où le contacte de l’eau sur ses chevilles avaient eu un effet réconfortant, l’océan le calmait, il avait regarder le soleil descendre sur l’horizon et alors qu’il faisait encore suffisamment jour il se décida à rentrer chez lui, avant la nuit. Il s’était radoucit, il respirait plus sereinement et c’est au bout de quelques minutes qu’il fini par comprendre que ses pas le menaient vers le théâtre de l’article. L’inconscient vous fait faire des choses étranges… Il resta un instant sans bouger, à admirer la façade défraîchie, quelle folie Tamsin avait-elle fait ?! Il hésita un instant avant de pousser la porte du bâtiment, persuadé qu’il n’y trouverait personne à cette heure de la soirée, inconscient du fait qu’il avait repris une petite activité. Mais il fut rapidement mis au parfum lorsque les deux voix qui s’élevaient au fond du lieu se turent et qu’il vit une silhouette se diriger vers lui… et qu’il compris que c’était elle. Il fut pris de panique, loin d’être préparé à des retrouvailles si soudaines, il se traitait mentalement de con, d’idiot, de fou, d’avoir passé cette porte, geste qui causerait sa perte. Mais il aurait été ridicule de fuir maintenant qu’elle l’avait vu, parce qu’il le savait, elle l’avait reconnu. Et avant qu’elle ne soit trop près de lui, il se décida à sortir de son silence, comme pour mettre une barrière entre eux, comme si ça pouvait empêcher qu’elle ne s’approche trop. “Je ne pensais pas qu’il y aurait quelqu’un. Je ne vais pas vous déranger.” Il espérait qu’elle n’ajoute rien et qu’il puisse prendre ses jambes à son cou comme si de rien n’était, comme un gamin.
AVENGEDINCHAINS
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Wendy Villanueva
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Lun 25 Avr 2016 - 14:34
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Chaque pas qui la rapprochait de la silhouette du nouveau venu était une torture. Tamsin se faisait soudain l'effet d'être la petite sirène, dans le conte du même nom, lorsque la sorcière lui avait accordé son vœu de remplacer sa queue de poisson par des jambes afin qu'elle puisse retrouver le Prince dont elle était tombée éperdument amoureuse. Tout ayant un prix, elle devait endurer chaque pas avec la sensation que des poignards lui transperçaient les membres. Pourtant, la petite sirène n'avait pas fait demi-tour. Parce que le but qu'elle visait, l'espoir qui l'animait, était bien plus fort que n'importe quelle douleur. Peut-être la jeune femme était-elle muée par le même genre d'objectif, sans vraiment en avoir conscience. A dire vrai, aucune pensée ne parvenait à se frayer un chemin dans son esprit où régnait une tempête qu'elle n'avait pas ressenti depuis longtemps. Des vagues d'émotions contradictoires se fracassaient sur les rivages de sa conscience, grisonnant et assombrissant ses azurs d'ordinaire si calmes. Plus rien n'existait en-dehors de celui que son regard fixait. A peine rencontré qu'il l'hypnotisait déjà. Face à ce constat, telle une claque envoyée en pleine figure, elle s'arrêta dans son élan, incapable de combler les quelques mètres qui les séparaient encore. Comme un fait exprès et une parfaite synchronisation, il choisit ce moment pour briser un silence vieux de cinq ans.
Cette voix. Sa voix. Nouvelle embardée dans sa poitrine, elle déglutit avec peine.
" Non ! " Sa main s'était légèrement avancée, comme pour le retenir alors qu'il n'avait pas pourtant pas bougé. Cette main où elle portait toujours son alliance, non par nostalgie mais pour d'autres raisons. Pour avoir la paix. Elle l'avait complètement oublié. Et elle avait parlé trop fort. La faute à cette danse entre ses côtes. Elle inspira. " Je veux dire ... Non, tu ne déranges pas. " Un peu de calme retrouvé, elle récupéra sa main et la passa dans ses cheveux détachés. Une mèche lui retomba devant les yeux sans qu'elle fasse mine de s'en défaire. " Je suis ... Je suis contente de te voir, Jax. Tu as l'air d'aller bien. "
Effarant de banalité. Effrayant de stupidité. Pourtant, c'était vrai. Elle ne lui avait jamais menti et ne se voyait pas commencer maintenant. Il semblait ... Clean ? Oui. Ou elle se trompait. Ou elle avait perdu l'habitude. Peu de chance pour cette dernière. Pourtant, c'était le mieux qu'elle puisse dire, en l'instant. Rester sur ce terrain neutre, c'était le seul moyen de réfréner l'envie irrépressible de se jeter contre lui. Maudit amour, ne te lasses-tu donc jamais ?!.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Mer 27 Avr 2016 - 3:10
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Tamsin & Jackson
Elle avait un jean poussiéreux et les cheveux en bataille, loin de l’image que Jackson avait gardé d’elle. Pourtant qu’elle était belle, Tamsin, son visage lumineux, ses cheveux d’or, son regard. Encore une fois, comme au premier jour, il retombait amoureux, de son physique, évidemment, mais surtout de son aura, tout simplement, de ce qu’elle dégageait, au delà des mots, au delà de tout. Il se retrouvait transporté des années en arrière, dans ce petit bar où il n’avait plus jamais osé mettre les pieds depuis, il retournait ce fameux soir où sa vie avait basculé. Combien redonnerait-il pour revivre cette époque bénie où tout lui avait semblé enfin possible, l’amour, la guérison, le changement ? Il changerait, s’il en avait encore le choix, s’il pouvait revenir en arrière, juste une fois, il s'accrocherait à cette fille pour de vrai cette fois, pour ne jamais la laisser partir, il arrêterait ses conneries et il deviendrait meilleur, il deviendrait un mec bien, juste pour ses beaux yeux, pour son sourire,pour pouvoir encore la serrer dans ses bras. Mais le temps avait passé et l’eau avait coulé sous les ponts, elle était parti parce qu’elle s’était lassée de lui et Jackson était resté misérable, stagnant dans sa vie. Il s’était fait à l’idée qu’il resterait seul, du moins sans elle, tout simplement, que ça n’était pas leur heure, ils avaient laissé passé leur moment, enfin Jackson avait tout fait capoter.
En poussant cette porte Jax n’avait pas pensé tomber sur son ex et encore moins tomber d’aussi haut, il ne pensait pas rester cloué sur place, incapable de bouger, de partir alors qu’il avait envie de se carapater, bêtement parce que ses yeux s’étaient accrochés aux siens. Il bafouillait, trouvant une échappatoire des plus minables alors qu’elle tendait la main vers lui, une main dont il ne manqua pas de remarquer l’anneau qui brillait à l'annulaire, sa main gauche. Comme une aiguille qui lui griffait la poitrine, doucement petit à petit plus profond, il comprit qu’elle était mariée, de New York elle n’était donc pas revenue seule. Nouvelle claque, ça commençait à faire beaucoup pour un seul homme. Elle le retenait et c’est son palpitant à lui qui menait une danse effrénée dans sa poitrine, s’il avait eu ne serait-ce que l’envie de s’enfuir, il en était de toute façon incapable, alors il restait là à la fixer, tiraillé par mille questions qui se bousculaient dans sa tête. Pour toute contenance des plus désuètes, il fourra ses mains dans ses poches, mutique, il ne savait pas bien quoi dire à cette fille dont il ignorait tout à présent. Mais c’est elle qui parla, certes ses mots étaient des plus empruntés, presque bateaux, mais elle faisait au moins l’effort et c’était sûrement beaucoup pour elle et puis, après cinq années, les mots étaient difficiles à trouver. Il sourit timidement, ce qui se traduisait par une sorte de rictus crispé sur la commissure de ses lèvres, il semblait aller bien… Oui, il allait mieux, c’est vrai, même si son monde déjà chancelant venait de basculer alors qu’il comprenait qu’elle s’installait en ville, qu’elle était de retour. Il allait bien depuis seulement quelques mois, un équilibre instable, des bases encore meubles qu’il tentait de solidifier jour après jour. Pourtant il avait peur que cette nouvelle fasse tout chavirer et ça surpassait le plaisir qu’il avait de la revoir, ça le paralysait totalement. Qu’est ce que tu fais là Tamsin ? Pourquoi… Il avait le regard perdu, cherchant à fuir son visage solaire, cherchant des réponses dans cet endroit plein de fantôme de son passé à elle, cherchant pourquoi elle avait eu besoin de revenir ici, dans ce théâtre, dans cette ville. Pourtant il revenait toujours sonder ses yeux trop bleus, la suppliant implicitement de lui répondre enfin, pourquoi elle l’avait abandonné… même si au fond il connaissait cette réponse, il avait besoin l’entendre de sa bouche.
AVENGEDINCHAINS
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Mer 27 Avr 2016 - 17:14
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Elle ne s'était pas attendue à des effusions. Pour tout avouer, si quelqu'un lui avait dit, ne serait-ce que dix minutes auparavant, que son premier amour passerait cette porte et se tiendrait là, devant elle, elle ne l'aurait pas cru. N'était-ce pas elle qui était partie, un beau matin, sans un mot ni une excuse ? Elle qui le croyait profondément endormi, telle une feuille prête à s'envoler vers d'autres horizons, avait glissé des draps qu'ils partageaient, récupéré ses affaires, la tête basse, des rigoles de larmes dégoulinant de son visage défait. Et elle avait disparu de sa vie, à défaut d'avoir pu gommer Jackson de la sienne. Elle avait fui. Une longue course vers ce qu'elle avait cru son avenir. Qui n'en avait pas été un. Simplement une étape, pour un retour à la case départ.
Alors non, Tamsin ne s'était pas attendue à des effusions. Elle n'avait rien espéré de lui, parce qu'elle n'était même pas sûre de mériter sa présence en ces lieux. Pourtant, l'ersatz de sourire qu'il rendit à ses mots lui réchauffa les sens plus que de raison. Ces derniers étaient déjà rudement mis à mal et voilà qu'il suffisait que le coin de ses lèvres tressaute pour que ses jambes menacent de se dérober sous son poids ! Il était beau, tellement beau. Cette fragilité exacerbée qu'il dégageait mêlée à une force sous-jacente mais bien réelle, cette aura oscillant entre ténèbres et une lumière ténue ... Si cinq ans n'avaient pas passé, s'ils n'avaient pas enduré le pire du meilleur et son contraire, elle s'y serait plongée toute entière. Sauf que les années s'étaient écoulées, grains de sable glissant entre des doigts impuissants et qu'elle n'était plus tout à fait la même. Lui non plus, semblait-il. Elle avait suivi son ascension de loin, puis de plus près dès son retour. Elle connaissait son succès, supposait qu'il se le devait largement ... Peut-être à quelqu'un d'autre ? Elle n'osa pas regarder son annulaire, automatisme stupide acquis à New York à force de côtoyer les fards artistiques. Se rappela du sien, soudain engoncé dans son alliance. Rougit légèrement. Autant à cause de cette réminiscence qu'à cause de la question qu'il venait de lui poser. Mots suspendus, puis phrase inachevée. Elle esquiva ses prunelles pour les retrouver l'instant d'après. Pas cette fois, Tamsin. Cette fois, tu ne fuiras pas. Son regard s'anima. La flamme perdue réveillée, attisée par le goût de du vécu mais aussi de l'inédit.
" Tu sais pourquoi, Jax. Il le fallait. " répondit-elle doucement. Nulle trace d'accusation dans le ton de sa voix. Mais de regrets, ça, en revanche, ils étaient palpables. Elle osa un pas vers lui, sans trop savoir pourquoi, sans trop comprendre où ce geste était censé la mener. Sans y penser, en somme. " J'ai cru qu'en suivant un autre chemin, je trouverais ma voie. Mais c'était une impasse. Alors, je suis retournée sur mes pas. Je suis rentrée. Et j'essaie de construire ... Quelque chose. Quelque chose de bien. " Tout en parlant, elle avait légèrement pivoté, contemplant le théâtre, un air rêveur sur les traits et un sourire béat ourlant ses lèvres. La passion incarnée. Transcendée. Parce qu'il était là. Les couleurs retrouvaient leurs teintes ... Encore. " Quelque chose d'insensé ! " Elle avait envie de rire. De pleurer. De crier. De se taire. Tout à la fois. Ses yeux subjugués, orageux, retombèrent sur Jackson. " Et toi ? Pourquoi es-tu venu ? Qu'est-ce que tu cherchais ? "
Entre chimères et réalité, le sourire de la jeune femme se tarit quelque peu. Les émotions menacent de déborder, de la submerger. Seulement, elle aussi veut savoir. Elle veut comprendre pourquoi, après ce qu'elle lui a fait, après la dévastation qu'ils ont vécu, il a pris cette peine. Et plus encore. Mais ça, le reste, elle ne peut pas le lui demander.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Jeu 28 Avr 2016 - 14:26
We were two ships in the night
Tamsin & Jackson
Ils étaient là, à se toiser comme deux inconnus, parce que le temps avait passé et qu’ils ne savaient plus rien l’un de l’autre à présent. Pourtant ils s’étaient tellement appris, apprivoisés, ils avaient découvert chaque parcelle de l’autre, chaque manie, chaque expression. Jackson observait cette fille qu’il avait en face de lui, elle avait le même visage, les mêmes mimiques, mais la lueur qui brillait dans ses yeux n’était plus vraiment la même, la flamme qui y dansait jadis n’avait plus la même intensité, qu’avait-elle fait durant toutes ces années, où était-elle allé, et avec qui ? Avait-elle été heureuse, avait-elle poursuivi son rêve jusqu’au bout ? L’histoire lui laissait penser que oui, pourtant il la retrouvait ici aujourd’hui, dans un jean informe avec un sourire triste. Il aurait pu la prendre dans ses bras, ça n’était pas l’envie qui lui manquait, mais une retenue maladive. Il n’avait jamais été très expressif Jax, la faute à celles qui l’avaient déçu par le passé, à son destin d’éternel orphelin qui vivait solitaire. C’était plus facile de se dire que c’était le destin plutôt que sa faute, plutôt que son habitude à se couper toujours du monde, de ceux qui voulaient son amitié, son amour ou simplement son bien. Et puis c’est elle qui était parti alors il ne flancherait pas si facilement, elle lui avait arraché le cœur bordel ! Ca aussi c’était facile, se poster en victime alors qu’il avait tout fait pour la pousser loin de lui, pour qu’elle parte, pour son bien à elle. Mais ça il ne lui dirait pas, c’était son secret et il le gardait jalousement. Elle savait qu’il avait vu son alliance, elle n’avait qu’à pas tendre la main, il ne demanda rien, ça n’était pas son problème, même si ça faisait un mal de chien, mais elle rougissait déjà, il trouva ça adorable, évidemment. Il fini tout de même par lâcher du leste et dans un souffle poser cette stupide question qui en disait long sur sa peine. Il s’en voulu immédiatement mais les mots étaient dit, bravo. Oui, il savait pourquoi, oui, il le fallait… Il ne le savait que trop bien. Quel avenir cette fille aurait-elle, elle, le feu qui brûlait d’une passion pour la vie, avec lui, le bloc de glace aussi froid et immobile qui rêvait d’en finir. C’était perdu d’avance même s’ils avaient été assez fous pour essayer. Il baissa les yeux, fautif, pris au piège de son propre tour, enfonçant encore plus profondément ses mains dans ses poches. Elle s’approcha de lui et lui fit un pas en arrière, comme pour se protéger d’elle et de sa chaleur. Tamsin se lançait dans un discours dont seule elle avait le secret et Jackson releva les yeux, hypnotisé par cette envie de vivre qui s’émanait d’elle sans qu’elle ne s’en rende compte, elle lui donnerait presque envie d’y croire aussi alors qu’elle avait l’air d’une enfant qui lui raconte un rêve. Il n’avait pas bien compris ce qui l’avait fait revenir jusqu’ici, mais son pari fou le laissait songeur, entre génie et folie, jusqu’où ce rêve insensé irait-il ? Pourtant c’était Tamsin et étrangement il ne s’inquiétait pas pour elle, tout ce qu’elle touchait se transformait en or, même lui, ses toiles se vendaient à un prix exorbitant, surtout celles qui la représentaient Elle, elle était allé à l’autre bout du monde et revenait assez riche pour acheter ce théâtre en ruine... alors quoi d’autre ma belle, qu’est ce que tu nous réserves, quelle magie as-tu encore en stock ? Il souriait presque à cette reflexion qu'il gardait pour lui et à la voir si heureuse, même si ce rêve ne lui appartenait pas à lui, même s’il n’y avait pas sa place. Sa question le pris au dépourvu. Je… heu... Je marchais. Et j’suis tombé ici. C’était la vérité, du moins en partie, pourtant à la mine de la blonde et son regard interrogateur, Jax su qu’il ne pouvait pas s’en tenir à ça. Il se gratta l’arrière du crâne, gêné. J’ai vu l’article dans le journal. J’avoue que ça m’a surpris, j’suis parti marché un peu histoire de prendre l’air et puis voilà. Ca voulait tout dire, n’importe quel psy de bas étage aurait interprété ça comme une intervention de son subconscient trop impatient de la revoir, comme le fait qu’il pensait à elle, encore, comme au premier jour, qu’il n’était pas guéri. En d’autres termes il passait pour un fou, un idiot, celui qui l’avait attendu durant toutes ces années, qui n’avait pas avancé d’un pas alors qu’elle avait vécu sa vie. Il n’allait pas croire qu’elle revenait pour lui, il y avait tant d’autres raisons pour qu’elle s’installe à Bowen à nouveau, non, il n’allait même pas y penser, il n’était pas fou à ce point.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Sam 30 Avr 2016 - 11:08
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Les grands discours n'avaient jamais été la spécialité de Jackson. Il avait été son inaccessible, son abandonné au désespoir, son âme à la dérive cherchant désespérément la lumière dans les limbes. Ils s'étaient mutuellement attirés, la danse s'était faite en duo, en un diapason qu'elle n'avait jamais expérimenté ni avant, ni après. Malgré son côté taiseux, il avait su la rattraper lorsqu'elle menaçait de lui échapper, il avait les mots parfaits, nécessaires, ceux qu'elle avait besoin d'entendre et auxquels elle s'était raccrochée durant des mois. Sauf que le temps des confidences et de la confiance inhérente était révolu. Elle avait brisé, peut-être même piétiné ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre. En cet instant, tandis qu'il lui répondait, fuyant et embarrassé, c'était en tout cas la certitude qu'elle avait.
Sauf que Tamsin avait toujours été quelqu'un de déterminé. Derrière ses apparences quelque peu volubiles, elle avait hérité dans ses gênes d'une volonté de fer. Tantôt suivant ses intuitions, tantôt portée par ses émotions, elle se saisissait d'un instant, d'un geste ou d'une mimique pour s'emparer d'une situation. Sans savoir où elle allait. Sur un coup de tête, un coup de coeur ou un coup de sang. Elle ignorait ce qui l'empêchait de tourner les talons ou, simplement, d'en rester là dans cette conversation qui n'en était pas vraiment une et qui ne menait nulle part. Certainement parce qu'il avait explicité sa réplique comme elle lui lançait un simple regard interrogateur. Certainement parce qu'elle sentait que malgré sa certitude d'avoir bafoué leur histoire, une petite voix lui murmurait qu'il fallait essayer, qu'elle en avait envie et qu'elle le lui devait. Et puis voilà, ainsi qu'il avait tranché. Et puis voilà, qu'es-tu à perdre, de toute façon ? Beaucoup. Tellement. Mais la peur se reléguait à un plan lointain. Elle pouvait hurler aussi fort et aussi longtemps qu'elle le voulait avec son amie raison, ni l'une ni l'autre ne parvenait à franchir les barrières de l'injonction de ses désirs.
Elle croisa ses bras sous sa poitrine, le coin de ses lèvres tressautant légèrement en l'esquisse d'un sourire gentiment amusé. " Le destin peut être farceur ... " Encore fallait-il goûter à son humour, ce qui était le cas de la jeune femme. Et Jackson ? Elle n'était pas dupe. Il lui traversa l'esprit que ce n'était peut-être pas le hasard, que son inconscient avait parlé pour ses pas. Elle rejeta cette idée. Quoi qu'elle ressentit en se trouvant en face de lui, elle ne pouvait pas croire qu'il en fut de même pour son ex-compagnon. Du moins, pas à ce point. Un à un, les employés pour la rénovation disparaissaient derrière les tentures, lui adressant un signe de main qu'elle leur rendait avec les joues creusées, comme toujours. Aucun ne s'approcha de leur curieux duo, alors que d'ordinaire, ils venaient la saluer personnellement. On aurait dit qu'ils avaient saisi la tension émanant des deux anciens amants, qu'ils craignaient de pénétrer dans une bulle où il n'y avait de la place que pour eux deux. Bientôt, ils furent seuls. Un silence s'était installé et elle se doutait que Jackson finirait par sonner le glas de ces retrouvailles. " Reste avec moi, Jax. " lâcha-t-elle soudain, sa voix faisant écho dans la salle vide. Consciente du côté abrupt de ses mots, elle reprit : " Je ... J'aimerais juste que tu vois. Ce que je vois, moi. Ce que ce théâtre me donne. Peut-être que tu comprendras mieux pourquoi je suis revenue, pourquoi je n'ai pas envie de partir. " D'un doigt timide, elle lui montra la scène, laquelle écrasait tout l'endroit de sa superbe prestance. Elle avait toujours été tellement à l'aise sur les planches, son monde. Peut-être une fois sur celles-ci arriveraient-elle à le lui dire. Tout ce qu'il avait besoin d'entendre. Tout ce qu'elle avait tant de difficultés à exprimer à voix haute.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Mar 3 Mai 2016 - 13:57
We were two ships in the night
Tamsin & Jackson
Il se sentait observé, Jackson, tout comme lui, Tamsin devait se poser une foule de questions, mais lui était mal à l’aise, il avait bien pensé tourner les talons une dizaine de fois depuis qu’il avait poussé ces portes, mais une force inconnue le retenait ici, à fixer cette fille qui, même des années plus tard avait encore trop d’emprise sur lui. A regarder cette main à laquelle était passé une alliance, ces lèvres qui souriaient d’un rien alors qu’elle lui parlait de son projet fou, tout son corps s’animer, c’était tristement délicieux, presque comme de sentir la morsure de l’aiguille dans sa peau, avant que le poison ne coule dans ses veines pour qu’il se sente enfin mieux. Ça relevait de l’addiction. Il savait que si elle s’approchait plus il ne résisterait pas bien longtemps, parce que cette fille elle avait été tout pour lui, l’amie, la confidente, la juge, mais surtout l’amour et la maîtresse, il avait tout aimé d’elle, son esprit et son corps et son souvenir brûlait encore ses doigts et faisait battre son coeur plus vite. Il s’entendit avouer qu’il avait lu l’article est que c’était celui-ci qui l’avait fait marcher jusque là, quel idiot, il aurait dû se taire, elle allait maintenant le prendre pour un malade. Elle allait croire que durant cinq années il avait fait du surplace, qu’il n’avait rien fait de sa vie, rien d’autre que se vautrer dans son malheur avec pour seul acolyte sa drogue chérie, qu’il était et resterait un incapable, tout bêtement… et elle aurait raison, parce qu’avant son électrochoc il y a six mois, c’est exactement ce qu’il avait fait, dès lors qu’elle avait claqué la porte de leur nid il n’avait eu de cesse d’essayer de se détruire, de tester le destin s’il voulait bien qu’il en finisse, mais il fallait croire que ce fameux destin avait d’autres desseins pour lui parce qu’avec tout ce qu’il s’était envoyé, jamais il n’avait réussi à tutoyer la mort, seulement la toucher du doigt, une fois. Mais Jackson ne voulait pas que Tam le voit comme un incapable, c’était trop humiliant, encore plus que le fait de se retrouvé ici, démuni face à elle, il ne voulait pas qu’elle se dise qu’elle avait eu raison de lui tourner le dos, bien que ce soit vrai, il avait une fierté bien trop grande. Mais pour toute réponse elle se contenta de rire d’un destin farceur, sans rien ajouter de plus, si elle le jugeait, si elle se posait des questions ou si elle doutait de lui, elle n’en laissa rien paraître, ce qui déstabilisa d’autant plus notre brun. Ils restèrent un instant à se dévisager sans rien dire alors que les ouvriers du chantier quittaient peu à peu le théâtre, les laissant seuls à leur propre sort. Maintenant qu’ils n’étaient que tous les deux, Tamsin finirait-elle par lui poser les questions qui fâchent, allait-elle avouer qu’elle le trouvait bien lâche, que de toute façon elle n’était jamais revenu pour lui, qu’elle ne pensait plus à lui depuis bien longtemps, qu’il était le seul fou de l’histoire à s’accrocher à elle comme à un fol espoir alors qu’il n’y avait plus rien entre eux depuis qu’il lui avait préféré ses aiguilles. Parce que finalement, cinq ans auparavant elle était parti comme ça, sans un mot, sans autre bruit que celui d’une porte qui claque, sans une explication ni aucune heurts, elle était parti, avec sa peine sur le coeur, sans rien lui dire. Et lui Jackson, réussirait-il un jour à lui cracher toute cette peine qu’elle avait causé, à lui dire que par sa faute il n’était plus qu’un navire à la dérive, qu’il avait perdu son phare et qu’il avait ramé longtemps pour trouver une bouée de sauvetage, que malgré le succès de ses œuvres ou le soutient de ses rares mais précieux amis, il restait une coquille vide, vidé de toute passion depuis que sa muse avait déserté ? Alors que le dernier ouvrier refermait la porte derrière lui, Jackson se ressaisit, il laissa de côté ses aigres idées, il allait prendre congé d’elle, c’était suffisant pour ce soir, il aurait tout le temps de ressasser durant le trajet du retour. Je crois que j… Mais Tamsin, qui avait dû sentir le vent tourner chercha à le retenir. Sa demande, telle une complainte, cloua Jackson sur place, il fronça les sourcils et d’un regard triste la suppliait presque de le libérer. Pourtant elle continua, lui désignant le lieu, la superbe scène, cherchant à lui expliquer son rêve fou, à le faire entrer avec elle dans celui-ci. Il connaissait déjà cet endroit, il l’y avait vu jouer plusieurs fois. Mais alors qu’elle s’avançait déjà vers la scène, il revenait à Jax les souvenirs de son sourire lorsqu’elle y jouait, ses yeux qui brillaient d’une passion sans borne et c’est cette étincelle qu’il voyait danser dans ses prunelles alors qu’elle redevenait celle qu’il avait connu. Quelques secondes avant il avait voulu s’enfuir et voilà qu’il s’avançait avec elle au fond du théâtre et qu’il montait sur l’estrade derrière elle. Et, dominant le lieu, ce parterre qui tombait en ruine, il la regarda avec curiosité, il cherchait à comprendre mais il ne saisissait pas. C’est pour ça ? Tu avais Broadway Tam… Tu avais New-York à tes pieds, qu’est ce qu’il te manquait là-bas que Bowen pourrait t’apporter ?
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Sam 7 Mai 2016 - 20:21
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Il ne la suivrait pas, c'était certain. De remords en regrets, elle s'interrogeait sur la réaction que sa demande provoquerait chez son ancien amant. Se saisirait-il de cette perche maladroite pour enfin déverser ce qu'il avait dû enfouir à son encontre durant tant d'années ? Se contenterait-il de refuser poliment et de tourner les talons ? Il devait avoir tellement mieux à faire que de se laisser entraîner dans ses divagations. Il devait probablement avoir quelqu'un qui l'attendait. Elle le lui souhaitait. Mais dans ce cas, pourquoi l'estomac de la jeune femme se révulsait-il à la seule idée qu'il puisse se réfugier dans une autre paire de bras en sortant d'ici ? Pourquoi devait-elle contenir ses propres mains de saisir celles de Jackson ? Elle était supposée être guérie depuis longtemps, tout comme il devait l'être. Leur histoire avait duré l'espace d'un battement de cils. Deux coeurs à l'unisson qui s'étaient brisés.
Tout comme les certitudes de Tamsin. Elle poussa le vice jusqu'à s'avancer vers la scène, tentant un nouveau pari fou. Et il la suivit. Ses pas résonnèrent dans son dos et tout son être s'envola avec cette douce musique. Une petite victoire. Un rien qui pourrait peut-être faire toute la différence. Si elle osait. Si elle allait au bout de son objectif.
Les planches avaient toujours eu ce don de lui rendre ce courage qu'elle étouffait sous diverses angoisses. Un pied sur ces dernières suffisait à lui donner une contenance qu'on ne lui soupçonnait pas dans la vie de tous les jours. C'était comme si on lui retirait un masque et qu'on lui mettait une arme entre les mains. Une arme forgée dans les mots, les émotions et l'impudeur la plus totale. Ici, elle n'avait peur de rien. Ici, elle était invincible. Elle prit une profonde inspiration, ferma les yeux un instant et les rouvrit sur ce paysage qui, pour l'instant, ne ressemblait guère à grand-chose. Poussières et tentures déchirées, sièges en vrac, peintures défraichies ... La perplexité de Jackson ne la surprenait guère. Il ne voyait pas. Il ne comprenait pas. Cela faisait longtemps qu'elle l'avait laissé au bord de la route de son existence et qu'il ne partageait plus ses espoirs et ses rêves. Elle ne lui en voulait pas d'être aveugle, voire aveuglé. Après tout, elle avait forcé son ignorance. Pour autant, elle sembla s'animer. Plus précisément, tandis qu'elle se tournait vers lui, elle avait retrouvé son aura luminescente. Incandescente.
Encore et toujours grâce à lui. Un drame dont elle ne prenait pas l'ampleur alors qu'elle répondait : " Broadway, Broadway ... Ne goûtes-tu pas toi-même à la célébrité depuis quelques temps, Jax ? Comment trouves-tu cette surexposition ? Pourrais-tu dire que grâce à ça, tu as enfin l'impression d'avoir accompli tes rêves ? " Il savait, elle aussi. Elle avouait avoir suivi son ascension, connaître l'histoire qu'il s'était construit sans elle, sans la moindre trace de reproche ni de défiance dans sa voix. Les questions étaient sincères, sincèrement curieuses. Pourtant, elle reprit aussitôt : " Moi pas. Dès le moment où j'ai pris cet avion, j'ai vu. J'ai vu que les couleurs s'étaient ternies, que les reliefs avaient disparu. Malgré les choses magnifiques que j'ai vécu à New York, malgré les rencontres que j'ai pu y faire et la reconnaissance que l'on a pu m'apporter, Broadway n'a finalement été qu'une sorte de trompe l'oeil. Un si beau vernis pour si peu de consistance, si peu de matière, si peu de sens. Plus je m'accrochais à cette illusion d'accomplissement et de bonheur, plus ils s'éloignaient. Alors que cet endroit ... Ce théâtre me rapproche chaque jour un peu plus de ce que je veux vraiment. Être. Faire. Devenir. Je retrouve mes verbes, tu comprends ? " Elle rejeta quelques mèches folles en arrière, un léger rire aux accents de désespoir s'échappant de ses lèvres. " Si seulement tu pouvais voir, Jax. Si seulement ... " Elle s'interrompit, le souffle court. Elle ne jouait pas la comédie, néanmoins, elle donnait autant que pour le dernier acte d'une pièce particulièrement dramatique. Son acharnement à tout donner n'avait pas disparu dans sa fuite. Elle l'avait conservé, quelque part, aux tréfonds d'elle-même. Peut-être pour cet instant. " Lorsque je suis revenue à Bowen, que j'ai retrouvé mes parents, Jenny et cet endroit, Jax, j'ai eu l'impression que le monde renaissait autour de moi. J'ai éprouvé la même sensation que quand je te regardais peindre, que quand je découvrais tes toiles. Un sentiment irrépressible de perfection. Parce que j'ai toujours voulu voir la beauté des choses, le meilleur d'elles, pas seulement ce qu'elle pouvaient paraître. " Ses prunelles embrassèrent le théâtre délabré, des larmes luisant au coin de ses paupières, seulement retenues par sa volonté de rester forte jusqu'au bout. Elle croisa les bras sur ses épaules comme pour se protéger d'un froid imaginaire. Comme pour se protéger de l'épilogue de sa tirade. " Je suis revenue parce que j'ai enfin compris où était mon chez-moi. Et aussi, je crois, parce que je savais que toi, tu n'en étais pas parti. "
Son ton s'était fait incertain, hésitant. Un murmure. Une vérité qu'elle n'avait pas encore eu le courage d'affronter jusqu'ici et dont elle ignorait encore les conséquences sur le principal intéressé de ce lourd aveu. Que le rideau tombe et m'emporte dans son obscurité, au moins, je n'aurais rien à regretter cette fois.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Lun 9 Mai 2016 - 12:48
We were two ships in the night
Tamsin & Jackson
Les pieds sur les planches et la tête ailleurs, Jackson essayait tant bien que mal de suivre une Tamsin qui s’emballait. Il la regardait s’animer avec passion et c’était sa passion à lui, pour elle, qui l’embrasait. A mi mot elle avouait avoir suivi son évolution, il ne relevait pas, après tout il savait lui aussi pour son escapade américaine, pour sa succès story. Il aurait voulu répondre que non, il n’aimait pas cette surexposition superficielle, qu’il était bien mieux terré dans son atelier, seul devant ses toiles. Mais elle le cloua sur place parce que, comme lorsqu’elle était en représentation, elle reprit sa tirade, oubliant presque de reprendre son souffle et donnant le tournis à Jackson, elle prenait possession de l’espace et il avait l’impression de partir à Broadway avec elle, de suivre son histoire, d’être là dans ses rêves, son ascension, dans ses désillusions aussi. Il se demandait où ça avait pu coincé pour elle, ce qui avait terni les couleurs, il voulait le lui demander mais n’osait pas, c’était peut-être trop personnel, trop tôt tout simplement. Mais il comprenait ce besoin de retour aux sources en fin de compte, cette lassitude de vivre dans un monde comme en carton pâte sans aucune âme duquel on se sentait parfaitement étranger. Il lui sourit doucement, flatté qu’elle s’ouvre tant à lui, après tout ce temps. On a besoin de vivre par passion, c’est notre moteur… sans la passion même le meilleur nous semble fade, couleurs, sans goût. Il avait répondu comme pour lui-même, mais cela prouvait qu’il comprenait Tamsin. Pourtant il ne pouvait s’empêcher de rester perplexe face au spectacle de désolation qui s’offrait à eux, ce théâtre était une ruine, il tombait en pièces, tout était à faire, il ne doutait pas de sa hargne ni de sa motivation, il ne doutait pas que ses intentions soient un réel moteur mais quand bien même elle y arriverait, après des mois, des années de travaux, encore fallait-il que le public réponde présent, qu’elle réussisse à rendre son entreprise rentable, il ne doutait pas d’elle, c’était le genre de bout de femme qui pouvait porter le monde, mais il ne pouvait s’empêcher de douter de ce monde et des ravages qu’il pouvait faire. Si tout cela échouait, elle aurait tellement donné, pourquoi ? Comment le vivrait-elle ? Elle continuait en parlant de sa famille, d’une vraie renaissance et encore une fois il souriant en l’écoutant conter, sa voix mélodieuse était un enchantement pour lui à qui il manquait toujours les mots. Elle évoquait cette époque où elle le regardait peindre et il en eut un souvenir mélancolique, cette époque qui semblait millénaire, où il s’était peu à peu laissé apprivoiser, réticent au départ au fait qu’elle le voit créer, il s’était fait à sa présence et elle lui était peu à peu devenue indispensable. Encore une fois il s’approcha d’elle, il y avait cette force d’attraction entre eux, tellement puissante. Il suivait son regard sur le parterre qui gisait là, sur les murs décrépit et à travers ses paroles il revoyait ce lieu renaître de ses cendres, il y voyait des peintures au mur, les siennes, de beaux fauteuils rouges confortables, il rêvait avec Tamsin. Avant qu’elle n’attrape son regard en croisant ses bras sur sa poitrine. Après cette ultime phrase elle allait se taire, mais les mots devaient être dits. Les mots qui faisaient mal autant qu’ils réchauffaient. Elle n’était pas revenu pour lui, il l’avait compris depuis le départ, mais dans le fond elle espérait qu’il serait là. Jax ferma les yeux une seconde pour encaisser cette information qui bouleversait tout avant de planter un regard presque trop dur, de ses yeux d’un bleu d’orage dans les iris azur de la jolie blonde. Et ton mari, tu le laisse sur le bord de la route, lui aussi ? Où c’est le clou du spectacle ? Il ne pouvait s’empêcher de tout gâcher, d’être cinglant, c’était ça ou la prendre dans ses bras et dans la tempête qui ravageait tout en lui, il tentait de garder la tête haute alors qu’il buvait la tasse. Rideau.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Sam 14 Mai 2016 - 18:45
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Et si elle était bel et bien revenue pour lui aussi, en fin de compte ? Et si, alors qu'elle se présentait à l'aéroport, sa petite valise gonflée de ses maigres possessions, persuadée que c'était la maison qu'elle devait retrouver, une part d'elle avait surtout espéré récupérer l'homme qu'elle avait laissé derrière elle ? Et si cela avait été Jackson, cette maison si chère à son coeur molesté ? La blonde voulait chasser cette idée délétère, empêcher sa poitrine de manquer se rompre sous cette terrible vérité potentielle.
Parce que cinq années avaient passé. Parce que cela aurait signifié qu'elle avait fait une erreur en partant.
Alors que du fond de son âme, elle savait qu'elle avait pris la bonne décision.
La réplique de Jackson aurait dû la clouer sur place. Bien sûr qu'il avait vu. L'oeil fin de son ancien amant ne ratait aucun détail, ne souffrait d'aucun manquement. N'était-ce pas pour cette raison qu'il avait sombré dans la démence des paradis artificiels ? Son esprit aiguisé, son intelligence rare et sa sensibilité à fleur de peau avaient fait de lui la cible parfaite aux promesses de la drogue. Lorsque le monde qui vous entourait vous apparaissait d'une terrible noirceur, lorsque l'espoir d'un bonheur simple semblait vain tant le moindre élément vous frappait à chaque pas, quelle autre solution existait-il ? Se battre. Mais Jax n'avait pas pu. Il avait pris la voie que les ignorants aimaient qualifier de "facilité" et il était trop tard pour revenir en arrière. Ni l'un ni l'autre ne pourrait défaire ce qui avait été fait. Voilà pourquoi au lieu de se tasser sur elle-même et de se montrer à nouveau fuyante, gênée, comme prise en traître, elle redressa légèrement les épaules et lui renvoya un regard toujours aussi vivace, un sourcil légèrement arqué. Tamsin n'était pas quelqu'un de particulièrement orgueilleux, elle ne possédait pas cette prétention si répandue dans son métier, trop loin des valeurs inculquées par ses parents. Cependant, elle avait sa fierté. Et une voix au chapitre, elle aussi. Car si elle l'avait quitté, si cela avait été son choix, cela n'avait pas été un plaisir, loin s'en fallait.
" Celui qui m'a passé cette bague à l'annulaire a largué ses amarres depuis un certain temps déjà. " répondit-elle simplement, presque du tac au tac, tout en montrant le doigt concerné, l'auréole dorée semblant crever la pénombre du théâtre. Un constat. Cette réalité-là ne semblait pas l'affecter autant qu'elle l'aurait sûrement du. Le détachement dont elle faisait montre était aux antipodes de la ferveur qu'elle avait mis dans le reste de son discours, ou tout simplement lorsqu'elle regardait Jackson. " Il a été mon mentor et davantage. Je lui dois les feux de la rampe et ce projet qui t'effraie tant. Il m'a beaucoup donné. Mais pas tout, apparemment, si l'on considère qu'il lui en restait pour ma doublure ... " A nouveau ce rire, teinté d'une pointe à peine perceptible de cynisme. Elle s'en amusait plus qu'elle n'en voulait à son ex-mari d'être allé voir ailleurs si l'herbe était plus verte. Et pour cause ... " Il aimait posséder les choses. Il fallait qu'elles soient à lui, toutes entières, de toutes les manières. Au début, je suppose que le défi l'a galvanisé et puis, il a fini par se lasser ... Lassé d'essayer de faire en sorte que je lui appartienne. " Il avait compris que sa place était déjà prise se surprit-elle à penser et se garda-t-elle bien d'ajouter. Courageuse mais pas téméraire. Elle manqua perdre contenance, se rattrapant in extremis en serrant un peu plus fort ses bras. D'autres mots lui brûlaient la langue, eux aussi. Elle passa ses dernières sur ses lèvres, cherchant à les retenir. Sans succès. Maintenant qu'elle y était, elle ne parvenait plus à reculer. " Jax, je ne suis pas partie parce que j'en avais assez de toi. Je suis partie parce que je t'aimais et que cet amour-là était trop douloureux. Pour tous les deux. Je ne supportais plus ce combat perpétuel, de te voir te battre, souffrir, écartelé, pour nous, pour moi, alors que je n'étais même pas sûre d'en valoir la peine. Je suis heureuse de voir que si tu t'en es sorti aujourd'hui, c'est que tu l'as fait pour toi. Ou peut-être pour quelqu'un qui le mérite, en tout cas. " conclut-elle, détournant le regard un instant. Elle ignorait comment et pour qui il avait trouvé la force de se soigner. Y aurait-il une autre femme qu'elle le comprendrait, aussi difficile que cela puisse être. Sa vie à elle ne s'était pas arrêtée, alors pourquoi celle de Jackson aurait-elle due ?
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Mer 18 Mai 2016 - 15:02
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Alors qu’il avait soigneusement évité de s’y intéresser au départ, Jackson ne pouvait désormais plus s’empêcher de fixer cette alliance qui ornait la main de Tamsin, comme si elle l’hypnotisait. Il n’avait jamais cru au mariage, il n’avait jamais pensé s’unir un jour avec quelqu’un même pas elle, pourtant lorsqu’il l’imaginait dans une somptueuse robe blanche, solaire, resplendissante, marchant jusqu’à l'autel, il ne pouvait imaginer un autre homme que lui, l’idée même qu’elle ait pu dire oui à un autre le rendait fou, de colère et de tristesse. Parce qu’elle le ramenait à la vérité déchirante qu’il l’avait laisser partir, qu’il n’avait pas réussi à la retenir à ses côtés, qu’il avait échoué avec elle alors quelle était la seule femme qui ait jamais compté pour lui. Jackson était jaloux et possessif, il l’avait toujours été, même gamin, pourtant avec elle il avait dû se résoudre au fait qu’il ne pourrait rien lui offrir de mieux que quelques instants de bonheur, de répit, dans une tempête constante, dans sa spirale infernale, alors il l’avait relâché, son oiseau rare, il lui avait rendu sa liberté et avec celle-ci la possibilité qu’un autre homme puisse s’attacher à elle et l’aimer, la rendre heureuse, l’épouser. Tamsin lui répondit avec une simplicité désarmante, il n’y avait aucune colère dans sa voix alors que lui l’avait totalement attaqué. Il n’y avait plus de mari, Jackson aurait dû en être soulagé, pourtant il comprenait dans son discours que ça n’était pas elle qui était parti, mais lui et ça faisait toute la différence. Si l’autre ne l’avait pas quitté, aurait-elle fait machine arrière jusqu’à Bowen et lui, Jax, même si elle avait avoué du bout des lèvres qu’il n’était pas étranger à son retour n’était-il pas qu’un second choix dans ce cas, ou l’occasion bien trop belle de se vautrer à nouveau dans une relation compliquée et destructrice pour éviter de penser à cet autre qui l’avait éconduite. Et pour quelle obscure raison pouvait-on décemment quitter une femme comme elle, bordel ! Cet américain ne connaissait pas sa chance, quel fou, quel inconscient. La belle continuait à lui conter rapidement son idylle avec cet homme, Jax aurait voulu la stopper, il n’avait pas à connaître cette histoire, pourtant il la laissait continuer. Il y connaissait quelque chose au monde du spectacle, sa mère, cette actrice ratée au destin tragique en avait connu des hommes qui lui promettaient la lune et l’amour pour finalement finir dans les draps d’une autre plus jolies, plus intéressantes, qui avaient plus de succès, c’était le show-business. Il comprenait le discours de Tam et le fait qu’elle en parle avec tant de distance il se prêtait même à vouloir croire qu’elle n’avait été avec cet homme que pour l'intérêt de sa carrière. Pourtant il n’arrivait pas à croire qu’elle aurait épousé un homme qu’elle n’aurait pas aimé, ça ne lui ressemblait tellement pas, elle qui vivait par passion avant tout, pourtant elle faisait preuve d’un détachement consternant lorsqu’elle lui en parlait. Il l’observait avec curiosité, elle semblait la même mais peut-être avait-elle changé depuis toutes ces années, pourtant il ne pouvait se résoudre à croire qu’elle avait perdu cette flamme qui l’animait et qui la rendait belle, parce qu’avant qu’elle parle de son mariage avorté elle mettait tant de ferveur à lui parler de ses rêves pour son théâtre, il ne pouvait pas y avoir deux Tamsin, une rêveuse et une désabusée, il ne voulait pas y croire. La colère battait toujours ses tempes alors qu’elle lui confiait avec une honnêteté désarmante ce que lui savait déjà, il serra les dents mais les mots se frayèrent un chemin, elle n’avait pas à revenir, elle n’avait pas à lui courir après alors qu’il avait tout fait pour qu’elle soit heureuse ailleurs et cet échec américain ne devait pas sonner le glas de sa quête du bonheur. C’était à présent à lui d'enfiler son masque, de monter sur scène et lire son texte, celui qu’il connaissait par coeur, celui qu’il se récitait depuis des années pour se donner bonne conscience, pour se donner le mauvais rôle, celui qui lui allait bien parce que de cette façon elle avait tout le loisir de le détester comme lui se détestait de ne pas avoir été capable de l’aimer à sa juste valeur. Tu es parti parce que je ne t’ai pas retenu… Il s’avança vers elle, plantant son regard dans le sien pour capter toute son attention, il entrait dans la lumière. Je t’ai regarder claquer cette porte Tamsin, je n’ai pas bougé, je t’ai entendu marcher et quitter ma vie à pas de loup parce que tu pensais que je dormais. J’ai choisi de te laisser partir et j’ai préparé mon coup des semaines durant. Pour que petit à petit tu te détaches de moi, pour ne plus te laisser d’autre choix que de t’enfuir. Tu n’avais aucun avenir avec moi et on le sait tous les deux ! Tu avais déjà gâché une année de ta vie… je n’ai jamais rien eu à t’offrir que quelques moments de plaisir. Et la vie t’a donné raison, après ton départ j’ai continué à me piquer, plus fort, plus souvent, je n’ai eu que quelques rares moments de lucidité en cinq ans. Évidemment c’est à cette période que j’ai été le plus productif, à cause de nous, grâce à toi ! Ca ne fait que quelques six mois que je m’en sors enfin et je ne crie pas victoire, ça n’est jamais terminé, je vis avec le manque, avec l’envie de me foutre en l’air tous les jours. C’est seulement grâce à la volonté et le soutient de Tahlia que j’y arrive un peu plus... Tu vois, tu n'as rien perdu en partant. Et je n'ai toujours rien à t'apporter. Il n’allait pas s’abaisser à lui dire qu’il n’avait connu personne d’autre, son discours était déjà suffisant. De toute façon elle comprendrait bien seul à quel point il l’avait aimé pour faire ce sacrifice là, comment aurait-il été capable d’aimer une autre femme comme il l’avait aimé elle. Et même s'il s'efforçait de faire preuve d'un détachement magistral avec sa mine dure et fermée, on comprenait bien qu'elle le touchait bien plus profondément que ce qu'il voulait bien dire. Il voulait la faire fuir à nouveau, pourtant ça l'affectait totalement.
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Wendy Villanueva
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Dim 22 Mai 2016 - 18:42
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Parler de son ex-mari à l'homme qu'elle avait aimé avec plus de passion que le seul qui avait réussi à lui faire enfiler une robe blanche n'était peut-être pas la meilleure idée qu'elle ait pu avoir. Elle ne se doutait pas que ses confessions détachées ait pu avoir un impact sur Jackson, considérant, encore et toujours, le temps qui s'était écoulé. Son ancien amant était si impénétrable, avait l'air tellement imperméable ... La scène avait cet effet-là sur elle, quelque peu pervers, de la centrer un peu trop sur elle-même. Elle ne réalisait pas la tempête qu'elle réveillait chez son interlocuteur ou les blessures qu'elle pouvait réveiller en discourant ainsi. Même les aveux qu'elle venait de lui faire, la vérité toute crue et toute nue, aussi terrible et belle fut-elle, chargée d'une tendresse à nul autre pareil, avaient été lâchés sans grande considération. Alors qu'elle s'était dit que Jackson ne voyait pas, qu'il ne comprenait pas, qu'il ne pouvait en être autrement étant donné la distance qui les avait longtemps séparée et les années perdues, voilà qu'elle continuait d'agir comme si encore des milliers de kilomètres les séparaient.
C'était elle qui ni ne comprenait, ni ne voyait. Un bandeau sur les yeux, elle occultait ses expressions, ses muscles tendus, l'orage dans ses prunelles sombres. Toute cette violence qu'il s'infligeait. Avait-elle oublié ? Ne se souvenait-elle donc pas de ces moments de disgrâce où les larmes ruisselaient sur ses joues et que soudain, la main du jeune homme se posait sur sa nuque, que ses bras l'encerclaient, que ses lèvres effleuraient son oreille, armées de mots doux pour la rassurer ? Où étaient passés les souvenirs de leurs corps entrelacés, accrochés l'un à l'autre dans l'espoir comme son contraire, envers et contre tout, jusqu'au prochain cataclysme, jusqu'aux prochains doutes, jusqu'à la piqure de trop ? Elle méritait qu'il se farde à son tour, qu'il se redresse de toute sa stature et se rappelle à elle, paré de ses atours doux-amers. Car ce qu'ils avaient partagé, ce qu'ils avaient été l'un pour l'autre, aussi court leur relation fut-elle, avait surtout été d'une intensité incomparable. Si elle n'avait jamais pu l'oublier, si une partie d'elle lui avait toujours appartenu, de quel droit et de quel mensonge n'en aurait-il pas pu être autant pour lui ? Ne serait-ce qu'un peu ? Bercée de l'illusion d'un terre-à-terre qu'elle s'était inventée en abandonnant le sol américain, oui, elle avait oublié.
Alors, la réalité la percuta. Jackson, qui avait comblé la faible distance entre eux, déversait désormais sa vérité. Il l'avait entendu partir. Il l'avait laissé faire. Il avait considéré qu'ils ne pouvaient rien attendre de mieux de leur union. Et il s'était abîmé dans sa douleur, ourdi par le désespoir de leur échec. Derrière le poignard lui lacérant la poitrine, elle se surprit à lui en vouloir, un court instant. Elle aurait voulu qu'il la retienne, une fois encore, quand bien même il n'aurait s'agit que de repousser l'échéance. Elle avait amorcé la fin du tic tac de leur relation et il n'avait rien fait pour l'en empêcher. Pire, semblait-il, il aurait planifié ladite fin. L'aurait faite fuir à dessein. Le coeur de Tamsin reprit sa course effrénée. A bout de souffle et de détresse, elle rivait son regard à celui du brun, ses azurs reflétant toute la douleur que ses révélations faisaient renaître en elle. Il avait osé, il avait ... Non lui cria soudain son instinct. Regarde-le, petite idiote. Au lieu d'écouter, observe ! Et elle le fit. Elle contempla l'homme à quelques centimètres d'elle, le masque qu'il avait enfilé. Fêlé. Mal ajusté. Sous ses airs implacables, elle décelait la fébrilité, une part de souffrance. Oh ! Il ne lui mentait ! Ou du moins, pas vraiment. Ce qu'il cherchait à faire était encore pire. Il voulait qu'elle le déteste. Il voulait qu'elle l'oublie. Qu'elle parte. Pour de bon.
Elle relâcha l'étreinte de ses épaules. Ce qui était déjà un joli brasier se fit feu de joie, ses yeux s'embrasant pour envahir jusqu'au derme de ses mains. Mains qui, sans qu'elle ne réfléchisse à la portée de son geste, vinrent saisir les avant-bras de Jackson. Sans violence mais avec fermeté. Un appui tangible aux mots qu'elle lui préparait. " Je n'irai nulle part, Jax. Tu peux essayer et essayer encore, me dire tout ce que tu veux, me révéler tous ces secrets blessants, me faire imaginer toutes les hypothèses possibles à ton avenir, je ne partirai pas. " répliqua-t-elle, la voix vibrante mais déterminée. " Je ne te demande rien, tu comprends ? Je n'attends pas d'infaillibilité de ta part ou une quelconque perfection. Tout ce que je peux t'affirmer c'est que, même si tu n'y crois pas, même si tu la repousses ou la refoules, cette force que tu as en toi est bien réelle. Ta vie t'appartient. Tes choix également. " Elle desserra son emprise, fit mine de se reculer pour mieux se raviser. " Et tu peux choisir de partir. Maintenant. Ou de rester. Je t'ai donné mon choix. A ton tour. " Et même si cela lui crèverait le coeur, même si la peine serait probablement terrible et dure à avaler, elle ne l'empêcherait pas de lui tourner le dos, de reprendre son chemin. Mais hors de question de prendre la décision à sa place. Hors de question de se laisser étourdir par sa tentative de manipulation, qu'importe qu'il ait voulu agir dans son intérêt. Elle était adulte agissant en son âme et conscience, portée par ses propres intuitions. Tout à fait capable de se protéger par elle-même, en était-elle persuadée.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Ven 27 Mai 2016 - 15:09
We were two ships in the night
Tamsin & Jackson
Il était crispé, tendu de toute sa stature vers la jeune femme, il tentait de monter un mur entre eux alors que ses fondations à lui menaçaient de s’effondrer. Quelle bêtise avait-il fait de laisser ses pas le guider jusqu’ici, de pousser cette maudite porte qui l’avait mené à elle, de ne pas s’enfuir lorsqu’il en avait encore l’occasion, au lieu de rester planté là, de la suivre, d’entrer dans son monde à nouveau, de presque la toucher de doigt et ressentir le manque encore brûlant tout son être. Et puis de lui déverser sa colère et surtout sa peur. Il voulait la faire fuir, la faire le haïr mais son coeur tout entier se consumait pour elle, pourtant il repoussait l’idée de la prendre dans ses bras comme on fuyait la peste, parce qu’il savait que s’il faisait cet ultime pas vers elle il ne pourrait plus jamais la lâcher. Parce que ça avait été une torture de la laisser partir une première fois, parce que pour lui cette fille c’était tout, son avenir, sa pièce manquante, l’autre partie du puzzle, elle était parfaite en tout point, même dans ses imperfections, elle était faite pour lui, c’était aussi bête que cela. Et il savait bien qu’il était fait pour elle lui aussi, que s’il avait fait suffisamment d’efforts elle serait resté et qu’il aurait pu la rendre heureuse, c’était ce qui était si dur à admettre, il ne s’était pas assez battu pour elle, contre ses démons, contre la peur, celle de la décevoir avant tout et toutes les autres névroses aussi. A l’époque il aurait pu la garder auprès de lui et essayer de construire un avenir avec Tamsin, mais aujourd’hui c’était trop tard, il n’avait rien à lui offrir, il n’avait rien lui-même, pas de vie, il venait juste de se réveiller et le chemin pour se construire était encore long, le temps qu’elle attende ne valait pas le coup, il n’en valait pas le coup. Alors autant qu’elle le déteste, elle en s’en voudrait pas de le retrouver si minable aujourd’hui. Oui, il décidait pour elle, il ne voulait pas lui laisser le choix, comme il l’avait fait il y a quelques années, parce que Tamsin était une femme forte, indépendante, volontaire, qu’elle n’avait qu’à se pencher pour cueillir la beauté que le monde avait à lui offrir, mais s’agissant de lui elle était faible, aveuglée par la tendresse qu’elle lui portait et il ne supporterait pas qu’elle s’abîme à cause de lui. En attrapant ses bras, la blonde décontenança Jackson, un frisson le parcouru, un électrochoc, il n’y était pas préparé, lui d’ordinaire si peu tactile, fuyant tout contact physique même, il fondait sous la douceur du geste de son ex et ses mots n’aidèrent pas. Elle se battait, quelle folie ! Mais que devrait-il dire pour qu’elle finisse par comprendre qu’il la décevrait à la fin ? Devait-il mentir, s’inventer une quelconque relation pour mettre une distance entre eux ? Il n’était pas hypocrite, ça ne servirait à rien de s’avancer sur cette piste. Il s’éloigna de son emprise avant d’y prendre goût et se retourna pour ne pas qu’elle remarque son trouble, marchant sur cette scène pour essayer de reprendre ses esprits. Il ne s’était pas attendu à des retrouvailles chargées de tant d’émotions. Tu es folle… regarde-moi Tam, je ne suis qu’un camé, un malade incapable d’écrire les lignes de sa propre vie. Et toi ! T’es solaire, t’es une reine, tu mérites tellement mieux qu’un idiot comme moi, qu’une vie à attendre. Ton mari était un imbécile, mais au moins il t’a aidé à décrocher les étoiles ! Sa vie lui appartenait, elle avait raison, sur ce point, il était aujourd’hui capable de faire ses choix, de les assumer, il était lucide et son avenir prometteur, mais il devait sa stabilité à la solitude qu’il s’imposait, pas de sentiments, pas d’histoires de coeur, pour ne pas risquer de s’attacher et d’être déçu, de vaciller de replonger à nouveau, les femmes étaient une tentation déraisonnable. Et Tamsin, tel le fruit défendu, la pire des tentations. Il se retourna vers elle. Même si tu ne me demandes rien on sait tous les deux que vivre près l’un de l’autre c’est se frotter au danger. Il s’approchait d’ailleurs une nouvelle fois dangereusement d’elle, incapable d’en rester éloigner et dans ses yeux brillait une flamme qui consumait tout son être, l’envie, le besoin de la toucher, encore. Parce que moi je ne quitterais pas cette ville, ça n’est pas un choix, le choix ça sera de résister tous les jours à l’envie de te voir ! La voilà, sa vérité bien triste, il ne pouvait pas lui résister, elle l'influençait, devant elle il était misérablement lâche et si ses mots durs n’avaient su la faire fuir alors il se ramollissait, il étira son bras, la mine résolument fermée mais la flamme dansant toujours dans ses yeux, frôlant son visage d’ange de ses doigts, passant la main dans ses cheveux, il se perdait dans la contemplation de la lumière du jour qui illuminait ses reflets dorés. Il craquait, son coeur criait victoire, se réveillait, s’engourdissant presque de tant de tendresse, de l’avoir enfin retrouvé, alors que sa conscience hurlait : qu’elle le repousse avant qu’il ne soit perdu totalement !
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson Dim 29 Mai 2016 - 18:45
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson
Son choix, oui. Elle ne le ferait pas pour lui. Elle ne lui donnerait pas la moindre porte de sortie. Cette fois, ni excuse ni prétexte, ni abandon ni fuite. Résolue, elle camperait sur ses deux jambes jusqu'à ce qu'il quitte ce théâtre. S'il le voulait. S'il le devait. Mais elle, non, elle n'irait nulle part. Elle ne recommencerait pas. Elle n'avait plus sa bravoure d'antan. Et cette faiblesse en même temps. Car cela n'en avait-il pas été ? Se glisser des draps à pas feutrés ? Refermer doucement la porte en pleurant telle une amante éconduite alors que c'était elle qui s'envolait vers des cieux plus lumineux ? Qu'il fallait avoir été lâche et courageux à la fois. Seigneur ! Qu'il était douloureux de le voir souffrir ainsi, tressaillir à son contact alors qu'ils n'avaient fait qu'un si souvent ! Elle regardait son dos, ce profil, qu'il lui présentait tandis qu'il essayait de s'éloigner. Puis revenait. Tamsin devait faire appel à toute sa raison, toutes ses forces, pour ne pas se jeter contre lui, réclamer une étreinte, une embrassade, une seule. Elle rêvait de le sentir contre elle, que ses bras se referment autour de son torse, d'enfouir son nez dans son cou ... La bouche sèche, elle chercha à déglutir sans y parvenir. Il n'y avait rien de raisonnable et encore moins de raisonné dans les sentiments qu'il faisait naître en elle. Depuis leur première rencontre, il avait été son évidence, son attraction, sa réalité irréelle. Elle aurait pu conter des heures durant ce qui les avait lié, ce qui semblait les lier encore malgré les années, malgré les événements et la brusque séparation.
Sauf que Jackson avait des choses à dire. Il luttait, mais pas sur le même front qu'elle. Ils se battaient de deux tranchées opposées, lui repoussant ses armes, elle les brandissant plus haut. Alors qu'elle voulait gagner du terrain, partir à une conquête vaine, lui reculait, prêt à déclarer sa reddition. Il parlait de son mari, de ce qu'il lui avait donné et de ce dont il en avait été incapable. S'il savait ! S'il savait quel en avait été le prix ! Elle avait bradé l'estime qu'elle avait de sa propre personne, jeté en pâture ses valeurs pour répondre à des aspirations qui ne lui avaient jamais appartenu. Il ignorait les mots durs qu'il lui avait balancé à la figure, les extrêmes dans lesquels il avait poussé sa femme, arguant qu'il voulait qu'elle se dépasse, qu'elle donne le meilleur ... Pour devenir l'étoile qu'elle devait être. Tant de bonnes intentions sous des prétextes fallacieux, parées de méthodes douteuses. Un lit vide, tant de bris de verre et de crises de nerfs fragiles. Ses démons, à côté, lui paraissaient presque, désormais, comme une douce villégiature. Enfin, ils lui auraient paru si le sujet n'avait pas été aussi sérieux. Et un tel échec pour lui. " Jax ... " souffla-t-elle, soufflée, la gorge serrée et l'estomac en vrac. Elle n'eut ni le courage, ni l'occasion d'en ajouter davantage. Déjà, il se rapprochait d'elle. Un réel et indicible danger répliqua-t-elle intérieurement, sentant son souffle se raréfier encore davantage. Après tous ces mots échangés, elle ne pouvait plus se réfugier derrière un détachement quelconque ou de bons sentiments. Tout son esprit, tout le langage de son corps était à nu. Et pour peu qu'il lui ait subsisté l'ersatz d'une résistance, la fin de son discours fit tout céder. Le bruit des barrières s'effondrant autour d'eux fut assourdissant, du moins en eut-elle l'impression. Coite, muette, elle ne put que le fixer, cherchant air et syllabes sans trouver aucun d'eux.
Pourtant, alors qu'elle était persuadée que le plus terrible venait de se produire, il avança sa main vers elle. Ses doigts effleurèrent sa joue, allèrent se perdre dans ses cheveux. Elle n'avait pas ressenti un tel délice depuis ... Et bien, depuis lui. Sa peau s'électrisa à son contact, s'embrasant tel Icare goûtant aux rayons pernicieux du soleil. Finirait-elle engloutie par les flots, elle aussi ? S'abîmerait-elle dans l'onde bleuté avec un sourire au visage, sans regrets ? Voulait-elle le savoir ? Prendrait-elle ce risque, encore ? Oh que oui. " Alors viens me voir, Jax. Viens me voir chaque jour. Ne me laisse jamais oublier ta présence, ce que tu es, ce que tu représentes pour moi, ce feu qui me consume dès que tu te trouves à mes côtés. " Elle saisit doucement cette main dans ses mèches, la ramenant vers son visage, jusqu'à ses lèvres. La pulpe de ces dernières en caressa la paume, s'imprégnant des effluves de peinture, de cette odeur si caractéristique. Enfin, elle put respirer. Les yeux clos, étourdie par toutes ces sensations retrouvées, elle ajouta : " Tu es une si immense partie de cette passion qui m'anime. Qu'importe le reste, passé, présent ou futur. Qu'importe ... " Enivrée, celle qui avait juré de lui laisser son libre-arbitre, à présent, le retenait.
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Sujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson