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Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 Actually it wasn't our farewell ~ Jackson

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adm h
Marcus O'Brian
Marcus O'Brian
MESSAGE : 2482
ICI DEPUIS : 12/01/2016
COMPTES : Léo, Asher, Charlize & Sara
CRÉDITS : @Nuit Parisienne

STATUT : divorcé de Penny, en couple avec Ann. Mais ce serait plus simple s'il n'aimait plus son ex-femme
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MessageSujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson   Actually it wasn't our farewell ~ Jackson - Page 2 EmptyMer 1 Juin 2016 - 19:41


We were two ships in the night
Tamsin & Jackson


Plus d'électricité dans l’air ça n’aurait pas été tenable, on les sentait tous les deux tendus, dans la retenue, la peur et l’envie. Jackson voulait tellement, il avait tellement rêvé leurs retrouvailles, il s’était piqué tant de fois pour les rejouer à nouveau, pour sentir à nouveau la chaleur de Tamsin comme si elle n’était jamais parti, parce que c’était ce que l’héroïne lui offrait, la parfaite illusion que sa douce ne l’avait pas quitté, qu’elle était toujours là, dans les draps froissés de s’être tant aimé, dormant près de lui, il pouvait presque entendre son souffle, sa respiration régulière et apaisée après une nuit d’amour. Ou bien selon les jours elle était bien parti, mais elle lui revenait, elle frappait à sa porte et lui sautait dans les bras, il enfouissait sa tête dans ses cheveux et en sentait l’odeur, la douceur des mèches qui lui chatouillaient le visage, il l’embrassait avec tant d’ardeur qu’il avait réellement l’impression de l’avoir dans ses bras… avant de se réveiller, seul et misérable, tellement pathétique à devoir se droguer pour ne pas affronter la terrible réalité, d’année en année il était de plus en plus seul, le temps passait et elle ne revenait pas, elle était bien parti, parce qu’il l’avait laissé faire et non, elle n’avait jamais frappé à sa porte, il ne l’avait jamais accueilli dans ses bras et au fil du temps l’odeur de son parfum s’estompait pour ne rester qu’un vague souvenir douloureux et réconfortant à la fois.
Pourtant voilà qu’elle était là, bien réelle, pas une simple illusion, après cinq années d’absence elle se trouvait vraiment face à lui, ses cheveux étaient toujours aussi doux et son parfum inchangé, elle avait gardé son sourire mélancolique et même si dans ses yeux on pouvait lire plus de peine et de désillusion, parce que le temps avait fait son oeuvre et la vie quelques ravages, elle était toujours la même, toujours aussi belle. Aujourd’hui comme au premier jour il comprenait pourquoi il s’était épris d’elle mais plus qu’avant il se maudissait de l’avoir échappé, sa précieuse muse, de ne pas avoir assez cru en eux. Mais il avait ses raisons et on ne pouvait changer le passé. Pourtant il aurait voulu croire à une nouvelle chance, à un coup de pouce du destin, celui qu’il pensait avoir toujours eu contre lui, peut-être que sa chance tournait enfin et qu’il était finalement de son côté pour lui montrer qu’il avait enfin droit au bonheur, à un peu de répit après tant de batailles perdues. Ils pourraient se réapprendre, se découvrir à nouveau, il ne faudrait pas grand chose pour qu’ils retombent amoureux, si toutefois cela était nécessaire, parce qu’à voir la façon dont ils se mangeaient des yeux, il n’aurait fallu qu’un coup de vent ou un peu de courage pour que leurs lèvres ne se scellent et qu’à nouveaux leurs coeurs ne battent sur le même rythme. Mais Jackson résistait, la bataille faisait rage à l’intérieur de lui, lui qui était si froid, si emprunté dans une vie qu’il ne maîtrisait pas, lui qui avait tous les matins l’impression d’enfiler un costume qui ne lui allait pas et un masque pour couvrir son visage de gamin effrayé, il avait peur, de tout et surtout de lui-même, de ce trop plein d’émotions qui le submergeait, de ce trop plein d’amour qu’il avait à offrir au monde et surtout à cette fille depuis tellement d’années et qui menaçaient de le noyer. Et si tout cela était vain, si encore une fois sa faiblesse le trahissait et qu’elle la faisait fuir, elle, la seule personne qui puisse jamais lui convenir. Et si, après tant d’attente, il avait idéalisé cette relation trop vite avorté, parce qu’ils étaient jeunes et naïfs, parce qu’ils avaient changé depuis lors… Et s’il gâchait tout, une fois de plus, il la perdrait encore, à jamais.
Il s’abîmait dans la contemplation de son visage, il se noyait dans l’océan de ses yeux et grimaçait de douleur, le brasier qu’il était devenait non maîtrisable, le plaisir de l’avoir à nouveau sous ses doigts, la souffrance de savoir qu’il devrait partir parce que s’en était déjà trop, il se perdait. Oui il viendrait la voir, même s’il ne le voulait pas, il savait qu’il n’aurait pas le choix, comme une drogue dure, la pire des addictions, ses pas le ramènerait à elle, inexorablement, il venait de replonger. Il était bien incapable de dire quoi que ce soit, tout aurait été trop maladroit et alors que Tamsin prenait sa main, l’embrassait, la caressait, il ne pu empêcher son autre bras de l’entourer, de la saisir comme s’il ne voulait plus jamais la laisser s’enfuir, son coeur martelant qu’il aurait dû faire cela dès le départ, ne pas la laisser partir, lui revenant en tête le souvenir de cette porte qui se fermait derrière, l’étourdissant, lui collant la migraine. Qu’importe… non. Ce ne fut qu'un murmure mais comme un électrochoc pour l'artiste. Il eut un mal fou mais il se ressaisissait enfin. Se détachant d’elle non sans s’en maudire. Il ne pouvait pas aller plus loin, il ne pouvait pas se perdre d’avantage, il en allait de sa vie, de tous ces mois qu’il venait de passer à batailler contre lui-même, contre ses peurs et ses démons, contre cette existence qui était un enfer et qui depuis peu seulement devenait vivable, tout cela était trop neuf, trop fragile, il marchait sur un fil et chaque jour il manquait de tomber. Tamsin c’était l’ouragan qui menaçait de le faire chavirer pour de bon. Des années auparavant il l’avait laissé partir pour elle, pour qu’elle puisse se donner une chance dans la vie. Aujourd’hui c’est lui qui avait sa chance, enfin et alors qu’il avait été le plus altruiste du monde, préférant son bonheur à elle plutôt que le sien, aujourd’hui il devait se montrer égoïste, s’il voulait avoir droit à sa part du gâteau, il devait au moins essayer, même si c’était illusoire, même si demain il ramperait devant elle, ce soir il devait écouter la raison, pour ne pas risquer de la perdre totalement. Et c’est résigné, le regard fermé, dur, qu’il s’éloignait de son amour. Je ne peux pas… pas encore. Laisse-moi reprendre mon souffle, m’habituer doucement à ta présence ici… Ne pars plus mais… Son discours était décousu, comme un disque rayé, il était mauvais avec les mots, il ne savait comment lui dire, tout cela n'avait aucun sens, qu’elle l’attende, si elle en avait le courage, un jour il serait prêt à la laisser entrer à nouveau dans sa vie et peut-être pour de bon cette fois. Il reculait doucement, il allait s’enfuir. Je viendrais… tu m’as manqué, si tu savais. Un dernier regard et il quittait la scène, remontant l’allée du théâtre comme une procession, son chemin de croix pour s’être perdu à nouveau dans ses yeux alors qu’il n’était pas encore prêt.
AVENGEDINCHAINS

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smile like you mean it
Looking back at sunsets on the East side. We lost track of the time
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baby kangou
Wendy Villanueva
Wendy Villanueva
MESSAGE : 648
ICI DEPUIS : 23/04/2016
CRÉDITS : ava : heiressofthe dragons.

STATUT : En couple depuis quelques mois, mais rien de bien sérieux. L'engagement lui fait défaut depuis la rupture de sa longue relation.
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MessageSujet: Re: Actually it wasn't our farewell ~ Jackson   Actually it wasn't our farewell ~ Jackson - Page 2 EmptyLun 6 Juin 2016 - 0:50


   
Actually it wasn't our farewell
Tamsin & Jackson

   
   
Répond-moi, je t'en prie. Non pitié, ne dis rien. Prend-moi juste dans tes bras. Serre-moi. Serre-moi jusqu'à ce que le feu étouffe comme mon souffle. Empêche-moi de me consumer toute entière. Je t'en prie ... Mauvaise tirade d'une mauvaise tragédie. Et pourtant. Pourtant, chacune de ses pensées décousues, défilantes, déliées et aliénantes exsudaient une vérité qu'elle aurait, même si elle l'avait voulu de tout son être, été incapable de dissimuler. Ambivalence éternelle du contact de cet homme, le seul qui ait réussi à la posséder, à prendre un bout de son être. Elle avait fui si loin et il avait toujours été là, quelque part, au fond d'elle-même, dans son esprit et même dans ses rêves. Dieu, qu'il aurait été plus simple de le haïr ou de lui rester indifférente ! Parce que ce qu'elle ressentait en ce moment, ses doigts serrant sa main, le nez enfoui dans le parfum de sa paume, était une véritable torture. Partagée.

Elle n'avait pas besoin de le regarder. Aussi sûrement que le soleil tirait sa révérence chaque soir pour céder la place à son inséparable acolyte nocturne, elle pouvait sentir les affres de son ancien amant, le duel qu'il livrait avec lui-même, parfait miroir du sien. Sauf que l'un des deux luttait plus que l'autre. Ils avaient cédé. Et aucun doute, elle aurait été jusqu'au bout. Elle se serait perdue dans son étreinte, se serait noyée dans son regard, l'aurait respiré jusqu'à sa dernière inspiration. Elle n'aurait pas trouvé cette force terrible de le repousser, d'écouter sa raison et d'esquisser ce pas en arrière salvateur. Non, elle n'aurait pas pu. Retrouver sa chaleur, c'était comme reconnaître la moitié d'un tout. Une partie de son âme éparpillée aux quatre vents. C'était comme rentrer à la maison. Pour de bon. Alors elle se laissa aller contre lui, ravala ses larmes alors qu'il murmurait tout contre son oreille. Tandis qu'il prenait sa décision. Avait-il remarqué qu'elle tremblait ? Certainement. Elle tremblait de cette séparation qu'ils devaient s'imposer. Pour se sauver. Encore. La même chanson. Un refrain qu'elle ne connaissait que trop bien.

Ne pars plus lui demanda-t-il alors qu'elle en était revenue à son mutisme, désormais pâle poupée de chiffons aux bras ballants et aux épaules affaissées. Il l'avait lâché. S'éloignait. Elle avait si froid. Elle était brisée à nouveau. Tout ça parce qu'il s'était détaché d'elle. Tout ça parce qu'il partait. Chacun son tour. Douce ironie. Elle se contenta d'acquiescer, bouche fébrile et regard embué. Mais digne, tout de même. Au moins possédait-elle cette force-là, celle de ne pas ployer sous la douleur. La tête haute, quoi qu'il arrive. Il ignorait à quel point elle le lui devait. Peut-être le lui dirait-elle un jour. Peut-être. Pour l'instant, elle n'avait même pas le courage de lui souffler à quel point, lui aussi, il lui avait manqué. Plus que les mots, c'était la volonté qui lui faisait défaut. Elle avait mis toute son énergie dans ces retrouvailles et voilà qu'au dernier acte, l'impulsion s'était évanouie. Probablement parce que l'aveu qu'il lui avait fait était si inattendu, si espéré, qu'il lui paraissait trop beau pour être vrai.

Elle pivota lentement tandis qu'il s'éloignait, quittait la scène pour remonter l'allée. Elle le suivit de ses azurs orageuses, seules traîtres à son visage indéchiffrable. Bien après que la porte se soit refermée derrière la silhouette de Jackson, que son ombre ne soit plus qu'un fantôme, qu'un souvenir atemporel au point qu'elle aurait pu croire à un mirage, elle était toujours plantée sur les planches, à fixer la sortie. Ce fut la sonnerie de son téléphone portable qui la ramena parmi les vivants. Sans réfléchir, elle récupéra l'objet et décrocha, un "allo" d'une voix absente accueillant son interlocuteur. Son agent, naturellement. Longue litanie plus tard à base de reproches sur son filtrage d'appels et de jurons colorés, elle y eut une injonction, un ordre : " Rentre Tamsin ! " Comme si elle venait de réaliser qui se trouvait à l'autre bout du fil et quelle erreur elle venait de commettre, la jeune femme fixa le cellulaire, secoua la tête, le recolla contre son oreille. " C'est déjà fait, Aaron. Je suis rentrée chez moi. " Et les yeux obstinément perdus dans le vague, elle raccrocha.

Elle n'irait nulle part.
Plus jamais.

Hasard farceur, le compteur électrique choisit ce moment pour faire des siennes. La scène et sa seule habitante se retrouvèrent plongées dans le noir. La blonde sourit. Un sourire un brin rêveur, doucement accusateur.
Rideau, ma grande. Fin de la représentation.
   
AVENGEDINCHAINS

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GOT NOTHING IN MY BRAIN. ▬ but I keep cruisin'. can't stop, won't stop movin', it's like I got this music in my mind, sayin' it's gonna be alright.
I NEVER MISS A BEAT.

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