Excuse-moi mais t'es un peu au milieu ft. CJ

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Le jeu était fini. Elle s'était approché de toi réclamant son bien. Tu lui tendais l'appareil non pas sans ajouter quelque chose. A laquelle elle ne croyait, à en voir son expression faciale. C'était bien dommage, parce que tu prenais du plaisir toi. Tu t'amusais bien à la photographier et tu avais du activer le mode rafale puisque tu avais pris plus de cinquante photos d'elle. Elles n'étaient pas tout superbes et nettes, mais de toute façon, tu n'étais même pas sûr qu'elle en garderait une seule alors bon. « T'es juste trop sceptique encore ! » Tu lui fis un petite grimace en lui tirant la langue avant de reprendre un air plus ou moins sérieux sur le visage. Elle avait fait quelques pas se tournant vers toi et te pressant de la rejoindre. Mystérieuse oui, et bien décidé à en savoir un peu plus. Peut-être que vous auriez l'occasion de faire une autre séance photo qui sait. Sans trop tarder, tu lui emboîtais le pas, faisant de grandes foulées pour rattraper ton retard sur elle. Une fois à sa hauteur, tu reprenais un rythme normal, continuait d'énumérer les pas dans ton esprit. « Tu m'emmènes où ? » demandais-tu, curieux, un fin sourire sur les lèvres.

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Voir le jeune homme lui tirer la langue fait froncer les sourcils à la blonde elle le pointe du doigt pour ajouter quelque chose de pas très sympa mais, elle finit par lui tirer la langue aussi, sauf qu'elle le fait plus comme un enfant fâché. Peu à peu, il arrivait à laisser échapper un petit brin d'émotion chez la blonde. Heureusement pour elle, ou pour lui, elle n'avait pas encore prit conscience de cela. Elle avait juste envie de profiter de l'instant présent et si cela devait être avec le québécois tant mieux. « J'vais t'emmener dans un petit coin pour te découper en morceaux ! » Lança-t-elle en tournant doucement la tête vers lui. Le plus flippant dans l'histoire était sûrement qu'elle ne laissait pas un sourire se voir sur son visage pendant quelques secondes. Finalement, elle se mit à rire et secoua la tête vivement. « Je plaisante ! Je ne sais pas, je ne connais pas bien la ville et j'en ai marre de traîner toujours dans les mêmes endroits alors.. Surprends-moi ! » Elle ne savait rien de cet homme et tout autant, c'était peut-être lui qui allait la découper en morceaux mais, Maxine n'était pas du genre à avoir peur et sa tête était bien trop mignonne pour qu'il soit un tueur en série. « Je me dois de te laisser une chance de te rattraper pour m'avoir rendu aussi ridicule. » elle pinça ses lèvres tout en prenant un air détaché, elle avait envie d'en savoir plus sur le brun mais, elle ne se risquait pas à le lui dire.

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Tu la suivais, sans vraiment savoir où vous alliez, après tout c'est elle qui avait décidé d'aller boire un verre avec toi. C'est que tu lui faisais bonne impression si elle continuait de passer du temps avec toi, qu'elle était curieuse par toi. C'était une bonne chose, signe que tu avais réussi à l'intriguer, que tu lui avais donné envie de faire ta connaissance. Elle le regretterait peut-être après, tu étais un cas et pas toujours facilement vivable parfois, mais tu serais vite fixé. « L'instant d'une seconde, je t'ai presque cru mais tu n'as pas la carrure d'un éventreur ! » Tu n'avais même pas frémis en l'entendant te le dire, c'est pour dire. Pourtant elle avait eu le regard et l'intonation qu'il fallait. Tu ne savais pas ce qui avait cloché, le fait de l'avoir vu sourire quelques instants avant. Tu l'écoutais à nouveau te dire qu'elle voulait que tu la surprennes. Elle ne manquait vraiment pas de culot celle-là. Et tu n'allais pas te gêner pour le lui faire remarquer, tout en finesse bien sûr. « Tu m'invites à boire un verre et c'est moi qui doit te surprendre ? T'es pas un peu gonflée comme fille, par hasard ? » demandais-tu en souriant doucement. Non parce que faut pas le dire comme ça mais elle abusait un peu tout de même. Ca ne te dérangeait pas mais quand même, c'était sa manière de faire qui tu trouvait culottée. Au moins elle savait si prendre pour se faire inviter celle-là.

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Elle secoua la tête face à son affirmation, comme cela elle ne lui faisait pas peur. Dommage, elle aurait bien voulu qu'il puisse croire en ce qu'elle disait, finalement, elle n'était pas si bonne comédienne qu'elle le pensait. Elle n'avait pas la carrure ? Il ne l'avait pas vu arrêter des hommes beaucoup plus forts qu'elle, certes il ne la connaissait pas mais, tout de même. « Ne me sous-estime pas, regarde toi, tu n'as pas l'air bien épais pourtant, je ne te le fais pas remarquer ! » elle avait tourné son visage vers lui, son sourcil redressé alors que ses yeux détailler le brun de haut en bas. Elle pencha sa tête et leva ses yeux en l'air pour appuyer ce qu'elle venait de dire après tout ce n'était pas faux, de ce qu'elle pouvait en voir, il n'avait pas l'air bien épais. « Ça va, je ne te demande pas de m'amener chez toi, détends toi ! Je te demande juste de me faire découvrir un endroit sympa pour boire un verre. » elle secoua la tête plusieurs fois, elle avait même soupiré. Décidément depuis leur rencontre, les deux jeunes n'arrivaient pas très bien à se comprendre et pourtant, elle était toujours là. Elle ne lui avait pas mis son poing dans la figure, c'était déjà une bonne chose, bien qu'il y ait peu de chance pour que cette petite sortie ne se termine pas ainsi. « Au fait, c'est quoi ton nom l'québécois ? » parce que le québécois, ce n'était pas vraiment top comme façon de l'appeler, ou alors " toi là " mais, ça ne risquait sûrement pas de plaire au jeune homme.

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Elle avait décidé de te contredire. Et ce petit jeu de 'non je ne te laisserais pas dire' recommençait. Pas que ça te déplaisait au contraire, mais elle semblait du genre à vouloir te contredire tout le temps et à vouloir avoir raison. Ce n'était pas bon, ça. Avoir raison à tout prix, tu n'aimais pas ça et ton esprit de chier te pousser à contrecarrer ses plans, ses idées. « Les apparences non font pas tout, tu as raison, mais je doute quand même que tu puisses me découper en morceaux ! » Tu laissais un sourire se dessiner sur tes lèvres. Il fallait que l'embêtes tant que tu le pouvais, tu étais taquin, tu n'y pouvais rien et elle ne semblait pas apprécier ça. Ce qui te poussait à l'être encore plus. Tu pouvais être un vrai crétin quand tu décidais de t'y mettre. « Parce que tu as cru que j'allais t'emmener chez moi ? » Quoique vu son degré de folie l'instant d'avant, tu pourrais très bien la présenter à Aino, elles pourraient s'entendre à merveille ces deux-là. Ou s'entretuer, au choix. Tu ne savais pas ce que tu préférais mais de toute façon, tu n'avais pas prévu de l'emmener chez toi. Tu ne savais pas ce que tu aurais pu faire avec elle. Tu avançais sans vraiment savoir où l'emmener. Elle disait être nouvelle mais tu ne pouvais pas savoir ce qu'elle avait déjà vu ou non. « CJ. Et toi, madame j'veux l'dernier mot ? » reprenais-tu en jouant au petit jeu qu'elle avait lancé. Elle avait établi un fait en disant québécois, et toi aussi en détaillant un trait que tu avais pu remarquer rapidement chez elle.

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Les choses avec le brun étaient simples, elle appréciait qu'il ne se vexe pas à chaque mot qu'elle pouvait lui dire, depuis qu'elle était arrivée elle n'avait pas croisé beaucoup de personnes avec qui elle pouvait agir ainsi. Et pour tout dire, elle n'avait pas croisé énormément de personnes en fait. Il fallait avouer qu'elle ne se laissait pas vraiment approcher mais, il avait trouvé le moyen de le faire sans qu'elle n'essaye de lui casser quelque chose ou sans crier au viol comme elle l'avait fait avec Blake. En vérité c'était presque lui qui criait au viol en cet instant. Presque indigné qu'elle lui ait parlé de chez lui. « Mais bien sûr que non ! C'est bien ce que je te dis. Rho, en plus tu n'écoutes que la moitié de ce que je te dis. » elle secoua la tête visiblement vexée qu'il ait réagi ainsi, comme si même l'idée de l'emmener chez lui le repoussait déjà, alors que ce n'était pas vraiment ce qu'elle essayait de lui dire. Finalement, c'était au tour des présentations, elle n'aimait pas vraiment ça mais, c'était elle qui avait posé la question en premier, elle devait bien s'attendre à ce qui la lui retourne. « CJ, genre ton prénom c'est deux lettres ? » elle se doutait bien que c'était des initiales mais, elle avait ri, elle se moquait encore de lui, c'était tellement facile. Enfin calmée, elle lui annonça « Sinon moi, c'est Maxine. » Tout en marchant, elle regardait tout autour d'elle et remarqua le bar où elle s'était rendue la veille, tant pis pour la visite, elle devait essayer de retrouver son portefeuille. « Viens, on va là. Tu me feras visiter une autre fois. Je dois essayer de trouver un truc. » sans attendre sa réponse, elle entra dans le bar et se dirigea au comptoir pour discuter avec le barman.

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Tu la regardais s'embrouiller, comme si elle regrettait d'avoir dit ça un peu plus tôt. Et tu ne pouvais t'empêcher de sourire comme un con. Tu n'étais pas vexé le moins du monde, mais tu jouais assez bien pour lui donner le sentiment, au moins le temps d'une seconde. C'était peut-être un peu taquin, mais tu étais ainsi. Tu n'allais pas agir différemment pour ses beaux yeux. Tu l'écoutais t'interroger sur ton prénom, amusé d'avoir le droit à une telle réflexion. « Ouep, et tu n'auras le droit qu'à cette version. T'es pas assez gentille pour avoir la version longue ! » Tu lui fis une petite grimace. Écoutant le sien, dans un sourire. A une lettre près, tu aurais pu lui faire noter un fait sur son prénom. Mais avec Maxine, rien ne te venait. Tant pis, ça serait pour une prochaine fois. S'il y en avait une. Vu la tournure des choses, tu pouvais croire que oui, mais tu n'en serais sûr qu'à la toute fin de cette rencontre. Pour le moment, elle avait décidé de rentrer dans le premier bar du coin, sans même t'attendre. « Essayer quoi ? » Sans plus attendre, tu rentrais à sa suite. Décidément, elle était étrange. Elle agissait comme si elle prenait une décision soudaine, et pas que ça te dérangeait mais c'était un peu perturbant. C'était ton genre à toi, tu n'avais pas l'habitude de le vivre.

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« Comment ça, je suis pas assez gentille pour la version longue ? Je suis un amour, moi ! » lança-t-elle en croisant les bras contre sa poitrine d'un air boudeur. Elle secoue la tête comme une enfant. Enfin, elle avait fini par faire comme si de rien était. S'il ne voulait pas lui dire, tant pis pour lui. En vérité elle s'en moquait même si c'était assez drôle de savoir son prénom n'était réduit qu'à deux lettres, comme s'il avait honte du reste. Enfin, c'était probablement le cas mais, elle n'en saurait rien apparemment alors, elle préférait ne pas penser à cela encore. Elle était entrée dans le bar de la veille, là où elle avait perdu son portefeuille. Elle espérait au moins retrouver ses papiers à défauts de retrouver son argent. « Je cherche mon portefeuille, il est couleur or tu sais, pas très grand genre, comme ça ! » lui indiqua-t-elle en ouvrant ses mains d'une taille moyenne. « Si tu le retrouves, c'est moi qui paye pour tes boissons ce soir ! » lui lança-t-elle comme un air de défi alors qu'elle s'était mise à fouiller près du bar. Elle n'avait pas vraiment bougé du comptoir la veille, mis à part son petit tour près du piano mais, elle était sûre de ne pas l'avoir laissé par là.

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Non, elle ne méritait pas la version longue. Rien qu'à la voir ainsi, elle serait le genre de personne à se moquer. Et tu n'avais pas envie de subir les moqueries, tu n'y étais pas obligé, alors tu n'avais aucune raison de lui tendre le bâton pour te faire frapper. « Un amour ? Tu m'excuseras si j'le vois pas. » Pour le moment, tu ne savais pas encore quoi penser d'elle. Tu étais encore assez mitigée sur la situation, sur sa façon d'être. Elle semblait changer d'humeur assez facilement et un peu trop rapidement à ton goût, mais tu t'y faisais. Tu n'avais juste pas défini si tu l'aimais bien ou non. Tu rentrais dans le bar à sa suite, en souriant à ses propos. C'était donc intéressé. « Et t'es sûre qu'il est ici ? » demandais-tu en croisant les bras. C'était si facile de perdre les choses et si elle avait bu hier soir, qu'est-ce qui lui prouvait qu'elle l'avait perdu ici ? Sûrement sa mémoire, mais tu ne savais pas si toi, tu pouvais t'y fier. Cependant, tu acceptais de te prendre au jeu. « Oh, si c'est pour un verre, je vais mettre ma casquette de Sherlock et mener l'enquête ! » Sans plus attendre, tu décidais de faire le tour des lieux. Tu remarquais le piano, et tu y fus attirer, comme un aimant. Le piano c'était toujours ton petit truc à toi. Tu te serais bien installé pour jouer quelques notes, mais actuellement tu étais occupé à regarder autre chose. Le sol, ou sous le piano quoi. Un objet doré avait attiré ton attention, et tu t'étais baissé pour l'attraper.

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Elle préférait le laisser parler, il ne voulait pas lui donner la version longue, soit, elle s'y ferait de toute façon, ça ne changerait rien à sa vie même si dans le fond, elle était presque vexée qu'il ne la lui donne pas. Non qu'elle voulait savoir mais, qu'il pense qu'elle n'était pas assez sympa pour ça, même si c'était vrai, ça c'était pas sympa. En vérité, elle saluait la patience du jeune homme, il était certain que si elle avait été à sa place, elle l'aurait laissé sur le bord de la route à coup sûr. Sauf que ce n'était pas elle et CJ donc, avait décidé de la suivre et même de l'aider enfin, elle avait trouvé le bon truc pour ça. « Oui, sûre. C'est le dernier endroit où je l'ai vu. Après j'ai... Enfin, c'est pas important. » elle secoua la tête, elle n'allait pas non plus s'amuser à lui raconter sa soirée, ce n'était pas important pour lui de le savoir étant donné qu'elle était sûre de l'avoir laissé là, elle était partie avec Liam et elle n'en avait pas eu besoin pourtant, elle se souvenait parfaitement de ne pas l'avoir gardé dans ses mains après qu'ils ait quittés le bar. Elle s'était mise à rire, sous une chaise dans le fond de la salle quand, elle avait entendu le brun lui parler de sa casquette. A présent, elle se l'imaginerait ainsi, il n'y avait plus de doutes. « Ok Sherlock, on voit les intéressés ! » lança-t-elle en se relevant, se cognant au passage la tête. Elle frotta celle-ci en examinant ce qu'elle venait de trouver, un vulgaire bout de carton dorée qu'elle laissa tomber sur la table avec dégoût. Soudain, elle aperçut le brun sortir son portefeuille de dessous le piano. Bien sûre, elle aurait dû y penser. « J'étais pourtant sûre de ne pas l'avoir laissé là.. comme quoi ! » dit-elle comme pour s'engueuler elle-même alors qu'elle venait de rejoindre CJ près du piano.

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Elle baissait les bras, tu ne voulais pas lui dire ton prénom et elle ne cherchait pas à le savoir plus que ça. Tu pensais au contraire qu'elle était le genre de fille curieuse et acharnée, qui chercherait par tous les moyens, à le savoir, mais non. Soit, qu'il en soit ainsi, tu n'allais pas pleurer pour ça. « Ça c'est toi qui le dit ! » Après tout, c'était dans ce genre d'histoires que les détails étaient importants. Au fond, si elle était sortie après, si elle avait pris un taxi ou la voiture d'une autre personne et qu'elle ait oublié son porte-feuille là-bas, ça ne servirait à rien de retourner cet endroit. Mais elle ne voulait pas en dévoiler plus, persuadée qu'il était ici. Peut-être qu'elle avait fini la soirée à dormir devant le bar et qu'elle avait trop honte pour te le dire. « Je l'aurais fait pour rien, mais t'as offert une bière, on ne refuse pas une bière. » Il ne fallait pas te proposer une bière, si c'était pour te faire une remarquer derrière, c'était un peu facile. Mais elle semblait être le genre de fille à dire des choses, puis à en dire d'autres juste après. Comme si elle essayait de te piéger, tu n'aimais pas qu'on joue avec les mots, qu'on te fasses dire ce que tu n'avais pas dit. « Tu as joué du piano ? Ou tu dansais avec ton portefeuille et il t'a échappé des mains ? » Elle était revenue près de toi, tu n'avais même pas eu le temps de l'ouvrir pour vérifier que c'était bien le sien, et reluquer sa carte d'identité. Parfois les photos prises sont de vraies perles. Mais elle te le prenait des mains sans plus attendre. Tu la laissais faire, de toute façon, c'était le sien et tu n'en avais pas une grande utilité, mais au moins, elle l'avait de nouveau. Et elle avait eu raison, il était bien ici.

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Maxine savait que la fin de sa soirée n'avait pas d'importance, elle savait que c'était ici qu'elle l'avait perdu, car quand elle avait voulu payer le taxis pour rentrer chez elle, après sa soirée, elle s'était retrouvée sans rien et elle savait qu'elle avait quitté le bar sans. Etant donné qu'elle n'avait pas été ivre de la soirée, elle s'en souvenait parfaitement bien. « Non, je faisais un strip-tease sur la scène. Bien sûr que je jouais du piano. » ah ironie. A la fois, le brun ne la connaissait pas, comment pouvait-il savoir si elle jouait du piano ou pas mais, c'était la logique de Maxine. Elle fit signe au garçon de la suivre, elle lui avait promis une bière, elle comptait bien là lui offrir. Et pourquoi pas le faire boire pour le faire parler. Elle savait a quel point les gens étaient bavard quand ils avaient un peu d'alcool dans le nez. « Allez, viens là héros ! » dit-elle avec, encore une fois, une pointe d'ironie. Elle était reconnaissante ça, oui mais, de là à dire que c'était un héros, il ne fallait pas pousser non plus. Elle s'installa au bar, grimpant avec agilité sur le tabouret et fini par s'accouder au comptoir. « Deux bières s'il vous plait. » Et oui, elle savait parfois être douce et polie quand elle le devait. « Tu vis ici depuis longtemps ? » demanda-t-elle en tournant le regard vers son voisin de soirée.

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Elle avait fini par le reprendre, même pas le temps de fouiller dedans, de trouver un truc compromettant pour dire de l'embêter un peu. Une prochaine fois peut-être, même si tu n'avais pas envie de passer du temps à chercher son portefeuille à chaque fois que tu devrais la revoir. Autant dire que y avait mieux pour passer le temps, comme boire un verre ou jouer du piano. « T'emportes pas, c'était une question. » Tu plissais les yeux, ne comprenant pas vraiment ce qui se passait. Ta question n'était pas idiote, tu ne savais pas ce qu'elle avait fait hier soir, elle aurait très bien pu danser avec son portefeuille, le lâcher et ne pas s'en rendre compte. Après tout, avec un verre dans le nez, les gens étaient capables de tout. « Tu joues depuis longtemps ? » demandais-tu doucement, en la suivant vers le bar, esquissant un sourire lorsqu'elle t'appeler « héros ». Tu n'avais rien d'un héros mais c'était plaisant. Elle était contradictoire dans sa façon d'être malgré tout, autant elle pouvait être agressive et hargneuse, autant elle pouvait être douce et sympathique. Tu t'installais à ses côtés, la laissant commander deux bières. « Je ne venais que l'été quand j'étais petit et je suis revenu doucement vers mon amour de jeunesse. J'ai toujours aimé cette ville, le climat, le cadre de vie. Alors ça fait quelques semaines que je suis de retour. » Ton amour de jeunesse, là ville où tu étais tombé amoureux quand tu n'étais qu'un adolescent, la ville où tu as eu ton premier baiser, la ville des vacances d'étés. Tu ne pouvais pas l'oublier, jamais. Et même si tu avais pu la mettre de côté dans ta vie pendant sept années, tu avais fini par y reposer le pied, bien décidé à rester plus de six mois. « Et toi ? » demandais-tu en retour, curieux d'en savoir un peu plus sur cette blonde un peu fofolle.

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Elle se rendait compte que par moment, elle n'était pas très douce avec le québécois, elle avait du mal à maîtriser ses émotions, ce n'était pas nouveau mais, quand le brun lui fit remarqué, elle fit une petite moue discrète. « Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne. J'ai débuté sur le piano d'une amie à ma mère je devais avoir 5/6 ans je crois. Et toi tu joues ? » demanda-t-elle curieuse. Elle savait que d'instinct, elle serait allée traîner vers le piano elle aussi si les rôles avaient été inversé parce qu'elle avait toujours été attirée par les piano, non seulement parce qu'elle en joue mais, surtout parce qu'elle avait toujours trouvé l'instrument majestueux, magnifique. En bref, elle était attirée par celui-ci comme un aimant. « Ton amour de jeunesse ? Bowen ? » Pour tout dire, elle avait du mal à comprendre, elle ne trouvait pas la ville particulièrement jolie, ni même très attrayante, elle était habituée à Sydney, cette grande ville aux nombreux commerces et aux villas plus belles les unes que les autres pour elle, Bowen, c'était presque la campagne. « Je suis arrivée il y a quelques mois, en vacances prolongé on va dire. Je suis venue retrouver quelqu'un et puis, j'ai fait pas mal de rencontre alors... » Elle haussa les épaules pour finir sa phrase. Elle se voyait mal lui dire qu'elle y restait presque par obligation, pour son frère, pour Adrian, pour tous ces gens qu'elle aimait plus que le fait d'être en ville. En voyant les bières arriver, elle tira un billet qui étrangement n'avait pas bougé de là pour le poser sur le comptoir.

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Elle se confiait rapidement à toi sur le piano, elle avait commencé au même âge que toi, sur le piano d'une amie de sa mère. Toi c'était ta mère qui en avait un, enfin ta grand-mère. C'était encore dur pour toi de résonner correctement et de bien replacer les membres de ta famille. Par chance, tu n'en parlais pas beaucoup, ce qui évitait de te mêler les pinceaux et de devoir expliquer ton histoire à tout le monde. « Depuis que j'ai eu l'âge de lire une partition donc vers 5/6 ans aussi. Mais je n'ai pas touché au piano pendant un long moment. » pendant sept ans tu avais mis tout ça de côté jusqu'à revenir dans cette ville où tu avais joué avec Lou, où tu avais joué dans un bar, où tu avais envie actuellement de te glisser sur le banc du piano avec Maxine pour jouer un morceau. « T'es sacrément curieuse. » ajouais-tu en rigolant même si avec la tournure de ta phrase, fallait bien t'attendre à ce qu'elle te pose cette question. « Oui Bowen. Cette ville m'a toujours fasciné. Et puis j'ai de vieilles connaissances aussi ici. » Tu aimais ton Canada, ton Québec, mais c'est vrai que tu avais toujours préféré Bowen. Aujourd'hui, tu avais pu faire une grande partie du monde, tu avais pu voir des endroits chargés d'histoires alors il était certains que le Taj Mahal ou encore les cités perdues des Incas te faisaient ressentir pas mal de choses, mais Bowen était Bowen et tu aimais cette ville. Elle était comme une bulle en dehors du temps, en dehors de tout. « Quelqu'un, comme un homme ? » demandais-tu curieusement, agissant de la même manière qu'elle quelques secondes auparavant. Pour ta défense, vu la tournure de sa phrase, c'était évident qu'il s'agissait d'un homme. Peut-être une escapade amoureuse même, qui sait.

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