if it's different ? -r.

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Égoïste, c'était une chose que Nevaeh ne savait pas être. Elle était parfois capricieuse et se comportait un peu comme une princesse mais, elle était prête à tout pour ses amis, pour les gens qu'elle aimait et avec le temps ça ne s'était pas arrangé. Elle était devenue une pâte à modeler, elle avait toujours son petit caractère ah ça oui mais, elle avait toujours cette tendance à absorber les émotions des autres ce qui lui donnait parfois un air triste qu'on ne lui connaissait pas. « J'étais jeune et je tenais beaucoup à toi alors je l'aurais fait. Ça n'aurait pas été égoïste de ta part, juste idiot de la mienne. » Bête et amoureux, c'est ce qu'on disait non ? C'était vrai dans son cas bien qu'à cet âge là, elle était déjà bête, enfin comme une ado de toute façon. « On l'était oui.. Aujourd'hui je ne sais pas vraiment comment on peut qualifier ça.» En disant son dernier mot elle avait bougé son bras pour les désigner tous les deux en cet instant présent. Elle ressentait un petit moment de tristesse monter dans sa gorge. Elle avait beau vouloir faire la forte mais, il fallait l'avouer depuis quelques années maintenant leur relation n'était plus la même. Et comment pouvait-elle encore être la même après tout. C'était comme s'ils ne se connaissaient plus même s'ils restaient très proches, et elle voyait que son ami essayait d'être totalement honnête avec elle. Il essaye de se rattraper ? C'était ce qu'elle pensait en tout cas au moins, ça la mettait un peu en joie face à cette nouvelle annonce. Il voulait vraiment tout lui dire, elle ne pouvait pas lui en vouloir d'être honnête non ? Elle ne lui en voulait pas de lui avoir dit pour l'enfant, elle trouvait juste que ce moment de "réconciliation" était peut-être mal choisi pour lui annoncer cela mais, elle acceptait tout de même sa démarche. « Wouah c'est.. C'est génial alors. Tu l'as rencontré ? » Ses intonations sonnaient fausses et CJ devait le sentir pourtant, elle s'efforçait d'être sincère, elle ne voulait pas qu'il pense qu'elle le prenait mal alors qu'un fort sentiment de jalousie naissait en elle quand il évoqua cette fameuse Lou qui vivait ici comme si Sara ne suffisait pas, il en avait rajouté une autre au tableau. Elle ne la connaissait pas et déjà, elle sentait qu'elle ne l'appréciait pas. Avec Sara c'était différent, elle était son amie et elle l'avait toujours apprécié, elle ne risquait pas de gâcher une amitié pour une amourette de vacances mais, Lou, c'était bien plus après tout. C'était cette révélation qui avait fini par achever la brune, elle s'était finalement assise à côté de lui, se tenant la tête comme si toutes les informations qu'il venait de lui lancer allait s'échapper de sa tête et qu'elle essayait de les retenir.

Dernière édition par Nevaeh W. Rutkowski le Lun 30 Mai 2016 - 9:04, édité 1 fois

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Tu l'écoutais sans ajouter un mot. C'était compliqué de définir ce que vous étiez. Avec le temps qui s'était écoulé c'était difficile de mettre des mots sur quelque chose qui n'existait plus. Pour le moment, vous étiez plus proche du rien que du mot ami. Tu gardais le visage concentré sur elle, détaillant chaque trait, pour essayer de décrypter ses émotions au moment où tu lui parlais de ton fils. Elle semblait surprise, un peu déçue peut-être, tu n'étais pas sûr. Tu n'avais pas réalisé que ce n'était pas le moment idéal pour lancer cette conversation. Pour toi, tu voulais juste être honnête, tu n'avais pas pensé que ce serait déstabilisant comme sujet de conversation. Elle s'était redressée pour se mettre au dessus de toi. Tu l'écoutais te dire que c'était génial même si son ton et son visage disait tout le contraire. Tu te mordillais la lèvre avant de baisser un peu le regard, ayant du mal à la regarder maintenant que tu savais qu'elle n'était pas vraiment réjouie de cette nouvelle. Tu le comprenais bien sûr, mais ça te touchait un peu plus que tu ne voulais bien le croire. « Non. » avais-tu dis un soupir. Une petite grimace avait remplacé ton sourire. Tu ne te sentais pas très fier de toi à ce moment là, mais c'était la vérité. Même si tu mourrais d'envie de le faire, parce qu'il était une partie de toi, il était composé à 50% de ton ADN. Ce n'était pas rien tout de même. Mais tu avais peur. Tu étais terrifié à l'idée de le faire. Ce n'était pas tant raisonnable, tu le savais bien, mais tu ne contrôlais pas tes sentiments. C'était compliqué de comprendre ce que tu voulais et ce que tu te sentais prêt à faire ou non. Tu levais les yeux pour la regarder à nouveau, avant de reprendre. « J'hésite à aller le voir, je ne sais pas si c'est une bonne idée. Il a une vie stable et rangée, j'veux pas tout déboussoler. » Et puis même si tu ne le disais pas, tu ne te sentais pas l'âme d'un père. Tu n'en avais pas la carrure, alors à quoi bon ? Tu ne pourrais pas l'élever, tu pourrais juste le regarder, le voir de loin, et attendre. Peut-être que quand il aurait l'âge de faire ses choix, il voudrait te rencontrer, ou pas d'ailleurs. Il aurait aussi le temps de développer une rancœur pour son abandon.

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Tout ça était bien compliqué pour la brune, elle ne pouvait se placer que d'un seul côté, un côté extérieur, comme un spectateur, elle voulait essayer de le rassurer en lui disant que tout irait bien mais, ces mots restèrent coincés dans sa gorge. Elle fixait le garçon sous sa mèche de cheveux qui venaient de tomber sur ses yeux, elle voulait la remettre en place mais, elle se sentait incapable de bouger et pour tout dire, c'était mieux. Au moins il ne pouvait pas lire la tristesse dans son regard. Pourtant, elle s'efforçait d'être à l'écoute et compatissante, comme elle l'avait toujours fait, face à cette annonce des plus étonnantes. « Je sais pas si ta curiosité est bonne pour lui. Que tu aies envie de le rencontrer c'est une chose mais, à 6 ans, c'est peut-être un peu compliqué. Comme tu dis s'il a une vie stable et correcte c'est toi qui risquerait de souffrir et dans le cas contraire tu risquerais de t'en vouloir. » De s'en vouloir, ce n'était peut-être pas le bon mot étant donné qu'il n'était pas au courant cependant, c'était possible qu'il puisse ressentir ce sentiment déjà qu'il avait vécu pas mal de choses si en plus il devait éprouver d'autres regrets, Nevaeh ne donnait pas cher de son état mental après cela. « Enfin, même si tu n'étais pas au courant.. Tu risquerais de te torturer la tête avec des et si... » Elle voulait le préserver, elle voulait essayer de limiter les dégâts. Pour l'instant, elle préférait mettre ses sentiments de côté afin de pouvoir le soutenir comme elle le pouvait. « La décision t'appartient mais, je te donne juste mon avis parce que si tu m'en parles c'est que tu en as peut-être besoin non ? » Elle se retourna pour chercher son verre, il était terminé, elle se souvenait de l'avoir vidé quand il avait parlé de la maison, à savoir elle aurait dû attendre avant de le finir si vite. Tant pis, un deuxième ne lui ferait pas plus de mal. Elle attrapa la bouteille et versa le liquide dans son verre. Elle se mit à penser à fuir, pour une fois à être égotiste, c'était une situation compliquée à gérer. Cependant, elle le savait, elle ne pouvait pas faire cela. Elle ferma les yeux un instant, poussa un long soupire et après avoir pris une nouvelle gorgée de son verre, s'installa de nouveau, allongée, près de lui. On repassera pour l'égoïsme, elle ne pouvait pas l'abandonner maintenant alors qu'il vidait son sac ainsi. On est ami non ? Se disait-elle mentalement. Alors tu prends ton courage à deux mains et tu l'écoutes. Comme si cette motivation mentale aller la sauver de cette tristesse qu'elle ressentait, et de passer outre cette envie de fuir.

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Tu t'étais glissé sur le côté, posant ta tête sur ta main, pour la regarder. Tu voulais pouvoir admirer chaque expression qu'elle aurait sur le visage. C'était sans compter la mèche de cheveux qui s'était glissée pour t'empêcher de la voir. Qui la cachait et elle ne semblait pas vouloir la bouger. Tu avais hésité à lever la main pour la replacer derrière son oreille, mais tu ne fis rien. Tu te contenais d'hausser vaguement les épaules quand elle te demandait si tu voulais son avis. Tu ne savais pas trop, tu étais perdu pour le coup. Tu lui avais dit parce que tu avais jugé important de le faire. Mais sa réponse te perdait d'autant plus. C'était ton fils, et elle semblait d'accord avec toi sur le fait que c'était peut-être une mauvaise idée de le rencontrer. Pas tant pour lui, mais pour toi. Tu n'avais pas pensé à ce que ça te ferait de le voir. Ce que ça te ferait de savoir que tu devrais repartir sans lui. Soulagé peut-être, de ne pas avoir à assumer un rôle qui n'était pas le tien, et triste de laisser ton enfant derrière toi, en connaissance de cause. « Chais pas. Je crois que j'avais besoin de savoir ce que tu en pensais, oui. » Tu t'étais rallonger pour perdre ton regard dans le ciel. Tu ne savais plus quoi penser. Tu ne voulais plus y penser pour le moment. Ton coeur manquait un battement lorsqu'elle se posait à nouveau contre toi. Du bout des doigts, tu venais lui caresser le bras. Tu laissais ton esprit divaguer au loin, pendant que tes doigts glissaient encore et encore sur sa peau. « Nevaeh » avais-tu soufflé quand tes esprits étaient revenus à toi. Tu sentais toutes tes émotions monter d'un coup. Mais c'était le moment de dire tout ce que tu avais sur le coeur. De dire ce que tu ressentais, avait ressenti. Tu aurais pu plonger ton regard dans le sien, mais tu ne savais pas si tu aurais été capable de dire un mot en la regardant. « Je t'ai aimé, bien plus que je ne le pensais. Je regrette sincèrement de ne pas t'avoir appelé plus tôt. De ne pas t'avoir prévenue. » Tout ça était dit avec des petits trémolos dans la voix, l'émotion tout ça. C'était bien la première fois que tu ouvrais ton coeur. Enfin, non la seconde. Tu l'avais ouvert à Lou, l'autre jour. Mais c'était encore différent. Puisque la relation que tu avais entretenu avec elle, était tout aussi forte et passionnelle. Tu n'avais pas voulu l'admettre plus tôt, mais tu avais été amoureux. Et ce n'était pas un petit mot pour toi, il signifiait tant.

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Intérieurement, elle remerciait cette vilaine mèche de cacher son visage, elle n'était pas bien sûre de pouvoir assumer le regard du garçon, ni même les émotions qui passaient sur son visage. Elle était étrangement égoïste pour une fois et elle n'aimait pas ça, elle n'aimait pas ressentir ce genre de sentiment, surtout quand il s'agissait des personnes qu'elle aimait.. Qu'elle avait aimé. Et pourtant très vite, elle avait encore pensé à lui, à ce qu'il pourrait ressentir, elle avait du mal à se détacher des sentiments des autres pour ne laisser parler que les siens. Elle s'était placée à nouveau près de lui, peut-être qu'elle avait besoin de se contact après tout. Poussant un petit soupire elle ajouta rapidement ces quelques mots pour appuyer sa phrase précédente. « J'viens de te le donner. Tu fais comme tu le sens, je te soutiendrai quand même. » parce qu'elle voulait qu'il sache qu'elle serait là, comme toujours, juste au cas ou. Son cœur s'affola, les doigts du brun, contre son bras, avaient l'effet d'une décharge électrique et la manière dont il prononçait son prénom n'y changeait rien, comme toujours. Elle savait qu'il allait lui dire quelque chose d'autre et a présent, elle avait peur. Peur qu'il lui annonce une autre chose qu'elle ne pourrait supporter. Il était marié ? C'était ça la nouvelle annonce qu'il allait lui faire ? Elle ne savait pas à quoi s'attendre, elle ne savait même pas s'il allait lui dire quelque chose ou non. Il fallait qu'elle se calme, qu'elle essaye de ralentir les battements de son cœur. Alors, elle ferma les yeux en respirant lentement, sinon elle risquait d'exploser à force de retenir sa respiration. Et les premiers mots tombèrent, elle ouvrit les yeux et tourna son visage vers le jeune homme, lui, regardait le ciel. Elle ne s'était pas attendue à cela, une petite boule se forma dans sa gorge, elle avait attendu ces mots tellement de temps, aujourd'hui elle ne savait pas quoi dire. « On était jeune, on ne savait pas ce que c'était que d'aimer. Tu aurais pu m'appeler oui, tu aurais dû. Maintenant c'est fait et regarde, je suis toujours là. Pour moi aussi tu comptais beaucoup. » l'émotion l'avait gagné à son tour, les variations de sa voix avaient une connotation mi-triste, mi-heureuse d'entendre ces mots. Elle attrapa la main de son ami et la serra fort contre son cœur. Elle venait alors nicher sa tête dans le cou de son voisin. Elle voulait le serrer dans ses bras mais, aujourd'hui, c'était elle qui était timide.

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Vous étiez jeunes, mais ça voulait dire quoi être jeune ? Ta mère avait 13 ans quand elle est tombée amoureux, et l'amour qu'elle a partagé avec ton père, de ce que tu en savais, avait été passionnel. Alors qu'elle n'était encore qu'une enfant. Toi aussi tu aurais pu aimer, toi aussi tu aurais pu partager une vraie relation, avoir quelque chose de fort et construire une famille. Au lieu de ça, tu étais parti et tu avais fait l'autruche pendant sept ans. Tu espérais quoi ? Qu'elle te tombe dans les bras et qu'elle t'embrasse ? Fallait pas rêver non plus. Dans un film ça aurait marché et ça aurait fait une superbe scène de fermeture, mais là fallait pas déconner. Dans la vraie vie, c'est moins romantique, c'est moins facile. Au contraire, maintenant les choses te paraissaient encore plus compliquée. Ton esprit embrouillait. Tu te laissais divaguer sur des souvenirs, essayant de t'imaginer le futur. Imaginer ce que ça aurait pu être. Ce que ça aurait été. Sauf un détail, lui tu ne sais pas. Tu es mitigé, en te disant que c'était à la fois possible autant que ça l'était d'être le contraire. « Tu crois qu'on serait mariés aujourd'hui ? » Tu t'étais redressé pour la regarder dans les yeux. Tu étais nerveux d'avoir sa réponse. Tu ne savais pas quelle mouche t'avait piquée pour sortir une idée pareil. Bien sûr que la réponse te ferait peur. Et au pire, tu la torturais, tu te torturais avec des "si". C'était jamais bon signe de poser ses questions là. Ca foutait la tête à l'envers et l'coeur en vrac. Déjà que le tien était pas très vaillant, c'était peut-être une mauvaise idée de t'infliger ça. De t'imaginer une vie à ses côtés, une vie que tu n'aurais jamais parce que tu avais déjà perdu le temps. Une vie qui serait impossible à imaginer parce que tu étais trop imprévisible quand il s'agissait d'amour. Tu aurais pu très bien prendre tes jambes à ton cou et te barrer n'importe quand. Parce que tu ne savais faire que ça, fuir.

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Nevaeh n'était pas du genre à penser que les amours de jeunesse durait éternellement, du moins plus dans l'époque actuelle. Cependant, c'était une grande amoureuse de l'amour, elle voulait croire qu'un jour, elle trouverait le prince charmant qui capturerait son coeur à jamais. Hélas, elle en était bien loin pour l'instant, elle n'essayait même pas de trouver l'amour, elle ne voulait pas y penser mais, enfouie très profondément, elle avait toujours ces sentiments pour le québécois, elle avait beau refuser de les écouter, elle avait beau les refouler, aujourd'hui il était là et tout était différent. Il s'était redressé pour la regarder dans les yeux, elle le fixait à son tour avant de laisser son regard glisser tout sur son visage comme pour graver chaque petit bout de lui dans sa mémoire. Elle souriait elle était heureuse de partager ce moment avec lui, heureuse qu'il ait finalement ouvert son coeur. C'était à ça qu'aurait dû ressembler leurs retrouvailles et pas à cette cacophonie qui s'était passé l'autre jour. A sa question, elle s'était mise à rire. Pas un rire moqueur non, un petit gloussement, un peu comme ceux des adolescentes. Il la faisait rire et c'était une bonne chose. « Si tu l'avais demandé, je suis sûre que oui ! » lança-t-elle en souriant, parfois il posait des questions auxquelles elle ne s'attendait pas la moins du monde et celle-ci en état une. Elle déposa l'une de ses mains sur la joue du jeune homme, glissant tendrement ses doigts sur sa peau. Elle avait fixé son regard dans celui de son ami. Tout comme la dernière fois, il existait toujours cette tension entre eux, légère et subtile mais, elle était là. La brune s'appuya sur son bras libre puis délicatement, elle déposa ses lèvres contre celle de CJ, elle avait l'impression que le temps s'arrêtait en cet instant, les yeux clos, perdu dans le moment, elle espérait qu'il lui rendrait ce baiser qu'elle avait tant attendu depuis son retour. Qu'elle avait imaginé cent fois.

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Si tu lui avais demandé, elle aurait dit oui. Parce qu'elle pensait que tu avais dit oui ? C'était étonnant, toi-même tu ne savais pas si tu aurais été capable de te lancer. Mais son avis sur la question t'intéressait pas mal. « Tu crois vraiment que je l'aurais fait ? Que j'aurais sauté le pas ? » Tu n'en étais pas tellement sûr. Tu avais peu confiance en toi, après, si tu étais resté avec elle, tu n'aurais peut-être pas autant changé. Quoique, qu'en savais-tu vraiment, au fond ? Tu ne le savais pas, tu ne pouvais que l'imaginer et c'était difficile de penser à quelque chose qui n'arriverait jamais. Tu ne savais même pas si tu te serais sorti vivant de la lutte entre Sara et Nevaeh. Tu les aurais perdues toutes les deux, rien que pour avoir "joué" avec elle. C'était inconscient, mais la femme parfaite serait une mélange entre ces deux là et Lou. Autant dire que c'était un peu impossible. Sans que tu l'ais vraiment vu venir, tu sentais ses lèvres se poser contre les tiennes. Tu posais ta main sur sa joue, pour la lui caresser pendant ce baiser. Il était parfait. Il sonnait comme une explosion dans ton esprit. Ton coeur battait à ton vent et tu sentais un tremblement te traverser. Il était comme un big bang. Ravivant des souvenirs, des images, des sentiments. Il était parfait, comme elle. Et tu te sentais tellement nul à côté. Tu étais brisé, tu l'avais déjà brisée, et cette idée te foutait les jetons. Tu ne voulais pas tout foirer. Mais tu ne savais pas si c'était un baiser d'adieu, ou un de ceux qui permettaient de raviver de vieilles flammes. Tu aurais aimé garder ce contact le plus longtemps possible, mais vous aviez besoin d'air, et vous ne pouviez pas rester comme ça éternellement. « Nevaeh. » Ton doigt glissait sur sa joue et tu ne la quittais pas des yeux. Tu avais les mots qui te brûlaient les lèvres mais ils ne sortaient pas. Ils étaient bloqués et ne semblaient pas vouloir être dit. Tu les tournais en boucle dans ta tête. Tu avais peur de les dire, parce que tu ne voulais pas tout gâcher. Tu avais le sentiment que si tu ajoutais quelque chose, ça changerait tout. Et tu ne voulais pas que ça change.

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Elle se mit de nouveau à rire, c'était assez drôle de voir comment la conversation avait tourné, ce n'était pas grand chose peut-être mais, pour elle, s'était beaucoup. Ils n'avaient jamais réellement parlé de leurs sentiments, ni même de ce qui aurait pu se passer dans les années futurs et puis, il avait disparu pendant 7 longues années, aujourd'hui il était de retour et lui avait avoué tellement de choses en une seule après-midi que ça en devenait très compliqué à tout avaler. « Je sais que tu ne l'aurais pas fait, c'est bien pour ça que je te dis ça. Et même si tu aurais peut-être changé, tu ne serais probablement pas resté ici avec moi, malgré tout l'attachement que tu as pu avoir pour moi. Tu aurais fait quoi ? Tu serais venu avec moi à Sydney ? Ou alors, peut-être que je ne serais même pas partie. J'en sais rien CJ, je sais pas comment aurait pu être notre vie et je pense que ça ne sert pas à grand chose d'essayer de le découvrir parce que franchement, ça me ferait plus de mal que de bien je pense. » Elle adorait ce moment qu'elle passait avec lui mais, il donnait l'impression de vouloir se rattraper et elle n'aimait pas vraiment ce qu'elle ressentait en ce moment même, c'était trop d'émotion d'un coup et elle avait peur de tout mélanger. Elle l'avait embrassé oui, comme elle l'avait fait il y avait des dizaines d'années parce qu'elle en avait envie oui mais, aussi parce qu'elle savait qu'il ne le ferait pas. Elle n'avait aucune idée de ce qu'il voulait dire, elle ne savait même pas si elle avait bien fait de le faire. « Excuse moi CJ.. Je.. Une faiblesse. La nostalgie.. Toute cette émotion je.. Je crois que j'aurais pas dû. Désolée. » Rapidement, elle se releva, attrapa le peu d'affaire qu'elle avait prit avec elle en venant ici, et s’éloigna du jeune homme. Elle avait besoin de se poser, elle avait besoin de réfléchir à tout ça, c'était beaucoup trop et elle avait peur de faire quelque chose qu'elle regretterait encore plus. Elle tourna la tête et jeta un coup d'oeil au jeune homme, juste une dernière fois.

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