Lost in Wonderland feat Terrence

Aujourd'hui avec la baby-sitter on va en ville se promener, elle a bien vu que j'avais besoin de bouger, en ce moment j'ai du mal à rester en place, il faut que je bouge et que je me change les idées. Il faut que j'arrête de penser à maman et à cette histoire de papa. avec la baby-sitter on se promène de boutique en boutique et vue que j'ai un peu d'argent je me suis achetée des bonbons, ceux qui piquent je les trouve trop bon. Il commence à il y avoir pas mal de monde dans les rues, je m'arrête devant une vitrine pour regarder les peluches, j'en ai vu une très grande qui représente le lapin dans Alice au pays des merveilles, j'aimerais trop l'avoir pour pouvoir lui faire des câlins et tout. Je pourrais me glisser entre ses grosses papattes. Je souris je me tourne pour en parler à la baby-sitter, pour avoir son avis. Mais je ne la vois nul part. Je regarde autour de moi, elle n'est nul part. Je marche dans la rue et jette un coup d'oeil dans les boutiques, mais je ne la trouve pas. Je continue quelque minute, avant de me rendre compte que je me suis beaucoup trop éloignée du point de départ je fais demi tour, mais je ne retrouve plus la boutique avec le lapin. Tout le monde se déplace, concentré sur ses affaires. Et moi je suis toute seule au milieu de tout ça. Je sens les larmes qui me montent aux yeux j'ai peur de ne pas retrouver la baby-sitter et de ne pas retourner chez Adilyn. Faut pas pleurer, pas tout de suite, je respire un bon coup. Je cherche du regard quelqu'un à qui je pourrais demander de l'aide. Je vois un monsieur qui ne bouge pas je m'approche de lui et commence à lui parler face à son dos, il a l'air de regarder une vitrine. « Monsieur ? » Il n'a pas l'air de m'avoir entendu en même temps j'ai parlé d'une toute petite voix. « Monsieur ?! S'il vous plaît. » Cette fois-ci j'ai levé un peu plus la voix j'espère qu'il m'a entendu.

LOST IN WONDERLAND
Abygaël & Ted

mariage, mariage, mariage. le mot seul suffit à te donner la nausée. tu n'es pas certain de pouvoir un jour te remettre du traumatisme que fut la vision de ton dinosaure de père embrassant sa nouvelle épouse. pas beaucoup plus jeune que lui, mais tout de même. et puis cette famille, les Martin... ces trois femmes te sortent par les yeux. enfin, disons que la plus jeune est encore mignonne, mais la rouquine est une belle garce, et la mère une arnaqueuse. tu refuses catégoriquement de la regarder dilapider ton héritage en vêtements et autres paires de chaussures. et puis il y a ce mot, belle-mère. mère. tu crois rêver. la tienne est décédée depuis neuf ans, est-ce là une raison pour la remplacer ? voilà encore une chose qu'il t'est difficile d'accepter. tu l'avoues: tu détestes le changement. le remplacement. ainsi que les voleuses. et voleurs, mais dans le cas présents il ne s'agit que de femmes. oh, ces femmes, toi qui les aimes pourtant tellement. tu te passerais bien de ces trois-là.
tu scrutes une vitrine, songeur. à vrai dire, tu aperçois plus ton reflet que les articles exposés derrière la vitre. tes yeux rivés à leur reflet, tu ne réagis pas la première fois que l'on t'interpelle. tu ne réalises pas totalement que monsieur, c'est toi. mais la voix se faisant à nouveau entendre, et un peu suppliante, tu daignes la remarquer. tu pivotes et baisses les yeux sur une toute petite fille, probablement un peu plus âgée que ta demi-soeur Rose. sans doute parait-elle à ce point petite car tu es, pour ta part, plutôt grand. quoi qu'il en soit, tu mets un genou à terre pour être à peu près à sa hauteur. « tu es perdue ? » tu réalises que tu tiens toujours ta cigarette à la main, et la balance un peu plus loin avant de reporter ton attention sur la gamine. « ça c'est pas bon pour toi. » tu ne sais pas pourquoi tu tentes de lui faire la conversation, ni pourquoi tu te préoccupes de ne pas lui bousiller les poumons avec la fumée de ta clope. sans doute est-ce le côté grand frère protecteur qui ressort, c'est bien la seule explication plausible. après tout, tu as dans les quinze ans de plus que ton cadet, tu as eu tout le loisir de prendre soin de lui. ce que tu fais encore, bien qu'il n'en ait pas conscience. tu es un bon frère, et c'est probablement ta seule et unique qualité.

© ACIDBRAIN

Enfin il m'entend, je suis soulagée, mais pas non plus rassuré des masse, surtout quand il se retourne il a l'air vraiment grand, je suis un peu intimidée. Mais quand il se baisse à mon niveau je me sens moins inquiète. Je hoche de la tête à sa question, mais avant que je réponde, il me jette sa cigarette disant que ce n'est pas bon pour moi. Je veux bien le croire maman me disait la même chose, enfin avant que papa ne soit parti, après ça elle ne fesais plus trop attention. Mais je suis rassurée par l'idée qu'il fasse attention à moi. « Oui, j'étais avec ma baby-sitter puis on c'est perdu, je ne sais pas quoi faire. » Je le regarde implorante, c'est un adulte il doit savoir quoi faire, non ? On m'a toujours répété de ne pas parler aux inconnus, mais j'ai trop peur de me retrouver seule, perdue dans cette rue sans retrouver comment rentrer. J'ai peur de ne pas revoir Adilyn ou Xavier, mon père. Déjà que je n'ai pas vu papa depuis plus d'un ans et maman depuis plus d'un mois, je ne veux pas perdre les dernières attaches que je me suis trouvée. Ces nouvelles attaches encore si fragiles pour moi, si nouvelle. Avec encore tellement d'inconnus. Je ne sais pas où je vais. Je suis aussi perdue dans ma petite vie, que je le suis dans cette ruelle. Je regarde de nouveau le monsieur. « Et en la cherchant je me suis encore plus perdue et je ne retrouve plus la vitrine devant laquelle on s'est séparées. » J'ai envie de pleurer, je suis sûr que je ne retrouverais pas la maison.

LOST IN WONDERLAND
Abygaël & Ted

une gamine perdue, et tu deviens un gentil monsieur prêt à l'aider. il est pourtant plutôt rare de te voir jouer les preux chevaliers. tu balances même ta cigarette. tu balances une clope à peine commencée. c'est fou ce que ça peut faire faire, un gosse. tu portes donc ton attention sur le récit de la petite. elle a perdu sa baby-sitter, tu espères que celle-ci est jolie et que ça vaudra la peine de l'avoir cherchée. parce que tu vas le faire, bien sûr. tu vas aider une petite fille perdue à retrouver sa baby-sitter, tu es un sale con, tu n'as rien à redire là-dessus, mais ça vaut uniquement pour les adultes. eux, ils sont vraiment chiants. les enfants ne te dérangent pas. et puis tu n'es pas sans cœur, tu ne vas pas laisser une gamine paumée et dépitée traîner seule dans les rues. ce ne serait même plus de la méchanceté mais de l’inconscience, et tu es loin de l'être. tu es plutôt bien placé pour savoir que les personnes peu fréquentables sont nombreuses. tu en fais d'ordinaire partie. d'autant plus que la petite te fixe avec un air de chien battu, tu ne vas pas lui dire non. « ne pleure pas, je vais t'aider. elle ressemblait à quoi cette vitrine ? » tu te redresses et baisses les yeux sur elle. « je m'appelle Ted. et toi ? »

© ACIDBRAIN

Il accepte de m'aider, merci mon dieu. Peut être que je vais retrouver la baby-sitter et revoir Adilyn et ma maman. Je suis soulagée. « Merci »  Ensuite, il me demande de lui décrire la vitrine, ce n'est pas difficile car je me suis bien arrêtée quelque minute pour la regarder avant de me répondre compte que j'étais seule. « Il y avait une énooorme peluche du lapin dans Alice au pays des merveilles, je me suis arrêtée pour la regarder et quand j'ai voulu en parler à la baby-sitter elle n'était plus là, disparu. » J'ai tiré un petit sourire en parlant de la peluche elle était tellement mignonne, j'aimerais tellement l'avoir, même si c'est peu probable, j'ai déjà suffisamment de peluche lapin paraitrait-il. je le regarde se lever, il est grand je suis obligée de bien pencher la tête pour le regarder, avec lui Adilyn je me sens petite. Ted, je souris, ça me fait penser à Tedy, ça fait longtemps que je ne l'ai pas vu, j'aimerais bien le revoir. « Moi c'est Abygaël. » Je lui souris, grâce à lui je ne me sens plus aussi perdu, j'ai de la chance de l'avoir trouvé. Je suis prête a le suivre même si je reste un peut méfiante, je le connais pas et on m'a toujours dit de ne pas suivre les inconnus, mais si je ne le fais pas je suis complétement perdu, je ne sais pas si je fait bien, mais je ne pense pas avoir vraimen le choix si je veux retrouver la baby-sitter.

LOST IN WONDERLAND
Abygaël & Ted

une enfant perdue et tu serais presque attendri. il est vrai que tu vas l'aider en espérant que sa baby-sitter sera à ton goût (ce qui ne devrait pas être particulièrement compliqué, tu es assez ouvert) mais ta démarche est tout d'abord désintéressée. preuve que les rumeurs selon lesquelles tu serais dépourvu de cœur sont infondées. tu es seulement sélectif. tu apprécies les enfants, en tout cas ceux qui ne pleurent pas tout le temps et ne piquent pas de crises. « de rien. » tu lui souris, demandant des informations sur la fameuse vitrine devant laquelle elle s'était arrêtée. le lapin d'alice au pays des merveilles, tu ne feras pas de commentaire. tu aurais dû t'attendre à ce genre de chose, après tout c'est une gamine, et elle a surement moins de dix ans. ce n'était pas une peluche de princesse ou de licorne, c'est déjà ça. de plus, selon ses dires, elle était énorme: vous avez peu de chances de la rater. tu te présentes, ted. tu évites ton prénom à rallonge, ainsi que le surnom teddy puisque tu ne souhaites pas qu'elle fasse le rapprochement avec les ours en peluche: si tu as quelque chose d'un ours, c'est le côté mal léché. « c'est joli comme prénom. » tu regardes autour de vous, réfléchissant. tu ne t'es jamais attardé sur les magasins de jouets, tu ne sais pas exactement où peut se situer celui qu'elle a repéré. pas trop loin, tu supposes. « on va jouer à un jeu, tu veux ? si tu vois le lapin avant moi, je te l'achète. » tu peux amplement te le permettre, et puis cela la motivera à chercher sans désespérer.

© ACIDBRAIN

Oui j'ai toujours aimé mon prénom, il s'écrit un peu à la française, vu que ma mamie du côté de papa était française. Je connais même deux trois mots de français même si ce n'est rien d'extraordinaire. Il m'avait promis qu'un jour il m'emmènerait en France, mais il ne l'a jamais fait et depuis il est parti et m'a laissé seule. Il m'a complètement abandonné. Pourquoi je pense à lui maintenant. J'en ai marre de déprimer à cause de son départ. il va bien falloir que je l'oublie un jour, cette tristesse. Mais mon sourire est de retour quand Ted me dit qu'il m'achète la peluche si je suis la première à la trouver. Alors là, je ne vais pas laisser passer cette chance il faut que je la trouve la première ! « C'est une promesse que vous me faites ! » Je lève la main et lui tend mon petit doigt pour sceller cette promesse, comme on dit croix de bois crois de fer si je mens je vais en enfer. Quand maman me promet quelque chose elle fait toujours ça, comme ça je sais que je peux lui faire confiance. Je regarde autour de moi, dans quelle direction on peut bien aller ? Je sais pas du tout je suis complètement perdue.

LOST IN WONDERLAND
Abygaël & Ted

tu ris doucement lorsque son visage s'éclaire face à ta proposition. évidemment, pour consoler un enfant, offrez-lui une peluche. tu as bel et bien l'intention de le faire, ce n'est pas un gros lapin qui te ruinera. d'ailleurs, tu as du mal à imaginer ce qui pourrait entamer ta considérable fortune. même si tu voyais la peluche avant elle, tu ferais mine de n'avoir rien remarqué. oui, tu sais qu'il faut laisser gagner les petits, même si ça a toujours été un concept assez compliqué pour toi, le mauvais perdant. elle lève la main vers toi, te tendant son petit doigt afin que tu promettes. te retenant de lever les yeux au ciel, tu lui adresses un sourire en obtempérant. « c'est une promesse, Abygaël. » tu te redresses, regardant autour de vous. magasin de jouets, magasin de jouets. tu n'en laisses rien paraître, mais tu récites mentalement un une allumette a pris feu avant de te décider sur le chemin à suivre. « on va aller par là, d'accord ? » pour tout dire, tu ne sais pas où trouver le magasin, et tu te balades plus qu'autre chose. une chance: tu as du temps à perdre.

© ACIDBRAIN

Il a promis donc maintenant il ne peut plus faire comme si de rien était, il est obligé de m'offrir cette peluche. Enfin, obligé si je trouve la boutique la première et à cause de ma petite taille je suis désavantagée. Mais je suis vraiment motivée donc je vais y arriver ! Quand il propose une direction, j'accepte sans hésiter. « Oui monsieur Ted » Je lui souris avant de commencer à marcher en surveillant de ne pas le perdre lui. Ça serait trop pour moi de perdre deux personnes dans la même journée. On marche au travers des rues. Il faut que je trouve ce lapin, je vois qu'il soit mien. A un moment je décide de m'arrêter fatigué de chercher sans rien trouvé je regarde autour de moi, quand je le vois. Je tends la main vers la vitrine en question. « Là ! Il est là le gros lapin. » Je lève la tête vers le monsieur et je lui souris contente d'avoir gagné une peluche. Finalement, cette journée n'est pas si terrible que ça. Comme quoi même dans le malheur on peut y gagner quelque chose. Mais je me rends comte d'autre chose la baby-siter n'est pas là. « Elle n'est pas là. » Je regarde monsieur Ted inquiète.

LOST IN WONDERLAND
Abygaël & Ted

monsieur ted, c'est amusant. tes amis t'appellent seulement ted, voire teddy. ton père a la manie d'employer ton prénom complet alors que tu détestes cela. et, pour les autres, c'est monsieur adler. monsieur ted, c'est mignon, bien que cela fasse assez ours en peluche. il faut avouer que tu es tout sauf doux et mignon, tu serais plutôt du genre ours mal léché. « très bien, mademoiselle abygaël. » tu lui souris à nouveau et vous vous engagez dans la direction que tu as désignée. ta proposition, devenue promesse, semble la motiver sérieusement. comme quoi, tu es plus doué avec les gosses qu'avec les adultes. aussi, tu les préfères aux adultes, ils sont moins chiants, moins bêtes. ton comportement est relativement opposé en présence de l'un et de l'autre, tu t'entends bien avec les enfants car tu ne te montres ni condescendant ni hautain ni méchant avec eux, tu éprouves même une certaine bienveillance envers eux, la preuve avec ta nouvelle petite (demi) soeur de cinq ans à peine. vous marchez, toi te retournant fréquemment histoire de ne pas perdre la gamine, lorsque la fatigue semble s'emparer d'elle et qu'elle s'arrête. tu fais de même, et tu remarques la vitrine dont elle t'a parlé. tu baisses les yeux sur elle, faisant mine de rien afin de la laisser gagner. elle ne tarde pas à apercevoir à son tour le lapin, le désignant du doigt avant de lever les yeux sur toi et de te sourire, visiblement ravie, et tu lui renvoies son sourire. évidemment, la baby-sitter n'est pas là, c'était prévisible. « ce n'est rien, on va aller t'acheter cette peluche et puis on restera là, c'est le dernier endroit où elle t'a vue, elle reviendra te chercher ne t'en fais pas. » tu lui fais signe d'entrer dans la boutique.

© ACIDBRAIN

Quand je lui souris après avoir trouvé la vitrine il me sourit à son tour, je suis contente, je l'aime bien. Même quand je commence à m'inquiéter à propos de l'absence de la baby-sitter il arrive à me rassurer assez rapidement. Ben oui comme il l'a dit elle reviendra sûrement ici, vu que c'est à cet endroit que l'on c'est séparé. Quand il me fait signe de le suivre dans la boutique je lui enchaîne le pas toute excitée, je vais avoir une énooorme peluche du lapin dans Alice. J'ai hâte de l'avoir. Quand on entre dans la boutique on voit un nombre de peluche incalculable, de la plus petite pour accrocher au port-clef au plus grosse de la taille d'un ours, enfin je suppose je n'ai jamais vu d'ours de ma vie, mais j'imagine  qu'ils font cette taille. Peut être un peu plus grands, je sais pas, mais le débat n'est pas là. Il y en a des trop mignonne, notamment une peluche qui ressemble à un lama, non un alpaga ! Elle colorée de rayure jaune bleu et rose, dans des tons pastel. J'aimerais trop l'avoir, mais pas autant que le Lapin d'Alice ! « Le lapin est là ! » Dis-je toute sourire en montrant l'endroit où est posée la fameuse peluche. J'attrape la main du monsieur et l'entraîne dans mon élan. « Elle est toute douce. » Dis-je en posant ma main dessus. « Merciii monsieur Ted ! Je vous adore ! » Je le regarde toute sourire. je l'adore pas seulement à cause ou grâce à la peluche, mais aussi, car il m'a aidé a retrouver le chemin, sans lui je serais encore en train de pleurer au milieu de la rue. Même si cette peluche va faire ma journée.