Girl you got to change your crazy ways. (libre)

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GIRL YOU GOT TO CHANGE YOUR CRAZY WAYS

Laurel & Prénom

Viens, on va faire du camping. Voilà ce qu’elle t’a dit. Et toi, bêtement tu as tout gobé. Alors tu t’es laissée déposer en voiture par ta mère, avec le matériel de camping comme elle te l’a suggéré. Elle, elle s’occupera du reste. Alors tu installes tout en l’attendant, puisque tu sais qu’elle arrive toujours un peu en retard. Seulement, tu n’avais pas prévu une chose Laurel. Qu’elle n’arrive pas. Et qu’à force de l’appeler, tu perdes toute ta batterie. Voilà, maintenant, il fait nuit, alors tu t’es dit que tu pourrais rester seule, parce que tu es une adulte après tout. Jusqu’à ce qu’il se mette à pleuvoir, en tout cas. C’est là qu’on peut facilement se rendre compte que ton courage a des limites, Laurel. Tu n’es pas prête à affronter tout ça, sûrement que tu ne le seras jamais. Alors tu te tais, tu serres les dents, e tu ranges. Dans la précipitation, ou peut être à cause d’une simple branche, la dente se déchire. Tu lâches un cri. Et c’est une jeune femme effrayée qui sort, qui tâtonne dans la forêt, n’y voyant presque rien puisqu’il y a énormément de vent et de pluie. Trempée jusqu’aux os, grelottante, tu finis malgré tout par sortir et par marcher le long de la route dans l’espoir de pouvant rentrer chez toi, de préférence sous des nuages qui ne déverseront plus autant de pluie que présentement, mais tu sais bien que rien ne sert de rêver, tristement. Alors, yeux baissés, tu te contentes tout simplement de marcher sans trop savoir faire quelque chose d’autre puisque tu ne penses qu’à aller prendre un bon bain bien chaud en maudissant ton amie de t’avoir lâchée de la sorte. Finalement, comble du malheur, tu te retrouves éclaboussée par une voiture et tu glisses avec ta maladresse légendaire, te retrouvant affalée sur le sol. La journée ne pourrait pas être pire. Tu en as presque envie de pleurer.

acidbrain

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Laurel Blackburn .. Je rature la feuille, mon écriture était un peu trop tremblante à mon gout, et mes lettres n'étaient pas aussi soignées que d'habitude en plus, ça fait un peu formel écrit comme ça non ? Je ne sais pas, je ne comprends pas ce qui m'arrive c'est assez agaçant. Je passe une main dans mes cheveux, puis l'autre, enfin je finis par les attacher en une petite queue de cheval. Je suis stressée, tellement stressée alors qu'elle n'est même pas encore devant moi. Je finis par reprendre le stylo et le fait glisser sur la feuille.
Laurel,
Je m'appelle Casey Queen...
Une nouvelle fois, je déchire le papier, je ne peux pas lui annoncer ça par lettre ce n'est simplement pas possible, il faut que je la vois, que je la rencontre. Je donnerais tout pour que mon frère, mon jumeau soit là avec moi. Je ne sais pas si je vais pouvoir y arriver seule mais, il est retourné à Seattle pour je ne sais quelle affaire. Il a promis de ramener nos frères aussi...J'espère. Je me sens mal toute seule et pourtant, ils ont estimé que c'était mieux que ce soit moi qui aille parler à Laurel, on s'était dit que ça ne serait sûrement pas une bonne idée d'y aller à quatre. Je crois qu'il faut que je bouge, que j'aille marcher. J'accroche la laisse d'Isis autour de son cou et je sors de la maison. Il faut que je marche. Encore et encore jusqu'à ce que ma tête soit vide.
Alors je marche dans la ville, je ne reconnais plus vraiment le quartier, je crois même que je me suis perdue, c'est bien moi ça. J'avais décidé de donner un peu de liberté à Isis qu'elle court un peu parce qu'il faut l'avouer, elle est un peu planplan comme chienne à force de rester sans rien faire mais là, il se met à pleuvoir, foutue temps à la con. Je cris, je l'appelle mais, elle ne répond pas, elle ne revient pas. Je regarde ici et là, autour de moi je ne sais pas où elle est et je ne la vois pas. « Oh non Isis qu'est-ce que tu as encore fait ! Laisse cette jeune fille tran... » Je stoppe mes mots, Isis est assise à côté d'une petite brune, je crois que c'est elle mais, je ne suis pas sûre, elle vient de tomber je crois sauf que je n'ai pas bien vu. Je m'avance doucement vers elles pour m'assurer que la brune va bien. « Tout vas bien mademoiselle ? » Tout à coup, je reçois un coup sur la tête, pas réellement mais mentalement, c'est bien elle. C'est Laurel. Qu'est-ce que je dois faire maintenant ? J'ai l'air bien bête alors que j'ai imaginé cette rencontre de bien des façons, encore et encore, je n'aurais jamais cru que ça se passerait comme ça.

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Tu as froid, tu es gelée, même. Tu ne sais plus quoi faire, tu ne veux que rentrer chez toi, mais tu as l’impression de ne rien voir, de ne pas avancer. Même si tu es née à Bowen, de nuit, grelottante, tu as forcément du mal à te repérer, Laurel ce n’est en aucun cas une surprise et c’est pour cette raison que tu continues de marcher le long des maisons, ne sachant pas où tu te trouves et ne sachant donc pas si tu es en mesure, ou non, d’aller de réfugier chez de parfaits inconnus à tes yeux. Alors tu avances, jusqu’à te retrouvée par terre, tombée. Tu ne réalises pas vraiment que tu es au sol, tu ne sais pas vraiment quoi faire, tu ne t’attendais pas à te retrouver si facilement sur le sol alors que tu marchais jusqu’à présent. Sonnée, tu n’as pas une réaction des plus immédiates, bien au contraire. Non, tu es figée, jusqu’à ce qu’une voix vienne te tirer de ta torpeur, en tout cas. « Tout vas bien mademoiselle ? » Tu regardes la jeune femme qui est venue te voir et te lève sans la moindre prestance ; tu n’en as pas, elle est bel et bien disparue, tout comme ton honneur alors que tu as été faire le pingouin dans l’eau quand tu as fait une chute des plus monumentales. « Je… Je crois que tout va bien, ouais… » Tu affirmes simplement ne sachant pas tellement quoi ajouter d’autre. Tes vêtements sont mouillés, ton téléphone vidé de sa batterie rangé dans ton sac, dernière chose sèche dont tu disposes sur toi, tu l’espères du moins. Soudain, tu remarques le visage de la femme. Elle semble surprise de te voir, un peu comme si elle avait vu en fantôme, alors que toi, tu ne l’as jamais vue de ta vie. Qui est elle donc ? Tu ne le sais pas, et tu aimerais vraiment le savoir. « Et vous, tout va bien ? On dirait que vous avez vu un fantôme… » Tu affirmes à l’inconnue avec un sourire piteux, ta voix chevrotante. Tu es gelée, Laurel, et tu n’arrives pas à te réchauffer, tu aurais besoin de t’asseoir près d’un feu de cheminée, mais ce n’est pas possible, puisque tu es loin, très loin de chez toi. « Je pense que vous devriez rentrer chez vous avant que la pluie ne recommence, c’est une mauvaise soirée ce soir, il y a beaucoup de nuages j’ai l’impression… » Tu affirmes avec un faible sourire à l’inconnue, te retenant d’à nouveau grelotter.

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Voir Laurel était probablement la chose à laquelle je m'attendais le moins, elle est là, devant moi et je ne sais pas quoi dire, elle a l'air gelée et ça me rend triste pour elle. Je ne sais même pas comment engager la conversation avec elle, et pourtant je me suis préparée à ça depuis des mois. Me retrouver la face était assez compliqué et je pense que c'est la situation qui n'aide en rien. Je retire ma veste et la pose sur ses épaules, elle en a sûrement plus besoin que moi et mon côté maternelle reprends le dessus. J'ai toujours été très bien protéger que ce soir par mes frères et ma mère que je me dois aujourd'hui d'être pareil avec les gens qui m'entourent surtout avec elle. Après tout, elle est ma petite soeur, la tant attendue petite fille qu'on a tous voulu rencontrer depuis presque un an. Malgré l'infidélité de mon père, je suis sûre que ma mère aurait pris soin d'elle et je pense que pour elle je le ferais encore plus que je n'aurais dû. Je ne sais même pas si elle connaît l'existence d'une autre famille, je ne sais même pas ce qu'elle croit être sa réalité. Elle dit qu'elle va bien mais franchement j'en doute, je vois bien à son regard qu'elle a l'air perdu et je ne veux pas la laisser ainsi, quel genre de personne je serais si je laissais une fille à peine majeure seule dans la rue. J'avais essayé de reprendre un peu de couleurs avant de lui répondre, j'aurais sûrement mélangé mes mots si j'avais répondu tout de suite et il avait bien fallu que je trouve une excuse à ma tête. « J'ai eu très peur qu'Isis vous ait embêtée, même si elle n'est pas méchante, elle est parfois un peu enthousiaste à l'égard des inconnues. » Je la regarde et je prends peine pour elle, il faut vraiment que j'essaye d'engager la conversation avec elle et je ne compte pas la laisser là, malgré ce qu'elle est en train de me dire. « Je ne vais pas vous laisser seule, vous avez l'âge d'être ma petite soeur.. Je ne suis pas de ce genre de personne. » Et elle l'état malgré ce que je voulais bien dire, j'essayais au moins de lui prouver que je n'étais pas méchante. « Vous habitez loin ? Enfin si vous voulez rentrer. » Je me suis peut-être emportée, je ne sais même pas ce qu'elle compte faire et même si elle a l'air d'aller camper, je ne pense pas que ce soit une très bonne idée avec ce temps. Et surtout seule.

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Tu ne connais pas cette femme, Laurel. Seulement voilà, elle semble surprise de te voir, un peu comme si elle avait vu un fantôme alors que toi, pourtant, tu ne l’as jamais vue de ta vie. La surprise est donc bel et bien présente lors que tu as froid et que tu te retiens de grelotter comme tu ne l’avais jamais fait jusqu’à présent. Tu es gelée, trempée jusqu’aux os, et tu essaies de ne pas le montrer à cette femme que tu n’avais jusqu’à présent encore jamais rencontrée, parce que tu n’as pas pour habitude de devoir suivre les inconnus pour être en sécurité et au chaud. Tu n’as absolument aucune idée de la possible identité de cette femme que tu n’avais jamais vue, bien qu’elle paraisse perturbée par ta présence, tellement pâle, comme si elle revoyait quelqu’un qu’elle n’avait pas revu depuis des années. « J'ai eu très peur qu'Isis vous ait embêtée, même si elle n'est pas méchante, elle est parfois un peu enthousiaste à l'égard des inconnues. » Tu secoues négativement la tête ; non, son chien ne t’a pas dérangée, tu n’es pas gênée le moins du monde par ces animaux que tu apprécies beaucoup. Tu lui suggères de rentrer chez elle, avant que l’orage ne frappe de nouveau et qu’elle aussi ne se retrouve sous le déluge de pluie qui vous entoure. « Je ne vais pas vous laisser seule, vous avez l'âge d'être ma petite soeur… Je ne suis pas de ce genre de personne. » Tu lui souris. Elle a l’air gentille, pour s’inquiéter pour toi alors même qu’elle ne te connaît pas le moins du monde et qu’elle ne t’a jamais vue. « Vous habitez loin ? Enfin si vous voulez rentrer. » Tu la regardes et rougit. Pourquoi elle semble si pressée à l’idée de te mettre en sécurité ? « Je vais rentrer chez moi oui, mais pas tout de suite. Je veux dire, ça me paraît être une drôle d’idée de me faire ramener en voiture, je suis à quelques rues, donc je peux bien le faire à pieds. » Tu lui souris. « Et vous vous êtes loin d’ici ? Vu comme il a plu c’est surprenant que vous ne soyez pas trempée, même si moi je viens de dans la petite forêt et que c‘est du coup pour ça que je suis aussi chargée et trempée en même temps. » Tu lui souris et sursautes toi quand tu entends le tonnerre gronder, signe que l’orage revient.

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Je m'y prends vraiment comme un pied, je ne sais pas comment lui parler, un coup elle sourit l'instant d'après elle est froide en même temps elle ne me connaît pas. Pour être honnête moi non plus mais, la différence est que je sais. Le problème reste de lui dire mais, je me vois mal lui dire ici en pleine nature alors qu'elle est gelée et qu'elle a l'air si triste. Alors que j'ai imaginé ça des centaines de fois je me retrouve là comme une idiote incapable d'aligner deux mots sans passer pour une folle. « Non j'habite pas très loin, du côté de la plage. Enfin, c'est celle de mon père.. » Qu'est-ce que je raconte ? Sérieusement qu'est-ce qu'elle s'en moque de avoir que c'est celle de mon père ou pas ? Je secoue la tête en passant une main dans mes cheveux mouillés, ils collent sur mon visage et ça me rend dingue je n'ai même pas de quoi les attachés. « Oh non, je suis à pied aussi. Ça m'embête de vous laisser rentrer seule, il fait nuit et la route est assez dangereuse. Et puis j'avoue que je ne suis pas plus rassurée de rentrer seule à pied. » un petit sourire timide se dessine sur mon visage, la lune est assez claire pour y voir et tant mieux. Je lui montre d'un petit signe le parapluie que je tiens dans les mains pour qu'elle comprenne que c'est grâce à ça que je ne suis pas trempée. « Je m'appelle Casey. Casey Queen. » Peut-être que me présenter la rassurera un peu plus, du moins je l'espère. De plus, mes parents avaient ouvert un cabinet ici il y a quelques années alors peut-être qu'elle connaîtrait le nom de famille. Du moins je l'espère, j'espère tellement qu'une petite chose, aussi insignifiante soit elle, puisse la pousser à avoir un peu plus confiance en moi.

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Cette inconnue, elle insiste, et toi, tu te méfies. Après tout, il y a de quoi se méfier, non ? C’est une parfaite inconnue et elle te parle, elle insiste, encore et toujours. Tu te demandes pourquoi elle est dehors par ce temps, particulièrement alors que le soleil est bas depuis longtemps. Aussi, elle semble tout particulièrement perturbée de te voir sans que tu ne saches vraiment pourquoi puisqu’à es yeux cette femme est tout simplement une parfaite inconnue. « Non j'habite pas très loin, du côté de la plage. Enfin, c'est celle de mon père.. » Tu hoches la tête. La maison de son père. Tant mieux, si elle a une maison par ici. Mais à quoi ça t’avance, toi ? A rien. Tu ne l’avais simplement jamais vue, ce qui est normal, puisque tu ne connais pas tous ceux qui vivent par ici. C’est bien normal, après tout, enfin tu le crois. « Oh non, je suis à pied aussi. Ça m'embête de vous laisser rentrer seule, il fait nuit et la route est assez dangereuse. Et puis j'avoue que je ne suis pas plus rassurée de rentrer seule à pied. » Tu la regardes et sourit en coin. Tu es presque sûre à son accent qu’elle n’est pas du coin, et tu comprends bien qu’elle soit effrayée, après tout tu l’as toi aussi été pendant un moment. « On peut rentrer ensemble, alors. » Tu proposes gentiment. Et comme si elle acceptait, l’inconnue te donne son prénom. « Je m'appelle Casey. Casey Queen. » Tu hoches la tête et sourit à cette inconnue, Casey. Tu marches vers la ville, tout en lui répondant avec une voix que tu essaie de faire gentille. « Moi c’est Laurel Blackburn. » Tu affirmes en souriant, priant silencieusement pour qu’il ne se remette pas à pleuvoir. « Vous êtes pas d’ici, ça s’entend. Vous êtes d’où ? » Tu demandes curieusement.

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J'acquisse d'un petit signe de tête et la remercie d'un sourire. Comme si j'avais réellement peur non, c'est faux, je voulais juste passer un peu plus de temps avec Laurel. Et là, je me dis que j'y suis allée comme un pied, certes mais finalement, on est plutôt bien pour le coup. Elle accepte de rentrer avec moi alors on ne peut pas dire que ce soit un échec total, au moins on rentre ensemble, c'est une étape, petite mais, c'est une étape. J'attrape Isis par le collier et lui accroche la laisse, après ça j'enfonce mes mains dans mes poches et reprends la route. Heureusement qu'Isis n'est pas une chienne qui court à chaque fois qu'elle voit un chien ou un chat sinon, je serais déjà par terre. Sa question me sort de mes rêveries. « Je suis de Seattle mais, je t'avoue que mes moments les plus sympa je les ai vécus ici donc, c'est un peu plus chez moi ici que là-bas. » Et c'était vrai, même si j'ai beaucoup d'amis à Seattle, les plus sincères et les plus importants sont ici avec moi. Mes frères et mes amis sont ceux qui compte pour moi, sont là avec moi dans ma maison, qui travaille avec moi. En bref, je n'ai plus rien à foutre à Seattle, surtout pas avec un ex-mari qui ne me supporte plus et un père qui m'a menti pendant 19 longues années. Il a bien attendu que maman ne soit plus là pour qu'elle ne puisse plus lui en vouloir pour nous balancer cette bombe là. Cette magnifique jeune femme, qui est si jeune et si gentille. Enfin, elle a l'air gentille même si elle est méfiante et c'est tant mieux, j'arriverais à quelque chose avec elle, j'en suis sûre. « Et toi alors, d'ici ? Et je t'en prie arrête de me vouvoyer j'suis pas une grand-mère. » Je ris doucement, je sais pas si c'est une bonne chose de rire comme ça mais, je me sens moins oppressée pendant ce temps. Je regarde mon téléphone, c'est mon frère, mon jumeau qui m'appelle. Je secoue la tête et replonge le téléphone dans ma poche. « Mon frère, jumeau... Il me rend dingue. T'as des frères et sœurs toi ? » oui nous, me dis-je mentalement en secouant la tête tristement.

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Tu te sens bien idiote, toute trempée que tu es devant cette inconnue, mais elle semble emballée à l’idée de rentrer avec toi, même si tu vis sûrement plus loin d’ici qu’elle. Tu commences donc à faire la conversation avec elle, oubliant le froid de la nuit qui te colle à la peau, oubliant l’eau qui trempe tes vêtements et t’empêche de te réchauffer. Tu parles des origines de l’inconnue, dont tu sais maintenant le prénom. Après tout, son accent te paraît bien exotique, à toi qui n’a jamais quitté Bowen de toute ta vie. « Je suis de Seattle mais, je t'avoue que mes moments les plus sympa je les ai vécus ici donc, c'est un peu plus chez moi ici que là-bas. » Tu souris et hoches la tête. Une américaine. C’est vraiment cool, quand on y pense. Toi, tu es née et sûrement que tu vivras toujours ici, alors forcément, tout cela te paraît vraiment cool. « Et toi alors, d'ici ? Et je t'en prie arrête de me vouvoyer j'suis pas une grand-mère. » Tu la regardes et lâches un petit rire. LA tutoyer. Très bien, tu es en mesure de faire ça, tu en es certaine. « Je suis née et j’ai toujours vécu ici. J’aime ma ville, c’est ma maison tu vois, donc je m’en plains pas… Et puis c’est quand même une belle ville, même si elle n’est pas aussi grande que toutes vos métropoles américaines qu’on voit à la télé. » Tu affirmes avec un sourire en coin, interrompue par ce qui semble être une sonnerie de téléphone. « Mon frère, jumeau... Il me rend dingue. T'as des frères et sœurs toi ? » Tu la regardes. Frère jumeau ? Elle a de la chance. « Non, je suis fille unique, mes parents ont eu du mal à m’avoir déjà donc je suis un peu comme la petite princesse pour eux, en fait… » Tu affirmes avec un sourire gêné, pensant à quel point tes parents sont proches de toi. « Tu as d’autres frères et sœurs toi ? » Tu demandes curieusement, grelottant quand le vent commence à se lever. « Ca caille, j’espère que je vais pas attraper une pneumonie le temps de rentrer chez moi. » Tu affirmes en riant tristement.

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Notre amour pour Bowen était déjà un bon point de départ. Je ne pense que ça m'avance bien de savoir qu'elle aime cette ville, même si nous avions moins de difficultés à parler à présent, c'est quand même plus simple de discuter de choses que j'aime. Enfin, tout parait plus simple que de lui dire la vérité tout de suite. Pourtant, je vais bien devoir lui en parler mais franchement, je préfère profiter un peu avant qu'elle ne me prenne pour une folle ou qu'elle décide de me détester. Enfin, après tout je n'en sais rien, peut-être qu'elle connaît la vérité sur son histoire, sur sa vie. En même temps j'en doute un peu, mon père ne nous en a pas parlé pendant presque 17 ans alors pourquoi sa mère lui aurait-elle dit. Je ne sais pas ce que lui a promis papa en échange de son silence, sûrement du fric, ça ne m'étonnerait pas mais, ça pourrait être un argument plutôt convainquant. « Je te rassure, New-York et Seattle, pour n'en citer que deux, ne valent pas du tout Bowen si ça peut te rassurer. Et j'en ai vu des grandes villes. » Finalement, on se met à parler de frères et soeurs. Bon sang, ça serait tellement plus simple de lui dire et pourtant j'ai peur, j'ai vraiment peur qu'elle ne comprenne pas, qu'elle s'en aille en courant. « T'as bien de la chance, j'ai 2 autres frères et je peux te dire qu'à 6 dans la maison, ça fait beaucoup. » pourtant, je ris, c'est vrai que ce n'était pas simple tous les jours quand ils étaient encore avec nous mais, maintenant qu'on est que tous les quatre on est plus soudés que jamais, je crois que c'est ce que j'aime le plus dans notre famille. Je ris à sa phrase, une pneumonie, je n'espère pas non plus ça serait quand même dommage. « Si tu veux, je te prêterai un pull pour faire la route jusqu'à chez toi. A moins que tu acceptes que je te raccompagne en voiture. Je m'en voudrais si tu tombais malade à cause du détour que tu as fais pour moi. »

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Bowen, ou la ville où tu as passé la majeure partie de ta vie. En vérité, Bowen est même la ville où tu as passé la totalité de la vie, Laurel. Parce que tu es née ici, que tu y as toujours vécu et qu’au fond, tu aimes ta ville même si tu sais qu’elle fait bien moins exotique ou envie que toutes ces villes que tu as l’habitude de connaître et de rêver de visiter. « Je te rassure, New-York et Seattle, pour n'en citer que deux, ne valent pas du tout Bowen si ça peut te rassurer. Et j'en ai vu des grandes villes. » Tu souris doucement, persuadée que l’inconnue, Casey comme elle s’est présentée, ne dit ça que pour te faire plaisir, naturellement puisque toi, tu rêverais de pouvoir visiter ces villes, bien que tu sois très heureuse à vivre dans ta petite ville. « T'as bien de la chance, j'ai 2 autres frères et je peux te dire qu'à 6 dans la maison, ça fait beaucoup. » Tu ris. Toi, tu aurais bien aimé ne pas être fille unique, avoir des frères et sœurs afin de pouvoir t’amuser. Tu aurais aimé être proche d’une fratrie. « J’aurais bien aimé avoir un frère ou une sœur, pour pouvoir découvrir la fratrie. » Tu lui affirmes toujours en marchant, affirmant que tu vas finir par tomber vraiment malade, en rentrant chez toi, puisque ce n’est pas tout prêt. « Si tu veux, je te prêterai un pull pour faire la route jusqu'à chez toi. A moins que tu acceptes que je te raccompagne en voiture. Je m'en voudrais si tu tombais malade à cause du détour que tu as fait pour moi. » Tu ris et hoches la tête. « T’en fais pas, ça ira, je vais me débrouiller, c’est pas tellement un grand écart au niveau de la route, vraiment. » Tu affirmes avec un sourire rassurant. Non, tu es sûre que ça passe sur ta route. « Et puis ça me fait plaisir, alors… » Tu affirmes en accélérant le pas, arrivant finalement chez la femme. Cependant, au moment où tu allais repartir, tu entends le tonnerre éclater et la pluie tomber. « Je… Je peux attendre un peu ? » Tu demandes timidement.

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Parler de ma fratrie était une chose qui me faisait toujours sourire, j'aime mes frères mais, très sincèrement quand on me dit qu'on aimerait bien ne pas être fille unique moi, ça me fait intérieurement sourire. Enfin je suis la seule fille dans ma famille, plus maintenant mais, ce que je veux dire par là c'est que toute ma vie, j'ai vécu avec trois hommes sans compter mon père et très franchement c'est assez lourd. Ils se précipitent dans la salle de bain parce qu'ils ont peur que je sois trop longue. Ils regardent leur foot à la con et moi, mon film romantique, il me passe sous le nez. Alors, avoir une soeur parfois ça me ferait du bien. Laurel à l'air sympa, douce, gentille. Enfin tout le contraire de mes trois idiots. C'est une fille quoi. « Oh crois-moi, c'est pas de tout repos. Avoir une soeur, ça doit être cool mais, des frères. C'est l'horreur. Ça pu, ça rote, ça pète. Non crois-moi, tu ne veux pas. » Je ris. Je me rends compte qu'elle risquerait d'avoir peur quand elle saurait pour nous avec ce que je lui dis là. Et ça, ça me fait encore plus rire. J'imagine cette petite entrer dans notre maison et balancer à mes frères qu'ils n'ont pas intérêts de lui roter dessus. Ça serait amusant. Enfin, pour ça il faudrait déjà que j'arrive à lui parler. A sa réponse j'hausse les épaules. J'aimerais tellement qu'elle puisse comprendre que je ne lui veux pas du mal, je sens bien qu'elle est distante mais, ça se comprend aussi. Quand la pluie reprend, intérieurement, je remercie le ciel et encore plus quand elle me demande d'entrer. « Bien sûr. Viens. » J'ouvre la maison et lâche Isis qui se secoue aussi rapidement. Je fronce les sourcils en la voyant faire. Super, je vais devoir refaire le ménage. Je dépose clés, portable et manteau à l'entre ainsi que le parapluie dans le petit seau. « Dans mes souvenirs, il faisait quand même plus beau ici. Tu veux boire quelque chose ? » j'entre dans la cuisine pour me faire couler un café, je me rends compte que j'en bois beaucoup mais, j'en ai souvent besoin aussi. Je m'arrête près du bar en attendant sa réponse.

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Visiblement, l’inconnue, elle, a la chance d’avoir une fratrie et elle en est ravie. Cela te ravit et te fais plaisir pour elle, même si toi, tu ne parviens pas à t’imaginer ce que c’est que d’avoir des frères et sœurs qui peuvent toujours être là pour te taquiner, pour t’empêcher de te sentir seule. « Oh crois-moi, c'est pas de tout repos. Avoir une soeur, ça doit être cool mais, des frères. C'est l'horreur. Ça pu, ça rote, ça pète. Non crois-moi, tu ne veux pas. » Tu ris et lèves les yeux au ciel. Si, tu t’y serais accoutumée, tu en es certaine. Mais tu ne le sais pas, tu n’es sûre de rien, tu ne sais jamais quoi faire quand tu es seule et que tu ne peux pas sortir avec tous les autres. Cependant, alors que tu allais partir, beaucoup de pluie se met à tomber, suffisamment pour te décourager, ou du moins tenter de le faire. Alors tu demandes gentiment si tu peux rester, au final, un peu plus longtemps. « Bien sûr. Viens. » Tu lui souris doucement et entres dans la maison, regardant autour de toi. « Dans mes souvenirs, il faisait quand même plus beau ici. Tu veux boire quelque chose ? » Tu la regardes et hoches timidement la tête, regardant autour de toi. « Je veux bien… Quelque chose de chaud, n’importe quoi, ce que tu as, chocolat ou café. » Tu dis en souriant à la blonde, la suivant timidement. « C’est vraiment gentil de me laisser rester un peu, tout le monde ne ferait pas ça. » Tu affirmes en la regardant.

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Laurel est timide et sa façon de se comporter me fait sourire, elle me donne envie de la serrer dans mes bras et de lui ébouriffer les cheveux, de lui dire qu'elle n'a pas besoin d'agir ainsi avec moi mais, c'est trop tôt et je le sais. Même si pendant notre marche elle s'est un peu plus ouverte à moi, j'ai peur de la brusquer en lui parlant de ça. J'aimerais tellement avoir le soutien de mon jumeau sur ce coup là mais, ils ont tous décidé que c'était à moi de le faire que je serais probablement la personne la plus douce pour ça. Ouais mon cul aussi, ils ont juste plus la trouille que moi. Elle accepte un chocolat ou un café et pour tout avouer, je trouve cela adorable parce que j'adore le chocolat pour un jour de pluie comme celui-là. « Alors, prépare toi à boire le meilleur chocolat de ta vie. Installe toi sur le bar de la cuisine ou sur le canapé comme tu veux, j'en ai pas pour longtemps.» je ne suis pas une bonne cuisinière mais, il y a une chose dont je suis fière c'est mon talent pour préparer des choses sucrées. Je me rends donc dans la cuisine, sort le chocolat du placard pendant que je fais bouillir le lait. Heureusement, j'ai toujours ce qu'il faut pour faire ça. Je dépose un rouleau de cannelle dans celui-ci et pendant qu'il chauffe je prépare les morceaux de chocolat. « A la fois, je t'ai presque supplié de rentrer avec moi, je ne pouvais pas te laisser dehors alors que tu as été si gentille avec moi. Et puis, on est comme ça dans la famille, on aime bien prendre soin des autres. » j'avoue que je parle peut-être un peu trop de la famille mais, j'essaye de voir comment elle réagit face à ce que je dis pour savoir comment et quand lui dire tout ça. J'attrape une assiette de cookies que j'ai fait ce matin et la dépose dans la jeune femme avant de retourner aux chocolats. Je les verse dans une tasse, ajoute de la crème chantilly par-dessus et les saupoudre de cannelle et de poudre de cacao. Je les dépose finalement devant Laurel et m'installe à côté d'elle. « J'espère que tu aimes la cannelle et les cookies. D'ailleurs si tu aimes ça, j'ai une boutique dans le centre, tu devrais venir y faire un tour un jour. »

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Naturellement, tu ne connais pas cette femme mais tu es bien contente qu’elle ait accepté de te laisser attendre chez elle alors que les éléments semblent comme se déchaîner à l’extérieur. Tu ne vois que peu d’orages à Bowen, et incontestablement, cette nuit est l’une de ces nuits où il vaut mieux ne pas être dehors ; Heureusement pour toi, évidemment, cette femme a accepté de te laisse attendre chez elle le temps que le temps se découvre. Gentiment, timidement, tu lui demandes un chocolat. « Alors, prépare toi à boire le meilleur chocolat de ta vie. Installe toi sur le bar de la cuisine ou sur le canapé comme tu veux, j'en ai pas pour longtemps.» Tu hoches la tête et souris doucement et vas t’installer sur le canapé, attrapant un coussin que tu serres contre toi comme si celui-ci pouvait vraiment te réchauffer. « A la fois, je t'ai presque supplié de rentrer avec moi, je ne pouvais pas te laisser dehors alors que tu as été si gentille avec moi. Et puis, on est comme ça dans la famille, on aime bien prendre soin des autres. » Tu ris et hoches la tête. Visiblement, Casey est très attaché à sa famille. « Mon père est comme ça, aussi, je tiens ça de lui, la facilité à parler aux gens, le plus souvent en tout cas. » Tu affirmes en souriant timidement. Tu regardes avec appétit la tasse posée devant toi. « J'espère que tu aimes la cannelle et les cookies. D'ailleurs si tu aimes ça, j'ai une boutique dans le centre, tu devrais venir y faire un tour un jour. » Tu hoches la tête et mets le doigt dans la chantilly pour en manger, attrapant un cookie et t’en servant comme une cuillère pour ramasser la chantilly. « Où est la boutique ? Je passerais oui, ces cookies c’est une tuerie ! » Tu affirmes en riant joyeusement.

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