Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
it's always blood then rust, it's rust then rain (charley)
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Woody Rutkowski
MESSAGE : 4137 ICI DEPUIS : 03/10/2014 COMPTES : jackson & isaiah & concho & elmo & oskár & reyansh CRÉDITS : urochrome (a) & yourdailykitsch (g) & beloved (s)
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Sujet: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Dim 5 Juin 2016 - 2:43
Trois coups sur la porte. Puis un quatrième, parce que Woody se montrait un peu impatient. Et aussi parce que les voisins de Charley pouvaient se pointer le bout du nez à tout moment, maintenant, et que l’homme n’avait aucunement envie d’être vu dans cet état. Seule Charley avait droit de le voir aussi vulnérable, aussi perdu et désemparé. Elle avait gagné ce droit au fil des années. Cette confiance aveugle que lui vouait Woody à présent, Charley avait travaillé pour l’avoir. Et c’était pareil dans l’autre sens aussi. Ils étaient meilleurs amis, pour le meilleur comme pour le pire. Leur lien était encore plus fort que ces stupides mariages d’où provient cette citation. Charley et Woody étaient soudés, peu importe. Peu importe leurs conneries. Peu importe leurs faux-pas. Peu importe leurs disputes. À la vie à la mort, pas vrai ? C’était donc pour toutes ces raisons que Woody se trouvait devant la porte de son logement, à attendre qu’elle vienne lui ouvrir alors qu’il ne s’était même pas annoncé. Il ne pensait plus avoir besoin de prévenir de son arrivée, surtout quand il avait tellement besoin d’une oreille pour l’écouter, d’une épaule sur laquelle poser sa tête et, peut-être, oublier le temps de quelques heures son cœur qui lui faisait mal en-dedans, partout. C’est sur un Woody aux yeux rouges et bouffis que Charley ouvrit la porte de son appartement. Il avait la main posée sur le cadre de la porte, la tête posée sur son avant-bras. Il releva difficilement le regard vers sa meilleure amie, qui commençait sans doute à s’inquiéter un peu, pas mal beaucoup. Ils avaient beau s’envoyer des vannes à longueur de journée, ils savaient quand c’était l’heure d’être plus sérieux. Et si Woody se présentait chez elle assez tôt dans la nuit, avec quelques verres dans le nez, ce n’était certainement pas pour qu’on se moque ouvertement de lui. « Charley, j’peux rentrer s’te-plaît ? » Demanda-t-il avec une voix lasse, un détachement face à lui-même. Son amie, évidemment, le laissa rentrer chez elle. Il n’avait même pas eu besoin de demander, en fait. Il la regarda fermer la porte derrière lui et sans plus attendre, il la prit dans ses bras. Juste parce que lui en avait besoin plus que jamais. « J’ai tout foiré, Charley. Encore. » Pourtant, cette discussion-là, ils auraient pu l’avoir eu depuis des semaines déjà. Woody n’était plus avec Sara depuis un moment, et pourtant, c’était maintenant qu’il craquait vraiment.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Sam 11 Juin 2016 - 18:13
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Charley & Woody
Une jambe passée par-dessus la couette, ladite couette enroulée autour de son autre jambe, la bouche ouverte sur un ronflement des plus gracieux tandis qu'un délicat filet de bave venait tacher l'oreiller de sa petite auréole humide, Charley dormait du sommeil du juste. Sa position, au moins la moitié des pin-up de ce bas monde devait la lui envier. Après tout, qui n'aurait pas rêvé de se faire surprendre en un si beau portrait, hm ? Un bras au-dessus de la tête, elle manqua s'auto-coller un poing dans la figure alors que des coups à la porte d'entrée la tirait des sables de Morphée. Elle se redressa d'un bond, se félicitant que Sasha ne fasse pas partie de ces mômes pénibles qui refusaient de pioncer ailleurs que dans les draps de leurs parents. A coup sûr, elle l'aurait fait tomber du lit, tout comme elle-même avait manqué de passer par-dessus tant elle avait été surprise. Par un vieux réflexe venue d'une autre vie depuis longtemps révolue, elle chercha son arme de service. Sauf qu'il n'y en avait plus depuis belle lurette ! Si son demi-songe lui avait fait oublier miroiter quelques petites chimères, le bruit à l'entrée, lui, était bien réel.
Tout en se frottant ses yeux encore bouffis de sommeil, la jeune femme traîna des pieds jusqu'au couloir, slalomant avec une adresse qu'elle ne se connaissait pas entre les objets éparpillés sur le sol. Une fois arrivée près du battant, elle consentit à ronchonner un : " Qui qu'c'est ? " aux syllabes à moitié mangées par les restes de son état comateux. Elle avait enchaîné une après-midi de filature et une soirée au strip-club, tout en assurant ses obligations de mère entre les deux. Elle ignorait quelle heure il était, mais aucun doute, il était trop tard - ou trop tôt - pour qu'on vienne la tirer du lit de la sorte. Y avait intérêt à ce qui ce soit une question de vie ou de mort, rien de moins ! Elle s'apprêtait à vilipender vertement l'intrus, mâle ou femelle, avec sa bonne humeur coutumière, lorsqu'elle reconnut une voix familière étouffée par le bois. Ni une, ni deux, elle déverrouilla et tourna la poignée. " Woody ? Qu'est-ce que tu fabriques ici ? " Non pas que son meilleur ami n'ait pas été le bienvenu, bien au contraire. Seulement, aussi proches qu'ils furent et bien qu'ils se fréquentèrent régulièrement, c'était la première fois qu'il venait toquer à une telle heure depuis que Sasha avait pris ses quartiers dans sa vie. Leurs grosses bringues étaient toujours d'actualité, il ne fallait pas s'y tromper. Seulement, elles étaient plus rares, chacun devant s'adapter au changement survenus dans la vie de l'autre. Pour le coup, face à la mine sombre et quelque peu alcoolisée du jeune homme, elle fut soudain tout à fait réveillée. Elle s'effaça pour le laisser entrer, les traits tendus par l'inquiétude. " Woody ? " répéta-t-elle, de moins en moins dans son assiette. Elle le sentait souffrir alors même qu'il n'avait rien dit et cette sensation lui était insupportable. Il lui parut donc tout naturel de répondre à son étreinte soudaine, serrant son cou entre ses bras avec vigueur. " Parle-moi, Woody-boy ... " chuchota-t-elle doucement. Oui, Fury Hawkes pouvait aussi être une vraie crème quand elle le voulait. Lorsqu'elle comprit la raison de sa visite grâce à sa plainte, elle se détendit légèrement. Enfin, il réalisait. Enfin, il redescendait et venait la trouver pour parler d'elle. Mieux valait tard que jamais.
Ils restèrent un moment ainsi enlacés, la jeune femme peu encline à le lâcher. Pourtant, il fallut bien s'y résoudre et elle finit par s'écarter, conservant tout de même sa main dans la sienne. " Viens, je vais te faire un bon café. Et on discutera. " Elle l'entraîna vers le salon où la cuisine américaine aussi en désordre que le reste de l'appartement n'attendait plus qu'être réveillée elle aussi. En d'autres circonstances, elle aurait plutôt été "mojito et cacahuètes" mais son ami semblait suffisamment déprimé comme ça, inutile de lui rajouter quelques degrés supplémentaires.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Lun 13 Juin 2016 - 14:14
Son amie avait les yeux bouffis, presqu’autant que ceux de Woody, à croire que tous les deux se trouvaient dans un état peu apte à vivre en général. Pourtant, à en voir la gueule d’enterrement de Woody et le visage fatigué de Charley, on pouvait facilement se douter que ce n’était pas pour les mêmes raisons. Dès qu’elle remarqua l’allure générale de son meilleur amie, la blonde s’écarta pour le laisser rentrer, répétant son prénom parce que Woody n’avait rien répondu. Absolument rien. Il fixait le bas du corps de Charley, sa hanche ou peut-être son ventre, on n’aurait su dire exactement tellement il ne voyait rien, en fait. Ses yeux étaient vides, tristes, absents. Woody n’était pas vraiment là ; d’ailleurs, si on lui avait demandé exactement où il se trouvait, peut-être ne l’aurait-il même pas su lui-même. L’alcool s’était frayé un chemin jusqu’à son cerveau, prenant les commandes et l’annihilant. « J’en peux plus, Charley … » Et là, il la prit dans ses bras, lui parlant enfin de ce qui se passait entre ses deux oreilles. De ce qui le tracassait autant. Sara. Sa belle Sara qu’il avait laissée aller, pour mieux se perdre ensuite dans les bras d’autres femmes insignifiantes. Se perdre, oui, c’est ce qu’il faisait. Et pas un délicieux abandon. Pas une libération totale en oubliant la douleur. Sa souffrance, il l’entretenait à coups de bassin dans l’inconnu. C’est pourquoi il était venu jusqu’ici, jusqu’à sa Charley, malgré les règles qu’il s’était lui-même imposées depuis qu’elle avait un enfant. Elle était sa constance, celle avec qui les sentiments ne venaient jamais jouer sur leur relation. Elle seule pourrait lui faire voir clair, parce que tous les autres ne contribuaient qu’à embrouiller le portrait qui s’étalait devant lui, de plus en plus noirci par ses démons.
Enlacés durant une bonne minute, en silence, Charley se détacha finalement de lui, le laissant debout mais peu droit, autant physiquement que psychologiquement. Woody tituba jusqu’à la cuisine, suivant le parcours dans lequel la main de son amie l’entraînait. Pendant que la jeune femme s’affairait à faire du café, le jeune homme s’accouda au comptoir, la tête penchée légèrement vers l’avant, en la regardant toutefois encore. Il aurait bien été s’asseoir dans le salon, mais il avait peur de réveiller Sasha si jamais il parlait trop fort de là où il était. « Je suis vraiment désolé de te réveiller à cette heure. J’sais que j’devrais pas, avec Sasha … pis ton boulot tu dois être revenue y’a pas si longtemps et tu dois être crevée … » Se justifiait Woody sans en arriver droit au bout. Il énumérait les raisons qui faisaient en sorte que son choix de venir n’était pas très judicieux, alors que Charley devait bien les ressentir déjà. « Mais j’arrive plus à m’endurer … » Plus il s’enfonçait, plus il avait du mal à garder la tête hors de l’eau. Ou plutôt du sable mouvant. Parce que oui, plus Woody agissait comme l’imbécile qu’il avait toujours été, plus il avait l’impression d’étouffer. S’il avait cessé de vivre cette vie qui ne lui convenait peut-être plus autant qu’il ne l’aurait pensé, Woody aurait peut-être su retrouver son chemin. Le bon chemin.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Sam 25 Juin 2016 - 20:38
It's always blood then rust, it's rust then rain
Charley & Woody
Qui n'avait jamais connu de peine de coeur ? Qui ne s'était jamais senti abandonné, délaissé ? Quelqu'un pouvait-il se vanter de n'avoir aucun regret, d'avoir fait son chemin sans rien oublié derrière lui ? Pouvait-on oublier un jour cette sensation qu'un poignard vous fouillait les entrailles ? Et quand bien même, s'effaçait-elle totalement un jour ? Charley n'était pas du genre très sentimental. Ni fort encline à s'attacher dans le domaine amoureux, d'ailleurs. Ses relations avaient toujours été plutôt ... Éphémères. Elle ne supportait pas davantage qu'on arrivait à vivre avec une personne comme elle. Certes, elle avait certaines qualités, malheureusement, elle possédait aussi pléthores de défauts dont il était quasi-impossible de s'accommoder. A dire vrai, on aurait dit qu'ils s'exacerbaient dès que les choses commençaient à passer à une étape plus profonde, plus liante. Elle n'avait pas l'impression de le faire exprès, d'avoir un quelconque désordre narcissique à réparer et pourtant, il devait bien y avoir de ça, d'une certaine manière. Laquelle ? Elle n'en avait pas la moindre idée. Elle n'avait pas pris ni le temps, ni la peine d'y réfléchir.
Néanmoins, la douleur de Woody avait trouvé le moyen de faire un chemin en elle. Alors qu'elle était persuadée qu'elle ne pourrait que compatir en tant qu'amie, elle réalisa qu'elle ressentait ce vide, elle aussi. Qu'une blessure avait été là, un jour et qu'elle l'avait cautérisé à la sauvage pour mieux l'oublier. Sans véritable succès, semblait-il. Elle voyait à travers le regard embrumé du jeune homme le reflet d'une vieille sensation, d'une antique perte, d'une plainte de remords et de perdition qu'elle connaissait. Alors qu'elle déposait les deux tasses de café fumantes sur le comptoir et croisait ces prunelles hantées, que ces pensées lui venaient, ses lèvres se tordirent légèrement en une moue contrariée. Non pas parce que Woody était là, à une heure indue, saoul et déprimé, mais à cause de l'impuissance à double-sens qu'elle expérimentait.
Heureusement, non contente d'avoir un sens des priorités plus affuté que son esprit brimé par le manque de sommeil, elle était aussi capable de dépasser sa frustration et ses propres sentiments. Son ami, son meilleur ami, était venu sonner à sa porte. Il avait besoin d'elle, tout comme elle avait eu, elle aussi, besoin de lui à certains moments. Il n'avait jamais failli à son rôle, avait su respecter ses rares moments de faiblesse. Elle coupa donc court aux récriminations qu'il proférait contre lui-même en passant son bras par-dessus le bar, posant sa main sur la sienne, un sourire réconfortant ourlant le coin de ses lèvres. " Tu es toujours le bienvenu ici, quelle que soit l'heure, tu le sais. Les amis sont faits pour ça. " appuya-t-elle son attitude. Sasha avait un sommeil de plomb. Quant à elle, elle n'était plus à une nuit blanche près. Mais j'arrive plus à m'endurer ajouta-t-il, toute sa souffrance s'exprimant en ces sept petits mots. Le coeur de la blonde se serra, à l'image de sa poigne dont elle raffermit l'étau. Elle ne savait pas à quoi le raccrocher d'autre, si ce n'était à ses doigts. " Est-ce que tu lui as reparlé ? " Ou était-il, à l'image de Charley, trop pris par sa fierté, pour s'y laisser prendre à nouveau ? Pourvu qu'il soit plus intelligent qu'elle ...
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Lun 27 Juin 2016 - 22:53
Dès que la main de Charley entra en contact avec la sienne, Woody cessa de parler, lui qui se confondait en excuses dans un monologue ressemblant davantage à une plainte. Il ne contrôlait plus du tout ses sentiments, ses réactions, ses émotions. Il avait l’impression de marcher dans un énorme brouillard, d’avoir les yeux fermés, d’avancer à tâtons dans cette épaisse brume qui l’aveuglait au point de ne plus savoir du tout où il en était. Woody avait perdu le Nord. Woody ne reconnaissait plus son chemin, il avait perdu de vue le sentier sur lequel il aurait dû marcher. En sortant ainsi hors des sentiers battus, l’homme avait malheureusement été confronté à tous ces démons qui le guettaient dans la noirceur depuis tellement d’années. Si seulement il n’avait pas lâché la main de Sara, si seulement il ne l’avait pas laissée derrière lui alors que lui s’écartait de la route, préférant n’en faire qu’à sa tête. Comme toujours. Heureusement, la main de Charley lui avait momentanément mis une lampe de poche devant les yeux, le forçant à relever le regard vers elle, vers cette lumière.
Sa meilleure amie lui assura qu’il était toujours le bienvenue ici, peu importe l’heure, peu importe la raison. Elle était là pour ça. Ils étaient là pour ça, l’un pour l’autre. Ça avait toujours été ainsi. C’était la même chose pour Freja, mais vues les circonstances, vu ce qu’ils avaient vécu, Woody ne se sentait plus aussi à l’aise d’aller vers elle pour ses problèmes de cœur. Avec Charley, il n’y avait jamais eu cette ambigüité déroutante. C’était de l’amitié pure et dure, de celles si rares qu’on ne doit jamais les effriter. « C’est gentil, Charl’. » Il esquissa un sourire peu convaincant. Mais il continua cependant à s’en prendre à lui-même, parce que c’était pour ça qu’il avait marché jusqu’ici, c’était pour confier à Charley à quel point il se haïssait de tout son être, à quel point il n’en pouvait plus de se supporter. Mais aussi à quel point il avait l’impression d’être incapable de calmer ces noires ardeurs qui le poussaient toujours trop loin. Trop loin de lui, trop loin des autres. Et parfois trop proches de certains, jusqu’à ce qu’ils se brûlent à Woody. Lui qui détruisait tout sur son passage.
Charley lui demanda s’il avait reparlé à Sara. Woody repensa tout de suite à cette conversation à la plage, ce moment où il avait repris ses clés, ce moment où ils avaient convenu qu’ils avaient toujours été meilleurs en amitié qu’en amour. Qu’il valait mieux ne pas tenter de nouveau d’outrepasser cette limite. Le jeune homme hocha la tête, ravalant sa fierté. « Ouais, et c’est vraiment terminé. Elle me déteste pour ce que j’ai fait. Me détester, ce sont les mots qu’elle a utilisés, Charl’. Alors même si elle veut tout faire pour qu’on ne se perde pas, pour qu’on reste amis, je doute qu’on puisse retrouver ce qu’on a eu durant la dernière année … » Il avala difficilement, buvant son eau en silence, avant de soupirer. « J’sais plus qui je suis sans elle. » Il posa son front dans sa main, les sanglots reprenant de plus belle.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Lun 4 Juil 2016 - 19:49
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Charley & Woody
La jeune femme retint le soupir de déception qui lui brûlait les lèvres alors que Woody répondait à sa question. Elle ne connaissait pas bien Sara, c'était un fait, pour autant, elle lui avait paru être quelqu'un de bien. Et puis, après tout, bien qu'il soit son ami, c'était lui qui avait chié dans la colle, dans cette histoire. Du moins, de ce qu'il lui en avait dit. Charley avait l'oreille attentive et l'épaule à disposition, cependant, elle n'interférait pas dans les histoires des autres si elle pouvait l'éviter. Probablement parce qu'elle ne supportait pas qu'on se mêle des siennes. Aussi devait-elle se contenter de sa version des faits, laquelle semblait plutôt honnête au regard du mauvais rôle qu'il se donnait. Un peu trop au goût de la blonde, d'ailleurs. Son coeur rata un battement lorsque Woody s'affaissa sur le comptoir et qu'il rejouait la sonate de la Madeleine. C'était déchirant de le voir dans un tel état, quand bien même l'alcool y était certainement pour beaucoup.
Elle s'empressa de contourner le bar afin de venir près de lui. Enlaçant son torse, elle posa son menton sur son épaule tout en affirmant avec douceur : " Tu es mon Woody-Boy, mon meilleur ami et l'une des meilleures personnes que je connaisse, voilà qui tu es. " De l'index, elle trouva son menton et l'obligea à redresser la tête vers elle. " Elle ne te déteste pas. Je sais que c'est ce qu'elle a dit, mais crois-moi, quand on déteste vraiment quelqu'un, on ne veut plus de lui dans sa vie du tout. On ne lui dit pas qu'on espère retrouver l'amitié d'avant, tu comprends ? Elle est en colère, sweety et contre ça, tu n'y peux rien. Laisse-lui du temps. Et prends-en pour toi, pour réapprendre à vivre sans elle. Je sais que ça paraît impossible ce soir et certainement aussi demain, ou après demain, mais tu verras ... Tu te lèveras un matin, ça te fera moins mal, puis de moins en moins à chaque nouvelle aube. Et le jour où tu auras tout tourné et retourné dans ta tête et que tu constateras qu'il n'y a plus rien à en dire, alors là, la douleur sera effacée. Ca ira mieux. Tu vas aller mieux. " Elle ne savait pas bien d'où elle sortait cette tirade assurée et rassurante, elle qui était plutôt du genre à ruer dans les brancards qu'à enrober de miel, il n'empêchait que, pour le coup, il lui semblait qu'elle ne s'en sortait pas trop mal. Enfin, du moins, elle l'espérait. Elle aurait dit n'importe quoi juste pour qu'il sourit ou pense à autre chose qu'à cette plaie béante qui devait lui crever le coeur. Ses lèvres creusées en un léger sourire, elle essuya ses larmes avant de lui donner une petite tape dans le dos. " Mais en attendant, et histoire que tu n'aies pas l'impression d'être venu pour rien, j'ai une grande nouvelle pour toi : Matthews est revenu en ville. " s'exclama-t-elle, d'un ton beaucoup plus léger que ses pensées. Elle n'avait rien trouvé de mieux pour détourner la conversation ou l'attention. A ses dépends, malheureusement. Enfin, quand il fallait y aller, hein ... C'était peu subtile mais cela partait d'une bonne intention.
Liam avait quitté Bowen plus de deux ans auparavant. Charley n'avait pas été très loquace à ce sujet, alors que ses proches s'étaient doutés que le départ de son partenaire l'affectait bien plus qu'elle ne l'avouait - ou ne se l'avouait à elle-même. Cependant, Woody était l'un des rares qui savait exactement ce qu'impliquait ce retour prodigue. Qui cela impliquait. Ainsi que le remue-ménage qu'il risquait d'y avoir.
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Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Mer 13 Juil 2016 - 14:55
La faiblesse, Woody s’était toujours refusé de la montrer devant les autres, excepté ceux sur qui il pouvait réellement compter. Sa famille, Freja, Sara, Charley. Parfois, les émotions étaient trop grandes, trop lourdes, pour qu’il puisse les conserver dans son corps qui, bien que robuste, n’était pas assez fort pour tout contenir. Alors quand les bras de sa meilleure amie entourèrent son torse et que Charley posa son menton sur son épaule, lui offrant un peu de son énergie et de sa chaleur, le jeune homme posa ses mains sur les avant-bras de la jeune femme, fermant les yeux et soupirant. Il essayait de se contenir, de se contrôler, parce que même s’il savait que Charley ne le jugerait pas – pas réellement – pour ses larmes, il ne voulait pas non plus qu’elle garde cette image de lui. Cette image de l’homme qui se déteste au point de pleurer son existence et ses erreurs. Ce n’était pas lui, de baisser les bras et la tête. Ce n’était pas lui de se laisser abattre par les aléas de la vie, même si ceux-ci avaient été créés par lui-même. Charley lui affirma qu’il était l’une des meilleures personnes qu’il connaisse, ce à quoi il répondit par un rire peu convaincu. Un rictus qui lui laissait clairement comprendre qu’à ses oreilles, tout cela n’était que balivernes. Elle posa alors son index sur son menton et l’obligea à redresser la tête vers elle, pour la regarder droit dans le blanc des yeux. Il s’exécuta, et écouta son monologue rassurant, essayant de se laisser bercer par ses douces paroles même s’il n’y croyait plus vraiment. « J’vais essayer de te croire … peut-être qu’à force de faire semblant j’vais réellement me convaincre que ça ira mieux. » Charley allait sans doute trouver son pessimisme plus qu’agaçant, mais honnêtement, en ce moment, il se foutait un peu de ce que ses paroles avaient comme effet sur sa meilleure amie. Il n’avait plus la force de mentir à ce propos.
Puis, Charley se détacha légèrement de lui pour essuyer ses larmes et lui donner une tape dans le dos, peut-être question de l’encourager ou de lui redonner un minimum de virilité. Il inspira profondément et se tourna vers elle, intrigué, quand elle lui parla d’une grande nouvelle. « Ah ? » Et c’est alors qu’elle lui révéla que Liam Matthews était de retour à Bowen, lui dont il n’avait plus entendu parler depuis longtemps mis à part quand son nom sortait d’entre les lèvres de Charley, très rarement d’ailleurs. Ses yeux s’étaient agrandis et il guettait une quelconque réaction, un quelconque ajout, de la part de son amie. Mais elle attendait sa réaction à lui, visiblement. « T’es sérieuse ? Vous vous êtes vus ? Vous avez parlé ? Tu lui as dit quoi ? Tu lui as parlé de … ? » L’interrogea-t-il, laissant son regard se poser sur la porte de la chambre de Sasha, n’osant comme pas aborder le sujet directement.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Lun 8 Aoû 2016 - 12:19
It's always blood then rust, it's rust then rain
Charley & Woody
La main de Charley tremblait légèrement sur la tasse de café qu'elle venait de récupérer. Agacée par sa fébrilité, elle raffermit sa prise sur l'anse, bien décidée à ne pas se laisser décontenancer plus que de raison par le nouveau sujet de conversation. Sujet qu'elle avait elle-même mis sur le tapis. Bien fait.
A dire vrai, jusqu'à ce que les mots dévalent sa langue toujours trop pendue, elle n'aurait pas pensé être aussi touchée par tout ça. Il fallait dire qu'après leurs retrouvailles qui avaient terminé aussi mal qu'elles avait commencé, elle avait, comme souvent, relégué l'événement dans les tréfonds de son esprit surchargé. A peine Matthews avait-il tourné les talons qu'il avait fallu mettre Sasha dans la voiture, appeler Laurel en catastrophe pour savoir si elle pouvait venir plus tôt que d'habitude, se changer entre deux préparations de goûter et une petite semonce après le bazar que son fils avait mis à la crèche. Elle l'avait même privé de compote pendant une semaine. Et d'Âne Trotro. Mère indigne mais juste.
Bref, elle avait eu bien d'autres choses en tête et il y avait fort à parier que si Woody ne s'était pas montré à une heure si tardive, dans un tel état et que le principal souci de la blonde n'avait pas été de trouver quelque chose, n'importe quoi, qui puisse le détourner de ses sombres pensées, il aurait peut-être attendu un moment avant qu'elle lui annonce la nouvelle. Ainsi qu'elle s'y attendait, elle ne laissa pas son ami de marbre. Alors qu'il lâchait un "ah ?" interrogateur, elle croisa son regard, pour mieux le fuir l'instant d'après. Courageuse mais pas téméraire, elle savait très bien qu'il voulait qu'elle développe, cependant, aucun mot n'arrivait à sortir. Pour une fois. Il fallut qu'il insiste, lui montrant par ailleurs qu'elle en avait dit trop, ou pas assez, tout dépendait du point de vue. Sa bouche se tordit légèrement en l'esquisse d'une moue un brin boudeuse, avant qu'elle ne lâche un soupir.
" Il a débarqué dans ma voiture alors que j'étais en pleine filature. " D'une oeillade, elle le dissuada de rire. Charley tentait de percer comme détective privé et il était de notoriété quasi-publique qu'elle avait encore un paquet de progrès à faire pour être opérationnelle. Néanmoins, sa fierté peinait encore à digérer cette vérité-là. " Je t'assure, il s'est pointé comme ça, comme une fleur, sur mon siège passager, comme si on s'était vus la veille ! Il m'a sacrément mis en pétard ! " Au souvenir de leur conversation quelque peu houleuse, elle ne put retenir un sourire en coin. Partenaire un jour, partenaire toujours. C'était son côté maso. " Et puis la directrice de la crèche a appelé, j'ai dû aller récupérer Sasha qui avait encore transformé la pouponnière en champ de bataille, Matthews est venu avec moi et ... " Une pause. Sans s'en rendre compte, elle se mâchouillait la lèvre inférieure, trahissant son malaise. " Et je lui ai rien dit. Du tout. Je lui ai présenté Sasha et voilà. Qu'est-ce que j'étais supposée faire, Woody ? Son retour a jamais été prévu au programme. Aux dernières nouvelles, il s'éclatait à l'autre bout du monde ! " Sous-entendu, comment faire éclater une vérité aussi importante, dans un tel contexte ? Elle avala une gorgée de caféine brûlante, manquant de s'étouffer. Avec un peu de chance, son meilleur ami serait de meilleurs conseils que sa propre conscience d'autruche.
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Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Mar 9 Aoû 2016 - 2:56
Déjà la première phrase explicatrice prononcée que Woody reconnaissait déjà le duo qu’avaient un jour formé Charley et Liam. Un couple plein de rebondissements, dans la vie personnelle et professionnelle. Il esquissa un simple sourire quand elle lui adressa un simple coup d’œil pour le dissuader de se moquer de la situation. De toute façon, il n’avait pas le cœur à rire, même si les images qu’il avait vues défiler devant ses yeux à ce moment-là étaient plutôt drôles. Surtout pour la tête qu’avait dû faire Charley. Sauf qu’en soi, ce n’était pas si rigolo, parce que le retour de Liam signifiait tant de complications dans la vie de sa meilleure amie, et il ne lui souhaitait pas du tout de voir sa vie se retrouver sens dessus dessous. Elle était déjà bien chaotique comme elle l’était – et Woody ne pensait pas cela avec jugement. Ils étaient tous les deux dans le même bateau avec leurs vies désordonnées. « Il est juste entré, comme ça, par magie ? Comment il a fait, il voit même pas. » Avait donc demandé Woody – sans délicatesse - plutôt que de s’arrêter au fait qu’il avait pu rentrer, à la base, alors qu’elle était en pleine filature, ce qui témoignait du manque d’expérience de son amie dans la chose. Elle lui assura que Liam s’était assis sur le siège passager comme si rien ne s’était passé entre les longs mois qui s’étaient écoulés depuis son départ de la ville. « Putain, il changera jamais, Liam. » Avait dit Woody en secouant la tête. Une vraie boîte à surprises, ce mec. C’était sans doute l’aveugle le plus imprévisible qu’il connaissait. Charley continua son récit en parlant de la crèche et de la rencontre forcée entre Sasha et Liam. Elle lui annonça, honteusement, qu’elle n’avait rien dit du tout à son ex à propos de Sasha. De qui Sasha était par rapport à lui. Woody soupira imperceptiblement quand elle lui demanda ce qu’elle aurait été supposée faire. « Il est revenu pour quoi, au juste ? Il veut quoi exactement ? » Parce que Woody ne savait pas que conseiller à sa meilleure amie. Liam, depuis son départ, était toujours un sujet tabou à évoquer auprès de Woody parce que tout ce qu’il désirait maintenant, c’était de lui en foutre une dans la gueule bien comme il le faut. Charley avait tellement souffert de son absence, à élever seule Sasha et à attendre. Attendre. Il n’avait pas le droit de revenir sans prévenir, surtout pas si c’était pour mieux repartir. « Et il est trop débile pour faire le calcul, j’imagine ? » Toujours les paroles pour juger les autres, toujours les mots pour blesser. En même temps, si Liam avait compté comme Charley avait compté les jours depuis leur séparation, il aurait dû réaliser que Sasha était son œuvre. Qu’il avait non seulement laissé la femme de sa vie derrière, mais aussi son gamin.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Lun 10 Oct 2016 - 17:05
It's always blood then rust, it's rust then rain
Charley & Woody
Après avoir manqué de se brûler la langue - et certains ne s'en serait pas plaints, ça l'aurait fait taire au moins une douzaine d'heures -, voilà que la blonde évita de justesse de recracher son café par le nez. Woody n'était pas quelqu'un de particulièrement tendre d'ordinaire, bien qu'elle n'ait pas à se plaindre car son caractère parfois venimeux ne lui était pas destiné, mais quand il s'agissait des 'hommes de sa vie', il pouvait se montrer encore plus fielleux. D'autres qu'elle auraient mis ça sur le compte d'une sorte de jalousie. Cependant, Charley ne faisait pas partie de ce genre de midinette. Leur relation, toute proche fut-elle, ne sous-entendait pas la moindre ambiguïté. Oh ! Ils avaient déjà dû s'embrasser deux-trois fois, hilares et ronds comme des queues de pelle ! Mais c'était genre ... Des années auparavant. Le lendemain, tout était oublié et surtout, sujet à un franc fou-rire. Ils pouvaient dormir dans le même lit, se surprendre nus comme des vers et ça n'éveillait rien d'autre qu'une profonde complicité en eux. De toute façon, ils avaient bien assez à faire avec leurs vies amoureuses respectives. Si tant est qu'on puisse parler de ce genre de choses concernant la jeune femme. Elle avait un petit ami, Elijah, avocat, sympathique mais franchement austère. Ils étaient parfaitement mal accordés. Quant à Woody ... Et bien, il s'agissait seulement de se rappeler la raison de sa venue jusqu'à chez sa meilleure amie.
Ce n'était donc pas ce sentiment qui le poussait à se montrer si radical. La jeune femme pariait davantage sur son instinct protecteur et une certaine rancoeur. Liam était parti et bien que Charley n'en eut rien dit à l'époque, il était évident pour quelqu'un d'aussi proche que son ami que son départ l'avait affecté. Plus encore à l'arrivée de Sasha. Sinon, pourquoi aurait-elle fait les gros yeux, ces deux dernières années, dès que quelqu'un osait prononcer son nom ? " T'es dur, Woody-boy ! " s'exclama-t-elle, presque choquée, après qu'il eut traité Matthews de 'débile'. " Je me suis plutôt arrangée pour qu'il ne le fasse pas, le calcul en question. " Evidemment, elle le défendait. Les vieilles habitudes avaient la dent dure. " Liam est beaucoup de choses, mais certainement pas stupide. Il va finir par faire le rapprochement et je vais pas avoir trente-six solutions, si tu vois ce que je veux dire. " Avouer au mentir, en d'autres termes. Elle était à peu près certaine que le coup de David Beckham ne fonctionnerait pas avec son ancien coéquipier. Aussi avait-elle prononcé cette dernière phrase d'un ton maussade. Les semaines à venir s'annonçaient éprouvantes. Tout ce qu'elle avait cherché à fuir la rattrapait soudain et elle se sentait presque dépassée. Elle soupira. " Il a pas été très explicite sur la raison de son retour. Soit il avait le mal du pays, soit, encore une fois, il a essayé de fuir quelque chose. En tout cas, c'est pas pour moi ... Enfin, c'est pas pour sa vieille partenaire qu'il est à Bowen. " Elle refoula la sensation de déception qui tenta de l'envahir, la refoulant dans un coin de son cerveau. Elle s'en fichait, voilà. C'était très bien comme ça. Elle reporta son regard sur le jeune homme par-dessus sa tasse. " A ton avis, je dois faire quoi ? Et si je lui faisais croire que c'était le tien, qu'est-ce que t'en penses ? " Humour, évidemment. Rien que l'idée lui donnait un frisson dérangeant. Son meilleur ami avait beau être très bien fait de sa personne, c'était limite incestueux comme perspective. Seulement, elle tentait de rendre cette conversation un brin moins dramatique.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Ven 14 Oct 2016 - 23:16
Tout de suite, Charley vint à la défense de son protégé Liam, celui qui pouvait lui faire les pires coups du monde, elle reviendrait quand même en courant vers lui dès qu’il le demanderait. C’était peut-être une sorte de jalousie, car même si Woody et Charley n’étaient rien d’autre que des amis, il n’arrivait pas à accepter qu’elle puisse être avec un homme qui lui avait causé autant de souffrance. Ou alors il s’agissait d’une surprotection un peu malsaine, parce qu’il levait toujours ses gardes quand Liam apparaissait dans leurs conversations. C’est pourquoi, quand il fut question de son retour à Bowen, Woody était tout de suite passé en mode défensif. Pour lui, cela ne signifiait rien de bon pour Charley, qui avait finalement réussi à remettre un minimum d’ordre dans sa vie. Si on pouvait appeler cela de l’ordre. « J’suis pas dur, je suis réaliste ! Mais j’peux me montrer dur si tu veux, c’pas comme s’il ne le méritait pas. » Cracha Woody. Mais Charley s’empressa encore une fois de se porter à la défense de l’aveugle, lui expliquant qu’elle avait fait bien attention de le laisser dans la noirceur, dans l’ignorance, face à Sasha. Elle mentionna qu’il finirait par faire le rapprochement, tôt ou tard. « Ah parce que tu as comme projet de le revoir assez souvent pour lui laisser le temps de le faire, ce rapprochement ? » Demanda aussitôt le jeune homme. Ça ne le regardait pourtant aucunement. Il n’avait rien à dire sur la vie sentimentale de Charley. Elle faisait bien ce qu’elle voulait, tant qu’elle faisait un tant soit peu attention à elle. Sa meilleure amie lui apprit que Liam n’était certainement pas revenu pour elle, même s’il était resté vague quant aux motifs de son retour. « Raison de plus pour ne pas le ramener dans ta vie, Char’. T’étais bien, là, non ? Il vient juste de revenir et déjà il fout le chaos. » Dans sa tête, dans son cœur, dans sa petite vie rangée. S’il ne revenait même pas pour elle, alors il n’en valait pas la peine, mais pas du tout. Il avait déjà fait l’erreur de partir. C’était assez pour qu’il passe sur la liste noire du physiothérapeute. La jeune femme demanda encore conseil à Woody, même si visiblement il n’était pas enclin à ménager ses propos, à mettre de l’eau dans son vin. Il releva directement les yeux vers elle suite à sa demande. Elle blaguait peut-être, mais Woody lui répondit le plus sérieux du monde : « Et pourquoi pas ? » Proposa-t-il. « Si ça peut t’éviter d’être confrontée à lui, si ça peut t’enlever un poids. » Il haussa les épaules. « Ça ne me dérangerait pas, Charley. » C’était peut-être les derniers effluves d’alcool qui parlaient, ou peut-être était-il réellement prêt à tout pour le bien de sa meilleure amie.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Mar 10 Jan 2017 - 0:16
It's always blood then rust, it's rust then rain
Charley & Woody
Décidément, cette conversation prenait un tournant qui déplaisait fortement à notre farouche blonde. D'un côté, ça lui apprendrait à lancer des oeillades noires et à souffler du nez quand on parlait de son ex-coéquipier déserteur. D'un autre, alors même qu'elle était toujours convaincue de lui en vouloir à mort - elle l'aurait bien maudit sur une douzaine de générations, mais elle n'était pas suffisamment mauvaise mère pour ça -, elle ne pouvait s'empêcher de ressentir une pique de colère lorsque quelqu'un parlait de Matthews en mauvais termes. C'était presque ancré en elle. Après tout, ils s'étaient connus à dix-huit ans et avaient passé près d'une décennie à se voir quasi quotidiennement. Et si leur relation était très longtemps restée dans ambiguïté aucune, elle devait reconnaître l'affection qu'elle avait toujours eu pour lui. L'ennui étant, ce soir, qu'elle était tiraillée entre cette dernière, immuable, et celle qu'elle portait à son meilleur ami. Toute aussi indéfectible. Woody était le petit démon sur son épaule, sa catharsis en de nombreuses circonstances. Il lui redonnait la rage quand elle n'avait plus la force de hurler. Son pessimisme et son côté meurtri appelait à son côté maternel, mais également à une sorte de petit penchant sadique qu'elle ne se permettait pas réellement d'exprimer devant autrui. Ni l'un ni l'autre n'était méchant de nature. Ils étaient seulement humains. Grâce à lui, elle se rappelait qu'elle était encore une femme, un individu, en plus d'être une maman qui luttait pour le meilleur de sa famille.
Pour autant, elle ne s'attendait pas à ce qu'il prenne sa dernière remarque au pied de la lettre. Interloquée, elle crut que sa mâchoire allait lui tomber dans les chaussettes. Elle le fixa avec une telle hébétude qu'elle ne parvint qu'à articuler un : " T'es complètement taré ! " Consciente que son exclamation pouvait être extrêmement mal interprétée, elle s'ébroua et reprit : " Non, enfin, je veux dire ... Personne y croira. Et de toute façon, tu mérites mieux que de te retrouver mêlé à cette tragicomédie débile. " Elle secoua la tête, l'air bien plus agacé qu'elle ne l'aurait voulu. Pas contre lui, évidemment. Elle avait beau le trouver rude dans sa verve, elle comprenait quels sentiments l'habitaient. A sa place, elle aurait déjà foncé chez Liam pour lui demander des comptes et exiger qu'il ne s'approche pas d'elle. A côté, Woody était presque sage. Elle laissa ses coudes retomber sur le comptoir, portant ses doigts à ses tempes. " Je sais qu'il est parti comme un voleur. D'ailleurs, il est revenu comme un voleur aussi, quand on y pense. Sans rire, quel crétin se glisserait dans une voiture stationnée sans même avoir envoyé, je sais pas moi, un sms ? D'accord, il est aveugle, mais ça n'excuse pas tout ! " A cette dernière phrase qui se voulait caustique, elle se mordit la lèvre inférieure. Elle venait de soulever un sacré lièvre. " Il est devenu aveugle à cause de moi, tu te souviens ? " souffla-t-elle tout à coup. L'accident était de sa faute. Elle conduisait. Elle lui avait pris la vue et tous ses rêves par la même occasion. Il avait perdu sa fiancée, son travail, sa raison d'exister ... Deux ans plus tard, elle ne digérait toujours pas cette faute, bien que nul ne lui ait jamais reproché ce terrible accident. Parce que c'en était un. Il n'empêchait qu'elle était au volant. " Merde ! Tout ça est vraiment trop compliqué ! Et si je me contentais d'attendre de voir de quoi demain est fait, qu'est-ce que t'en penses ? Tu devrais faire pareil, Woodyboy. Pour Sara et le reste. Rester ancrer dans le passé n'apporte rien de bon. Si on n'arrive pas à se pardonner, personne ne pourra le faire à notre place. " Sur cette affirmation d'une philosophie consommée, elle leva sa tasse de café à moitié vide et en avala une énième gorgée bien noire. Rien de mieux que la caféine pour oublier les affres des sentiments. A part quelques tournées de mojitos, peut-être.
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Woody Rutkowski
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Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Mer 18 Jan 2017 - 4:09
Dans sa tête, Woody avait à se montrer dur pour les deux, parce que visiblement, Charley était bien trop amourachée de Liam pour y voir clair. Enfin, amourachée, pas vraiment. Le physiothérapeute avait bien l’impression que ce ne serait pas éphémère, eux deux. Ça ne l’avait jamais été. Et c’était ce qui dérangeait le plus Woody, au fond, parce qu’il avait l’impression que Liam profitait du fait que Charley était éperdument amoureuse de lui pour n’en faire qu’à sa tête. Au moins, il savait qu’elle l’attendait de l’autre côté. Ça le dégoûtait, même si le fond du problème était qu’il se reconnaissait un peu dans cette description. Peut-être était-il en train de faire de la projection sur l’ancien policier, peut-être comparait-il tellement sa situation à la sienne qu’il en venait à brouiller ses cartes. Après tout, Woody faisait le con pendant que Sara attendrait, maintenant qu’ils avaient rompu. Elle attendrait, ça, il le savait. Parce qu’elle l’aimait, autant que lui l’aimait, sauf qu’elle savait le faire de la bonne façon. Il n’était pas mieux que Liam, parce que même si Woody n’avait pas quitté la ville, il avait quand même créé le chaos dans la vie de Sara. Le même chaos qui régnait présentement dans celui de sa meilleure amie.
Tout ce raisonnement, tout ce cheminement, Woody ne l’avait pas encore réalisé, par contre. Lui se voilait encore le visage d’un rideau de fureur contre Liam, pour le chagrin qu’il avait causé à Charley. Il ne se rendait même pas compte qu’il s’était abaissé au même niveau. Il s’efforçait donc d’être là pour sa meilleure amie, pour qu’au moins une personne la soutienne là-dedans, même s’il le faisait de la manière la plus grossière. D’ailleurs, quand elle blagua quant au fait qu’elle pourrait mentir à Liam sur l’identité du père, en prétendant que c’était Woody, ce dernier accepta. Charley sembla tout de suite regretter sa proposition, évidemment surprise par la réaction spontanée de l’homme. « C’est toi qui a proposé, pas moi ! » Lui rappela Woody quand Charley le traita de taré. Elle justifia ses paroles par la rationalisation. « Personne y croira ? Please, j’ramène qui je veux bien dans mon lit, crois pas que tu puisses être l’exception à la règle, Hawkes. » Il secoua la tête avec un rire en buvant quelques gorgées de son café. C’était bien ça, le truc, on aurait pu faire croire que la moitié des gosses de la ville âgés de deux ou trois ans appartenaient à Woody et ça ne créerait même pas la confusion au sein des habitants. « Et j’y suis déjà mêlé, à ta tragicomédie, parce que j’veux être là pour toi. » Mais Charley s’obstina à refuser. Il haussa finalement les épaules. Qu’elle le lui dise, alors, à Liam. Elle verrait que Woody avait eu raison, quand son ancien partenaire se barrerait de nouveau.
Dans un élan de culpabilité, qui s’empara de tous les deux d’ailleurs, Charley à cause de l’accident, Woody à cause de ses paroles, la jeune femme lui rappela la cause de sa cécité. « C’était pas à cause de toi, Charley. Et même si ça l’était, tu ne lui devrais rien de plus. Ça ne lui laisserait pas le droit de disposer de toi comme il le veut. Mais comme c’était pas ta faute, la question ne se pose même pas. » Et puis toutes les conséquences qui avaient découlé de l’accident reposaient sur les épaules de Liam. Ce n’était certainement pas Charley qui avait poussé sa fiancée dans les bras d’une autre femme. Elle décida, pour eux deux, d’essayer de laisser le passé là où il était et de vivre au jour le jour, ne songeant pas trop à ce qui s’en venait plus loin. Woody leva les yeux au ciel en la voyant ainsi certifier ses propos en trinquant avec elle-même. « Ouais, ouais, faisons ça. Au pire si on fonce droit dans un mur, on y foncera à deux, pas vrai ? » Il avala à son tour quelques gorgées de café, jusqu’à le terminer jusqu’à la dernière goutte.
Sujet: Re: it's always blood then rust, it's rust then rain (charley) Dim 14 Mai 2017 - 14:21
It's always blood then rust, it's rust then rain
Charley & Woody
Heureusement que Charley ne pouvait pas entendre les pensées de son meilleur ami. Parce que non, elle n'était pas amourachée de Matthews. Enfin, disons qu'il était difficile de s'imaginer telle chose avec quelqu'un qu'elle venait juste de retrouver après deux ans de séparation, une décennie de relation platonique et une seule nuit de faute. Et si seul Sasha les reliait, à présent ? Comment réagirait-il quand il apprendrait de quoi elle l'avait volontairement privé, par peur et par lâcheté ? Il y avait tellement de paramètres à prendre en compte. Tellement d'émotions. La rancoeur, ça, elle ne pouvait le cacher. Pourraient-ils retrouver ce qu'ils avaient perdu ? Et cela avait-il de l'importance, au fond ? Oui, évidemment que ça en a ! souffla une vilaine petite voix à son oreille. Elle s'ébroua, jetant un regard torve à Woody. Il exagérait vraiment les faits. " Disposer de moi ? Comme tu y vas ! Il est juste passé dire 'bonjour' dans ma voiture, il m'a pas proposé un plan à trois, non plus ! " Elle ne put retenir un rire. Ses propres blagues la faisaient toujours marrer. Elle était son meilleur public. Navrant.
La conversation avait repris un tour plus sérieux, à dessein. Les sujets qu'ils avaient abordé lui paraissaient tellement glissants et dangereux pour eux deux - surtout pour le jeune homme, dont l'histoire était encore une plaie béante -, qu'elle était plutôt contente qu'ils trinquent à un carpe diem salvateur. Ils avaient commis des erreurs qu'ils ne pouvaient réparer ce soir. Ils devaient faire avec. Ensemble. Car ça, c'était tout aussi important : ils étaient ensemble, dans une galère qui prenait l'eau par tous les bords, mais ils s'accrochaient l'un à l'autre. " Et comment, Woodyboy ! Toi et moi, c'est pour toujours, dans le même bateau, jusqu'au bout du monde. Ou dans un mur, on s'en fout tant qu'on le prend à deux. " Elle s'empara de la main libre du brun bourreau des coeurs, la serrant avec force. Il venait de terminer son café et elle-même avait abandonné l'idée de finir sa tasse. Elle sentait que malgré les molécules excitantes, le sommeil la rattrapait. " Allez, viens, on va se coucher. " L'injonction avait été prononcée avec un tel naturel qu'il aurait été difficile d'en remettre en question le bien-fondé. Ils avaient déjà couché dans le même lit tellement souvent qu'elle ne voyait pas bien où pourrait être le problème. " Sasha sera content de trouver son Tonton Woody au réveil ! Et maman Charley aussi, tu feras le petit déjeuner comme ça ! " Clin d'oeil à l'appui, elle fit à nouveau le tour du bar et l'entraîna vers le couloir. Il n'y avait plus qu'à espérer que quelques heures de repos ferait oublier au garçon comment sa nuit avait mal commencé. Et qu'avec l'aube, tous deux verraient les choses sous une perspective nouvelle et moins tortueuse.
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it's always blood then rust, it's rust then rain (charley)