Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Alors tu attendais aussi sur un banc, lisant un livre. C'était ça le code, s'installer sur le banc et lire. C'était idiot en y repensant, parce que tu n'était pas le seul homme à lire. Enfin pas la seule personne, parce que l'homme oui. Tu ne savais pas si elle viendrait. Tu l'espérais, au fond, c'est bien pour ça que vous aviez échangés toutes ces lettres depuis des années, dans l'espoir de peut-être vous voir un jour. Maintenant que vous habitiez dans la même ville, tu pouvais sauter le pas. Alors tu lui avais écrit une nouvelle lettre. Tu savais qu'elle avait déménagé à Bowen, elle t'avait envoyé une lettre en France et heureusement que tu continuais de faire suivre ton courrier ici. Du coup tu t'étais lancé, en apprenant qu'elle vivait dans la même ville que toi. Qu'il était enfin venu le temps de la rencontrer. C'était peut-être pas banale après presque six ans de relations épistolaire, mais dans un sens, ça te soulageait. Tu t'étais souvent demandé à quoi elle ressemblait, comment pouvait être la femme avec qui tu parlais. Toutes les questions sur ce que tu t'attendais d'elle, sur la façon dont tu l'avais imaginé tout en sachant qu'elle serait différente. Rien que par le physique, même si tu ne t'attendais à rien de particulier, puisque tu n'y portais aucun intérêt. C'était la femme derrière qui te plaisait, qui te donnait envie de la rencontrer. Même si ça te faisait pas mal peur. Surtout après une pause de 3 ans, tu te demandais si tu devenais venir à parler des raisons qui t'avaient poussé à mettre un terme à cette relation. Tu n’espérais pas en tout cas.
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Sujet: Re: something real -r. Jeu 9 Juin 2016 - 10:05
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J
e relisais encore et encore la lettre que j’avais dans les mains fébrilement. Je ne sais pas pourquoi, après des années de silence de sa part j’avais eu l’envie de lui renvoyer une lettre pour lui annoncer mon arrivée à Bowen. Probablement l’envie d’exorciser en l’écrivant noir sur blanc tout ce qui m’était arrivé en à peine quelques jours. La découverte de SA tromperie abjecte, mon départ de Sidney, de mon travail, mon arrivée à Bowen, chez August et les nouvelles perspectives que cela m’offrait. Comme toujours, je lui ouvrais mon cœur et à l’heure ou la plupart des gens ne faisait qu’envoyer des textos, communiquer sur les réseaux sociaux, moi je trouvais le fait d’écrire une lettre salutaire. Lorsque j’avais envoyer ma lettre, je ne pensais pas avoir de réponse. Après tout cela faisait trois ans … Alors quand j’avais reçu sa réponse, mon cœur s’était emballer. Notre manière de faire était peut-être désuète à notre époque ou les technologies règnent en maître mais j’étais certaine que nous y accordions tout les deux la même importance. Cela n’aurait pas durée si longtemps si ce n’était pas le cas. Il me connaissait mieux que personne sans jamais m’avoir vu. Durant notre correspondance, jamais je n’avais véritablement songée à le rencontrer. Bien sûr c’était dans mon esprit qu’un jour peut-être … Mais j’étais à Sidney, lui en France. Quand j’avais lu sa proposition de nous rencontrés maintenant que nous étions dans la même ville, j’avais peser le pour et le contre. Je n’avais pas d’attente particulière mais je ne voulais pas être déçue qu’il ne soit pas comme je l’avais imaginé à travers son écriture même si il serait forcément différent. Puis je ne pensais plus qu’à ça. J’allais enfin le rencontrer et même si cela me mettait dans tout mes états, j’en avais vraiment envie. Ma décision était donc prise. Je ne pouvais pas passer à côté de cette occasion de mettre enfin un visage sur le nom au bas des lettres que je recevais. Je soupirais en me regardant dans le miroir, indécise. Est ce que c’était trop ? Pas assez ? « Arrrg !! » Soupirais-je une nouvelle fois. Comment s’habiller quand on va rencontrer l’homme avec qui l’on correspond depuis des années ? J’ignore pourquoi j’étais autant nerveuse. Peut-être par ce que cela devenait réel. J’allais le rencontrer enfin, lui à qui je parlais de tout et de rien, de mes problèmes comme de mes moments de joies. Je prenais une grand inspiration et passais une main dans mes cheveux. J’étais aussi prête que possible. J’allais dans le salon et laissais un mot à August pour qu’il sache ou j’étais. De toute façon j’avais mes clefs avec moi. Je prenais mon sac et pris la direction de la grande place de la ville, une boule se formant dans mon estomac. Je fus rapidement sur place. Lunette de soleil sur le nez, chemisier, jean et talons claquant sur le bitume, j’arrivais sur le place, scrutant chaque personne, chaque homme. Soudain j’aperçue un homme entrain de lire assis sur un banc. L’âge correspondait. Je m’avançais alors vers lui, le cœur battant à mes oreilles. Je crois que je n’avais jamais été aussi nerveuse de ma vie entière. Une fois près de lui, je relevais mes lunette et affichais un sourire. « Xavier ? » Lançais-je dans l’air en le regardant, anxieuse mais heureuse de le rencontrer enfin.
WILDBIRD
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Sujet: Re: something real -r. Mer 15 Juin 2016 - 10:45
Tu continuais de lire, sans vraiment lire. Ton livre n'était pas si passionnant que ça, tu aurais du prendre un journal au moins ça aurait été plus distrayant. Le fait de savoir qu'elle pouvait arriver à n'importe quel moment, ça t'empêchait de te concentrer. Mais tu ne voulais pas non plus passer ton temps à regarder la foule, te demandant à chaque fois qu'une femme passerait près de toi, si c'était elle ou non. A défaut de lire, tu laissais les pages se tourner. Lisant un mot par-ci, par-là. Tu n'étais pas dedans de toute façon, et puis tu l'avais déjà lu. Tu avais attrapé le premier bouquin qui t'étais passé sous la main, sans vraiment réfléchir. Tu t'estimais heureux que ce ne soit pas un livre d'Aby, parce qu'un livre sur les fées, c'était pas très crédible quand même. Une voix te sortait de tes songes et tu levais la tête vers une blonde. « C'est bien moi. » Tu étirais un sourire sur tes lèvres, avant de mettre du temps à réagir. Elle était là, face à toi. C'était enfin réel. Un peu étrange, mais réel. « Bonjour Willow » Tu te levais d'un coup, laissant ton livre sur le banc. Tu ne savais pas si tu devais lui faire la bise, lui tendre une main, ou ne rien faire. Dans le doute, tu lui fis la bise. Après tout, vous n'étiez pas non plus de total inconnus l'un pour l'autre. C'est juste que vous voir en chair et en os, changeait un peu la donne. Mais au fond, elle était toujours la femme avec qui tu avais échangé des lettres, la femme avec qui tu t'étais laissé aller aux confidences, celle qui devait te connaître le mieux, au moins sur le papier. Après une minute d'intense réflexion, tu approchais ton visage du sien pour lui faire la bise. Un peu maladroitement, mais bon, c'était toujours un peu compliqué pour toi. Le rapport aux femmes étaient toujours plus ou moins nouveau. « Vous avez faim ? Je vous invite à déjeuner ! » proposais-tu légèrement. Après tout, la journée venait de commencer et avec le trac, tu n'avais pas été capable d'avaler plus d'une gorgée de ton café ce matin. Tes toasts avaient fini à la poubelle, et maintenant que la pression retombait doucement, tu sentais ton ventre se manifester.
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Sujet: Re: something real -r. Mer 15 Juin 2016 - 21:03
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Q
uand je m’approchais du jeune homme, c’était comme si il y avait un tsunami en moi. Jamais je n’avais été aussi stressée. Je ne comprenais d’ailleurs pas pourquoi je l’étais autant. D’accord, je ne l’avais jamais vu mais c’était loin d’être un inconnu, pas avec tout ce que nous nous étions dis dans nos lettres. Pourtant, j’étais presque pétrifiée en arrivant à lui. Timidement mais en cachant au mieux tout mon stress, je soufflais son prénom, cherchant confirmation que c’était bel et bien l’homme que j’attendais. Ses yeux se levèrent vers moi quand je prononçais son prénom. «C'est bien moi. » Confirmât-il avec un sourire. Puis un silence s’installa entre nous. Probablement autant stressé l’un que l’autre que tout ça devienne réel. Qu’on soit enfin face à face. «Bonjour Willow. » Je souris, le regardant tout en glissant derrière mon oreille une mèche de mes cheveux. J’étais en même tant gênée et intriguée. Gênée d’être devant lui et intriguée de savoir si il serait véritablement comme je l’avais imaginé ou si je m’étais trompée sur son compte, ce que je n’espérais évidemment pas. « Bonjour. » Dis-je, simplement, ne sachant pas vraiment par où commencer. Xavier se leva prestement, ce qui m’amusa. On resta quelqu’un seconde l’un en face de l’autre. Lui comme moi ne savions pas quoi faire. Se serrer la main, se faire la bise, ne rien faire ? C’était fichtrement compliqué tout ça. Xavier s’approcha et me fit la bise. Je souris. Je crois qu’on ne pouvait pas faire plus bizarre mais les choses s’arrangerait au fur et à mesure qu’on passerait du temps ensemble. Nous devions simplement retrouver les marques que nous avions par écrit. «Vous avez faim ? Je vous invite à déjeuner ! » Je souris et hochais la tête. Il est vrai que j’avais faim. Mon ventre criait famine. Le stress n’aidant pas, je n’avais pas manger grand chose ce matin. « Avec plaisir. » Lui dis-je. Je le suivais donc, silencieusement avant que je ne me mettre à rire de nous voir tout les deux si stressés et maladroit, ne sachant pas quoi, dire, quoi faire … « C’est vraiment bizarre comme situation non ? » Lui dis-je en me tournant vers lui, souriante afin de nous détendre tout les deux. « Mais je suis contente qu’on ait franchis le pas. » Lui assurais-je. J’avais vraiment hâte de voir ce que cette rencontre allez donner. J’essayais de ne pas avoir d’attente particulière mais c’était difficile de faire autrement.
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Sujet: Re: something real -r. Ven 24 Juin 2016 - 12:53
Tu étais resté devant à elle, à ne pas savoir quoi faire. Puis avais eu une sorte d'idée, d'intuition ou tu ne sais pas quoi, mais tu t'étais approché d'elle pour lui faire la bise. Te remettant droit devant comme un piquet par la suite. Bizarre, vous dites ? Complément étrange, complétement fou. Tu ne savais pas ce qui t'avait pris de lui proposer un tel rendez-vous. Déjà que tu avais un peu de mal avec les femmes dernièrement, là tu étais muet. Tu avançais avec elle à tes côtés et tu ne savais pas quoi dire. Après tout, tu connaissais presque tout d'elle grâce aux lettres, alors c'était un peu étrange de poser les questions du genre 'tu as quel âge' ou encore 'tu as de la famille, des animaux de compagnie'. Tu savais déjà tout ça. Elle brisait le silence, et tu t'étais mis à sourire, rassuré de voir que tu n'étais pas le seul dans cette situation. « Oui, j'ai l'impression de vous connaître, sans que ce soit vraiment le cas ! » Un petit rire nerveux, tu passais ta main dans tes cheveux. Elle reprenait vire la parole pour te dire qu'elle était ravie d'avoir franchi ce cap. Toi aussi tu devais admettre que l'idée de la rencontrer enfin te faisait plaisir. Les lettres apportaient un certain plus à votre relation, pour le côté mystère et tout, mais il vient un moment où l'envie de rencontrer l'autre est fortement présente. Par la passé, tu avais songé plus d'une fois à t'envoler pour Sydney et lui faire la surprise, mais tu avais toujours manqué de courage. Maintenant qu'elle vivait à Bowen, en même temps que toi, il aurait été idiot de passer à côté d'une telle occasion. « Moi aussi. » affirmais-tu, un nouveau sourire sur le visage. Vous passiez les portes du petit café qui se trouvait sur la place. Tu avais l'habitude de venir ici, et puis vous n'alliez pas traverser toute la ville juste pour prendre un café et des tartines grillées. Tu prenais place à une table près de la vitre. Tu aimais avoir un coup d'oeil sur les passants, les voir vivre leur vie et la commenter dans ton esprit parfois. « Dites-moi Willow, vous êtes à Bowen depuis longtemps ? » demandais-tu, curieux. Elle t'avait écrit pour te dire qu'elle habitait à Bowen, pour te donner sa nouvelle adresse au cas où, mais le temps que la lettre te parvienne depuis Paris, du temps s'était écoulé. Et il ne te souvenait pas avoir lu la date précise de son emménagement dans cette ville.
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Sujet: Re: something real -r. Sam 25 Juin 2016 - 14:40
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C
’était vraiment une situation peu commune. Je lui faisais remarquer après avoir accepter son invitation et alors qu’on prenait la direction d’un café. Cela tombait très bien par ce que je n’avais pas pu avaler grand chose ce matin, trop anxieuse pour ça. j’avais comme le sentiment que cela avait été la même chose pour lui. «Oui, j'ai l'impression de vous connaître, sans que ce soit vraiment le cas ! » Me confia t-il avec un rire nerveux semblable au miens quelques minutes plus tôt. Amusée, je souris en étant rassurée de voir que je n’étais pas la seule à être stressée. Pourtant on se connaissait bien, lui comme moi n’avions pas été avare dans nos lettres, mais se faire face était une toute autre chose. Je le regardais. « C’est exactement le sentiment que j’ai ! C’est une sensation très bizarre mais je suppose que ça ira de mieux en mieux. » Lui dis-je, souriante. Je lui assurais alors qu’au delà de la bizarrerie évidente de ce rendez-vous, j’étais néanmoins contente qu’on ait eu le courage d’enfin se rencontrer après toutes ses années. En faite, si j’étais totalement honnête, il était la personne qui me connaissait le mieux sans jamais m’avoir vu. Du fait de notre correspondance par lettre, j’avais été plus encline, et je pense que lui aussi, à lui livrer toute sorte de chose que je n’aurais jamais puis lui dire en face. Des choses personnelles sur celle que j’étais, celle que je voulais être. «Moi aussi. » J’étais heureuse qu’on soit sur la même longueur d’onde. En quelques pas, nous voilà devant un café. Nous y entrions avant de prendre place à une table prêt de la vitre. Celle que j’aurais d’ailleurs choisis. J’étais amusée de voir nos points communs. On s’installa donc l’un en face de l’autre. «Dites-moi Willow, vous êtes à Bowen depuis longtemps ? » Me demanda t-il. Je souris en me concentrant à nouveau sur lui plutôt que sur les passants et secouais la tête. « Non, cela ne fait que quelques semaines en faite. Depuis mi-mai à peu près. Mon départ à été précipité mais je ne regrette pas. Je me sens vraiment bien ici. » Lui répondis-je, sincère. C’était ce que je ressentais depuis le début. « Et vous ? Cela fait quelques années non ? La France ne vous manque pas trop ? » Lui demandais-je. Cela avait du être un énorme changement pour lui de quitter Paris pour venir s’installer ici, à Bowen. J’espérais que cette ville lui avait apporter ce qu’il désirait et plus encore même. Il le méritait. Peu après, une serveuse s’approcha pour prendre notre commande. Je pris un cappuccino et un croissant. Elle prend la commande de Xavier puis repart, nous laissant de nouveau seuls et avec le loisir de parler tranquille de tout les sujets qui nous viendraient.
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Sujet: Re: something real -r. Lun 27 Juin 2016 - 0:53
Elle pensait comme toi. En même temps, ça aurait été bizarre si ça avait été le contraire. Ou alors qu'elle avait plus de facilité que toi à s'adapter à ce genre de situation, pour ta part, ce n'était pas vraiment le cas. Tu avais beau te dire que tu avais en face de toi la femme avec qui tu avais passé des années à correspondre, tu n'en croyais pas encore tes yeux. Tu t'étais même pincé discrètement pour être sûr que tu rêvais. Même si aujourd'hui, les rêves semblaient plus réalistes et que tu ne pouvais pas vraiment te fier à ça. Mais il n'y avait rien d'autre à quoi te fier, alors autant considérer que tout ça était vrai et non pas le fruit de ton imagination débordante. « Je pense que oui, c'est juste le temps que tout ça se mette en place, qu'on prenne conscience d'avoir sauté le pas ! » Et ce n'était pas un petit pas. Moins important qu'un mariage, mais presque aussi révélateur qu'un tel geste. En ce jour, vous abattiez les masques et la distance. Le mystère de l'autre. Aujourd'hui, tu pouvais mettre un visage sur le personne qu'était Willow. Et c'était une avancée considérable dans votre relation, après il fallait voir si en vraie, l'alchimie serait toujours la même qu'à l'écrit. Parfois les choses étaient différentes, sur le papier on pouvait cacher ou déformée la vérité, en vrai avec les expressions du visage ou l'intonation de la voix, on pouvait se faire démasquer à tout moment. « C'est vrai que c'est une belle ville, mais ça doit être tellement différent de Sydney non ? » demandais-tu, curieux. Tu ne connaissais pas Sydney, que de nom et la réputation qu'elle dégageait, mais la ville devait être deux ou trois fois plus grande. La façon de vivre ne devait pas y être la même. C'était un grand changement, comme toi, avec Paris. « Trois années pour être précis, j'aurais du vous le dire plus tôt, mais je n'étais pas prêt. » Pas prêt à la rencontrer éventuellement, dans le cadre où la distance qui vous sépariez lui faisait moins peur et lui donner des ailes. Tu aurais pu la prévenir que tu allais couper les ponts un moment mais tu n'en avais rien fait. Et elle ne semblait pas s'en être inquiétée, mais tu trouvais normal de t'excuser auprès d'elle.
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Sujet: Re: something real -r. Ven 1 Juil 2016 - 17:30
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C
ertes c’était bizarre comme situation mais j’avais tout de suite été en confiance avec Xavier. Pas besoin de parler des choses banales, pas de présentation gênante … Il connaissait tout de moi. Ou presque. On finirait sûrement par être moins gêné au fur et à mesure que les minutes passeraient. Le temps de nous habitué à ce que l’autre soit une personne physique et par seulement un nom griffonner en bas d’une page. «Je pense que oui, c'est juste le temps que tout ça se mette en place, qu'on prenne conscience d'avoir sauté le pas ! » Je souris, hochant la tête. «Tout à fait ! » Je lui fis un clin d’œil, autant pour le dérider lui que moi. C’était une grande étape et il fallait qu’on s’adapte. Jusqu’ici, il correspondait à ce que j’avais imaginé et c’était tant mieux car je crois que j’aurais été vraiment plus que déçue et triste si cela n’avait pas été le cas et que toutes ses lettres ne représentent rien au final. Non, je n’espérais vraiment pas être déçue. Il m’invita à prendre le petit déjeuner. Je crois que lui comme moi avions été incapable d’avaler quoi que se soit avant de venir, l’anxiété, l’angoisse de cette rencontre pas banale prenant le dessus. On se rendit alors à un café. On prit place à une table, près de la fenêtre pour observer, épier, les passant dans la rue. Une fois installer, il me demanda depuis combien de temps j’étais en ville. Dans ma dernière lettre, il était vrai que je ne le précisais pas. Je lui répondis alors que cela faisait quelques semaines et je ne tarissais pas d’éloge sur la ville qui m’avait accueillis. «C'est vrai que c'est une belle ville, mais ça doit être tellement différent de Sydney non ? » Me demanda t-il. Je le regardais et hochais la tête en souriant. « Oui c’est différent mais … Disons que je crois que Sydney ne me convient plus. Je me suis tout de suite sentis chez moi ici. Je suppose que c’est de bonne augure pour la suite. » Je souris et haussais les épaules comme si ce n’était rien de grave. Puis je lui retournais la question. Il habitait avant en France et je suppose qu’être ici devait être encore plus dépaysant pour lui. J’étais envieuse. Je rêvais de voyager, de découvrir le monde et ses beautés. «Trois années pour être précis, j'aurais du vous le dire plus tôt, mais je n'étais pas prêt. » Je levais les yeux vers lui. C’était vrai que je m’étais posée la question mais j’étais trop polis pour le lui faire remarquer. J’estimais que si il voulait m’en parler, il le ferait quand il s’en sentirait capable. « Ce n’est pas grave. Vous ne me devez rien vous savez. » Je souris pour le rassurer. « Je me suis inquiété pour vous quand je n’ai pas reçue de lettre d’en moment et puis … je l’avoue, la vie à prit le dessus et je me suis dis que c’était pareil pour vous. Je n’allais pas vous harcelez comme une désespérée en vous noyant de lettre ! » Je ris. Puis je finissais pas commander mon petit déjeuner quand une serveuse passa près de nous. Je passais ma commande et j’attendais que Xavier fasse de même. Une fois la serveuse repartit, nous pouvions reprendre notre discussion. Je glissais ma main dans mes cheveux. Je me demandais quoi lui dire, quelle question lui posait. Je souris. «Je pense qu’on peut se tutoyer maintenant non ? » Proposais-je. Ce n’était pas comme si nous étions de parfait inconnus. « J’ai toujours eu envie de demander … Comment t’en es arrivé à être tailleur ? » Lui demandais-je. Non pas que je critiquais ce travail, c’est simplement que c’était un choix original et qu’il y avait forcément derrière ce choix une anecdote, une histoire intéressante et que la curieuse que j’étais avait envie de connaître.
WILDBIRD
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Sujet: Re: something real -r. Jeu 14 Juil 2016 - 0:22
Oui, cette histoire commençait déjà à se tasser. Vous preniez de plus en plus vos aises, et la gêne s'en allait. Tu prenais une grande inspiration et tu te sentais déjà plus en confiance. Tu l'écoutais parler de Sidney et te dire que ce n'était plus une ville pour elle. Tout comme Paris n'était plus adapté à toi. C'était souvent l'effet des grandes villes, ça finissait toujours pas devenir étouffant. « Si c'est de bonne augure, je souhaite que ça continue ainsi pour vous alors ! » Et tu lui souhaitais même plus encore. Il fallait qu'elle puisse vivre de manière épanouie et si Bowen pouvait la rendre heureuse, alors tu ne vois pas ce que tu pourrais dire là-dessus. Toi-même tu te sentais mieux depuis que tu étais ici. Même si ta vie étais un peu chaotique. « Oui, tout de même j'aurais pu vous prévenir. » Tu devais admettre que c'était le genre de réaction que tu attendais. Tu ne voulais pas avoir à te justifier et elle ne cherchait pas à ce que tu le fasses. C'était quelque chose de plaisant en soi. Tout de même, tu t'excusais parce que ce n'était pas non plus une façon de faire et que même si tu souhaitais faire une pause dans tout ça, tu pouvais la prévenir, ça ne t'aurait rien coûté de plus d'agir ainsi. « Tu as raison, on peut se tutoyer maintenant. » Tu lui offrais un grand sourire. Prêt à passer ce cap. « C'est vrai ? C'est la question que tu t'es toujours posée ? » Tu t'étais mis à rire en entendant sa question. C'est vrai qu'elle n'avait jamais demandé ce qui t'avait poussé à devenir tailleur et c'était une bonne question, une de celle qui lui permettait d'apprendre un truc sur toi aujourd'hui. Une question aussi à laquelle tu ne savais pas vraiment comment répondre. Tu savais comment tu avais commencé mais tu ne savais pas si c'était vraiment ça ton déclencheur. Probablement, sinon tu ne voyais pas ce que ça pouvait être d'autre. « Hé bien, c'est une passion qui remonte à longtemps. J'ai grandi dans un foyer, comme tu sais et je prenais toujours les bouts de tissus qui traînaient pour en faire quelque chose. Et l'une des tutrices m'a appris à coudre. Elle n'était pas bien douée, mais elle m'a permis d'utiliser la machine pendant que les autres enfants faisaient la sieste. » déclarais-tu un fin sourire sur le visage. C'était toujours assez difficile pour toi de parler de ton enfance, de la manière dont tu avais grandi, où tu avais grandi et même si tu l'avais développé en long et en large dans une de tes lettres, c'était toujours plus dur de le faire à l'oral. « Et toi alors, pourquoi le journalisme ? » Toi aussi tu étais curieux de savoir ce qui l'avait poussé dans cette branche.
n commençait déjà à être plus à l’aise l’un avec l’autre malgré l’étrangeté de la situation. Je connaissais beaucoup de chose de lui, sans jamais l’avoir vu. C’était étrange mais dans le bon sens quelque part. Nous avions tout les deux quitter nos ville avant d’atterrir ici, à Bowen. On parla de ce que cela avait changé pour nous. Je lui assurais que cela avait beau être différent de Sidney, j’avais de bon pressentiment. Je me sentais bien ici alors même que cela ne faisait que quelques jours. «Si c'est de bonne augure, je souhaite que ça continue ainsi pour vous alors ! » Me dit-il, son ton semblant des plus sincère. Je lui souris, touchée par ses paroles. « C’est très gentil. J’espère que de votre côté, cette ville à tenue ses promesses. » Je le lui souhaitais véritablement. Il le méritait. Il me dit ensuite que cela faisait exactement trois ans qu’il était là. Cela remontait au moment ou ses lettres avaient cessée du jour au lendemain. Il s’en excusa d’ailleurs, me précisant qu’il n’était pas prêt. Rassurante, je lui assurée que je ne lui en tenait pas rigueur. Il ne me devait de toute façon rien. Il est vrai que je m’étais inquiété pour lui en n’ayant plus de nouvelle puis, petit à petit, je m’étais simplement fait à l’idée qu’il ne souhait pas poursuivre notre correspondance et la vie avait suivit son cours. «Oui, tout de même j'aurais pu vous prévenir. » Je le regardais, amusée. « Oubliez ça d’accord ? Il n’y a vraiment aucun problème. » On commanda ensuite notre petit déjeuner. Nous avions tout les deux faim maintenant que l’appréhension de cette rencontre retombée petit à petit. Une fois que la serveuse repartit avec nos commandes, je lui suggérais qu’on se tutoie, compte tenu du fait que grâce à nos nombreuses lettres, nous étions loin d’être de parfait inconnus l’un pour l’autre. Puis, cherchant une question à laquelle je ne connaissais pas la réponse pour engager une conversation, j’enchaînais en lui demandant ce qui l’avait pousser vers le métier de tailleur. C’était une question que j’avais toujours eu envie de lui poser sans jamais osé. «Tu as raison, on peut se tutoyer maintenant. » Me dit-il, un grand sourire apparu sur son visage. Je souris aussi, contente de passer à un ton moins formel. «C'est vrai ? C'est la question que tu t'es toujours posée ? » Je ris et hochais la tête. « Oui ! C’es un métier original et je me doute qu’il doit forcément avoir une histoire derrière. J’ai jamais osé te la posé. » Je ris de plus belle, conscience que c’était débile comme réaction. Je le regardais, attendant avec impatience sa réponse pour en apprendre encore plus à son sujet. «Hé bien, c'est une passion qui remonte à longtemps. J'ai grandi dans un foyer, comme tu sais et je prenais toujours les bouts de tissus qui traînaient pour en faire quelque chose. Et l'une des tutrices m'a appris à coudre. Elle n'était pas bien douée, mais elle m'a permis d'utiliser la machine pendant que les autres enfants faisaient la sieste. » Je l’écoutais attentivement, avide de ne rien manqué de son explication plus que touchante. Je souris. « Cela devait être très dur pour toi à cette époque, je me trompe ? Du coup coudre c’était ton échappatoire ? » Supposais-je en souriant. Il n’avait pas eu une enfance facile, je le savais, et je ne chercherais pas à en savoir plus qu’il ne veut bien me dire ne voulant pas le mettre mal à l’aise. «Et toi alors, pourquoi le journalisme ? » Me demanda t-il. Je me mis à rire. « C’est une très bonne question ! » Je souris. « Et bien en faite, c’est à cause de mon infatigable curiosité. Il faut toujours que je connaisse le pourquoi du comment des choses alors on m’avait proposé une place dans l’équipe du journal du lycée ou j’allais et ça été le plus beau jour de ma vie. » Je ris une nouvelle fois en y repensant. « Bien sur ce n’était que des articles sans grande prétention mais tu m’aurais vu, lisant mes articles à mes parents … J’avais trouvé ma voix. » Je haussais les épaules, toujours souriante. La jeune serveuse revint avec nos commandes et fit la distribution. « Merci. » Lui dis-je avec un sourire avant qu’elle ne reparte et que je sois de nouveau seule avec Xavier.
WILDBIRD
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Sujet: Re: something real -r. Jeu 4 Aoû 2016 - 14:46
L'histoire derrière n'était pas très rose effectivement. C'était une histoire dont tu parlais peu, souvent tu évitais la question par un habile détournement. Mais avec Willow, tu ne t'en sentais pas capable. Tu lui avais déjà parlé de ton passé, elle était la seule à connaître des détails sur toi que tu n'aurais jamais livré. Pour la simple et bonne raison que par papier, tu pouvais coucher les mots plus facilement qu'à l'oral. Quand il fallait en parler, tu avais toujours l'air un peu paniqué, mais c'est uniquement parce que ça t'avait laissé un goût amer dans la bouche. Tu n'aimais pas parler de ton enfance parce qu'elle n'a jamais été heureuse. « Mon échappatoire, oui ! Ce n'est pas facile quand on sait que d'autres enfants ont le droit d'avoir des parents et quand on grandit finalement la seule question qui reste c'est "pourquoi moi ?". » Une question très difficile pour un enfant. L'enfant lui ne demande rien à personne, il veut un peu d'amour et on le rejette, il finit par se dire qu'il a un problème, que c'est le vilain petit canard et qu'il n'aura jamais de "chez lui" avec un papa et une maman. Quand on a 6 ans et qu'on en vient à se poser la question, c'est très dur. C'était une question qui te trottait de plus en plus dans la tête lors de tes jours noirs. Par chance tu avais la couture, tu évacuais tes angoisses, tes questions et ta colère lorsque tu réalises un vêtement. « C'est une très belle histoire je trouve ! » Tu avais quelques étoiles dans le yeux pendant qu'elle racontais son récit. Le journal du lycée, tu ne connaissais pas du tout. En France vous n'aviez pas ce système de groupe, de clubs pour faire des activité, comme dans les films américains. C'était un concept étrange pour toi, mais ce n'était pas l'important. Elle avait su comme toi, qu'elle voulait faire un métier en le pratiquant. « Si je peux me le permettre, sur quoi travailles-tu en ce moment ? » demandais-tu en attrapant ta tasse de café une fois que la serveuse était repartie. Tu la portais à tes lèvres pour en boire une longue gorgée. Une peu chaude, tu te brûlais la langue et le gosier. Mais tu n'en laissais rien paraître. Tu étais un peu amusé par toi-même, tu aurais dû te douter que ce serait chaud et tu n'avais rien pour faire faire refroidir un peu avant. Tant pis, ta langue te ferait mal quelques minutes, peut-être des heures mais ça n'allait pas t'arrêter de discuter ou de vivre.
e l’écoutais, attentive, parler de son métier, de ce qui a fait qu’il est devenu tailleur. Je me doutais qu’il y avait quelque histoire derrière ce choix de carrière peu commun. Je ne m’étais pas trompé. J’étais triste pour lui de voir que son enfance n’avait pas été telle qu’elle aurait du l’être. J’étais consciente d’avoir eu beaucoup de chance d’avoir eu une enfance sans péripéties, sans épreuves. C’était quelqu’un d’extraordinaire et il ne méritait pas de souffrir mais je suppose que ce sont ses épreuves qui ont fait de lui l’homme qu’il est aujourd’hui et que j’apprécie. «Mon échappatoire, oui ! Ce n'est pas facile quand on sait que d'autres enfants ont le droit d'avoir des parents et quand on grandit finalement la seule question qui reste c'est "pourquoi moi ?". » J’esquisse un pauvre sourire de compassion avant d’hocher la tête. « C’est bien que tu es eu ta passion pour t’aider même si bien sûr, je suis consciente que ça ne remplacera jamais un père et une mère. Cela devait être réconfortant dans une certaine mesure. » Lui dis-je. Dans son malheur il a eut de la chance de trouver sa vocation à laquelle il avait pu se raccrocher dans les mauvais moment. Puis il me retourna la question et je partis alors dans le récit de mon histoire d’amour avec les mots, l’écriture et le journalisme. « C'est une très belle histoire je trouve ! » Je le regardais, souriante. « C’était une époque ou tout était encore simple, sans véritable conséquence. De belles années oui. Je pourrais te les monter à l’occasion. Ils ont soigneusement été ranger dans un album par mes parents aux fils des ans. » Continuais-je souriante, presque nostalgique de cette époque alors qu’on disposait devant nous nos commandes de petit déjeuner. « Si je peux me le permettre, sur quoi travailles-tu en ce moment ? » Me demanda Xavier en se saisissant de sa tasse. Je souffle sur la mienne quelques secondes avant de lui répondre. Je glissais une main dans mes cheveux. « Et bien je construis un dossier complet sur l’égalité homme/femme. C’est passionnant. Je crois que j’aimerais bien faire comprendre aux jeunes femmes qu’elles n’ont aucunes raisons de se mettre des freins, quelque qu’ils soient. Comme on dit si on veut, on peut. » Je haussais les épaules, amusée avant de prendre une gorgée de mon café. « Je crois que je suis une féministe dans l’âme. » Je ris avant de secouer la tête. Je reposais ma tasse sur la table, regardant mon ami. « J’aimerais beaucoup voir tes créations … Tu pense que c’est possible ? » Lui demandais-je, vraiment intéressé. Plus le temps passait et plus je me sentais à l’aise avec lui. Cette complicité acquises grâce aux mots était toujours là maintenant qu’on se faisait face. Je me sentis idiote d’avoir douter qu’il serait fidèle à ce que ses lettres disaient de lui. J’en étais heureuse car sans jamais avoir vu son visage, il avait prit, au fil des années, une certaines place dans mon cœur.
WILDBIRD
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Sujet: Re: something real -r. Mar 6 Sep 2016 - 21:43
« Je pense que même des parents adoptifs ne peuvent pas remplacer des parents biologiques, il y a toujours une part de soi qui fait qu'on sait. On peut les aimer, se sentir aimer, mais c'est différent. » Tu ne savais pas comment l'expliquer. De toute façon tu n'avais jamais connu le bonheur de grandir dans une famille normal. Au contraire, tu avais grandi en foyer, c'était plus compliqué, plus dur. Tu avais été un enfant assez frêle, assez petit et tu te faisait marcher dessus par les plus grands surtout lorsqu'ils avaient appris que tu faisais de la couture. Tu avais catégorisé comme un homosexuelle, tu avais subi pas mal de moqueries, lesquelles tu avais laissé glisser. De toute façon tu ne pouvais pas y faire grand chose, alors tu fermais les yeux, laissant ton esprit vagabonder ailleurs, pensant à la prochaine robe que tu pourrais faire pour oublier tout ça, pour oublier les coups, les moqueries. Aujourd'hui tu étais l'homme que tu étais et assez fier de toi, de ton parcours. Mais si tu avais eu l'occasion de tout recommencer, de le changer, tu choisirais sûrement d'être aimer par une famille. « Je serais curieux de les lire ! » Tu avais encore ses mots qui résonnaient dans ton esprit. Que pouvait-elle vouloir dire "sans véritables conséquences" ? Avait-elle eu des soucis récemment à cause de ce qu'elle avait pu écrire ? Tu savais que ce n'était pas un métier facile, c'était prendre position sur un sujet précis et parfois la vie pouvait être menacée, mais tu espérais sincèrement que les choses n'en arrivaient pas là, que ça restait dans les films pour rendre les choses plus dramatiques. « L'Australie est un pays fantastique pour ça d'ailleurs, je n'ai jamais vu une égalité aussi proche de la perfection. Ils arrivent à faire la part des choses, à ne pas prendre en compte le sexe laissant sa chance à chacun ! » Ce n'était pas non plus parfait parce qu'il existerait toujours des personnes misogynes, souvent ce n'était pas de purs australiens parce que c'était un pays qui prônait cette valeur depuis longtemps, mais il était évident que comparé à la France ou à d'autres pays européen l'Australie avait une grande longueur d'avance sur tout ça. Tout comme elle avait du retard sur la reconnaissance des mariages homosexuels. Elle ne pouvait pas être au top partout mais c'était un décalage assez amusant pour toi. « J'en serais ravi. Et si un jour tu as besoin d'une robe pour la remise du prix Walkley, sache que je suis ton homme ! » Tu lui esquissais le plus beau de tes sourires, tu seras ravi de lui confectionner une robe, que ce soit pour un gala, pour une remise de prix ou même pour son plaisir personnelle. Il ne te fallait pas beaucoup de raison pour te lancer dans la réalisation de tes modèles. Juste une femme pour t'inspirer, des mesures pour t'aiguiller et tu laissais ton imagination prendre le pas sur tout le reste.
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Sujet: Re: something real -r. Dim 18 Sep 2016 - 18:50
xallow. Here we are.
Q
Etre en face de Xavier, c’était un peu comme un rêve. J’étais évidemment très heureuse d’être avec lui mais c’était aussi terriblement intimidant même si les choses se passaient bien. Je voulais être à la hauteur de la Willow qu’il s’était imaginait à travers mes mots. J’étais journaliste, les mots et moi c’était un duo gagnant, surtout si quand j’avais à les écrire. Quand il s’agissait de faire face à quelqu’un, c’était plus compliqué bien que je ne recule jamais. C’était quand même rassurant de voir qu’on arrivait à aborder des choses personnelles, même en personne. «Je pense que même des parents adoptifs ne peuvent pas remplacer des parents biologiques, il y a toujours une part de soi qui fait qu'on sait. On peut les aimer, se sentir aimer, mais c'est différent. » Je hochais la tête, compréhensive. « C’est certain. Rien ni personne ne remplace jamais nos parents. » Je souris légèrement. Je n’osais pas imaginé être séparés de mes parents. Xavier n’avait pas eu une vie facile et pourtant il avait su en faire une force, quelque chose de positif. J’étais assez admirative du chemin qu’il avait fait. Ce fut à mon tour de parler de ma passion. L’écriture. Je lui parlais de comment mon amour pour le journalisme. J’avais été chanceuse. Beaucoup de jeune ne savent pas quoi faire de leur vie, moi, mon choix avait été fait rapidement. Il n’y avait rien d’autre que je me voyais faire pour vivre que d’écrire sur des sujets variés qui pourtant m’intéresser tous autant les uns que les autres. Cependant ce n’était pas pour autant que c’était un métier de tout repos. « Je serais curieux de les lire. » Me dit-il quand je lui parlais de mes articles que mes parents avaient soigneusement garder et classer ensemble. Je souris. « Ca marche. La prochaine fois qu’on se voit, je les apporte. Par contre, tu dois me promettre de pas te moquer d’accord ?! » Lançais-je, amusée. Je n’en avais pas honte mais il était certain que mon style avait évolué depuis le lycée. Je lui parlais ensuite du sujet sur lequel je travaillais en ce moment. L’égalité homme/femme. Tout un programme. «L'Australie est un pays fantastique pour ça d'ailleurs, je n'ai jamais vu une égalité aussi proche de la perfection. Ils arrivent à faire la part des choses, à ne pas prendre en compte le sexe laissant sa chance à chacun ! » Je hochais la tête, d’accord avec lui. « Tu as raison. C’est plutôt un bon exemple pour les autres pays mais bon, je ne t’apprend rien en te disant qu’il y a encore des progrès a faire. Après tout, on en a fait du progrès depuis l’époque ou les femmes ne pouvaient rien faire sans l’accord de leur maris. » J’éclatais de rire, amusée. Je crois que j’aurais probablement été une sacrée rebelle si j’avais vécue à cette époque. Comme il m’avait demander de lire mes articles, je lui faisais part de mon envie de voir ses créations. J’avais envie de le voir dans son environnement, surtout que je savais combien son métier comptait pour lui. «[color=#009966] J'en serais ravi. Et si un jour tu as besoin d'une robe pour la remise du prix Walkley, sache que je suis ton homme ! » Me dit-il avec un magnifique sourire. « Super ! J’ai hâte de voir ça. Et promis, je ferais appel à toi pour me rendre sublime pour les remises de prix ! » Dis-je, hilare. J’avais déjà hâte de dire que je portais ses créations. J’étais vraiment contente qu’on est réussit à se voir, malgré les inquiétudes de chacun. Le savoir à Bowen rendait mon arrivée ici moins tragique. Je n’étais pas seule. Je glissais une mèche de mes cheveux derrière mon oreille. « Je suis vraiment contente d’être avec toi. J’avais vraiment peur de venir mais c’est plus le cas maintenant que je vois que la complicité est toujours. C’est super. » Commençais-je, souriant. « En arrivant je pensais être seule mais finalement j’ai un colocataire génial et puis avec toi dans les parages, j’ai quelqu’un qui me connaît et à qui je peux me confier. C’est rassurant. » Je souris, comme libérée d’un poids.
WILDBIRD
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Sujet: Re: something real -r. Mer 28 Sep 2016 - 20:18
« Je ne suis pas moqueur, au contraire, je crois que je serais bien trop admiratif ! » La moquerie était quelque chose que tu avais subi tout au long de ton enfance, elle était une arme contre toi, jamais tu n'avais su l'utiliser. Alors ce n'était pas aujourd'hui que tu allais tourner en ridicule la jeune femme. D'autant plus qu'il s'agissait de Willow, tu serais incapable de lui faire ou de lui vouloir du mal de manière volontaire. Elle avait une certaine importance dans ta vie, elle serait celle vers qui tu te tournerais sans hésiter si jamais tu avais besoin de parler, besoin de confier tes secrets. Et ce malgré son travail. « C'est bien vrai. » Tout était dit, l'Australie était peut-être un modèle en matière d'égalité, mais il n'était pas encore parfait. Il y avait encore des failles, des erreurs qui étaient commises. Elle allait les pointer du doigt, peut-être que son article pourrait faire avancer les choses. En tout cas c'est ce que tu souhaitais. « J'en suis ravi aussi. Je dois avouer que j'angoissais un peu à cette idée mais c'est une bonne chose. » Angoisser était un faible mot, tu avais hésité à tout annuler, même à lui poser un lapin quelques minutes avant qu'elle n'arrive. Peut-être même à faire semblant de ne pas être celui qu'elle attendait lorsqu'elle s'était présenté à toi. Mais c'était en voyant son regard, son sourire lorsqu'elle t'avait vu que tu avais laissé ta peur s'évanouir. C'était le moment de le faire, après il serait trop tard, après les choses auraient été différentes et tu aurais sûrement regretté d'avoir laissé passer ta chance. « Tu es une de mes plus belles rencontres et une de mes plus belles expériences. » confiais-tu le sourire aux lèvres. Lorsque tu avais pris part à l'aventure d'écrire des lettres à une inconnue, tu ne pensais que en arriver là. Au contraire, tu t'étais dit qu'après deux lettres tout s'arrêterait parce que vous n'auriez rien à vous dire, qu'aucun de vous n'oserait se confier. Et chacun de vous l'avait fait, au contraire. Vous vous étiez livrés sans aucune peur d'être jugé.