bonsoir, je suis le pédiatre Curtis, je vais m'occuper de votre cas - EMMA&MATT

C'était une journée comme les autres, le soir j'étais sortie en boite et le lendemain je m'étais réveillée comme une fleur, en bonne forme et prête à aller bosser. J'étais à l'hôpital, je faisais mon service habituel, j'allais voir mes petits patients, je regardais si ça allait aujourd'hui, apportant de bonnes nouvelles, mais aussi de mauvaises. Je n'aimais pas ça, voir la lueur d'espoir disparaître des yeux d'une maman ou d'un papa, cette vision me donnait la nausée, mais je n'avais pas le choix, cela faisait aussi partie de mon lot en tant que médecin pédiatre dans un hôpital. A midi j'allais déjeuner avec les collègues comme chaque jour, mes journées étaient assez semblables, je ne m'en plaignais pas, car mes soirées c'étaient tout le contraire. Je retournais donc à mon travail après avoir mangé, allant à l'accueil pour voir s'il y avait du nouveau chez l'un de mes patients ou si tel ou tel parent était passé, je m'occupais à lire un dossier tout en me détournant de l'accueil lorsqu'une voix assez forte résonna dans le hall, je me retournais alors vers l'origine du bruit, prête à sévir,c'était un homme, d'une trentaine d'années environ qui semblait se disputer avec une infirmière d'accueil, montrant un petit garçon qui ne semblait pas dans son assiette, je m'approche alors du jeune homme répliquant.« Bonsoir, je suis le pédiatre Curtis, je vais m'occuper de votre cas.. »J'ai demandé à l'infirmière de nous excuser, puis regardant le jeune homme je demande. « Bon alors, vous m'expliquez s'il vous plait? »

C'était un jour comme les autres pour moi, rien de plus normal. J'avais commencé ma journée avec une bonne tasse de café et les yeux rieurs de mon fils braqué sur moi. Je l'avais laisser à la crèche, en ayant toujours du mal à m'en aller même lorsqu'il me souriait de toutes ses dents. J'étais partit à mon bureau, reprenant ce dossier qui me cassait particulièrement la tête. C'était une histoire à dormir debout, il manquait tellement d'élément pour aider mon client dans sa défense. Comme chaque jour de boulot, j'avais gardé la tête plongée dans mes cas à régler et comme chaque fin de journée, j'allais récupérer mon enfant. Il était toujours souriant lorsqu'il me voyait, cette vision me faisait toujours chaud au coeur. J'avais l'impression de bien faire mes devoirs envers lui, ce qui me rassurait chaque jour. Pourtant, quand je le récupérais à la crèche, il était plus pâle que d'habitude, un peu transpirant et son sourire n'était pas aussi éclatant que d'habitude. Je m'étais agenouillé pour être à sa hauteur, j'avais posé une main sur son front, essayant de savoir ce qu'il se passait. Mais je n'étais pas médecin, je n'y connaissais rien aux symptômes qu'il pouvait présenter. Je ne fus pas long à réagir. Mon gamin dans mes bras, je filais dans ma voiture l'installer avec toutes les sécurités mises en places et je filais direction l’hôpital. Je tentais de garder une bonne vitesse pour ne pas me prendre de PV ou encore un accident inutile. Arrivé sur le parking, je repris mon petit William dans mes bras et alla vers l'accueil, agrippant la première infirmière qui passait devant moi pour avoir de l'aide au plus vite. Mon garçon n'était jamais malade, c'était tout nouveau pour moi et je paniquais comme jamais je ne l'avais fait. J'étais à la limite de crier quand une jeune femme arriva pour me calmer, ainsi que savoir ce qu'il se passait. Je soufflais lentement puis reprit plus doucement.

-Il transpire, il est pâle, je ne sais pas ce qu'il a, il faut m'aider s'il vous plait ..

Je regardais alors l'homme en face de moi se tourner vers moi, reprendre son souffle et m'expliquer brièvement ce qui se passait avec son fils apparemment « Il transpire, il est pâle, je ne sais pas ce qu'il a, il faut m'aider s'il vous plait ..» J'acquiesce alors en allant vers ce petit garçon, lançant un sourire bienveillant et rassurant à ce dernier, je touche d'abord son front puis ses mains, je tâte ensuite ses ganglions, fixant un point invisible devant moi. Une fois l'examen terminé, je sors mon stéthoscope demandant au petit garçon d'un ton calme et rassurant. « Comment tu t'appelles mon grand? » Ce dernier regarda son père puis répliqua me regardant, d'une voix un peu faible « William, madame.» Je souris amusée par ce dernier mot, hochant la tête et je demande ensuite « Alors William, où as-tu mal au juste » Il me montra sa gorge et sa tête, j'acquiesce encore une fois puis mettant mon stéthoscope aux oreilles je le regarde de nouveau disant « Bon maintenant, tu respires profondément et tu expires de la même façon, un peu comme-ci tu étais agacé par quelque chose ou.. quelqu'un » dis-je en souriant, menant ensuite tranquillement son auscultation, une fois terminé, je lui ébouriffe les cheveux le félicitant et je me redresse, regardant alors son père encore paniqué, je souris rassurante le regardant dans les yeux. « Père célibataire j'imagine? Ne vous inquiétez pas, c'est un simple rhume, dû sûrement à un climatiseur dans la voiture ou de l'eau trop fraîche, ça arrive. »

Je regardais cette blondinette faire son travail, ayant déposé mon fils au sol pour qu'elle ait plus facile. Je vins me masser la nuque, toujours très inquiet de l'état de mon fils. Je ne comprenais pas ce qui avait pu se produire en mon absence et cette femme à la crèche m'avait assuré que tout allait bien. Ce qui était totalement faux puisque je n'avais jamais vu William réagir de la sorte. J'esquissais un sourire en entendant mon fils répondre poliment au médecin, montrant sa bonne éducation. Il me rendait toujours fier de lui, je n'avais pas eu à le gronder très souvent depuis son arrivée dans ma vie. C'était un petit garçon très sage, très courageux. Il savait que j'étais souvent occupé mais que j'étais là si il avait besoin de moi. Ma relation avec William était très complice, une chose de plus qui me donnait du baume au coeur. J'avais promis intérieurement d'être le meilleur père qu'il puisse voir. Seulement, à l'instant je me demandais si je l'étais toujours à ses yeux. Il était à l'hôpital et j'ignorais tout de sa santé. Je ne pouvais qu'observer cette demoiselle faire son travail, je fus presque choqué quand à son diagnostique. Un rhume ? Un simple rhume ? Je m'étais emporté pour un rien dans ce cas. Je posais une main sur mes yeux et soupirais doucement. Quel idiot avais-je été.

-Je suis désolé de m'être emporté de la sorte..

Je m'agenouillais à la hauteur de mon fiston et lui sourit doucement, posant un baiser sur son front pour le rassurer. Je tendis mes bras pour qu'il vienne se blottir contre mon torse, le serrant doucement contre moi. Après quelques secondes, je relevais la tête vers la jeune femme et reprit d'une voix plus posée.

-En effet je suis père célibataire.. et je n'ai jamais vu William comme ça alors je me suis inquiété .. en plus la puéricultrice ne m'a rien dit sur sa santé, elle a fait comme si tout était normal ..

Je pris Will dans mes bras et me relevais pour être à sa hauteur, frottant doucement le dos de mon gamin pour l'apaiser. Je ne savais pas ce qu'il pensait en cet instant, mais je me devais de le rassurer ou de lui montrer que tout irait bien.

-Hum et donc.. que dois-je faire alors ?

Ce n'était pas la première fois que j'avais affaire à un père célibataire, ils s'inquiétaient tous au moindre petit problème que pouvait présenter leurs enfants. En réalité ça m'attendrissait, je trouvais ça adorable et très courageux, je repensais à mon père biologique, me disant que lui aurait pu faire pareil. Je chasse rapidement cette idée de ma tête, souriant au petit garçon lorsqu'il me remercia. Je regarde par la suite le jeune homme lorsqu'il s'excusa de s'être emporté « Je suis désolé de m'être emporté de la sorte..» je secoue la main comme si je chassais une mouche devant moi souriant amusée et répliquant « ce n'est rien, j'ai l'habitude et encore vous, vous étiez poli » Je reste sur place, regardant alors cet échange affectif entre le père et le fils, c'était adorable. C'était l'une des raisons qui faisait que j'adorais mon métier, voir ce genre de scène, croire qu'il existait encore dans ce pays des personnes qui se souciaient réellement des êtres chers à leurs coeur. Le petit garçon semblait également beaucoup tenir à son père, ce qui était normal à vrai dire, quand on voyait son papa s'inquiétait de la sorte, on ne pouvait que l'aimer ou encore l'admirer. Le jeune père lève finalement les yeux vers moi pour répondre à ma remarque. Je souris amusée, j'avais encore vu juste, mes quelques années d'expériences avaient du bon finalement. « En effet je suis père célibataire.. et je n'ai jamais vu William comme ça alors je me suis inquiété .. en plus la puéricultrice ne m'a rien dit sur sa santé, elle a fait comme si tout était normal .. » J'acquiesce d'un signe de tête disant « eh bien, elle avait tort. Mais de toute façon certain rhumes, les moins dangereux, fonctionnent ainsi en général, votre enfant a dû beaucoup se dépenser et le rhume guettait qu'il soit affaibli pour l'atteindre. C'est un simple coup de froid, gorge irrité, ganglions légèrement enflés, c'est un cas classique. » dis-je en allant ensuite vers le comptoir de l'accueil, je demande la fiche de renseignement à l'infirmière ainsi qu'une ordonnance et je me tourne vers le jeune homme répondant à son « Hum et donc.. que dois-je faire alors ? » par « Je vais vous donner ce qu'il faut ne vous en faîtes pas, je vous demanderai de remplir cette fiche de renseignement et .. » je sors une carte professionnelle de la poche de ma blouse la lui tendant « je vous donne mon numéro, si vous avez le moindre soucis, si votre enfant réagit mal à un des médicaments, vous m'appelez et on se retrouve ici »

Je ne fis pas de commentaire sur la politesse, pour moi elle était essentielle et bien que je ne puisse le nier, elle était ancrée dans mon éducation. Après tout, la politesse nous donnait accès à beaucoup de choses et c'était pour cette raison que je l'enseignais également à mon fils. Qu'importe comment agissait les autres, il était primordiale pour moi, que mon garçon soit poli avec tout ceux de son entourage. Je suivis la jeune femme jusqu'au comptoir, la regardant faire en me doutant que j'aurais quelques feuilles à remplir. Mon regard se posa sur William qui me souriait doucement, voilà qu'il me rassurait à son tour. Je ne pus que sourire face à lui, déposant un baiser sur sa joue. Il me chuchota à l'oreille quelques mots, affirmant qu'il avait beaucoup couru aujourd’hui, ce qui confirmait les dires de la demoiselle. Il s'était donc beaucoup dépensé aujourd'hui.

-Tu vas bien te reposer ce soir, avec un bon cacao chaud en rentrant.

Son sourire s'agrandit à l'entente de ses mots et je ne pu m'empêcher de rire en voyant son visage. Ce que je pouvais l'adorer ce bambin, il avait tellement changé ma vie. D'une certaine façon, c'était grâce à lui que j'avais fini par quitter l'Angleterre et réaliser mon rêve. Un jour, je lui apprendrais également à faire du surf, quand moi même je serais plus habitué à toucher une planche. En entendant le médecin, je repris mon attention sur elle, calant le petit bout sur ma hanche pour avoir plus de mobilité. Je pris un bic et me mit à remplir le formulaire pour qu'elle ait les renseignements qu'il fallait, sans compter que je préférais être rembourser par mon assurance. Je me mordillais la lèvre tout en remplissant la feuille, réfléchissant par moment avant de noter l'information. J'eus une grimace au moment ou je dus mettre qu'il n'avait pas de mère, peut être un jour mais actuellement il n'en avait pas. Je rendis la feuille à la pédiatre et prit la petite carte qu'elle me donnait.

-Et je peux vous joindre à tout moment ?

Je ne comptais pas abuser de son aide, mais je tenais à m'assurer que je pouvais la contacter à tout moment si j'avais la moindre inquiétude à propos de mon fils. Je n'étais pas du genre à m'inquiéter pour rien, surtout depuis qu'ele m'avait assurer que ce n'était qu'un simple rhume. Mais si à l'avenir quelque chose d'autre venait mettre en danger la santé de mon fils, j'aurais déjà un numéro sur lequel compté. Et puis, je devais savoir si son numéro était personnel ou juste pour sa profession, quitte à savoir si je pouvais la déranger à un moment quelconque.

Je tends la fiche de renseignement au jeune papa, m'occupant alors de l'ordonnance, je me penche sur le comptoir écrivant alors le médicament qu'il devait prendre, les doses à prendre et tout ce qu'il fallait, je voulais réellement aider ce jeune père, car voir comment il se comportait avec son fils était un véritable plaisir, si seulement tous les parents pouvaient être comme lui, pouvaient être aussi prévenant et sur leurs gardes, si seulement ils arrêtaient de bourrer de médicament leurs enfants pour une simple blessure, ça pouvait éviter beaucoup de dégâts, pour l'enfant bien sûr. Je souriais amusée après avoir entendu le jeune homme, dont j'ignorais encore le prénom et le nom, dire à son fils « Tu vas bien te reposer ce soir, avec un bon cacao chaud en rentrant » je relève un moment la tête, les regardant à tour de rôle, ça me donnait presque envie de les revoir tous les jours simplement pour voir cette complicité qui m'attendrissait, je rebaisse ensuite la tête vers l'ordonnance, mettant mon cachet et celui de l'hôpital, la tendant ensuite au jeune père, récupérant la fiche de renseignement. Je jette un rapide coup d'oeil sur celle-ci, découvrant au passage le prénom du jeune homme - Matthew Black - avocat - je regarde plus bas, pour voir si toutes les cases avaient été rempli, je remarque au passage que la case de la mère avait été barré, donc mère inconnue et non morte, j'acquiesce trouvant ça complet et je dépose cette fiche chez l'infirmière d'accueil lui demandant de la mettre avec mes dossiers, ainsi qu'une copie du traitement que j'avais donné au petit, je regarde ensuite le père qui regardait ma carte et qui me demanda ensuite « Et je peux vous joindre à tout moment ? » Je hoche la tête approuvant et répondant ensuite « Il y a mon numéro professionnel sur cette carte, mais également mon numéro personnel, normalement je préfère qu'on me joigne sur mon numéro professionnel, mais si y a quelque chose de vraiment grave, une blessure ou s'il s'évanouit ou quoi que se soit, n'hésitez surtout pas à m'appeler sur mon numéro personnel à tout moment » J'appréciais assez ce petit garçon si poli et son père si protecteur et aimant, de plus il était père célibataire, donc il s'occupait seul de son fils, c'était un énorme plus aux yeux de la jeune orpheline que j'étais. Je frotte ensuite doucement le dos du petit garçon le regardant, heureuse de voir qu'il me rendait assez bien mon sourire, je regarde son père et réplique. « En tous cas, vous vous occupez très bien de lui, je lui souhaite un bon rétablissement »

Je pris l'ordonnance qu'elle me donnait, la pliant soigneusement et la mit dans mon portefeuille pour ne pas la perdre. Je repris correctement mon fils dans mes bras, lui chuchotant qu'on n'en avait plus pour longtemps puis regardais la jeune femme. Ainsi donc elle avait donné les deux numéros, comme quoi je pouvais la joindre autant sur le professionnel que le privé. C'était une chose qui me plaisait, bien que de toute façon je pensais fortement évité le privé. Je n'aurais pas aimé qu'un de mes clients me joignent sur le privé alors que je devais m'occuper de mon enfant une fois chez moi. Sans compter que c'était les seuls instants que j'avais avec lui. A mes mots, il me répondit sans prendre le temps de baisser la voix. «On peut rester encore, madame est zentille et belle ! » Je me mordis la lèvre amusé, remarquant l'audace dont faisait preuve William, bien que pour lui, c'était plutôt de l'innocence à son âge. Je jetais un regard à la jeune femme, histoire d'observer sa réaction puis répliqua à mon garçon.

-On dit "gentille" bonhomme.. pas "zentille".. tu as encore des problèmes avec les G..

Je lui fit un clin d’œil puis releva la tête vers la demoiselle en souriant amusé. Je n'étais pas le moins du monde gêner par les paroles de mon fils. Après tout il avait raison, elle était belle, voir très belle. Je me demandais même l'espace d'un instant ce qu'elle faisait dans un hôpital plutôt que dans un catalogue de mannequin. Mais il fallait que je reprenne la discussion là ou elle l'avait laissé. Mon fils pouvait jouer les flatteurs, c'était toujours mignon lorsqu'un petit bout disait ces choses là, mais il ne fallait pas oublier le plus important. Sa santé était primordiale à mes yeux. Donc je pouvais la joindre à tout instant, c'était ce qui comptait pour moi.

-Rassurez-vous, je ne vous joindrais pas sur le privé.. je tenais juste à savoir quelles étaient les possibilités que j'avais. Je m'en tiendrais au professionnel, c'est parfait.

Je l'observais frotter le dos de Will doucement, confirmant ainsi ses dires. Oui, elle était gentille c'était vrai, elle s'était occupée de nous tout de suite alors que j'avais débarqué sans avoir appelé ni attendu mon tour pour avoir une consultation. J'avais été impoli et elle avait malgré tout pris le temps de s'occuper de mon petit bout. Je pris une profonde inspiration puis rétorqua à ses mots.

-C'est très gentil à vous, je fais de mon mieux.

« On peut rester encore, madame est zentille et belle ! » Je regarde le petit coquin alors très amusée et surtout touchée, car après tout la vérité sortait de la bouche des enfants, c'était bien connue! Je ris ensuite regardant le petit bonhomme ébouriffant encore ses cheveux avant de rencontrer les yeux de son père. Le petit garçon également ressemblait à son père, ils étaient mignons, enfin le père lui était vraiment canon. Si je l'avais rencontré dans un bar ou dans une boite de nuit, nul doute que j'aurais déjà attaqué, mais ici à l'hôpital, je prenais mon rôle très au sérieux, c'était en partie parce que j'étais un peu le modèle de mes jeunes patientes et puis de toute façon, au boulot j'ai toujours été sérieuse, je n'aimais pas trop draguer ou me faire draguer, on me prenait souvent pour une lunatique ou une schizo, mais ce n'était vraiment pas ça. En réalité, j'aimais mon travail et je n'aimais pas qu'on m'embête lorsque je m'occupais des anges. Je regarde ensuite Matthew corrigeait à son fils, souriant tendrement. Mais de toute façon, moi j'adorais comment les enfants déformaient parfois des mots, c'était vraiment adorable, je regarde l'enfant à mon tour disant sans pourvoir m'en empêcher. « quoi que "zentille" j'adore! merci beaucoup, tu sais que tu es très mignon aussi? » j'avais fait d'assez gros efforts pour ne pas inclure son père en disant - tout comme ton papa -. Je souriais également après avoir vu le clin d'oeil que son père m'avait offert, voyant qu'il n'était pas du tout gêné, mais d'un autre côté, cela se comprenait, ce n'était pas lui qui avait dit ça, mais son fils, un enfant de deux ans d'après la fiche de renseignement. « Rassurez-vous, je ne vous joindrais pas sur le privé.. je tenais juste à savoir quelles étaient les possibilités que j'avais. Je m'en tiendrais au professionnel, c'est parfait. » J'acquiesce, bien contente qu'il comprenne, après tout lui en tant qu'avocat, il devait avoir les mêmes soucis qu'elle avec ses clients. Je regardais son fils, qui semblait si apaisé dans les bras de son père, comme s'il n'avait besoin de rien d'autre, souriant toujours puis je regarde le père lorsqu'il me remercia « C'est très gentil à vous, je fais de mon mieux. » j'en étais sûr et j'en avais la preuve devant mes yeux ; un gamin heureux. « c'est le plus important vous savez? votre enfant sent les efforts que vous faites, il les comprend et ça le rend tellement heureux qu'il n'a besoin de rien de plus, vraiment continuez comme ça. »

Will sembla fier de ce qu'il venait d'entendre et je ne pouvais qu'être d'accord avec la jeune femme. Emma si j'en jugeais par le badge accroché à sa tenue. Il était vrai que mon petit bout était des plus craquants, il savait usé de ses mimiques à faire fondre n'importe qui au bon moment, il avait une façon de parler qui ne pouvait laisser personne de marbre devant lui. Du moins, à ma connaissance, je n'avais encore jamais vu quelqu'un lui refuser quelque chose. Il fallait que je surveille ce côté manipulateur qu'il avait, mais je ne pouvais guère le blâmer, il devait surement tenir ça de mois. « Moi je dis zentille, papa il sait dire bien.. mais j'apprends! Et papa aussi est mignon! » Ce qui était vrai, il apprenait à perfectionner ses mots, les sons également. Il avait encore un peu de mal pour certaines consonnes mais à son âge, il se débrouillait très bien. C'était ma petite merveille et je l'aidais du mieux que je pouvais, voulant qu'il soit fier de lui aussi. Sa petite remarque sur le fait que moi aussi j'étais mignon, me fit doucement rire. Quel petit flatteur, sans compter que personne ne lui avait jamais dit ça, ainsi il le pensait sincèrement. La vérité sort toujours de la bouche des enfants, dit-on. Sur ce point, je voulais bien le croire.

-Et tu apprends très bien, tu progresses chaque jour bonhomme.. mais on va pas embêter cette demoiselle plus longtemps, elle doit avoir du boulot.

Après tout, elle avait donné une ordonnance pour les médicaments à avoir et avait fait rapidement un diagnostique. Un simple rhume qui ne demandait pas beaucoup de soin et tout serait comme d'habitude. J'étais certain qu'elle devait retourner à son boulot, qu'elle avait surement des patients qui l'attendait, d'autres enfants notamment. Je reportais mon regard sur elle et ne put m'empêcher de détailler un peu son visage. Mon fils avait raison, elle était belle, cette cascade dorée sur ses épaules, ce sourire mutin, ses yeux.. Je sortis de mes divagation, reprenant toute mon attention sur mon gamin. Il commençait à se faire tard, le souper n'était pas encore prêt et je voulais m'assurer d'avoir les médicaments nécessaire pour le soigner, avant demain. Sans compter qu'il fallait que je passe quelques coups de fils pour prévenir que je ne pourrais pas travailler les jours à venir. Il fallait que je m'occupe de mon fils, il resterait ma priorité toute ma vie. « Et j'aurais mon cacao ! »

-Oui tu l'auras je te l'ai promis. Allez, dis au revoir à mademoiselle..

« Moi je dis zentille, papa il sait dire bien.. mais j'apprends! Et papa aussi est mignon! » Je riais de bon coeur, ce petit gamin était vraiment incroyable, en réalité ils l'étaient tous, mais cette petite canaille encore plus. J'adorais sa petite voix et sa façon de parler, ça me faisait délirer. Je souriais ensuite, j'étais bien contente d'être revenue sur mes pas pour aider ce jeune homme et son fils. Pour vous dire la vérité, comme je ne fréquentais que des enfants malades, je n'avais plus vraiment l'occasion de rencontrer des enfants en pleine forme et ça me faisait un bien fou d'en voir un. Car ce rhume semblait déjà passer, ce qui me rassurait. Mais le petit garçon avait raison, son papa était très mignon, même plus que ça, mais je garderais ça pour moi, je ne voulais pas m'attarder sur ce sujet, surtout que je n'allais probablement plus jamais le revoir, c'était ce que je pouvais espérer pour son fils, car c'était dans le cas, et seulement dans ce cas, où il tomberait malade qu'on aurait pu se revoir et je ne voulais pas que ce petit ange tombe malade. J'acquiesce embrassant alors le petit garçon et lui disant. « prends soin de toi bonhomme et prends soin de ton papa aussi. » Je regarde ensuite le jeune homme tendant ma main qu'il serra et lui disant. « prenez soin de lui également et de vous même et merci encore pour ce petit moment de plaisir, au revoir! » Je souris en faisant signe au petit garçon, qu'il rendait énergiquement, puis je me détourne de cette petite famille, allant reprendre mon travail, jetant un dernier coup d'oeil derrière moi en les regardant s'éloigner de leurs côté. Je souris encore une fois prenant alors l’ascenseur pour regagner mon département.

FIN