My coffe, please feat Lily

Fin d'après midis, j'ai passé la journée à la maison à travailler, je suis fatiguée. Ce matin. Mon patron m'a envoyé par mail un dossier à terminer au plus tôt, je vais sûrement passer la nuit dessus. Pas le courage de faire à manger. Je vais à la supérette la plus proche de chez moi pour m'acheter une boite de patte à mettre au micro-onde et du café. J'ai plus de café. Je suis en manque de café. C'est une nécessité pour moi de racheter du café. Je dis beaucoup de fois café, mais c'est normal parce que j'ai vraiment besoin de café. Arrivé à la supérette je vais d'abord chercher ma boite de patte toute prête avant de me diriger vers le rayon café. J'y suis presque quand je vois une sorte d'avalanche de boîte de conserves me passer sous le nez. Je ne rigole pas une avalanche de conserve qui était en expo au centre de l'allée. Mais vous allez rire, elle bloque le passage jusqu'au café. Je regarde autour de moi pour trouver le où la coupable et là je vois une jeune femme qui regarde les conserves. « C'est vous, qui avez renversé ces conserves ? » Je la regarde prête à lui crier dessus. Je veux juste être sûr de ne pas me tromper de personne, car le coupable va payer pour cet affront. Il me retarde dans mon travail. Et m'empêche d'avoir mon café.

Tu avais eu besoin de faire des courses. Tu ne faisais pas souvent de courses mais là Zach avait décidé de préparer le dîner du soir. Tu ne disais jamais non à un dîner fait par ses soins, il était l'homme parfait pour ça. Et en plus, tu te régalais toujours. Tu flânais le long des rayons achetant ce qu'il te demandait et en profitant pour faire ton stock de cochonneries. Bonbons, gâteaux, chips, boissons sucrées, tout y passait. Tu avais tes petites fringales nocturnes et quand tu regardais un film, il te fallait toujours un truc à grignoter. Et puis sans comprendre comment, ton caddie avait foncée dans une pile bien organisée de conserves. Voilà pourquoi tu ne faisait pas de courses. Tu étais trop maladroite à chaque fois. Une voix s'élevée derrière toi, et tu te tournais lentement vers elle. « Je.. Oui.. » Tu baissais les yeux, comme si tu te faisais réprimander. Ce qui était idiot. En plus elle ne portait pas l'uniforme du magasin, elle ne travaillait pas ici, tu n'avais pas à te sentir coupable, les accidents, ça pouvait arriver. « Désolée, je ne voulais pas vous bloquer le passage ! » Tu t'excusais sans comprendre pourquoi. Elle semblait agacée par toi, ou par le fait qu'il y avait des conserves partout. Tu ne saurais pas dire, mais tu comprenais qu'il se passait quelque chose.

C'est vraiment elle, elle vient de gâcher ma journée, elle va en voir de toutes les couleurs. Je m'approche d'elle pour me mettre à son niveau quand elle s'excuse. « Vous savez vous servir de vos mains ? » Je plonge mon regard énerver dans le siens, vu qu'elle n'a pas l'air de savoir se servir d'un caddie. « Car si vous aviez ne serait-ce qu'un minimum de jugeote vous seriez déjà en train de ramasser vos conneries. » Je tends le bras vers les conserves pour que son petit cerveau d'idiote puisse comprendre de quoi je parle. Car au première abord elle n'a pas l'air d'être des plus intelligentes ce monde, loin de la même. Je fais mon sourire de connasses habituel. « Vu que vous avez l'air d'avoir du mal à comprendre je vais vous expliquer, vous allez vous servir de vos mains.  » En même temps que je dis cela je lui montre mes mains, comme si j'expliquais les choses à un gosse pas très futé. « Pour prendre les conserve et les poser dans un endroit où elles ne dérangeront personne ! » Mon sourire a disparu et je recule d'un pas pour lui laisser la voie de livre. « Tout de suite ! » J'attendrais jusqu'au moment où je pourrais avoir mon café.

C'était toi la coupable mais ce n'était pas la fin du monde si ? Un accident ça arrive non ? Tu étais maladroite, ça ne pouvait que se passer comme ça. Pourtant, ça semblait la contrarier, tu en étais même venue à te demander si elle ne bossait pas pour le magasin, vu sa façon de réagir. Elle s'en prenait à toi et les clients s'arrêtaient pour venir vous voir, pour venir voir ce qu'il se passait surtout, comme des commères. Tu aurais fait pareil aussi, si tu n'avais pas été dans le rôle de celle qu'on gronde. « Je.. Oui, enfin je crois.. » Ton cerveau s'était arrêté. Le fait qu'elle te crie dessus te perturbait. On ne t'avait jamais levé la voix dessus, enfin, les hommes si parce que tu étais une pauvre conne qui s'attachait un peu trop. Mais pas une femme, et elle semblait vraiment en colère contre toi. Tu écoutais tout ce qu'elle te disait, . « Je.. Oui.. Désolée.. » Tu te baissais pour attraper une boite. Et une seule, à ce rythme là, tu en avais pour la journée. Tu ne le faisait pourtant pas exprès, tu étais plus ou moins paralysé et tu te préparais à te protéger parce que tu avais le sentiment qu'elle allait lever la main sur toi. Elle n'avait aucune raison de le faire, mais puisqu'elle semblait passer ses nerfs sur toi, tout pouvait arriver, tu n'avais aucune garantie.

Non mais je rêve, elle y va à deux à l'heure, elle pense avoir finis dans combien temps, je n'ai pas ma journée j'ai encore une tonne de boulot et j'ai besoin de cafés pour bosser point. je peux pas bosser sans donc elle a intérêt à se grouiller l'idiote de service. « Tu penses avoir finis dans combien temps, car une conserve pars une conserve ça ne va pas le faire. » Je me penche pour me mettre à son niveau pendant qu'elle ramasse une conserve. « A moins que tes bras de petites filles soient trop faibles pour en soulever plus d'une à la fois. » Je rigole un peu et shooter sur une conserve qu'est dans le passage l'envoyant valdinguer un peu plus loin. « Quel dommage, je déteste attendre, tu vas devoir te motiver un peu plus si tu ne veux pas que je m'énerve vraiment. » Non là je ne suis pas encore énervée je suis juste très grognons. Je n'ai juste pas eu ma dose de café c'est tout. On ne peut pas m'en vouloir. Si ? Au pire je m'en fiche de votre avis. « Aller plus vite que ça je n'ai pas que ça à faire. » Aller grouille toi là. Je n'ai pas envie de passer dix ans à attendre que tu libères le passage jusqu'au café.

Tu étais incapable de piper un mot. Tu te laissais faire, fermant les yeux lorsqu'elle levait le pied pour shooté dans une boîte, pensant vraiment que le coup allait finir contre toi. Elle n'oserait pas te frapper alors que la foule commençait à s'accumuler autour de vous, si ? Tu ne savais pas et ty ne voulais pas avoir à le découvrir. Tu te contentais de continuer de ramasser ces foutues boîte une par une. Tu ne savais même pas où les poser, le mieux aurait été de refaire la pyramide, mais vu la façon de te traiter pour la façon dont tu les ramassais, tu doutais que c'était une bonne idée. Tu avais peur d'elle. Tu ne voulais pas la mettre encore plus en colère, tu ne supportais pas la colère. Tu vivais très mal le fait qu'on puisse hausser la voix contre toi. Tu devais toute molle, comme si tu te liquéfiais sur place, à chaque fois. Même quand c'était pour rire. Ce qui devait énerver encore plus les autres au fond, que tu te laisses faire sans réagir. Que tu cautionnes un tel comportement. Imagine un peu le jour où ton gosse lèvera la voix sur toi, Lily. Ce jour là, que feras-tu ? Tu trembleras comme une feuille, te pliant aux moindres de ses caprices ? C'est ça que tu appelles être une mère ? Parce que si tel est le cas, je peux te dire que tu seras la pire mère du monde. Manipulable à souhait, et effrayée par la chair de sa chair. Tu chassais cette idée de ta tête, tu sentais les larmes te monter aux yeux et tu avais peur. Pas le temps de faire une pyramide. Tu décidais de poser ça dans ton caddie et d’accélérer la cadence en prenant une conserve dans chaque main.

Non mais je délire ou elle flippe carrément, faut qu'elle détresse la fille c'est pas comme si j'allais la frapper, je ne me rabaisses pas à ça. Je pense que les mots sont largement suffisants pour avoir ce que l'on désir, quand on sait les utiliser évidemment. Les coups c'est pour ceux qui ne sont pas très développés intellectuellement. pour les idiots quoi. Et je ne suis pas une idiote donc ce n'est pas pour moi, point final. non elle ne va pas Se mettre à chialer quand même, j'en crois pas mes yeux, mais elle a quel âge. On dirait une gamine que l'on gronde sérieux, faut qu'elle grandisse un peu, elle doit à peu près avoir mon âge et le jour où tu me verras pleuré est révolu depuis longtemps. Au moins, son cerveau c'est mit en marche, car au grand miracle elle ne prend pas une, mais deux conserve, mais quelle progression, j'admirais presque ! Et encore un miracle elle les met dans son cadis. « Et bah voilà, tu commences à réfléchit ! Tu vois c'est pas si difficile finalement. » Bon vu qu'elle a l'air du niveau d'un enfant je fais je parlais à un gosse, peut être qu'elle comprendra mieux comme ça.

Tu attrapais les boites deux par deux, les posant dans ton caddie. Tu ne savais pas combien il y en avait mais tu avais le sentiment que ton panier ne serait pas suffisant pour toutes les contenir. Il fallait juste que tu dégages un passage pour qu'elle puisse passer rapidement et qu'elle arrête de t'embêter. Tu supportais très mal la pression, mais en plus quand on s'énervait sur ton dos, ça ne t'aidait mais vraiment pas à faire les choses correctement. Tu pouvais donner l'impression de le faire exprès pour la faire chier le plus possible, mais vu ta tête et le fait que tu étais à deux doigts de fondre en larmes, tu ne t'amusais pas vraiment. Aucun plaisir là-dedans, elle pouvais en être sûre et toi aussi. Elle déclarait que ce n'était pas si dur que ça, et tu levais ton regard vers elle, pour lui fuir tout aussi vite. « Euh.. Non.. » disais-tu sans la regarder. La pile ne diminuait pas très vite pour autant. Elle semblait s'être adoucie mais les choses pouvaient basculer d'une seconde à l'autre. Elle avait l'air d'une girouette dans son humeur et si tu n'allais pas assez vite à son goût, rien ne l'empêcherait de te crier .

Regarde moi quand tu me parles, surtout si c'est pour me dire non. on ne me dit pas non, on est d'accords avec moi vu que j'ai toujours raison, point. « Bon plus par contre ça m'arrangerait. » Ça avance trop lentement pour moi, c'est chiant, c'est long. C'est désagréable, ça m'agace au plus haut point. Mais au moins elle fait ce que je lui demande, c'est déjà ça. Ça m'aurait pas étonnée qu'elle fuit, vu son comportement de pleurnicharde. Les personnes comme elle me désespère, à pleurer sur son sort. On agit, on se bouge. Mais elle n'a pas l'air d'avoir énormément de jugeote. Limite j'aurais pitié d'elle. Mais non, mon café est beaucoup plus important que sa petite existence, pour la pitié on repassera. Mais bon le passage jusqu'au café est présent libre le reste je m'en fiche. Donc j'avance jusqu'au rayon attrape mon paquet de café. Et je m'en vais jusqu'à la caisse sans un mot. Et je pais et quitte le magasin sans un regard pour la pauvre chose que j'ai laissé à sa tâche. Je me demande si elle va continuer de peur que quelqu'un d'autre lui fasse une réflexion.

Elle avait repris avec un ton encore plus calme. Comme si le fait que tu touchais au but la détendait. Tu ne savais pas trop, mais elle te pressait tout de même. « Je.. Je fais au plus vite.. » annonçais-tu avec une petite voix. Essayant de presser un peu les choses. Et quand le chemin fut libre d'accès, elle s'en allait sans même s'excuser ou te jeter un dernier regard. C'était fini, la calvaire était fini. Tu pouvais prendre le temps de reprendre ton souffle, tes esprits et chasser toutes ces idées noires. Elle t'avait mise dans un sacré état et personne n'avait osé venir t'aider. Personne n'avait osé lui dire qu'elle était injustement méchante envers toi. Non, on avait regardé comme si c'était un spectacle. Pour les divertir, ou tu ne savais trop quoi. Quoiqu'il en soit, dans ton relâchement, tu avais laché la boîte que tu tenais et qui venais s'écraser sur ton pied. Tu baissais la tête dans un mouvement las mettant plus d'une minute à réagir, à ressentir la douleur. « Aïe » lâchais-tu doucement, laissant une larme couler le long de ta joue. Tu pouvais fuir, lâchement et laisser en désordre le reste de ton massacre. Tu allais rentrer chez toi, et te cacher dans ton lit, attendant que Zach rentre pour le serrer fort, fort contre toi. Tu avais le sentiment d'agir comme une enfant intimidée, mais tu en étais une après tout.