NILLOVER & HANNA ₪ Good Girl Gone Bad. ♥

Nillover & Hanna

" It's like the darkness is the light ♥ "

Atelier shopping. Après une matinée à ronfler dans mon lit à décuver de la veille – pour ne pas changer – j’avais décidé de sortir après m’être préparée au préalable. Doliprane, douche, robe avec bas résilles et escarpins, maquillage, coiffure et hop ! C’est parti. Pas besoin de mille-et-une folies, je voulais juste que les gens se retournent pour me regarder quand je passe dans la rue. Se sentir désirer est si délicieux. Faisant claquer mes talons sur le trottoir, j’apercevais avec grand plaisir que ma robe faisait toujours autant d’effet. Mais voilà, à force de la portée – trois fois depuis son achat la semaine dernière – je la trouve moins bien et une séance magasin me plaisait beaucoup. Seule, évidemment. Des amis ? Ah non, pas vraiment. Pas assez de liens me rapprochent avec des humains. Un petit ami ? Non plus, et il valait mieux, sérieusement. Et puis, il n’aurait de toute façon pas son mot à dire sur ce que je m’achète ou non. De toute manière, je ne pouvais pas rester avec une personne plus de … Une demi-journée sans la tromper. Alors mieux vaut laisser tomber. Sauf si une personne aime souffrir, auquel cas c’est arrangeant. Les histoires d’une nuit ou les plans cul sont largement plus satisfaisant de toute façon. Cette idée dérange beaucoup les gens … Et alors ?

Passons. Je marchais tranquillement jusqu’aux rues commerçantes. Mon regard se braqua immédiatement vers les vitrines. Ma carte bancaire allait chauffer aujourd’hui ! Le temps passait incroyablement vite et il n’était que seize heures quand je rentrais dans une énième boutique, des dizaines de sacs déjà dans les mains. Une boutique de robe exclusivement. De quoi me donner des milliards d’étoiles dans les yeux. Posant tout mon bordel à l’entrée en exigeant de ne pas perdre un seul précieux sac, je m’impatientais déjà entre les rangées de vêtements. Oh mon dieu, je voudrais acheter la boutique entière ! Je courrais limite – car je ne cours jamais, je suis une jeune femme bien éduquée – entre les couloirs et chopais toutes les robes qui me plaisaient. Je faisais des allées retours rapides et la pile de ce que je voulais acheter augmentait de plus en plus vite. Jusqu’à ce que j’attrape une robe … Enfin, je devais. Mais ma main toucha accidentellement celle d’une autre femme. « Oh … » dis-je simplement, ne présentant jamais d’excuses. Polie ? Non. Juste que je ne montre pas mes faiblesses, comme dire « je suis désolée ». Je ne savais pas si je l’avais dit une seule fois dans ma vie. Non, sûrement pas. Tant mieux.

Levant les yeux vers elle, un énorme sourire sadique se plaça sur mes lèvres. Tiens, tiens, je la connaissais. Evidemment, elle n’avait pas l’air ravi de me voir. Dommage, surtout vu la façon dont on s’était rencontrée. « La vielle. Quel plaisir de te voir dans un magasin si jeune, tu comptes faire un lifting en sortant d’ici ? » lâchais-je, sûre de moi. Je n’étais même plus intéressée par la robe finalement. Tout ce que je voulais, c’était la faire chier. J’adorais tant lui lancer des piques comme ça. En même temps, elle est plus vieille que moi. Et on aurait pu coucher ensemble. Ah oui, je trouve ça tellement drôle. Ne la quittant pas des yeux, mon sourire devenu sarcastique ne s’en allait pas. Réponds-moi, Nillover, crache moi ta colère et donne moi de quoi te répondre, te faire t’énerver. Oh oui, j’aime tellement ça. Pourquoi avoir des amis ? Avoir des gens que l’on peut emmerder est largement plus divertissant, non ?

Nillover & Hanna

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Rien que la voir me ravivait complètement. Encore plus que pour une seule séance de shopping. Oh oui, je ne pouvais que me réjouir d’avoir quelqu’un à embêter aujourd’hui. Malheureusement pour moi, elle n’avait pas l’air de vouloir rester un peu plus avec moi. « Encore toi ? Désolé je n'ai pas de temps pour tes conneries de gamins ... » Et bam, elle me tourne le dos et s’en va. Non mais oh quoi là ?! Déjà, on ne me parle pas comme ça – bien que ça m’amuse – mais surtout, on ne me tourne pas le dos. Ah non ! Je fronce les sourcils et la rattrape en me mettant debout en face d’elle. « Mes conneries de gamins ? Parce que les gamins couchent ensemble bourrés ? Enfin, presque … » demandais-je d’une voix insolente et amusée. Si ça s’était vraiment passé, si on avait réellement couché ensemble … Je doutais m’en rappeler. Ou un tout petit peu alors. Ça aurait été une expérience de plus. Quoique … Peut-être avais-je déjà essayer ? Il y a de forte chance. « C’est dommage d’ailleurs, je n’ai jamais essayé avec une veille femme. Apparemment, c’est mieux. Vous, les ancêtres, vous avez plus d’expérience en la matière » Mon sourire carnassier reste sur mes lèvres. Je faisais en sorte qu’elle ne parte pas, me divertissant beaucoup trop grâce à elle. C’était mieux qu’un cours de sport, largement plus défoulant que frapper dans un punching-ball.

Me rapprochant dangereusement d’elle, je viens lui glisser à son oreille : « Mais on peut rattraper ça, mamie, dans une cabine d’essayage. Ça te tente ? » en touchant légèrement son bras. Je ne ferais qu’une bouchée d’elle si elle acceptait. Mes hormones sont en pleine ébullition en ce moment. Je ne couche plus qu’un soir sur deux depuis quelques temps et le manque se fait déjà ressentir. Si je pouvais éviter d’attendre jusqu’à ce soir pour faire deux-trois trucs avec elle ce soir, je tiendrais jusqu’à demain. Ou pas, en fait. « Promis, je ne le dirais à personne, grand-mère » Des jeunes femmes passaient à côté de nous en nous dévisageant et en faisant des messes-basses. Jalouses va. Bon dieu, on aurait vraiment du coucher ensemble. « Ou bien si tu veux, on peut aller chez moi … Mais les endroits publics m’excitent vraiment » Non, je ne comptais pas m’arrêter. C’était si exaltant de lui murmurer tout ça. Provoquer, apprivoiser, faire du rentre-dedans comme ça. J’aimais tellement ça. Si elle pouvait céder ce serait si bien. Comme un rêve éveillé.

Souriant de toutes mes dents, je lui propose alors : « Ou bien tu veux juste que je te fasse un défilé de mode ? Mais je préférais qu’on aille dans une boutique de lingerie, c’est plus … sensuelle » Je ne fais que proposer après tout. Non, je ne voulais pas qu’elle refuse. Bien que je sache qu’elle allait le faire, je détestais ça. Pourquoi les gens résistent tellement ? Pourquoi tout le monde ne cède pas à la tentation ? Arw, je ne les comprendrais sûrement jamais. Mais si je peux les embobiner et les faire entrer dans ce jeu-là, ça ne me fait que plus plaisir. Rendre les gens accro à la drogue, l’alcool et le sexe, ouais, on pourrait me prendre pour Satan. Oh non, je ne devais être que sa fille et ça me plaisait terriblement. Allez Nillover, cède. Viens avec moi. Allons faire les folles et sois dépendante de moi. Je ne demande que ça. Est-ce trop demander ? Je ne trouve pas pourquoi. Son regard me rend si forte, si joyeuse. Allez, déballe ce que tu penses. Déteste moi au point de vouloir de moi tellement que tu me supplieras à genoux.

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Violente en plus de ça. Apparemment, elle n'aimait vraiment pas ma façon de voir les choses entre nous. Pourquoi ne pas accepter que l'on fasse quelques trucs et d'autres dans la cabine ? Probablement qu'elle n'avait toujours pas compris qu'après, je ne la ferais plus chier. « Non mais pour qui te prends-tu ? On a couché une seule fois...On ne peut même pas appeler ceci coucher ! Et depuis tu me colles telle une puce ! » Je me prenais pour moi-même, j'avais juste envie d'essayer de coucher avec elle et pour le côté collant … Elle l'avait bien cherché. « Je ne vais nul part avec toi, c'est compris ? » Pensait-elle réellement me faire peur en s'approchant de moi pour me murmurer ça ? Ne pouvant me retenir plus longtemps, j'éclatais de rire en me rapprochant encore davantage d'elle. « Tu cherches de la proximité, Nillo ? » chuchotais-je sur le même ton qu'elle avait employé. Mon sourire ne me quittait pas, et mon regard de défi cherchait sans cesse ses prunelles pour lui faire comprendre que je ne lâcherais pas. « Je me prends pour Hanna Cohen, une fille qui a réussi à être dans ton lit, certes trop saoule pour faire quoique ce soit, mais je ne dirais pas non pour une autre tentative, avec ou sans alcool, à toi de voir » Doucement, je m’humidifias les lèvres, un geste totalement provoquant. « On fera ce que tu veux, tu sais, je suis ouverte à toutes les propositions » dis-je avec un clin d'oeil.

Qu'avait-elle à perdre en acceptant ? Si elle était en couple, elle me l'aurait dit depuis un bon moment et je doute que son cher et tendre … ou sa chère et tendre d'ailleurs, qu'en sais-je, l'aurait laissé monter dans une chambre avec moi, surtout au vu de ma réputation. Qu'importe qu'on me traite de traînée, j'assumais totalement ce que je faisais et les proportions que cela prenait. Que les gens sachent que je couche avec une personne différente par nuit, que je me barrais le lendemain sans rien demander, que je me retrouvais souvent par terre pour avoir trop bu, que mon rentre dedans était déplacé et que tout ce que je faisais se transformait en des choses assez bizarres me convenaient. En tout cas, j'avais un travail qui payait bien – même sans les extras – et je ne pouvais qu'en être heureuse. L'art et la manière d'y arriver n'est pas bon à juger. « Tu n'as que 'oui' à dire et je serais la femme la plus heureuse au monde … Tu ne voudrais pas gâcher mon bonheur quand même ? » la défiais-je en haussant un peu plus le ton. Contrairement à elle, le regard des autres n'avait aucune valeur pour moi, alors gueuler dans le magasin ne me posait aucun soucis.

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Oh ma chérie, montre moi ta pitié si tu veux, tant que ça te fait atterrir dans mon lit, tout me va de ta part. Je n’abandonnerais toujours pas. Le mot « défaite » ne fait pas parti de mon vocabulaire, et ce ne sera jamais le cas. Si je te veux, je le fais. Point final. J’utiliserais évidemment tous les moyens. Aussi bien légaux que non. Non, je ne la droguerais pas, je n’ai pas besoin d’aller jusque là pour qu’elle cède ce que je veux. « Oh tu m’attristerais beaucoup tu sais » lui dis-je avec une moue triste en ne cessant par pour autant d’être proche d’elle. Sourire provocateur, bon dieu, pensait-elle que je ne serais pas capable de lui sauter dessus en plein magasin ? Pauvre folle ! « Je sais bien … Mais tu peux devenir mon docteur, tu réussiras à me soigner, qui sait ? » chuchotais-je, très amusée. Mes hormones étaient en ébullition et qu’elle continue à me résister m’excitait encore toujours autant que ça me frustrait. Avançant ma main pour frôler la sienne, je lui répétais un « Juste une fois, et je te fous la paix, c’est promis » en mordillant ma lèvre inférieure. Allez Nolliver, cède moi et je t’oublierais pour toujours. Je ne demandais qu’une seule fois après tout ! Elle devrait savoir que ma réputation fait de moi une fille très aérienne, va-t-on dire. Alors pourquoi ne pas en vouloir ?

Histoire de prouver ma bonne volonté, je sortais un papier de mon sac. Ecrivant lisiblement, j’y inscrivais « Moi Hanna Cohen, je m’engage à ne plus te venir t’emmerder de quelque manière que ce soit avec mes conneries en échange de coucher une seule et unique fois pour toujours ensemble » avec la date d’aujourd’hui et ma signature. Lui tendant avec un large sourire, je la fixais sans relâche. « Tu as ça si jamais je ne tiens pas parole, comme ça tu pourras vraiment m’enfermer si tu n’es pas arrivée à me guérir de toi » lui lançais-je avec un clin d’œil. Je n’avais pas voulu en arriver là, mais si elle voulait une preuve écrite si jamais mon envie de l’embêter revenait, elle avait de quoi m’envoyer balader. Puis, je lui avais promis de la laisser tranquille. Et malgré ce que les gens peuvent croire, je respecte toujours mes promesses. C’est pour cela que j’en fais très peu. Mais ça elle n’avait pas besoin de le savoir. Elle n’avait rien besoin de savoir sur moi, mise à part que je voulais juste coucher une seule fois avec elle et qu’après, elle serait débarrassée de moi … pour toute la vie !

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Femme qui rit à moitié dans son lit. Selon moi, j’avais belle et bien gagné la partie. Il n’y avait plus qu’à la ramener chez moi. Le fait qu’elle me demande ce que j’ai me fis sourire de plus belle. « Je ne sais pas, c’est bien pour cela qu’il faudrait que tu m’aides en faisant le docteur » lui lançais-je avec un léger clin d’œil. Après lui avoir prouvé avec un petit papier que j’étais tout ce qu’il y a de plus sérieuse, l’ayant prit d’un geste vif, elle l’avait lu. Son rire sonore ne me dérangeait pas. Amuse-toi encore Nillover, avant que l’on passe aux choses sérieuses, pensais-je. « C’est très sérieux très chère. Je n’ai jamais été aussi sérieuse vois-tu » mentis-je à la perfection. « Petit ? Je ne pense pas. Je suis prête à tout quand je veux quelque chose … » Je laissais ma phrase en suspension avant de croiser son regard qui me défiait, comme si je n’y arriverais jamais. « … Et je n’abandonnerais jamais » finissais-je, tout ce qu’il y a de plus sérieusement au monde. Ne se rendait-elle pas compte que plus elle me cherchait, plus elle me faisait attendre, plus j’avais ce besoin de lui prouver qu’elle avait tort et qu’elle ne pourrait pas éternellement me résister ?

Probablement le tout faisait de moi une personne psychopathe, mais je ne la suivrais pas. Je laissais ce bon vieux hasard bien faire les choses et quand elle s’y attendra le moins, je serais là pour sûr. « Donc autant que l’on fasse tout ceci une fois, maintenant et tu as ma parole que l’on ne se reverra plus jamais. Ou au moins que je ne viendrais pas te chercher et que je ne t’approcherais plus autant que maintenant » glissais-je en m’avançant vers elle. « On a chacune quelque chose à gagner : je prends mon pied une fois avec toi et toi tu n’entendras plus jamais parler de moi » Faisant un petit pas en arrière, mon regard devint plus sombre et plus froid. « Sauf si tu me dis que c’est non » Ce que je déteste. « Auquel cas … Tu verras ce qu’il adviendra » lançais-je durement avec un rictus mesquin au coin des lèvres. Jusqu’à maintenant, j’avais été d’une gentillesse et d’une douceur incomparable. Je faisais normalement largement pire. Mais si elle refusait ma proposition … Alors là, elle verrait à quel point je suis douée dans une facette qu’elle ne connaissait pas.