Je veux te chanter l'histoire de mon Pays. Lou

Normalement, pour cette journée spéciale j'étais dans mon pays natal. Je contais à qui voulais bien l'entendre l'histoire de notre pays. Le Québec avait beau ne s'être jamais séparé, je trouvais la fête nationale si belle. Lévesque avait seulement été trop rapide dans ses réflexions, mais je ne doutais pas qu'un jour nous l'aurions notre séparation. Le 24 juin, les ville vibraient d'une étrange fierté qui embaumait les rues. Assis devant mon éternel feu, je pouvais pratiquement sentir le coeur de millier de Québécois qui devait battre à l'unisson dans les parcs de leur cités. Pourtant, cette année je ne m'étais pas rendu jusqu'en Gaspésie. Je ne pouvais pas laisser Lily-A. derrière moi encore une fois. Si je sortais de Bowen, impossible de savoir quand j'y remettrais les pieds. Donc fixant mon feu nourrit plus qu'à l'accoutume, je fêtais mon pays en solitaire. Une caisse de bière m'offrait le siège parfait pour regarder ma nostalgie dans le reflet des flammes. Ma voix fredonnais une vielle chanson de Zachary Richard. Cet homme était un emblème de la fête, un incontournable. Perdu dans mes propres pensées, un accent québécois m'avait sortie de ma bulle.

Je ne pouvais que sourire à la petite intruse qui venait de me souligner les fautes dans ma chanson. Malheureusement, j'étais un bien piètre chanteur. Ce n'est pas que par hasard que j'avais choisi les contes plutôt que la chanson. J'étais incapable de chanter la bonne chose, mon esprit allait toujours trouver de nouvelle façon de terminer l'histoire. Avec moi, Jean grâce à son allure de dur finissait la soirée au bras d'une douce Esméralda qui lui ajoutait des couleurs à sa vue. Malgré tout, mon interprétation semblait beaucoup amusée la petite brune. «Évidement, nous sommes loin de chez nous, mais pas question de les oublier.» Déclarais-je en ouvrant une nouvelle bière. L’alcool était l'élixir de cette soirée drapée de bleu et j'y rendais bien hommage. «Évidement chère Lys, mais je suis content de voir que je vais avoir un peu de compagnie pour célébré.» Je me levais pour aller l'installée près du feu sur un tronc que j'avais préalablement traîné jusqu'à là dans le cas où une personne s'était jointe à moi.  «Installe-toi confortablement, si on ne peut pas être sur les Plaines ce soir...Nous allons créé notre propre party de St-Jean. Noé s'occupe de tout ma Lys.» Déclarais-je bien convaincu.

Lou souriait devant l'aplomb de l'homme. Elle partageait sa pensée puisqu'elle était sur cette plage pour fêter la St-Jean. Si il y avait bien une journée où tout les québécois étaient complètement incapable d'oublier leur terre natales, c'était bien le 24. « Lys? Lou peut-être? Il y a le même nombrer de lettre et les deux commencent part un L, mais ce n'est pas tout à fait la même chose.» Dit-elle un peu confuse. Noé était un peu étrange pour la jeune femme. Il semblait toujours parti dans un autre univers beaucoup plus beau que celui des communs mortels. L'aveugle l'enviait pour ça. Lou avait bien beau avoir un humour douteux et une joie de vivre maladive, elle restait ancrée dans sa réalité restrictive. «J'ai mon piano, nous allons pouvoir chanter un peu de nos vieilles chansons. Aujourd'hui fait surement parti des rares journées où toutes les générations chantes la même chose.» La jeune femme devinait l'écart d'âge entre elle et l'homme qui l'avait doucement aidé à s'installer sur un banc précaire. «Après Les Plaine d'Abraham, La plage de Bowen. Ça sonne plutôt bien.» L'aveugle riait de bon coeur avant de poser son instrument sur ses genoux et entamer une mélodie basique.

Je regardais la jeune aveugle amusé. Elle n'avait pas compris la référence à notre pays - Je dis pays puisque le 24 est bien la seule journée où je me permet de nommer le Québec de cette façon-. "Lou, petite fleur de lys. Es ce que je dois expliquer encore?" Riais-je pendant qu'elle installait. Bowen avait la chance d'avoir recueillit 3 québécois et presque autant de Canadien des autres provinces, cette terre était chanceuse. "Je dois t'avouer que je suis bien piètre chanteur. Comme tu as remarqué, je chante rarement les bonnes paroles." La jeune femme et son piano allait être bien meilleure et ce peut importe son talent. J'étais connu pour n'avoir que peu de rythme. "Génération? Es-tu en train de me traiter de vieux toi-là?" La taquinais-je. Il y avait une dizaine d'année qui nous séparait facilement. Lou devait avoir environ la même âge que Lily. "Sache que le vieillard voyageait avant que tu sois née et que je suis très bien conservé pour un gars qui approche la 40aine." La soirée s'annonçait belle. "On ira déposé un brevet demain matin pour faire une salle de spectacle sur le sable." Continuais-je toujours le sourire aux lèvres.

La jeune femme avait éclater de rire en comprenant le surnom dont l'avait affabuler l'homme. Lys. La fleur du Québec. Bon. Elle n'était pas très patriotique, mais pour cette journée spéciale elle ne pouvait que prendre le compliment. « Nous allons bien trouver un moyen pour ne pas casser les oreilles de ceux qui sont sur la plage à minuit passé. » Bien qu'un voile noir couvrait ses yeux, elle se doutait bien qu'il n'y avait pas un chat. « Et pour les paroles....On pourra créé des parodies dans tout les cas. » Riait-elle en prenant une gorgée de sa bière. « Totalement. Tu l'as dit...je suis une jeune fleur moi! » Affirmait-elle avant que Noé entame un monologue. «  Tu vois. Tu confirmes toi-même que tu es un vieux! C'était comment la vie avec Lalonde et les dinosaures? » Les blagues venaient trop facilement en français. Dieu qu'elle était heureuse de retrouver sa langue maternelle le temps d'une conversation. Même avec CJ, ils finissaient toujours par parler en anglais à un moment ou un autre. Jupiter et elle, s'était toujours comme ça. Un mix de langue incompréhensible pour les autres. «  Et tu as de l'argent pour survivre aux risques de poursuite? » Elle secouait la tête un peu décourager. Ce mec était un gamin.