thirst (cassandre)

Il y a bien longtemps que tu n’as pas eu de conversations avec quelqu’un, Cassandre. Par rapport à celle que tu étais par le passé, tu as bien changé et tu es maintenant une nouvelle personne, et tu ne cherches plus à autant parler de toi, de peur d’être à nouveau blessée en plaçant mal ta confiance comme tu as pu le faire avec ton ancien meilleur ami, qui a fini par te briser le cœur. Néanmoins, avec August, tu as cette impression de pouvoir lui faire confiance, sûrement que c’est l’alcool qui te fait cet effet. Quoi qu’il en soit, encouragée par l’alcool et par la présence de l’homme, tu lui parles de toi, comme lui s’est livré à toi un peu plus tôt en te parlant de sa passion, à savoir le rhum. Toi, maintenant, tu lui parles de la photographie ; passion oubliée, laissée il y a plus de deux ans de cela afin de te consacrer entièrement à un homme qui n’a fait que t’utiliser pour ses intérêts personnels. « Ça demande beaucoup d’installation ? J’peux te donner un coup de main si tu veux, pour la chambre noire, ou j’sais pas. » Tu souris et hoches la tête, lui adressant un sourire en coin. « T’auras qu’à me laisser ton numéro, je verrais pour prendre une pièce pour ça chez moi, ou pour louer un studio, et je t’appellerais. » Tu lui affirmes avec un sourire ; maigre excuse pour récupérer son numéro, tu en es bien consciente, mais tu n’en as pas honte. « Oh, vraiment ? Il paraît que c’est un monde difficile. Est-ce pour cela que tu as arrêté ? » Tu le regardes. Non, pour toi, ce n’était pas difficile. Rentrer dans un 32 européen, tu l’avais toujours fait. Naturellement, ton métabolisme étant rapide et faisant beaucoup de sport, tu as toujours été fine. « Non. J’avais un copain qui était jaloux parce que je faisais des défilés de lingerie, j’ai arrêté, il m’a plaquée. » Tu dis pour résumer en haussant les épaules, espérant rapidement changer de sujet afin de ne pas ternir ton humeur. Heureusement, le sujet change bien rapidement, puisque tu t’approches de l’homme, charmeuse, le remerciant de te laisser goûter en première après lui, évidemment, le rhum. « Ce n’est rien … » Tu souris doucement, hésites un instant puis, encouragée par l’alcool, tu vas poser tes lèvres sur celles de l’homme, glissant ta main dans ses cheveux et frémissant quand tu sens sa main se poser dans le bas de ton dos pour te coller à lui. « J’ai eu envie de toi dès que tu as passé la porte pour la première fois, Cassandre. » Tu souris doucement et prolonges son baiser, t’écartant un instant, le temps de reprendre ton souffle et de lui adresser un nouveau sourire. « T’aurais dû me retenir le soir, y a toujours moyen de s’arranger… » Ta voit n’est qu’un souffle, et tu retournes de suspendre à ces lèvres dont tu es déjà dépendante, du moins pour la soirée. Tu t’écartes le temps d’un instant, laissant tes lèvres se perdre le long de la mâchoire de l’homme avant d’aller lui enlever son t shirt, presque empressée, de peur que la magie du moment ne se brise.

Un sourire se dessina sur les lèvres d’August quand Cassandre accepta son offre, lui demandant son numéro de téléphone afin de pouvoir l’appeler lorsqu’elle serait prête à monter sa chambre noire. Pour lui, c’était une demande tout à fait normale, et comme il n’était pas toujours en mode séduction, et qu’il l’avait rarement été d’ailleurs, il ne pensa même pas que cela pouvait seulement être une excuse pour pouvoir le rejoindre pour d’autres raisons que sa proposition. Après tout, il avait offert son aide, il était donc normal qu’il se rende disponible et joignable assez facilement pour Cassandre. « Parfait. Rappelle-le-moi quand on remontera en haut, j’oublie trop vite. » Affirma-t-il sans perdre son sourire des plus heureux de pouvoir venir en aide à Cassandre. En plus, cela signifiait qu’il aurait l’opportunité de la voir à l’extérieur de la rhumerie et ça, ça n’avait pas de prix. Cassandre était magnifique sous les lumières tamisées, mais il ne doutait pas une seule seconde à quel point elle devait être resplendissante sous les rayons du soleil. Et puis son sourire plein de vie serait plus facilement visible, ses longs cheveux en cascade brilleraient sous la lumière, et sa voix douce et féminine arriverait plus aisément jusqu’à ses oreilles, sans le brouhaha des autres clients du bar. Bref, ce fut sans grande surprise qu’August apprit que Cassandre avait un jour été mannequin. Il aurait même dû s’en douter, à la regarder bouger avec aisance dans son corps à faire rêver n’importe quel être humain. Par contre, la surprise prit place sur son visage quand la jeune femme lui confia les raisons de l’abandon de ce métier. Il fronça les sourcils. « Sérieusement ? Wow. Un peu jaloux oui et aussi possessif, hein … Tu songes à recommencer ? » Il ne savait pas si c’était aussi facile que cela, de quitter le monde du mannequinat et d’y revenir comme bon lui semblait, mais il l’espérait pour elle, si c’était ce qu’elle désirait. L’ambiance changea toutefois du tout au tout, passant du sujet de la rupture de Cassandre à ce baiser passionné échangé entre les deux âmes libres. August ne manqua pas de révéler à Cassandre toute l’attirance qu’il éprouvait pour elle depuis le premier jour. « L’attente en valait la peine … » Déclara finalement August quand Cassandre lui avoua qu’il aurait dû la retenir le soir. Il avait contenu ce désir tellement longtemps, maintenant, il avait l’impression qu’il avait tout canalisé pour déverser toute sa passion sur la jeune femme, les emmenant dans un tourbillon de plaisir. Leurs lèvres s’emparaient l’une de l’autre pour se séparer le temps de retirer quelques vêtements devenus superflus. Alors qu’ils se trouvaient tous les deux en sous-vêtements, August réalisa qu’il n’avait pas de préservatif avec lui, et que dans sa cave à rhum, il n’avait certainement pas de cachettes pour ça. Il se détacha de Cassandre et la regarda, hésitant d’abord puis se rendant à l’évidence. « Ne bouge pas, ok ? Ne bouge surtout pas, je reviens tout de suite. » En caleçon, il remonta les escaliers et alla jusqu’à son bureau, où il ouvrit le tiroir pour en sortir un préservatif. Il redescendit rapidement au sous-sol avec le préservatif emballé dans sa main, et y retrouva une Cassandre presque nue, lui offrant son magnifique corps, et il sourit en la retrouvant, espérant qu’elle n’ait pas changé d’idée.

Être mannequin, il fut un temps, c’était un peu comme ton rêve, Cassandre. Un rêve éveillé, qui te rendait heureuse, que tu aimais de tout ton être. Sous les feux des projecteurs, tu te sentais belle, chose qui n’arrivait que rarement, et tu as pu prendre une confiance en toi que tu n’aurais sûrement jamais au grand jamais eue sans le mannequinat. Tu te sentais belle, tu aimais ce que tu faisais et pourtant tu as arrêté, pour Jamie. Parce que tu n’étais pas capable de continuer, pas alors que vos principales disputes étaient autour de ce thème, autour du fait que ton Jamie était persuadé que des hommes allaient voir les défilés pour te reluquer, ou prenaient les catalogues de lingerie pour des revues de charme. Ce n’était pas le cas, tu le sais, mais au nom de ton amour, tu as arrêté, et c’est ce que tu expliques brièvement à August, ne désirant pas plus que cela t’étendre sur le sujet. « Sérieusement ? Wow. Un peu jaloux oui et aussi possessif, hein … Tu songes à recommencer ? » Tu le regardes. Recommencer ? Tu aimerais. Mais ce n’est pas si facile, tu n’as plus la confiance en toi que tu avais, cette naïveté qui t’imprégnait en constance. « Je pense pas, je sais pas…. J’aimais ça ouais, mais sans me trouver exceptionnelle, je me trouvais jolie. Depuis que j’ai rompu, je me trouve moche, et je me déteste moi-même. J’ai pas la confiance pour assumer les critiques que mon retour là dedans amènerait, pas sans quelqu’un pour me soutenir. Ca me détruirait, je pense. » Tu dis rapidement, faisant un aveux de faiblesse à l’homme comme tu n’en as jamais fait jusqu’à présent, puisque tu ne montrais que la partie émergée de l’iceberg à bien des personnes. Sans doute que l’alcool te met en confiance, sans doute que c’est pour ça que tu n’hésites plus. Finalement, encouragée par l’alcool, tu te laisses porter par des pulsions qui ne t’avaient jusqu’à présent jamais dominée, et pourtant, aujourd’hui, c’est bel et bien le cas. Chuchotements, baisers, caresses. Cette fois, il n’y a personne pour t’arrêter, et tu le sais. Tu embrasses August, tu es ravie. « L’attente en valait la peine … » Tu souris, flattée, et te laisses porter par ton instinct, encore et toujours. Ne pensant plus, tu te contentes d’agir, du moins, jusqu’à ce que tu te retrouves presque dévêtue et que ce soit August qui vous sépare, te faisant redouter qu’il n’ait changé d’avis. « Ne bouge pas, ok ? Ne bouge surtout pas, je reviens tout de suite. » Tu souris en coin et hoches la tête, attendant sagement. Le temps qu’August est à l’étage, tu l’utilises pour terminer de retirer tes vêtements dans le plus grand des calmes, un sourire tranquille sur tes lèvres. Souriant quand tu vois l’homme redescendre, allant directement l’embrasser et glisser tes doigts jusqu’à sa main, t’emparant tranquillement du préservatif et souriant à l’homme avant de retourner l’embrasser à la mâchoire, dans le cou, tout en reculant jusqu’à te retrouver près d’un quelconque tonneau pouvant potentiellement vous servir de support. Alors, presque impatiente, tu finis par attirer l’homme à toi, et par te laisser guider par des instincts plus primaires encore que ceux que tu pensais ne jamais voir ressurgir chez toi. Tes mains glissant dans le dos de l’homme, finissent par se caler sur ses bras alors que tu te laisses aller, yeux fermés.

Entendre les propos de Cassandre aussi dures envers elle-même faisait de la peine à August, lui qui essayait toujours de tout voir positivement, autant en ce qui le concernait lui que les autres. Mais il savait que la confiance en soi ne pouvait s’acquérir en un claquement de doigts, qu’on ne pouvait pas s’accepter du jour au lendemain sans un grand travail sur soi. Il regarda Cassandre avec une légère moue désappointée, et passa sa main dans les cheveux de la belle. « Je comprends. Mais si je peux me permettre, tu es loin d’être moche, Cassandre. Et y’a rien que je m’imaginerais détester chez toi. Les critiques peuvent être dures, je te l’accorde, mais de la façon dont tu me parles du mannequinat, tu aimais ça … ça se voit dans tes yeux … » Il marqua une légère pause, réfléchissant un moment, puis proposa : « Tu pourrais recommencer graduellement. En te faisant photographier par une autre personne … un ami … ou … ou moi. J’ai toujours aimé la photographie, je te l’ai dit. J’pourrais me pratiquer sur toi … et peut-être qu’en te voyant comme je te vois sur les photos que je prendrais, tu réapprendrais à t’aimer … » Il semblait hésitant, mais c’était surtout parce qu’il ne voulait pas trop en faire. Cassandre et lui ne se connaissaient tout de même pas énormément, et déjà qu’il s’imposait dans certaines sphères de sa vie, il ne voulait pas lui donner l’impression de vouloir se l’accaparer. August appréciait énormément Cassandre, mais il n’était pas en train de s’engager. Il voulait seulement profiter de sa présence, apprendre à la connaître, l’apprécier de plus en plus, et l’aider, aussi.

Pour le moment toutefois, August ne reculerait pas devant cet engagement sexuel entre eux, parce que tout le désir qu’il éprouvait pour la jeune femme se décuplait à force de la regarder, d’échanger des baisers fougueux avec elle et de s’imaginer son corps déshabillé. Il mit une courte pause à ces préliminaires afin de remonter chercher un préservatif. On n’est jamais trop prudent, comme on dit. Quand il revint, Cassandre était complètement nue, et August sentit une bouffée de chaleur monter en lui en la voyant ainsi. Ils s’approchèrent rapidement l’un de l’autre, retrouvant cette exaltation mise de côté le temps de quelques minutes, et retombèrent bien vite dans cet empressement passionné de se livrer l’un à l’autre. La jeune femme s’empara du préservatif et le déballa pendant qu’August retirait à son tour tous les vêtements qu’il lui restait. Une fois le condom enfilé par Cassandre et leurs lèvres retrouvées, ils reculèrent jusqu’à un tonneau où la brunette trouva appui. August la suivit et l’aida à s’y hisser, et sans plus tarder, le jeune homme fit l’amour à Cassandre aussi sauvagement que passionnément. En raison de la tendre animosité qui avait guidé leurs mouvements, leur relation sexuelle ne dura pas plus de cinq minutes, August n’arrivant plus à contenir toute l’excitation que la situation lui procurait. Mais ils avaient tous les deux eu amplement le temps de goûter à l’extase, de s’abandonner à l’autre, complètement. L’homme se retira finalement, se dégageant légèrement de Cassandre sans toutefois cesser le contact entre leurs deux corps en sueur, et il l’embrassa sur les lèvres, un sourire au coin des siennes. « You’re amazing. » Murmura-t-il, conquis.

Le mannequinat était pour toi, par le passé, une manière de vivre plus encore qu’un métier. Tu ne pouvais pas envisager un instant arrêter cette passion qui te guidait dans ta vie et te dominait il y a de cela quelques années, tu étais faible face à elle et tu te laissais guider par le plaisir que tu ressentais en défilant et en posant pour des photographes en vue de présenter, le plus souvent des dessous. Seulement voilà, peu à peu, tu as décidé de renoncer à ta passion pour Jamie, pour un homme qui ne t’aimait pas vraiment et qui ne t’a rendue heureuse que le temps de le dire, puisque bien rapidement, les disputes ont commencé à faire leur apparition, menant à la in d’une époque de ta vie à laquelle tu fais de ton mieux pour paraître avoir dit au revoir. « Je comprends. Mais si je peux me permettre, tu es loin d’être moche, Cassandre. Et y’a rien que je m’imaginerais détester chez toi. Les critiques peuvent être dures, je te l’accorde, mais de la façon dont tu me parles du mannequinat, tu aimais ça … ça se voit dans tes yeux … » Tu souris timidement et baisses les yeux, flattée par le compliment que t’a fait August. « Tu pourrais recommencer graduellement. En te faisant photographier par une autre personne … un ami … ou … ou moi. J’ai toujours aimé la photographie, je te l’ai dit. J’pourrais me pratiquer sur toi … et peut-être qu’en te voyant comme je te vois sur les photos que je prendrais, tu réapprendrais à t’aimer … » Tu le regardes, surprise par la proposition. « Eh bien à voir, je sais pas, je suis sûre de rien… » En dehors du fait que tu es attirée par l’homme, et que c’est d’ailleurs pour cette raison que vos lèvres se rencontrent, et que tu finis tranquillement assise sur un tonneau, essoufflée, souriant doucement. Tu n’aurais jamais pensé que la soirée se terminerait ainsi et pourtant, parfois, l’imprévu a du bon. « You’re amazing. » Tu souris doucement et vas toi aussi poser tes lèvres sur les siennes en souriant doucement, reprenant tranquillement ton souffle. « En effet, je vais garder ton numéro… » Tu affirmes avec un sourire en coin en regardant l’homme, véritablement ravie et souriant toujours de béatitude. « Tu me paies un verre de plus ? » Tu lui demandes en souriant doucement, espérant ainsi prolonger un peu la soirée.

Un hochement de tête, tout simplement, quand Cassandre lui dit que c’était à voir, qu’elle n’était sûre de rien, face à sa proposition de poser pour lui. Question de se remettre doucement dans le bain. August sentait bien que la jeune femme était perdue, complètement naufragée de son propre passé, et il n’était pas assez proche d’elle pour pousser son idée. Celle-ci ferait peut-être son chemin jusqu’à la tête et le cœur de Cassandre, assez pour la convaincre. Il l’espérait. Il trouvait dommage d’abandonner une passion pour quelqu’un d’autre, surtout pour quelqu’un qui n’avait au final pas réussi à nous aimer comme il se devait. Sauf que pour le moment, August ne pouvait rien faire d’autre qu’être là pour elle, en l’aidant ou en silence. Et pour les minutes qui suivirent, ce fut dans une absence de paroles mais dans une tempête d’émotions et de plaisir qu’ils s’abandonnèrent l’un à l’autre. Une fois tous les deux satisfaits de la tournure des événements, August se recula légèrement, pour embrasser Cassandre une autre fois et lui dire à quel point elle était extraordinaire. Et elle l’était, vraiment. Ce n’était pas que de belles paroles pour lui redonner confiance en elle ou pour ne pas avoir l’air d’avoir eu ce qu’il désirait. August n’était pas ainsi. Il voyait en Cassandre une femme exceptionnelle et il ne se retiendrait pas pour le lui faire comprendre. Le trentenaire sourit quand elle parla de son numéro, puis son sourire se transforma en un léger rire alors qu’il la regardait, le visage si près du sien. « J’crois que tu n’as plus besoin de me le rappeler. Je vais me souvenir de te le donner avant de te laisser partir … » Il n’aurait qu’à voir sa silhouette s’éloigner, et à sentir le pincement dans son cœur, pour qu’il se rappelle que cette femme ne pouvait pas être une simple fusée qui passerait dans sa vie. August désirait lui aussi la revoir, que ce soit pour ses baisers et ses caresses que pour ses rires et sa conversation. Cassandre lui demanda alors s’il voulait bien lui payer un verre de plus, ce qui le ravissait, puisqu’il n’avait lui non plus aucune envie que ça se termine ainsi. Même si c’était sur une très belle note, ça ne pouvait pas être la dernière note de la nuit. « Tu n’as même pas besoin de demander … » Il attrapa la main de la jeune femme pour l’aider à quitter le tonneau et retrouver contact avec le plancher. Tous les deux s’habillèrent rapidement et sommairement, et remontèrent à l’étage où les bouteilles les attendaient sagement sur les étagères. « Maintenant que tu en connais un peu plus, je te laisse toi-même choisir la sorte de rhum que tu désires. » Et il ne serait pas regardant sur les prix, alors elle pouvait très bien se laisser aller à ses plus grandes fantaisies.

Tu n'aurais jamais pensé que la soirée se déroulerait ainsi, Cassandre. A n'en pas douter, tu aurais plutôt parié pour un retour triste chez toi, fatiguée, pour un réveil tout aussi fatiguant qui t'aurait au final plus déprimée qu'autre chose. parce qu Cassie, il faut bien que tu te l'avoues, ce mode de vie n'est pas vraiment ce qui te convient le plus, à toi qui était tellement sage par le passé. Tu ne te reconnais plus et pourtant tu dois être cette personne que tu n'as jamais été, parce que c'est le seul moyen de te donner la sensation d'aller mieux, de ne plus tant souffrir de l'absence de Jamie ou de tout de ce qui peut entourer celui qui est ton premier amour. Tu es dans sa ville, il est naturel que tout te fasse penser à lui, et pourtant, tu as l'impression, peu à peu, de faire ton deuil sur cette relation à laquelle tu as rêvé des années durant. « J’crois que tu n’as plus besoin de me le rappeler. Je vais me souvenir de te le donner avant de te laisser partir … » Son numéro, tu veux le garder, Cassandre, parce que tu en es arrivée à véritablement apprécier August, aussi surprenant que cela puisse être, pour toi. Il est sympathique à tes yeux et tu es ravie de savoir que tu pourras discuter avec lui dès que tu passeras dans la rhumerie, à présent, et peut être même en dehors de celle ci. Puis, tu demandes un verre pour ne pas que la soirée se termine si tôt, pour ne pas qu'elle se termine de la sorte. « Tu n’as même pas besoin de demander … » Tu souris et descends du tonneau avec l'aide de l'homme, allant tranquillement te rhabiller avant de le suivre pour sortir de la cave. « Maintenant que tu en connais un peu plus, je te laisse toi-même choisir la sorte de rhum que tu désires. » Tu souris doucement et regardes l'homme, puis laisses glisser ton regard sur les bouteilles sans trop savoir ce que tu veux. « Ca va être un rhum ambré, celui qui à tes yeux est le meilleur. » Tu affirmes à l'homme avec un petit sourire timide. « Je pense que je vais louer un studio pour la chambre noire pour la photo, tu m'aideras à installer tout ça? Je sais pas trop quand ce sera, faut que je vois avec mon travail. » Tu affirmes avec un petit sourire timide, hésitant à payer ton verre. Mais puisque l'homme ne va quand même pas tous te les offrir, tu sors un billet de ton sac et le pose sur le comptoir. « Tu vas quand même pas m'offrir tous mes verres! » Tu affirmes en riant.

Ils étaient remontés au rez-de-chaussée, là où toutes les tables attendaient encore d’être bien nettoyées et où les chaises étaient éparpillées un peu partout dans le bar. Avant l’ouverture, il allait devoir arriver plus tôt pour faire le ménage habituel qu’il n’avait pas tout à fait complété ce soir, ayant trop hâte de passer davantage de temps avec Cassandre. Ça ne le dérangeait pas. Ça en avait valu la peine. Il lui proposa alors de choisir n’importe quel rhum disponible sur les étagères, et la jeune femme les regarda une à une, avant de demander un rhum ambré. « Parfait, j’te choisis la meilleure bouteille. » Et il ne mentait pas. Il attrapa la petite échelle qui lui permettait d’atteindre la tablette supérieure, où se trouvaient tous ses rhums ambrés commandés à travers le pays ou à l’étranger aussi. Il en sélectionna une et l’ouvrit, en versant un verre à Cassandre, et un à lui aussi. « Techniquement j’ai terminé mon quart de travail. » Se défendit-il avec un sourire, même s’il se doutait bien que sa compagne n’aurait pas jugé de toute façon. Alors qu’il déposait le verre devant la brunette et gardait le sien entre ses mains, Cassandre lui affirma qu’elle louerait sans doute un studio pour la photographie, et qu’elle aimerait bien son aide. Un sourire se dessina sur ses lèvres. « Bien sûr que je t’aiderai. T’auras qu’à me passer un coup de fil quand ce sera le moment. » Et en disant cela, il avait attrapé une petite serviette de table et il y inscrivit son numéro de portable, avant de tendre la napkin à Cassandre. Pendant ce temps-là, la jeune femme en avait profité pour sortir un billet de son sac et de le déposer entre eux deux, prétextant qu’il ne pouvait tout de même pas lui offrir tous ses verres. « Tu sais bien que ça m’aurait fait plaisir ! Mais, merci. » Il sourit et rangea le billet dans sa caisse. « À la tienne ! » Lança-t-il ensuite en cognant son verre contre le sien. Il prit une gorgée de ce délicieux rhum qu’il se retenait lui-même bien souvent de goûter, puisque c’en était un de qualité. « Alors, comment le trouves-tu ? » La questionna August, toujours ravi d’entendre les commentaires des autres, même s’il ne s’agissait pas de son propre rhum.

Remontée au bar, tu es bien plus détendue que tu ne l’étais et tu demandes à August de te payer un verre, parce que tu ne veux pas rentrer chez toi et devoir faire face à ton époux, homme que tu n’aimes pas et qui ne fait rien de plus que te rendre malheureuse et te voler ton argent puisque lui n’en a pas, même pas un peu. « Parfait, j’te choisis la meilleure bouteille. » Tu hoches la tête et souris en le regardant choisir puis te servir un verre, s’en servant un au passage. « Techniquement j’ai terminé mon quart de travail. » Tu ris doucement et lui adresses un sourire complice en regardant l’homme, affirmant que tu vas sérieusement penser à cette histoire de studio photo, espérant de tout ton être que Lou n’en saura rien, puisque ton époux pourrait bien gâcher le fait que tu t’entendes bien avec August ou encore profiter du fait que tu sois mannequin. « Bien sûr que je t’aiderai. T’auras qu’à me passer un coup de fil quand ce sera le moment. » Tu souris et le regardes écrire son numéro, sortant un billet que tu déposes sur le comptoir avant de récupérer la petite serviette que l’homme a poussé vers toi avec son numéro dessus. « Tu sais bien que ça m’aurait fait plaisir ! Mais, merci. » Tu souris et trinques avec l’homme, goûtant doucement la boisson afin de savourer celle-ci. « Alors, comment le trouves-tu ? » Tu le regardes une fois que tu as goûté le rhum. « Il est vraiment bon, je crois que c’est un de mes préférés même ! » Tu affirmes avec le sourire aux lèvres, regardant l’homme. « Et toi, dans tout ça, c’est quoi ton préféré ? J’veux goûter ! » Tu t’exclames en riant doucement.

Les lèvres de Cassandre trempèrent légèrement dans l’alcool, et elle en avala une gorgée, toute petite, pour savourer l’effet dans sa gorge, le goût relevé par ses papilles, le roulement du liquide dans sa bouche. August la regardait avec un sourire au visage, les yeux rivés sur sa réaction, sur ses lèvres un peu mouillées par le rhum. Il aurait eu envie de les embrasser encore pour goûter au rhum mélangé à l’odeur naturelle de Cassandre. Cependant, ils n’étaient plus au sous-sol, ils n’étaient plus dans cet endroit si unique que plus rien d’autre n’importait. Il ne savait pas s’il serait sage et raisonnable de céder de nouveau à la tentation, ici, alors que les grandes fenêtres les laissaient à découvert. August se contenta donc seulement de demander à Cassandre son opinion sur ce rhum, et sa réponse le fit sourire. « Il est vraiment bon, je crois que c’est un de mes préférés même ! » Il hocha la tête. Évidemment que ce serait un de ses préférés. Il aurait sans doute le même effet sur la plupart des clients de la rhumerie, si seulement ils avaient l’argent pour se le payer, ne serait-ce qu’une seule goutte. Cassandre avait de la chance, quand même, d’être passée du bon côté d’August. En même temps, à force d’admirer sa beauté et d’échanger des sourires et des conversations, August n’avait pu faire autrement que de tomber sous le charme de l’ancienne mannequin. « Et toi, dans tout ça, c’est quoi ton préféré ? J’veux goûter ! » Demanda-t-elle avec enthousiasme. August rigola à la voir aller, et se retourna vers sa bibliothèque à rhum pour en choisir une bouteille, encore une fois disposée tout en haut. « D’accord, mais je te préviens, il a un goût un peu plus prononcé. » C’était comme ça qu’August les aimait. « C’est un Angostura Gran Anejo, il a vieillit pendant sept ans. » Apprit-il à Cassandre avant de lui en verser jusqu’au premier tiers de son verre, afin qu’elle puisse l’apprécier à sa juste valeur. August s’en servit la même quantité, car il ne passerait jamais à côté d’une occasion de s’en délecter. « Réalise la chance que tu as. Je ne partage pas cette bouteille avec n’importe qui … mais tu es loin d’être n’importe qui, Cassandre. » Déclara-t-il avec un sourire et un regard intense tourné vers elle.

Cette soirée s’avère excellente pour Cassandre, qui fait en sorte d’en profiter au maximum. Elle apprécie de pouvoir parler avec August et en apprendre davantage sur le rhum, qui est un sujet que la demoiselle est bien loin de maîtriser à la perfection. Cassandre en apprend toujours davantage, remontée dans l’endroit où tout le monde peut aller dans la rhumerie, où Cassandre a la chance de pouvoir goûter quelques rhum, ce qui la ravit puisqu’elle peut comprendre ce qu’August voulait dire par le biais de ses explications un peu plus tôt dans la soirée. Maintenant, ce que voudrait Cassandre, c’est pouvoir goûter au rhum que l’homme préfère, parce qu’il s’y connaît bien mieux qu’elle et peut donc lui faire goûter des rhum plus élaborés que ceux que la demoiselle boit généralement. « D’accord, mais je te préviens, il a un goût un peu plus prononcé. » Plus prononcé ? L’anglaise hoche la tête ; peu importe, elle veut avoir le loisir de goûter au rhum, même si elle ne doit pas apprécier, au moins, elle aura eu la chance de pouvoir goûter divers alcools, chose qui lui fait plaisir puisqu’elle aime découvrir de nouvelles choses. « C’est un Angostura Gran Anejo, il a vieillit pendant sept ans. » La demoiselle regarde le verre se remplir peu à peu, pour avoir le loisir de goûter un fond de rhum afin que ses papilles s’y habituent et qu’elle puisse vraiment se faire une opinion dessus. « Réalise la chance que tu as. Je ne partage pas cette bouteille avec n’importe qui … mais tu es loin d’être n’importe qui, Cassandre. » L’ex mannequin se mordille la lèvre en sentant le regard de l’homme sur elle, regard qui lui donne envie de redescendre dans cette cave pour s’y perdre de nouveau, faisant tourner sa tête. « Merci August pour cette chance… Je saurais te le rendre. » Affirme la demoiselle en lui coulant un regard chaleureux, parce qu’elle est ravie d’avoir tant de chance. Puis, lentement, les lèvres de l’anglaise s’entrouvrent alors qu’elle porte son verre à ses lèvres, goûtant l’alcool fort qu’elle a découvert depuis peu de temps maintenant, elle qui était si introvertie par le passé. « Il est… Marqué, effectivement. » La demoiselle lâche un petit rire et repose son verre. « C’est trop marqué pour moi, je crois que je préfère celui d’avant, effectivement. » Se penchant vers l’homme, Cassandre va tranquillement déposer un baiser sur sa joue. « Merci de me laisser goûter tout ça… » Chuchote la demoiselle en allant coller un baiser sur sa mâchoire.

August ne mettait aucunement l’accent sur la qualité du rhum et de la chance de Cassandre pour faire sentir à celle-ci qu’elle lui était redevable ou pour la faire sentir coupable, non. C’était plutôt le contraire. Il désirait qu’elle se sente privilégiée, qu’elle sente que leur relation était bien unique, qu’elle n’était pas une cliente comme une autre à ses yeux. Elle était bien plus que ça. De toutes les femmes qui pénétraient dans la rhumerie à tous les week-ends, Cassandre et Maxine étaient les seules à avoir marqué August de cette façon. Il ne se gênait d’ailleurs pas pour leur faire comprendre, à chacune, qu’elles étaient bien spéciales pour lui. Sortir le grand jeu en sortant les grandes bouteilles était une façon comme une autre, pour lui, de le faire. Après tout, ici, il s’agissait bel et bien de sa plus grande arme. Ce qui était dommage, c’était que le goût de Cassandre pour le rhum n’était pas encore suffisamment développé, d’ailleurs elle n’aima pas particulièrement le rhum qu’il venait de lui servir. Lui qui l’aimait tant. Ce n’était pas bien grave, il se promit d’habituer la jeune femme peu à peu, et avec le temps, elle apprécierait sans doute bien plus les rhums vieillis et aromatisés. C’était comme le goût pour le vin ou pour le café : ça se développait à force d’en boire. « Merci August pour cette chance… Je saurais te le rendre. » Il sourit, se plaisant bien à laisser son imagination voguer vers quelques idées pour qu’elle lui rende la pareille. Rien de bien vilain. Mais suffisamment pour comprendre que la limite de leur relation venait d’être repoussée légèrement depuis ce qui s’était passé dans la cave. « Il est… Marqué, effectivement. C’est trop marqué pour moi, je crois que je préfère celui d’avant, effectivement. » Dit-elle finalement après avoir bu une seconde gorgée du rhum. August hocha la tête avec un sourire. « Tu n’as pas à le terminer si c’est trop fort pour toi, je le terminerai et je peux te resservir un autre rhum qui est dans le style de l’autre, si tu veux ? » Proposa-t-il. Se forcer à boire de l’alcool dont on n’appréciait même pas le goût était rarement une bonne idée. August ne buvait plus pour l’ivresse, il buvait pour le goût. Ce soir, ce serait aussi la raison pour laquelle Cassandre goûterait à tous ces rhums. « Merci de me laisser goûter tout ça… » Chuchota Cassandre en se penchant vers lui et en déposant un baiser sur sa mâchoire. August se tourna complètement vers elle et posa ses mains sur ses hanches, un sourire aux lèvres. « Tout le plaisir est pour moi … Ça ne fait que rendre cette soirée encore plus agréable … » Et, poussé par le désir renaissant, il embrassa Cassandre, même s’ils avaient quitté leur lieu isolé dans la cave.