can you save my heavydirtysoul? (devan)

En ce moment, il faut bien l'avouer, ta vie est un sombre gâchis. Il n'y a rien de constant, rien de définitif, rien de positif. Rien sauf peut-être Devan, avec qui tu partages une amitié sincère. Du moins, aux yeux de tous. A vos yeux, il y a davantage mais ça, personne ne le sait. Rendre vos ébats sexuels publics n'avanceraient à rien de toute manière. C'est simplement du sexe entre amis. Ni plus ni moins. Alors, oui, à part Devan, en ce moment tu fais un peu n'importe quoi, Hermès. D'abord, tu as gâché ta relation avec ta jumelle, Cassie. Ensuite, tu gâches ton travail au cabinet. Et enfin, tu ne fais que boire et sortir. Chaque soir c'est le même refrain, ta soirée étant toute tracée. Tu ne te reconnais plus vraiment mais tu préfères ne pas t'attarder sur ce détail. Car oui, ce n'est que ça, un détail. Avouer que ton état a un rapport avec ton accident te ferait passer pour un faible. Ce que tu n'es pas. Alors, tu fais le fort, comme si ce changement d'attitude t'importait peu. Mais ce n'est pas vrai et au fond, tu le sais, que tu ne fais que te mentir à toi-même. Ça paraît assez évident, après tout. Mais tu ne te sens pas encore capable de prendre la voie de la guérison. Et peut-être que tu ne le seras jamais. Alors, tu resteras ce misérable Hermès que tu es devenu. C'est en marchant et en pensant à tout cela que tu te retrouvas devant le restaurant de ton meilleur ami. Devan y est chef cuisinier, ce qui n'est pas rien. Et à l'heure qu'il est, il termine sans doute son service. Du coup, tu décides d'entrer et d'aller le retrouver. Tu ne sais pas pourquoi mais tu as besoin de goûter à ses lèvres, là tout de suite. Tu vérifies qu'il n'y a plus personne dans le restaurant et entre en cuisine retrouver le jeune homme. Une fois assez proche de lui, tu le plaques contre le mur, posant tes lèvres avec fougue contre les siennes. Pour ton plus grand plaisir, il répond à ton baiser et le plaisir dure quelques secondes de plus. Tu sens le désir monter en toi mais tu le retiens, durant quelques minutes du moins. Tu salues finalement ton ami, un sourire malicieux se dessinant sur ton visage. « Salut. » Dis-tu, avant de reprendre la parole : « J'ai pas encore mangé, tu penses que tu pourrais cuisiner un truc pour ton meilleur ami ? » Demandes-tu, l'air interrogateur. Tu ne sais pas si c'est encore possible à cette heure mais tu meurs de faim. Et tu ne te fais pas prier pour le faire savoir à Devan. « Je meurs de faim. » Ajoutes-tu, avec un air remplit de sous-entendus. Tu sais que le jeune homme percevra la nuance. Vous vous comprenez très vite, c'est comme ça entre vous deux.

À ton arrivée à Bowen, tu avais trouvé en Devan un ami précieux. Un ami omniprésent dans ta vie quoi qu'il arrive. Un ami cher, quoi qu'on en dise. Cela ne fait pas si longtemps, quand on y pense. Trois ans, c'est peu dans une vie. Et pourtant, vous avez déjà vécu bien des choses tous les deux. À commencer par votre relation si spéciale que tu ne partages avec personne d'autre. Votre amitié est quelque chose d'important à tes yeux. Tout comme les moments que vous partagez sur l'oreiller. Mais votre amitié prime avant tout, ça a toujours été comme ça et ça le sera toujours. Du moins tu l'espères. Vous vous êtes toujours promis que votre amitié serait intacte malgré vos moments intimes et c'est quelque chose auquel tu tiens. Plus que tout. « Un peu plus et je criais au viol. Quoique… si c’est toi ça me dérange pas. » Un sourire charmeur illumine tout ton visage en entendant les paroles du jeune homme. Parfois, vos termes sont chargés de sous-entendus et sans doute même un peu crus. Mais tu t'en fiches pas mal, tu trouves même cela plutôt excitant. Surtout quand il s'agit de Devan. « Ça peut toujours se faire. » Rétorques-tu, un sourire ravageur au coin des lèvres. Malgré vos sous-entendus, tu espérais quand même que ton meilleur ami te cuisinerait quelque chose. Tout d'abord parce que tu adores sa cuisine et ensuite, parce que tu n'as pas menti, tu as atrocement faim. De nourriture et de lui. « Bien sûr, j’peux tout faire pour toi. » Ça te touche, réellement. Et lorsque le beau brun vient à nouveau poser ses lèvres contre les tiennes, tu lui fais comprendre à quel point il te plaît. A quel point votre relation te plaît. Parfois, oui, on peut penser que vous êtes un couple. Pourtant, ce n'est pas ça. Même si d'apparences, on pourrait le croire. « Mais si tu restes aussi proche de moi trop longtemps, c’est toi qui vas passer à la casserole. » Tu ris, amusé. Tu lèves les mains en signe de trêve et te recules légèrement, laissant Devan commencer à cuisiner. « C'est un sacré dilemme ça : ton corps ou ta cuisine. » Dis-tu, toujours ton éternel sourire aux lèvres lorsque tu es avec ton meilleur ami. Tu vois le jeune homme commencer à s'activer derrière les fourneaux et tu ne peux t'empêcher de le contempler, le trouvant irrésistiblement beau. « T’as mauvaise mine je trouve. Y’a un truc qui va pas ? » C'est fou comme Devan te connaît. Nombreuses sont les personnes qui pensent te connaître et qui ne connaissent même pas le quart de toi. Évidemment, Devan n'en fait pas partie. Lui, il remarque chaque détail te concernant et ça, c'est réciproque. « Oh, toujours l'histoire de ma jambe qui me fait souffrir, tu sais bien. Et puis, avec Cassie ça ne va pas trop en ce moment. » Réponds-tu en haussant les épaules. Forcément, le jeune homme sait tout de ton accident. Et concernant Cassie, il la connaît forcément étant donné qu'elle est ta jumelle et lui ton meilleur ami. « Et toi, ça va ? » Demandes-tu, l'air intéressé. Tu as toujours préféré parler des autres et éviter tout ce qui concerne ta propre personne. Tu n'es pas quelqu'un de narcissique, loin de là.

« Peut-être que si tu es sage, tu auras le droit à ma cuisine ET à mon corps. » Un rictus se dessine au coin de tes lèvres, amusé. Devan ne pouvait pas plus attiser ta curiosité et ton désir qu'en disant cela. « Est-ce qu'il m'arrive d'être turbulent ? » Demandes-tu tout en prenant un air angélique. Tu sais que tu es loin d'être sage, par moment, et surtout en compagnie du jeune homme. Mais pour sa cuisine et pour son corps, tu es prêt à faire un effort. Enfin, du moins, si Devan arrête de te poser des questions sur ton état physique, qui, il faut bien l'avouer, est loin d'être réjouissant. Cette jambe t'obsède à n'en plus dormir. Les médecins disent que la douleur s'estompera mais toi, tu ne vois pas de réelle différence. Alors, tu préfères éviter de dormir, consacrant tes soirées à la fête et à la débauche. « T’as toujours mal ? » Tu regardes en direction de ta jambe, haussant les épaules. « Ouais et je ne crois pas que j'arrêterai d'avoir mal un jour. » Réponds-tu, tout en soupirant. Tu détestes avoir des difficultés à marcher, être dans l'incapacité de courir ou même, être bloqué de la jambe parfois. Tu détestes cette jambes. Plus que n'importe quoi, chez toi. Tu te dis que si on te l'avait coupé, tu aurais sans doute moins de problèmes et au moins tu ne souffrirais pas. Mais non, il y a de l'espoir disent les médecins. Putain d'espoir, ouais. Bref, tu secoues la tête comme pour te ramener à la réalité où tu passes un moment en compagnie de ton meilleur ami. « T’as cru que t’allais changer de sujet comme ça ? T’es sûr que tu me connais toi ? Raconte. Qu’est-ce qu’il se passe avec Cassie ? » Tu souris, constatant à quel point Devan, lui, te connait par cœur. « Tu sais que tu peux tout me dire hein. » Oui, tu le sais que tu peux te confier sans tabou, sans appréhension, sans peur. Avec le jeune homme c'est tellement simple en amitié et tellement bien au lit. Si tu le pouvais, tu conserverais votre relation intacte pour toute ta vie. Mais tu sais que c'est impossible. Tu espères, pour ton meilleur ami, une relation amoureuse bien plus intéressante que la "vôtre". « Je sais que je peux tout te dire mais tu sais bien que je n'aime pas parler de moi. » Rétorques-tu, le ton léger. « Cassie n'aime pas l'homme que je suis devenu. Même si tu sais que je n'ai pas énormément changé. Juste qu'en ce moment, je sors bien plus, je bois, je suis peu à la maison. Et ça ne lui plaît pas. Alors, de son côté, elle fait n'importe quoi. Comme si elle voulait attirer mon attention. » Ajoutes-tu, le ton légèrement plus énervé, cette fois-ci. Devan a sans doute remarqué ton changement d'attitude même si avec lui, rien n'a réellement changé. « Parfois, j'ai l'impression qu'on est pire qu'un couple. C'est trop bizarre. » Dis-tu, en haussant les épaules. Oui, vous êtes tellement fusionnels avec ta jumelle, Cassandre, que ça en deviendrait malsain.

Même si tu avais du mal à l'avouer, tu aimais ça, de te confier à Devan. Il est un peu comme ton pilier, ton point de repère. Et surtout, celui qui satisfait tes nuits et ça, ce n'est pas négligeable. Le jeune homme remplit toutes les fonctions dont tu as besoin et parfois, ça en devient déconcertant. Mais tu préfères te concentrer sur votre relation comme tu l'as toujours fait sans réfléchir aux conséquences. « Si seulement j’avais le pouvoir de soulager ta douleur… » Tu souris, touché par ses mots. Toi aussi, tu aimerais que Devan puisse soulager ta douleur, malheureusement pour lui, personne n'en a été capable jusqu'ici. Mais même s'il l'ignore sans doute, le jeune homme est un vrai soulagement et c'est bon pour toi de l'avoir à tes côtés. « Tu n'enlèves pas la douleur mais tu me fais beaucoup de bien quand même. Surtout au lit. » Réponds-tu, un sourire malicieux au coin des lèvres. Sourire est quelque chose qui n'arrive plus si souvent ces derniers jours. Mais en présence de Devan, ton sourire se montre toujours et ne te lâche jamais. Vous déviez finalement sur le sujet "Cassie" et la conversation devient tout de suite bien plus sérieuse. Ce qui n'est pas pour te plaire, tu dois bien l'avouer. « Tu n’as pas changé ? C’est ce que tu crois ? Je l’ai remarqué moi aussi Hermès. Mais du moment que tu ne dépasses pas les bornes je considère que je n’ai rien à dire. Cassie par contre, c’est son rôle… Elle s’inquiète pour toi et elle te le montre. A sa façon. Peut-être que vous pourriez passer un peu de temps ensemble histoire qu’elle soit rassurée. Et peut-être que tu pourrais… freiner un peu. Sur les soirées, l’alcool. » Tu hausses un sourcil, presque vexé que Devan soit du côté de ta jumelle. Tu aurais préféré qu'il te soutienne et sur le coup, ça t'agace un peu. « Je ne dis pas que je n'ai pas changé mais je suis toujours le même, au fond. Et elle devrait le voir. Et je ne vois pas pourquoi je devrais me priver de sorties et d'alcool alors qu'elle fait pareil de son côté. » Réponds-tu, sur la défensive. C'est un sujet sensible pour toi et Devan risque de bien vite le remarquer. Finalement, le jeune homme t'apporte ton repas ce qui a le don de te détendre un peu. Lorsqu'il pose ses lèvres contre les tiennes, tu poses ta main sur son visage, prolongeant légèrement votre baiser. Tu aimes tous ces moments d'intimité que vous partagez, c'est ton moyen à toi de t'échapper. Du moins, un peu. « Merci ! C'est délicieux. » Dis-tu en portant une nouvelle fois la fourchette à tes lèvres. Devan est très doué mais ça, tu le savais déjà. Tu lèves finalement ta fourchette, intimant au jeune homme d'ouvrir la bouche. « Il n'y a pas de raison que tu n'en profites pas un peu. » Dis-tu, un sourire au coin des lèvres. Tu remarques ensuite qu'il a un petit peu de sauce au coin de la bouche et tu ne te fais pas prier pour lui retirer, du moins à ta manière. « T'as un peu de sauce, là. » Ajoutes-tu en approchant tes lèvres des siennes et en retirant à l'aide de ta langue la sauce qui restait logée contre sa bouche. Puis, tu te retires, plongeant ton regard malicieux dans celui de Devan.

Tu aurais préféré que Devan prenne ton parti pour une fois. Mais le jeune homme ne semble pas de cet avis et avoue, lui aussi avoir remarqué ton changement de comportement. Ce qui a le don de t'agacer même si tu sais qu'au fond, il a raison. Ton accident a changé ta personnalié à tout jamais même si tu es sensiblement le même. Du moins, de l'extérieur. Mais Devan n'est pas ton meilleur ami pour rien et il sait lire à l'intérieur de ton âme. Comme Cassie, d'ailleurs. « Je ne te juge pas. Le seul truc que je peux te conseiller c’est d’en parler calmement avec elle. » Tu hoches la tête, préférant adopter un comportement plus sage. Et puis, le jeune homme a sans doute raison, il vous faut une conversation d'adultes à Cassie et toi. « T'as sans doute raison. » Dis-tu en portant une nouvelle bouchée à tes lèvres. Tu complimentes finalement Devan sur sa cuisine que tu aimes de plus en plus chaque jour. Il n'est pas chef cuisinier pour rien, après tout. Et tu es ravi qu'il fasse partie de ton cercle d'amis davantage pour sa cuisine. Même si Devan est bien plus que ça à tes yeux. C'est avant tout ton confident et ton amant. Un combo qui fonctionne parfaitement entre vous. Taquin, tu proposes au beau brun de goûter à ta nourriture mais comprenant ton manège, il refuse. « Tu ferais mieux de manger rapidement… Parce que je crois que j’ai très envie de toi. Enfin, évite quand même de t’étouffer, je suis pas bien sûr d’être très doué pour jouer les secouristes. » Tu souris, l'air malicieux, tout en ayant pas mal d'idées derrière la tête. Avec Devan, tu es capable d'imaginer tous les scénarios possibles et iniminaginables, il restera séduisant quoi qu'il advienne. « En fait, te voir en infirmier ne me dérangerait pas tant que ça. » Rétorques-tu, un sourire lascif au coin des lèvres. Tu t'empresses finalement de terminer ton assiette, prêt pour combler ton second appétit. « Et maintenant ? » Demandes-tu en plongeant ton regard dans celui de Devan et en approchant tes lèvres des siennes.