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Il faisait beau aujourd'hui et t'avais une affaire urgente à régler cette après-midi, ce qui tombait plutôt bien. Après t'être préparé et avoir préparé ce dont t'avais besoins pour l'échange que tu avais à faire, tu sortais de chez toi en direction de la place de la ville. Il est vrai que ce n'était pas vraiment un endroit très discret pour un tel trafic mais tu avais appris avec le temps à te fondre dans la masse, même dans ce genre de moment. Tu n'étais pas un novice dans le domaine, loin de là même. En arrivant sur la place de la ville, tu te poses sur un banc, les mains dans les poches en attendant ton client. Un habitué, vous aviez pour habitude de vous voir au moins une fois par semaine et autant dire que ce n'était pas pour de petites sommes d'argent. Tournant la tête, tu le vois arriver et tu souris. Tu te lèves et lui serre la main tout en lui mettant par la même occasion le matos dans la main, lui faisant de même avec l'argent qu'il te doit. Le deal est déjà terminé et personne ne semble ne vous avoir remarqué. Comme à votre habitude, afin de ne pas paraître louche, tu discutes un peu avec lui avant de t’éclipser, t'aimes pas trop sympathiser avec tes clients, tu trouves pas ça très professionnel. Puis, tu la remarques. Cette fille a qui tu as déjà vendu un sachet d'herbe lors d'une soirée, t'avais eu l'occasion de parler un peu avec elle et elle t'avait bien plu, physiquement surtout. Tu souris et tout naturellement, tu te diriges vers elle. Salut ma belle. T'espère qu'elle se souviendra de toi, afin de ne pas passer pour un gros pervers à la recherche d'une fille pour combler un manque d'affection. Alors, j'ai réussi à égayer ta soirée la dernière fois ?

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« C’est bon, c’est dans la boite, on remballe tout ! ». Je soufflais un bon coup, heureuse que cette journée de travail se termine enfin. Bon, je n’allais pas me plaindre, j’avais la chance inouïe d’avoir fait de ma passion mon gagne-pain, mais il y avait des journées, comme celle-ci, plus compliquées que d’autres. Le soleil tapait fort en ce début d’après-midi, sur la belle ville de Bowen et si l’éclairage naturel semblait parfait pour la séance photos qui venait de s’achever, pour nous, pauvres travailleurs, la chaleur n’était pas des plus agréables. Je voyais bien que le groupe en souffrait aussi. Les retouches maquillages avaient été nombreuses et Kenaël s’était plaint, plus d’une fois, de la chaleur et de cette sensation de brûlure sur sa peau claire. Le pauvre. Si d’ordinaire, j’aimais bien taquiner mon cousin, pour le coup, je me ravisais. Enfin, heureusement pour tout le monde, la séance photos était terminée et on allait tous pouvoir profiter de ce beau temps… Enfin, surtout moi, parce qu’il me semblait bien que le groupe avait encore quelques obligations à respecter. Pour une fois, j’étais heureuse de ne pas être celle qui était sous le feu des projecteurs. Certes, je travaillais pour l’un des groupes de musique les plus rentables du moment, mais je n’avais pas tous les inconvénients que mon frère et ses amis rencontraient au quotidien. Pas d’interviews stupides, pas de séances photos sous un soleil cuisant… Moi, mon job était simplement de les mettre à leur avantage. Ni plus, ni moins. « Tu viens avec nous ? », me demanda mon frère, alors que je rangeais mes pinceaux à maquillage bien soigneusement dans mon sac. « Oh non, pas question de poireauter comme une débile pendant que vous parlez avec le management… J’préfère profiter du beau temps ! ». Mon frère lâcha un léger rire, pas le moins du monde vexé. Ce n’était pas à moi que la maison de disque avait à parler. Je n’allais servir à rien et mon travail était terminé pour aujourd’hui, autant profiter pleinement de ce qu’il restait de cette journée. « Mais j’t’aime quand même, hein ? ». Je lui embrassais la joue avant de saluer rapidement le reste du groupe et de l’équipe et de tourner les talons. Ah, enfin un peu de liberté ! C’est sans trop réfléchir que je laissais mes pieds me guider, à la recherche d’un endroit où me poser. Je n’étais pas une grande adepte de la solitude, j’aimais vraiment être entourée, mais pour le coup, être seule ne me dérangeait pas. J’allais bien finir par trouver un petit coin où me poser et peut-être alors allais-je finir par appeler quelqu’un pour me sortir de ma solitude momentanée ? Avant ça, il fallait que je me désaltère et c’est comme une évidence que je trouva un Starbucks sur mon chemin. J’entrais dans la boutique et en ressortais quelques minutes plus tard, un gobelet en main. Le vendeur avait réussi à me vendre leur dernière boisson fraîche, à base de mûre et de citron et je dois dire que c’était plutôt pas mal. Je finissais par trouver un banc, à l’ombre d’un arbre et m’y installais tranquillement, posant mon sac à côté de moi et sortant mon téléphone pour pianoter sur l’écran tactile, buvant doucement ma boisson. Là, c’était le pied total. "Salut ma belle.". Surprise, je relevais mon visage de mon téléphone, mon regard se posant sur... ce type que j'avais croisé quelques jours plus tôt... Je me rappelais parfaitement de lui alors que les images de la soirée à laquelle je l'avais rencontré me revenaient en mémoire. Ça avait été une soirée un peu folle, une copine m'avait invité chez elle et c'était là que j'avais croisé cet homme. "Si tu veux t'éclater, vas le voir", que m'avait lâché mon amie, faisant référence au petit business de l'inconnu. Je n'étais pas une grande adepte de la drogue, enfin, j'en avais déjà consommé, à plusieurs reprises, mais à des moments occasionnels. C'était alors un peu nerveusement que je l'avais abordé. "Hey... salut !". C'était étrange de le voir, là, ici, à ce moment très précis. Encore plus, qu'il se souvienne de moi. Enfin, il devait avoir une bonne mémoire. Et puis, je n'étais pas idiote, j'avais bien vu son regard traîner sur moi, durant la soirée... et je dois dire qu'il était pas mal non plus, dans son genre. "Alors, j'ai réussi à égayer ta soirée la dernière fois ?". Je lâchais immédiatement un rire, loin d'être moqueur. Je me souvenais encore du petit sachet d'herbe qu'il m'avait vendu et puis, des joints qui s'étaient enchaînés. Je me souvenais de mon esprit qui s'était envolé et de toutes les conneries que j'avais pu sortir ensuite. Il y avait aussi eu le retour un petit peu plus compliqué et cette faim que j'avais ressenti quand à cinq heures du matin, j'avais franchi la porte de mon appartement. Finalement, ça avait été une bonne soirée. Il avait accompli sa mission. "Si on oublie ma démonstration de la danse des canards en plein milieu de la foule, alors oui, on peut dire que t'as réussi ton coup !", déclarais-je, en riant un peu. Au final, je m'en fichais un peu, je n'avais pas honte. Et puis, comme disait l'autre : le ridicule ne tue pas.

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T'étais plutôt content de tomber sur cette fille, cela te permettrait peut-être de la connaître d'avantage. Si toute fois elle acceptait ta compagnie, tu n'allais tout de même pas l'obliger à parler avec toi si le coeur ne lui disait pas. T'avais bien conscience de ne pas être un dealeur comme les autres, t'étais plutôt le bon pote, celui avec qui on peut rigoler tout en achetant sa dose. C'est peut-être bien pour cette unique raison qu'un an après avoir commencé à vendre de la drogue, t'étais toujours sur le marché, sans même avoir eu une seule garde à vue. T'avais pas du tout la tête de l'emploi, t'étais le petit mec simplet que tout le monde pensait au chômage, gagnant sa vie tant bien que mal en enchaînant quelques petits boulots au black. Et pourtant la réalité était totalement différente, t'étais tombé dans le monde de la drogue suite au tragique décès de ta grand-mère, la seule personne qui avait toujours été là pour toi, prête à tout pour toi, celle qui t'avais élevé même. Lorsque tu l'avais perdu, tout s'était effondré autour de toi, c'était comme si ta vie n'avait plus raison d'être, t'avais même songé à en finir. A la place de mettre fin à tes jours, t'étais tombé dans le monde de la drogue et quelques mois plus tard, tu t'étais même mis à en vendre afin d'en faire ton métier. Tu ne criais pas sur tous les toits que t'étais un dealeur, peu de personne le savait à vrai dire, il valait mieux rester prudent. La demoiselle paraissait étonnée de te voir, peut-être même encore plus que tu te souviennes d'elle alors que des clients tu n'en avais pas qu'un seul. Tu ne l'avais vu qu'une fois et pourtant elle t'avait marqué. Elle avait un physique de rêve seulement tu n'avais pas réussi à aller bien loin avec elle ce soir-là, tu n'étais que son dealeur après tout. Peut-être que maintenant que tu la voyais dans un tout autre contexte, les choses allaient évoluées, c'est ce que tu espérais en tout cas. J'suis sûr que tu devais être incroyablement sexy même en faisant la danse des canards ce soir-là. Tu ris légèrement, essayant de l'imaginer en train de danser, un spectacle que tu aurais vraiment aimé voir de tes propres yeux. J'suis content d'avoir contribué à ce que tu passes une bonne soirée. T'as remis ça depuis ou pas du tout ? Une manière de savoir si elle avait aimé ta marchandise. Si par hasard elle avait de nouveau touché à la drogue, il ne s'agissait probablement pas de ton matos et du coups, peut-être qu'elle n'avait pas aimé ce que tu lui avais vendu ce soir-là. Rester à l'écoute du client, tel est le secret du métier selon toi.

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Il était fou de constater à quel point le monde pouvait se révéler petit. En me levant ce matin là, je ne m'étais certainement pas attendue à le croiser alors que je sirotais tranquillement ma nouvelle boisson préférée. Enfin, c'était les bonnes surprises de la vie et si j'en connaissais peu sur l'homme qui se tenait face à moi, au fond de moi, je n'éprouvais aucune crainte à son égard. Étais-je trop confiante ? Pas assez méfiante ? J'avais toujours été de ce genre de personne à toujours voir le bon côté des choses. Bien sûr, parfois cela semblait plus compliqué que d'autre, mais vis-à-vis de cet homme qui m'avait pourtant vendu de la drogue à une soirée, j'étais assez confiante. Je n'avais pas vraiment d'à priori. A vrai dire, mon avis n'était pas tranché, j'étais assez indécise. Peut-être était-ce une vie loin d'être facile qui l'avait mené à une telle vocation ? Ou alors une simple envie ? Je n'étais pas là pour le juger, je ne le connaissais pas assez pour ça et puis de toute façon, je lui avais acheté de la marchandise, une seule fois, certes, mais tout de même, alors, j'étais assez mal placée pour l'ouvrir. "J'suis sûr que tu devais être incroyablement sexy même en faisant la danse des canards ce soir-là.". Je me mordais la lèvre inférieure, étouffant un rire. Okay, il partait sur ce terrain là, très bien. Je n'étais pas la fille la plus confiante de la Terre, mais j'avais des atouts, je le savais. Je n'étais pas imbue de ma personne, mais j'étais consciente et loin d'être aveugle. Je lui plaisais, du moins, assez pour qu'il me sorte son petit air de dragueur. C'était plaisant, vraiment très plaisant. "Tu n'imagines même pas", que je lui répondais, un brin audacieuse alors que je portais une fois de plus ma boisson à mes lèvres, me délectant de sa fraîcheur et de son goût fruité. J'avais vraiment bien fait d'écouter le vendeur. "J'suis content d'avoir contribué à ce que tu passes une bonne soirée. T'as remis ça depuis ou pas du tout ?". Je fronçais un petit peu les sourcils, tentant de repenser aux autres sorties qui avaient animé mes soirées depuis cette fameuse rencontre... Et elles n'avaient pas été très nombreuses. Il y avait bien eu quelques soirées avec des amies ou encore avec le groupe, mais rien de bien fou. Un peu d'alcool et encore, pas grand chose. Pas de drogues à l'horizon. "Et bien figure-toi que non". Moi-même j'étais un peu surprise. Certes, je n'étais pas une grande consommatrice de drogues ou même d'alcool, mais j'aimais sortir, j'aimais faire la fête. Pas au point de foudre ma vie en l'air, mais j'étais jeune et j'aimais m'amuser, encore plus durant mes périodes de célibat et celle que je vivais en ce moment était particulièrement longue. Six mois. Six longs mois de célibat et d’abstinence. Ce n'était pas pesant, mais parfois un peu chiant. Quoique, je n'étais pas à la recherche du grand amour. Pas question de me mettre en couple avec le premier mec venu juste histoire de ne pas être seule. "Mais peut-être qu'il est temps que ça change ?". Je levais un sourcil, mon gobelet désormais vide. Je finissais par me lever du banc et après avoir jeté mon verre dans la poubelle juste à côté, je m'approchais du jeune homme. "Tu as quelque chose de prévu ce soir ?". Bon, peut-être que je m'emballais un peu trop vite, mais personnellement, je n'avais rien de prévu et j'avais vraiment envie de sortir un peu et de faire la fête. Peut-être que le jeune dealer allait me faire découvrir de nouvelles choses ? Il n'y avait pas de mal à faire quelques folies, de temps en temps, non ?

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Physiquement il n'y avait rien à dire, cette fille était tout simplement parfaite, il ne te restait donc plus qu'à voir si mentalement elle te plaisait aussi. Tu pouvais faire abstraction le temps d'une soirée si vraiment elle s'avérait être étrange mais tu ne profiterais pas d'elle, c'était pas ton genre. T'étais bien trop gentil pour ça. Même si tu n'es jamais réellement tombé amoureux, tu n'es pas le genre de mec à prendre les femmes pour de simples objets. Elle rentre dans ton jeu, elle semble prendre le même chemin que toi, celui de la séduction, ce qui est loin de te déplaire. T'essaye de lui faire comprendre, non sans le dire clairement, qu'elle t'a plu dès la première fois où tu l'as croisé. Tant mieux, t'as goûté à la meilleure de tout Bowen de toute façon, t'aurais forcément été déçue. Tu souris en disant ces quelques mots, tu rigolais bien entendu. T'étais pas du genre à cracher sur les autres dealeurs de la ville mais il est vrai que t'étais assez content lorsqu'un client te disait qu'il trouvait que ton herbe était la meilleure qu'il trouvait sur le marché. Il y a toujours de nouvelles personnes qui essayent de te prendre tes clients, chose qui t'agace un peu parfois mais tu préfères rester pacifiste, ça ne sert à rien de s'énerver pour si peu tant que ton commerce continue à rouler et que l'argent continue de rentrer aussi facilement. Ce soir ? Hum.. Tu fais mine de réfléchir, peut-être pour ne pas passer pour le mec qui se précipite tout de suite sur l'occasion, t'en sais rien à vrai dire. Pourtant, tu sais très bien que t'as rien de prévu pour ce soir, t'as la journée complètement libre même. J'suis libre ouais. Serait-ce une proposition ? Tu hausses un sourcil tout en fixant la demoiselle face à toi. Si c'est le cas, je ne peux refuser de passer ma soirée en si charmante compagnie.

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Si ma mère m'avait vu, elle aurait surement fait une crise cardiaque, mais comme le disait mon père : il fallait bien que jeunesse se passe. Je n'étais pas une personne coincée, sans pour autant aller dans les extrêmes. Bien sûr, j'avais déjà consommé de la drogue par le passé, mais peu. J'avais fait toutes sortes de bêtises que l'on peut faire à l'adolescence et pourtant, je n'avais jamais mal tourné. Je me connaissais assez pour savoir qu'une petite soirée de folie passagère n'allait pas me faire virer dans une vie de misère et de noirceur absolue. Et puis, le jeune homme face à moi m'inspirait confiance. C'était peut-être bête et naïf, mais je ne parvenais à éprouver de l'animosité à son encontre. J'allais peut-être finir par le regretter, mais pour l'instant, je ne voulais même pas y penser. Je ne désirais qu'une seule chose : sortir un peu de mon quotidien et vivre de nouvelles choses et ce soir là risquait de répondre à mes attentes. "Tant mieux, t'as goûté à la meilleure de tout Bowen de toute façon, t'aurais forcément été déçue.". Je pouffais de rire, franchement amusée par les paroles de mon vis-à-vis. Disait-il vrai ? Je n'en avais aucune idée. A vrai dire, depuis que j'avais débarqué à Bowen, je n'avais pas consommé de drogues, autres que celles qu'il m'avait refilé l'autre soir. Du coup, j'avoue que j'étais un peu en manque de repères dans ce domaine là. "J'vois que monsieur est très modeste", lâchais-je sur le ton de la plaisanterie. Encore une fois, je n'y connaissais pas grand chose, voire rien du tout. "Ce soir ? Hum...". Je l'observais attentivement, alors qu'il faisait mine de réfléchir. J'aurais l'air bien débile s'il refusait mon offre ! Enfin, la ville était grande, il me suffisait de tourner les talons, fuir au plus vite et prier pour ne plus revoir cet homme qui m'avait foutu un vent monumental. "J'suis libre ouais. Serait-ce une proposition ?". Je souriais, un brin soulagée, il faut bien l'avouer. Je passais une main dans mes cheveux et haussais légèrement les épaules. "Ça se pourrait bien". Il ne mit que quelques secondes à répondre. "Si c'est le cas, je ne peux refuser de passer ma soirée en si charmante compagnie.". Bingo ! Il avait accepté et je ne m'étais pas pris un ouragan en plein tronche. Merci mon Dieu ! Je restais quelques secondes à l'observer avant de me reprendre. J'attrapais mon sac que j'avais laissé sur le banc et ouvrais la bouche. "Et bien, que dis-tu de nous retrouver à cet endroit précis, à vingt-et-une heure ?". C'était bien comme horaire, non ? J'avais largement le temps de rentrer chez moi, prendre une douche bien méritée et de me préparer tranquillement. "Au fait, moi c'est Kendall", finissais-je par lâcher. Si on allait passer la soirée ensemble, autant commencer par connaitre nos prénoms respectifs.

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Elle te paraissait vraiment sympathique au premier abord, le genre de fille avec qui t'aimait bien traîner, sans forcément avoir d'arrière pensée. Concernant cette demoiselle, il est vrai que tu ne lui cachais pas toute l'intérêt que tu portais à son physique mais t'étais comme ça, toujours à dire ce que tu penses, même lorsque ça peut déranger. Même s'il ne semble pas que tes petites avances la dérange plus que ça. C'est tout un business ce métier tu sais, faut bien que j'me jette un peu des fleurs. Tu te mets à rire avec elle, heureux de voir qu'elle paraissait assez réceptive à tes petites blagues. Le courant avait l'air de plutôt bien passer entre vous, ce qui ne te déplaisait pas du tout, bien au contraire. Tu ne demandais pas mieux de bien t'entendre avec cette dernière. Quelques minutes de conversation suffirent à ce qu'elle te propose de la retrouver ici-même ce soir, un large sourire se dessina automatiquement sur tes lèvres suite à cette proposition. Tu ne t'attendais pas vraiment à cela lorsque tu l'avais salué mais pourquoi pas après tout. Ça ne te coûtait rien du tout d'accepter l'invitation de cette demoiselle, t'en étais même plutôt ravi au final. Qui refuserait de passer une soirée en si charmante compagnie ? Peu d'hommes en tout cas. Vingt-et-une heure c'est parfait pour moi. Tu regardais ta montre afin de voir quelle heure il était. Il n'était même pas encore dix-huit heure, ce qui te laissait pas mal de temps devant toi. Enchanté, moi c'est Blake. Tu lui souris, au moins tu savais comment elle s'appelait, c'était un bon début. Je te dis à ce soir alors ? Tu la regardes un moment avant d'ajouter J'ai hâte d'être à ce soir. puis tu te décides à rentrer chez toi afin de te préparer. T'avais largement le temps devant toi, t'avais même le temps de te poser pour fumer un joint avant de revenir ici pour vingt-et-une heure. T'espérait juste que la soirée soit aussi réussite que ce que tu t'imaginais.

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"C'est tout un business ce métier tu sais, faut bien que j'me jette un peu des fleurs.". Je lâchais un léger rire, alors que je me sentais de plus en plus à l'aise face à cet homme que je ne connaissais pourtant que très peu. Enfin, je n'avais jamais été du genre sauvage, au grand désarroi de mes parents qui avaient eu plus d'une frayeur lorsque j'étais enfant, mais parfois, il fallait juste agir sans réfléchir. C'était un peu la grande phrase de ma vie. J'agissais généralement sous le coup de mon impulsivité légendaire et si j'avais déjà connu quelques petites mésaventures par le passé, la plupart du temps, je m'en sortais plutôt bien. "Vingt-et-une heure c'est parfait pour moi.". Je souriais, contente de la tournure que prenait les événements. Si Ashley avait été là, il aurait pété un câble, m'ordonnant immédiatement de rentrer à la maison... mais mon grand-frère n'était pas là, fort heureusement. J'avais beau l'aimer de tout mon cœur, il n'était pas mon père, j'étais une femme adulte et responsable... ou presque. Et ce soir là, j'étais persuadée que j'allais bien m'amuser. "Enchanté, moi c'est Blake.". Blake ? C'était joli comme prénom. Pas banal et loin d'être ridicule. Ça lui allait plutôt bien. C'est vrai quoi, il n'avait franchement pas la tête d'un Raymond ou Hubert... Enfin, si ce n'est qu'il y ait une tête pour chaque prénom... "Je te dis à ce soir alors ?". Il avait l'air aussi emballé que moi et c'était franchement le signe d'une bonne soirée à venir. "Oui, à ce soir", que je lâchais un brin malicieuse. "J'ai hâte d'être à ce soir.". Je me contentais de lui sourire et tournais les talons, m'éloignant peu à peu de Blake.

Si je semblais avoir du temps devant moi, une fois rentrée dans mon petit appartement, je n'avais pas traîné. Brooklyn m'avait appelé, me demandant si je voulais passer la soirée avec lui et le groupe ce soir, mais j'avais refusé, ne dévoilant pour autant pas mes plans. J'avais ma vie, il fallait qu'il s'y fasse, comme mon frère, d'ailleurs. J'avais mangé un peu, pris une bonne douche et alors, je m'étais attelée à la lourde tâche qu'était ma préparation. Je n'étais pas une fille pour rien. Je travaillais dans l'esthétisme et rien n'était laissé au hasard. La plupart de mes ex petits amis se plaignaient de mon côté un peu superficiel, mais je m'en fichais. J'étais comme ça et j'aimais prendre soin de moi. Pour autant, ce soir là, j'avais fait simple. Après avoir enfilé une robe noire courte et simple, j'avais pris la décision de ne pas mettre de talons. On ne savait pas vraiment de quoi la soirée allait être faite. Alors, après avoir attaché mes cheveux je m'étais rendue compte qu'il était finalement l'heure. Si je ne voulais pas être trop en retard, il fallait que je m'en aille et après avoir attrapé mon sac à main, je laissais la porte d’entrée claquer derrière moi.
Malheureusement et comme à mon habitude, j'arrivais en retard. Pas énormément, mais assez pour me recevoir une remarque. Enfin, j'espérais que Blake ne soit pas du genre trop à cheval sur la ponctualité, sinon la soirée allait mal commencée. Il commençait à faire nuit et alors que je retournais sur mes pas d'un petit peu plus tôt dans la journée, j'arrivais rapidement au banc, apercevant Blake. "Hey...", que je soufflais, un sourire aux lèvres une fois devant lui. "Désolée pour le petit retard". J'avais pris la décision de ne pas prendre ma voiture et disons que les transports en commun n'étaient pas mes plus fidèles alliés.

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Une fois arrivé chez toi, t'avais pris un peu de temps pour toi, te posant dans ton canapé devant une série tout en fumant ton joint. T'étais pas le genre de mec qui mettait une heure à se préparer, bien loin de là même. Voyant l'heure du rendez-vous s'approchait tout doucement, tu t'étais tout de même décidé à filer sous la douche, il faut bien faire un petit effort, même si t'es pas du genre à te mettre sur ton 31. T'es plutôt le mec complètement décontracte, le genre qui pourrait très bien se ramener à un premier rendez-vous en survêt tellement ça t'importe peu tout ça. Et pourtant, en ce qui concerne les demoiselles, t'aime celles qui prennent soin d'elles, qui passent du temps à se préparer dans la salle de bain. Le contraire de toi. Vingt minutes sous la douche et tu t’apprêtes à enfiler ta tenue, un simple jean noir et une chemise blanche. C'est le seul effort que t'es encore capable de faire lorsqu'il s'agit d'un rendez-vous avec une fille, histoire qu'elle voit tout de même que t'as fait un effort vestimentaire, que tu t'habilles pas comme tous les jours.
Un petit coup de peigne dans tes cheveux et un coup de parfum et te voilà déjà prêt à rejoindre la jolie Kendall. Tu te demandais bien comment aller se dérouler cette fameuse soirée, t'avais hâte d'apprendre à la connaître, savoir un peu le genre de femme qu'elle est. Comme tu n'habites pas très loin du lieu de rendez-vous, tu t'y rend à pieds, comme c'était le cas cette après-midi lorsque tu l'as croisé. T'arrive avec un peu d'avance, après avoir regardé autours de toi, tu te décides à t'asseoir sur un banc en attendant qu'elle te rejoigne. T'es du genre patient et puis t'as l'habitude que les demoiselles soient en retard lorsque t'as rendez-vous avec l'une d'entre elles. Tu t'allumes une cigarette puis soudain tu la vois arrivé au loin. Tu te lèves et tout en souriant tu te diriges vers elle. Salut. Tu la regarde de haut en bas, te rendant compte qu'elle avait vraiment fait un effort vestimentaire contrairement à toi, peut-être que t'aurais pu faire mieux, tant pis. T'inquiète pas. L'attente valait le coup. Dis-tu tout en reposant ton regard sur le visage de la demoiselle, elle est vraiment jolie. Boire un verre, ça te dit ?

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J'avais beau vivre à Bowen depuis un petit peu plus d'un an, la ville avait encore de sacrés secrets pour moi. Bien sûr, j'avais déjà expérimenté la vie nocturne de la ville, mais je savais que Blake devait probablement en savoir plus que moi. Peut-être allait-il me faire découvrir de nouveaux endroits ? J'étais preneuse. Un an, c'est long et pourtant, cette dernière année était passée vite, très vite. Il faut dire qu'il était rare que je reste au même endroit plus de quelques mois d'affilés. C'était les inconvénients de la vie que j'avais choisi. Le groupe de mon frère marchait bien. Du coup, il y avait des contrats à honorer, des albums à produire et donc, des séances promotions à tenir, sans parler des tournées qui semblaient le plus important pour le groupe. Du coup, je les accompagnais de partout. Il fallait bien qu'ils soient tous beaux pour passer à la télévision, non ? C'était mon rôle, mon métier et j'adorais ça. Pourtant, voyager ne me dérangeait pas. Bien sûr, il y avait des moments où la maison me manquait. Des moments où je regrettais ma vie tranquille à Durban... Mais la plupart du temps, j'aimais voyager, découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures. En quelques années, je m'étais sentie grandir... Et pourtant, ce soir là, je voulais laisser aller mon insouciance. Ne plus réfléchir. Je voulais profiter pleinement de ma soirée sans penser aux conséquences. Et Blake semblait être le compagnon idéal pour cela.

"Salut". J'avais conscience que ma tenue faisait son petit effet. Tant mieux, c'était le but. Et il fallait dire que lui aussi avait fait un petit effort. Ça me plaisait bien. "T'inquiète pas. L'attente valait le coup.". Satisfaite, je souriais. J'aimais les compliments. Je ne comprenais pas ces personnes qui n'acceptaient pas les compliments et je ne faisais définitivement pas partie de cette catégorie là. Moi, j'aimais les compliments et je les acceptais les bras grands ouverts. Pire encore, j'en redemandais. "Boire un verre, ça te dit ?". Ah voilà, on passait enfin aux choses sérieuses. Tant mieux. "Avec plaisir", que je lâchais alors que Blake se levait pour nous guider vers un endroit plus propice à la consommation d'alcool. "Je te laisse choisir le lieu, tout repose sur tes épaules ce soir", que je lâchais en riant un peu. "J'espère que tu supportes bien la pression", continuais-je, toujours sur le ton de l'humour. Pourtant, j'espérais me retrouver dans un endroit assez sympa, mais au final, je faisais tout de même assez confiance à Blake.

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