Pieces of peace in the sun's peace of mind | Abygaël

Ça faisait déjà quelques minutes qu'elle courait pour se vider la tête, l'esprit, se faire de l'air puis sentir son corps aller mieux après une séance de sport, elle se sentait toujours bien après, comme si elle avait une nouvelle peau, un nouvel intérieur. Elle s'était arrêtée sur le banc d'un parc au hasard, soufflant, bouteille à la main, elle posait son regard partout, sur les mères s'occupant de leur enfant, chose qu'elle aimerait avoir un jour si jamais elle tombait sur son prince charmant, mais à chaque fois ça ne semblait pas aller, les gens se lassaient trop vite et sans doute elle-même, bien qu'elle continuait d'aimer ses exs pour une étrange raison. Elle laissait le peu de vent souffler sur son visage, fermant les yeux quelques secondes. À peine ré-ouverts qu'ils se posaient sur chaque détail, enviant les gens, fixant les parents qui engueulaient leurs enfants, ça elle ne comprenait pas. Dans son monde à elle, les cris n'existaient pas, la colère était réduite, elle ne voyait que bonne humeur et sourire. Andeana était bien trop pacifique sur le sujet. De l'amour partout, elle était amie avec les sourires et amoureuse de la paix intérieure, chose que les gens ne semblaient pas comprendre. Elle posait ensuite ses yeux sur une jeune blonde, admirer combien ses cheveux étaient longs, elle lui enviait presque, mais elle était bien trop feignante pour s'occuper de cheveux aussi longs, elle allait tourner le regard avant de voir un papier s'échapper de son sac. Andé attrapait rapidement le bout de papier entre ses deux doigts, puis sa curiosité prenait le dessus, elle voulait voir si les petits d'aujourd'hui écrivaient toujours leurs sentiments sur des bouts de papier, elle se souvenait faire ça, demander à ses amis s'ils faisaient la tête puis mettre des cases qu'ils n'avaient plus qu'à cocher. Rien que cette pensée la faisait sourire. Mais sur le papier, il y avait deux numéros, dont elle ne faisait pas vraiment attention, son attention était plus attirée sur un prénom. Xavier. Il en existe des milliers dans le monde, mais ce prénom lui rappelait toujours son premier mari. Elle refermait le bout de papier puis s'approchait de la petite qui était seule, marchant. « Coucou toi. T'as perdu ça en chemin. »  Disait-elle lui tendant son bout de papier. « Faudrait pas perdre les mots de tes copains. »  Elle avait toujours bien jouée la comédie, ça avait un avantage de faire partie d'une troupe de cirque, d'avoir une mère comédienne en plus d'être acrobate.

Je n'ai pas revu mon père depuis le jour où il m'a annoncé qu'il avait tué quelqu'un, je n'arrive pas a ne pas penser à ça. Aujourd'hui pour essayer de me changer les idées Adilyn a demandé à la baby-sitter de m'amener au parc. Même si elle croit que je suis dans cet état seulement à cause de ma mère. Aujourd'hui elle travaille c'est pour ça que je suis avec ma baby-sitter. J'ai pris mon petit sac à dos, je l'aime bien car il a une tête de lapin et deux grandes oreille qui bouge a chacun de mes pas. Je marche avec elle jusqu'au moment où elle croise une de ses connaissances elle me dit d'aller m'asseoir sur le banc libre quelque mètre de là pour aller lire. Je m'exécute quand soudain une voix m'interpelle je me retourne surprise pour voir une dame qui me tend un morceau de papier. Je l'attrape pour voir ce que c'est, oh le papier avec le numéro d'Adilyn et de mon père. « Bonjour et merci. » J'allais me retourner pour reprendre ma route quand elle reprend la parole. Je me crispe un peu, les mots de mes amis ? Faudrait déjà en avoir, des amis. « Vous avez raison, mais vous vous trompez ce n'est pas le mot d'un ami. » Je la regarde, j'ai l'étrange impression qu'elle veut me parer, je jette un coup d'oeil à ma bab-sitter en plein discussion avec sa connaissance elle ne fait plus attention à moi.

Après lui avoir donné le mot, elle sentait que la conversation allait s'arrêter, sa curiosité n'allait pas être assouvie et ça n'allait pas lui plaire, elle allait finir sa journée avec une petite moue parce que personne n'aurait pu lui parler d'un Xavier de la journée. Andeana reprenait vite la parole et, la petite tête blonde répondait à sa question très rapidement et, ça ne faisait que la faire sourire davantage. Ses yeux suivaient le regard où se posait celui de la jeune, mais rien n'était précis, soit elle tournait sa tête vers des enfants, soit vers deux femmes qui parlaient, elle ne savait pas où elle devait regarder alors elle abandonnait la partie, se concentrant sur elle. « Je parlais d'un amoureux, tu n'en as pas ? » Bien qu'aux yeux de tous, elle avait peur d'être une pédophile ou une kidnappeuse. Elle voulait simplement lui parler, elle, l'enfant solitaire. « Oh ? Un mot de ton maître ou ta maîtresse ? » Elle se mettait à rire, repensant à sa première année en école, elle avait une élève minable, un pitre, un clown. Mais ça lui avait plu d'agir comme ça, ça occupait les cours ennuyants qu'on lui donnait, elle dérangeait aussi ses amies qui faisaient leurs cours. Joseph aimait ça, déranger le monde. Et visiblement, c'est ce qu'elle faisait sur la petite. « Pourquoi est-ce que tu es toute seule ? » La blonde ne voulait pas lui rappeler les dangers qu'elle encourait, elle n'était pas sa mère pour ça, elle n'était qu'une passagère qui vaguait d'âme en âme. Néanmoins, elle avait chuchotée sa réponse, peut-être que la petite ne l'aurait pas entendu. L'ancienne acrobate se baissait pour être à sa hauteur, histoire de ne pas se donner un air plus important. Un prenant une petite moue, elle se mise à parler à l'enfant « Ta maman et ton papa ne sont pas dans le coin ? Ils sont pas sympa de te laisser seule. »  

Un amoureux moi ? C'est une blague, elle m'a regardé deux secondes. Est-ce que j'ai l'air d'avoir un amoureux. Je demande bien si un jour j'en aurais un, je suis juste une pestiférée à l'école. Et au pire, vu comment ça se finit, d'abord entre ma mère et l'homme que j'ai longtemps considéré comme mon père et ensuite entre mon vrai père et ma mère. Ca c'est toujours mal finit, j'en suis le résultat. Et même je ne vois pas l'intérêt d'avoir un amoureux. « Non, j'en ai pas. Pourquoi vous voulez savoir ça ? » Ben quoi, c'est bizarre qu'une inconnue me pose ce genre de question. « Non plus, mais si vous voulez tout savoir c'est le numéro de mon père et de ma tutrice qui sont dessus. Pour que je les prévienne quand des gens bizarres viennes me parler. » Je la regarde un peu suspicieuse, elle n'a pas l'air méchante mais son comportement est étrange. Je croise les bras en la regardant pour essayer de comprendre ce qu'elle me veut. « Non je ne suis pas seule, je suis avec ma baby-sitter, elle me surveille. » Je me sens obliger de le préciser, je devrais m'en aller, vu que je ne suis pas sensé parler aux inconnus, mais celle-ci éveille ma curiosité. Mais ce qu'elle dit ensuite me rend triste je tourne mon visage vers le sol pour pas qu'elle s'en rende compte. « Non, ils ne sont pas là, mais ça ne vous regarde pas. » Je ne vais pas non plus lui dire pourquoi ils ne sont pas là. Et qu'est-ce qu'elle avec toutes ses questions ?

Elle levait les mains en l'air, comme pour se défendre de quelque chose, elle était simplement curieuse, elle posait trop de questions et ça se voyait à l'attitude de la petite fille. Elle soufflait, ne perdant pas son sourire et son courage. « Juste .. parce que tout le monde pose ça aux enfants ? »  Et visiblement, Andeana était la dernière personne à savoir comment parler aux petits, pourtant ses frères l'aimaient bien quand ils étaient petits. Peut-être que la différence d'âge faisait beaucoup, trop. « Je vois … tu me trouves bizarre ? Juste parce que je viens faire de la conversation ? »  La blonde faisait une petite moue, elle trouvait cela injuste et blessant quelque part, puis elle n'était pas un monstre Andeana, les parents forçaient les enfants à juger les gens, c'était moche. Pourtant, dans un sens elle comprenait, le physique ne faisait pas tout, des fous dans le corps de bombes. La vénézuélienne se redressait, lançant un regard à la fameuse baby-sitter, quand bien même elle regardait la bonne question, puis elle se retenait de rire. Raté. « Elle a bien l'air de te surveiller, crois-moi. »  Elle passait une main dans ses cheveux, posant son regard sur la petite, elle ne lui voulait rien de mal, au fond, elle voulait juste savoir qui était son père, parce qu'elle était sans doute un peu parano.  « Je n'avais bien envie de savoir d'autre, je ne suis pas méchante tu sais, tu n'es pas obligée d'être sur la défensive avec moi. Je m'inquiète juste de te voir toute seule. »  Un maigre sourire s'affichait sur son visage à présent. « Au fond, peut-être que j'ne veux pas qu'il t'arrive du mal, du moins … je m'inquiète plus que ta baby-sitter. Je ferai peut-être une meilleure baby-sitter que j'ne le penserais ! » Elle passait les mains dans ses poches, se balançant un peu sur ses jambes en regardant les autres enfants. « Si je t’embête trop, je peux m’en aller, hein. Mais je ne suis pas une mauvaise compagnie parfois. » Sans doute qu’elle se vendait trop sur l’instant, mais qu’importe, elle se mettait à rire seule, ne s’imaginant pas deux secondes faire du mal à qui que ce soit, elle était contre ça.

Je peux pas m'empêcher penser qu'elle est étrange pourquoi une inconnue me demanderait si j'ai un amoureux, fin je ne sais pas en quoi ça peut l'intéresser. Mais je me tais. Elle à réagit à ma pique, à sa question je ne peut pas m'empêcher de répondre. « Je ne sais pas je ne vous connais pas. » C'est simple comprendre non ? Je préfère me méfier des inconnus comme on me l'a appris depuis que je suis toute petite. Quand je lui dis que je suis avec ma baby-sitter et qu'elle me surveille je la vois se retourner et je me mords la lèvre, pourquoi cette idiote ne me surveille pas comme elle est censé le faire je pourrais me faire enlever elle ne verrait rien. Je lève les yeux au ciel quand elle dit qu'elle a bien l'air de me surveiller je ne suis pas dupe. Quand elle dit qu'elle s'inquiétait juste pour moi j'ai un drôle de sentiment qui apparait. c'est vrai il y a pas grand monde qui s'inquiète de comment je vais même ma mère s'en fiche elle a préféré se casser. Je fais un petit sourire quand elle dit qu'elle ferait peut être une meilleure baby-sitter. Quand elle dit qu'elle devrait peut-être sans aller vu qu'elle risque d'être de mauvaise compagnie je me sens un peu déçue. Je baisse les yeux et gratte la terre en parlant de ma petite voix. « C'est comme tu veux, ça me dérange pas plus que ça. » J'ai quand même espoir qu'elle reste pour une fois qu'une personne s'inquiète un peu pour moi.

C'était suffisant pour répondre à sa question ; elle ne lui parlait pas juste parce qu'elle ne la connaissait pas et pour ça c'était étrange. Étrange de parler à des inconnus, pourtant c'est comme ça qu'on tissait des liens, sinon on ne connaîtrait que sois-même et Ande n'était pas le genre de personne qui pouvait rester seule et puisqu'elle n'aime pas rester seule, elle n'aime pas que les autres le soient aussi. Même si ce n'était pas son excuse de base pour venir lui parler, c'était toujours un bon prétexte. « Je vois. »  Elle aurait très bien pu lui dire que c'était très bien de suivre ce conseil pour les autres, mais avec elle, elle n'aurait rien à craindre, mais ça ferait trop bizarre, elle n'était pas là pour faire du kidnapping. Elle laisserait même la petite fille toute seule bientôt, puisqu'elle devait bosser sur plusieurs projets pour l'entreprise de son père. La petite était discrète, bien l'inverse de la grande blonde, qui ne savait pas vraiment réagir face à ça, elle avait l'habitude des enfants qui parlaient trop. Au fond, son seul souvenir, c'était de se battre avec ses frères parce qu'ils criaient trop et qu'elle le faisait aussi. Ses yeux se dirigèrent vers la femme qui était censée être sa baby-sitter, mais celle-ci ne prêtait même pas un regard à la petite. « Ta tutrice choisit mal ses baby-sitters ou alors, c'est juste celle-ci qui joue la comédie devant ta maman et qui n'fout rien derrière ? »  Elle aurait bien dit faux-cul, mais elle ne connaissait pas son âge, elle se disait juste que ça ne disait pas ça les enfants. Quoi que, les enfants aujourd'hui, c'est plutôt bizarre. Mais celle-ci semblait plutôt mignonne avec sa bouille quand elle lui disait qu'elle pouvait rester. Andeana tentait de cacher sa joie, elle n'était pas rejetée, elle n'était pas souvent rejetée par les autres, parce qu'elle avait le don de rendre le sourire aux gens. Pas toujours, mais ça arrivait. « Bien ! Tu comptais faire quoi avant que je fasse interruption dans ton chemin ? » Les enfants dessinaient non ? Peut-être qu’elle pourrait dessiner avec, après tout, ça faisait partie de son boulot, l’art, créer des designs pour des produits. « Je suis un peu trop grande pour les jeux par contre. » Elle disait ça comme ça, pour ne pas sembler trop bizarre, parce que volontairement, elle pourrait y faire un tour dedans, juste pour rire quelques minutes. Mais ce n’était plus pareil que quand elle était petite.

Je fronce les sourcil quand elle ose dire qu'Adilyn choisit mal ma baby-siter. « Adilyn fait de son mieux je n'aurais pas pu avoir meilleure tutrice. » Je croise les bras un peu agacée comment elle peut dire ça d'elle alors qu'elle ne la connait pas mais en même temps elle n'a pas tort au sujet de la baby-siter. « C'est juste qu'elle est convaincante quand elle veut. » Dis-je en posant mes yeux sur la personne qui est sensée me servir de baby-siter. « Mais franchement je pense que si je voulais je pourrais convaincre Adilyn de la virer. » Je crois bien que la prochaine fois que la baby-siter me perd de vu Adilyn n'hésitera pas une seconde a changer de baby-siter. La dernière fois elle a bien faillit le faire mais vu qu'il ne m'était rien arrivé elle lui a laisser une dernière chance. Mais ça n'a pas l'air de l'inquiéter plus que ça, car elle me surveille toujours aussi bien. Quand j'écoute sa question je souris un peu pour une fois que quelqu'un veut bien me porter compagnie de son plein grès. Pas de jeu, hum pas très grave j'ai déjà une petite idée. « J'allais lire, mais ce n'est pas amusant a deux, mais on pourrai peut être faire un peu de gym j'ai demandé à mon père si je pouvais me réinscrire à la rentrée et il est d'accord. » Je me mords la lèvre quand je dit ça j'ai sorti ça naturellement, mais il ne viendra plus avant longtemps vu ce que je lui ai sorti la dernière fois. En même temps je l'ai fait pour moi même si cette idée me fait mal au coeur. Je baisse les yeux ver le sol et essuie les larmes que je sens me monter aux yeux c'est encore frais dans mon esprit. « Du moins il avait dit oui...» Je ne sais pas pourquoi je dit ça a cette inconnue. Mais je me suis dit qu'il fallait que j'arrête de penser à ça. « Mais on peut quand même en faire un peu ?  »

Elle levait les mains pour se donner un air innocent, d’accord, Adilyn était la meilleure tutrice du monde pour cette petite fille elle prenait en note dans un coin de son esprit. Même si elle trouvait ça vraiment étrange qu’elle appelle sa mère tutrice, ou simplement ce n’était pas sa mère et là était le malaise. La blonde passait une main dans ses cheveux, commençant à jouer avec. « Je vois, je vois … tu appelles ta maman par son prénom ? » Elle cherchait toujours des explications, fouinait, comme une vraie détective, même si ça, ça ne la mènerait à rien. Sauf se dire que peut-être le Xavier qu’elle connaissait avait eu un enfant avec cette fameuse Adilyn, mais la petite en question semblait plutôt âgée. Alors ça lui ouvrait trop de proposition, sur l’instant, elle préférerait que ce ne soit pas son Xavier qui soit père de la gamine. « Tu sais jouer la comédie ? Cool ! » Andé faisait ça, quand elle ramenait des mauvaises notes à la maison, ce qui arrivait très souvent dès qu’elle avait passé le pas de l’école, la vraie, plus celle qu’on lui faisait faire chez-elle quand elle était chez sa mère, qui lui allait carrément mieux. Pour ne pas rester les bras ballants à ne rien faire et, pour se prouver qu’elle savait elle aussi s’occuper d’enfants, elle lui demandait ce qu’elle faisait avant d’arriver, parce qu’elle l’avait clairement interrompu. Elle esquissait un énorme sourire après avoir entendu “gym”, ça elle s’y connaissait. « Ton père a raison de te laisser faire de la gym, c’est chouette. » Mais tout changeait, elle voyait des larmes couler sur les joues de la petite et son cœur flancha, qu’est-ce qu’elle avait dit ? Quelque chose de mal ? La blonde regardait autour d’elles, que personne n’ait vu ce carnage. « Il a changé d’avis ? Mince, pourquoi ? C’est bien de faire une activité. Surtout que tu as l’air d’y tenir si tu pleures. » Elle essayait de lui offrir un sourire réconfortant. « Mais oui, allons-y ! Changeons ton moral. » Avec Andeana, elle pouvait en faire de la gym, ça ne la dérangeait pas du tout. « Tu sais faire quoi en gym, toi ? J’peux t’apprendre, je suis une ancienne acrobate … c’est comme une gymnaste, mais moi je faisais ça dans les airs. »

Je secoue la tête en signe de négation. « Adilyn n'est pas ma maman. » Je baisse les yeux et le visage et pousse un soupir entre la tristesse et la fatigue que ma vie soit si compliquée. Si elle avait été ma mère les choses auraient été tellement plus simple, mais imaginer des choses qui ne peuvent être vrais n'aide pas, ce n'est que se mentir à soit même et se nourrir d'illusion. Mais un jour l'illusion s'efface et le retour à la réalité n'est que plus difficile. C'est ce qui est arrivé en m'imaginant que ma mère ne m'abandonnerait pas et  c'était seulement pour un moment, je me suis trompée. Mais le fait qu'elle dise que c'est cool de savoir joue la comédie me permet d'esquisser un mince sourire. « Un peu oui. Mais rien d'extraordinaire non plus. » Je ne vais pas mentir et dire que les flatteries ne me font rien. Je dois avouer que je suis contente de recevoir quelque compliment de temps en temps. Mais mon humeur ne reste pas longtemps au beau fixe, car arrive le sujet de la gym qui me rappelle la promesse que mon père n'a pas sut tenir, il ne m'avait non plus promit de m'inscrire à la gym mais c'est tout comme. « C'est pas qu'il ai changé d'avis, mais ce n'est pas lui qui s'occupe de moi... et il lui est impossible de le faire maintenant. » Vu la scène que je lui ai faite la dernière fois il n'a pas l'air prêt à revenir pour me faire la promesse que je désirs. Assez rapidement la dame me propose d'y aller pour me changer les idées j'hoche de la tête et on s'éloigne vers l'herbe, moi oubliant la baby-siter. Une acrobate ? « Mais ça à l'aire trop cool ! J'aimerais trop essayer. » Je m'imagine déjà en train de faire des pirouettes dans les aires, ça doit vraiment être trop trop bien. « Hum et bien j'en fais depuis que je suis toute petite, mais j'ai arrêté il y a deux ans, mais ça me manque. Mais j'ai toujours été douées, même si je dois être un peu rouillée. » Je relève la tête.

Mais où était donc sa mère alors ? Pourquoi est-ce que c’était Adilyn sa tutrice ? Elle l’aurait adopté ? Peut-être en même temps que Xavier, qu’elle espérait encore que ce ne soit pas le Xavier qu’elle connaissait, celui qu’elle avait aimé. Parce que cette fille était définitivement trop vieille pour être née après leur amour et il ne lui avait jamais parlé d’enfant. Ça devrait peut-être l’alarmer, lui faire dire que non, ça ne pouvait pas être lui, elle pouvait laisser l’enfant tranquille. Mais ça ne lui percutait pas l’esprit à l’instant et maintenant elle voulait en savoir plus sur l’enfant solitaire. « Excuse-moi. Je pensais que … tu vivais avec ta maman …  »C’était sans doute plus compliquée qu’elle ne le pensait, mais elle ne voulait pas l’imaginer, il y avait aussi des divorces et tout le reste, elle-même avait deux familles, celle du côté de son père et celle que ses parents avaient créée. Andeana ne se sentait pas plus proche de l’une que de l’autre, peut-être sans doute avec ses vrais frères, parce qu’elle avait vécue avec toute sa vie, qu’ils n’avaient pas la même façon de penser que ses demi-frères. Mais elle s’en fichait bien, sa famille restait sa famille. Alors que pour l’instant, elle cherchait a en savoir plus sur celle de la petite. Après avoir fait un commentaire sur la capacité de la petite à jouer la comédie et qu’Andeana s’en réjouissait pour rien, elles passèrent à parler de faire quelque chose. C’était bien plus intéressant et puisqu’elle était en tenue de sport, elle pourrait tout faire. Alors qu’elle était heureuse de pouvoir lui faire découvrir un peu plus le monde de la gymnastique, la petite se mise à avoir les larmes aux yeux. Disant que son père ne pouvait pas s’occuper d’elle, la blonde tentait de garder un visage compréhensible quelque seconde, mais c’est plus une grimace d’incompréhension qui faisait face à la petite. Comment ça ? Mais … si tu n’es pas avec ta mère et ton père, tu es avec qui ? Elle rêvait de poser cette question, elle le voulait plus que tout sur l’instant, mais c’était bien trop déplacée, elle ne voulait pas faire fuir la petite et peut-être qu’elle finirait par s’ouvrir à elle sans qu’elle ait à poser des questions. « Il finira par accepter et en voyant tes spectacles en fin d’année, il ne sera pas peu fière de son enfant ! » Elle lui souriait sincèrement, même si les spectacles ce n’était pas ce qui la branchait. Elle aurait plus honte qu’autre chose. « J’aurais bien aimé te dire qu’un jour je te ferais découvrir, mais ça se trouve c’est la seule fois que tu croiseras ma route ! » Ou peut-être pas d’ailleurs. Elle écoutait ensuite le récit de la petite sur ses cours de gym. À vrai dire, elle essayait de se renseigner parce qu’elle, ses cours de gym ça n’en étaient pas vraiment, elle s’entraînait avec les acrobates de la troupe de cirque et ça lui faisait sa gym. « La roue c’est simple … des flips en arrière ? Un trépied ? »

« Non, je ne vis pas avec elle. » Je ne veux plus parler de ça c'est c'est long, c'est ennuyant et ça va me faire pleurer, pour changer. Mais comme par je viens à parler d'un autre sujet qui me fait mal, mon coeur est en miette est-ce qu'un jour, toutes ces histoires cesseront de me faire pleurer ? Mais ses paroles font naitre un peu d'espoir, oui les spectacles de fin d'année. « Vous croyez qu'il viendra me voir ? » Papa qui vient me voir j'ai envie de le montrer que je ne suis pas seulement une bonne a rien, lui montrer que je suis douée et que quand je le veux vraiment on ne peut pas m'arrêter. Je veux qu'il soit fier de moi, sa fille. « Ah désolé, comment vous pourriez le savoir. » Oui j'ai posé la question sans réfléchir, je me suis rendu compte de ma bêtise, j'espère qu'elle ne va pas me prendre pour une idiote, car finalement je l'aime bien. Quoi, mais je veux en savoir plus, acrobate ça a l'air tellement bien. « Han mais c'est dommage, attend » Je ressors le papier avec le numéro d'Adilyn et de Xavier. « Si jamais, vous voulez, je ne sais pas, m'aider pour la gym, vous pourriez appeler Adilyn. » Tout à coup je me sens toute timide ça fait bizarre de demander ça à une adulte que je ne connais pas. Si Adilyn sait que j'ai parlé à une inconnue elle va me faire des histoires ? Mais c'est la faute de la baby-sitter qui ne me surveille pas, mais il y a une période où elle insistait bien sûr le fait qu'il ne faille pas parler aux inconnues. Et suite elle cherche à savoir où j'en suis en gym je dis que j'en fais depuis toute petite, car c'est mon impression mais  j'en ai juste fait un peu moins de trois ans vu que j'ai commencer a six. « Le trépied oui et hum pour le flip arrière je venais de le maitriser quand j'ai arrêté, je sais pas si j'arriverais à le refaire maintenant, j'ai peur de me blesser. » Je me souviens comment j'avais été heureuse de le montrer a maman à la fin de ce cours-là et deux semaines après papa est parti et quelque semaine plus tard je n'allais plus à la gym.

Elle aurait détestée habiter avec une tutrice plutôt que sa mère, mais il devait y avoir des raisons à ça, Andeana avait dû se passer de la présence maternelle pendant un temps, à ses quatorze ans, quand elle était arrivée dans cette ville pour étudier et vivre avec son père, sa belle-mère et ses demi-frères. Ça changeait du tout au tout de passer de la vie de nomade à celle de casanier, mais cette vie, elle ne l'avait pas aimée plus que ça, d'où son départ vers l'âge de ses vingts ans, pour retrouver un peu de sa mère dans son métier et la retrouver aussi bien physiquement que mentalement, c'était une expérience formidable qui avait dû s'arrêter court lors d'une chute. Et ici, c'était le meilleur endroit pour se reposer après cette fracture. La blonde pensait ensuite au spectacle que pourrait produire la petite si elle faisait partie d'un club de gym et sa question lui fit esquisser un sourire en coin des lèvres. Elle haussait les épaules, elle ne connaissait pas son père, du moins, elle n'était sûre de rien. « Je ne connais pas ton papa, mais peut-être qu'avec la force de la penser, j'peux le convaincre d'aller voir sa petite mignonne pendant un spectacle qu'elle aura préparée pendant l'année. Un père devrait être content de voir son enfant heureux sur scène, tu ne crois pas ? » Elle riait en lui jetant un regard, se disait qu'elle, elle ne louperait jamais rien de ce que pourrait faire ses enfants, si elle en avait. « Sinon, tu peux toujours faire les yeux doux ! Si tu es bonne en comédie, ça devrait le faire. » Un clin d'œil avant de regarder le papier qu'elle lui tendait, celle qu'elle lui avait rendue. Elle pourrait l'aider, ça occuperait ses journées qui se ressemblaient de plus en plus, puis cette petite fille n'avait pas l'air méchante, loin de là. Puis elle voyait toujours que le côté positif des gens, alors si elle l'était, elle ne s'en rendrait même pas compte. « Je verrais ça alors ! Même si ça aurait été mieux que je te donne mon numéro, qu'importe, tu parleras de moi à ta tutrice si tu veux. » Au moins, en prenant ce papier, elle avait le numéro de ce fameux Xavier et peut-être qu'un jour elle pourrait faire le lien entre deux. Enfin, la blonde lui proposait de faire un peu de sport, du moins, une activité, le temps que sa baby-sitter se rende compte qu'il y avait quelque chose qui clochait. Elle faisait un léger mouvement de tête pour acquiescer, il ne fallait pas qu'elle se fasse mal, ici elle n'était pas dans une salle sécurisée, loin de là et Andeana ne voulait pas avoir pleins de problèmes sur le dos. « Je préfère que tu restes en bonne santé plutôt que tu te casses le cou, alors on va zappé ça de notre liste ! » Elle s'étirait un peu, posant son sac au sol. « On part sur un appui tendu renversé  alors ! Tu veux le faire toute seule ou tu veux que je t'aide ? Faut pas que ce soit chiant non plus. » Elle s'imaginait faire une course en marchant qu'avec les mains pour aller du point A au point B et ça la faisait rire toute seule.  

Fier, oui c'est que je veux, je veux le rendre fier de moi je veux le rendre fier de sa fille, je veux faire de mon mieux pour qu'il veuille me garder, qu'il veuille de moi ! Je ferai en sorte que ça arrive je veux y croire de tout mon coeur comme toujours. Je souris encore plus après son clin d'oeil, elle me met en confiance, pour une fois je n'ai pas l'impression de lire de la pitié dans son regard, je ne vois pas à pitié que je vois dans les yeux des autres adulte, pour eux je suis seulement un pauvre gamine avec une vie pas famille et des parents qui foutent tout en l'aire. Et même s'ils ont pas forcément tord, je ne suis pas seulement ça, j'ai aussi des rêves et des ambitions, il y a aussi des choses que j'aime qui ne demande qu'à être exploité. Et la rencontre de cette dame me donne une chance de montrer cette pars de moi, celle qui a envie d'avancer !  « Oui je vais faire ça ! » Même si ça risque d'être compliqué pour le moment, quand la chance se présentera je lui dirais ce que je veux, il verra de quoi je suis capable et il sera fier, de moi, de sa fille. Adilyn aussi sera fier de moi, j'y crois ! Oh que oui je parlerais d'elle a Adilyn je la convaincrais de pouvoir passer du temps avec cette inconnue pour pouvoir m'entraîner un peu avant de reprendre la gym. Je hoche de la tête oui il vaudrait mieux éviter que je me casse le cou ça risquerait de compliquer certaine chose qui ça arrrive. Et j'aime bien avoir mon cou bien en place. Quand elle me propose de faire un appuie tendu renversé je souris et je hoche de la tête motivée.  « C'est faisable ! » Je me positionne les bras en l'aire, lui fait un sourire avant de regarder là où je vais poser mes mains histoire d'être sûr de ne pas poser mes mains dans un truc sale. Je fais une grimace a cette idée, mais c'est bon il y a seulement de l'herbe face à moi. Je me concentre et me lance, à mon plus grand soulagement j'y arrive du premier coup, fier de moi, les mains posées au sol les pieds prêt à toucher le ciel je ne me suis pas sentie aussi bien depuis des lustre, oublier la baby-sitter, oublier maman, oublier papa, oublier Adilyn, oublier l'étrange inconnue tout ce qui compte c'est le contacte de mes mains avec le sol et la sensation de mes muscles qui se contracte pour maintenir ma position. Mais je ne suis pas non plus hyper endurante au niveau des bras donc assez vite mes muscle me font un peu mal et je ne me suis pas échauffée donc je suis obligée de reposer mes pieds au sol, mais je ne pers pas mon sourire.  « Tadaaam ! » Rien que ça m'a fait du bien je ne demande qu'à recommencer.

Elle hochait la tête, pour faire signe que c’était bien. Quand elle était petite, elle n’avait ps toujours ce qu’elle voulait du premier coup alors les coups de bonnes actions comme faire la vaisselle et ranger sa chambre et la maison en plus des yeux doux lui faisait grappiller beaucoup de bons points auprès de ses parents et elle avait la chance d’avoir ce qu’elle voulait par la suite. Donc c’était toujours quelque chose qu’elle disait aux enfants qu’elle croisait et qu’ils voulaient quelque chose. Parce qu’elle, elle les aurait bien inscrits, mais elle n’était aucunement la mère de tous les enfants du Monde, elle n’était rien pour eux. Tout comme pour certains, ils n’étaient rien pour elle, juste des enfants qui devaient s’émerveiller du monde tout comme elle le faisait si bien depuis des années et si possible qu’ils ne tournent pas de mauvaises manières. Mais tout le monde ne pouvait être comme elle, encore une fois. Puis finalement, après une conversation, Andeana proposait à la petite de rester un peu avec elle, le temps que la baby-sitter remarque que quelque chose clochait, c’était peut-être qu’un simple test, ou peut-être que la peine était plus profonde, parce qu’elle n’aimait pas voir les gens seuls, elle avait toujours un pincement, elle essayait de réfléchir à ce qu’ils pouvaient bien penser. Et la solitude ne devait être bon pour personne, si celle-ci n’était pas en train de méditer ou faire du sport. Or, elle avait un livre dans les mains cette petite, et ça ne devait pas être amusant de lire seule dans un parc, mais peut-être qu’elle se faisait des idées parce que la lecture, ce n’était pas son truc. Après avoir décidé de ce qu’elles allaient faire, la blonde demandait par quoi elle voulait commencer, donnant des exemples au cas où l’idée ne venait pas. Un appui renversé, c’était faisable seule pour la petite, alors elle souriait de plus belle. « Montre moi ce que tu sais faire alors ! » Avec ses amies à elle, plus jeune, elle faisait des concours pour savoir laquelle était la plus forte, celle qui restait le plus longtemps ou faisait les plus belles figures. Mais elle n'allait pas prendre le risque avec la petite, c'était de la triche. Surtout qu'elle venait de courir avant. De plus son dos allait l'arrêter avant ses bras, sûrement. Mais elle était têtue et ne voulait pas voir plus de médecin pour ça, elle se remettait déjà de sa fracture, elle avait patienté le temps qu'il fallait et avec un corset médical qui plus est pour rester droite. Et ça n'avait rien de sexy. Elle regardait enfin la petite faire sa figure puis elle comptait les secondes jusqu'à ce qu'elle touche un pied au sol. « Ouuuh, tu as bien tenu ! Tu es déjà une championne en gym, tu m'as mentie c'est ça ? » Elle riait une nouvelle fois, peut-être qu'elle en faisait trop, parce qu'il n'y avait qu'une figure, mais ce n'était pas la plus facile. « Une nouvelle fois ? On se fait une battle ! Promis ... je te laisse gagner. » Un large sourire aux lèvres, elle regardait la petite. C'était certain qu'elle n'allait pas se laisser gagner si elle acceptait. « Et tu décideras ce qu'on fera après ! »