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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 (manu&ed) - believe it or not

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MessageSujet: (manu&ed) - believe it or not   (manu&ed) -  believe it or not EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 20:59

"Believe it or not, everyone have things that they hide
Believe it or not, everyone keep most things inside
Believe it or not, everyone believe in something above
Believe it or not, everyone need to feel loved
Feel loved..."

Manu sur le trottoir, assise en califourchon, regarde les gens passés. Certains s’arrêtent pour l’écouter. D’autres passent leur chemin sans daigner la regarder. L’impression de n’être rien, de ne pas exister. Sentiment sans doute dure pour cette jeune femme à la peur tenace d’être seule, abandonnée, dévalorisée. Néanmoins, un bonheur inimaginable la tient. Celui de faire de la musique. De partager publiquement cette passion dévorante. Pas pour ces patents désintéressés. Mais pour ces quelques personnes, minoritaires soit-elles à daigner lui accorder un peu d’intérêt. Quelques secondes, quelques minutes. Même une seconde, un regard jeté sur elle, suffit pour que Manu soit enchanté. « But we don't and we won't » fredonne t-elle. Presqu’un mois qu’elle est à Bowen. Presqu’un mois que chaque jour elle se place à un endroit stratégique de la petite ville pour chanter les reprises qu’elle affectionne. Ce qui la touche. Ce qui lui parle. Oui, des reprises. Car petite Manu n’ose pas chanter ce qu’elle écrit de son âme. La honte, la gêne, la peur qu’on rabaisse ce qui vient de sa plume, de sa tête, de son cœur. Elle chante des reprises, certes. A sa sauce. Réinterprété à sa manière. «  Until we figure out » . Version plus douce que celle de Nickelback, en gardant le cachet rock. Manu tire sur les cordes de sa vieille guitare, objet le plus ancien qu'elle a emporté avec elle. Ses doigts brûlent au contact des cordes, alors que ses membres sont glacés par la froideur de cette fin d’hiver australienne. Et dire qu’il y a quelques semaines encore, elle vivait dans la canicule et la chaleur espagnole." Could someone deliver us ? "Elle augmente la tonalité de sa voix. De la rage s’émane d’elle. De la détresse. Vivre ses paroles qu’elle libère. Sa voix se brise. Le son de la guitare devient plus forte, suivant sa voix. « Just send us some kind of sign So close to giving up 'Cause faith is so hard to find » Une personne avance vers elle pour lui donner une pièce, en retour elle lui donne un sourire. Echanger. Partager. Manu est bien. Plus que bien. Même si cela la dégoûte de voir ces personnes qui ne lui donne souvent que des cents, comme si ils n’avaient rien d’autres. Comme si ils estimaient que ça allaient lui suffire. Cet argent qu’elle reversait chaque fin d’après-midi à un véritable mendiant, qui contrairement à elle vivant dans des conditions déplorables. « But you don't and you won't » Elle continue à chanter quelques secondes face à la réalité et ce qui l’entoure, et les autres secondes, Manu est ailleurs, envoûtée, emprise, habitée par la mélodie. Les paroles s’écoulent, se brisent, et se terminent. Manu pose sa guitare, le temps d’hydrater son corps, d’adoucir ses cordes vocales. Buvant ce liquide précieux transparent, les yeux levés, elle aperçoit un homme plutôt très présentable qui s’approche d’elle. Sans doute pour dire quelques mots sur ce qu’il vient d’entendre. Elle repose la bouteille, et se focalise sur lui, toute ouïe. Puis, elle décide de le devancer alors qu'elle sentait qu'il allait parler. "Vous avez aimé ?" demanda-t-elle poliment.
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MessageSujet: Re: (manu&ed) - believe it or not   (manu&ed) -  believe it or not EmptyJeu 18 Aoû 2016 - 22:15



Believe it or not.

feat. Manuela Bartholomew



Croyez-le ou non mais j'ai l'impression que plus le temps défile à Bowen, plus j'ai des moments libres pour lesquels je peux profiter pleinement de la ville. Non pas que cela me dérange mais j'ai parfois tendance à ressentir le manque de ce travail qui peut me garder occuper pendant des heures. Certaines personnes, mes cousins compris, me diraient qu'au moins cela me permettra d'aller parler à des gens et de faire des rencontres vu que je n'ai prends jamais la peine de relever ma tête de mes dossiers pour voir ce qui se passe autour de moi. Suis-je vraiment à blâmer de ne pas être altruiste pour deux sous?

C'est donc ainsi qu'en compagnie de ma moto, je me dirige en ville histoire de prendre l'air et de faire une pause. Je me gare à un parking, gardant mon casque à la main, mes gants à l'intérieur. Je ne sais vraiment pas quoi faire, laissant mes pas me guider dans ma quête perdue que moi-même je ne connais pas le but mais mes pieds m'ont dirigé tout droit devant une fille au sol qui est en train de jouer de la guitare. Je m'arrête et l'écoute jouer, sa voix étant assez mélodieuse pour les morceaux qu'elle décide d'enchaîner. Je souris en durant le long du morceau, me disant que je devrais peut-être me remettre à faire du violon, la musique me manque un peu parfois. La jeune fille finit et pose sa guitare au sol. Je me penche pour lui donner un billet de 10 dollars dans sa caisse.

-Vous jouez bien, c'est un plaisir de vous écoutez, lui répondis-je en lui adressant un sourire. Avez-vous à disposition un répertoire des chansons que vous savez faire? demandais-je par curiosité. Si vous parvenez à me faire un House of the Rising Sun, la version par The Animals ou Imagine de Lennon, je crois que je pourrais épouser une étrangère sur le champ, continuais-je en lui faisant un clin d'oeil avant de m'accroupir, m'accoudant à mes jambes en tenant le casque de moto devant moi. Vous jouez depuis longtemps? rajoutais-je.

Elle va probablement se sentir agressée par tant de questions mais je n'ai pas souvent l'occasion de parler d'autres choses que de mon boulot, du coup lorsque je peux débattre sur un sujet qui me tient à coeur, on ne m'arrête plus, au plus grand malheur de mes interlocuteurs. Mes jambes commencent à me tirer et je m'assois au sol pour aussi être à la même hauteur qu'elle. Je n'ai pas l'habitude de rester à traîner avec des personnes qui font la manche -si je puis dire comme ça- mais cette jeune fille ne semble pas être du genre à manquer de quelque chose quant à sa tenue, me demandant même pourquoi elle perd ou prend du temps à faire cela, au risque de rencontrer des personnes qui pourraient l'embarquer sous prétexte qu'elle n'est pas à sa place. Je pourrais dire aussi que je ne comprends pas les personnes qui restent debout à regarder ces êtres qui sont par terre, faisant penser comme une plongée pour montrer la supériorité des personnes, et une contre plongée en partant de ces personnes errantes pour montrer au monde qu'ils ne sont rien d'autre que des moins que rien. Je pourrais dire cela oui, mais ce serait ironique étant du genre à ne pas les considérer au point de ne pas leur adresser un simple regard en temps normal et de passer comme s'ils n'existaient pas.

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MessageSujet: Re: (manu&ed) - believe it or not   (manu&ed) -  believe it or not EmptyDim 25 Sep 2016 - 19:52

    Plusieurs heures que Manuela avait l’arrière train posé sur les dalles de ce trottoir tant usé par les milliers de pas qui le surplombait chaque jour. Une veste placée dessous n’aidait qu’à peine au confort de sa position. Mais Manu elle n’en avait que faire. Malgré l’inconfort, les regards passants parfois prétentieux, parfois de pitié, Manu jouait, Manu chantait. Bonheur suprême.

    Plusieurs heures que Manuela jouait, sans gagner grand-chose mais qu’importe. L’argent avec qui elle entretenait une relation ambivalente. Dégoût et empathie, oui les deux pouvaient se lier. Dégoût, de l’argent qui afflue, de cette société ô combien matérialiste qui dépense sans compter au dépens de gens qui n’ont même pas les ressources nécessaires pour survivre à cette société implacable. Empathie, ou plutôt obligation de bienveillance, car elle savait qu’elle en avait besoin pour espérer survivre. La dure loi d’une société qu’elle estimait défaillante et malade.

    La musique était sa façon d’oublier l’inconfort de la vie, c’était son médicament, sa bouée, sa manière de s’apaiser et d’apaiser les autres par le partage.

    La première chose qu’elle voit n’est pas le visage des gens même si c’est ça qui lui fait le plus chaud au cœur. Non. La première chose qu’elle voit est davantage à sa hauteur. Les jambes des passants, leur pieds et donc dans la logique des choses; leurs chaussures. Elle a appris, bien qu’on peut critiquer cela, à jauger une personne et définir sa classe sociale par ses chaussures. Chaussures parfaitement cirées, pompes d’une grande marque italienne. Il n’y avait pas de doute que le compte en banque de l’homme qui lui faisait face était plus que fleuri. Surtout quand elle vit le billet de 10 dollars atterrir dans son étui de guitare. Manu fut tout de même surprise. Le pauvre ne lui donnent pas 10 dollars parce qu’ils sont pauvres. La personne au revenu moyen ne donne pas 10 dollars parce qu’elle se juge pauvre. La personne riche ne donne pas 10 dollars car elle n’en a que faire des autres. Le riche est le plus égoïste selon Manu. Il garde tout pour lui, et de temps en temps fait quelques donations à des associations bidons pour se donner bonne conscience.  Il était complexe d’expliquer la hargne tenace qu’avait Manu à l’encontre de la haute société dont elle faisait pourtant partie par descendance. Car bien qu’elle crachait sur cette jet-set et ce trop plein de superficialité, elle avait toujours de l’affection à revendre auprès de sa famille, malgré les reproches déferlants qu’on pouvait en faire. « Vous jouez bien, c'est un plaisir de vous écoutez » lui dit l’homme dont elle pouvait mettre un visage sur cette paire de pompes. A peine eut-elle le temps de le remercier par un sourire lumineux, il enchaina « . Avez-vous à disposition un répertoire des chansons que vous savez faire? Si vous parvenez à me faire un House of the Rising Sun, la version par The Animals ou Imagine de Lennon, je crois que je pourrais épouser une étrangère sur le champ, » L’homme s’accroupit pour être à sa hauteur. Malgré que Manu avait tendance à juger trop vite les hommes trop bien habillés, qui s’exprimait de façon soutenu, elle fut à nouveau surprise par ce geste qui pourtant signifiait beaucoup. S’accrouprir. Pour se mettre à la hauteur. Comme pour signifier, non je suis pas au dessus de toi. Nous sommes égaux.

     Le temps de trouver l’accord, ses doigts glissent sur les cordes, sans même lui répondre, elle commence à entamer House of the Rising Sun, qu’elle connaissait bien au vu de la popularité de cette mélodie, reprise maintes et maintes fois. Sa voix s’enraille par moment. Sa voix s’approprient les notes, la mélodie. « Si vous passez la prochaine fois, vous aurez droit au Dieu Lennon ». Imagine fut une des premières chansons qu’elle avait apprise, qui l’avait touché car ces paroles, elle aurait pu les écrire, ou du moins elle aurait aimé pouvoir les écrire, avoir peut-être ce talent bien que ses pensées suivent la logique de ce texte. Mais souvent les émotions débordaient quand elle l’interprétait. Alors, elle préféra choisir la facilité avec The Animals. « Vous jouez depuis longtemps? » lui demanda-t-elle. Poliment elle lui répondit « J’ai commencé il y a presque 6 ans » 6 ans pouvait paraître rien mais c’était énorme pour une gamine de 21 ans. 6 ans où la musique est rentré dans sa vie, mais seulement quelques mois où elle a décidé d’en faire sa passion, sa vie, sa vocation. Même si c’est synonyme de concessions. L’homme dont elle ignore encore l’identité, soudainement, s’assit parterre sans se soucier de son habit, sans doute hors de prix. «Prenez garde monsieur, je ne voudrais pas que vous salissiez vos si beaux effets pour converser avec ma pauvre mais humble personne » dit-elle empruntant un langage soutenu, tout en étouffant un rire empli de légers sarcasmes. Cette phrase relevait purement de la taquinerie mais ne présentait pas de méchanceté comme but. Au contraire, Manu se permettait à cette plaisanterie pensant et espérant qu’elle avait affaire à quelqu’un avec de l’humour qui ne le prendrait pas mal. Manu était comme ça, elle aimait taquiner et tester avec qui elle avait affaire. Pour éviter qu’il soit vexé même si cela soulignait les préjugés bien encrés de la belle, Manu maintenu son grand sourire. Et enchaina ensuite « Excusez-moi mais je viens de remarquer votre casque de moto.. Vous avez quoi comme moto ? » Car oui, la musique est une passion pour Manu mais la mécanique aussi et en particulier la moto, qui lui rappelait avec nostalgie son propre bébé, sa moto, qu’elle avait du laisser en Espagne.
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MessageSujet: Re: (manu&ed) - believe it or not   (manu&ed) -  believe it or not EmptySam 8 Oct 2016 - 16:05



Believe it or not.

feat. Manuela Bartholomew



Bien entendu qu'elle savait jouer ce morceau. C'est l'une des bases de la guitares lorsque j'entends ces derniers essayer d'impressionner les jeunes demoiselles avec leur talent digne d'un Christophe Maé. C'est l'une des chansons phares avec Wonderwall ou encore un petit Bob Marley ou Dylan pour faire genre qu'ils ont une certaine culture musicale mais que nenni! Je l'écoutais donc jouer tranquillement en affichant un sourire sur mon visage. Cette chanson ne m'a jamais laissé indifférent et l'entendre à la perfection bien que la voix soit plus aiguë que l'original me fait fondre intérieurement. "Woah.". C'est la seule chose que j'ai trouvé à dire lorsque cette jeune femme finit son interprétation. Etant assez curieux sur ce genre de choses, je serais prêt à lui demander sa guitare mais essayer quelques petites choses bien que je n'ai aucune expérience dans ce domaine, puis entre nous, je ferais fuir ses futurs clients et ce n'est pas bon pour son commerce, je m'en voudrais presque. J'attrape dans ma poche un autre billet de la même somme et lui dépose dans la caisse. Cette chanson, c'est ce qu'elle vaut bien que je pourrais donner une liasse entière mais il ne faut pas pousser mémé dans les orties parfois.

Cependant, je ne m'attendais pas à une telle remarque. Je me mets à rigoler en baissant le regard avant de le reporter sur elle. "Mais que suis-je seau ma parole! Comment ai-je pu oublié ce détail? Je ne devrais point rester ici avec les marauds de cette ville, où avais-je donc la tête sacrebleu?" lui rétorquais-je sur le même ton avant que cette dernière n'enchaîne sur un autre sujet de conversation. Un bout de femme qui aime la musique et la moto, mais que demande le peuple? "Ce n'est qu'une pauvre Motobecane AB1, si vous voyez ce que c'est. Un modèle ringard pour certains, une merveille à mes yeux et ce son..." répondis-je en levant les yeux au ciel tout en me mordant la lèvre inférieure. "Vous en faites aussi? Qu'est-ce que vous avez?" demandais-je donc. Un petit silence se fit, me forçant parfois à tourner la tête vers l'arrière pour observer ce qu'il se passe. Je me déplace à côté d'elle pour laisser aux gens l'occasion de la voir et d'apercevoir l'artiste de rue qui se trouve là. Je suis en train de déranger peut-être une certaine routine quotidienne en lui tenant compagnie mais je pense que si ça la dérangeait vraiment, elle saurait me le faire comprendre.

Je la regarde en coin, souriant par la même occasion. Se sentir dans la peau d'une personne simple, c'est parfois si reposant. Je respire un grand coup avant de le relâcher et plie mes jamebes pour me les tenir avec mes bras, histoire d'être un peu plus à l'aise. "Depuis combien de temps vous parcourez les rues à faire ce genre de choses? Pourquoi en être venue jusque là? Votre famille n'avait plus assez d'argent ou quoi que ce soit pour subvenir à vos besoins? Avez-vous des frères et soeurs aussi qui travaillent?" l'harcelais-je avec toutes mes questions en espérant que ces dernières ne la gênent guère. Je ne lui porte aucune pitié ni quoi. Je suis juste là à l'écouter, savoir le pourquoi du comment, m'intéresse tout simplement aux gens. Il n'y a pas de mal à ça à ce que je sache. Certes la curiosité est un vilain défaut mais parfois, cela peut-être une qualité sauf si nous la poussons un peu trop loin, au point de rendre mal à l'aise les gens.

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