A l'autre bout du monde. {Edward-Anastasia}

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Par une journée ensoleillée et de forte chaleur, Anastasia se promenait dans la ville, découvrant l’endroit où elle allait habiter pendant quelques temps. Elle marchait tranquillement mais le soleil commençait à devenir insupportable pour la jeune Russe si peu habituée à ces fortes températures. Elle décida de se poser dans à une terrasse de café, à l’ombre, là où une fine brise venait lui caresser le visage. Elle sortit son téléphone de la poche de son short et vérifia ses messages. Rien. Il y avait environ 7 heures de décalage horaire entre Bowen et Saint-Petersbourg, ce qui ne facilitait pas les discutions avec sa mère. Elle lui manquait terriblement, son pays lui manquait...
La brune fut arrachée de ses pensées lorsque le serveur lui proposa de prendre sa commande.

« Un jus d’orange s’il vous plait. Et une grande carafe d’eau bien fraiche »

Le serveur partit avec le sourire et laissa de nouveau Ania seule. Elle sortit son livre de son sac et l’ouvrit là où elle avait laissé son marque page. Le roman était bien entendu écrit en Russe, elle se plongea dans sa lecture, essayant de ne pas penser à son mal être. "Tout va s’arranger, tu te feras bientôt des amis, tu as déjà quelques connaissance, allé ma vieille, reste positive", se motiva la jolie brune en remerciant l’homme qui venait de lui apporter sa boisson fraîche tant attendue.

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feat. Anastasia Vanderwall

J'arrive en courant au rendez-vous qui m'a été donné, ayant été retardé dans les embouteillages. Moi qui est plutôt du genre à être ponctuel, je ne peux que me sentir honteux de ce geste. Je m'arrête devant la table où la jeune russe m'attend depuis je ne sais combien de temps maintenant et lui lâche un "простите меня (pardonnez-moi)" avant de m'asseoir à sa table et lui tends la main pour la saluer. Je récupère dans mon sac quelques feuilles pour noter les futures choses dites. "как дела? (comment vas-tu?)" lui demandais-je en lui adressant un sourire. Le serveur revient vers la table voyant qu'un nouveau client était arrivé et c'est ainsi que je lui demande un Earl Grey avec un nuage de lait et 2 sucres. Je reporte mon attention sur la jeune russe et lui demandes un "Où en étions-nous du coup?" accompagné d'un autre sourire qui montre que j'ai soif d'apprendre et de connaissances. Le serveur revient à moi, me sers ma boisson et je l'en remercie pour cela. Le but de ce rendez-vous est de pratiquer sa langue natale mais cela ne veut pas dire que c'est l'une des plus faciles du monde, bien au contraire. J'ai déjà de l'avance en ayant appris des phrases de base comme je lui ai dit, et en apprenant l'alphabet cyrillique, ce qui est déjà un début il faut le reconnaître. La prononciation laisse toujours à désirer et la conjugaison sera juste un défi par la suite. "Du coup," commençais-je à dire en cherchant mes mots. "Почему... вы... пришли? в... стралию ? (pourquoi êtes vous venue en Australie?)" lui demandais-je pour qu'elle me réponde franchement tout en entendant parler la langue.

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Avec Edward L. Lockwood

Anastasia referma son livre et le posa sur la table après avoir glissé le marque page à l’intérieur.
" Не беспокойтесь об этом. Это не серьезно ." (Ne vous en faites pas, c’est pas grave.)

Dit elle en serrant la main d’Edward. Elle soupira un grand coup avant de finir son verre de jus d’orange frai d’une seule gorgée.
"Это тепло . Я думаю, что я никогда не буду делать сам . Но это будет." (Cette chaleur. Je crois que je ne m'y ferai jamais. Mais ça va.)

Elle attacha ses longs cheveux bruns
"А ты ?" (Et vous ?)

De temps en temps, Ania s’arrêtait pour traduire les quelques phrases et faires de petites remarques, et indications à son « élève. ».
Ces rendez-vous avec Edward étaient à la fois étranges et fascinant. La jeune Russe était peu habituée à discuter avec les gens, mais elle qui était plutôt du genre timide n’avait aucune difficulté à discuter avec lui. Il semblait si intéressé, et portait un réel intérêt à ce que lui racontait Ania. Mais ce qu’elle préférait, c’était de le voir chercher ses mots, elle trouvait ça tellement amusant. C’est avec un grand sourire qu’elle commença à lui raconter le pourquoi du comment elle avait atterris ici.

"Мои родители развелись там полтора года . Я остался в России с моей матерью , чтобы закончить мой год обучения , а затем я пришел сюда, чтобы присоединиться к моему отцу , чтобы изучать медицину" .
(Mes parents ont divorcés il y a un an et demi. Je suis restée en Russie avec ma mère pour terminer mon année d'étude puis je suis venue rejoindre mon père ici, pour étudier la médecine.)

Lâcha la brune d’une traite et à une vitesse incroyable, un petit sourire taquin aux lèvres.

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feat. Anastasia Vanderwall

Je ne parviens pas à comprendre tout ce qu'elle me dit mais je m'efforce d'étendre l'oreille pour percevoir les mots clefs qui peuvent me confirmer le sens d'une simple phrase. Je ne suis pas encore bilingue et j'ai encore un long chemin à faire après tout. Cependant, je ne comprends que quelques mots clefs à sa dernière réponse, ses mots étant "parents, mère, études, Russie, père et médecine". Je ne sais pas vraiment ce qu'elle veut dire avec cela mais si on devait recréer une phrase, je dirais que ses parents ne sont plus ensemble, qu'elle a vécu peut-être avec sa mère en Russie et qu'elle a rejoint Bowen pour revoir son père pour des études de médecine qui sait. Heureusement pour moi, elle utilise plus ou moins des mots simples bien que je n'ai pas encore tout le vocabulaire nécessaire pour comprendre chacune de ses paroles. Peut-être qu'un jour cela viendra.

Je sais bien aussi que c'est une discussion mais comment voulez-vous que je pratique si elle ne pose pas de questions? Peut-être qu'elle s'en moque de moi et ce serait la raison la plus logique mais tout de même. J'ai beau avoir 10 ans de plus qu'elle, je reste tout de même son élève, cet anglais qui ne comprend presque rien à cette langue de caractère cyrillique. Je ne sais pas pourquoi je m'entête à avoir une langue de plus dans mon CV. Probablement dans mes affaires mais en quelles occasions aurais-je le pouvoir d'utiliser ce langage? Ce n'est pas comme si toutes les personnes que je rencontrais faisaient parties du pays de Vladimir Putin ma parole! Peut-être que la seule réponse que je suis capable de donner est au sujet de mon humeur, lui répondant par la même occasion que ça va aussi de mon côté, même si la pluie de l'Angleterre commence à me manquer.

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Edward L. Lockwood

Anastasia sourit et baissa le regard, amusée. Puis elle remonta son visage et se servit un verre d’eau.

« Vous vous débrouillez très bien. »

Dit-elle en anglais. Ce compliment était sincère, il était doué, le Russe était une langue difficile et lui avait de très bonne base.

« А ты ? » ( et vous ?) «Расскажите мне о вас . » (Parlez-moi de vous.)

La brune se rendit compte que ses questions étaient trop floues, trop abstraites. Elle se racla la gorge puis reprit ses questions.

« Что ты здесь делаешь ? Чем вы занимаетесь ?» (Que faites vous ici? Quel est votre métier?)

Comme à chaque fin de phrase, Ania arrêtait pour traduire et écrire ce qu’elle disait ainsi que la traduction sur une feuille de papier.

« И страсти ? У вас есть жена ? » (Et vos passions? Vous avez une femme?)

La jolie brune se rendit alors compte que sa dernière question n’était pas vraiment appropriée et bien trop personnelle.

« Pardonnez mon indiscrétion. »

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feat. Anastasia Vanderwall

Je baisse la tête à son compliment. Je ne suis pas si doué que ça, je ne retiens que ce que l'on m'apprend et les bases sont tellement facile. Cependant je laisse échapper un "спасибо (merci)" dans une sorte de murmure. Mais voilà une rafale de question, je n'en demandais pas tant même j'aime l'effort qu'elle fait pour moi, pour m'aider à faire une suite de conversation. Je souris gentiment donc à cela, à ce geste. Je ne sais pas comment je peux lui répondre par contre. Je n'ai toujours pas le vocabulaire adéquate mais j'essayerai de faire de mon mieux. Je fronce légèrement les sourcils avant de regarder ma feuille vide et d'ouvrir la bouche comme si j'étais prêt à dire quelque chose mais j'ai l'impression de perdre mes moyens face à cette situation. "Я... работа...ю? в... (Je... travai...lle? dans....)" commençais-je, me pendant légèrement vers mon sac pour prendre un dictionnaire de poche russe-anglais et cherche à nouveau mes mots avant de redresser la tête vers la jeune femme. "семейный... Wait... бизнес (entreprise... familiale) и я здесь... в Австралии.... по делам. (et je suis ici en Australie pour affaires)" avais-je repris, un accent probablement pitoyable bien qu'il ne pouvait pas être pire que mon accent anglais qui me reste toujours lorsque je parle français, bien que niveau langue, je sois bilingue. "Et ne vous en faites pas, nous sommes bien ici pour discuter, il n'y a pas à s'excuser." lui répondis-je au tac au tac avant de répondre à sa dernière question, esquissant un sourire amusé sur mes lèvres. "Страсть ? Может быть, музыка, я... говорить? (Passion? Peut-être la musique je dire/parler? И нет, у меня нет ни жены, ни подруги. (et non je n'ai pas de femme, de petite-amie)" répondis-je enfin en bafouillant légèrement.

Je cherche à mon tour des questions à lui poser, me faisant travailler la langue, des questions que je n'ai pas déjà posé de préférence, cela serait pas mal. Je replonge ma tête dans mon minuscule bouquin pour trouver quelques mots et surtout les conjugaisons. J'ai déjà du mal au présent, imaginez lorsque c'est du futur ou du conditionnel. "А ты ? Бойфренд ? (et toi? un Boyfriend?)" demandais-je donc à mon tour pour une première question. "Как... долго.... вы будете.... оставаться здесь ? (Combien de temps allez-vous rester ici?)" enchaînais-je. Je continue à garder mon sang froid par rapport à cette langue. Si je le pouvais, j'enverrais tout envoyer en l'air et retournerais la table s'il le faut en faisant voler ces feuilles vierges... C'est d'ailleurs en pensant à ces dernières que je me mets à écrire les mots qui m'étaient inconnus jusqu'à présent et il y en a pas mal, c'est pour vous dire. Je fronce légèrement les sourcils, ne parvenant pas vraiment à reproduire cette écriture cyrillique, jetant souvent des coups d'oeil au dictionnaire avant de le reprendre en main et de le feuilleter à nouveau. "Как вы это.... сделали... чтобы выучить английский... язык так же.... легко? (Comment avez vous... fait... pour apprendre la langue... anglaise aussi... facilement?) Сколько языков вы говорите? Какие из них ? Самым трудным ? (Combien de langues parlez-vous? Lesquelles? La plus difficile?)" la questionnais-je avec curiosité et plus de facilité, une main me tenant la tête, les sourcils toujours légèrement froncés.

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Avec Edward L. Lockwood

J'observais Edward batailler avec ses mots, c'était toujours adorable. A chaque fin de phrase je le reprenais, recommençant la phrase avec les mots incorrectes ou manquant. Je lui écrivais tout sur une feuilles avec les indications de prononciations.

" Таким образом, вы здесь для бизнеса , и вы работаете в семейном бизнесе ? Что вы делаете именно?"
(Donc, vous êtes ici pour les affaires, et vous travaille dans une entreprise familiale? Qu'est ce que vous faites exactement?)

Lui demandais-je intéressée. Je n'avais jamais travaillé de ma vie, j'étais toujours dans mes études. J'avais déjà rendu quelques services comme faire du baby-baby-sitting mais rien de comparable au poste d'Edward apparemment.

"Нет, у меня нет парня . Моя последняя связь была в моих шестнадцати лет."
(Non, je n'ai pas de petit ami. Ma dernière relation remonte à mes seize ans.)

Répondis-je en riant. Cette amourette d'adolescente n'avait avait tout de même durée deux ans, mais depuis, plus rien de sérieux. J'avais bien envie de lui dire que je ne le croyais pas, c'était impossible qu'un homme comme lui n'ai personne, mais je gardai cette réflexion pour moi.

"Я не знаю, как долго я буду оставаться сейчас я люблю себя хорошо здесь . "
(Je ne sais pas combien de temps je vais rester pour l'instant je me plais bien ici.)

Voyant Edward en détresse avec son stylo et sa feuille, je décalais ma chaise pour venir m’installer à coté de lui. Je lui montrais alors comment écrire me symbole puis pris sa main pour le guider. J'aimais lui apprendre toute ses choses, il était tellement patient et intelligent.

"Voila."

Je l'avais aidé à écrire la fin de la phrase puis je lâcha sa main pour lui répondre de nouveau.

"Я выучил английский язык , когда я был маленьким , я был
двуязычный еще не зная рынка . Всегда легче выучить язык , когда мы дети ."
(J'ai appris l'anglais quand j'étais toute petite, j'étais bilingue avant de savoir marché. C'est toujours plus simple d'apprendre une langue quand on est enfant.)

Je souriais à Edward, essayant de le détendre.

"On peut faire une pause si vous voulez, on a bien travaillé."

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feat. Anastasia Vanderwall

J'écoute attentivement ses réponses, essayant tant bien que mal de lui répondre, ne trouvant point les mots adéquates pour expliquer le pourquoi du comment. J'essaie comme je peux de lui faire comprendre mon métier, toujours dans cette même langue qui m'est si étrangère et si compliquée. J'en apprends un peu plus sur elle bien que je ne parvienne pas à comprendre chaque mot prononcé. Je sais d'après ma compréhension qu'elle a eu un petit ami il y a bien longtemps, cette dernière n'ayant que 20 ans, chose que j'ai appris dans les premiers cours, ce genre de leçons où l'on apprend à demander comment ça va, son prénom et son âge ainsi que où nous venons. Je reste toujours silencieux face à ses réponses, n'ayant rien de plus à rajouter, me lançant même bercer par ses paroles lorsque cette dernière m'aide à écrire ces symboles. Je dépose mon regard sur elle tout en souriant alors que la jeune russe est concentré à faire ces tracés, jusqu'au moment où elle nous permet de faire une pause. Je reporte mon regard sur la feuille, ayant l'impression d'avoir affaire à une langue venue d'un autre monde. "Je pense que c'est une bonne idée." lui dis-je en plongeant mon regard dans le sien. "Plus je parle une langue étrangère, plus je me rends compte que j'aime ma langue initiale, l'anglais pour ma part bien que j'ai eu l'habitude de parler français depuis mon plus jeune âge." ajoutais-je pour faire la conversation tout en cherchant ma boisson des yeux, l'ayant presque oublié. J'attrape la tasse et la porte à mes lèvres, m'imaginant à nouveau ses mains frôler les miennes. Une jeune femme venant d'un pays glacial, pourtant sa personne détient un sang et le coeur chaud ce qui peut être réconfortant, une personne sincère, timide et qui n'a pas peur de se défendre lorsque le moment est venu. "Espérez-vous trouver le grand amour en Australie?" lui demandais-je un petit sourire aux lèvres avant de reposer mon breuvage sur la table.

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Edward L. Lockwood

Pas vraiment étonnée d'apprendre qu'Edward savait parler d'autres langues, j'étais tout de même surprise qu'il sache parler couramment le français. Le français était une des langues les plus complexes à apprendre paraissait-il. Pour ma part, je n'avais jamais essayé, l'anglais et le russe me suffisaient amplement.

"Vous parlez français? Allez y, dites moi quelque chose, je vais essayer de deviner ce que ça veut dire!"

M'exclamais-je avec enchantement. C'était à son tour de m'apprendre quelque chose. Je plongeais alors mon regard dans celui d'Edward, un sourire béat aux lèvres, comme une enfant devant son cadeau d'anniversaire, les yeux qui pétillaient. J’observais Edward, je le regardais porter sa boisson à ses lèvres, je détaillais ses mains qui m'avaient parues si chaudes tenant sa tasse. Je détournais finalement les yeux, réalisant que mon regard devenait bien trop insistant et presque inapproprié.

"Le grand amour? Le vrai? J'aimerai tellement. J'en rêve. Et vous? Vous y croyez à l'amour d'une vie? L'amour qui dure pour toujours?"

Lui demandais-je rêveuse. Ah l'amour... Me marier, avoir une famille, c'était mon rêve, je dirais même le but de ma vie. En toute honnêteté une vie sans amour, pour moi, ce n'était pas une vie.

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feat. Anastasia Vanderwall

Quelque chose en français? Je me mets à sourire en entendant cela. A croire que la langue de Molière plait toujours autant, faisant même rêver les jeunes demoiselles ne parlant pas cette langue. Devrais-je me la jouer en disant une chose ridicule que la plupart des anglophones osent dire comme un bon "omelette du fromage" ou "baguette béret fromage"? Ou je pourrais tenter de lui dire ce que je pense d'elle dans ce français si plaisant. "Je vous trouve très jolie et vous êtes une excellente professeur. Peut-être devrais-je prendre un rendez-vous avec vous, un rencard, un dîner galant." lui dis-je en me rapprochant légèrement d'elle en tenant mes mains l'une dans l'autre tout en la regardant et lui adressant un charmant sourire. Le grand amour cependant, je ne sais pas si je devrais y croire. Aimer une personne jusqu'au bout de sa vie, je ne sais pas si c'est possible. On parvient toujours à ne plus supporter la personne ni quoi que ce soit, ça me parait insensé mais si certaines personnes ne vivent que pour ça... "Peut-être que je finirai par y croire. je suis un peu comme Saint Thomas, à ne croire ce que je vois. J'ai beau regardé ces couples qui durent une éternité, se sont-ils au moins aimé durant tout ce temps ou juste une période et le reste ne que routine et habitude? Pourquoi votre dernière relation s'est-elle finie? Qu'y-a-t-il eu?" lui demandais-je en reprenant un peu de mon breuvage tout en la regardant. Mon regard se pose sur le sien, le reste du temps durant ce monologue ce dernier ayant été un peu dans le vide. Qu'elle essaie de me montrer que l'amour est quelque chose de magnifique et qui existe. Je verrai si à l'avenir j'y croirai.

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Edward L. Lockwood

J'étais pendue aux lèvres d'Edward, subjuguée par ce qu'il me disait. Je ne comprenais pas tout mais avait reconnus quelques mots comme jolie, rendez-vous et dîner. Je le regardait naïvement essayent de reconstituer une phrase à peu près correcte.

"Hum.. Vous trouver le russe joli? Et vous avez rendez vous à un dîner ce soir?"

Demandais-je avant d’éclater de rire. J'étais vraiment nulle, mais si ce genre de jeu m'amusais beaucoup, surtout quand mon partenaire de jeu était Edward.

"Non je ne sais pas, dites moi, que m'avez vous dit?"

J'étais curieuse, je me demandais bien ce qu'il avait pu me dire avec ce genre de mots. Je continuait à lui sourire bêtement. Le serveur apparut et je interpellai pour commander un thé glacé, je mourrais encore de chaud à croire que la température ne baissait jamais ici.

"Alors je vais vous le prouver!"

M'exclamais-je avec détermination. Je me penchais alors vers Ed comme il venait de le faire, je le regardais avec ce petit air de défi.

"Vous allez voir, je vais vous montrer que l'amour n'a pas de limite temporelle et que rien ne sépare deux être qui s'aiment."

J'étais décider à lui prouver qu'il n'y avait rien de plus merveilleux que l'amour.

"Ma dernière relation.. Il m'a quitter. Pourquoi, je n'en sait rien, j'ai juste reçu un texto à la fin de l'année scolaire me disant que c'était mieux qu'on arrête. Je ne l'ai plus jamais revu.."

Dis je avec un petit sourire, c'était la vie non? Je n'allais pas me morfondre éternellement.

"D'un coté je me dis que c'est une bonne chose, si on était toujours ensemble, je serais surement encore en Russie, et pas là en face de vous."

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Je me mets à sourire tout en baissant la tête en l'écoutant. Il semblerait que mes mots ont été plus difficiles à comprendre que je ne l'imaginais mais je replonge mon regard dans le sien avant d'attraper ses mains dans les siennes et de reprendre la chose en anglais, la langue courante et plutôt comprise de tous. "Voudriez-vous dîner avec moi?" demandais-je donc à nouveau. Je suis tout de même assez curieux de savoir comment elle compte s'y prendre pour me prouver ce genre de chose. Je ne crois en rien si ce n'est en mes capacités et je sais bien que cette jeune russe aura du mal à me montrer ce qu'elle désire. Si elle me montre un simple couple, les apparences ne font pas la réalité des choses. Dans le monde dans lequel je vis, tout se base sur ça, basée sur l'hypocrisie des gens en disant et faisant ce que les gens attendent de toi bien que jouant à leur jeu, j'ai tendance à n'en faire qu'à ma tête mais là n'est pas le sujet. "Et bien j'ai hâte de voir cela. Par où allez-vous commencer pour me démontrer que cette théorie n'est pas qu'une théorie?" l'interrogeais-je avec une expression faciale joueuse. Je continue de garder mon attention sur elle. Serait-elle en train de me draguer ou de me faire comprendre que je lui plais? Je ne m'attendais pas vraiment à cela, ne pensant pas que les événements tourneraient de la sorte mais s'il faut jouer le jeu, je suis prêt à le suivre. "Comment imaginez-vous votre futur chère Aña?" continuais-je avec mes questions. J'aimerais confirmer certains points que je peux repérer en sa personne avec des choses demandées qui sont totalement banales. "Comment aimeriez-vous être? Aimeriez-vous changer certains traits chez vous?" ajoutais-je une fois de plus.

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Avec Edward L. Lockwood

Mon dieux.. Pourquoi avais-je dis ça? "Ania réveille toi, on est pas dans un film romantique ou dans un de tes dessins animés préférés! Il va te prendre pour une folle, quelle idée tu as eu de faire ça, il va penser que tu lui fait du rentre dedans et ne voudras plus jamais te revoir." Je pensais sincèrement avoir fait la boulette du siècle, mais quand Edward se pencha vers moi et m'attrapa les mains pour me proposa un dîner, je cru halluciné. Je restai un moment la bouche entrouverte sans rien dire, j'avais loupé un épisode. Je finis par réaliser ce qui était entrain de se passer et ce n’était pas si déplaisant finalement. Je réfléchis tout de même quelques instants, fixant nos mains, ce rendez-vous n'engagez à rien mais j'avais toujours peur de l'inconnu et pour moi ce genre de rendez-vous n'avez jamais eu lieu, c'était l'inconnu total.

"Hm.. Oui, pourquoi pas.."

Dis je en souriant. Dans quoi je m'embarquais encore? Et si j'avais tout faux? Et si je fonçais droit dans le mur? Il me prenait de court, il me posait des questions auxquelles je n'avais pas les réponses. Je croyais en l'amour, mais je ne l'avais jamais réellement vécu.

"Je ne sais pas Edward, ce ne sont pas des choses que l'on planifie. Je verrais bien. On verra bien."

Je retrouvais peu à peu mon humeur joueuse. Je regardais toujours Edward avec un petit sourire de défis. Mais les questions ne cessaient pas. Pourquoi m'avait-il invité? Par pitié? Je lui plait? Je ne savais pas quoi penser. Et si du jour au lendemain je recevais un texto disant que tout était fini? A cette idée je me raidit et lâchait alors les mains de monsieur Lockwood.

"Je ne sais pas vraiment.. Physiquement je ne voudrais pas changer grand chose, rien ne me gêne.. Après j'aimerai être pédiatre, avoir un mari des enfants.. Enfin je ne sais pas, profiter de ma vie déjà. Les enfants je verrai plus tard."

Je ne pensais jamais à mon futur. Jeune j'avais battit des tas de projet, et tous avaient été anéantis. Je ne me faisais plus d'illusion. .

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feat. Anastasia Vanderwall

Un sourire s'affiche une nouvelle fois sur mes lèvres lorsque cette dernière accepte ma proposition. Je ne sais pas où je vais l'amener, ni quand, comment là n'est pas la question. Il faudra bien à un moment donné que je me décide. Je prends juste le temps de l'écouter sans vraiment répondre aux réponses qu'elle m'a donné pour mes questions. Je porte mon regard sur ma tasse, profitant par la même occasion de jeter un coup d'oeil à ma montre avant de me rendre compte que le temps passe un peu trop vite à mon goût. J'attrape mes affaires que je range dans une serviette qui était là, avec moi et souris à la jeune russe. "Je suis navré mais je dois y aller. Voulez-vous que nous vous déposons quelque part en particulier?" lui demandais-je avant de passer la sangle sur mon épaule et me lever par la suite, allant vers la chaise de ma partenaire pour la tirer. Question de galanterie. Je prends la route vers la voiture où Alfred m'y attend et entre à l'intérieur pour filer tout droit chez moi et continuer mes affaires.

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Avec Edward L. Lockwood

Je sentais bien que j'avais perdu l'attention d'Edward. Je finis mon verre d'une traite avant de le voir regarder sa montre. Je devais l'ennuyer, le mettre mal à l'aise, il en avait s'en doute assez de me voir. Notre rendez vous avait complètement était détourné, lui voulait-il peut-être juste apprendre le russe et rien d'autre. Et moi qui l'avais presque forcé à m'inviter... Je ne fut pas vraiment surprise de le voir se lever pour me faire ses au revoir. Il me tira la chaise par réflexe et je me levais alors et rangea mes affaires.

"Non merci, je vais rentrer à pieds. Vous n'avez qu'à m'envoyer un message si vous voulez que nous nous revoyons."

J'avais dit cela la tête baisser avant de le voir s’éloigner. Je soupirais une nouvelle fois avant de sortir mes écouteurs et de quitter le café, après avoir laisser un pourboire.

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