Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: passers by, looking at me. -Edward Sam 20 Aoû 2016 - 14:11
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Edward + Siva
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Tu n'sais pas bien de quoi tu as besoin. Dormir, un autre rail, un calmant pour cheval ? Tout ce que tu veux, c'est mettre le tambour qu'est devenu ton crâne en sourdine. Et, retrouver ton putain de chemin. Depuis combien de temps est-ce-que tu tournes ? T'as eu le temps de faire deux pauses pour rouler. T'as pris à gauche puis à droite une centaine de fois, mais, comme une conne, t'as demandé ton chemin à personne. T'as vu le jour se lever, t'as faillis tomber cinq fois. Pourtant, t'es sûre d'être au même endroit qu'au départ. Putain de merde. Tu croises plus de travailleurs que de fêtards, et, à cette heure-ci, tu fais clairement tâche dans le décor. La descente, c'est le pire. T'es aussi blanche que toute la poudre que tu as snifé. Y a que maintenant que tu te rends compte que t'es au ralenti. Le monde tourne sans toi. Dans le fond, il t'a jamais attendu, l'égoïste. C'est surement pour ça que tu vis dans celui que tu t'es construit. Au hasard, au détour d'une petite rue, tu décides de traverser. Si tu ne regardes d'aucun côté, la faute revient à maman. Peut-être à ta défonce, aussi. Ce qui compte, c'est le motard qui arrive. Les pneus crissent, mais c'est le klaxon furieux qui te fait réagir. T'as rien compris, rien vu venir. Ton coeur manque plusieurs battements, et, les secondes semblent durer des heures. Le monstre de fer se rue vers toi, et, la tentative du pilote ne dévie que légèrement sa trajectoire. Instinctivement, tu te jettes en arrière, le plus loin possible. Ton coude gauche encaisse le choc, la douleur résonne dans l'articulation alors que ta peau cède contre le béton. Tes idées ont un mal fou à se remettre en place, mais, la morsure de la douleur te ramène à la réalité. L'espace de quelques instants, tu imagines le motard mort, c'est excessif, l'idée te ferait presque vomir. De ton point de vue, il t'a semblé glisser sur le sol plus que s'écraser. T' as l'impression qu'il bouge, qu'il se redresse. Maladroitement, tu bondis sur tes jambes. " Сука (putain) " Siffles-tu alors que tu avances vers lui. L'anglais viendrais après.
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Sam 20 Aoû 2016 - 18:12
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Je ne m'attendais pas à renverser une personne en prenant le volant de ma moto. Je dois avouer que conduire en étant un peu touché par l'alcool n'arrange pas les choses, surtout lorsqu'on n'est pas du genre à le supporter. Je n'ai pas pris ce qu'on pourrait appeler une cuite non plus, mais je suppose qu'un verre c'est déjà trop. J'aurais peut-être dû appeler Alfred pour qu'il vienne me chercher mais cela m'aurait embêter de laisser ma bécane ainsi, en pleine ville. Nous ne sommes jamais trop prudent. Quelqu'un pourrait me la voler et cela voudrait dire en racheter une autre mais dans tous les cas, je vais devoir payer pour les dommages causés. Le glissement de la moto sur la route... Cela fait déjà beaucoup. Je retire cependant mon casque que je pose au sol, me redressant légèrement afin d'essayer d'enlever la chose qui me coince la jambe et me relève doucement pour me dépoussiérer et voir le résultat de ma chute. A l’œil, je ne remarque rien d'anormal, peut-être que je verrai les égratignures faites une fois chez moi lorsque je me déshabillerai.
Mais il faut aussi savoir que je ne suis pas la seule victime dans l'histoire. Je cherche des yeux la personne que j'ai failli percuté, me baissant pour prendre mon casque avant de me diriger vers elle. "Je... Ca va? Vous n'avez rien?" lui demandais-je légèrement inquiet. Non pas pour elle, pour ce qui aurait pu m'arriver si je l'avais tué par exemple. "Où comptiez-vous aller pour traverser une route comme ça à une heure pareille?" continuais-je. Et c'est vrai! Normalement il n'y a personne à cet endroit quand je rentre chez moi à la même heure, pas un chat, pas un bruit, juste celui du moteur de ma moto. "Je m'appelle Edward et je suis encore mille fois désolé." lui dis-je en lui tendant la main, en espérant qu'elle ne me rejette pas par rapport à ce que je lui ai fait bien que je ne l'ai pas touché d'un poil. Je dévisage le spécimen qui se trouve en face de moi. A la tête qu'elle a, on peut se dire immédiatement qu'elle a déjà touché un peu de tout et qu'elle n'est pas vraiment du genre à s'occuper d'elle, choses qui ont tendance à me repousser. J'enlève doucement ma main que je passe dans mes cheveux avant de me tourner vers ma moto et de revenir à elle. "Vous voulez-que je vous ramène chez vous peut-être?" lui proposais-je. C'est la moindre des choses après ce qui s'est passé après tout.
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Sam 20 Aoû 2016 - 19:45
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T'as pas fais trois pas qu'il est déjà debout, casque à la main. T'es assaillie d'une vague de frissons alors que l'évidence s'offre à toi : tout le monde va bien. Le temps de semble toujours déformé. Alors tu restes sur place, ça te fait un effet bizarre, comme si tes jambes allaient se dérober. "Je... Ca va? Vous n'avez rien?" Tu devines, mais tu ne comprends pas. Tu hoches la tête en faisant un pas de recul. Les mots filent de sa bouche à une vitesse qui te semble folle. "Où comptiez-vous aller pour traverser une route comme ça à une heure pareille?" Tu tentes de garder contenance, mais, tu ne peux réprimer une moue interrogative. Tu voudrais te taper derrière la tête pour tout mettre en place. De sa phrase, tu repêches les mots où et aller. En agitant ta main dans les airs, tu tentes d'indiquer une direction. A vrai dire, tu désignes tant le nord que le sud. Tu retraces plutôt les ronds que tu as fais. Idiote. " Je m'appelle Edward et je suis encore mille fois désolé. " T'as la sensation qu'il rajoute pleins de mots autour de ceux qui sont importants. " всё в поря́дке (tout va bien) " répètes-tu à la hâte. Tu soupires avant de reprendre avec un accent prononcé: " Je vais bien. " T'étais sur le point de saisir sa main et te présenter lorsque tu as senti son regard sur toi. Un de ceux que tu connais bien, ceux pleins de jugement. Mais, tu ne t'attendais pas à ce qu'il retire sa main, feigne de réajuster sa coiffure. Tu le fusilles du regard, l'égo écorché. Il ne t'en a jamais fallu plus pour t'insurger. Tu mords ta langue un instant, afin de retenir les insultes qui s'y bousculent. " Vraiment ? " "Vous voulez-que je vous ramène chez vous peut-être?" Il repose son attention sur toi, et, tu arques un sourcil. De toute évidence, tu t'en sortais mieux avant qu'il arrive. Perdue, mais, indemne. " Pourquoi ? Pour te sentir meilleur d'avoir presque tué la junkie?! " Railles-tu, pleine de hargne. Tu reposes les yeux vers le contenu de ton sac à main, éparpillé au sol. La terre bascule lorsque tu te baisses pour tout réunir. " Пиздец (merde) " Pestes-tu alors qu'une voiture approche. Instinctivement, tu récupères ta petite pochette au trésor, ton briquet, tes clefs. Y a un paquet de mouchoirs qui s'est envolé trop loin, et, ton téléphone portable que tu as oublié. Le pressé du volant, s'énerve, tu le vois s'agiter dans l'habitacle. Ta boite crânienne va finir par exploser, pour sûr. Où est ton porte-feuille ? " De l'aide? " Edward-les-bonnes-manières serait-il imbuvable à ce point?
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Sam 20 Aoû 2016 - 20:55
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Des roulements de "r" bien prononcés, une mâchoire plus ou moins carrée, un visage assez aguicheur, son accent n'arrange rien les choses. Une russe se trouve en face de moi, une qui n'a pas pris le temps d'étudier la langue dans le pays dans lequel elle s'est enfuit. Remarquable. J'arrive plus ou moins à comprendre ses réponses, prenant des cours avec une russe que j'ai rencontré à Bowen. C'est toujours bon d'avoir une langue en plus, les russes faisant souvent des affaires et pour certains ayant beaucoup d'argent à dépenser. Cependant, cela ne veut pas pas dire que j'éprouve la moindre sympathie à leur égard, si ce n'est la jeune Anastasia. Je remarque bien qu'elle a dû mal avec ce que je lui dis. Je pourrais toujours lui poser des questions banales où je serais sûr de ne pas faire la moindre erreur mais il semblerait qu'en entendant sa remarque, le peu d'envie que j'avais de lui parler s'éteint immédiatement sous ses yeux. "Oh нет. это... меня не... беспокоит. (non, ça ne me dérange pass)" lui dis-je en espérant qu'elle me comprenne. "Tu n'es pas la première junkie ni la dernière que je vais rencontrer, rassure-toi." lui dis-je en essayant d'articuler en me la regardant d'un air méprisant alors qu'elle ramasse ses affaires.
Je me tourne en voyant la voiture passée. Qu'est-ce qu'ils pourraient penser? Que je lui ai fait du mal, cette dernière ayant une dégaine de prostitué? J'ai tout de même mes standards et ce serait m'insulter que de penser ça. Ce n'est pas vraiment le genre de personne que je fréquente, et je fais tout pour ne pas approcher cette sous race. "Bon. Que faisons-nous? Je te ramène ou pas?" lui demandais-je. Je la dévisage d'un regard qui ne semble pas dégager un zeste de sympathie. "Je peux même te déposer sur un trottoir si tu veux. C'est plus simple pour faire le tapin que de traîner ici." lui dis-je avant de repartir vers ma moto et de la redresser et passer ma jambe par dessus pour me tenir en équilibre et attendre la jeune russe de bas étage. Je me passe le casque sur la tête avant de reculer légèrement jusqu'à sa hauteur, histoire qu'elle se rapplique derrière moi et qu'elle s'accroche à ma taille pour que je la ramène tranquillement chez elle malgré ma remarque des dernières minutes. "Извините Excusez-moi pour tout à l'heure. Je ne voulez pas. Je me suis laissé emporter." lui dis-je sincèrement au fond, bien que je le pense. C'est d'ailleurs pour cela que je ne lui ai pas précisé que je m'excusais pas pour mes mots, juste de l'avoir dit. Je en suis pas vraiment du genre à juger mais on se fait tous un avis en voyant une personne pour la première fois. Un comportement normal. Un comportement humain.
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Dim 21 Aoû 2016 - 0:50
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Chacun de ses mots te hérisse le poil. Quand bien même il se donne la peine d'articuler dans ta langue natale, tu prends ça comme un nouvel affront. Tu brûlerais ses yeux dédaigneux si tu le pouvais. Il pue la suffisance, le fric qui rend imbuvable. Y a qu'à voir le manège de ses inquiétudes. Alors qu'il pourrait t'aider à rassembler tes affaires, il est trop occupé à s'inquiéter de la circulation. Comme si ce que pensait le reste du monde importait plus que ce qui se déroulait à cet instant. Imbécile. Tu voudrais juste qu'il se casse, qu'il monte sur son cheval de fer et qu'il disparaisse. Putain de merde. "Bon. Que faisons-nous? Je te ramène ou pas? (...) C'est plus simple pour faire le tapin que de traîner ici." Ton sang ne fait qu'un tour. Tu restes abasourdie. Comment a-t-on idée d'être si irrespectueux? Sur sa belle moto, dans son beau costume, il est pourri de l'intérieur. T'as du mal a réagir. A mesure qu'il s'éloigne vers son destrier, tu suppose qu'il s'éclipse pour de bon. Pourtant, il brûle sa chance. Ses mots résonnent, au fond d'une léthargie factice, tu bouillonnes. Tapin, pute. D'une manière qu'il n'imagine pas, ce sont les aspects les plus déchirants de ta vie qui font écho. Y a rien de pire à dire. Il aurait dû partir. Tu transpires, tu trembles. Tu bascules, tu deviens le monstre de tes excès. Fallait pas ouvrir la bouche. "Извините (excusez-moi) pour tout à l'heure. Je ne voulez pas. Je me suis laissé emporter." T'as décroché au premier mot. Il se fout de ta gueule? Même dans ton monde, on n'insulte pas quelqu'un pour revenir gentiment derrière. C'est trop tard. T'as pas attendu qu'il finisse de parler, t'as envoyé valser ton sac à son visage. Furie. " Иди на хуй (vas te faire ***) LA FERME ! " Son mea culpa, tu ne l'imprègnes même pas. T'es bloquée sur la même chose depuis tout à l'heure. Tu avances vers lui, tes poings s'abattent sur son torse mais tu manques de puissance. " Tu parles quoi, hein ?! Tu sais tout avec ta grosse moto et la gueule de ken ? " T'as plus rien a secouer du monde extérieur, ni de ta maîtrise de la langue. Tant pis si tu lui gueules dessus, tant pis si n'importe qui peut entendre. T'es submergée, esclave d'une haine destructrice. C'est plus toi qui parle, c'est les nerfs, c'est la redescente. " Pauvre con ! Je veux pas ton excuse, ça vaut rien ! T'aurais mieux fais bouffer mon trottoir ! " Craches-tu en donnant un coup dans la moto pour la déstabiliser. Si ta force ne suffit pas, le poids de l'engin, en revanche ...
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Dim 21 Aoû 2016 - 1:51
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J'hausse légèrement les sourcils derrière mon casque, en entendant l'insulte qu'elle m'adresse. C'est d'une violence ma parole! Est-ce son côté russe qui la fait agir ainsi ou un manque de drogue qui la rend aussi agressive? J'essaie d'éviter les coups qu'elle me porte au torse bien que cela ne change pas grand chose. Aurais-je touché un point sensible? Sa réaction ne fait que confirmer mon hypothèse, je disais cela comme ça après tout. Une telle tenue c'est vite étiquetée dans la vie, une traînée, une Marie-couche-toi-là, un bénitier à sperme. Enfin vous voyez le genre de réputations que ces charmantes filles de joies, adeptes des plaisirs charnels. Cependant, je ne voudrais pas être son client. On ne sait jamais ce qu'on lui a refilé comme maladie. Mais cette dernière pousse ma moto pour me faire tomber, je me sens sautiller pour rester en équilibre et finalement me retirer de cette dernière, prenant la précaution de la mettre à terre. Ne sait-on jamais. Les fous furieux, faut s'en méfier, ils peuvent être tordu.
Je me rapproche d'elle les mains devant moi comme si je venais en paix et j'enlève la visière de mon casque en lui adressant un regard interrogatif, fronçant légèrement les sourcils comme pour montrer une certaine inquiétude. "Que dites vous? Je ne vous comprends pas. Vous êtes un émigrée n'est-ce pas? Que s'est-il passé pour que vous quittiez votre mère patrie?" dis-je ces deux derniers mots en prenant un accent russe. "Faisons un test voir si nous nous comprenons. Drogue? Cocaïne? Poudre blanche?" lui demandais-je pour la provoquer. Je continue de m'avancer jusqu'à elle, la faisant reculer pour ensuite la faire s'adossait à la petite maison abandonnée qui se trouvait juste derrière elle. "Ecoute. Je ne sais pas quel est ton problème mais si tu veux j'ai de très bons médecins qui sauront très bien s'occuper de toi. Une cure de désintoxication, ça ne te ferait pas de mal je crois." ajoutais-je. Je la regarde de haut en bas. "Sérieusement. Qu'est-ce qui t'amène là? Des déceptions? Tu n'arrivais pas à vivre dans ton pays natal? Tu as fini comme ça car tu n'arrivais pas à atteindre tes buts ou comment ça se passe? Tu sais ici, c'est l'Australie. Tu vois où ça se situe j'espère. Le American Dream, c'est pas ici. Tu t'es trompée de continent ma chérie." lui dis-je en restant toujours dans la même position, faisant un semi-pas en arrière.
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Dim 21 Aoû 2016 - 18:55
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C'est le blackout de ta raison. Ton esprit explose un un million de morceaux de verres. Partagée entre l'angoisse et la rage, tu n'es plus en mesure de faire la différence. Ta colère contre le motard, ou, la paranoïa de la redescente? Malgré ta tentative, il ne s'écrase pas au sol, et, ça ne fait qu'attiser le feu. Tu continues de t'insurger. " C'est pas possible ! " Tes mains s'agitent, tu brasses de l'air comme si ça pouvait calmer tes nerfs. " Putain de me(...) le mot ne veut pas sortir. Putain ! " Rages-tu. Chaque fois qu'il fait un pas vers toi, tu en fais un en arrière. Comme un animal effrayé, tu brailles en reculant. " LACHE MOI ! " Tu tends les bras, tu attaques autant que tu tentes de maintenir ton espace vital. " YXOДИ (DEGAGE) ! " "Que dites vous? (...) Vous êtes un émigrée n'est-ce pas? (...) vous quittiez votre mère patrie?" Tu comprends pas le but de sa remarque. Y a du mépris dans ses paroles, c'est de mal en pire. "Faisons un test voir si nous nous comprenons. Drogue? Cocaïne? Poudre blanche?" Tu tentes de le repousser en donnant un violent à-coup contre sa poitrine. Sauf que ça a l'effet inverse, il s'approche un peu plus, les mains en avant. Tu te trouves adossée au mur d'une maison. T'en as le souffle coupé. Sa défense te donne l'impression d'une prison. T'es pas en était de gérer la proximité qu'il t'impose. C'est ton subconscient qui tire le signal d'alarme, secoué par de vieux souvenirs. Tu tentes d'abord d'envoyer ton poing contre sa mâchoire. " LAISSE MOI ! " "Ecoute. Je ne sais pas quel est ton problème (...) bons médecins (...) Une cure de désintoxication, (...)" T'intègres pas la moitié de ce qu'il raconte, tout ce que tu veux, c'est de l'espace. Qu'il aille se faire foutre avec sa morale et ses beaux vêtements. "Sérieusement. Qu'est-ce qui t'amène là? Des déceptions? (...) tu n'arrivais pas à atteindre tes buts (...) Le American Dream, c'est pas ici. Tu t'es trompée de continent ma chérie." Tu en as compris juste assez pour voir rouge. Entre colère et désespoir, tu as perdu le contrôle de ton corps. Tu profites de son mouvement de recul. Avec une rapidité déconcertante, tu t'appuies sur son épaule avant d'envoyer ton genou percuter ses couilles. Tu y as mis toute la violence de ton coeur, tu as même échappé un cris de hargne. Il s'affaisse, tu te libères. Près de sa moto, tu t'actives à rassembler tes affaires encore au sol. " Quoi ? On sent la couleur (douleur) même quand on est si con ? " Siffles-tu comme si tu en doutais. T'as un semi-rire mauvais, sur le fil de la crise de nerfs. " Tu vaux mieux que personne! Tu ... brilles de dehors, mais dedans, c'est ... pourri! T'es merde ! Tu mourras comme ça. A genoux, seul et ... misérable ! " T'as cherché certains de tes mots. T'as fais attention, parce que tu veux qu'il comprenne tout le mépris que , toi aussi, tu lui réserves.
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Sujet: Re: passers by, looking at me. -Edward Dim 21 Aoû 2016 - 19:58
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Je me retrouve au sol en moins de deux. Il fallait bien que je m'y attende. Une enragée comme ça, j'aurais dû prévoir mais cela ne fait rien. Ce qui est fait est fait maintenant, je ne peux pas revenir en arrière. Je me tiens les parties, une expression de douleur se colle à mon visage bien qu'elle essaie de me faire part de quelques mots, son langage laisse à désirer, se trompant dans ses propos. Je reste bien ainsi pendant trois bonnes minutes avant de tenter de me relever. Si ç'avait été un mec, il sera considéré comme un lâche et je lui aurais rendu la monnaie de sa pièce mais là ce n'est pas le cas malheureusement. Je pose un genou à terre, une main au sol pour me tenir en équilibre, l'autre me tenant toujours les parties intimes avant de poser l'autre pied et de finir debout, un rire s'échappant de mes lèvres. "Ha il n'y a pas à dire, tu sais te défendre. Une coriace, on aime ça." lui dis-je tout en sentant la douleur bien que cela soit moins intense. "Mais pour répondre à ta remarque, je préfère mourir seul à genoux que finir bouffée par les rats dans un caniveau. Finir sa vie dans son vomi due à une overdose, c'est un peu sale et c'est vu et revu tu ne crois pas?" continuais-je un sourire malin au lèvres.
Je laisse enfin mes testicules tranquille, marchant vers ma moto pour la redresser. Je ne sais pas si je vais reprendre le volant maintenant ayant peur que le frottement aggrave la chose mais je regarde à nouveau la petite dévergondée à côté de moi avant de lui adresser le même sourire. "Bon. Trêve de plaisanterie. Je dois te ramener où?" demandais-je sérieusement. Elle m'a eu physiquement mais je l'ai touché au niveau de son ego. Qu'est-ce qui fait le plus mal? Lorsqu'on blesse quelqu'un moralement je pense. Je passe une jambe par dessus la moto, me tenant en équilibre sur cette dernière et enclenche le contact avant de lui tendre la main. "Viens." lui dis-je. Elle refusera probablement mais cela ne fait rien. "J'insiste." continuais-je toujours la main tendue vers elle pour l'aider à monter. Je n'ai pas vraiment été cool avec elle mais au final, c'était un peu mérité. Je garde mon expression sérieuse sur le visage, comme un signe de paix pour cette soirée-là. Je ne sais pas si je la reverrai, mais le monde est petit donc cela ne m'étonnerait. Comment ça se passera? Ça reste à voir mais je ne suis pas pressé, me rappelant ce coup monumentale que jamais personne ne m'avait donné jusqu'à là, du moins, pas avec autant de puissance.
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Tu voudrais qu'il ne se relève jamais. Qu'il reste à genoux toute sa vie, lui qui prend le monde de haut. A cet instant, t'es à deux doigts de retrouver ton calme. Il ne parle plus, le tambour à l'intérieur de ton crâne se calme enfin. Tu as fourré la majeure partie de tes affaires dans ton sac, mais, tu ne retrouves pas ton téléphone. Ni tes clefs. Merde, merde. Tu jettes quelques furtifs regards au motard en souffrance, satisfaite de la distance qui vous sépare. Putain de téléphone, comment tu vas rentrer? La colère file doucement, l'angoisse gronde. "Ha il n'y a pas à dire, tu sais te défendre. Une coriace, on aime ça." Tu n'as pas remarqué qu'il était debout, tu sursautes presque. On aime? Parle-t-il vraiment de lui à la troisième personne? "Mais pour répondre à ta remarque (...) Finir sa vie dans son vomi due à une overdose, c'est un peu sale et c'est vu et revu tu ne crois pas?" T'es devenue un yoyo. " Je t'emmerde. Tu comprends pas? LACHE MOI ! " Tu oscilles entre la haine et le désespoir. Ton anglais est approximatif mais clair. N'a-t-il vraiment rien compris? Sa remarque t'a piqué sans te marquer. T'as croisé la mort passer trop de fois. Parfois pour toi, souvent pour les autres. Tu sais qu'elle veut pas de toi pour une overdose, t'es pas de ses filles que t'as vu crever dans leur propre enfer. T'es un junkie, mais, t'es pas que ça. Tu te redresses alors qu'il avance, prête à reculer encore. Il relève la moto, et, toi, tu poses enfin l'oeil sur tes clefs. Un peu trop près de lui, alors, tu les récupères à la vitesse de l'éclair. "Bon. Trêve de plaisanterie. Je dois te ramener où?" A ce stade, tu ne sais pas s'il est têtu ou taré. Pour comprendre, y a qu'à le voir monter sur son destrier alors qu'il vient de se faire labourer les bijoux de famille. Non, non, non. Avec ou sans la prise de bec, tu ne serais jamais montée. Le moteur démarre, tu fais un pas en arrière. Tu regardes sa main se tendre vers toi, une grimace réprobatrice sur le visage. "Viens. J'insiste. " " Tu vis sur une autre comète. " T'es sèche, presque juste dans l'expression. Tu plaques ton sac sous ton épaule en continuant de reculer, mais, tu manques de tomber contre le trottoir. " Merrde! Non c'est non! " T'agaces-tu comme s'il était responsable de tes pas. La vérité, c'est qu'aucun de vous deux ne devrait monter sur la moto, mais, s'il veut se tuer, tu lui en laisses le choix. " Mon ... мобильный (mon portable)! " Il ne te manques plus que ça, et, tu te casses. T'as reculé pour avoir une vue d'ensemble, mais, tu ne comprends pas où est-ce-qu'il est passé. Tes sourcils se froncent alors que tu fais quelques pas dans la direction du grand brun. " C'est toi ? Mon ... téléphone ! " Tu pointes un index menaçant vers lui.
S'il y a bien une chose que je ne supporte pas, c'est qu'on m'accuse de choses que je n'ai point faite, surtout lorsque nous n'avons aucune preuve. Je soupire en regardant la jeune fille s'énerver toute seule devant moi et retire ma main sachant qu'elle ne viendra pas. Je la regarde de bas en haut avant de laisser errer mon regard au sol, un peu partout autour de moi avant de reporter mon attention sur la junkie. "Tu es sûre que tu n'as pas oublié quelque part, à l'endroit où tu étais avant de venir au bord de cette route?" lui demandais-je sur un ton monotone. Je passe mes mains sur mes poches pour chercher mon propre téléphone et une fois en main, je m'en vais sur l'écran pour le lui tendre histoire qu'elle tape les numéros. "Essaie de t'appeler si tu veux." lui proposais-je.
Je reprends mon portable et continue à faire rugir le moteur de ma moto. Je pourrais très bien partir à l'instant et la laisser en plan, mais d'un autre côté cela me dérange. Cependant je ne vais pas batailler, tel est son choix mais qu'elle n'aille pas railler à qui voudra l'entendre que le connard du cheval de fer n'a rien tenté, de ce côté là. Je remets la vitre de casque avant de tourner le guidon pour repartir vers la route, en faisant un signe de main à la junkie avant de décoller. "On se recroisera darling!" me mis-je à crier pour qu'elle m'entende et je reprends mon chemin pour aller jusqu'à chez moi. Oui je la reverrai, et je ne sais toujours pas comment cela pourrait se passer. Je sais juste qu'après la provocation et le mépris que je lui porte, elle est maintenant comme invisible à mes yeux, ne ressentant que de l'indifférence à son égard. Des nanas comme ça, faudrait les exterminer parfois.