keep me down to earth - libre

Si elle était satisfaite de sa vie, tu souhaites que ça continue ainsi. Après tout ce n'était pas toujours facile de trouver sa voix, de savoir ce que l'on aimerait faire. Tu avais la preuve avec Aino qui travaillait comme serveuse mais qui n'était pas toujours pleinement satisfaite de ce métier là. Peut-être que ton rôle serait de l'aider à l'aiguiller sur autre chose qui lui ferait vraiment plaisir. Une idée à creuser. « Je suis assez d'accord, il ne faut pas forcer le destin, mais ce n'est pas toujours facile à appréhender. La preuve, vous auriez pu vous carapater aujourd'hui aussi et vous êtes resté pour m'offrir un café ! » Elle aurait pu oui, au moment où elle était parti s'habiller, tu aurais pu sortir des vestiaires et attendre comme un glandu une personne partie. Mais ça ne s'était pas passé ainsi, à vrai dire ce n'était pas plus mal. Tu aimais beaucoup cette conversation. « L'autre bout du monde pour moi c'est ma maison, j'ai grandi à Perth et mes grands-parents vivaient à Bowen donc ce n'est pas tant osé que ça y paraît. » En tout cas pour toi ce n'était pas une grande aventure. Enfin si ça l'était parce que tu allais enfin commencer à enseigner, mais ça l'aurais été plus si tu avais fait ça en Europe par exemple. « Ça j'en ai à revendre » Tu n'étais pas pressé, sauf peut-être quand il s'agit d'amour. Seulement parce que tu tombais trop vite amoureux et qu'une fois que c'est le cas, tu veux juste te poser, avoir une vie de famille, un beau mariage et tout ce qui va avec. Étrangement ça ne se fini jamais comme tu le voudrais, les complications extérieurs font que ta relations la plus longue doit être six mois et qu'en six mois on ne fonde pas grand chose. « Mais il faut aussi être amusant, pédagogique et un peu autoritaire sinon c'est le zoo ! » L'autorité était la chose que tu avais mis le plus de temps à acquérir au cours de ta formation. Après tu étais un vrai clown alors les enfants se tenaient assez bien en classe mais lorsque tu avais eu des conflits à gérer, ça avait été plus complexe pour toi. C'était bien beau de rire, de vouloir amuser les enfants mais parfois c'était d'un adulte dont il avait besoin et il t'avait fallu du temps pour le comprendre.

Forcer le destin, oh non elle ne voulait plus jouer avec lui. Elle avait bien trop souffert à cause de cela. Maintenant elle se laissait porter par ses sensations et ressentis du moment, et même si elle pouvait en venir à regretter ses actes, peu lui importait car ils étaient souhaités et porteurs de bonheur, au moins sur le moment.« C'est vrai, vous avez raison. Remarquez, c'était aussi un peu égoiste de ma part, j'avais vraiment très envie de ce café ! » Et elle ne regrettait pas le moins du monde de se retrouver finalement là, à discuter avec lui. « Ah oui, Perth ce n'est pas si loin que ça finalement. Du coup ça reste une chance pour vous de ne pas restez trop loin d'eux. » Et en même temps il se trouvait là, près de sa soeur, à exercer un métier qui semblait lui plaire. Un peu comme elle finalement. Même si son frère n'était pas dans la maison d'à côté, c'était tout comme.
La conversation dévia sur sa patience. Peut être que lui en avait plus que la moyenne, mais Callie n'était pas de ceux là. Elle détestait quand tout ne suivait pas le programme qu'elle s'était planifié, même si elle faisait de son mieux pour fuir ce côté trop strict de son esprit justement. « J'imagine bien ! C'est un peu comme moi avec mes patients ! Il faut savoir en dompter certains, ils sont pas tous agréables, surtout quand ils sont malades, certains se croient au dessus de tout ! » Elle pouvait très bien comprendre qu'ils souffraient mais ce n'était pas une raison pour manquer de respect à elle et au reste du personnel médical qui se démenaient pour eux. « Et sinon, c'est quoi votre spécialité avec les enfants ? Plutôt dessin et peinture ou cours d'histoire ? »

« J'en avais très envie aussi, d'ailleurs plus que vous puisque le mien est fini ! » Tu désignais ta tasse en rigolant. Peut-être que le tien était moins chaud que le sien ou alors peut-être que tu buvais plus en une gorgée. Tu ne saurais dire exactement ce qui faisait que le tien était déjà fini parce que tu n'avais pas eu l'impression de boire plus qu'elle. Tu avais même le sentiment de ne faire que parler. Au moins autant qu'elle en tout cas. « Et comment vous gérez les choses quand ça se produit ? » demandais-tu curieux de savoir la posture qu'elle adaptait dans ce genre de cas. Pour toi c'était assez simple, un enfant ne pouvait pas faire la loi et une fois qu'il avait compris ça, il n'y avait plus de problème, tu faisais office de figure d'autorité. Mais quand il s'agissait d'un autre adulte qui te tenait tête, tu te demandais comment on pouvait gérer la situation. Tu n'avais pas encore eu ce genre de problème mais c'était toujours bon à savoir. Après le contexte n'était pas non plus le même, le sien étant assez compliqué puisqu'il impliquait la maladie. « Je suis assez créatif alors tout ce qui est atelier peinture/dessin, je me démène pour toujours trouver des idées originales. » Le seul problème était que tu n'avais pas vraiment de famille jeunes, pas d'entourages où tu pouvais exploiter des enfants pour tester ce que tu voulais mettre en place. Tu te contentais de toi, de réfléchir comme si tu avais 6 ans et de chercher quelles pourraient être les éventuelles difficultés. Le faire ainsi en était déjà une puisque tu n'avais plus six ans mais tu te débrouillais comme tu le pouvais.

Il était vrai que sa tasse était déjà vide. Le temps était passé hyper vite ou alors il avait vraiment été très rapide. Parce que celui de Callie était encore à moitié plein, tellement occupée à tourner sa cuillière dans sa tasse et à parler. Mais la conversation était simple et agréable, ce qu'elle adorait. Bien moins agréable que ses patients récalcitrant. Situation qui arrivait bien plus souvent qu'on ne pourrait le croire. Entre ceux qui n'acceptent pas leur maladie et donc refusent tous les soins, ceux qui s'entêtent à se soigner par eux même et n'importe comment et puis le pire à gérer pour elle, ceux qui ne veulent pas qu'on touche la moindre partie de leur corps et qui sont souvent amenés à l'hopital de force. « J'y arrive pas forcément seule ! Il y en a certains qui ont simplement besoin de reprendre confiance en eux et il suffit de leur faire comprendre qu'on est là pour eux et pour les aider et dans ce cas tout finit par s'arranger. Mais il y a certains cas un peu désespérés, qui sont violents avec nous et pour lesquels il faut appeler la sécurité ou qu'il faut mettre sous sédatif et j'aime vraiment pas en arriver là mais ça arrive parfois... » Elle se souvenait d'un cas plutôt compliqué lors de ces premiers jours à Bowen. Elle s'était même fait mordre. Maintenant elle en rigole un peu mais c'était une sacré histoire, parce qu'avec certaines maladies on ne plaisante pas et les risque bactériologiques sont assez importants. Dans tous les cas tout allait bien. « C'est vrai qu'avec les enfants il faut toujours savoir innover, ils en demandent toujours plus je suppose ! » Et puis, dessiner des maisons, des bonhommes, ça va quelques temps mais il faut bien que les enfants puissent évoluer et apprendre quelque chose grâce à ces formes d'art. « Vous dessinez pour vous aussi ou vous êtes surtout doué niveau imagination ? »

Tu l'écoutais raconter que parfois il suffisait de rassurer les patients, que cela suffisait à les calmer et qu'ils pouvaient passer à autre chose, mais parfois il fallait user de la force et tu t'imaginais bien qu'en arriver là ce n'était jamais une partie de plaisir, pour personne. Pourtant c'était malheureux mais nécessaire. « J'imagine oui. » Tu ne comprenais pas comment ou pourquoi c'était possible. Peut-être qu'elle pouvait venir à bout d'une fillette de huit ans, mais d'un mec de 130kg ça paraissait plus difficile. « Mais vous faites un métier admirable. » Tu n'en démordrais pas. Ce n'était pas un métier facile parce qu'elle voyait sûrement des pathologies plus dures que d'autres, qu'elle devait affronter la mort parfois prématurée. Tu avais du mal à t'imaginer à faire face à une personne malade, à essayer d'être empathique sans être dans l'excès de sentiments. Tu étais peut-être trop sensible pour faire un tel métier, bien pour ça que tu avais choisi de travailler auprès des enfants. « Ça dépend des enfants, j'ai envie de dire. » Tu haussais doucement les épaules. En général les enfants faisaient ce que tu leur disais. Vous n'aviez qu'une heure par semaine pour les loisirs pratiques mais c'était amplement suffisant. « Je ne sais pas dessiner mais j'ai l'imagination ! » Ton niveau de dessin était assez naze, tu devais savoir aussi bien dessiner qu'un enfant de deux ans, c'était plus des gribouillis qu'autre chose mais ce n'était pas ça l'essentiel. L'essentiel c'était que eux s'amusent et que toi tu saches imaginer tout et n'importe quoi.

Un métier admirable. Elle avala durement sa salive. « Merci. » Elle n'avait pas su quoi répondre d'autre. Ces quelques mots résonnèrent quelques secondes dans sa tête. Oui c'est ce qu'elle pensait à la base. Et c'était pour ça qu'elle le continuait. Mais pour elle il n'était plus qu'admirable. Ce n'était plus le même plaisir à se lever. Elle y allait simplement parce qu'il le fallait. Mais elle n'allait pas étaler ses états d'âmes à un inconnu. Heureusement, ils dérivèrent sur son métier à lui, un peu plus amusant à première vue. Ce qui soulevait sa curiosité. « Et est ce qu'avoir un maître plutôt qu'une maîtresse ça ne les fait pas réagir différemment ? » Sa question était peut être bizarre ainsi énoncée. Et elle ne voulait pas qu'il la prenne mal. Ce n'était pas du tout sexiste. Alors elle se dépécha de se rattraper. « C'est juste que.. J'ai jamais vu trop d'hommes exercer ce métier. C'est comme infirmier. Y a pas beaucoup d'hommes parmi nous ! » Les garçons devaient sans doute être un peu plus calme. Enfin elle était persuadée que ce n'était pas le même rapport avec leur enseignant. Elle n'était pas psy mais ça devait bien jouer d'une manière ou d'un autre. « En tout cas l'imagination c'est déjà le plus important ! » Dans son métier comme le sien d'ailleurs. Quoique, en tant que rédactrice au Quaterly, c'était plutôt la vérité qu'elle était amenée à retranscrire à travers ses quelques pages.

Tu étais bien trop emballé par cette conversation pour remarquer que son air s'était quelques peu refermé lorsque tu avais qualifié son métier d'admirable. Tu t'étais contenté de sourire parce que tu le pensais et elle avait posé une question qui t'avait fait plisser le regard. Ne comprenant pas tout de suite où elle voulait en venir. Mais avant même que tu ne puisses réagir, elle exprimait sa pensée. « Vous marquez un point. » ajoutais-tu doucement en rigolant. Tu repris presque aussi vite la parole. « Pour être honnête, je ne sais pas. Je ne me suis jamais posé cette question. » Il est vrai que dans les mœurs, c'est une femme qu'on a comme enseignant à l'école primaire puis après au secondaire, ça se diversifie un peu plus. Pourtant tu n'avais pas été le seul garçon de ta promo et ça ne t'avait jamais fait réfléchir outre mesure. « Peut-être que oui, mais je pense que c'est moins choquant qu'une femme pompier ou qu'un homme sage-femme. » Tu rigolais parce que c'était peut-être des clichés, mais c'est vrai qu'on avait pas souvent affaire à des femmes pompiers, ni même à des sages-femmes de sexe masculin. Ça se développait mais pas encore assez à ton goût. Tu avais tout de même l'impression que ton métier était le moins touché par ces images, par ces catégorisations selon le sexe. Et pour ce qui était du comportement des enfants, tu n'avais pas le sentiment que d'être un homme changeait les choses. Au contraire, les filles essayaient le charme et les garçons, la force. Et c'était aussi comme ça pendant tes stages, peu importe l'enseignant.

Elle pas été souvent confrontée à ces questions là. Mais elle se rappelait bien que petite, quand elle avait voulu devenir pilote d'avion comme son frère - idée qu'ils avaient aussi vite perdu l'un comme l'autre - l'accueil n'avait pas forcément été des plus chaleureux, aussi petits soit ils à l'époque. Et même si cela n'était qu'une lubie d'enfant elle se disait a posteriori qu'il aurait plus été normal de la soutenir comme cela avait pu être le cas avec son jumeau. Mais la preuve était qu'elle s'en souvenait encore aujourd'hui. Et que même si elle n'en avait pas été impactée dans son futur, elle avait bien eu assez d'autres soucis comme ça, des enfants ont pu avoir été brimés et enfermés dans un métier qui ne leur plaisait pas vraiment, simplement pour rester dans les normes. « C'est vrai qu'on en voit très peu ! A l'hopital il n'y a que des femmes en pédiatrie il me semble. » Et de manière générale les hommes ne sont présents que pour les postes les plus élevés du type grand ponte de l'hopital et chef de service. Certes, l'hopital de Bowen n'était peut être pas représentatif car pas très grand par rapport à d'autres grandes villes, mais ça ne différait pas beaucoup du souvenir qu'elle avait de celui de Londres. « Parfois j'aimerais bien tester des choses qu'on réserve par tradition aux autres sexes. Voir si c'est vraiment si insurmontable que ça. » Ca pourrait être quelque chose d'instructif. Et même amusant.

D'aussi loin que tu te souviennes, tu n'avais jamais eu de bâton dans les roues pour ce que tu voulais faire, au contraire, tu avais toujours été encouragé par tes parents, fiers de savoir que tu avais su trouver ta voie. Depuis tout petit tu jouais au professeur, reprenant ton frère et ta soeur, inventant de faux devoirs et ça finissait toujours par partir en couilles parce qu'ils en avait marre de jouer à ça, de te voir prendre un air légèrement supérieur alors que t'étais un minus. Certes ton frère avait le même âge que toi, mais il faisait une tête de plus que toi. « Exactement ! Et pourtant il y a des hommes qui font ce métier, mais il y en a si peu qu'on ne les voit jamais ou qu'on est surpris quand on en voit un ! » Toi, tu n'étais pas vraiment confronté à cette image, il y avait toujours eu des maîtres et des maîtresses ou alors tu ne côtoyais pas de personne assez vieille pour te raconter comment c'était dans la vieille époque, au tout début de l'école. Tu n'étais même pas certain qu'il existe une personne assez vieille pour te le raconter en fait puisque ça datait du 19ème siècle. « Qu'est-ce qui vous en empêche ? » Il devait bien exister des métiers catégorisés où on pouvait agir en bénévole. Peut-être sauveteur bénévole ou pompier bénévole, c'était des formations assez masculines, si elle voulait voir ce que c'était que d'être de l'autre côté en étant de l'autre sexe, elle pouvait toujours essayer. Tout comme toi tu pourrais essayé de le faire en t'essayant à la couture ou à la cuisine. Certes c'était cliché mais au final, la majorité des stylistes ou des cuisiniers sont des hommes. Comme quoi, il ne faut pas se fier aux clichés.

Elle hocha la tête, il avait totalement raison. « Et oui.. et c'est bien dommage je trouve... » Ce qui l'en empêchait ? Oh beaucoup de choses. Et à tous niveaux. Elle manquait de temps, d'informations, de contacts dans les différents domaines. Et puis elle n'était pas sûre qu'elle puisse avoir le droit de débarquer dans une entreprise où ailleurs pour pouvoir tester tel ou tel métier. Elle se ferait rire au nez pour sûr. Et pourtant, elle ne savait pas. Parce qu'elle ne l'avait jamais tenté. Ou jamais osé. Qui sait, peut être qu'on saluerait son initiative. Il faudrait qu'elle écrive un papier là dessus, ça pourrait vraiment faire un article interressant et soulever des débâts, ce qui plairait sûrement aux lecteurs. En tout cas elle l'espérait. « En fait j'en sais rien. Je me mets peut être des barrières toutes seules. Il faudrait vraiment que je me renseigne en fait. » Parce que ça pourrait vraiment valoir le coup en fin de compte. Machinalement elle jeta un coup d'oeil sur sa montre. Et elle jura. Parce qu'il était bien plus tard que ce qu'elle ne pensait. Elle n'avait pas trop vu le temps passer au fil de la discussion. Elle releva les yeux l'air désolée vers Maxwell un peu gênée, rassemblant rapidement ses affaires. « Je suis vraiment désolée mais je vais devoir y aller. Sinon je vais être en retard... » Elle avait un rendez vous chez l'esthéticienne, raison pour laquelle elle s'était douchée à la salle de sport plutôt que de le faire chez elle. Et elle était censée y être d'ici une dizaine de minutes. Ce qui allait être assez difficile. Pour une fois, elle en était presque à espèrer qu'elle ait du retard.

Elle était du même avis que toi. Peut-être qu'elle pourrait écrire un billet là-dessus, peut-être qu'elle pourrait l'étudier et peut-être faire changer les mentalités. Bon elle aurait sûrement beaucoup de mal et tu ne voulais pas lui mettre cette idée en tête, elle devait peut-être déjà y penser toute seule. Tu te contentais de sourire lorsqu'elle disait qu'elle se mettait peut-être des barrières toute seule. C'est souvent le cas de tout façon. L'Homme a son propre frein et il s'agit de lui-même pour beaucoup de situation. Toi tu évitais de te mettre des freins, tu voulais vraiment vivre ta vie comme tu l'entendais et ne pas laisser quoique ce soit te barrer la route. « Il existe une émission je crois, un peu à la Vis ma Vie, qui permet à des gens de faire un autre métier pendant une semaine, peut-être que vous devriez commencer vos recherches par là. » Tu n'avais pas le temps de chercher sur ton téléphone le nom de l'émission, tu connaissais la version américaine parce que tu l'avais regardé lors de ton voyage à New-York et tu avais beaucoup ri. Peut-être que c'était limité après à certains métiers, tu imaginais mal un routier pouvoir devenir chirurgien plastique sans avoir la moindre formation derrière. Des métiers où la vie des autres n'étaient pas mise en danger. Elle s'excusait auprès de toi, t'expliquant qu'elle devait partir, tu hochais doucement la tête en signe de compréhension. « Passez une bonne journée et encore merci pour le café ! » Tu esquissais un grand sourire alors qu'elle te disait qu'il n'y avait vraiment pas de quoi. Une rencontre intéressante, une rencontre amusante. Tu ne verrais sûrement pas cette femme une autre fois, peut-être à la salle si tu venais t'y entraîner pour de bon mais tu n'étais pas encore certain de le faire pour le moment.

Passer à la télé ? Voilà quelque chose de fou auquel elle n'aurait sans doute jamais pensé. Et en même temps, c'était quelque chose dont elle ne se sentait pas du tout capable. Surtout qu'elle n'avait pas l'impression que ce genre d'émission était très sincère. Se retrouver bloquer dans une sorte de scénario prédéfini comme ces espèces de télé réalités, ce n'était pas pour elle. En fait, elle n'en comprenait même pas le but si ce n'est abrutir les gens. « J'avais oublié que ça existait. J'irais jeter un oeil. Mais juste par curiosité. Parce que je pense pas que ce genre de médiatisation me plairait. » Mais si quelque chose du genre existait en dehors des caméras, alors elle y réfléchirait peut être. Mais pour le moment c'était l'heure qui l'appelait. Elle n'avait pas vu le temps passer. Ils avaient vraiment bien parlé. De tout et de rien, certes, mais c'était ce genre de conversation nécessaire au quotidien. « En tout cas vous l'avez mérité ce café, encore merci pour toute à l'heure ! » Peut être qu'elle aurait l'occasion de le croiser à nouveau ici, en espérant qu'elle ne soit pas à nouveau confrontée à une serviette qui s'enfuit. Elle lui fit un dernier signe de la main en quittant le bâtiment, finalement heureuse de ce début de journée.