tell me if you wanna go home - jake

Après toutes les péripéties de cette soirée, elle n'aurait jamais pensé que cela se finisse comme ça. Un dernier baiser. Du moins dans le parc. Ses mains sur sa taille, ses lèvres sur les siennes. Tout était trop beau pour être vrai, trop parfait. Et trop court... « La fin de soirée était meilleure que le début... » Callie qui agit sans réfléchir et sans se poser de questions ? C'était quelque chose de difficile. Elle avait toujours peur de mal faire, peur de souffrir. Mais dans une situation comme celle ci, il n'était question que de bonheur et de moments à profiter. Elle avait peur qu'il ne s'agisse que d'un "médicament", que d'une solution pour se redonner goût à la vie et que ce soit Jake qui souffre. Mais après ses révélations et la soirée chaotique qu'il avait passé avec elle, il devait sans doute s'attendre à ce que tout ne soit pas si simple. Callie avait trop de blessures cachées et il faudrait du chemin pour qu'elles puissent se refermer complètement. Mais Jake.. peut être que lui y arriverait. Mais elle ne voulait pas aller trop vite, elle ne voulait pas tout gâcher. Profiter ce soir. Juste ce soir. On verra la suite plus tard. « Oui, on ferait mieux de rentrer je crois. » Une main dans celle de Jake, l'autre pour tenir la laisse de son chien, n'importe qui aurait pu croire en les croisant qu'il s'agissait d'une jolie petite famille. Qui se balade au milieu de la nuit certes, mais jolie quand même. Le trajet se passe en silence et ils arrivèrent bientôt en bas de l'immeuble. « Tu veux toujours monter ? » Cette fois-ci, la proposition avait bien plus de sens. A moins qu'elle ait toujours eu ce sens là, elle ne savait plus. Ce soir, plus rien ne faisait sens. Sauf le moment présent. Elle planta ses yeux dans les siens, mutine. Elle avait besoin d'entendre sa réponse, besoin d'être sûre qu'il ne reculerait pas, que c'était bien ce qu'il voulait aussi.

Il reste. Elle sourit et tout son corps semble respirer de soulagement. Tout en prenant soin de ne pas faire trop de bruit avec la porte et durant le trajet jusqu'à l'étage de son appartement, elle ne lâche pas la main de Jake. Comme si elle avait peur qu'il s'en aille. En rentrant dans son chez elle, elle s'efforce de lâcher cette main, ce repère puis allume la lumière de son couloir. Elle libère Sparky qui file se coucher dans son panier, probablement trop fatigué par l'heure tardive, pose son sac dans un coin puis débarrasse aussi Jake de sa veste. Celui-ci semble mourir de soif. A vrai dire elle aussi maintenant qu'elle y pensait. La marche ça donne soif. Elle se dirigea donc jusqu'à sa petite cuisine américaine, une idée derrière la tête puis sort de dessous le bar une bouteille de vin entamée l'autre soir devant un bon plateau télé. « Je sais pas si ça te dit, mais j'ai du vin blanc d'ouvert. » Après tout, on n'était plus à ça près. Elle ne voulait pas passer pour une alcoolique loin de là - surtout qu'il lui était très rare de boire en dehors des rares soirées où elle était allée - mais elle n'avait pas envie que la soirée redevienne banale. Quitte à mettre en danger leur état de fatigue pour le lendemain, autant le faire en se faisant plaisir. En profitant à fond du peu de temps qu'il leur reste avant que Morphée ne les oblige à les suivre. Ou pas finalement. Il lui était déjà arriver d'enchainer des gardes de jour et de nuit pour remplacer. Elle en profite pour fermer les rideaux du salon, pour se sentir bien chez elle, pour créer une atmosphère plus intime peut être.

Bon ok, elle y avait peut être été un peu fort avec le vin blanc aux vues de la figure surprise que lui a offert Jake mais il finit par ne pas trop rechigner et à se faire servir. Sans doute un peu plus interressé par la suite des évènements que par le goût du vin. Ils s'installent sur le canapé. Mais cela ne dure pas longtemps. Les verres abandonnés sur la table et le canapé qui devient bien trop étroit pour eux. Elle se laisse porter par ses baisers. Ne pense plus à rien d'autre. Elle profite, elle répond aussi. Ses mains enserrent la nuque de Jake et elle s'accroche de tout son être à ses lèvres qu'elle ne veut plus quitter. Elle laisse les mains de Jake commencer à explorer le bas de son corps et elle décide de l'emporter avec elle dans une position plus confortable. Allongés ainsi sur le canapé, elle détache difficilement ses mains de Jake pour lui retirer son t-shirt tout en continuant de l'embrasser. Ses mains posées sur son torse nu ne font que lui donner envie de plus belle. Enhivrée par la situation, elle délaisse ses lèvres pour descendre dans son cou puis tout le long de son torse jusqu’à son nombril. Elle finit par interrompre la descente ultime pour retirer son propre chemiser, histoire de se retrouver à égalité et de se laisser porter par ses caresses. Elle n’aurait jamais voulu que ça s’arrête. Répéter en boucle ce moment, profiter, se laisser aller tout simplement. « Tu vois que tu as bien fait de venir... » murmure-t-elle à l'oreille de Jake. Elle continue son petit manège et déboutonne tour à tour leurs deux pantalons, toujours à égalité donc.

Le silence n'est pas lourd du tout, au contraire, il est même lourd de sens car synonyme de ce moment, comme pour le terminer, le sceller en douceur. Ancrer ce moment dans la réalité. Leurs respirations reprenaient peu à peu leur rythme normal. Ils ne se lâchent plus du regard. Elle passe une main dans ses cheveux et les écartent de son visage. Dans le feu de l'action, ils s'étaient emmêlés et ne ressemblaient plus à grand chose, mais peu lui importait. C'était la preuve qu'elle avait profité à fond du moment. Elle attrape la main de Jake et la porte à sa bouche pour l'embrasser, comme pour faire passer les mots à travers des baisers. Elle frissonne. La tension étant retombée, il était normal qu'ils commencent à ressentir leur nudité. Elle se détache de Jake pour remonter le draps et les recouvrir. Elle se retourne pour se retrouver sur le ventre et elle s'appuye sur ses coudes pour observer Jake. Elle resta quelques secondes bloquée sur ses yeux avant d'avoir un léger accès de conscience. C'est presque à contre coeur qu'elle lui murmura, une légère moue se dessinant sur son visage : « Je pense qu'il faudrait qu'on dorme un peu si on veut être à moitié consciencieux demain tu ne crois pas ? » Pas qu'elle ait envie de fuir ce moment mais la nuit était vraiment, vraiment bien avancée et vue leur à laquelle Jake devait se lever, deux ou trois heures de sommeil ne lui serait probablement pas du luxe.