Bienvenue chez moi l'am... oui chez moi oui. [ft. Devan Matthews]

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Bienvenue chez moi l'am... oui chez moi oui.

feat. Devan Matthews

Je soupire. Oui, c'est la seule réaction que j'ai pour la journée qui s'annonce. C'est officiel. Je vais être un habitant de Bowen. Moi qui était jusqu'à présent à l'hôtel, j'ai trouvé une colocation. Je connais juste le nom, prénom et renseignements de ce genre sur mon colocataire et ce sont les mêmes choses qu'il sait sur moi. Oui, il devait être désespéré de trouver quelqu'un pour ne pas avoir cherché à me voir en vrai. "J'vous fais confiance!". Oui oui. Le nombre de personne qui m'ont dit ça... Mais qu'au final, ils l'ont parfois eu un peu dans le ~~censured~~. Après je ne suis pas du genre à faire des mauvais coups mais me faire confiance peut revenir à prendre des risques car on ne sait jamais comment je réagis vraiment. Enfin, tout ça pour dire que je suis en plein déménagement. On m'a donné une adresse c'est bien, wow. N'empêche qu'il faut que je trimbale mes deux valises tout le long et sous la chaleur, ça aurait été bien gentil quand même de me récupérer non mais sérieusement. A chaque pas dans cette traversée du désert, je regarde le numéro des maisons. Oui il faut savoir qu'il vit dans la 13e maison en plus, si la vie n'est pas contre moi, alors je ne sais pas. En tout cas elle n'est jamais de mon côté hein. Je marche seul, encore et toujours, jusqu'à tomber nez à nez avec une maison qui semblerait correspondre de une, aux photos, de deux au numéro. Je regarde la photo, puis le numéro, et ensuite la rue pour finalement poser mon attention sur la maison. "Quand faut y'aller..." dis-je à personne d'autre que moi en soupirant avant d'essayer d'ouvrir la petite clôture avec mon pied. Oui, je peux gentiment poser mes valises et le faire à la main mais c'est trop mainstream vous m'voyez? Mais j'y arrive c'est l'important. Un high kick, une autre petite traversée avant d'arriver à la porte et de sonner. Pas de réponse. Je sonne à nouveau. Toujours rien. Je lâche ma valise finalement pour frapper une dizaine de coups sur la porte à l'aide du marteau de porte. "Y'a quelqu'un?" m'exclamais-je d'une voix à réveiller un quartier.

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sweeney ∞ devan

L’idée de prendre un colocataire lui était venue soudainement. Devan n’avait pas spécialement besoin d’aide pour payer son loyer, son boulot lui apportant les revenus nécessaires. Mais il s’ennuyait énormément ces temps-ci et bousculer un peu sa petite vie tranquille allait lui faire du bien. Il allait rencontrer une nouvelle personne, une avec qui, à priori, il ne coucherait pas. Peut-être deviendraient-ils proches, peut-être n’allaient-ils pas s’entendre… Devan s’était un peu lancé les yeux bandés dans cette aventure. Il ne savait rien de ce type, si ça se trouve c’était même un psychopathe. Il arrivait au brun d’être très imprudent… mais c’était son passé de petit délinquant qui faisait ça.
Avoir un coloc pourrait lui permettre de se reposer un peu plus. Ils pourraient se partager les tâches ménagères, les courses, ce genre de choses. Devan travaillait énormément et il en avait marre de se taper tout ça le soir ou tôt le matin. Ou bien même de passer ses quelques jours de congés à jouer à la fée du logis plutôt qu’à voir ses amis ou à jouer de la musique. En plus… cette chambre n’avait pas servi depuis longtemps, alors autant rentabiliser. Et même s’il n’avait pas besoin d’argent pour le loyer, le payer à deux lui permettrait d’économiser davantage pour un jour ouvrir son propre restaurant. Si en plus il pouvait rendre service à ce type qui se tapait une chambre d’hôtel depuis son arrivée !

Il ne devrait plus tarder. Devan s’était mis derrière sa batterie en attendant et en oublia totalement l’heure. Aussi, quand on sonna pour la première fois il n’entendit rien. Ce en fut que quand le garçon cria derrière la porte qu’il lui sembla entendre quelque chose et qu’il arrêta de jouer. Il regarda l’heure et soupira. Oups… Devan se releva et se précipita vers la porte pour lui ouvrir. « Salut ! Sweeney c’est ça ? Je suis désolé, j’ai pas entendu. Vas-y entre. » Il se décala pour le laisser passer. « T’as besoin d’aide pour tes affaires ? » demanda gentiment le chef cuisinier. A première vue ce garçon n’était pas trop son style, et peut-être même un peu plus âgé que lui. Mais de toute façon se taper son colocataire c’était rarement une bonne idée hein ? Il allait s’abstenir. « T’as trouvé facilement ? » Il le tutoyait naturellement. Après tout, ils allaient vivre ensemble.

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Ha et bien ce n'est pas trop tôt! Je regarde mon interlocuteur avec un air comme impatient et surtout agacé. Heureusement qu'il ne pleut pas dehors sinon je crois que je l'aurais étranglé sur place. Je secoue légèrement la tête en avant, avant de prendre le pas et de rentrer à l'intérieur de la maison, mes valises en main, ce qui répond concrètement à la question de ce jeune homme. "Non merci, ça ira. Je peux me débrouiller pour le moment jeune padawan." rétorquais-je avant de faire un arrêt et de me retourner vers lui. Si j'ai trouvé facilement? On peut dire ça comme ça. Je suis même étonné d'être arrivé à l'heure bien que j'ai pris deux heures d'avance pour être sûr. On n'est jamais trop prudent. "Et bien quand on trouve la rue, oui c'est assez facile après mais j'ai cru à un moment être perdu mais ça va maintenant vu que j'y suis arrivé." lui répondis-je d'une voix un peu en mode "are you fucking kidding me?", comme si j'avais traversé un désert à pied et que je lui en veux pour ça. Je reporte mon attention sur le reste du hall avant de faire quelques pas. C'est donc ici que je vais loger? Je suppose qu'on s'y fait à la longue. J'aperçois une batterie dans le salon. Bon sang. Du moment qu'il ne s'en sert pas comme réveil moi ça me va mais bon. Je laisse échapper un soupir tout en continuant de regarder les alentours. "Pourrais-je avoir la direction de ma chambre s'il te plait?" lui demandais-je tranquillement. Oui je le tutoie, il en fait de même et il va devoir me supporter un long moment donc bon, autant mettre les choses au clair. "Du coup, tu as des animaux ici? Car j'ai accepté mais je n'ai pas eu beaucoup de détails. Peut-on fumer? Se défoncer et picoler?" continuais-je. Autant mettre les bases une fois de plus. Je respire un grand coup d'air avant de regarder mon colocataire toujours avec cette tête de déterré et je lui adresse subitement un large sourire comme un gosse qui est émerveillé après qu'on lui ait accordé l'un de ses caprices. "J'espère que j'aurais un bureau dans ma petite chambre et que tu tolères le bordel car oui, c'est ma façon d'être organisé mais bon, entre mecs, le ménage, ça va, on connait mais qu'une fois par mois." lui dis-je avant de continuer à regarder la maison d'un air fouiner. "Je t'en prie, fais moi visiter maître des lieux. Retiens bien que je t'ai appelé maître. Ca n'arrivera qu'une fois." enchaînais-je avant de le regarder lui, d'un air presque sadique avec un sourire tout en faisant bouger mes sourcils.

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sweeney ∞ devan

Cet homme avait l’air particulier… Le genre de gars avec lequel on ne s’ennuyait que rarement. De toute façon ils ne feraient probablement que se croiser car Devan avait beaucoup de boulot et des horaires typiques à sa profession, qui faisaient qu’il était parfois un peu décalé dans sa manière de vivre. « Ouais je vais te montrer ta chambre. » Les autres questions de Sweeney le surprirent un peu. Il avait beau n’être pas totalement réglo lui non plus, si son colocataire pouvait éviter d’être défoncé vingt-quatre heures sur vingt-quatre, il apprécierait… « Pas d’animaux, j’ai pas le temps pour m’en occuper. Oui, tu peux boire, fumer et faire ce que tu veux… enfin du moment que tu respectes les lieux et que t’évites de me tenir éveillé jusqu’à cinq heures du matin quand je bosse le lendemain. » Devan avait l’impression d’être un gros con en énumérant des règles pareilles. Mais il en fallait pour que la colocation se passe bien. « Je suis chef cuistot, d’ailleurs. Et toi ? »
Génial… il ne faudrait pas compter sur lui pour faire le ménage. Tant pis, ils essaieraient de s’organiser à deux pour que ça ne devienne pas une porcherie. Sa cuisine était toujours très propre, il était presque maniaque là-dessus mais pour l’appartement il ne prenait jamais le temps. Sauf aujourd’hui, histoire de faire bonne impression devant son nouvel invité. Il lui fit un signe de la tête pour l’indiquer de le suivre et l’emmena dans sa nouvelle chambre. Assez grande, avec un bureau comme il le souhaitait, une télé et une belle armoire ancienne. Devan aimait davantage le modernisme que les meubles vintages mais il n’avait pas pris le temps de refaire la décoration de cette pièce – après tout il n’y foutait jamais les pieds. « Voilà ton royaume ! Je te laisse découvrir un peu ta chambre, t’as qu’à me rejoindre dans l’autre pièce quand ce sera fait et je te ferais découvrir le reste. »

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Et bien c'est très strict ces règles-là. J'espère qu'on a le droit de parler à un moment donné et d'avoir un réveil au risque de réveiller le voisin. J'ai l'impression d'être un gamin à qui on refuse certains plaisirs c'est perturbant. Je le ferrais toucher à des choses illicites pour qu'il me tienne compagnie durant mes insomnies. Ca va être fun. Il va adorer j'en suis certain. J'affiche un petit sourire malicieux sur mes lèvres en pensant à tout cela avant de revenir à la réalité. "Je suis..." commençais-je. En tant qu'agent j'étais un lieutenant de police mais maintenant je fais de la radio. Dilemme. "Un animateur radio pour Bleu Bowen." affirmais-je donc. Je me tiens droit en suivant le jeune homme jusqu'à ma chambre et observe tous les éléments qui se trouvent entre ces quatre murs. J'allais poser une question mais il s'en alla avant que j'ai pu dire quoi que ce soit. Bien, je vais devoir me débrouiller seul alors et si ça ne va pas à ce cuistot, je remettrai la faute sur lui en disant qu'il ne m'a aidé en rien.

Mes valises au sol, je craque mes doigts pour commencer l'aventure. Je le rejoindrai une fois fini comme c'est convenu. Premier élément: une enceinte qu'on branche tranquillement avant de mettre le son plus ou moins fort avec un petit Eminem et son Real Slim Shady, me mettant dans l'ambiance avant de mettre mes habits dans cette armoire vieillie me rappelant celle de ma grand-mère. Une télé? Ca peut toujours servir. Je regarde le fond de mes valises avant de me demander où est-ce que je vais ranger ma pipe à eau. Je laisse errer mon regard dans la chambre, apercevant une petite table de nuit à côté du lit. "Parfait!" me dis-je en me dirigeant vers cette dernière et de ranger mon narguilé ainsi que mon opium dans le petit tiroir au-dessous du petit placard. Je ne sais pas comment je vais me la jouer pour être discret, aimant la fumant bien que le sniffer peut être pas mal aussi. J'en ai besoin autant que mon absinthe qui se trouve dans ma seconde valise. Oui, j'approche la quarantaine et je joue au petit délinquant. Il n'y a pas de mal à ça. Je retourne vers mon sac vide que je balance au dessus de l'armoire et ouvre le second, déposant chaque élément à sa place, ma bouteille en main, regardant un endroit où la ranger, un endroit tout aussi discret que la drogue, étant donné que ce sera dans la deuxième table de nuit qui longe le lit.

J'éteins la musique une fois le trafic finit et regarde mon lieu de vie. Il va falloir que je l'aménage un peu plus pour me sentir un peu plus chez moi. Attendez. Aurais-je oublié un élément clef? J'attrape ma valise, récupérant un drapeau avant de balancer le sac avec l'autre sur le dessus de l'armoire et chercher un objet assez dur pour pouvoir enfoncer des clous dans le mur, créant ainsi un boucan d'enfer mais me sentant plutôt fier de voir le drapeau de ma nation sur l'un de ces quatre murs. Je balance l'objet en question sur le lit et sors de ma chambre pour rejoindre mon colocataire. Devrais-je vérifier la sécurité et changer la serrure pour que personne n'entre dans ma tour? A voir à l'avenir. "J'ai fini. Alors, où en étions-nous? Je t'écoute. Si tu as même des anecdotes sur cet endroit, si des meurtres ont été fait ou si des naissances ont eu lieu ou tout autres mythes que les vendeurs n'osent pas dire pour ne pas effrayer les acheteurs... Je suis toute ouïe." lui dis-je une fois à ses côtés en me frottant les mains prêt à en savoir plus sur tout ce que je rencontre ici. Ma nature curieuse peut-être.

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sweeney ∞ devan

Au premier abord, ce type avait l’air très étrange. Et il s’avérait qu’au deuxième abord… C’était toujours le cas. Peut-être que Devan aurait dû chercher à en apprendre un peu plus sur son nouveau colocataire avant de lui donner son adresse… Mais en apprenant son âge, il s’était bêtement dit que ce serait un homme posé et qui ne lui causerait aucun problème.
Il se frotta le crâne en entendant le bruit qui émanait déjà de la chambre. Du moment qu’il évitait de faire la même chose à trois heures du matin, ils devraient réussir à s’entendre. De toute façon Devan n’était pas souvent chez lui, à cause du boulot. Et si la colocation ne se passait pas comme il fallait, il y avait toujours le moyen de l’arrêter là où elle avait commencé. Pas sûr qu’il en cherche un nouveau après ce Sweeney… Et puis peut-être que ça se passerait très bien, aussi. Peut-être qu’ils allaient s’entendre… Même si Devan avait pour le moment quelques doutes.

Le garçon revint vers lui, Devan fut un peu surpris de sa demande. S’il y avait eu des meurtres ici ? Autant dire que ce n’était pas le genre de choses que le cuisinier cherchait à savoir quand il emménageait quelque part… Et puis il ne croyait pas aux histoires de fantômes et d’esprits. Malgré ça, il pensa pouvoir s’amuser un peu avec Sweeney voire le faire marcher dans son mensonge. Alors il prit un air sérieux et finalement haussa les épaules. « Mon ancien colocataire. Il est mort dans ta chambre. » Il avait dit ça sur un ton qu’il était difficile de ne pas croire. Un peu de tristesse dans la voix, une tristesse totalement inventée. « C’est peut-être un peu con mais parfois… parfois j’ai l’impression qu’il est avec moi. Les quelques fois où je suis passé dans ta chambre, c’est comme si les objets n’étaient pas à leur place. J’ai parfois entendu la porte se claquer toute seule. » Il sourit à son nouveau colocataire. « Mais il y a eu un procès, et je suis innocenté hein ! »

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Je fixe mon colocataire lorsque ce dernier me conte une histoire digne d'une de ces daubes de films d'épouvantes qui ne font que flipper ces mioches de douze ans. Sérieusement? Un mort ici? Il a beau être sérieux et à la limite d'une tragédie grecque lorsqu'il m'en parle, je sais bien qu'il se moque de moi puis ce petit sourire pour me dire qu'il est innocenté là. Non mais j'hallucine! J'étais un ancien lieutenant, on ne me berne pas facilement ma parole! Après c'est vrai que ça ferait un certain charme à cette maison si cette histoire était vraie et juste pour le faire chier je me serais pris un malin plaisir à ré-ouvrir une enquête qui n'a jamais été ouverte, juste pour trouver des preuves contre lui qui ferait que, malgré son innocence, il soit capable mais peut-être est-ce trop sadique de ma part. Je vais m'en passer. "Et bien je verrai alors si des objets ou des ombres ou encore des courants d'air se font sentir." lui dis-je un petit sourire aux lèvres, ce genre de sourire qui peut me trahir sur le fait que je suis prêt à faire certaines conneries dans cette charmante demeure. "Je crois que la visite est plus ou moins finie. Je pense me débrouiller seul pour l'avenir, ce n'est pas comme si nous habitions un manoir ou quelque chose du genre après tout." ajoutais-je avant de me frotter les mains et de regarder les alentours. Je me dirige subitement vers la cuisine et observe ce qu'il peut avoir dans son frigo. "Je te propose que la prochaine fois, ce soit moi qui paye les courses. Je viens de débarquer et je vais être obligé de piocher là-dedans donc, ça sera équitable je pense." lui dis-je en fermant doucement la porte du frigidaire en observant si la lumière s'éteint en même temps que la porte se ferme ou si elle disparait avant.

Habiter avec un inconnu. Qui l'eut cru? Le seul moyen que j'ai de le connaitre c'est de mettre en place mon radar à analyse humaine tout en le regardant d'un oeil mauvais alors que je ne fais que réfléchir et tirer des conclusions de chaque fait et geste qu'il fait. Savoir ce qu'il aime? Par des questions bidons oui, ou alors en regardant cette place qui a accueilli un pauvre Ecossais promu dans ce continent. "Tu voudras venir avec moi à la radio parfois ou m'aider pour ce qui est des playlists et tout ça?" demandais-je en me tournant vers lui. Des activités à faire ensemble, ça ne peut que rapprocher non? Ou au pire on se mettra sur la gueule car nos idées ne colleront pas ensemble. Je verrai bien. "Et si tu as besoin d'idées pour de nouvelles recettes ou si tu veux que je te prépare des choses typiques de chez moi, tu me dis. Ca fera de merveilleux délices à partager aux gens de cette ville." continuais-je un sourire aux lèvres comme si j'hésitais à lui proposer ce genre de chose bien que ce ne soit rien de bien particulier. "T'avais des choses de prévues pour aujourd'hui?" ajoutais-je une fois de plus avant de partir dans le salon, les mains tenues dans le dos, mon regard se posant sur la batterie de ce jeune homme.

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sweeney ∞ devan

Devan s’était cru assez convaincant pour ficher la trouille à son nouveau colocataire… Mais ça se voyait qu’il n’en gobait pas un mot. En même temps, quel genre de personne croyait aux fantômes ? Pas Devan en tout cas, mais il lui avait semblé que Sweeney était assez perché pour ça. « En vrai tu me crois pas du tout hein. Qu’est-ce qui clochait dans mon histoire ? Ou alors c’est la façon dont je l’ai dit ? » Il fit la moue, un peu déçu. « En vrai je crois pas du tout aux fantômes donc je ne peux rien te dire de particulier sur cette maison ! Juste que… ça va, c’est assez agréable d’y vivre. Mais c’est pas trop le genre d’infos croustillantes que tu veux. » C’était quand même assez drôle ça. En général les gens fuyaient les maisons hantés – sauf les débiles dans les films d’horreur. Et Sweeney… ouais, il appartenait à la même catégorie que les gens dans les films. Téméraire, l’animateur radio !
Il le laissa regarder dans le frigo et hocha la tête. « Ouais bien sûr sers-toi. Je fais pas souvent à manger ici, j’ai pas vraiment le temps. J’ai quelques produits frais mais c’est vrai que du coup c’est pas la tendance principale. » Le comble pour un chef cuisinier ! Cela dit il voulait bien faire l’effort une fois de temps en temps, leur préparer un vrai repas à tous les deux pour qu’ils soudent quelque chose ensemble – si Sweeney en avait envie. Ils étaient colocataires, oui, mais Devan espérait qu’ils n’allaient pas se contenter de ça et que le courant passerait. C’était toujours plus agréable comme ça. Ou peut-être qu’ils ne s’entendraient pas du tout. C’était aussi ça le risque de cohabiter avec un inconnu. « Tu sais, j’suis pas vraiment chiant avec ça. On n’est pas obligé de se partager le frigo en deux, suffit d’aller faire les courses ensemble, ça nous permettra peut-être même de faire des économies. Enfin, je te dis ma façon de penser. » Le seul problème allait être d’accorder leurs emplois du temps mais c’était un détail.
Il fut surpris par sa proposition et haussa un sourcil. L’accompagner à la radio ? Oui ça pourrait lui plaire ! Il sourit alors. « Ecoute, pourquoi pas. J’ai jamais vu de studio de radio en plus. Tu me feras une visite guidée ? » Comme lui pouvait lui montrer ses cuisines s’il le voulait ! D’ailleurs, Sweeney lui proposa aussi des idées de recettes. « Là tu m’intéresses. Tu sais cuisiner ? Pour ce qui est des plats de chez toi ouais j’serais ravi ! En plus c’est toujours moi qui cuisine pour les autres, ça me changerait un peu. » Il se posa sur le canapé et remarqua le regard que portait son nouveau colocataire sur sa batterie. Elle prenait un peu la poussière en ce moment. « Non, j’suis en congés aujourd’hui. Si tu t’inquiètes pour la batterie, t’en fais pas. Je peux te promettre de ne pas en jouer à des heures indécentes. Enfin d’essayer. Tu sais jouer d’un instrument toi ? » Ce serait top, très honnêtement.

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