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↳ personnages attendus

Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.

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 c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino

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MessageSujet: Re: c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino   c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino - Page 2 EmptySam 29 Oct 2016 - 1:12

La voiture l'avait bien amoché et moi j'en avais mal au cœur, je ne voulais pas voir quelqu'un mourir devant mon bar, je ne voulais pas voir quelqu'un mourir tout court. Même si je pensais que c'était qu'un sombre connard parce qu'il m'avait lâché sans me compter son histoire sur sa femme, je ne souhaitais pas sa mort, loin de là, ça me blessait qu'il ait été touché par une voiture ; Une voiture qui avait pris la fuite plutôt qu'accepté qu'elle ait touché quelqu'un. Je le regardais et une sensation d'étouffement me prenait, j'avais chaud, j'n'avais pas envie de le voir mourir sous mes bras. Mais je n'étais pas médecin et j'avais toujours été très nulle en premier secours, il y avait plus de chances que je tue quelqu'un que je ne lui sauve la vie. Et je ne voulais pas être accusée de meurtre. J'avais même peur de rester à côté de lui à cet instant, si les ambulances arrivent trop vite et que je n'ai pas le temps de fuir avant, tous les yeux de jugement allaient se poser sur moi. Oui, j'étais celle qui lui avait servi trop de verres, mais ça ne faisait pas de moi une mauvaise personne, si ? Ça me paniquait toutes ces pensées et le fait qu'il ne me réponde même pas, j'aimerais qu'il se relève sur ses jambes et qu'il s'en aille, faisant en sorte que ce soit une blague. Une très mauvaise blague, mais plus rassurante que ce à quoi j'assistais à l'instant. Je restais à ses côtés, prenant dans ma poche arrière mon portable, les mains tremblantes, une sensation que je détestais et que je n'avais pas envie qu'il voit. Je ne voulais pas passer pour une fillette à côté de ça. Lui montrer qu'il était en train de me faire ce dont j'avais le plus peur. Je ne voulais pas que la mort touche à ce pauvre homme. La voix tremblotante je lui affirmais que j'appelais les ambulances, il n'avait pas intérêt à me lâcher. Ses paroles me firent rire et je ne me rendais compte que maintenant que les larmes me montaient aux yeux. Putain, non. J'suis pas comme ça, moi. Surtout que j’le connais pas ce type, merde. Je ravalais mes larmes tant bien que mal. « Je ne te connais pas et je ne souhaiterais ta mort pour rien au Monde, j'ne suis pas méchante, ok ? » Je tournais ma tête sur le côté, passant mes doigts sous mes yeux. Tapette. Je recommençais à regarder mon portable, pour taper le numéro des urgences quand il se remit à parler, du moins crier de douleur, ça me déchirait le cœur. « Te fait pas plus mal Arthur. » Je n'aimais pas encore les gens crier de douleur quand je n'étais pas coupable de leurs douleurs. C'était comme ça, j'étais p't'être violente, mais j'avais quand même un cœur. Comment ça il allait vomir ? Je ne voulais pas voir ça. « Ouais, moi aussi, bichon. » Et s'il vomissait alors je serais plus mal que jamais. Je levais les yeux en l'air, respire, respire. Je composais le numéro rapidement, je détestais les hôpitaux, les services qu'ils avaient étaient trop lents à mon goût. Mais tout était trop lent dans cette situation. Arthur allait vomir tout son putain d'whisky à côté d'moi et moi j'allais finir par faire un malaise. Je donnais les informations qu'ils avaient besoin puis quand ils m'en donnaient l'autorisation, je terminais la conversation. Me concentrant sur mon sujet principal qui se trouvait sans un piteux état. « Ils vont arriver bientôt, reste calme. » Rester calme, c'était le pire conseil que je pouvais donner, mais c'était déjà bien que je sois restée à côté de lui, même si je comptais bien fuir avant l'arrivée des urgences. « Qu'est-ce qu'il t'a pris de partir, aussi, fallait rester avec moi. » Je riais très nerveusement. Non Aino, l'humour, c'était stupide dans cette situation. Mais c'était bien plus fort que moi, j'avais mon cœur qui allait sortir de ma poitrine tellement je paniquais, de peur qu'une personne nous écrases en passant à côté de nous, fort heureusement cette route-ci ne semblait pas aussi prise. J'avais aussi peur qu'il me lâche, qu'il aille rejoindre tous ses gens morts, s'il y avait un endroit où ils se réunissaient, j'n'en savais rien. J'étais nulle en devinette et jusqu'à preuve de contraire, je n'avais jamais été morte pour pouvoir affirmer qu'ils allaient quelque part. À quoi je pensais moi ? Je dodelinais de la tête avant de planter mon regard sur Arthur, guettant quand même l'arriver de toute la clique. Je ne voulais pas être là quand ils arriveraient, désolé mignon.  
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MessageSujet: Re: c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino   c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino - Page 2 EmptyDim 30 Oct 2016 - 2:39

Arthur, le visage contre le sol, glissa un œil sur Aino. Elle semblait émotive, ses yeux devinrent humides et elle tourna la tête pour se passer les mains sur le visage. Il hésitait entre son envie de sourire et son envie de pleurer. «Je ne suis pas méchante, ok?» lui dit-elle. Il y avait dans cette simple phrase et dans la façon dont elle avait été prononcée une candeur qui le toucha. Et bien que de la voir ainsi créait en lui un mélange d’amusement et d’affection, il avait mal. Il ne savait même plus où tant cette souffrance étaient largement rependue;  dans son corps, oui, mais dans sa tête aussi.  Sa présence le rassurait et c’était pour mieux la voir qu’il avait tenté de se relever. Quelle mauvaise idée. Non seulement, la douleur devint insoutenable, mais il réalisa l’état de son bras droit. Il voyait dans la chair rouge les morceaux de roches pris dans la peau mise à vif. Il demeura sonné durant un instant et un besoin incontrôlable de vomir le pris.  Ce qu’il fit.

Il n’écoutait Aino qu’à moitié. Son cerveau semblait faire des tours dans sa tête. Son humour toutefois dédramatisait pour lui la situation. Il tourna légèrement son corps sur le côté, grimaçant de douleur, de façon à se que le bras mal en point ne touche plus le sol. Il leva les yeux sur la barmaid. « Reste calme». Il ferma les yeux et tenta de respirer profondément. Il sentit alors l’ampleur de la douleur dans ses côtés. Il pouvait bien respirer, mais il s’était clairement blessé ici aussi. Ses yeux se plissèrent et il gémit un peu en expirant. Dans quel pétrin il s’était mis. Ils attendaient les services d’urgence et autour d’eux les bruits de la nuit se faisaient entendre. Éclats de rires, sirènes au loin, grésillement des lampadaires...  Aino reprit la parole, lui faisant ouvrir les yeux à nouveau.

Il détailla son visage pendant un moment. Il ne l’avait pas vraiment si bien regardée, trop occupé dans sa quête de boisson qu’il avait été. Elle avait de grands yeux dont il ne distinguait pas la couleur dans la pénombre. Sa mâchoire était un peu ronde et ses pommettes hautes. Elle portait sur ses lèvres une petite moue qui ne semblait jamais vraiment la quitter, du moins ce soir.

Il prit son temps pour répondre d’une voix faible, mais réussis à mieux parler que lors de sa dernière tentative, probablement parce qu’il avait changé de position.

- Si j’étais resté j’aurais dû te parler d’elle, non?

Il ferma les yeux à nouveau. On dirait que c’était plus facile...de les tenir comme ça...fermés. Une certaine somnolence le gagnait. Par contre, il ne voulait pas dormir. Les images reviendraient assurément. Ils commençaient déjà à les voir : le visage de Deborah dont il reconnaissait les traits, mais pas l’expression, la blancheur bleuté de sa peau, ces yeux vides et vitreux…

Il ouvrit les yeux en sursautant et un haut le cœur le prit. Il réussit cette fois à ne pas vomir. Un grand frisson lui parcourut le corps. Il ne voulait plus refermer les paupières, malgré la fatigue qui le gagnait. Il regarda à nouveau Aino.

- Je pensais que c’est que je voulais, tu comprends…parler je veux dire. Mais j’ai pris peur.

Il fit une pause. Pourquoi maintenant? Il l’ignorait. Probablement parce qu’il était pris au piège. Il ne pouvait plus bouger et s’il restait là ne rien dire…il s’endormirait et s’il dormait…

Sa respiration s’accéléra et il déglutit.

- Elle a coupé ses veines dans notre bain... Je ne me rappelle pas grand chose… Mais il parait que je suis resté 24h avec son corps dans mes bras.

Voilà. Il l’avait dit.

Depuis la mort de sa femme, c’était son meilleur ami, celui qui les avait trouvés, qui avait expliqué à leurs proches les circonstances de la mort de Deborah tandis que lui s’était muré dans un long silence pendant au moins deux semaines. C’était la première fois qu’il les disait à voix haute. Et il avait un peu menti. À moitié. Il ne se souvenait plus de cette journée à proprement parler, mais il savait très bien que ces images qui surgissaient lorsqu’il fermait les yeux étaient celles de ce long moment qu’il avait passé à la tenir sur le carrelage froid.

En parlant, il avait baissé les yeux. Il était gêné, il se sentait tellement stupide… et tout ça était si difficile.
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MessageSujet: Re: c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino   c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino - Page 2 EmptyDim 30 Oct 2016 - 15:25

Je détournais les yeux quand il régurgitait tout, me passant une main devant la bouche en fermant les yeux. C'était crade, je détestais ça. J'aurais préférée fuir plutôt que de voir ça, mais je n'étais pas la pire des salopes. J'appelais rapidement les urgences pour ne pas le faire attendre plus longtemps au sol, il n'allait plus souffrir pendant longtemps, ils allaient le prendre ne charge et le soigner. Du moins, il allait faire du maximum qu'ils pouvaient pour le faire et que lui se rétablisse vite. C'était tout. Ils n'en avaient pour plus longtemps et je ne voulais pas qu'Arthur se fasse mal inutilement en gigotant, s'il pouvait rester sur place, ça serait mieux. J'aurais bien voulu l'aider en lui donnant quelque chose comme de l'eau ou une serviette imbibé de ceci, mais je ne savais pas si ça servait à quelque chose, j'étais trop mauvaise pour ça. Je ne voulais pas le quitter trop longtemps pour rentrer dans le bar, chercher de quoi faire et revenir, me rendre compte qu'il allait encore plus mal. Ça me rendrait malade, bien qu'il était un pur inconnu à mes yeux. Je ne voulais pas être responsable de la mort d'un type. Lorsqu'il fermait les yeux, mon cœur se mit à marteler plus fort, rendant le tout douloureux. Je revoyais l'image de ma grand-mère dans son cercueil et je savais que c'était mauvais signe, un blessé qui se met à fermer les yeux. « Reste avec moi. » J'aurais voulu le dire à ma grand-mère, ne pas m'abandonner ici. J'aurais voulu être à ses côtés, mais je ne l'avais pas été et je ne voulais pas qu'Arthur meurt à mes côtés, ça n'avait pas la même signification, mais une mort restait une mort. Ça allait blesser quelqu'un quelque part. Mais encore une fois, j'étais plutôt pessimiste. Je ne voulais pas me dire qu'il allait mourir, pourtant j'y pensais tout le temps. J'avais peur pour lui. À sa question, je haussais simplement les épaules. « T'aurais pu me parler de ce que tu voulais, pas spécialement de sa mort. » Leur rencontre, leur mariage, il y avait tellement de choses à raconter, même si ça pouvait le blesser. Parler l'aiderait peut-être à évacuer tout, mais je n'étais pas une experte, je n'avais que des oreilles, pas des mots. « Je comprends, c'est difficile de parler de ça. » La première chose qu'il fallait faire, c'était l'accepter. Qu'elle était partie pour de bon, qu'il ne fallait pas non plus l'effacer de sa vie, parce qu'il devait bien avoir un cœur, mais se dire qu'elle avait sans doute des raisons de mourir. Que ce soit une maladie ou non, je ne savais pas comment elle était morte. Mais il m'avait dit que c'était plutôt récent, on ne pouvait pas oublier ça en peu de temps. Puis ses yeux se refermaient une nouvelle fois, je ne savais pas ce qu'il se passait dans sa tête, je ne pouvais pas ressentir la douleur qu'il devait avoir actuellement, je voulais simplement l'aider à faire passer le temps avant que les ambulanciers débarquent. Il reprenait la parole et alors mon souffle se coupa pendant quelques secondes. Je ne savais pas quoi dire, est-ce qu'il y avait quelque chose à dire après ça ? Je ne crois pas. C'était affreux. Ma bouche s'entrouvrit, mais aucun mot n'arrivait à sortir. Mais peut-être que le silence n'était pas la meilleure des solutions, lui dire qu'elle avait sans doute fait ça parce qu'elle était malheureuse non plus, je ne connaissais pas sa femme. En plus, il se sentirait sans doute vexé, parce qu'il n'aurait rien vu venir, encore une fois, c'était flou. Je ne faisais pas partie de sa vie à cet homme. Loin de là. « Ce n'est pas de ta faute. » Je ne savais pas pourquoi j'lui disais ça, pour le rassurer sans doute, mais c'était stupide de ma part. « Il ne faut pas que tu t'en veuilles. Ça ne t'aidera pas à aller mieux. » Pour moi, une personne était toujours présente du moment que tu ne l'oubliais pas. C'était peut-être pour ça que je montrais que j'allais bien mieux depuis janvier. Pour l'instant je me faisais plus de soucis pour lui que pour moi. Je n'apportais pas grand intérêt à ma vie, je vivais parce que je n'avais pas de raison de mourir, j'étais juste ici parce que la vie en décidait. Mais la vie décidait de beaucoup de choses et ce n'était pas toujours joyeux. Lui en avait été victime tout comme des millions de gens sur cette planète.
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MessageSujet: Re: c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino   c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino - Page 2 EmptyMer 2 Nov 2016 - 7:23

Arthur se mit à penser à sa journée. Qu’avait-il fait déjà ce matin? On dirait que c’était une autre vie…il avait parlé de truc sérieux avec des gens sérieux probablement. Et après quoi? Il s’était rendu au bar….c’était que pour un petit verre de whiskey. Puis, il s’était laissé enivrer…il avait enchaîné les verres…puis cette fille était arrivée et pour une raison qu’il ignorait, il avait voulu lui parler à elle. Pas aux autres. Aller fumer dehors. Oui, c’est ce qu’ils étaient partis faire…Il n’avait pas pu parler de Deborah finalement….c’est vrai….il avait pris la fuite. Elle lui avait confié vivre le deuil de sa grand mère…une femme probablement formidable. Arthur se mit à essayer de l’imaginer. Une vieille Aino avec un tatoo sur le bras. Il se mit à rire. Ses côtes lui firent mal. Il se rappela qu’il était blessé. Oui, il était dehors. Il avait traversé la rue et ce connard de chauffard lui était rentré dedans. Il était où d’ailleurs? Il venait vraiment de subir un hit and run? Qui faisait ça? La personne avait probablement bue. Lui, dans sa gueule, il y avait que le goût du sang et du vomi. C’était dégeulasse. Il se serait bien rincé la bouche…avec du rince bouche. Genre les trucs hyper fort qui décape les gencives.

Sans qu’il ne s’en rende compte, ses yeux s’étaient refermés et des pensées divagantes continuaient de se dérouler sous ses paupières closes comme la bande d’un film.

«Ce n’est pas ma faute»
«Ce n’est pas ma faute»
«Ce n’est pas ma faute»

C’est la faute à qui? Il rouvrit les yeux faiblement et regarda Aino. Il murmura :

«Alors, c’est la faute à qui?»

Comme si elle avait pu avoir une réponse.

Ses yeux se refermèrent encore. Il souffla :

« Je vais juste dormir un peu okay…juste un petit peu.»

Il sentit les mains d’Aino le secouer légèrement. Il souleva encore les paupières et sourit.

« Quoi t’as peur de t’ennuyer toute seule sans moi pour te déprimer? »

Il rit un peu jaune.

« Y’a  que ce qui me fait oublier les images d’elle qui me font aller mieux. Et je parle pas Deb’, je parle du truc blanc livide et tâché de rouge qui lui ressemblait. … C’était pas elle tu comprends…tu comprends…ça pouvait pas être elle. Je sais plus où elle est…mais c’était pas...je sais pas où elle est….mais ça c’est pas elle. De toute façon Deb’ elle aime ça vivre tu comprends…elle peut pas…elle a pas pu…je sais pas ce que j’ai vu, mais c’était pas….»

Il referma les yeux. La fatigue, la douleur et la commotion probable qu’il se tapait prenaient le dessus. Son esprit n'était plus tout à fait là.

Il ignorait combien de temps ce déroula, mais il entendit les sirènes qui étaient au loin se rapprocher rapidement suivit de lumières aveuglantes. Il remarqua la silhouette d’Aino se lever. Quelques secondes plus tard, c’est le son de voix qui discutaient qui se rendit jusqu’à lui. Il sentit des doigts se poser sur lui et tâter son pouls et chercher tous ces machins qu’ils devaient savoir…les signes vitaux là. Il avait encore plus envie de tout lâcher et de dormir pour de bon. Ils étaient là pour le soigner non?

Il ouvrit une dernière fois les yeux tandis qu’on le faisait entrer dans l’ambulance. Il aperçut la silhouette d’Aino et ses cheveux blonds tombant derrière son dos se faufiler à l’intérieur du bar.

Leur soirée à tous les deux était loin d’être terminée.
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MessageSujet: Re: c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino   c'est qu'un petit verre de whiskey...ft. Aino - Page 2 EmptyVen 4 Nov 2016 - 0:04

J'en savais rien de la faute à qui sa femme avait pu se suicider. J'la connaissais pas. « Pas la tienne. » Lui crachais-je presque au visage. Il n'avait pas à se remettre les torts sur lui, sa femme avait eu ses raisons de se suicider et si jamais c'était de la faute d'Arthur, elle aurait pu trouver le moyen de lui parler. Parce que même si j'n'avais jamais tenu un couple, il me semble que pour en tenir un, la discussion était importante. Alors si elle n'avait rien voulu régler et que pour elle, la solution avait été le suicide, alors elle était bien trop faible. Mais je ne vouais pas penser ça d'une morte, alors ce n'était pas de la faute d'Arthur. Il avait l'air d'un homme plutôt correct quand il n'avait pas bu, mais je ne le connaissais pas sous le trait de la sobriété. Et maintenant je n'avais que ce qui était rebutant devant moi, un homme avait la peau arrachée qui avait vomi devant moi. Et même si toute la peine du monde venait se loger dans mon cœur quand je posais mon regard azur sur lui, c'était dégueulasse. Je préférerais largement être ailleurs qu'ici. J'aurais voulu être sur ce trottoir froid à être en train de parler de ma grand-mère encore, à parler de tout avec lui, mais pas parler alors qu'il était à l'agoni à côté de moi. Ça me remontait des souvenirs atroces dont je n'avais pas envie de parler, ceux dont j'avais camoufler l'existence pendant des mois pour ne pas me faire mal. Mais en parler ce soir, c'était comme me rouvrir les veines et ça coulait dans mon cœur comme les larmes sur mes joues. Je fronçais les sourcils quand il disait vouloir dormir. Non, ça marchait pas comme ça avec moi. Me faire peur pendant quelques secondes ça allait, pendant plusieurs minutes c'était un peu trop dangereux pour mon cœur. Je serrais les dents quand il me répondait avec de l'ironie. Mal placée. Mais je n'avais pas fait mieux tout à l'heure. Connard ! Je l’écoutais parler, du moins essayer, comprendre et trier les mots pour former une phrase potable dans ma tête, une chose que je pouvais comprendre. Mais j’avais beau mon concentrer, j’y pigeais rien à son histoire. Alors la seule chose que je pouvais encore lui et dire et pour toujours. « Calme-toi, souffle. » J’essayais de lui offrir un regard attendrissant jusqu’à ce qu’il s’endorme. Ça ne me rassurait pas, j’avais même la trouille de ce qui pouvait lui arriver, que son cœur s’arrête ou je ne sais quoi. Les visages pareils me faisaient peur, j’n’avais pas envie d’en revoir. Ils me faisaient tous penser aux personnes dans ces cercueils, sauf qu’eux ont l’air plus serein. Comme si la mort était une libération. Je n’en sais rien. J’ai pas envie de mourir et je ne veux pas le voir partir non plus. Je restais à ses côtés quelques secondes, ne le quittant pas des yeux. Puis les sirènes se rapprochaient de nous, alors je me levais pour revenir proche de l’entrée de bar. Juste rester devant la porte, l’air de rien, faire semblant que je ne suis là que pour prendre l’air, alors que je voulais juste m’assurer que tout allait bien. Puis avant que l’on vienne me faire chier, pendant qu’ils rentraient Arthur dans le camion, je rentrais dans le bar, un teint sans doute un peu trop pâle. Le regard vide, je me dirigeais directement dans les vestiaire, respirer un peu seule, dans le calme. Oublier un peu cette soirée, même si ça allait être bien trop compliqué.
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