(#13) ‹ la collocation de l'amour

Vivre seul. Vagabonder, errer des nuits, des jours, sous la pression, le temps, le travail, les ondes du passé qui errent, c'tait pas le truc de Nolan. Depuis un certain temps, il allait de place en place sans jamais y faire son cocon. Un temps chez la belle Silverton, un autre chez un pote, un logement quelques semaines avant qu'il ne lui déplaise officiellement, que du vagabondage qui lui faisait perdre son temps. Déjà, ses épaules pesaient assez; il y avait tout ce travail qui le martyrisait, la pression d'une nouvelle édition, la figure de Hazel qui pensait contre ses pensées, sa soeur Maddie qu'il ne pouvait oublier, ses parents complétement éloignés, se foutant presque de leur fils sauvé, c'était un peu trop pour lui à gérer seul. De la compagnie, c'est ce dont il avait besoin en ce moment, boire avec un ami, regarder la nuit par une fenêtre en sachant qu'il y avait un être à ses côtés. Ryder. Il avait pas daigné de lui proposer de vivre avec lui. Apparemment, il partageait la même solitude que Nolan et avait pensé à lui. Ça l'avait touché. Il avait pas hésité. Ryder était un de ses collègues, un ami, un protégé, quelqu'un de sensé, de facile, d'aisé. Nolan n'avait pas hésité. Ainsi, le jour prévu, en plein coeur d'une après-midi foudroyé par le beau temps, Nolan se pointa à son appartement, le sourire accroché, portant à son bras quelques bières pour décompresser. Un petit pas pou l'éditeur, mais un significatif. Vivre avec un confrère, ça y était. Ses yeux s'élançaient de gauche à droite, visionnant chaque parcelle de son nouvel environnement, de fond en comble. Puis, la porte grinca, le visage amical de Ryder s'avança. Un sourire. Ah, ce garçon, il l'aimait bien. «What's up. C'est ici apparemment, la grosse fiesta?» lança-t-il en sautant les épaules, la tête enflammée, enveloppée dans un rire franc, mais tout de même teinté de timidité. Nolan scruta avec attention son nouveau chez-soi, remarquant immédiatement la guitare possée au loin, le tourne-disque appuyé contre le mur, l'énorme fenêtre ensoleillée animant le coeur de la pièce. C'était un endroit où il se sentirait sûrement bien, plus détendu. Nolan reposa les yeux sur son compagnon tout en lui proposant les bières qu'il tenait à la main. «Pour célébrer ma venue. » souffla-t-il, les yeux rayonnants.

Mon ami Nolan venait d'arriver, j'étais tout pressé qu'on discute de cette fameuse idée de collocation car j'avais vraiment envie d'emménager avec quelqu'un que je connaissais bien. Mon ancien colocataire, je ne le voyais que très rarement, voir même jamais en fait. On ne parlait pas, on ne se connaissait vraiment pas en fait ! Et du coup, la collocation perd de son charme. Normalement on doit s'éclater, boire des coups, discuter de tout et de rien et puis faire des boeufs ! Mon nouveau colocataire allait être plus comme moi, me correspondrait plus. Et j'en étais ravi. Nolan était arrivé avec un pack de bière à la main et me taquina en me demandant si c'était ici la grosse fête. "La grosse fiesta ? Alleeeeeez" répondis-je à mon ami en rigolant. Je le laissais entrer et prit ses bières pour les mettre au frigo. Je pris deux bières fraîches préalablement mise au frigo pour l'occasion et revint dans le salon pour lui en donner une. Il était entrain de contempler l'appartement. Nolan avait du venir une ou deux fois chez moi, et du coup il fallait qu'il s'imprègne de ce nouvel endroit. "Tu découvres ?" demandais-je à mon ami en rigolant légèrement et en lui tendant une bière. La pièce était remplie de lumière grâce à la fenêtre au centre du salon, ce qui rendait l'appartement hyper lumineux. Je crois que le temps est avec moi pour vendre les bienfaits de cet endroit. Ma guitare était posé dans le coin de la pièce, à côté de la télévision. Ensuite il y avait un beau tourne disque, que j'avais trouvé chez un antiquaire à Bowen. Et l'appartement était un peu vintage, car j'avais acheté des meubles très rapidement lorsque je suis arrivé à Bowen. J'espère que ça lui plaira !

Nolan n'avait jamais eu d'expérience de vie avec d'autres personnes, mis à part sa famille. Il ignorait quelque peu comment tout fonctionnait, le côté social, le côté financier, tous ces trucs qui semblent être complétement de mise pous tous les autres. Il avait toujours vécu seul ou peu longtemps à un endroit, n'ayant jamais eu cette chance de connaitre une personne dans une intimité approprieé. Ce n'était pas la hâte de découvrir tous ces concepts qui lui manquait. C'était oujours mieux de débuter une expérience comme celle-ci avec un ami, une personne que l'on connait suffisament pour ne pas avoir droit à de mauvaises surprises. Avec Ryder, ça devait pas. Il avait l'air heureux que Nolan soit là, ça le suffisait pour le rassurer. Nolan tapa gentiment l'épaule de son copain, heureux qu'il se mêle à sa plaisanterie. Puis, le jeune pénétra dans ce qui allait être un nouveau chez soi, à petits pents prudents et discret, gardant toujours à l'esprit que c'était d'abord et avant tout chez le musicien. Son regard se mélangeait doucement à tous les recoins de la pièce, aux meubles, aux décorations, aux fenêtres, aux rideaux. Nolan laissa discrétement Ryder porter les bières pendant que sa tête s'agitait. ëtre ici chez quelqu'un lui rappelait des moments, de gens particuliers, des sons, des odeurs. Il avait l'impression de s'inscruster dans la tête de ceux qu'ils voulaient revoir. Hazel, Maddie, sa maison d'enfance, tout le monde avait un chez-soi où se cachait de multitudes clin d'oeil à ce que l'on a toujours connu. Nolan, les mains dans les poches, tentaient, justement, de découvrir de quelques percées, ces petits détails qui consistaient Ryder. Les toiles au mur, le tapis, le canapé, la guitare si magnifiquement exposée. Il était dans une sorte d'apothéose très profonde. S'eclipsa magiquement dès que son ami revint vers lui. Le jeune homme l'accueilla d'un grand sourire, attrapant au passage une bière de sa main. «Oui, doucement, je m'habitue. » souffla-t-il dans un rire, tout en conservant sa frivolité du regard. Ce petit endroit était sécurisant, réconfortant. Nolan n'avait nul besoin de plus grand, de plus spacieux, plus riche ou quelque truc superficiel. C'était un homme simple qui appréciait la beauté des entités simples. Ici, ça lui plaisait. Nolan regarda son ami dans les yeux, afficha un sourire gratifiant. «Merci, Ryder, de me prendre comme ça chez toi. J'apprécie énormément le geste. Je suis sûr que je vais m'y plaire ici. » lanca-t-il d'une voix sincère, une voix qui cherchait une bonne façon de remercier l'hospitalité du musicien.

Le fait d'habiter avec Nolan ne me faisait pas peur, j'avais déjà eu un colocataire ici à Bowen mais il n'était pas très très présent dans l'appartement. Et puis à New-York, j'habitais avec ma mère et ma soeur qui a d'ailleurs logé chez moi quelques temps à son arrivée à Bowen. Mais avec mon ami, ça allait être différent et surement mieux qu'avec mon premier colocataire. Nous partagions les mêmes choses, les mêmes passions. La plaisanterie sera au rendez-vous. Lorsque je revins de la cuisse, je donnais une bière à mon ami. Il était entrai de découvrir cet endroit qui avait devenir son chez lui. "Tu t'y habitueras vite, tiens !" répondis-je à Nolan en lui donnant une petite tape dans le dos. J'allais m'assoir sur le canapé et à ce moment là, mon ami me remercia de l'héberger chez lui. "C'est normal, quand on est en galère, les potes s'entraident. Et je suis ravi que tu viennes habiter ici, on va bien s'entendre toi et moi, vu que c'est déjà le cas" dis-je à l'éditeur avec un sourire. Je levais ma bière comme pour trinquer avec lui. "A ton arrivée, frérot !" annonçais-je en trinquant avec Nolan.

L'odeur. Tout venait d'un parfum, de ce qu'un endroit pouvait dégager, pouvait laisser respirer. Les parfums, les tenances d'un endroit qui dégage sa propre énergie. C'était ce qu'il reconnaissait le plus souvent mettant les pieds dans un nouvel environnement. Tout ce qui l'entourait devenait une entité sensible, une entité qu'il était capable de saisir. Ryder était un esprit libre, un esprit qui vivait au jour le jour. Comme lui, un peu. C'était deux têtes libérées, qui voyaient le jour à l'horizon, qui surprenait le temps avec des folies et des déraisons. C'était exactement le genre de personne à lesquelles Nolan s'attachait le plus facilement. Le genre d'énergie avec qui il voulait cohabiter. Doucement, sa bière à la main, la sirotant paisaiblement, l'éditeur découvrait son nouveau chez soi. Tout respirait, tout semblait à sa place, mais jetté comme par les mains du hasard même. C'était idéal. Nolan reposa les yeux sur son mai qui semblait enjoué de le vor avec lui. Réciprocité du mouvement, en tout cas. Sa tape contre le dos lui confirma. «C'est bizarre, mais je me sens déjà chez moi. » lanca-t-il dans un sourire avant de prendre une autre gorgée de sa bière, laissant la chaleur de l'après-midi lui réchauffer les yeux, la peau. Nolan scruta le mouvement de Ryder jusqu'au canapé, lui restant debout, appréciant la vue d'ici, l'ange de toute l'appartement. Nolan hocha la tête à ses dires, profondément touché, un sourire gratifiant. L'éditeur suivit le mouvement, leva sa bière, la faisant claquer avec celle de Ryder. «À ton hospitalité, mon frère. » C'était ce qu'il y avait de plus important pour lui. Nolan avala une longue gorgée de son élixir, la laissant couler entre sa gorge, l'appréciant. Puis, il posa ses yeux de nouveau sur la guitare de Ryder, joliment appuyée plus loin. «Dis, tu joues encore de la guitare ou pas? Aussi bien qu'avant?» demanda-t-il en se rappellant qu'il avait un grand talent, qu'il l'avait même couvert un temps dans sa revue comme un jeune talent à découvrir. Nolan aurait aimé posséder un tel don pour la musique. Lui, c'était plus l'écrit.

L'idée que mon ami vienne emménager chez moi, j'étais tout simplement heureux. La colocation pour moi, c'est synonyme de pote, de fête et de partage. Nolan venait d'arriver mais j'étais content tout simplement. Partager cet endroit, qui était sans vie jusqu'à présent, allait devenir cool. Nous étions tous les deux assis sur le canapé, et je nous voyais bien des soirs entrain de parler musique ou même de tout et de rien jusqu'à des heures pas possible. A boire une bière après le boulot, et à se raconter nos journées comme un vieux couple. Nolan me dit alors qu'il se sentait déjà comme s'il était chez lui. Je souris simplement à mon ami. En même temps, c'était déjà chez lui. Nous trinquions à son arrivée, comme deux frères ravis de vivre ensemble. Il me demanda alors si je jouais encore de la guitare, et si je jouais aussi bien qu'avant. Un léger rire amical sortit tout seul. "Bien sûr qu'oui, je n'arrêterais jamais !" répondis-je à mon ami en souriant. Pourquoi arrêterais-je en même temps ? La musique c'est ma deuxième grande passion après le cinéma. J'aurais d'ailleurs bien aimé vivre de ma musique mais malheureusement, je n'ai jamais réussis. Ma guitare était au coin du salon, je me levais alors pour aller la chercher. "Une démo?" demandais-je à mon ami gentiment. J'adorais jouer, j'aimais partager mon art avec les autres gens. Même si pleins de gens me disent : tu fais ça pour crâner ou pour séduire. Pas du tout, pour moi c'est pas ça la musique. La musique c'est un échange, des émotions et un moyen de s'évader.

Àparès avoir scruté la pièce ensoleillée des yeux, l'avoir dépouillé suffisament du regard pour qu'il aie l'impressin d'y vivre déjà, Nolan voulu s'intéresser aux trésors recouvrant l'appartement de Ryder. Tout en avalant sa bière savoureusement, le jeune homme conservait une curisotié attentive à la guitare qui trainait plus loin. Nolan connaissait le talent de son ami Ryder, l'ayant entendu auapravant. Il l'avait toujours trouvé excessivement doué, enviant amicalement ce don, cette passion que lui ne pourrait jamais connaitre un jour. La musique n'avait jamais été un de ses champs les plus performants. Il appréciait la musique, mais se savait totalement incompétent pour en composer. Écrire des textes chantés, peut-être, mais certainement pas la mélodie. Ainsi, il posa les yeux sur cette guitare délaissée tout en rejoignant le rire de son amie à son affirmation. «Faut surtout pas. J'ai toujours pensé qu'un talent était fait pour être auigisé. » souffla-t-il en songeant à son propre regard sur l'écriture et le journalisme. Nolan avait de même dans sa vie; maitriser les mots, approfondir ses phrases, les complexiant et les approfondissant. C'était ainsi que la talent devenait sans cesse de meilleure qualité. Finalement, l'éditeur, vint rejoindre Ryder sur le canapé à sa propisation d'en jouer. Celui-ci observa Ryder, avec une certaine excitation, lorsqu'il alla la chercher. Certes qu'il voulait entendre à nouveau. «Avec plaisir. Surprends-moi.» souffla-t-il dans un rire, portant sa bière à sa bouche avant de porter une attention concernée sur son colocataire, impatient d'entendre sa mélodie.

Mon ami scrutait la pièce et l'appartement en détails, en s'immergeant dedans j'imagine. Quelque chose que je comprends, il va vivre ici, il faut qu'il s'acclimate à l'endroit et je le laisse faire tranquillement. Nolan aperçu alors ma guitare, je pu le voir grâce à son regard, car il ne l'a pas quitté des yeux pendant quelques instants, plus que le reste de mes affaires dans le salon. Il me demanda alors si j'avais continué la musique, en même temps je ne pourrais jamais arrêté. Quand je lui proposais une démo, et il accepta avec plaisir. "Eh bien allons-y alors, c'est une de mes compositions." lui annonçais-je en souriant, assez fier de moi. Je n'avais encore jamais joué ce morceau devant quiconque, et j'aime bien montrer mes compositions à des amis qui ont la même passion que moi. Je posais ma bière sur la table du salon et partis chercher ma guitare au bout de la pièce. Deux petites minutes pour l'accorder et ensuite je m'exécutais. Trop de passion en moi, je jouais les yeux fermés à m'immerger de la musique et des notes qui filaient sous mes doigts. Une fois terminé, j'ouvris les yeux et observa mon ami avec un grand sourire. "Alors, j'suis pas trop rouillé hein ?" dis-je à mon ami avec un grand sourire.

L'ouverture vers une nouvelle vie, plus saine, plus équilibrée, c'était ce à quoi tendait Nolan au fond de lui. Il était confiant. Assuré que de partager sa vie avec un ami sain d'esprit, équilibré, stable, cela l'aiderait énormément. Ryder était capable de jugement, d'une belle écoute. C'était des qualités que Nolan recherchait chez des amis pour les partager et évoluer en tant que personne avec d'autres. Il travaillait avec lui parfois, passait du tmeps en soirée, buvait à ses côtés et le connaissait dans une de ses infimes intmités. Ryder était un garçon vivant au jour le jour, saluant toutes les avancées de la vie, célèbrant les joies et la peine qui composent notre existence. C'était un épicurien à sa façon. C'était une personne rassurante pour son coeur, une personne qu'il connaissait plus constant émotionellement, en mesure de choisir rationnellement et de conseiller logiquement. Nolan avait de la chance. Une fois assis à ses côtés, l'éditeur termina sa bière lentement tout en portant une fine vigilance sur les doigts de son ami, se laissant porter par le son, les yeux clos. C'était sans aucun doute : Ryder avait un sacré talent pour la musique. Nolan était impressionné par sa facilité à la spontaneité musicale, à l'improvisation, mais aussi à la justesse de ses notes. C'était même très émouvant de l'observer jouer ainsi, laissant cette passion, cet art vieux comme le monde l'emporter sur lui, sur sa personne l'instant de quelques minutes. C'était comme un extase, on quittait son corps vers les cieux, se laisser porter par une force plus grande que nous. Nolan avait le coeur un peu plus léger une fois sa mélodie terminé. Le jeune homme applaudit tranquillement, dans un sourire amusé. «Wow. T'as toujours gardé ton talent Ryder. Comment ça avance ta carrière? T'en ai eu depuis que j'ai écris sur toi? Tu joues dans des endroits? » demanda Nolan avec un réel intérêt pour son ami. Il était admiratif face à cette poignée de talent, ce jeune homme allumé par le son, la guitare, l'harmonie. C'était un art qui ne s'épuisait jamais et qui, sans doute, pouvait faire fondre le coeur de tous les grands despotes de ce monde. Nolan souria également, de pair, avec Ryder. «Est-ce que t'as réussi à gagner un coeur avec ta guitare?» ajouta Nolan dans un sourire emporté, poétique, pensant au jeune homme chanter une magnifique litanie à celle qui portait des notes dans son coeur.

Une petite démonstration musicale pour mon ami. Cela faisait longtemps que je n'avais pas joué devant lui, et c'est une vraie passion commune que nous avons. J'aimais bien montrer mes nouvelles compositions, je me sentais bien et fier de ce que j'avais moi même écrit tout seul comme un grand ! Je posais ma guitare derrière moi sur le canapé et repris ma bière entre mes mains pour en boire quelques gorgées. Mona mie vais l'air content de ce que je viens de lui montrer, tant mieux. Nolan me dit alors alors que j'avais toujours gardé mon talent, je le remerciais d'un signe de la tête. Ensuite, il voulu savoir si j'avais fais évoluer ma carrière depuis qu'il a fait un papier sur moi. "Ecoute, j'ai joué dans un bar y'a deux semaines, j'ai participé à une scène ouverte sur la plage un soir mais après rien de transcendant" répondis-je à mon ami avec un sourire. C'est vrai que je n'avais pas fais grand chose de fou mais bon boulot de prenez trop de temps en ce moment donc je n'avais pas le temps à m'attarder trop sur la musique. Mon ami me fit rire quand il me demanda si j'avais conquis des coeurs avec ma musique. "J'y travaille dur évidemment, mais rien de fou" annonçais-je à mon ami Nolan avec un petit sourire en coin.

Il appréciait la joie de son mai, sincèrement, le plaisir de le voir lui livrer une mélodie aussi improvisée, la brillance dans ses yeux. C'était délicieux. Nolan avait souvent jalousé ces personnes capables de vivre d'un talent, de ressentir cet instant de grâce pendant lequel le corps et l'esprit s'envolent au-delà de la réalité. Ses yeux conservaient une attention mesurée sur Ryder, la voix sèche, la gorge serrée. Que c'était doux. Après le coup, l'éditeur se devait de féliciter le talent hors-pair de son nouveau colocataire. Il était d'une sincérité. Nolan le regarda, admiratif en quelque sorte, se mettre à ses côtés à nouveau, le sourire embrumé. Ryder était rayonnant de talent. Apparemment, celui-ci avait déjà performé en public, détail qui excita davantage No', les yeux grands ouverts. «C'est vrai? Merde. Et ça été comment, les gens aiment ton style?» demanda-t-il déjà assuré de la réponse. Le garçon avait déjà entrevu son ami Ryder quelques fois, mais rapidement. Pour le Quaterly, mais également pour lui, son plaisir, sa découverte. Il laissa glisser quelques gorgées de sa bière au fond de sa gorge, encore secoué par l'idée du succès de Ryder. En avait-il réellement, lui, dans sa vie, des succès? Pas dernièrement, pas d'une façon aussi concrète en tout les cas. Nolan laissa échappa un rire complice à la question de son ami. Effectivement, Nolan n'avait pas eu vent des dernières amourettes de son bon ami, probablement qu'il ne désirait pas en parler ou que c'était réellement mort. No hocha la tête doucement avant de souffler. «Moi, je viens d'engager une nouvelle écrivaine pour la revue. Elle s'appelle Callie. » lanca-t-il d'un sourire, profondément attaché à l'idée que c'était une plume nouvelle, jeune et fraiche pour lui, une opportunité, en même temps, pour elle de faire ses débuts. Ils avaient déjà travaillé quelques fois ensemble, après leur repas, mais rien de plus. Du moins, son image à elle, ce qu'elle lui évoquait, devenait difficile à contrôler, à restreindre. Nolan rougissa doucement en baissant les yeux.

J'étais satisfait d'avoir joué devant mon ami et en plus de ça, que ma mélodie lui ai plu. Ce morceau, je l'ai écris en arrivant ici, en Australie quand j'était encore un peu perdu et un peu loin de tout. Désorienté, déboussolé et nostalgique, je pense que c'est ce que l'on retrouve dans cet air mélodieux. Mais moi, c'était mon style de musique, un peu mélancolique, même si j'adore le bon vieux rock'n'roll de garage. Quand mon ami me demanda si j'avais participé à de concerts ou autres je lui répondis que oui, mais est-ce que mon style plaisait aux gens ? "Ils avaient l'air plutôt réceptif, et ils avaient l'air d'apprécier ! Après je n'ai joué que deux morceaux donc c'est pas énorme pour se faire un jugement" répondit-je à mon ami avec un petit sourire en coin. Ces petites scènes que j'ai pu fair m'ont rendus plein de joie et très heureux car j'adore faire ça et partager ma musique avec les gens autour de moi. Je n'avais que très peu de public mais bon, ce n'est pas grave, j'aimais quand même ça ! Nolan commence à me parler de son journal, journal que je lisais et qui nous avait permis de nous rencontrer d'ailleurs ! Il m'expliqua qu'il avait engagé une nouvelle écrivaine. Le nom m'étais très familier. "Callie ... Callie Hogan ? Mais je la connais ! C'est une fille géniale !" annonçais-je à mon ami avec un grand sourire. J'adore cette jeune femme, elle est la première personne que j'ai rencontré ici et avec qui j'ai accroché de suite.

Nolan aurait vraiment aim posséder un don, un talent aussi précieux que celui de son ami Ryder. Il avait de doigts magiques, une oreille attnetive et un amour pour le son et la musique comme personne. Il connaissait son talent depuis un temps, mais n'avait jamais été témoin en personne de ce don en particulier. L'éditeur avait regardé, les yeux ronds, toute la magie du moment avant de lui donner des compliments. Doucement, No' avala une gorgée de sa bière tout en admirant son ami, encore bercée par la musique, par l'idée qu'il vivrait enfin avec un artiste, un frère, un pair avec qui le temps serait plus léger. Doucement, leur discussion deviait de la musique à Callie. À ses mots concernant ses prestations, Nolan afficha un énorme sourire avant de le féliciter une dernière fois, profondément heureux et admiratif devant l'idée que Ryder avait déjà performé devant des gens. C'était ce qu'il fallait avec un talent pareil. Ensuite, No s'était relâché sur Callie, sur sa présence dans sa vie. Le coeur un peu lourd, un peu relâché. Toutefois, lorsque Ryder avoua la connaitre, Nolan cracha accidentellement un peu de sa bière au loin. Il remonta les yeux, brillants avant de sourire maladroitement. Merde. C'était pas aussi fou que ça en avait l'air, mais tout de même, Nolan était surpris. «C'est vrai, tu le connais? Comment tu la connais? » demanda-t-il d'une vive voix, attisé par l'idée de partager une relation avec lui que Nolan ne soupconnait même pas. Il baissa la tête avant de sourire intérieurement. Il pourrait en parler longtemps de ce petit bout de femme, de son employée, sa nouvelle venue boulversante dans sa vie. Nolan s'exprima de plus bel. «Elle est géniale, je sais. Tu savais qu'elle écrivait maintenant pour le Quaterly? Elle a une plume...merveilleuse» avoua Nolan dans un sourire expressif, sincère. Callie, elle était une bonne vivante. Ils avaient passé une soirée mémorable ensemble, ça lui avait donné une chance de la connaitre davantage et de laisser pencher son coeur vers elle, malgré tout.

Partager ma musique avec mon ami Nolan, c'était un moment génial. Vu que nous avions la même passion, il était plus facile de parler musique avec lui qu'avec les autres. Avec Ezra c'était pareil pour moi, même passion, même combat. Mon ami commença à me parler de la belle Callie. Une fille que j'ai rencontrée à mon arrivée à Bowen. Elle doit être la première personne que j'ai rencontré d'ailleurs les premiers jours. "Oui, c'est une bonne amie. Je l'ai rencontré quand je suis arrivée, dans une soirée. Et toi, comment tu as fais sa connaissance ?" demandais-je à mon amie Nolan. Quand nous parlions d'elle, je vis son regard changer et il avait l'air très enjoué de parler de la jeune femme. J'esquissais un sourire quand il me dit qu'il savait qu'elle était géniale. En même temps, dur de penser le contraire. Et il m'annonça qu'elle écrivait pour le Quaterly de temps à autre. "Oh, je ne savais pas, c'est génial ça !" dis-je avec un sourire à mon ami. Si deux de mes amis se connaissent, je trouve ça cool car nous pourrions faire des trucs tous les trois. Nolan et Callie sont deux personnes que j'affectionne particulièrement, et j'avoue que je les verrais bien ensemble mais la belle est casée mais le jeune homme n'a pas l'air d'être réticent à l'idée je pense...