Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Ven 4 Nov 2016 - 3:45
La phrase qu’il venait de prononcer eut son effet sur l’étudiante. Il l’observa tandis qu’elle déposait une main découragée sur son front. Il vit défiler dans son regard mille et une questions.
Il cherchait quoi répondre. Il se mentirait à lui-même et lui mentirait à elle si il lui racontait que le fait de désirer une personne qu’il avait engagé à ce point, plus jeune que lui qui plus est, lui semblait quelque chose de positif. Une partie de lui savait bien que c’était plus que ça qui le mettait mal à l’aise…il y avait le deuil, oui, mais aussi, s’il n’avait voulu Haley que dans un lit, il se serait organisé d’une façon où d’une autre plus simplement et c’est exactement sa propre attitude qui le déstabilisait. Tourner autour du pot, s’intéresser à elle en tant qu’individu… Plus que désirable, il l’a trouvait attachante et était sincère dans son envie de travailler avec elle. Au final, tout dans cette relation était source de conflit interne. Avant Deborah, durant les périodes de sa vie où il était célibataire, il ne s’était jamais donné cette peine quand il voulait une relation courte…Après…un mariage, ça change quelqu’un…Peut-être qu’il ne serait plus jamais capable de ne plus se poser de questions. Il était incapable de déterminer si cette situation émotionnelle était née en lui-même ou si c’est Haley en particulier qui la provoquait.
Il avait simplement de envie de répondre : «non, ne te contrôle pas», mais il garda le silence…Elle se mit à retirer le bandage. Il plissa les yeux et grimaça. Il jeta tout de même un œil à la blessure…c’était un mélange de plaies et d’éraflures profondes, certains endroits avaient en réalité le même aspect qu’une brûlure, la blessure ayant été causé par la friction de sa peau sur l’asphalte et comme il n’avait pris la peine de la soigner avec attention... Elle replaça la bande de pansement plus solidement. Il leva les yeux sur elle…elle fronçait les sourcils, concentrée sur sa tâche. Il n’y a pas si longtemps c’était lui qui s’était occupé d’elle.
- Je pourrais pas Arthur...
Elle ne compléta pas sa phrase…elle ne pourra pas quoi? Le soigner? Se contrôler? Continuer à le voir? Il fronça les sourcils. Elle s’éloigna pour s’approcher de l’eau. Sérieusement? Elle allait le laisser en suspens comme ça? En plus, elle souriait. Son cœur bondit quand elle se laissa tomber. Si sa phrase était : continuer à vivre et que tout ça était une mauvaise blague, il le prendrait très mal…mais il avait l’impression de déjà connaître Haley assez bien pour savoir que ce n’était pas son genre. Il espérait qu’elle savait ce qu’elle faisait…Il s’approcha du bord, tendant de distinguer sa silhouette. L’eau devait être profonde, son visage ne remontait pas à la surface…
Fragile depuis les derniers temps, le stress monta rapidement en lui. Il déglutit et tenta de se raisonner lui-même. Non, il ne trouverait pas le corps d’Haley comme il avait trouvé celui de Deb’. C’était qu’une chute. Une baignade.
En effet, la tête d’Haley émergea finalement des remous. Il la suivait du regard alors qu’elle regagna la rive et revint vers ce petit coin isolé derrière la chute.
- Heureusement pour toi que tu es blessé et que j'ai une conscience la dessus...Sinon...
En la regardant s’approcher, il ne put s’empêcher d’avoir la réflexion que tout cela semblait irréel. La lumière de la chute se reflétait sur la peau d’Haley…sa robe ne servant franchement plus à rien. Mais qu’est-ce qu’elle faisait? Sans s’en rendre compte, du moins il l’espérait, sinon elle deviendrait l’être le plus vil qu’il connaîtrait, elle jouait avec ses émotions comme un chat avec une balle, le faisant se déplacer de l’excitation, à l’introspection passant par la peur pour ensuite le ramener à un désir encore plus brûlant.
- Heureusement pour toi que tu es blessé et que j'ai une conscience la dessus...Sinon...
Il l’écoutait, mais ses yeux étaient incapables de se détacher de son corps dont il pouvait deviner et voir les détails. Il se força tout de même à lever son regard vers le sien pour lui répondre, d’un ton comique.
- Je t’en suis d’ailleurs reconnaissant…mais l'eau à l'air bonne...
Il se raidit un peu, ses muscles se contractant instinctivement, alors qu’elle s’attaquait à sa chemise. Il sentit avec précision la forme de sa poitrine et de son ventre se coller au sien à travers les fibres mouillés et froides de sa robe tandis que son torse se recouvrait de frissons.
Il engouffra une main dans les cheveux lourds et trempés d’Haley et les souleva, dégageant sa nuque qui se couvrit de chair de poule. Il fit glisser sa main sur son cou, puis sur son épaule faisant tomber les bretelles de sa robe et de son soutien-gorge. Sa main descendit un peu plus bas. Ses doigts se déposèrent sur l’espace située sous son aisselle, il fit passer délicatement son pouce sur sa poitrine en pinçant les lèvres. Il hocha la tête avant de relever les yeux sur son visage. Après ce moment de silence, il finit par répondre à la jeune femme.
- C’est ce que tu appelles te contrôler? Venir détacher ma chemise en faisant des menaces?
Il fit une pause.
- Tu sais Haley…je peux peut-être pas t'éclairer sur moi d’un coup…mais il faut que je te le dise je crois…J’ai été marié... Mais c’est plus le cas maintenant. Je suis seul à Bowen.
Il reprit ses mots à elle.
- Alors personne ne m'en tiendra rigueur…de, il cherchait comment définir ce que lui et elle faisaient, «…de ça....»
Il la serra un peu plus fort, tendant de la réchauffer un peu…elle était glacée.
- Et je vais être sincère avec toi, je n’ai pas vraiment envie que tu te contrôles non plus…tout comme j’ai pas vraiment la force ni l’envie de me contrôler moi…J’ai juste envie de continuer, il rit un peu en continuant de parler, à rigoler avec toi, à faire peur aux hôtesses de l’air et, son rire se calma un peu, à pouvoir t’embrasser.
Ce qu’il fit. Franchement, il avait simplement envie de lui enlever sa robe tout de suite et maintenant…mais il n’osa pas, du moins pas là. Il se dégagea et s’approcha du bord.
- Et pour ce qui est d’être mouillé…j’ai l’impression que c’est notre truc finalement.
Il enleva complètement sa chemise, retira ses souliers et détacha la boucle de sa ceinture. Il hésita, il était quand même excité. Il se tourna avant de baisser ses pantalons. Il ne pouvait pas s’empêcher. Il avança de quelque pas en rigolant.
- J’espère que ton oncle dit vrai, et que ses trucs sont vraiment forts, dit-il par dessus son épaule.
Il se laissa alors tomber. Une fois la tête dans engloutie, il apprécia le bruit sourd produit par la chute qu’on pouvait percevoir différemment sous l’eau. Le courant le poussa au fond, mais il put remonter quelques mètres plus loin. Il n’avait pas beaucoup aidé à la guérison de ses côtes, mais il s’en tira sans de mal trop excessif. Bien qu’issus de la médecine «blanche» ces antidouleurs faisaient leur effet. La tête hors de l’eau à un endroit où le courant était plus calme, il put poser ses pieds sur le sol. Il s’était bien amusé, mais une fois habitué à la température de l’eau, l’idée d’en sortir était rebutante.
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Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Ven 4 Nov 2016 - 9:38
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
Alors que mon corps était serré contre le sien, je me délectais de chaque mouvement. Lorsqu'il souleva mes cheveux je ne pu retenir un frisson, descendant le long de ma colonne vertébrale. Puis, lorsqu'il passa ses doigts sur ma poitrine mon coeur manqua un battement et un désir monta en moi. - C’est ce que tu appelles te contrôler? Venir détacher ma chemise en faisant des menaces? Tu sais Haley…je peux peut-être pas t'éclairer sur moi d’un coup…mais il faut que je te le dise je crois…J’ai été marié... Mais c’est plus le cas maintenant. Je suis seul à Bowen. Alors personne ne m'en tiendra rigueur…de…de ça....Et je vais être sincère avec toi, je n’ai pas vraiment envie que tu te contrôles non plus…tout comme j’ai pas vraiment la force ni l’envie de me contrôler moi…J’ai juste envie de continuer à rigoler avec toi, à faire peur aux hôtesses de l’air et à pouvoir t’embrasser. Je répondis à son baisé, je n'avais pas non plus envie de me contrôler de toute façon, je n'en serais pas capable. Il avait quelque chose chez lui qui m'attirait, est-ce que c'était l'interdit qui dicté mon désir ? J'allais lui répondre mais, il brisa notre contact et s'avança vers le bord. - Et pour ce qui est d’être mouillé…j’ai l’impression que c’est notre truc finalement. Je mis à rire, c'est vrai que notre premier baisé avait été sous une pluie d'orage. Je le regardais retirer ses vêtements et commencé à me dire qu'il n'allait tout de même pas plonger dans l'eau alors qu'il était blessé. - J’espère que ton oncle dit vrai, et que ses trucs sont vraiment forts Je le regardais s'élancer dans l'eau et je me rapprochais du bord pour voir si, il allait bien. Heureusement, il remonta rapidement, je sortis de l'arrière de la chute et me glissa dans l'eau, je nageais vers lui et posa les pieds sur le sol une fois arrivé à sa hauteur.
"Tu es partie tellement vite que je n'ai pas eu le temps de te dire quoi que ce soit." Je me mis à rire. "J'espère que tu ne t'es pas blessé d'avantage ! Je ne veux pas jouer les infirmières pendant des mois." Je marquais une pause pour reprendre mon sérieux. "Je voulais te dire...Que de toute façon, je ne pourrais pas me contrôler..." Je m'éloignais un peu de lui et l'éclaboussa légèrement en riant. Chayton émit un petit cri qui me fait sursauter et je regardais dans la même direction que lui. Mon cousin apparût et leva un sourcil en me voyant dans l'eau avec Arthur à moitié nu. Il reprit son souffle un moment et s'avança vers le bord de l'eau, son regard en disait long sur son état de pensé. "Qu'est-ce que tu fout Haley ?! A quoi tu joue ?!" Et voilà, je savais qu'une pluie de reproche allait tomber, je levais simplement un sourcil. "Tu devrais avoir honte de ton comportement ! Surtout en ce jour de deuil ! Non ! Toi tu préfère jouer avec ce blanc dans l'eau ! Alors que ton père souffre !" Je pris une grande inspiration et sortie de l'eau, mon cousin avait toujours été comme mon père, un peu sauvage et pas forcément polie avec les gens autres que la tribu, sauf que, le fait qu'il insulte autant Arthur ne me convenait pas du tout, surtout que nous étions là pour lui.
Je me plantais face à lui, je n'avais pas tellement envie qu'Arthur assiste à ça mais, c'était trop tard, mon cousin avait lâché les loups. "Si mon père est dans cet état c'est de sa faute ! Parce qu'il est incapable de comprendre que les morts qui l'entourent, son partie dans une autre vie ! Je ne vais pas m'empêcher de vivre alors que tu sais très bien, que ses parents décédés sont dans un autre état maintenant !" Je soupirais un peu agacé. "Je croyais que les valeurs amérindiennes étaient bien plus importante à tes yeux que les valeurs chrétiennes et quoi ? Tu viens me sortir que mon comportement n'est pas correct en ce jour." Je tendais les bras et reculais. "Mais qui est correct en ce jour ?! Hein dis moi ?! Qui honore les morts en vivant et en riant si ce n'est moi !" Je baissais mes bras et me rapprochais de mon cousin, posant mon doigt sur sa poitrine. "Et ne manque plus jamais de respect à monsieur Morricone devant moi ! Je ne supporte pas ton comportement ! Une dernière chose...Tu n'es pas encore adulte...Alors respect tes aînés ! Car, que tu le veuille ou non, je suis ton aîné !" Je sentis la main de mon cousin, se poser sur mon doigt pour le chasser, son regard était mauvais et je savais parfaitement, qu'il n'avait qu'une chose en tête à cet instant. J'espérais qu'il n'allait pas le faire, je soutenais son regard. Les femmes avaient une place importante mais, pas tant que cela. "Alors c'est ça...Tu devrais revenir dans la tribu au lieu de batifoler avec le monde extérieurs !" Il posa sa main sur mes cheveux et me fit plier, je laissais mon corps tomber au sol. "Ton père t'attends ! Ne soit pas en retard !" Lança t-il avant de partir
Chayton se posa au sol devant moi et ouvrit ses ailes en criant sur mon cousin qui s'éloignait sans se retourner. Je laissais un soupire s'échapper entre mes lèvres et passais mes mains sur mon visage. Qu'est-ce qu'il pouvait être brute et cruelle parfois avec moi, cependant, je l'avais peut-être mérité. Je me relevais et me tourné vers Arthur qui avait assisté à la scène, j'essayais de ne pas croiser son regard pour ne pas, voir son jugement dans ses yeux. "On devrait aller...Le repas doit être prêt maintenant..." J'avais terriblement honte à cet instant, je commençais à m'éloigner du bord en attendant qu'Arthur repasse ses vêtements. Jouant nerveusement avec une branche d'arbre sur le côté, je savais parfaitement, que la soirée n'était pas fini et que j'allais surement prendre d'autre reproche durant la soirée. J'espérais simplement, que ma mère, puisse contrôler la colère de mon paternelle, surtout si, il avait bu. J'osais enfin reposer mon regard sur Arthur et lui sourit légèrement. "Désolé...Pour cette scène..." Je commençais à marcher. "Mon cousin...Peut-être...idiot parfois..Souvent...En faite, il ne supporte pas que je sois partie pour mes études et que je les laisse ainsi." Je haussais les épaules et prit la direction de la maison.
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Lun 7 Nov 2016 - 2:00
Le cousin d’Haley était arrivé silencieusement et Arthur sursauta presqu’en le voyant. Son expression n’augurait rien de bon, mais il était loin de se douter d’à quelle point cette situation allait tourner au vinaigre.
Évidemment, il tiqua quand ce dernier le traita de « ce blanc». Il était capable de comprendre sa colère…en fait non. Il ne comprenait pas. Haley n’avait plus quinze ans…Ils s'attendaient à quoi? Qu'elle ne s'intéresse pas à personne tout au long de sa vie? Cela ne pouvait être si surprenant...Mais même s’il avait été capable de comprendre sa colère, il trouvait cette attitude méprisante qu’il abordait déplorable et gratuite. Faire valoir son point par la méchanceté était un processus vain et toxique que la nature diplomate d’Arthur n’appréciait guère. Il avait toutefois pu assister à la façon dont Haley et peut-être plus largement ses proches, pouvaient rapidement exploser. Sa propre famille, du côté italien, était aussi très intense, mais il tenait de sa mère un côté plus calme. Il ne savait pas trop où se situer par rapport à tout cela. Une partie de lui était aussi gênée, de toute évidence, de ce retrouver dans cette situation. Il avait envi de s’enfoncer la tête sous l’eau.
Son commentaire sur le deuil de son père toutefois fit faire un bon à son cœur dans sa poitrine. Il regarda Haley, curieux de voir comment elle réagirait.
Elle sortit de l’eau et éclata.
Ses paroles étaient empruntes de sagesses et le rendirent triste. Bien qu’il aurait voulu être capable de vivre son propre deuil de la façon dont elle conceptualisait son rapport à la mort, il ne pouvait s’empêcher de s’identifier davantage à la détresse de son père. Il baissa les yeux. Il aurait préféré que la mort ne soit pas un sujet abordé durant ce séjour, l’image d’une Deborah, bien vivante cette fois-ci, riante et rougissante, surgit à son esprit et son cœur se serra.
Il ne put toutefois que relever sa tête et constater la façon atroce dont ce cousin s’en prit physiquement à Haley. Tout se passa rapidement, eux sur la rive et lui dans l’eau…mais franchement une chance pour ce jeune garçon qu’Arthur n’ait pas été mieux placé…il s’en serait pris une dans la figure ça c’est certain…Tout ça été allé trop loin et aucune situation, aussi dramatique soit-elle pour une famille, ne pouvait justifier de s’en prendre ainsi à quelqu’un. La façon dont elle passa sa main sur son visage en soupirant lui fendit le cœur. Elle évitait son regard et il n’apprécia pas cela. Il ne voulait pas qu’elle s’isole. Tout cela devait déjà être assez difficile pour elle. Il sortit de l’eau en grelotant et regagna ses vêtements. Il tenta de s’habiller rapidement, les sourcils froncés. Il jetait de temps en temps un regard à Haley qui lui faisait dos. Il se demandait à quoi elle pensait.
Il fut soulagé de l’entendre parler et de recroiser son regard. Il hocha la tête. Ils marchèrent un moment en silence après qu'elle ait haussé les épaules. Il la suivait...l'ambiance était lourde. Tout le contraire de la façon dont ils étaient arrivés. Cette façon nonchalante qu'elle avait eu de résumer la situation, probablement pour cacher sa blessure, ne le satisfaisait pas. Il finit par s’arrêter brusquement et l’attrapa par le poignet. Il lui parla doucement.
- Haley…regarde-moi, il fit pivoter son corps et releva délicatement son visage.
-Est-ce que ça va? Il t’a pas fait mal? Est-ce que ça arrive souvent? C’était quoi ça? Il peut pas te faire ça...je peux pas laisser passer ça.... Je veux pas te causer de problèmes…Je comprends que tu n'aies pas trouvé cela correcte la façon dont il a parlé de moi, je n'ai pas aimé ça non plus, mais me défend plus comme ça, ils peuvent bien m’appeler comme ils le veulent…
Il fit une pause.
- Et c’est vrai que je suis blanc en plus, lança-t-il plutôt à la blague…L'humour, c’était sa façon de se défendre et de se calmer… surtout quand il était mal à l'aise.
Mais il reprit sérieusement :
- Je me sens mal…je te mets dans une mauvaise situation…Ce que tu disais…sur la mort…c’était vraiment une belle façon d’aborder le deuil…mais…mais…
Il avait du mal à en parler. C'était pénible. Il était trop proche de ce sujet. Il avait voulu soutenir son regard, mais ses yeux glissèrent sur le sol. Il murmura presque la suite.
- Je veux juste dire que ton père, il a probablement pas le bagage qui lui permet de traverser cela paisiblement…c’est peut-être pas une bonne chose que je sois ici…je leur rappelle peut-être trop cette impression qu’ils ont de te perdent toi aussi…même si moi je vois clairement que tu es plus ici chez toi que n’importe où ailleurs.
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Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Lun 7 Nov 2016 - 7:43
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
Je marchais sans dire un mot, un peu blessé tout de même qu'Arthur est assisté à cette scène. J'aurais préféré que ça n'arrive jamais du moins pas comme ça et pas devant un homme qui me plaisait terriblement. Je sentais une main se poser sur mon poignet, mon corps tourna et je me retrouvais face à lui. - Haley…regarde-moi, Je relevais la tête et posa mon regard sur lui. -Est-ce que ça va? Il t’a pas fait mal? Est-ce que ça arrive souvent? C’était quoi ça? Il peut pas te faire ça...je peux pas laisser passer ça.... Je veux pas te causer de problèmes…Je comprends que tu n'aies pas trouvé cela correcte la façon dont il a parlé de moi, je n'ai pas aimé ça non plus, mais me défend plus comme ça, ils peuvent bien m’appeler comme ils le veulent…Et c’est vrai que je suis blanc en plus, Je me sens mal…je te mets dans une mauvaise situation…Ce que tu disais…sur la mort…c’était vraiment une belle façon d’aborder le deuil…mais…mais…Je veux juste dire que ton père, il a probablement pas le bagage qui lui permet de traverser cela paisiblement…c’est peut-être pas une bonne chose que je sois ici…je leur rappelle peut-être trop cette impression qu’ils ont de te perdent toi aussi…même si moi je vois clairement que tu es plus ici chez toi que n’importe où ailleurs. Je le regardais sans dire un mot, est-ce que ça faisait de moi une mauvaise personne de ne pas être triste ? De vivre tout ceci dans la joie de vivre et les rires ? Il semblait mal à l'aise par rapport au deuil, en même temps je pouvais le comprendre, la plus part des gens ne supportaient pas la mort. Je posais une main sur sa joue et lui sourit légèrement. "Ne t'inquiète pas, ça va aller pour moi...Il n'aime pas qu'une femme se dresse devant lui, alors il a parfois des réactions un peu...Excessive mais, je compte pas me laisser faire...Par contre, n'en parle pas s'il te plaît ?!" Je marquais une légère pause, je ne voulais pas que mon père ou mon oncle soit mis au courant de tout ceci, ça pourrait lui crée des problèmes et sa vengeance pourrait être bien pire. "Concernant ta place ici, je ne veux pas que tu pense, que tu n'es pas le bienvenue ! Ne fait pas cas de cet idiot..." Je ris légèrement avant de reprendre mon sérieux. "Tu sais, ça fait trois ans que mon père ce morfond sur la mort de ses parents, je sais que le deuil n'est pas facile surtout quand on aime les gens...Mais, se détruire à petit feu, n'est pas une solution...Je pense qu'il vaut mieux vivre pleinement sa vie pour rendre les défunts fière et heureux. Certes une page, s'est tourné mais vivre dans son malheur ne fait que nous détruire." Je plongeais mon regard dans le sien, essayant de ne pas succomber à ma propre tristesse. "Alors oui, ils me manquent, j'aimerais qu'ils soient encore présent pour partager mes joies, pour qu'ils soient fière de moi...Mais, je sais qu'ils sont présent tout autour de moi, qu'ils sont ici et qu'ils nous regardent...La mort n'est pas une fin et partout où l'ont va, nos défunts nous accompagne." Je passais peut-être pour une idiote avec mes pensées mais, je l'assumais, je préférais croire que mes grands parents, étaient heureux et enfin en paix.
Je lui sourit légèrement et reprit la marche, j'ouvrais la porte de la maison et comprit rapidement que mon père avait déjà plusieurs verre dans le nez. Il arriva vers la porte d'entrée son verre à la main et un immense sourire sur les lèvres. "...Tu es tombé dans la cascade Natane ?" Lança t-il sur un ton amusé avant de regardé Arthur. "Il faut croire que vous aussi Arthur !" Cette fois, il se mit à rire, c'était rare de le voir ainsi et si la soirée, se passait ainsi c'était plutôt positif. "Vous devriez vous changez, on passe à table." Je hochais la tête et attrapa Arthur pour monter à l'étage. "Je crois qu'il a bien commencé sa soirée..." Je sourit puis fila dans ma chambre pour changer de robe, laissant Arthur faire de même. J'enfilais le même style de robe mais, de couleur sombre avant d'attacher mes cheveux en chignon et de redescendre. Ma mère avait préparé un plat typique du Colorado que mes grands parents appréciaient particulièrement, du Chile Colorado. Je pris place à table à côtés d'Arthur. Mon père c'était mis en bout de table au plus proche d'Arthur et de Len mon oncle, ma mère quant à elle était à l'autre bout de la table proche de moi. Mon cousin, n'avait pas voulu venir manger avec nous et c'était tant mieux.
Je reposais mon attention sur mon père qui ouvrait une bouteille de vin tandis que ma mère faisait le service. "Alors Arthur dites moi, vous êtes d'où exactement ?" Lança mon père tout en lui servant un verre de vin. "Haley m'a dit que vous êtes d'Italie mais, votre accent américain me laisse penser que vous êtes des nôtres." Je commençais à manger écoutant la conversation entre les deux hommes. Mon père descendait ses verres plus vite que n'importe qui à cette table, si bien qu'il reservait Arthur, alors qu'il n'avait même pas fini son verre. "Et dites moi Arthur, qui vous a conseillez ma fille pour votre travail ?" Je levais un sourcil alors que mon paternel approché la bouteille du verre d'Arthur pour la dixième fois du repas, je posais ma main au dessus de son verre et posait mon regard sur mon père. "Tu devrais laisser Arthur, finir son verre avant de le servir encore et encore...Concernant, ta question, c'est le doyen de l'université qui m'a recommandé." Je me levais pour débarrasser la table et ainsi pouvoir servir le dessert. Alors que je m'avançais vers l'assiette de mon père, il se leva et m'attrapa rapidement pour me mettre sur son épaule en riant. "Vous ne trouvez pas qu'elle est formidable Arthur ?!" Je commençais à me sentir un peu gêné de la situation et tenté de redescendre mais, sans succès. "Papa s'il te plaît...tu pourrais me faire descendre." Il me reposa rapidement au sol et indiqua à ma mère qu'il prendrait le dessert dehors. "Venez avec moi Arthur, j'ai un petit bijou qui pourrait vous plaire." Je le regardais partir dehors avec Arthur et Len, avant de s'arrêté sous le porche et de sortir un long cigare de sa poche. Je pris appuie contre l'escalier et regardé Arthur. Mon oncle et mon père étaient dos à moi, je jetais un rapide coup d'oeil à ma mère trop occupé dans la cuisine, j'avais envie de m'amuser un peu.
Len tandis une petite cigarette à Arthur, je fronçais un peu les yeux avant de comprendre qu'il s'agissait d'un joint. Je soupirais légèrement, il avait surement du lui dire que ça allait soulager la douleur, ce qui dans le fond n'était pas faux. Je reposais mon regard sur Arthur et commençait à prendre des poses un peu subjective pour le mettre mal à l'aise vis à vis de mon père et de mon oncle. Un sourire coquin et malicieux se dessina sur mes lèvres. Alors que ma mère sortait de la cuisine, je repris une attitude normal. "Va donc apporté le dessert Natane." J'attrapais les assiettes et sortie dehors, un sourire aux lèvres. Je posais le tout sur la petite table à l'extérieurs et regarda le joint. "Fait attention à ce que tu fume ici..." Mon oncle me regarda. "Voyons Princesse, c'est juste pour le soulager...D'ailleurs, j'ai laissé la crème de plantain, je te laisserais t'occuper du pansement." Il me lança un clin d'oeil et je me sentis un peu mal à l'aise, mon père quant à lui, se mit à rire. J'attrapais le joint dans les doigts d'Arthur et sentit l'odeur avant de lui rendre. "C'est sur qu'avec ça, tu ne sentiras plus rien...Je suis même pas sur que tu sentiras encore ton corps !" Je sourit et m'éloigna. "Je monte dans ma chambre, fait moi signe quand tu aura besoin de mon aide pour le pansement." Je m'éloignais et monta quelques marche avant de lui lancer un clin d'oeil plein de sous entendu et de monter dans ma chambre.
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Jeu 10 Nov 2016 - 1:34
Arthur hocha doucement la tête. Cela n’avait pas été dans son intention de mentionner le comportement de ce cousin à qui ce soit. Tout cela, au final, était des histoires familiales qui ne le concernaient pas vraiment. Tant qu’Haley pouvait lui confirmer que tout irait bien, il serait prêt à laisser passer ce moment étrange…mais au fond de lui, il n’aimait pas cela du tout et était peu convaincu par les tentatives d’Haley de le rassurer sur cet épisode.
La jeune femme se lança alors sur une explication de sa vision du deuil et de la mort…Arthur essayait de soutenir son regard qu’elle plantait dans le sien, mais il avait du mal. Il sentait sa propre détresse monter en lui et il se pinça les lèvres. «Se détruite à petit feu n’est pas une solution»…il savait qu’elle avait raison, il savait que c’est ce qu’il faisait lui-même…mais une partie de lui ne pouvais s’empêcher de dire que c’était inévitable. Que ce n’est pas lui-même qui le détruisait, mais sa propre vie. Comment continuer à rire et à s’amuser quand on sent chaque matin à côté de soi ce vide, ce vide de tout, ce vide physique, ce vide émotionnel, ce réceptacle disparu qui buvait tout notre temps et toute notre affection. Rire de quoi et sourire à qui? Après sa mort, tous les gestes qu’ils posaient étaient fait de façon automatique…la façon dont il draguait, la façon dont il travaillait, tout. Le temps faisait toutefois son travaille…et certains moments, comme celui qu’il venait de passer avec Haley, semblaient réels, enfin, comme une bouffée d’air lorsque l’on sort la tête de l’eau…Le problème c’est que le ressac était puissant et qu’à chaque fois qu’il vivait véritablement, il se renfonçait ensuite inévitablement dans cette culpabilité et cette détresse qui le rongeaient. Et alors, il buvait, et alors il consommait, et alors il travaillait et alors…alors il se demandait quand la prochaine bouffée referaient son apparition. Quant à se demander comment était Deborah…ça il ne pouvait pas. Mourir, c’est ce qu’elle avait voulu et tenter de comprendre les raisons qui l’avaient poussé au suicide…c’était trop. Et il lui en voulait autant qu’il s’en voulait à lui-même.
Haley se mit à avancer et il l’a suivi docilement. Son cœur se mit à battre un peu plus vite dans sa poitrine tandis qu’elle ouvrait la porte de la maison. Il ne savait pas trop comment il réussirait à faire face à ce cousin s’il se trouvait à l’intérieur…Par chance, il n’y était pas. Toutefois, le père d’Haley, le visage un peu rougi par l’alcool, parlait fort et gesticulait. Il lança un commentaire sur le fait qu’elle était trempée. Arthur leva un sourcil, appréhendant la suite, mais ne reçut qu’une boutade similaire. Il répondit par un sourire.
- Par chance l’eau était bonne!
Ils montèrent ensuite se changer. Il n’avait pas tant mouillé ses vêtements, mais la journée s’avançait et la température se rafraîchissait. Il passa un pull par dessus sa chemise, mais roula quand même les manches, comme il le faisait toujours lorsqu’il était dans des contextes plus décontractés. Il se regarda dans le miroir posé sur le grand meuble qui longeait le mur. Il était plus cerné que d’habitude et la pensée qu’Haley ne l’avait peut-être jamais vu autrement lui traversa l’esprit. Il laissa tomber un petit soupire. Il se massa un peu les yeux. La fatigue du voyage se faisait sentir et la douleur à ses côtes revenait. Il se dit qu’il se forcerait à passer tout de même un bon moment. Malgré tout, cette famille semblait vouloir se montrer accueillante. Il redescendit et alla s’installer où on lui indiqua à la table. Entre Haley et son père. Bon.
Arthur remercia chaleureusement la mère d’Haley qui avait déposé son assiette de chili. L’odeur des épices lui monta aux narines. Il n’avait pas mangé depuis un moment et cela lui ouvrit l’appétit. Il commença à l’attaquer quand les autres le firent et jeta un œil au père d’Haley qui ouvrait une bouteille. Au moins, même si il en abusait peut-être, il n’allait pas le laisser à sec, ce qu’Arthur qu’il considérait plutôt comme une bonne chose pour lui-même. Son père lança la conversation. Le cinéaste essuya le coin de sa bouche, terminant sa boucher avant de répondre.
- J’ai grandi entre Rome et Los Angeles. Mon père est réalisateur, il tournait ses plus gros projets à L.A., mais je pense que s’il avait pu rester en Italie toute sa vie il l’aurait fait! Ma mère est américaine, elle a grandit en Californie. J’ai la double nationalité donc.
Ils discutèrent ainsi un moment, il est vrai que le père d’Haley s’assurait que son verre ne soit jamais vide…il avait effectivement trouvé un partenaire de boisson, puisqu’Arthur ne faisait que le vider tout aussi rapidement.
Il trouvait la conversation plutôt agréable, sa langue se déliant lui aussi. Puis le sujet d’Haley fut abordé. Arthur ouvrit la bouche pour répondre, mais elle lui coupa la parole en couvrant son verre d’une main. Il pinça les lèvres et lui jeta un regard de gamin qui avait fait un mauvais coup, ses joues avaient pris des couleurs.
Elle répondit à sa place et il se croyait «safe» pour le moment, mais son père attrapa alors sa fille et lançant un joyeux et légèrement inapproprié: "Vous ne trouvez pas qu'elle est formidable Arthur ?!"
Haley était comique quand elle était un peu gênée. Il sourit. Arthur, à l’inverse, n’eut pas vraiment peur de lui répondre et lui dit simplement :
- Vous avez une fille très intelligente, je suis heureux de l’avoir dans mon équipe.
On l’invita ensuite à se rendre à l’extérieur. Il avait l’impression que de ne faire ça : suivre les gens. Il allait devoir s’habituer, il en avait pour la semaine. Il se leva, se sentant un peu mal à l’aise de laisser la mère d’Haley débarrasser seule. Il fit un geste pour aider, mais Haley lui fit signe de laisser tomber et de plutôt suivre tout de suite les deux hommes, ce qu’il fit donc.
Ils s’installèrent sur le porche et on sortit le cigare et un autre type de feuilles à fumer…Arthur rigola en prenant entre ses doigts le joint que Len lui tendait.
- Tu vas voir, avec ça la douleur va te sembler beaucoup plus douce haha.
- Je vois ce que tu voulais dire maintenant! répondit-il à Len, d’un ton amusé.
Il porta l’herbe à ses narines. Clairement c’était de bonne qualité, mais surtout, elle devait être biologique, probablement qu’il la faisait carrément pousser lui-même. Il allait le remercier, quand il aperçut Haley se mettre à faire la débile dans son coin. Il ouvrit la bouche, son regard glissant d’elle à Len et il n’émit qu’un : «eeeeuhm» déconcentré avant de dire : « Merci! Haha, oui ça devrait soulager ». Il avait juste envie d’éclater de rire, mais il parvint à garder un peu son sérieux. Il lui lança un regard du genre : « mais-tu-as-quel-âge-la-comique » en rougissant un peu. Le père d’Haley était trop saoul pour vraiment remarquer quoique ce soit, mais Artur attrapa le regard de Len qui avait aperçut le moment de complicité. Il se racla la gorge et prit une bouffée du cigare que le père d’Haley venait de lui tendre. Ils entamèrent ensuite une conversation de faux experts sur les cigares cubains qu’Haley vint interrompre avec le dessert. Il se passa de commentaire lorsqu’elle lui fit sa mise en garde…disons que ce n’était pas le premier bon joint qu’il tenait dans ses mains…ni le dernier et si ce n’était que ça…
Il pensait qu’elle s’attarderait un peu plus, mais elle monta directement à l’étage après lui avoir lancé un clin d’œil qu’il ne savait plus trop comment interpréter. Len, dont la curiosité était piquée, profita de son absence pour poser plus de questions et allumer un joint qu’il sortit du même endroit que celui qu’il avait offert à Arthur.
- Conserve-le, lui dit-il, en allumant le deuxième. Il y eut ce petit moment de silence alors qu’on pouvait observer le bout grésiller dans une lumière orange.
- Alors…vous vous êtes vu souvent dans le cadre de ce travail? demanda-t-il en soufflant.
Il le lui passa et Arthur le porta lentement à ses lèvres, prenant son temps pour répondre.
- En réalité non. Mais comme la cérémonie se déroulait maintenant…il semblait que c’était le bon moment pour venir.
Arthur regarda le père d’Haley, haussant un sourcil. Ce dernier le pris à son tour, toujours ce sourire amusé dessiné sur ses lèvres.
- Tu vas trouver ça étrange, je te le dis. Ça m’avait marqué moi à l'époque, quand j'ai rencontré sa mère.
Ils discutèrent encore un peu, mais Arthur n’avait pas non plus très envi d’arriver complètement péter devant Haley. Il refusa d’en reprendre et s’éclipsa : Le voyage avait été long, la fatigue se faisait sentir, etc…furent le genre de paroles qui terminèrent sa conversation avec eux.
Il remonta à l’étage, saluant encore une fois la mère d’Haley dans les escaliers. Il passa à sa chambre avant d’aller rejoindre l’étudiante. Il n’en pouvait plus d’être dans ses vêtements rigides, il passa donc ses joggings gris et un simple t-shirt en coton blanc avant d’aller retirer ses verres de contacts et de déposer ses lunettes sur son nez.
Il cogna doucement à sa porte qu’elle ouvrit rapidement. Sans dire un mot, il se rua sur le lit et se lança dessus comme un gamin, faisant l’étoile. Il demeura là et, après avoir lancé un gros soupire, fixa plafond quelques secondes avant de se relever et de s’assoir les jambes croisées sur le matelas, pour ne pas dire en «indien»...
- Désolé, mon dos me le demandait. Je suis plus tout jeune comme toi, moi, dit-il en riant.
Il tendit alors son bras, un sourire en coin.
- Semblerait-il qu’il faut que tu t’en occupes.
Invité
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Ven 11 Nov 2016 - 4:55
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
J'avais fini par laisser les hommes entre eux sous le porche, de toute façon, je n'avais pas trop envie d'entendre la conversation sur les cigares ou sur moi et Arthur. Car, je savais parfaitement que mon oncle ou mon père profiteraient du fait d'être dehors pour en apprendre un peu plus sur notre "travail". Une fois que, j'étais arrivé dans ma douche, j'étais partie dans la salle de bain enfilé un pyja-short ainsi qu'un sweet de l'université de Denver. J'avais longtemps hésité sur l'université et j'avais eu l'occasion de visiter celle de Denver. Le recruteur m'avait d'ailleurs offert tout un tas de chose pour me convaincre, c'était ainsi que ça fonctionné aux états-unis. Une fois, en tenue de nuit, j'entrepris de sécher mes cheveux et de les coiffer un peu. J'aimais bien les voir après un séchage au sèche cheveux, ils étaient tout bouclé et brillant. Je n'avais jamais été une fille superficiel, je me maquillais toujours légèrement et on ne pouvait pas dire que sortir sans maquillage me dérangeais.
Une fois prête, je préparais un petit plateau avec le baume de plantain, des compresse propre, des bandes, de la tisane de thym et de l'argile verte. J'avais toujours entendu ma mère dire que l'argile était un élément naturel très intelligent, en effet, il a la capacité d'adsorbé le mal et de l'éliminer. Je ne savais pas trop, si ça allait fonctionner sur les côtes d'Arthur mais, j'avais bien envie de tester. Après tout, ça ne pourrait pas lui faire de mal. Je posais le petit plateau sur ma commode avant de fermé les volets de ma chambre et de me laisser tombé sur mon lit. Je me sentais partir légèrement, le vol avait été long et je n'avais pas forcément très bien dormi. J'avais du m'endormir légèrement quand le bruit de la porte me fit sursauter. Je me levais rapidement et ouvrit à Arthur qui se rua sur mon lit.
Je fermais la porte et me mis à sourire, c'est vrai que c'était tellement agréable d'être soutenu par un matelas. Je me frottais un peu les yeux pour sortir de ma somnolence et me concentré sur lui. - Désolé, mon dos me le demandait. Je suis plus tout jeune comme toi, moi. Je me mis à rire avec lui, ça va, il n'était pas si vieux. Nous avions que 8 ans de différence, c'est sur que dit ainsi, ça pouvait paraître énorme. Sauf, que je n'avais vraiment pas l'impression d'être si jeune par rapport à lui. Je le regardais se redresser et me montrer son bras. - Semblerait-il qu’il faut que tu t’en occupes. Je hochais la tête et pris le plateau avant de rejoindre le cinéaste sur le lit. "Effectivement, je dois m'occuper de toi..." Je sourit légèrement. "Qu'est-ce que les hommes feraient sans les femmes hein ?!" Je ris légèrement et commença à défaire la bande humide. Je plongeais ensuite une compresse dans la tisane de thym et la passait sur la plaie. "C'est du thym, ça va permettre de désinfecter un peu..." Je séché légèrement et appliqué ensuite le baume de plantain. "Elle est vraiment pas terrible cette plaie !" Je glissais légèrement mon doigt dessus en évitant de lui faire mal. Une fois le baume appliqué, j'enroulais la bande autour de son avant bras et l'accroché avec un lien collant. "Voilà, ça devrais te soulager et guérir un peu...Maintenant les côtes !"
Sans vraiment lui demander, je soulevais son t-shirt et lui indiquait de me le tenir ainsi. J'attrapais le tube d'argile verte et glissé du produit dans mes mains avant de l'appliquer sur ses côtes. "L'argile est connu pour adsorbé le mal, j'ai bon espoir que ça soulage un peu la douleur...Par contre, les côtes cassé c'est très long à guérir." Je fis une petite moue avant de sourire. J'attrapais une nouvelle bande et l'enroulé autour de son torse, étant obligé de me pencher un peu plus pour bien passer dans son dos. Je pouvais sentir son parfum et la chaleur de son corps. Mon coeur s'emballa légèrement et ma respiration saccada légèrement. Je ne comprenais toujours pas pourquoi, il me faisait autant d'effet mais, j'avais peur, quelque part de succombé à la tentation et de finir abandonné. Je me redressais une fois la bande bien en place et l'attache de la même manière que celle sur le bras. Je posais mon regard dans le sien et sourit légèrement. "Voilà avec tout ça...Tu devrais être en forme d'ici la fin de semaine...On fera un nouveau pansement demain soir." J'hésitais un instant avant de poser un léger baiser tendre sur ses lèvres. "Une bonne nuit de repos nous fera du bien je crois..."
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Sam 12 Nov 2016 - 2:22
Le matelas se souleva un peu tandis qu’Haley vint l’y rejoindre. Elle attrapa son bras laissant tomber un petit commentaire sur ce que les hommes feraient sans les femmes auquel Arthur répondit par un rire.
- Ce serait vraiment triste sans vous en fait, conclue-t-il.
Il observa les mains délicates d’Haley se glisser dans l’eau, imbibant une compresse qu’elle déposa alors sur lui. Il se mordit ses lèvres tandis que ses jambes se crispaient sous la douleur. Les mouvements d’Haley étaient doux, mais sa chair était à vif et il retint un gémissement. Il n’avait aucune tolérance, ce qu’il regrettait sa stupidité... L’odeur du thym par contre était agréable et il se concentra dessus. Avec minutie, elle appliqua ensuite une espèce de pommade. Il l’observait ses yeux grands ouverts. On aurait dit qu’elle avait fait cela toute sa vie. Son visage quand elle se concentrait était adorable, ses sourcils se fronçaient légèrement sans qu’elle ne s’en rende compte. Il la fixa un moment. Ses cheveux un peu plus bouclés que d’habitude tombaient en cascade de chaque côté de son visage penché et encore une fois il ne pouvait que la trouver ravissante….Une partie de lui avait peur de s’attacher. Il avait l’impression de trahir Deborah en s’intéressant autant à une autre femme…mais une autre avait envi de la découvrir, elle et toutes ses facettes qui s’emmêlaient. À chaque fois qu’il pensait pouvoir tenter de la définir, quelque chose venait le surprendre, dans son attitude, son raisonnement ou ses gestes. Ce qu’il pensait n’être qu’à la base qu’un jeu de séduction commençait à devenir au fond de lui quelque chose de plus difficile à définir et c’était complètement imprévu. Et cela lui faisait autant peur et que plaisir. Après avoir observé un dernière fois la plaie et glisser un commentaire sur son mauvais état auquel Arthur répondit par une moue, elle l’avertie qu’elle s’attaquerait à présent à ses côtes. Il leva un sourcil. Qu’est-ce qu’elle voulait faire? Sans rien de plus elle lui souleva son chandail et lui fit tenir le bord au dessus de son torse d’un geste impératif.
- De rien, la taquina-t-il.
Elle étendue ensuite sur son torse un truc froid à la couleur pas très appétissante. Le bas de son ventre se contracta au contact de l’argile sur sa peau qu’il ne trouvait pas si agréable. Il fit une moue comique à Haley du genre : «mais pourquoi tu me fous ça dessus » avant qu’elle ne s’applique à recouvrir le tout. Comme à chaque fois qu’ils se retrouvaient à quelques centimètres l’un de l’autre, cette tension latente qui existait entre eux refaisait surface….ça en était ridicule. Le souffle d’Haley contre sa nuque était plus court. La bande bien en place, elle lui assura que le tout s’améliorerait rapidement. Il lui faisait confiance là-dessus d’ailleurs.
Il ferma les yeux alors qu’elle déposait un baiser sur ses lèvres.
«Une bonne nuit de repos nous fera du bien je crois...»
Elle avait raison. Il savait qu’elle avait tout à fait raison. Et quelqu’un de raisonnable se serait gentiment levé et aurait quitté la pièce…seulement il en avait aucune envie. Il hocha la tête, mais ne bougea pas vraiment, penchant plutôt son visage sur le côté, ses yeux rivés sur les siens. Son regard joueur n’annonçait rien de bon pour elle. Subitement, il l’agrippa par la taille et la renversa sur le dos pour la chevaucher en riant.
«Très bien, on va prendre une bonne nuit de repos et je rentre dans ma chambre dans cinq minutes….mais avant j’espère qu’on pourra profiter du fait que ton cousin un peu too much ne se cache pas dans ta chambre pour nous épier…»
Ses mains, toujours sur les hanches d’Haley, glissèrent le long des ses côtes puis remontèrent sur ses ses bras, il attrapa ensuite ses poignets et les souleva pour les déposer sur le matelas au dessus de sa tête. Ses cheveux défaits dansaient sur les draps et son sweater se souleva un peu, dévoilant le bas de son ventre. Arthur la regarda un moment de haut en bas et son sourire se dissipa un peu avant qu’il ne se penche pour l’embrasser. Une de ses mains attrapa son cou, soulevant légèrement sa tête alors que leurs baisers s’intensifiaient. Après quelques secondes qui lui semblèrent probablement plus longues, il éloigna son visage et dit dans un sourire, abandonnant quelques peu son air sérieux.
- J’ai de la difficulté à croire que tu as aussi peu d’expérience que tu le prétends.
Ses mains relâchèrent les siennes et il dessina une peu sur la peau visible de son ventre avant d'ajouter, ayant presqu'oublié:
- Merci d'ailleurs pour les soins...
Dans une roulade, il la libéra avant de se lever. Il était tard et il n'était pas sage pour lui de s'attarder plus...
- Tu dors bien Haley! lança-t-il avant de regagner sa chambre.
Invité
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Sam 12 Nov 2016 - 16:51
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
Une fois les soins prodigué, j'avais posé un rapide baiser sur les lèvres d'Arthur, je lui avais indiqué qu'une bonne nuit de sommeil, nous ferais le plus grand bien. «Très bien, on va prendre une bonne nuit de repos et je rentre dans ma chambre dans cinq minutes….mais avant j’espère qu’on pourra profiter du fait que ton cousin un peu too much ne se cache pas dans ta chambre pour nous épier…» Je levais un sourcil sentant qu'il avait autre chose en tête. Je sentis son bras s'enroulé autour de mes hanches et avant même le temps de dire ouf, je me retrouvais allongé sur le dos avec Arthur au dessus de moi. Je le regardais glisser ses mains et me remonter les bras au dessus de la tête pour agripper mes poignets. Des papillons se mirent à voler dans mon estomac et une envie irrésistible me traversa. J'avais toujours du mal à identifier les raisons qui me poussé vers lui, c'était bien la première fois, que je rencontrais ça pour quelqu'un. Mon coeur manqua un battement lorsqu'il posa ses lèvres sur les miennes, je répondais à ses lèvres langoureusement, jouant un peu avec ma langue avant qu'il ne retire sa bouche de la mienne.
- J’ai de la difficulté à croire que tu as aussi peu d’expérience que tu le prétends. Je levais un sourcil et le regardais un moment. "Il faut croire que les romans d'amour sont des bon mode d'emploi...Mais, je t'assure que, je n'ai jamais...A trop avoir le nez dans les livres, on loupe les petits détails de la vie." Je lui sourit légèrement, j'avais parfois un peu honte à mon âge de ne pas avoir connu l'amour, j'ignorais même réellement, la sensation de ce sentiment. Enfin, je ne perdait pas espoir d'un jour le découvrir. - Merci d'ailleurs pour les soins... Je sourit simplement et levé les épaules, ce n'était pas grand chose mais, j'espérais que ça allait tout de même avoir un effet sur sa plaie. Je le regardais descendre du lit dans une roulade, j'avais du mal à comprendre d'ailleurs comment il avait fait avec ses côtes brisées. Tu dors bien Haley! Je m'étirais un peu et me redressa légèrement pour retirer mon sweet. "Toi aussi Arthur ! Et si tu fais un cauchemars...Tu connais le chemin." Je lui lançais un sourire taquin avant qu'il ne ferme la porte. Je retirais le plateau et m'allongea dans ce lit qui m'avait si souvent accueillit, sombrant dans les bras de morphée.
Un faible halo de lumière pénétra dans ma chambre et me sortie de ma torpeur. Je me redressais légèrement et regardais l'heure sur mon réveil. Neuf heures, c'était une heure plus que convenable, j'étirais mon corps et sortie de mon lit avant de descendre discrètement. "Natane ! Tu as bien dormi ?" Je sourit à ma mère "Oui très bien...Comme d'habitude !" Je la regardais noué du foie d'odeur pour le rituel et attrapais une pomme avant de croquer dedans. "Ton père est retourné au boulot et moi je dois apporter ça...Je te fais confiance Natane pour aider monsieur Morricone pour le petit déjeuner." Je lui sourit un peu. "Bien sur ! Je vais pas le laisser seul dans une maison qu'il ne connaît pas...En plus, il serait capable de casser quelque chose !" Je me mis à rire légèrement alors que ma mère levé un sourcil tout en se relevant de sa chaise. "Quelque chose me dit, que vous êtes bien proche tout les deux." Elle avait prononcé cette phrase alors que j'allais croqué une fois de plus dans ma pomme, je stoppais mon mouvement et la regardais un moment. "Ne t'inquiète pas...Je n'en parlerais pas !" Comment pouvait elle savoir ça ? Est-ce que ça se voyait autant ? Je la regardais sortir et lui fit un signe de main. Je terminais ma pomme avant de remonter, j'avais prévu de m'habiller mais, en passant devant la porte de la chambre d'ami, je ne pus m'empêcher.
J'ouvrais discrètement la porte et me glissais à l'intérieurs, je laissais un moment mes yeux s'habituer au noir. Une fois fait, je me faufilais vers le lit et me glissa doucement sous la couette pour venir me coller à Arthur. "...Il serait temps que la belle au bois dormant, ouvre les yeux..." Murmurais-je dans son oreille avant de poser un baiser sur sa joue et de coller un peu plus mon corps au sien. "J'espère au moins qu'elle a bien dormi ?!" Je glissais une main sur son torse, vérifiant au passage que le bandage n'avait pas bougé durant la nuit. Finalement, se genre de réveil n'était pas désagréable et je pourrais rapidement m'y habituer.
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Lun 14 Nov 2016 - 15:29
Quand il revint dans sa chambre, il ne put s’empêcher de tourner en rond. Il était épuisé, mais le sommeil ne voulait pas venir. Les rideaux de la grande fenêtre étaient ouverts et laissaient entrer dans la pièce la lumière bleutée de la lune. Dans sa tête une multitude de pensées, d’images et de souvenirs plus ou moins récents s’entrechoquaient. Agité, il s’appuya contre le rebord des vitres et laissa son regard se perdre à l’extérieur. La nature ne semblait pas plus calme que lui. Disons qu’il y projetait plutôt son état et que chaque petit détail lui sautait aux yeux; du vent qui passait dans les feuilles aux buissons qui se frétillaient sous le passage d’un petit animal.
À pareille date, il y a un an, il s’endormait contre Deborah, son souffle se glissant dans ses cheveux blonds tandis que son corps s’agrippait au sien, ses bras immobilisant sa taille comme pour ne jamais la laisser partir. Elle aurait aimé d’ailleurs ce genre d’escapade. Visiter un peu plus le pays…L’image d’Haley s’imposa dans son esprit. Depuis la mort de Deborah, il avait fait son lot de rencontre compensatoire, il en aurait peut-être encore quelques d’autres…mais elle était plus casse-tête. Il n’était pas prêt à ce qu’elle devienne qu’un rebound et pourtant il la connaissait à peine. Il ne pouvait pas plus, pour l’instant, affirmer qu’elle représentait plus. Alors comment agir avec elle? Comment protéger cette relation sans la briser en allant trop vite ni la faire stagner en ayant trop peur? Et pourquoi tout ça était devenu aussi intense en si peu de temps…il ne se reconnaissait pas.
Il referma les rideaux, puis il alla sa glisser dans les couvertes…il aurait pas du rouler sur le lit. Il avait mal. C’est comme s’il oubliait que son corps ne pouvait pas bouger comme d’habitude…
Tout autour de lui…c’était silencieux. Ce calme le stressait, même s’il savait qu’au contraire, il fallait qu’il en profite. Il ferma les yeux. Le silence était lourd et remplissait ses oreilles. Pas comme en ville. Il avait toujours habité dans de grandes ville d’ailleurs, déjà que pour lui Bowen s’était la campagne…Il avait amené son ordinateur pour travailler. Il se tourna, se retourna encore puis finit par l’attraper… Il écrivit dessus jusqu’à épuisement. Il ne savait pas trop quand il s’endormit, car les rideaux opaques plongeaient la pièce dans la noirceur…mais il devait probablement approcher les trois ou quatre heures du matin… Ses paupières lourdes s’étaient fermées sans qu’il en ait trop conscience, l’ordinateur, glissant de ses mains, était resté sur le lit.
Il ne sentit pas réellement les couvertes sur se soulever et ce ne fut pas suffisant pour le sortir du profond sommeil dans lequel il était.
«...Il serait temps que la belle au bois dormant, ouvre les yeux...»
Dans son rêve le visage de Deborah s’était avancé vers lui. Il sentit un souffle chaud chatouiller ses oreilles et un corps se coller contre sien. Instinctivement, il se raidit en appréciant le contact d’une main sur son ventre. Il laissa une de ses mains glisser la cuisse de la jeune femme pour ensuite agripper doucement sa fesse.
Il marmonna : « laisse moi dormir encore un peu Deb’…».
Invité
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Lun 14 Nov 2016 - 16:15
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
Mon corps était collé à celui d'Arthur, je m'étais glissé dans son lit pour le réveiller avec douceur. Je sentis alors ses mains glisser le long de mes cuisses pour venir se placer sur mes fesses, mon coeur se mit à battre rapidement. « laisse moi dormir encore un peu Deb’…» Mon corps se raidit et j'eus un mouvement de recule. "Quoi ?!" lançais-je simplement sans trop comprendre. Je me redressais rapidement et commençais à comprendre que mon idée avait été stupide, finalement tout était stupide de ma part, imaginer qu'un homme comme Arthur puisse s'intéresser à moi. Je sortie rapidement du lit, non décidément, j'étais vraiment idiote de croire ce genre de chose. Finalement, notre relation n'était qu'une relation professionnelle, il avait surement voulu s'offrir un peu de bon temps et j'avais plongé dedans comme une idiote. "Désolé j'aurais pas du !" Lançais-je simplement avant de me diriger vers la porte et de sortir de la chambre. Au moins, maintenant, je savais à quoi m'en tenir. Je retournais dans ma chambre et tenté de me calmer un peu. Je n'étais pas jalouse loin de là mais, j'étais triste de ne pas avoir pu déceler ça avant. Je me sentais stupide et j'avais affreusement honte de moi. Je tirais mes volets préférant oublier toute cette histoire, je me concentré sur la nature à l'extérieurs avant de filer dans la salle de bain. Je regardais mon reflet dans le grand miroir et soupirais légèrement, ça n'aurait pas du me toucher autant mais, dans le fond, c'était surement parce que, je tenais plus à lui que je ne voulais le laisser paraître. Je me laissais tomber sur le sol et glissa mon visage dans mes mains, mon coeur c'était serré et j'avais l'impression que j'avais envie de pleurer. Je ramenais mes jambes contre ma poitrine, idiote, voilà le mot qui pouvait me qualifier ce matin.
Sans vraiment le contrôler, je laissais mes larmes couler le long de mes joues, c'était idiot de pleurer pour ça. Et surtout, pourquoi j'avais cette émotion ? C'est pas comme-ci nous étions en couple ou que nous avions construit quelque chose depuis longtemps. Ceci dit j'avais, peut-être réagit trop vite sans attendre ses explications, je n'en voulais pas de toute façon, il faisait bien ce qu'il voulait après tout. Je lui rendrais rapidement le travail qu'il m'a demandé et ainsi, on n'aurait pu à se revoir. Une fois de plus, mon coeur se serra à cette idée, j'avais pas envie de ne plus le voir, je n'arrivais même pas à vraiment lui en vouloir et pourtant une petite voix m'interdisait de retourner dans la chambre pour demander des explications. Seulement, je n'allais tout de même pas l'ignorer toute la semaine. Le bruit de ma porte me fit sursauter et je relevais la tête, posant mes yeux trempé sur lui. J'avais honte, honte de réagir ainsi et peut-être un peu honte aussi de mettre attaché à lui aussi rapidement.
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Lun 14 Nov 2016 - 17:16
Le brusque mouvement de recul d’Haley ainsi que son exclamation parvinrent à lui faire ouvrir les yeux. Il sursauta en voyant son visage. Bien qu’endormit, il comprit rapidement ce qui venait de se produire et son cœur se serra. Il n’osa pas s’imaginer comment elle devait se sentir…manipulée et pas du tout respectée…Elle se tira rapidement hors du lit et fila à sa chambre. Il entendit la porte se refermer derrière elle.
Arthur déposa son visage entre ses deux mains, les coudes appuyés sur l’oreiller. Merde. Merde. Merde. Il se sentait mal, mal pour elle…mais surtout frustré. Terriblement en colère de constater que le fantôme de Deborah l’empêchait encore une fois d’avancer. En colère de voir comment il pouvait blesser. Il le sentait d’une façon encore plus puissante maintenant qu’il avait vu ce visage déçu et même dégouté. C’était ça Haley, une personne qui avait été capable de lui faire voir qu’il pouvait encore de tenir à quelqu’un, qu’il pouvait encore s’attacher et que tout n’était pas fini pour lui malgré le deuil, malgré cette fin abrupte. Et en quelques secondes il vivait la peur de perdre encore quelqu’un. Le rythme de sa respiration s’accélérait et il se surprit devant la réalisation de cette crainte.
Haley était bien vivante elle et il pouvait encore y faire quelque chose. Il ne perdit pas de temps avant d’aller la voir. Pas question de la laisser seule dans ces sentiments difficiles à porter à s’imaginer mille une choses qui devaient toutes être plus fausses les unes que les autres. Il avait tout de même conscience d’avoir heurté sa confiance dans un moment de vulnérabilité et il s’en voulait terriblement.
Il ouvrit la porte et son cœur se brisa dans sa poitrine. Le visage humide, les yeux d’Haley se posèrent sur lui. Il venait de faire une belle gourde…Il se pinça les lèvres, un violent sentiment de culpabilité lui prenait, il avait envi de la prendre dans ses bras et de l’embrasser, lui dire que tout était «okay», qu’il ne considérait pas leur relation comme un petit «plus» et que si elle le voulait, ils pourraient encore faire tant de choses ensemble. Mais il se doutait bien qu’elle ne serait pas des plus réceptives pour l’instant. Il allait devoir y aller en douceur…
Il s’approcha doucement et s’assit juste à côté d’elle. Il attrapa sa nuque et passa un pouce sur sa joue, essuyant un peu ses larmes.
- Haley…
Il chercha ses mots pour finir par pincer les lèvres. Sa voix se brisait un peu tandis qu’il s’exprimait.
- Deb’ c’était le surnom de ma femme… Deborah…Elle…elle est morte il y a quelques mois.
La main qu’il avait laissée sur sa jambe se crispa un peu. Le dire à voix haute le rendait toujours nerveux. Mais pour la première fois il le disait pour se sentir mieux et pour essayer d’améliorer sa situation.
- J’ai encore du mal…parfois…c’est comme si elle était encore là…et…on avait beaucoup d’habitudes et…
Il leva les yeux sur elle.
- Mais ça n’a pas d’importance…je t’ai blessée et ce n’est pas correcte. Je ne te demande pas de me faire complètement confiance en quelques secondes…mais j’aimerais quand même que tu me laisses une chance de montrer que ….que je suis pas un gros pervers qui engage des jeunes filles pour les tripoter.
Il espérait que parler ainsi désamorcerait quelque peu la tension palpable qu’il y avait dans la pièce. Il déplaça la main qui était sur son visage dans ses cheveux et glissa ses doigts dans les boucles, jouant un peu avec les mèches à la fin. Sa voix était douce et faible alors qu’il termina de parler :
- J’ai toujours peur ou mal depuis qu’elle est partie, en permanence...et j’ai fait beaucoup de chose dont je ne suis pas nécessairement fier pour essayer de faire taire la douleur. Et toi…tu es la première personne qui m’a fait sourire sincèrement depuis longtemps.
Invité
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Lun 14 Nov 2016 - 18:00
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
La porte c'était ouverte et j'avais posé mon regard sur lui, mon coeur c'était serré une fois de plus en le voyant. Cette relation était complètement folle, depuis le départ, nous avions eu une attirance l'un pour l'autre mais, ça n'était pas bien. Nous aurions du faire plus attention à ce que ça n'arrive jamais et pourtant, c'était la première fois, que j'avais un sentiment aussi fort pour un homme. Je le regardais s'asseoir à côté de moi et glisser sa main dans mon cou pour pouvoir essuyer les larmes. - Haley… Je plongeais mon regard dans le sien, cherchant une réponse à tout ceci. Qu'est-ce qui se passait ? - Deb’ c’était le surnom de ma femme… Deborah…Elle…elle est morte il y a quelques mois. Mon coeur s'arrêta, pourquoi ? Pourquoi il ne m'en avait pas parlé plus tôt ? Et moi qui avait un discours particulier sur le deuil, je réalisais alors que notre jeu de séduction n'était pas une bonne idée non plus. Bon sang, j'avais tout faux avec cette relation ! Maintenant, elle allait surement se venger, je ne savais même pas comment elle était morte mais, dans tout les cas, ça devait être une âme en peine. Je repensais alors au mot que le chef avait eu, en arrivant, il avait déjà sentit tout ceci. Il allait falloir que je lui parle, je ne voulais pas être hanté par un fantôme. - J’ai encore du mal…parfois…c’est comme si elle était encore là…et…on avait beaucoup d’habitudes et…Mais ça n’a pas d’importance…je t’ai blessée et ce n’est pas correcte. Je ne te demande pas de me faire complètement confiance en quelques secondes…mais j’aimerais quand même que tu me laisses une chance de montrer que ….que je suis pas un gros pervers qui engage des jeunes filles pour les tripoter. J’ai toujours peur ou mal depuis qu’elle est partie, en permanence...et j’ai fait beaucoup de chose dont je ne suis pas nécessairement fier pour essayer de faire taire la douleur. Et toi…tu es la première personne qui m’a fait sourire sincèrement depuis longtemps. Je le regardais, j'avais honte d'avoir ainsi réagit maintenant, sa réaction quelque part était normal. Il devait l'aimer réellement et moi, moi j'avais pensé qu'à moi dans cette histoire. Juste mon égaux et ma confiance qui en avait prit un coup mais, je n'avais pas pensé à lui et à cette femme qu'il aimait. Je laissais un soupire filait entre mes lèvres et baissais les yeux, dans le fond, je devais être égoïste. "Je te dois des excuses aussi...Si j'avais su que tu vivais...Une épreuve aussi difficile...je suis pardon pour ce que j'ai dis sur le deuil..."Je marquais une pause plongeant mon regard sur le carrelage. "J'ai pas toujours eu cette vision des choses..." Je relevais les yeux vers lui. "Je voulais pas te faire souffrir...Quand je te disais que j'étais nul en relation humaine." Je haussais un peu les épaules. "Je pense que je dois être honnête avec toi...Je n'accorde pas facilement ma confiance aux gens...Tu sais je t'ai parlé de la mort des parents de mon père mais, ce que j'ai pas dis c'est que j'étais dans la chambre quand ma grand-mère est morte et c'est à partir de ce jour que j'ai fini par ne plus faire confiance aux gens..." Je marquais une pause et fini par me blottir dans ses bras. "Pardon, je suis vraiment désolé ! Je m'en veux terriblement ! Je comprend dans le fond pourquoi tu ne l'as pas dit avant et je ne te demanderais pas de détail." Je passais mes bras autour de son cou et le serra un peu plus fort contre moi, posant mon visage contre son épaule. "...Je...Tiens à toi...Arthur...Je ne sais pas pourquoi mais, tu as quelque chose."
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Mer 16 Nov 2016 - 4:08
Là, les deux sur le carrelage froid, ils fixaient le plancher, leurs pensées tournées vers ce qui n’existe plus et ce qu’ils ne pourraient plus retrouver, leurs regards perdus en direction des limbes. Ils étaient là, à constater comment ce qui était devenu vide de vie pouvait continuer à remplir autant l’espace, peu importe les croyances.
Haley n’avait pas pu savoir. Il hocha la tête alors qu’elle s’excusait. Non. Ça ne servait à rien. Revenir sur nos paroles, penser à ce que l’on aurait dit ou fait si l’on avait su…c’est ce qu’il essayait d’arrêter de faire depuis des mois. Et s’il avait été davantage présent pour elle? Et s’il lui avait posé plus de questions? Et s’il avait été plus attentif? Et s’il avait pu la rendre plus heureuse? Est-ce qu’elle serait encore là?
Il regarda Haley, qu’il venait de faire pleurer. Il prit peur. Alors que ses yeux se perdaient sur le plancher de cette salle de bain, il repensa à cette journée passé assis sur le sol froid, son corps toujours là, entre ses mains, comme s’il avait pu encore faire quelque chose, n’importe quoi, pour qu’elle bouge à nouveau, pour qu’elle ouvre les yeux et que dans quelques semaines ils en rient comme ils riaient de tout. Ils l’avaient peut-être trop fait justement : rire de tout. Ce dernier geste, il le sentait comme une demande pour être prise au sérieux. C’était trop tard.
Ainsi, Haley avait vu elle aussi la mort. Il se sentait désolé pour elle, bien qu’elle semblait porter en elle une culture l’outillant peut-être mieux à l’affronter. Mais quand même. Elle avait été là. Elle ne l’avait pas que sentie, ou entendue, mais vue de ses yeux. Elle savait le froid que cela avait…et elle avait décidé de fermer son cœur. Il se demanda alors si c’est qui expliquait son peu d’expérience avec les autres. Comme quoi, même si on l’on célèbre la vie des morts dans l’autre monde, les blessures imposées à ceux qui restent marquent plus que l’on voudrait bien. Mais il savait que sa colère parlait beaucoup pour lui. Il s’était senti trahi par Deborah. Et c’était comme si une partie de l’amour qu’il lui avait porté s’était éteinte avec elle. Aveuglé par sa frustration, il se souciait peu du bien-être de son âme. Il lui en voulait trop. Il lui en voulait trop d’avoir causé cette onde de choc violente qui s’était abattue sur lui… comme si elle l’invitait à la rejoindre finalement, maintenant qu’elle s’était fait comprendre. Et il trouvait cela injuste, car lui avait envi de continuer à vivre. Et maintenant il devait le faire sans elle.
Il sentit les bras d’Haley se glisser autour de lui. Il sentit surtout leur chaleur. Son étreinte se resserra et elle se nicha dans le creux de son épaule. Il appuya le bas de son visage sur le dessus de sa tête et ferma les yeux un moment se laissant porter par son odeur. Sa gorge était nouée. Il ressentit d’un coup une grande lassitude et ses muscles semblèrent se relâcher, mous, incapables de le soutenir. C’était peut-être le fait de lui avoir dit… Il était fatigué. Fatigué de porter ce poids sur ses épaules. Il savait que c’était mal, mais c’était plus fort que lui. Il avait envi de se reposer sur elle, sur Haley. Pour que ce soit moins lourd, pour que sa vie se résume à autre chose que ce deuil, pour qu’elle prenne un peu de ce poids et qu’elle le transforme en quelque chose de plus léger. «Tu as quelques chose». Il se demanda quoi. Qu’est-ce qu’elle pouvait bien voir. Peut-être qu’au fond, bien que tout semblait indiquer le contraire, ils s’étaient rencontrés au bon moment, lui ayant besoin de sa sagesse, et elle de sa propension à la passion, pour se sortir de leurs maux stagnants.
- Ne t’en veux pas Haley, finit-il par lâcher, la bouche toujours dans ses cheveux.
- Ne t’en veux pas pour quoique ce soit. C’est infondé et inutile. Je comprends tes réticences. Et je te forcerai pas à faire comme si elles n’étaient pas là ou comme si elles étaient injustifiées.
Péniblement, il se releva. Il lui tendit une main qu’elle attrapa il tira pour l’aider à se mettre debout. Ses yeux à lui étaient humides et le visage d’Haley quand même adorablement bouffi par les pleurs. Il déposa sur ses lèvres un baiser délicat pour ensuite regarder leur reflet dans le miroir. Il ria en replaçant les mèches rebelles d’Haley derrière ses oreilles. Il tendit la main vers les mouchoirs et les lui proposa.
- On a des sales tronches maintenant ricana-t-il dans cette vulnérabilité mêlée de gêne, d’épuisement et de soulagement qui suit les discussions les plus difficiles, celles qui sont les plus chargées émotionnellement.
Son ventre fit un drôle de bruit, un gargouillement sonore. Il baissa les yeux et réalisa qu’avec tout cela il n’avait toujours pas repassé le chandail qu’il avait enlevé la veille avant de se glisser sous les draps. Et il ne portait pas ses lunettes alors il voyait mal. Et il avait faim. Haley était elle aussi habillée en «mou». Il déposa ses mains sur sa taille et lui sourit. Il sentait encore leur fébrilité respective…mais il fallait passer à autre chose…ils n’étaient pas pour se morfondre toute la semaine. Il trouverait ça trop difficile…
- Alors, c’est quoi le programme aujourd’hui? Lança-t-il, enthousiaste.
Invité
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Mer 16 Nov 2016 - 6:40
Sur les traces de la spiritualité
Feat. ♣ Arthur Morricone
Je sentais le froid du carrelage sur mes cuisses et pourtant, je n'avais nullement envie de bouger. J'avais fini par me souvenir, la mort, les sensations, les pleures, le dernier souffle. Alors oui, j'aimais imaginer pour me rassurer qu'ils étaient mieux maintenant, qu'ils m'accompagnaient au fond de mon coeur. J'avais eu de la rancoeur, contre cette famille qui avait préféré partir et m'abandonner, estimant qu'il était temps de me laisser ? Que j'avais toutes les armes en mains ? Alors qu'en réalité parfois, j'avais l'impression d'être un oiseau blessé qu'on laissait sur le bord de la route. Le contact de son corps, était rassurant, cette chaleur se diffusé dans mon être et j'avais enfin l'espoir d'entrevoir quelque chose de positif. La vie était étrange parfois, elle mettait sur nos chemins des gens capable de faire de grande chose, de guérir des plaies encore ouverte. - Ne t’en veux pas Haley. Ne t’en veux pas pour quoique ce soit. C’est infondé et inutile. Je comprends tes réticences. Et je te forcerai pas à faire comme si elles n’étaient pas là ou comme si elles étaient injustifiées.
Je quittais cette étreinte et attrapa sa main lorsqu'il était debout, je me redressais à mon tour. Je plongeais mon regard encore humide dans le sien et fermé les yeux au contact de ses lèvres. - On a des sales tronches maintenant. Je ris légèrement et passa mes doigts sur mes joues pour retirer les larmes qui coulaient encore, avant d'attraper le mouchoir qu'il me tendait et de le passer sous mes yeux. "Heureusement qu'on est dans le même état..." Je lui sourit alors que son ventre émis une plainte, un gargouillement et je ne pu m'empêcher de rire encore un peu. Je ne voulais pas qu'on soit dans la tristesse toute la semaine. Je jetais mon mouchoir et passa rapidement un coup d'eau sur mon visage pour calmer les larmes. - Alors, c’est quoi le programme aujourd’hui?
Je relevais la tête et essuya rapidement mon visage avec une serviette, le regardant dans le miroir. "Je pense qu'on va déjà commencer par te nourrir un peu." Je me retournais et lui sourit, finalement, pleurer avait du bon. Je glissais ma main dans la sienne, j'espérais sincèrement, que sa femme n'allait pas m'en vouloir mais, je préférais ne pas lui dire. Je garderais tout ceci pour moi et si besoin, j'irais trouver River. Je le tirais pour descendre à la cuisine, une fois dans la pièce, j'ouvrais les placards et sortie plusieurs chose à manger. "Alors, qu'est-ce qu'on a de bon...Céréale, des fruits, des yaourt, de la brioche et de la confiture...Et de la pâte à pancakes..." Je marquais une pause en me disant que c'était une mauvaise idée d'avoir proposé cette dernière option, un sourire se dessina sur mes lèvres. "Un détail que tu ignore sur moi...Mais un détail important quand même..." Je me collais au plan de travail en le fixant. "Je suis nulle en cuisine ! Mais alors quand je te dis nulle, le mot est même pas encore suffisamment fort..." Je me mis à rire. "Je suis sur que je pourrais louper les pancakes alors que la pâte est déjà faites." Je me collais à lui et glissé mes mains sur son torse. "Mais, tu as du sang italien alors tu dois être un bon cuisinier toi..." Je lui sourit légèrement, j'avais envie de l'embrasser, de lui offrir un baiser fougueux comme-ci c'était la dernière fois que je pouvais le faire. Mon corps, ne me laissa même pas le temps de penser que je posais mes lèvres sur les siennes, coincé entre son corps et le plan de travail, je me sentis glissé vers la fougue, glissant mes doigts dans ses cheveux, pour coller d'avantage mon corps au sien. Tant pis, si quelqu'un entrée dans la pièce à cet instant, j'étais grande et capable de choisir.
Je terminais ce baiser et colla mon front au sien en souriant. "Une fois qu'on aura déjeuner, je te laisserais te préparer et je te ferais faire le tour de la tribu. Je t'expliquerais aussi comment va se dérouler la cérémonie de ce soir...Et cette après-midi, si tu veux, on pourra faire un tour à Denver. Je vais quand même pas te laisser couper du monde toute la semaine." Je me détaché de lui et attrapa deux tasses que je glissais sous la machine à café, pour lancer deux cappuccino. Je me hissais sur le plan de travail comme à mon habitude, regardant le liquide couler dans les tasses. "Tu m'emmènera un jour en Italie ?" Je relevais la tête vers lui et sourit. "Enfin...C'est peut-être un peu tôt..." Je haussais les épaules alors que la machine terminait ses boissons, j'attrapais une tasse et lui donnait avant de prendre la mienne et de boire une gorgée. Mon cousin passa la porte et s'appuya sur l'encadrement de la porte. "Haley...On peut se voir s'il te plaît ?!" Je haussais un sourcil et descendit de mon perchoir de fortune. Je posais ma tasse à côté d'Arthur. "Je reviens.." Lui lançais-je avant de me diriger dans le salon avec mon cousin. Je croisais les bras et le regardais, je n'avais pas envie d'être amicale avec lui. "Qu'est-ce que tu veux ?" Il baissa les yeux comme un enfant qui venait de faire une bêtise. "Je voulais te demander pardon pour hier..." Je secouais la tête et laissais échapper un soupire avant de lui donner un coup dans l'épaule et de rire. "Je te déteste parfois ! Je suis pas la seule à qui tu dois des excuses je crois." Il frotta son bras et hocha la tête avant de retourner à la cuisine et de regarder Arthur. "Je...Je voulais m'excuser monsieur Morricone, je n'ai pas été très correct avec vous et j'en suis navré." Je me postais derrière mon cousin et lança un sourire à Arthur.
Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone) Mer 16 Nov 2016 - 17:51
La lumière dans la cuisine à cette heure de la journée avait quelque chose gracieux et de chaleureux. Impossible d’avoir le cœur lourd dans cette ambiance lumineuse. Il faut dire que la maison avait été construite avec beaucoup de fenêtres, on avait presque l’impression d’être dehors tant notre regard se posait toujours sur l’extérieur, peur importe dans quel sens on se tenait.
- Cette maison…ça fait longtemps que vous l’avez? demanda-t-il en glissant sa main sur un des cadres en bois et en levant les yeux sur le plafond.
Il écouta sa réponse tandis qu’elle s’était déjà mise à ouvrir les armoires, cherchant quelque chose à préparer. Il la regardait faire, ses yeux s’attardant sur ses fesses et ses cuisses. Il l’écoutait à peine en réalité…mais…
Pan- quoi?
S’il avait été un chat, ses oreilles se seraient rapidement tournées en sa direction. Son corps, qu’il avait appuyé nonchalamment sur un des comptoirs, se redressa.
- OUI JE VEUX ÇA.
Elle se tourna vers lui, un air faussement grave sur le visage. Arthur rit avec elle en s’approchant, glissant ses mains sur ses hanches. Elle monta une main sur son torse et il lui répondit d’un ton moqueur.
- Comme ça tu n’as pas tous les talents…
Ils se regardèrent un moment, il se laissa attraper par le cou et il glissa sa langue entre ses lèvres tandis que sa main se glissait sur la peau de la cuisse d’Haley. Il frissonna alors qu’elle glissait ses doigts dans ses cheveux. Il fit monter les siens jusqu’au rebord de sa fesse, passant sous ses shorts en coton, tassant légèrement la couture de sa culotte. L’étreinte se termina alors qu’elle posa sa tête sur la sienne et lui annonça le plan de la journée. Il lui sourit, ça semblait bien occupé, ce qui faisait son affaire…et il n’avait jamais visité Denver…
Elle se déplaça alors vers les tasses à café. Bonne idééée. Tandis qu’elle s’en occupait, il prit sur lui de sortir le beurre. Il sourit à sa question.
- Oui, je t’emmènerai si tu veux…il faut que tu visites un jour….je t’inviterai en fait …la production pourra payer cette fois si ce n’est pas relié au film…
Il fit une pause…comprenant quand même son sentiment lorsqu’elle lui disait : «c’est peut-être un peu tôt». Il haussa lui aussi les épaules et ajouta doucement, à moitié pour lui-même.
- Je devrais y aller pour Noël en réalité…ils me pardonneraient pas de ne pas y être.
Il sentait, encore une fois, quelques émotions négatives monter en lui. Il savait que sa mère serait heureuse de voir qu’il était encore capable de s’intéresser à d’autres femmes…mais ça soulèverait nécessairement son lot de questions et de souvenirs. D’un autre côté…ce serait peut-être mon difficile que d’y retourner seul. Il changea de sujet, il aurait bien l’occasion de repenser à tout cela.
- Tu sais que tous les italiens ne cuisinent pas nécessairement hein? Dit-il en riant.
Il continua, trouvant la poêle et la posant sur la cuisinière :
- Par chance pour toi j’ai una mamma molto paziente qui a pris le temps de me montrer. C’est rien des pancakes, surtout si ta pâte est faite…finit-il en hochant comiquement la tête d’un air déçu.
Il fallait bien qu’il se moque un peu d’elle…Il attrapa la tasse qu’elle lui tendait et haussa un sourcil alors que son cousin passa la porte. Il ne put s’empêcher de s’étirer pour observer ce qui se passait dans le salon…après la façon qu’il l’avait traité la dernière fois…mais ils semblaient faire la paix. Arthur laissa un sourire glisser sur ses lèvres. Il détestait la rancune…Mais il fut quand même surpris de les voir se ramener les deux ensembles par ici. Il détourna les yeux et bue son café, question de ne pas avoir l’air d’avoir trop épié.
«Je...Je voulais m'excuser monsieur Morricone, je n'ai pas été très correct avec vous et j'en suis navré.»
Arthur attrapa le regard d’Haley. Cela semblait important pour elle que tout se règle bien et il la comprenait. Il serra donc brièvement son épaule en riant un peu.
- Ça va, ça va. Ne t’en fais pas…On m’a déjà dit des choses beaucoup plus atroces lança-t-il à la blague.
Il ajouta :
- Et appelle moi Arthur, je me sens encore plus vieux avec ce Mr. Morricone... T’as déjeuné?
Il commença alors à faire cuire les pancakes qu’il leur servit au fur et à mesure qu’elles étaient prêtes. Il s’installa à côté d’eux à la fin. Heureux. Oui les pancakes c’est le bonheur. Voilà.
- Nerveux pour ce soir ?
Lui l’était en tout cas. Il écouta la réponse du jeune homme. Finalement, il n’était pas complètement désagréable…juste encore un peu jeune. Le jugement est quelque chose qui s’acquière avec le temps…
Ils ramassèrent la cuisine avant de remonter se préparer. Il lui fallait une douche… une vraie cette fois avec du savon. Surtout que les soins d’Haley, c’était plein de trucs qui collaient à la peau.
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Sujet: Re: Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone)
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