Sur les traces de la spiritualité (pv Arthur Morricone)

Il regarda Haley taquiner son cousin et il ne put s’empêcher de rire un peu aussi. Il se demanda quand même si c’est vraiment elle qui allait lui faire la «blessure».  Probablement si elle le disait. Il regarda le cousin partir et une fois la porte fermée retourna son regard sur elle. Ils ne parlèrent pas beaucoup en rangeant cette vaisselle, comme conscients de leur solitude dans cette grande maison. Ils montèrent à l’étage et il glissa un simple : « Je dois prendre une douche! ».

Elle le fit entrer dans la chambre d’ami pour défaire le bandage qu’il avait sur le bras et observer l’état de la plaie. Il trouvait ça encore très laid, mais il comprenait ce qu’Haley voulait dire par «nettement mieux».  Leur regard se croisèrent et, peu de temps après, leur deux corps étaient collés l’un à l’autre. Elle l‘attirait par le cou autant que lui la portait à moitié en soulevant sa taille alors qu’ils se déplaçaient vers la salle de bain. Elle glissa ses mains sur son ventre, contact qu’il le fit se raidir pendant qu’elle plantait ses yeux dans les siens. Elle finit pas soulever son chandail. Il se penchait, l’embrassant dans de courts intervalles, incapable de rester immobile tandis qu’elle lui retirait son bandage. Elle se retrouva alors collée à lui, son chandail à elle aussi enlevé. Leur peau se touchait, il répondit en la serrant plus fort… Il finit par appuyer ses mains sous ses fesses et par la soulever pour la déposer sur le bord du comptoir  

Cette fois-ci il ne pensait plus rien. Absolument rien. Il ne pensait pas à Deb’, il ne pensait pas à l’endroit où il se tenait, à cette tristesse sentie plus tôt dans la même journée, il n’y avait plus que cette envie irrésistible. Sa bouche ne lâchait pas la sienne et malgré cette intensité qui se faufilait dans chacun de ses gestes il tenta de ne pas trop les presser. Il embrassa le creux de son cou et glissa ses lèvres jusqu’à l’extrémité de son épaule dont il fit tomber la bretelle de son soutien-gorge avec sa main pour ensuite la déplacer dans son dos. Il y défit les agrafes dans un mouvement conditionné par l’habitude et l’aida à s’en débarrasser complètement, laissant glisser le vêtement sur le sol. Fébrile, les muscles d’Haley se raidirent sous ses mains. Il regarda son corps quelques secondes, leva les yeux pour croiser les siens avant de reprendre ses baisers, mais sur sa bouche cette fois. Ses deux mains attrapèrent sa nuque puis il en fit glisser une sur sa poitrine qu’il effleura lentement.

- J’en déduis que tu viens prendre ta douche aussi? Finit-il par lâcher.

Pas une parole n’avait été prononcée depuis un moment déjà et d’entendre sa voix briser le silence lui sembla presqu’étrange.  Il ne savait pas trop à quoi s’attendre de tout cela. Il regarda Haley dans les yeux et il n’y voyait qu’un désire semblable au sien, mais teinté de cette légère appréhension qu’il aurait été surpris de ne pas voir chez elle, connaissant son expérience en réalité inexistante. Il lui sourit et approcha ses hanches. Le haut de leur corps se touchait à nouveau et il sentit son souffle saccadé rejoindre le sien.

Il l’observait tandis qu’elle commençait à faire couler l’eau de la douche. C’était la première femme autre que Deborah qu’il voyait nue depuis le début de cette relation qui avait durée six ans. Deb’ avait quelques années de plus que lui à vrai dire et approchait les 35 ans avant sa mort…C’était d’ailleurs la raison pour laquelle elle et lui avaient été autant en train d’essayer…pour les enfants. Et parfois il lui arrivait de se demander si cette donnée n’avait pas fait partie des raisons de son mal être…ce manque qu’elle avait semblé sentir si profondément. Il lui avait souvent répété que ce n’était pas si grave…Pas qu’il ne tenait pas à avoir une famille…mais quand même, il s’était tout aussi bien vu vieillir seul avec elle si c’était ce que la vie avait eu à leur réserver…

Haley se retourna. Il ferma momentanément les yeux tandis qu’elle déposa un baiser sur ses lèvres. Elle fit glisser les dernières pièces de vêtements qui étaient encore sur elle… Il avait fallu qu’elle soit nue devant lui pour qu’il réalise, pour la première fois depuis qu’il l’avait rencontrée, à quel point elle était plus jeune…Il avait oublié ce corps, le corps d’une femme qui avait à peine le début de la vingtaine. C’était une beauté différente dont il reconnaissait la particularité, au même titre que celui de femme plus vieille, mais quand même. La nuance le saisit. Il sentit aussi tout le poids de l’habitude qu’il avait porté en lui…En vérité, il aurait pu resté là longtemps à la regarder, mais il n’était pas pour la laisser seule dans sa gêne. Il baissa les yeux et défit le nœud de son pantalon, il les releva sur elle alors qu’elle enlaçait son cou. Il lui fit un sourire en coin avant de lui aussi se départir de son bas.

L’eau de la douche fut la bienvenue et sa chaleur les enveloppait totalement. Il la détaillait et Haley sembla faire de même tandis qu’elle passait ses mains sur lui. Elle lâcha sa bouche pour venir déposer ses lèvres dans son cou. Il sourit à ce contact et ferma les yeux un moment, il ne sentait que les frissons provoqués par l’excitation et l’eau chaude qui descendait sur sa tête et sur sa nuque. Il baissa la tête vers elle alors qu’elle prenait parole. Il la regarda dans les yeux un moment avant de répondre. Si elle savait…S’il y avait une chose que son expérience avait pu lui apporter c’était la certitude que la sexualité n’avait rarement à voir avec le fait d’être doué ou pas, mais tout à voir avec l’envie. Il approcha ses lèvres de son oreille et chuchota simplement entre deux baisers:

- Arrête de penser…c’est pas un examen…

Il recula son visage pour la regarder. Il laissa une de ses mains glisser sur son ventre, toujours plus bas… Elle ferma les yeux au contact…  De son autre bras, il avait attrapé une de ses cuisses, la supportant un peu. Après un moment de plusieurs minutes, alors qu’il prit le temps qu’il fallait pour la faire gémir et pour faire tressaillir sous ses doigts son corps jusqu’au climax, il dégagea sa main, maintenant un peu crispée d’ailleurs, qu’il posa sur sa fesse avant de la soutenir par la taille. Sa respiration était haletante et ses jambes probablement un peu molles. Il l’embrassa. Il y eut ensuite comme un moment de silence qu’il finit par briser.

- Tu vois? C’est pas si mal…

Il défit son étreinte sans presse et attrapa le shampoing. Il ne comptait pas aller plus loin pour l’instant. Il n’avait pas envie qu’elle pense qu’il attendait quelque chose en retour. Surtout pas après leur conversation de ce matin. Il fit mousser le savon sur sa tête et haussa un sourcil moqueur.

- Quoi? On est là pour ça. Tu pensais quoi?

Il prit une petite quantité de mousse qu’il lui lança au visage.

Il vit dans son regard qu’elle ne savait pas quoi trop penser de ces sensations qu’elle venait d’avoir. L’idée qu’il ait pu la brusquer lui traversa l’esprit...Il se pinça les lèvres dans une petite moue nerveuse. C’était bien lui là…Agir et réfléchir ensuite. Mais il savait qu’il ne s’était jamais débarrasser de cette habitude, car c’est grâce à elle qui avait eu la vie qu’il voulait. Pour chaque risque pris, il avait appris énormément et perdu et gagné... Sa vie avait souvent (trop?) été pour lui comme un parie, un coup de dé, une bonne ou une mauvaise carte au poker. Toutefois, il s’était toujours senti en contrôle…et là, depuis quelques mois, il l’avait perdu. Il tentait désespérément de le retrouver, mais il avait plutôt l’impression de s’enfoncer.  

Haley quitta rapidement la chambre sans vraiment parler ce qui ne l’aida pas vraiment à se sentir mieux. La serviette à la taille,  il se laissa tomber sur le lit.  Il passa une main sur son visage. Ce baiser dès leur première rencontre, la façon qu’ils se regardaient, comme s’ils ne pouvaient physiquement pas détacher leur yeux l’un de l’autre…et puis ce moment sous l’eau et puis ces pleurs ce matin et puis ça…Mais qu’est-ce qu’il faisait? Est-ce qu’il prenait avantage d’elle? Est-ce qu’elle se sentait obligée? Est-ce qu’il était trop impatient?  Et depuis quand doutait –il autant?

Il se releva et attrapa les produits d’Haley. Il imita ce qu’elle avait fait la vieille, prit la pommade entre ses doigts et commença à l’appliquer sur son bras avant d’enrouler le bandage. Le résultat était…correct.  Il fit la même chose pour ses côtes et tandis qu’il passait machinalement les mains derrière son dos pour enrouler la bande il continua à laisser ses réflexions défilées. Il se demandait…comment faire pour la garder près de lui…comment faire pour arrêter de la dévorer des yeux et du corps quelques minutes afin de permettre à la confiance de s’installer…

L’extrémité du bandage glissa, défaisant tout le travail. Perdant patience il l’arracha dans de gestes brusques en jurant, puis il posa la tête dans ses mains écoutant sa respiration courte. Sa gorge se noua. Parfois, depuis que Deborah était partie, il paniquait. Et bon, un petite sentiment de manque se faisait sentir…des joints ce n’était pas ce dont il ressentait le besoin…Il tenta de se calmer, prenant de grandes respirations. Dans de gestes lents, il dégagea éventuellement sa tête et recommença le bandage.

L’image d’Haley, comme d’habitude s’imposa encore en lui.  Il n’avait pas envie qu’elle devienne une de ces relations qui vous gruge et qui vous fait mal et qui vous heurte et que vous pousse contre terre. Il voulait que cette relation l’aide à aller mieux. Mais il commençait à se demander si ce n’était pas trop lourd pour elle et si ce n’était pas lui qui l’écrasait. Il ne pouvait pas, ne voulait, pas siphonner son énergie à ses dépends.  Il allait devoir donner plus…

Bon. Ça tenait.  Il imaginait que c’était l’important. Il passa des pantalons et une chemise sans cravate dont il roula les manches comme il le ferait probablement tout au long du voyage. Il passa toutefois des bretelles plutôt que la ceinture. Il avait farfouillé un peu partout et ne la trouvait plus. Elle avait dû glisser sous le lit, mais il ne voulait pas faire attendre Haley et avec ses cotes il se penchait comme un pépé. Il finit de se préparer en passant un peigne dans ses cheveux mouillés, les ramenant derrière; il détestait les séchoirs.

Il descendit les marches dans de petits bonds, les mains dans les poches. Il sortit une cigarette qu’il déposa sur sa bouche afin de l’allumer à l’extérieur et attrapa une pomme pour le chemin.

Il jeta les yeux sur Haley et lui lança un sourire en coin.

Et puis merdre.

Qu’elle était belle…

« On est bon? »

Les pieds dehors, il glissa la pomme dans la poche de son pantalon et y sorti un paquet d’allumette. Dans un geste sec, il en alluma une avant de l’amener à sa cigarette, il utilisa son autre main pour couvrir la flamme. En jetant sa première expiration, il parcourut les environ du regard. La nature était belle ici…et bien que l’exotisme de la flore australienne avait quelque chose de très intéressant, la forêt américaine avait son charme auquel il ne pouvait que succomber. Haley marchait rapidement, il sentait qu’elle avait bien hâte de lui montrer la tribu. Il fuma vite, il voulait manger sa pomme en réalité.

Une fois aux abords des premières maisons, elle entama une description de l’habitation du chef. Arthur l’écouta avec attention buvant ses paroles. Ils étaient là pour cela, pour qu’elle lui montre cet univers qu’il connaissait mal, mais qu’il désirait intégrer avec sincérité dans son film. Tout était une question de s’imprégner quelque peu de cette ambiance. Oui, depuis leur départ il avait bien conscience d’avoir semblé déroger à la motivation de sa présence ici, mais au fond de lui, son travail ne l’avait jamais quitté. Premièrement, il en était obsédé, de toute façon, et ensuite, il le trouvait trop important et le prenait trop au sérieux pour le considérer à la légère. Il n’avait toutefois pas amené d’appareils d’enregistrement de quelques sortes, ce qui pouvait lui donner un air de vacancier, mais c’est surtout parce qu’il ne voulait pas créer cette distance de l’observateur. Elle existait déjà tant par elle-même… Il n’était pas pour l’encourager encore davantage.  Renouer avec le style du documentaire, il en avait réaliser quelques ‘uns par le passé,  lui traversa toutefois l’esprit…Pour ce qui était d’Haley…

On lui tira alors la main par le bas, il en sursauta presque. Il baissa les yeux. Une petite fille, pas plus vieille que six ans, essayait d’avoir son attention.

- Mais salut toi! fit-il dans un sourire.

Il s’accroupit à sa hauteur pour la regarder dans les yeux. Elle tenait quelque chose dans sa main.

- Qu’est-ce que tu as là?

Elle baissa la tête timidement en se dandinant avant de lui tendre une fleur qu’il accepta avec plaisir.

- Merci…c’est vraiment gentil. Je vais la garder le plus longtemps possible.

Il lui flatta gentiment la joue avec le pouce et se releva, la fleur dans une main. Il haussa un sourcil alors qu’elle chuchotait quelque chose à Haley. Et il jeta à l’étudiante un air interrogateur.

«Elle voudrait que tu sois patient pour votre mariage...»

Arthur observa la fillette s’éloigner et rit de bon cœur avant de jeter à Haley un regard amusé et joueur.

«Tu lui diras que j’attendrai, mais qu’elle a de la compétition. On dirait que j’ai un faible pour les femmes de ta tribu. »

Il la regarda tandis qu’elle déposait la fleur dans la poche de sa chemise, ses doigts effleurèrent son torse tandis qu’elle posait ses yeux dans les siens. Il se sentait toutefois relativement observé ici. Il détourna le regard en même temps qu’elle et commenta simplement dans un sourire.

- Effectivement.

Elle lui expliqua ensuite par quoi la soirée allait débuter…il ne devait pas y avoir de négatif. Il ne croyait pas en grand chose et n’était pas particulièrement superstitieux, mais l’idée le rendit tout de même nerveux. Il sentit une main se poser sur son épaule et son regard croisa celui de River. La dernière fois qu’il l’avait rencontré, il lui avait fait, pour le moins, une drôle d’impression, se référant tout de suite aux difficultés qu’il éprouvait face au deuil de sa femme. Encore là, il sembla parler en énigme, formulant à Haley un phrase chargée d’un sens que seuls eux deux pouvaient saisir. Il resserra la pression sur son épaule avant de parte et bien que ce geste avait quelque chose de rassurant, Arthur ne pouvait pas s’empêcher de ce demander de quoi tout ça retournait.

Haley et lui reprirent leur marche en silence et Arthur attaqua enfin sa pomme. Il se doutait bien que cet intervention concernait la mort de sa femme…mais c’était le mot «fermé» qui le surprenait. Autour de lui, une vie communautaire active semblait se dérouler. Les enfants jouaient ensemble et la fillette croisée plutôt semblait absorbée par un jeu qu’il ne connaissait pas.

- Haley…

Il tourna la tête vers elle. Il n’était pas comme elle. Il n’avait pas cette patience et cette discrétion. Quand quelque chose lui triturait l’esprit, il ne pouvait s’empêcher de poser des questions.

-De quoi River parlait-il? Qu’est-ce qui est fermé?

Au moment même où il posa la question, il vit dans ses yeux sa peur de répondre. Elle n’avait pas envi d’aborder ce sujet et bien qu’il pouvait la comprendre, une partie de lui était trop curieuse pour tout simplement laisser tomber la phrase de River. Il la fixa du regard un moment, puis elle entama sa réponse.

Qu’elle lui en veuille? La porte? Il fronça légèrement les sourcils. Il était si étranger à ces concepts entourant la mort, il ne pouvait pas comprendre l’ampleur de ce qu’Haley tentait de lui expliquer. Il pouvait toutefois comprendre qu’elle en était mal à l’aise. Cette façon de jouer avec la mèche de ses cheveux, de passer sa main sur son visage...Arpès…tout ça, il était capable d’accepter que cela puissent exister dans les croyances d’Haley…la seule chose qui lui serra un peu le cœur c’était qu’elle lui avoue ressentir de la crainte. C’était bien une des dernières choses qu’il voulait qu’elle ressente en sa présence.

Il est vrai que d’imaginer la mort de sa femme dans ce système de pensées le rendait un peu morose. La famille de son père, catholique et pratiquante, avait un discours on ne peu plus différent sur le sujet et celle de sa mère, une famille de hippies, à travers des discours new-age un peu étranges et un désir de laïcité universelle, avait eux-aussi un rapport particulier avec la mort. Entre les deux, il n’avait jamais vraiment pris de position et peut-être même était-il un peu perdu. Il voulait croire en quelque chose. Mais il ne savait plus en quoi…Il se mordit l’intérieur de la bouche, un peu nerveux.

La main d’Haley se posa sur son bras et il baissa, par réflexe, les yeux sur ses doigts délicats.

«River parlait de l'endroit où vont les âmes après la mort pour attendre la ré-incarnation...Je suis désolée...»

Le contact rassurant de sa main sur lui fut bref. Elle croisa les bras, visiblement gênée d’avoir abordé ce sujet avec lui. Il avait mille et une autres questions à lui poser, mais il ne voulait pas qu’elle se sente confrontée. Il garda le silence en avançant près d’elle. Il ne put toutefois réprimer qu’un seul commentaire.

« Elle te ferait pas de mal Deb’… elle est pas comme ça…»

Il se sentit rougir en prononçant ces paroles, rougir de parler d’elle comme si elle avait encore une quelconque capacité d’action, rougir de parler d’elle à Haley, tout simplement. Il se demanda alors, bien qu’elle lui ait dit qu’elle ne désirait pas le savoir, s’il serait un jour capable de dire à la jeune femme comme Deborah était morte…

Leurs yeux se posèrent ensuite sur le grand bucher qu’on allait allumer plus tard ce soir. Assez impressionnant en fait. Un sourire glissa sur ses lèvres et il cassa le silence qu’ils avaient maintenu jusque là par une blague.

«Vous allez toujours pas me lancer dedans, n’est-ce pas? »

Un «hey princesse», les fit se retourner. Arthur serra la main que l’oncle d’Haley lui tendait. Il fut surpris de sa proposition, il allait probablement se sentir ridicule, lui l’étranger dans des habits traditionnels. Il jeta un œil à Haley du genre : «je dois dire oui ou non? ». Et finit simplement par accepter, de peur d’avoir l’air impoli et peu ouvert.

«Merci, je n’y manquerai pas, mais Haley est déjà une très bonne guide!»

Len partit, pas sans jeter à sa princesse un regard se voulant rempli de support. Arthur, devant le bois, jeta un œil en coin sur elle. Elle semblait effectivement encore mal à l’aise, mais au moins elle le regarda à son tour.

- Haley…

Il tourna la tête autour de lui avant de lui attraper le poignet et de la tirer vers la lisière de la forêt, elle se laissa faire sans manquer de lui jeter un regard interrogateur. Après avoir avancé de plusieurs mètres sous les arbres, il se tourna vers elle et l’enlaça doucement, glissant une main dans ses cheveux et sentent leur odeur. Ils restèrent ainsi quelques secondes, avant qu’il ne dépose ses doigts sur son cou et ne relève son visage vers le sien pour lui sourire.

- Laisse-les à moi les mauvais sentiments…Ta peur ne peux pas l’aider ni elle ni moi.