Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: it can't be that easy ✘ Oliver Mer 19 Oct 2016 - 0:22
It can't be that easy
Nolan & Oliver
Tout semblait lui glisser des mains, toute maitrise de lui devenait, de jour en jour, plus difficile que jamais. Nolan se perdait. Il avait accumulé, au cours des dernières années, des poutres et des bases solides le maintenant fort, fidèle, équilibré. Depuis le retour de Haz, depuis que Callie avait fait sa soudaine apparition, depuis que Maddie n'était plus, tout s'croulait tranquillement. L'éditeur ne savait plus rien, n'arrivait plus à se construire, à se maintenanit. L'avenir décidait pour lui. Tout devenait dense, embrouillé. Il avait peur de se perdre dans la pression de sa revue, de quitter les seules parties de lui-même qu'il lui restait au sein de sa famille et de finalement voir s'écrouler les racines de son coeur de plus en plus mélangé. Nolan pensait être heureux facilement, capable de compter sur les sentiments sur lequels il s'était promis de conserver : la détermination, la droiture, l'honnêté, la force. Depuis sa longue retombée vers la drogue, Nolan avait vraiment espérer en sortir plus fort que jamais. Aujourd'hui, le doute grandissait. Ainsi, son mécanisme de défense s'activait, lui poussait aux limites de lui-même et l'empêchait de résonner. Vendredi soir. Il avait commencé à boire trop tôt. Entre les murs et les vitres de verre du Quaterly, l'éditeur avait entamé son verre comme à l'habitude pour travailler. Du fort. Sur papier. Les mots se glissaient. Il pensait, Hazel, Callie, Maddie, ses parents, ses amis, tout ce qui le composait et l'entourait. La peur. La déraison. Nolan buvait au rythme de la tombée de la nuit. Ivre rapidement, le coeur débordant, les yeux criants. Vers les 21 heures, Nolan était dans les rues de Bowen, déambulait avec une sorte de folie dans les yeux, son corps pendu par le laisser-aller, l'abandon total de soi. Nolan était complétement délivré de toutes ses barrières qui l'empêchaient de chavirer. Il avait soif, son coeur criait. Une fois arrivé à un endroit qu'il connaissait trop peu, justement pour passer inaperçu, comme un fantôme qui se camoufle pour mieux se salir, Nolan passa les portes d'un bar très innofensif, calme et pourtant bondé. Beaucoup de jeunes, des étudiants, des personnes tranquillement venus pour boire. Nolan apparu avec une sale allure déjà, un peu émmeché, le regard profond. À bas de reculons, il alla au bar. Les visages se tournaient à sa présence. Sans crier gare, le jeune homme commanda plusieurs verres. Il les bu rapidement, avec aigreur. C'était de la pure déchéance qui se dégageait de sa personne, les gens le voyaient. Son énergie différait avec les autres qui comblaient le bar à billard. Pas de conscience, Nolan buvait un troisième verre de fort, le seul alcool qu'il était en mesure d'avaler. Déjà, ses yeux étaient humides, son coeur était serré, ses mains étaient brûlantes; l'espèce de mélancolie puante et de désarroi. Nolan avait envie de se mettre à pleurer après son quatrième verre avalé. Ses yeux se posèrent vers sa gauche, deux jeunes femmes qui le dévisageaient, chuchotaient en sa présence. Ivre déjà, en contrôlle encore, mais démuni de toutes décisions pensées. Il annonca sa voix criarde, brisée. «Vous me voulez quoi vous deux?» leur lanca Nolan d'une voix qu'il n'avait pas cru aussi forte. Quelques têtes se tournèrent, des gens rigolèrent un peu, amusé par ce chrmant ivrogne. Les sourcils plissés, Nolan se sentait étoudit. Maladroitement, il empoigna son portable de sa poche. Fit ce qu'il faisait le mieux étant saoul et noyé par la solitude, par le besoin de brûler. Ses doigts écrivaient pour lui, à Olivier, son employé à qui il faisait tant confiance. Nolan devait le voir.
Nolan M. Cox à Oliver Doyle «Yo. J'ia besoiin d9e toi, vieuxo. ac va pas. urgent. au billard..»
arriva-t-il à écrire durant un laps de temps franchement exagéré pour un si court message. Nolan jeta littéralement son portable dans sa poche en laissant lourdement retomber ses bras sur la table de bois du comptoir. Les jeunes femmes s'étaient éclipsées, avait-il remarqué du coin de l'oeil. Il y avait leur deux verres de bières à moitié remplies. Le jeune homme les observa pendant une longue seconde, comme si ces verres lui avaient volés une partie de son esprit. Sans vraiment y réfléchir, Nolan les pris des deux mains et les termina d'une longue gorgée sans fin. BANG. Les laisse frapper la table. Sa tête était embrouillée. Ses yeux flottaient. Son coeur battaient la chamade. Nolan se leva difficilement. Vers la sorte, des voix lui murmuraient des trucs dont il n'arriva pas à saisir le sens. Nolan monta les marches du bar, se glissa à l'extérieur, laissa retomber son dos contre le mur et sortit une cigarette de quelque part. Oui, il fumait maintenant, l'homme en avait besoin. Sa tête était un étau. Des images rapides de Callie et Hazel lui traversaient soudainement l'esprit. Il aurait voulu tenir Callie dans ses bras en ce moment même, avoir Hazel avec qui boire, fumer, embrasser. Les deux, les femmes. Nolan alluma sa clope. La lune explosait. Il avait une sale allure.