Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Ven 11 Nov 2016 - 21:50
Les quelques secondes qui se déroulèrent après que j'ai prononcé le fait que Haley puisse me penser malhonnête et estimer que je joue un jeu me semblaient interminables. Alors qu'elles agonisaient, le visage de l'étudiante se tirait un peu plus, comme si elle comprenait enfin ce qu'elle aurait pu insinuer, ou qu'elle cherchait de quels mots s'armer. Je détournais mon regard vers la fenêtre, alors que sa voix résonnait finalement à mes oreilles. Je l'entendais m'assurer qu'elle ne me mettait pas dans le lot de personnes manipulatrices, tout en me complimentant sur mes gestes de notre dernière rencontre et les utilisant pour réfuter cette théorie que je ne sois pas sincère. Lorsqu'elle soupira qu'elle était nulle en relations, je posais à nouveau mon regard vers elle. Je pouvais facilement croire en ce qu'elle disait, mais il avait été tellement aisé pour moi de penser à l'inverse. Comme s'il suffisait que d'un courant d'air pour que toute l'estime que j'ai de moi ne s'effondre. Qu'une brise pour que je crois que Haley ne m'apprécie pas et se méfie de moi. Et le pire, c'est qu'il était beaucoup plus facile pour moi de croire au possible mal, que d'accepter les compliments qu'elle me faisait. Je la laissais rompre à nouveau le silence, évoquant notre baiser, le rouge lui montant progressivement aux joues. Elle m'arracha un sourire lorsqu'elle me dit vouloir qu'on reste entre bons termes et je me surpris à inspirer profondément. Je me sentais encore un peu dépassé par les événements, par la tournure que cette conversation avait prise, alors qu'ironiquement, c'était moi qui l'avait lancée là-dessus. Je ne devais pas être quelqu'un de très malin. Cependant, je ne pouvais m'empêcher de faire répéter ses mots dans mon esprit, bien qu'ils pouvaient ne pas s'adresser à moi personnellement. Je remettais en doute mon comportement, et bien que j'avais fini par accepter les agissements que j'avais eu envers Haley, plus ça allait, plus je me disais que j'avais fauté. « Oui... » finis-je par lancer, bien que ça ne voulait pas dire grand-chose comme ça. Un oui pour signifier que j'avais compris, que j'approuvais ce qu'elle disait. Je posais une main contre mon front quelques instants, avant de la laisser tomber. J'avais l'impression que la fatigue se faisait de plus en plus lourde sous mes yeux, j'avais le sentiment que cette journée n'allait pas être aussi dynamique que je le souhaitais. Même si je n'avais pas dit mon dernier mot. « On devrait peut-être retourner à la bouquinade, tu voudrais peut-être essayer de trouver d'autres livres ? » Je déglutis doucement, avant de me redressais afin de me mettre à nouveau debout. Je fixais quelques instants Haley, autant pour obtenir son avis sur ma proposition que pour forcer ma vision à devenir plus nette.
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Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Ven 11 Nov 2016 - 22:19
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Alors que je lui présentais mes excuses et que je lui exprimais mon admiration, Noah sembla partir loin. J'avais l'impression de parler dans le vide mais, c'était pas très grave, je me devais tout de même de lui dire. Et puis, de toute façon, il en ferait ce qu'il voulait après. Mon coeur se serra tout de même, j'étais triste que cette conversation prenne une tournure aussi étrange. Après ça, je n'étais vraiment pas sur qu'il voudrait me revoir, une fois de plus j'avais tout fait foiré ! Il fallait que j'arrête de tenter de me faire des amis, je n'étais pas faites pour ça. Je finirais surement seule dans une petite maison à écrire des livres d'histoire entouré de plusieurs animaux, au fin fond d'une forêt. Au moins, ça m'éviterait de blesser les gens avec ma franchise et mes phrases trop détaillé. « Oui... » Me lança t-il simplement après ma tirade. Mais oui quoi ? Il veut qu'on reste amis ? Ou c'est un oui, histoire de dire, on change de sujet ou même pire, laisse moi tranquille. « On devrait peut-être retourner à la bouquinade, tu voudrais peut-être essayer de trouver d'autres livres ? » Je posais mon regard sur lui, pourquoi était-il devenu si blanc ? Son corps semblait ne pas vouloir tenir debout, qu'est-ce qui était entrain de se passer ? Je me relevais du bureau et le regardait l'air inquiète. "Noah...Je crois que tu devrais te rasseoir un peu..." Je m'approchais de lui et attrapa son bras qui n'était pas blessé. Maintenant, je m'en fichais de savoir, s'il m'en voulait, son teint était trop blême et son corps semblait faible et fatigué. "Je pense sincèrement que tu devrais t'asseoir !" Je l'invitais à s'asseoir sur le sol pour éviter que la chute ne soit trop haute. Je ne lui laissais pas le choix de toute façon et me montré un peu plus autoritaire. Je me plaçais face à lui et retira ma veste pour le couvrir avec. "Tu devrais voir quelqu'un Noah, la réaction de ton corps n'est pas normal ! Je vais appeler l'ambulance." Je sortie mon téléphone de ma poche prête à faire le numéro des secours.
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Ven 11 Nov 2016 - 22:49
J'inspirais profondément et fixais Haley, avant que celle-ci ne s'échappe de mon champ de vision et finisse par saisir mon bras, me suggérant de m'asseoir. Ce ne fut qu'à la deuxième fois, lorsque ses paroles semblaient relever plus de l'ordre que du conseil, que je consentis à m'appuyer sur le mur puis m'installer sur le sol. Au fil des secondes, je ne pouvais m'empêcher de me dire que cette décision n'était peut-être pas la plus judicieuse. Rester immobile comme ça, j'avais l'impression que je pourrais m'assoupir plus rapidement, et je n'avais certainement pas envie de le faire au milieu de la salle de classe où j'avais été élève à mes sept ans, en compagnie de Haley avec qui je venais d'avoir une conversation plus que particulière. Et même, je ne voulais pas qu'elle assiste à ce genre de scène. J'avais vu devoir prendre soin de quelqu'un dans des situations dramatiques et urgentes. Et bien que ce n'était pas le cas ici, je voulais préserver Haley de devoir s'inquiéter pour son voisin, même si elle m'avait qualifié de super voisin. Je sentis sa veste recouvrir mon torse et fus surpris d'apprécier la faible chaleur qu'elle apportait. Après tout, on était à la belle saison, je n'étais pas supposé avoir froid. Je levais mon bras sain et appuyais ma tête lourde contre ma main. Je perçus Haley me dire que je devrais sans doute voir quelqu'un et que comment je me sentais était loin de s'apparenter à la normalité. Toutefois, c'est lorsque j'aperçus le reflet de son téléphone et le mot ambulance planer dans l'air que je la retins. « Non... Haley. » prononçais-je, pour déjà stopper ses gestes. J'inspirais profondément, regardant devant moi. « S'il-te-plaît. J'irai voir quelqu'un si ça te rassure. Mais n'appelle pas les secours ou autre. » Je devais avouer que j'étais étonnement confus de la situation. « Je ne suis pas non plus en danger et ça va paniquer tout le monde. » Il fallait aussi dire que dans mon esprit, on appelait une ambulance qu'en cas de force majeure. Un accident de la route, une fusillade, un séisme, que savais-je. Mais pas pour moi. « En plus, je te rappelle qu'on est pas sensé être ici. » ajoutais-je, comme si c'était vraiment important, que deux adultes se trouvent dans une salle de classe d'une école publique. Je posais mon regard brillant sur sa silhouette, me remémorant le ton qu'elle avait employé. « Tu t'inquiètes. » articulais-je, comme s'il s'agissait de quelque chose de surnaturel. Je réfléchis quelques instants. Quand je lui parlais, j'avais l'impression que quelqu'un d'autre prononçait mes mots, et que j'entendais le tout à distance, étonnement loin. Mais à chaque mot que je prononçais, ça me reliait un peu à ce qui se passait en temps réel et me permettait de lutter contre la tentation intense de fermer les yeux. « Tu as le permis ? » interrogeais-je, replaçant mon bras sous la veste. Quelque chose me disait que Haley n'accepterait pas d'entrer dans ma voiture si j'étais au volant, et ça ne semblait pas être si démesuré que ça.
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Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Ven 11 Nov 2016 - 23:13
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J'avais sortie mon téléphone et je commençais à composer les numéro d'urgence. « Non... Haley. » Je laissais mon doigt en suspend sur la dernière touche et posé mon regard sur Noah. « S'il-te-plaît. J'irai voir quelqu'un si ça te rassure. Mais n'appelle pas les secours ou autre. Je ne suis pas non plus en danger et ça va paniquer tout le monde. En plus, je te rappelle qu'on est pas sensé être ici. » Je m'en fichais de savoir si on avait le droit ou pas d'être ici, pour l'heure c'était lui qui m'intéressé et qui m'inquiétait, le reste, j'en avais que faire. Et puis, personne ne pourrait nous en tenir rigueur en voyant les secours arrivé et l'état du jeune homme. « Tu t'inquiètes. » Bien sur que je m'inquiétais pourquoi semblait-il si étonné de me voir ainsi ? C'était normal, toute personne étant à peu prêt attaché à quelqu'un s'inquiéterais. "Bien sur que je suis inquiète ! D'abord ton bras puis maintenant un malaise...Noah qu'est-ce qui se passe ?" J'avais l'impression qu'il avait omis des détails concernant sa blessure au bras mais, je ne voulais pas qu'il m'en parle, je voulais juste comprendre pourquoi, il était ainsi. « Tu as le permis ? » Je hochais la tête, bien sur j'avais le permis mais, je conduisait uniquement à Denver chez moi. Dans cette ville que je connaissais bien et dont j'étais sur de pas me perdre. L'idée de conduire sa voiture ne me plaisait pas plus que ça mais, je ne pouvais pas le laisser dans cet état et de toute façon, il refuserait que j'appelle les secours.
Je verrouillais mon téléphone et le rangeait dans ma poche, j'attrapais son bras valide et le glissais autour de mon cou. "Ok je te conduit à l'hôpital de ce pas ! Et n'as pas le choix !" Je le relevais avec une certaine difficulté, j'étais pas très forte et pas très grande non plus mais, son état m'inquiétait tellement que j'eus l'impression d'avoir des ailes. Je marchais en le soutenant, je pouvais sentir que son corps était à bout de force et je priais pour qu'on arrive jusqu'à la voiture. Nous arrivions rapidement dans la cours et plusieurs personnes se tournaient vers nous, je leurs fit signe que tout allait bien et qu'il ne fallait pas s'en mêler. Il ne restait plus long à faire pour atteindre sa voiture et je fut soulager de la voir. Je m'arrêtais à sa hauteur, je glissais une main dans sa veste à la recherche des clés mais, comprit rapidement qu'il les avait glissé dans son jean. Je glissais alors mes doigts dans sa poche et attrapais les clés. Une fois la voiture ouverte, je l'installais sur le siège passager et me précipita du côté conducteur. Je n'aimais pas conduire et encore moins quand c'était la voiture de quelqu'un d'autre. Je posais mes mains sur le volant pour me calmer un peu avant de glisser les mains tremblante la clé dans le contact.
La machine réagit au quart de tour et son moteur se mit à ronronner, j'enclenchais la premier et commença à lancer la voiture. Je ne connaissais même pas la route pour l'hôpital, je guettait le moindre panneau sur la route et trouva rapidement la route. Heureusement, on n'était pas si loin et on arriva rapidement devant. J'étais plutôt fière de moi, de ne pas avoir abîmé sa voiture. Je me glissais à l'extérieurs du véhicule après avoir coupé le contact et avoir enclenché le frein à main. J'ouvrais la porte passager et aidé une fois de plus, Noah à sortir de sa voiture. Je l'aidais à marché à l'entrée de l'hôpital et me stoppé devant l'accueil. "S'il vous plaît...J'ai besoin d'aide !" L'infirmière releva la tête et posa son regard sur Noah comprenant alors que la situation, n'était pas normal. Elle se leva rapidement et attrapa un fauteuil roulant pour que Noah puisse s'asseoir avant de nous conduire dans une autre pièce. Je la regardais s'accroupir en face de mon voisin. "Dites moi ce qu'il vous arrive ?!" lança t-elle alors, quant à moi j'étais tellement nerveuse, que je jouais avec mes doigts.
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Sam 12 Nov 2016 - 3:16
« Bien sur que je suis inquiète ! D'abord ton bras puis maintenant un malaise...Noah qu'est-ce qui se passe ? » Les termes de la jeune femme résonnait dans ma tête, ricochant dans ma boîte crânienne. Qu'est-ce qu'il se passait, je souhaitais aussi le savoir, maintenant que je n'avais pas d'autres solutions que de faire face au problème. Cela faisait des jours, des semaines, que je laissais traîner le souci, estimant qu'il finirait par disparaître. Que simplement du repos guérirait tout. Désormais, je payais ma négligence fortement, et ce n'était même pas pour moi que je craignais réellement, mais bien pour l'étudiante. Je l'avais embarquée dans cette mésaventure et je m'en voulais terriblement. Elle pourrait s'amuser et passer un moment ordinaire, plutôt que d'être avec un homme de vingt-six ans qui expérimentait un profond malaise. Je saisissais toute la force qu'il me restait pour demander à Haley si elle avait le permis. J'avais conscience que j'étais au pied du mur. La jeune femme ne me laisserait pas rentrer chez moi sans que j'ai vu un docteur, et elle ne m'abandonnerait pas comme ça non plus, vu le ton qu'elle avait employé envers moi. Je ne pouvais plus fermer les yeux, et je tentais de penser de manière aussi rationnelle que possible. J'aperçus Haley hocher la tête et je compris que nous n'avions plus qu'à quitter l'établissement scolaire pour se rendre à l'hôpital.
Ni une ni deux, elle m'aida rapidement à me mettre sur pieds. Je la suivais maladroitement le long des escaliers, puis de la cour de récréation. Lorsque nous arrivions à ma voiture, je me sentais prodigieusement essoufflé, si bien que je laissais plutôt Haley fouiller mes poches, incapable de lui dire que mes clefs se trouvaient dans la poche de mon jean. Lorsqu'elle les eut en mains, je me laissais glisser sur le siège du passager et elle me rejoint rapidement, installée derrière le volant. Je l'observais du coin de l’œil, dans sa détresse. J'avais envie de lui dire que ça irait bien, que j'allais bien. J'avais envie de m'excuser. Mais aucun mot ne semblait être apte à s'extirper de mes lèvres, alors elle démarrait, et suivait la route vers l'hôpital, courageusement. Ce ne fut qu'à la fin que je lui dis, afin qu'elle prenne la bonne sortie. « La prochaine à droite. » Elle se gara ainsi sur le parking des urgences, et j'inspirais de plus en plus profondément, sachant que j'aurais à le traverser et entrer dans cet hôpital que j'avais tant repoussé. Haley ferma sa porte et apparut bien vite de mon côté et nous pénétrions les urgences, étonnement calmes. Bien vite, Haley attira l'attention d'une infirmière, et je ne pus m'empêcher de la féliciter intérieurement pour ça, car à peine l'on me présentait un fauteuil roulant que je sentais mes jambes se dérober sous mon poids, sans compter que je ne parvenais pas à maîtriser les frissons qui me parcouraient le corps depuis que nous étions rentrés dans l'immeuble hospitalier. Par ailleurs, j'avais l'impression d'avoir couru un marathon et d'être tombé dans une cage remplie d'eau où il était quasiment impossible d'obtenir de l'oxygène, alors que c'était Haley, qui avait fait tout le boulot. L'infirmière nous emmena dans une des pièces des urgences et s'agenouilla devant moi, me questionnant sur ce qui m'arrivait. Quelle ironie, j'aurais bien voulu lui dire, ce qui m'arrivait. Mais d'une, je l'ignorais royalement, et de deux, j'étais trop occupé à respirer pour parler. J'observais l'infirmière se redresser, apercevant qu'elle n'obtiendrait pas de réponse de ma part tout de suite, annonçant calmement : « Je vais prendre vos constantes. » Elle tira un chariot du fond de la pièce où se trouvait encore Haley, lui demandant au passage : « Il s'appelle comment ? » Une fois qu'elle eût reçu l'information, elle revenait vers moi, commençant ses examens, étant réellement la seule à parler dans la petite pièce. Lorsqu'elle saisit mon bras afin de prendre ma tension, je ne pus m'empêcher de grogner entre mes dents, la douleur désormais cinglante, propulsant instantanément un fort goût de bile dans ma bouche. Au même moment, un homme chauve en veste blanche entrait dans la salle, aux gestes plus assurés que sa collègue. Il retroussait ma manche rapidement, étant manifestement de l'école qui préfère faire passer quelque chose de douloureux rapidement que petit à petit, et je me mordais solidement l'intérieur de ma joue, m'empêchant de vomir sur sa tenue. A choisir, je préférais dix fois plus les gestes doux de Haley. Il déroula la bande et ne se retint pas de grimacer en voyant l'état de mon avant-bras. « On va t'enlever ça, d'accord ? » annonça-t-il alors qu'il refermait déjà ses mains sur les pans de mon t-shirt à manches longues, le passant par mon bras valide, puis mon cou, puis le membre blessé. Il laissa l'infirmière prendre ma tension, et une fois les constantes prises, il annonça, le visage fermé : « Ce qu'on va faire... » Il leva les yeux vers Haley, comme s'il la remarquait pour la première fois, puis attira son attention sur l'infirmière : « Va chercher Chris, et préviens Hannah que son fils est ici. » Il déposa son regard vers moi, se penchant de manière à être à ma hauteur, tandis que je fronçais les sourcils, me demandant comment il me connaissait. Après, il avait un accent d'ici, c'était irréfutable. « On va t'installer dans ce lit et te monitorer pour l'instant. Tu as de la fièvre, de l'hypotension et depuis que je suis entré ici, tu n'as toujours pas récupérer ton souffle. » Celui que je devinais comme étant Chris arriva dans la chambre, et sans cérémonie, je me trouvais à une vitesse étourdissante du fauteuil au lit, sans réellement comprendre comment ça s'était déroulé. Puis le médecin s’exécuta à me brancher sur son fameux monitor, tout en parlant médicament à l'autre infirmière, celle-ci plus âgée, qui était entrée dans la pièce peu après Chris. Les deux membres du personnel médical s'exécutaient rapidement dans la pièce, cherchant le matériel dans les différents tiroirs et buffets, tout en s'échangeant des termes médicaux que je devinais comme étant des noms de médicaments. J'aperçus l'infirmière arriver à ma droite, prononcer un léger "Oh" en voyant mon bras et venir à ma gauche, nettoyant mon poignet. « Je te pose une perfusion, Noah, pour qu'on t'administre un médicament pour ta fièvre. » Suspicieux, je ne pus m'empêcher de me faire la réflexion qu'ils en profiteraient pour m'administrer tout ce qu'ils voulaient surtout, mais je n'avais toujours pas le souffle pour leur faire part de mes pensées pour le moins particulières. J'entendis le monitor commencer sa symphonie de "beep" à ma droite, et le médecin l'observer de longues minutes, impassible, avant de brancher l'oxygène et de me le donner. « On va te filer un petit coup de main. » annonça-t-il d'un ton qui se voulait léger, bien que rien dans son attitude suggérait la plaisanterie. Je fermais quelques secondes les yeux, inspirant profondément avec cette nouvelle aide. En effet, la différence était salvatrice. Le médecin sortit de la pièce, laissant l'infirmière et son kit qui s'attaquait à mon avant-bras. Bien que le dictionnaire des gros mots s'illustrait dans mon esprit à chaque fois que je la sentais toucher à mon bras, j'attirais mon attention vers Haley, qui n'avait pas bougé du coin de la pièce et dont les ongles semblaient être sauvagement malmenés. « Haley » finis-je par l'appeler, la culpabilité s'immisçant violemment en moi. Je croisais son regard, et continuais : « Tu n'es pas obligée de rester. Tu en as assez fait. Largement. » Et tu as sûrement mieux à faire, mieux à voir, pensais-je. « Tu peux prendre ma voiture si tu veux, rentrer chez toi ou je sais pas. » J'avais forcé les derniers mots à sortir et me reconcentrais sur ma respiration, le temps que l'héroïne de l'heure ne me réponde.
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Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Sam 12 Nov 2016 - 7:43
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Je regardais l'infirmière attendre la réponse de Noah, il était encore soufflé de notre périple. La femme se redressa soudainement et annonça. « Je vais prendre vos constantes. Il s'appelle comment ? » Je la regardais tiré son chariot et me lançait un coup d'oeil pour obtenir une réponse. "Noah...Noah Ruthowski." Répondis-je simplement avant qu'il se passe tout un enchaînement d'événement et de gens. Je voyais bien que Noah souffrait, il fallait dire aussi que l'infirmière n'était pas très douce avec lui. La porte s'ouvrit une nouvelle fois, et un homme chauve avec une blouse blanche apparût, il ne prêta pas attention à moi et dans le fond, c'était très bien. Je voulais qu'on s'occupe de Noah et qu'ils arrivent à le soigner. « On va t'enlever ça, d'accord ? Ce qu'on va faire... » Je croisais son regard, je devais avoir l'air vraiment inquiète car, il reposa rapidement son attention sur sa collègue. « Va chercher Chris, et préviens Hannah que son fils est ici. » Son fils ? Mon cerveau bloqua un moment avant de me souvenir qu'il avait une maman infirmière, la pauvre, sa journée risque d'être mouvementé. J'étais tellement dans mes pensées que je n'avais même pas entendu le médecin parlé. Je reposa mon attention sur la scène quand le fameux Chris entra dans la pièce souleva Noah et le posa dans le lit. Bon sang, cet homme était une armoire à classe. Je préférais ne pas bouger pour ne pas gêner le travail du médecin et des infirmières écoutant tout ce qu'ils racontaient. C'est sur que la médecine amérindienne, ne pouvait pas tellement concurrencer avec celle là. Une infirmière commençait à nettoyer le bras de Noah, tandis que le médecin lui placé un masque d'oxygène pour l'aider. Puis la pièce se vida, je regardais l'infirmière nettoyer la plaie et de toute évidence, elle n'y allait pas de main morte. « Haley » Je tournais la tête et posé mon regard sur Noah avant de m'approché sur sa gauche pour ne pas venir troublé l'infirmière dans son travail. « Tu n'es pas obligée de rester. Tu en as assez fait. Largement. Tu peux prendre ma voiture si tu veux, rentrer chez toi ou je sais pas. »
Je tournais la tête et attrapais une chaise que je posa à côté de lui avant de m'y asseoir. "Je n'en ferais rien...Je t'ai amené ici, je te ramènerais à l'appartement." L'infirmière releva légèrement la tête et me lança un coup d'oeil. Je réalisa alors qu'elle devait surement pensé que j'étais très proche de Noah. Surtout que j'avais employé le mot "l'appartement" qui pouvait laisser croire que c'était le notre. Je me reposais mon regard sur Noah préférant ne pas faire attention à cette femme. "Et puis, j'ai personne qui m'attends...On avait parlé d'une journée ensemble donc pas le choix tu vas devoir me supporter encore !" Je lui lançais un sourire, j'espérais lui remonter un peu le moral même si, je me doutais que la situation ne devait pas être évident à l'heure actuelle. Je glissais ma main dans la sienne. "Tu devrais essayer de dormir un peu, je reste là..." Je m'installais un peu plus confortablement sur la chaise sans lâcher sa main. Ma maman faisait toujours ça quand j'étais malade ou dans un endroit qui me terrorisé, elle me racontait des légendes de la tribu pour m'apaiser.
La vie était bizarrement faites parfois, on était à deux doigts de se disputé, du moins, c'était l'impression que j'avais eu et maintenant, on était tout les deux dans cet hôpital. Je n'étais pas très fan de ce genre d'endroit mais, je n'avais pas trop eu le choix vu son état de santé. Je posais mon regard sur l'infirmière qui semblait lutté avec mon baume de plantain, c'est vrai qu'il était tenace. "...C'est un baume de plantain...Vous n'êtes pas obligé de l'enlever complètement." Elle releva les yeux sur moi et fronça les sourcils. "Ah c'est donc ça ! C'est la cause de la réaction alors, je suis bien obligé de le retirer...Vous savez mademoiselle, il ne faut pas jouer les médecins à la maison !" Je levais un sourcil et la fixais un peu énervé de son attitude. "Je tiens juste, à vous signalez que le plantain est une plante utilisé depuis la nuit des temps. Les égyptiens s'en servait déjà pour panser leur plaies et embaumé les morts...Ce baume n'est en aucun cas responsable de la réaction de la blessure !" J'étais un peu agacé que la médecine chimique puissent ainsi tirer dans les pattes de la médecin traditionnelle. Elle rebaissa rapidement son regard sur la plaie et continua son travail sans rajouter quoi que ce soit. Noah devait surement avoir l'impression de voir sa mère et sa grand-mère, l'idée m'amusa un peu et je me mis à rire légèrement avant de reposer mon regard sur lui. Il fallait bien que j'arrive à me détendre un peu et que j'oublie cette situation.
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Sam 12 Nov 2016 - 21:13
Comme si mon invitation à rentrer chez elle lui avait donné des ailes pour me contredire, j'entendis Haley pousser une chaise à ma gauche, avant d'y prendre place. De toute évidence, elle repoussait mon offre de prendre ma voiture et de continuer à vaquer à des occupations bien plus agréables que celle d'accompagner quelqu'un qu'elle connaissait depuis peu aux urgences. Non pas que sa compagnie me déplaisait, bien au contraire, mais l'apercevoir à mes côtés, ses ongles déjà rongés par le souci, m'emplissait de culpabilité. J'avais déjà eu ce rôle, que j'estimais comme plus que mauvais. Celui d'être l'accompagnateur, plein de peur et de curiosité, à avoir conscience d'absolument tout ce qui se passait, sans en comprendre l'intégralité, et n'étant pas dans la peau du malade pour savoir à quel point il pouvait aller mal. Un fin sourire étira mes lèvres lorsque têtue, elle me dit que puisque c'était elle qui m'avait conduit ici, ce serait elle qui me conduirait à l'appartement. « Apparemment ma voiture n'était pas si pire que ça à conduire. » plaisantais-je doucement, la fatigue se faisant de plus en plus pesante dans mon être. Je vouais mon énergie à respirer l'oxygène que le médecin m'avait livré, et seuls les pics de douleurs provenant du travail que l'infirmière effectuait à mon avant-bras m'empêchaient de sombrer dans les bras de Morphée. Je posais mon regard dans celui de Haley lorsqu'elle me dit qu'on avait prévu une journée ensemble, et c'est ce qu'elle comptait qu'on ait. « Pas vraiment la meilleure journée pour toi. » articulais-je, d'un ton désolé. Sa main se glissa dans la mienne et elle me formula une invitation que j'aurais pu difficilement refuser, si je ne me sentais pas charcuté. Je conservais toutefois le silence, la suivant du regard alors qu'elle s'installait de manière plus confortable dans la chaise mise à disposition.
Je gardais mes yeux mi-clos, laissant les secondes défiler, me concentrant sur la douleur de mon avant-bras, comme si cela me permettrait de la contrôler. J'entendis la voix de Haley briser à nouveau le silence, s'adressant cette fois-ci à l'infirmière, dont la réponse ouvrait un débat sur le remède amérindien. J'entendais la machine enregistrer mon rythme cardiaque irrégulier à chaque fois que l'infirmière entreprenait de nettoyer mes plaies, et lorsque Haley défendit la médecine traditionnelle, j'aurais mis ma main à couper que l'infirmière se vengeait soi sur moi, ou qu'elle ne regardait plus ce qu'elle faisait, vu le pic de douleur que je ressentis, propulsant de la bile jusque l'intérieur de ma bouche. « Elle a raison » commençait le médecin qui venait d'entrer dans la pièce, démontrant Haley à qui il donnait raison. « Ce n'est pas parce qu'on met un pot de fleurs dans une maison que celle-ci prend feu. » Je me redressais non sans difficultés, plus blême que jamais, craignant ne pouvoir retenir le haut-le-cœur plus forts que les précédents que j'expérimentais. J'eus juste le temps de voir l'ombre du médecin - duquel je réfléchissais encore au sens de sa dernière phrase - attraper un récipient à la volée qu'il cala contre ma poitrine, parant à l'éventualité que le contenu de mon estomac s'y retrouve. Sauf que de toute évidence, je n'avais quasiment rien à vomir. Mon dernier repas datait de la veille, et ce matin, je m'étais contenté de café. Je délaissais ma main de celle de Haley et refermais maladroitement mes doigts contre le récipient, comme pour faire comprendre au médecin que c'était pour l'instant passer. Il me laissa faire, attirant l'attention sur le monitor, puis l'infirmière. Il analysa de longues minutes son travail et sortit une fine piqûre d'un tiroir qu'il administra dans ma perfusion. « C'est juste pour la douleur. » informa-t-il, avant de se diriger vers mon dossier puis de se connecter à un ordinateur dans le coin de la pièce. Quelques minutes plus tard, une nouvelle membre du personnel arrivait, celle-ci habillée en civil, un plateau avec plusieurs tubes dans les mains. Elle le déposa sur le lit et signifiant à Haley qu'elle pouvait restée où elle était, entrepris la prise de sang. Ses doigts tâtèrent quelques secondes mon bras, avant d'enfoncer l'aiguille et remplir les plusieurs tubes qu'elle avait amenés. Observant que je frissonnais toujours, elle interrogea dans une tentative d'être plus amicale que de résoudre le problème : « Tu as froid ? » Je hochais la tête et elle prenait la feuille d'examen que le médecin lui tendait, repartant au laboratoire sans doute. Je sentais l'infirmière à ma gauche stopper son travail sur mon bras et appliquer une bande contre ce-dernier, ce qui m'imposa un certain sentiment de soulagement. « On va t'installer mieux que ça, il y a de bonnes chances pour que tu passes la nuit ici. Maureen, est-ce que tu peux t'occuper du visiteur ? » Il se tourna vers Haley, s'adressant cette fois-ci directement à elle : « Tu pourras revenir le voir dans une dizaine de minutes. » Encore une fois, je ne pouvais m'empêcher de me dire que ce médecin possédait un ton qui n'autorisait aucune réponse, bien que son intonation n'était pas non plus dure. C'était comme s'il avait un don pour donner des ordres sans frustrer quelqu'un. Alors que j'observais Haley et l'infirmière sortir de la petite pièce, je laissais le médecin et Chris me placer comme il le souhaitait sur le lit d'hôpital puis effectuer quelques nouveaux examens sur moi. Ils avaient beau m'expliquer ce qu'il faisait, je me sentais de moins en moins réceptif à ce qui se passait autour de moi, si bien qu'à plusieurs moment, j'entendais le médecin me demander si j'entendais ce que je lui disais, ce à quoi je me contentais d'hocher la tête, bien que j'étais incapable de faire écho à ses mots.
Quand ils ouvrirent à nouveau la porte de la pièce pour laisser Haley revenir, j'étais cette fois-ci plus confortablement installé, deux nouvelles poches alimentant ma perfusion et un drap d'une couleur qui me faisait penser aux habits des chirurgien me recouvrant des pieds à la taille. Lorsque la jeune femme reprit position sur la chaise à ma gauche, je lui prononçais, exténué, frissonnant : « Tu sais, j'ai déjà eu ce rôle. Il est vraiment abominable. » Je levais un regard brillant vers elle. J'avais conscience que Haley n'était pas attachée à moi comme l'on pouvait l'être à un membre de sa famille ou à quelqu'un de très proche. Mais j'avais aussi entendu et perçu son inquiétude. « Tu ne sais pas comment va le malade parce que t'es pas dans son corps, de toute évidence. Et tu vois les médecins s'affairer autour, alors ça te fait un peu peur. » Ma voix était plutôt lente, et sans doute que ce que je disais ne définissait pas ce que ressentait Haley présentement, mais je ressentais quand même le besoin de le lui dire. « En tout cas, c'est comme ça que je me sentais. » Ajoutais-je, me redressant un peu sur le lit. « Je sais que c'est facile à dire, mais tu n'as pas à t'inquiéter. Je vais bien. » C'était plutôt risible et osé à annoncer dans une salle des urgences, que j'allais bien. Mais je ne me sentais pas foncièrement mal non plus. Je plongeais mon regard dans le sien, laissant filer les mots qui virevoltaient dans ma tête depuis qu'on était arrivé ici. Depuis que Haley avait démarré la voiture. Depuis qu'elle avait sorti son téléphone pour appeler les secours. « Je suis désolé. »
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Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Sam 12 Nov 2016 - 23:01
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Une voix derrière moi ce fit entendre « Elle a raison ! Ce n'est pas parce qu'on met un pot de fleurs dans une maison que celle-ci prend feu. » Je me tournais alors soudainement pour voir l'homme qui appuyait mes propos, c'était un médecin. Il s'avança et donna un pot à Noah qui avait blêmit. Je regardais l'infirmière et lui lançais un regard mauvais, pourquoi fallait-il, qu'elle soit aussi brusque ? Je tournais mon regard et le posait sur le médecin. Il ajouta un produit dans la perfusion tout en indiquant qu'il s'agissait juste d'un produit contre la douleur. J'avais fini par ne plus suivre la conversation et avait posé mon regard sur une nouvelle personne. Elle piqua rapidement dans la pliure du bras de Noah et entreprit de remplit des petits tube, je regardais le liquide rouge remplir les petites fioles. Je n'étais pas spécialement fan des prises de sang et encore moins de voir du sang. Ma tête commençait à tourné et je fini par tourner rapidement la tête pour me changer les idées. Le médecin me lança alors « On va t'installer mieux que ça, il y a de bonnes chances pour que tu passes la nuit ici. Maureen, est-ce que tu peux t'occuper du visiteur ? Tu pourras revenir le voir dans une dizaine de minutes. »
Je suivais la fameuse Maureen dans le couloir et en profita pour aller me cherché un cappuccino à la machine à café. L'infirmière me suivi et s'appuya sur l'engin pendant que le liquide coulé dans un petit gobelet en plastique. "Vous êtes de la famille ?" Je levais un sourcil et la regardais, est-ce que ça avait une grande importance ? De toute évidence, à ses yeux ça avait l'air. "Non, je suis sa voisine...On avait prévu de passer la journée ensemble...Et il a fait un malaise, c'est pour ça que je l'ai conduit ici." Elle hocha la tête et m'indiqua que je pouvais retourner dans la chambre une fois mon café fini. Je pris mon temps pour boire le liquide ne voulant pas paraître trop pressé d'y retourner. Et puis, le fait d'avoir vu le sang ainsi remplir les fioles, m'avait quelque peu rendu malade. Une fois fini, je glissais le plastique dans la poubelle et retourna dans la chambre. Je repris ma place sur la chaise et regarda Noah.
« Tu sais, j'ai déjà eu ce rôle. Il est vraiment abominable. Tu ne sais pas comment va le malade parce que t'es pas dans son corps, de toute évidence. Et tu vois les médecins s'affairer autour, alors ça te fait un peu peur. En tout cas, c'est comme ça que je me sentais. Je sais que c'est facile à dire, mais tu n'as pas à t'inquiéter. Je vais bien. » Je le regardais alors qu'il marquait une légère pause. Je n'avais pas spécialement peur, je voulais juste comprendre un peu ce qui lui était arrivé. Son état de santé c'était dégradé si rapidement que, je n'avais pas eu le temps de comprendre pourquoi ni comment. Et puis dans le fond, je pense que je me sentais un peu coupable. « Je suis désolé. » Je levais un sourcil et le regardais "Ne le soit pas ! Il n'y a pas de raison que tu le sois et puis, je n'ai pas peur...Je veux juste comprendre et ne crois pas que tu vas te débarrasser de moi comme ça ! Si je dois passer la nuit ici, je le ferais ! Tu apprendras que Haley Dickens est plutôt têtu." Je lui sourit et posé rapidement ma main sur son bras non blessé. "Tu devrais dormir maintenant, je vais lire mon livre pendant ce temps...Et puis l'autre fauteuil me semble confortable !"
Je me levais et m'installa confortablement dans l'autre fauteuil qui pouvait se mettre en position allongé, ce que je fis d'ailleurs. Il fallait bien en profiter ! J'attrapais mes lunettes dans mon sac et les glissais sur mon nez avant d'ouvrir le livre que j'avais trouvé à la bouquinade. Le temps était passé, et je n'avais même pas relevé le nez de mon livre si bien qu'arrivé à la moitié, je commençais à sentir mes paupières un peu plus lourde. Je crois que j'avais fini par m'endormir car, ce fut rapidement le trou noir. On devait être beau à voir tiens !
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Dim 13 Nov 2016 - 2:27
Je me sentais autant rassuré que consolé face aux paroles de la jeune femme. Je me sentais mal de l'avoir entraîné jusqu'aux urgences, et je pensais davantage à son bien-être qu'au mien. J'avais le sentiment d'imposer quelque chose dans sa vie de négatif, bien qu'elle ne percevait pas les faits de la même manière. Lorsqu'elle posa son bras contre le mien comme pour appuyer ses termes, je compris qu'il était dérisoire de ma part de continuer sur la voie des excuses ou des regrets. Maintenant, comme elle le disait, le mieux était sans doute de se reposer.
A peine l'étudiante s'était-elle installée dans son fauteuil que je me sentais sombrer. Mon sommeil était toutefois perturbé, et plus les minutes défilaient, plus j'avais du mal à comprendre ce qui se passait autour de moi. La batterie de tests que l'urgentiste voulait me faire passer suivait son cours, et il avait beau m'expliquer à chaque fois la démarche qu'il entreprenait, j'étais incapable de vraiment réaliser ou assimiler ce qu'il me disait. Comme si mes sens fonctionnaient toujours, mais mon cerveau se trouvait royalement déconnecté. Ce qui me dérangeait le plus, c'était mon incapacité à pouvoir respirer normalement et mes frissons constants. Je rêvais de pouvoir emplir mes poumons une bonne fois pour toutes, le tout sous une couverture bien chaude. A chaque fois que je levais une main vers le masque à oxygène qu'ils avaient fini par me mettre, je sentais quelqu'un m'en empêcher, comme s'ils craignaient que je me l'enlève. Peut-être que c'était le cas. J'étais beaucoup trop confus pour le savoir, et j'avais l'impression de répondre davantage à mes pulsions qu'à mes réflexions. Je focalisais mon attention sur les bruits des machines m'entourant, les beep incessants, le roulement de la machine à oxygène, sombrant dans un demi-sommeil jusqu'à ce qu'une infirmière revienne prendre mes constantes.
« Il faut que t'ailles te faire former. » La voix du médecin m'extirpa de mon sommeil nuageux, et je clignais plusieurs fois les yeux, avant de le voir s'adresser à une infirmière. Il semblait furieux et s'affairait toujours autour de moi. Jusqu'ici, j'avais l'impression que les autres membres du personnel ne servaient à rien s'il était là. Il faisait tout de A à Z, jusqu'à la moindre piqûre. Et il avait été capable de m'en injecter, des produits. La perfusion qui au départ ne laissait filer que des antibiotiques s'était transformée en voie principale pour un cocktail de médicaments, dont il m'avait expliqué l'utilité sommairement, mais que j'avais déjà oublié. Fiévreux, je trouvais ça désormais fascinant, et alors que le médecin et un autre homme observait des clichés d'une radio dont j'avais à peine le souvenir, je posais les doigts de mon bras bandé sur la perfusion. Mon souffle était toujours court. Il ne s'améliorait pas, mais ne s'empirait pas non plus. Stupidement, je me disais qu'il fallait que j'apprenne à vivre comme ça maintenant et que ça n'allait pas évoluer. Je refermais mes ongles sur l'aiguille de la perfusion, le sang s'évadant déjà. Je pensais que c'était enfin agréable, de la chaleur comme ça. J'en voulais plus, toujours plus, jusqu'à ce que j'entendis quelqu'un jurer en m'attrapant le poignet, affolant mon rythme cardiaque sur le monitor, la douleur abominable. Il relâcha le poignet, le repoussant fermement le long de mon corps, avant de s'attaquer à l'état de la perfusion. « Tu ne peux pas arracher ta perfusion, Noah, d'accord ? » La tête enfoncée dans l'oreiller, j'observais ses longs doigts contrôler une nouvelle aiguille qui transpercerait ma peau. « Ni ta perfusion, ni ton oxygène. Tu en as besoin, parce que tu ne vas pas bien. » Je clignais des yeux, pris entre deux mondes. « Où est-ce qu'on est, Noah ? » Mes paupières recouvrirent mes iris tandis que j'entendais le médecin répéter mon prénom, me secouant afin de récupérer mon attention. Le monitor se fit de plus en plus insistant, les nombres passant de l'orangé ou du vert au rouge, alors que la courbe dessinée ne respectait plus aucun ordre. Un nouveau juron murmuré, mon dos propulsé contre le matelas, ma tête sembla ricocher quand le dossier du lit médicalisé se redressa rapidement. Ma peau à nouveau percée, et les yeux de l'urgentiste rivé sur l'appareil, souhaitant une combinaison de nombres acceptables, avant de décontracter ses muscles. Il s'installa sur un tabouret roulant, cherchant dans les tiroirs deux contentions pour les poignets. Lorsqu'il croisa le regard de Haley, il lui expliqua : « La fièvre le rend instable. » Il commença à attacher une des sangles contre le lit, continuant : « On lui a administré de quoi la faire descendre, bien qu'elle ait monté de manière plutôt drastique avant de se stabiliser. On espère qu'elle diminuera dans les prochaines heures. » Il referma la sangle sur mon poignet, avant de s'attaquer à l'autre bras. « En attendant, vu qu'il a tendance à vouloir enlever les perfusions et le masque, je préfère m'assurer qu'il ne le fasse pas avant qu'il ne reprenne ses esprits. On pourra adapter son traitement avec les résultats du labo. » Une nouvelle silhouette apparut devant la pièce, et un fin sourire, à peine perceptible, étira les lèvres de l'urgentiste. « Hannah. » Il rejoint l'entrée de la salle, mon dossier entre les mains, commençant déjà à mettre au courant ma mère.
Une dizaine de minutes plus tard, Hannah revint dans la pièce. Ses yeux se perdirent quelques instants sur mon corps, ses doigts filant sur mon front brûlant, ses yeux lisant la situation médicalement. Puis, elle s'approcha de Haley, déclarant : « Je suis la mère de Noah. » Sans plus de cérémonie, elle prit l'étudiante dans les bras, frottant quelques secondes son dos comme si elle consolait une enfant. Elle se distança de la jeune femme, commençant : « On m'a dit que tu l'as amené ici ? »
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Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Dim 13 Nov 2016 - 14:13
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J'avais fini par sombrer dans mes rêves. J'étais dans la forêt de mon enfance en train de marcher tranquillement profitant de l'air sur mon visage et du soleil sur ma peau. Mon corps était entièrement détendu et mon esprit était serein. « Il faut que t'ailles te faire former. » Cette voix me fit sursauter et je me redressais rapidement sur le fauteuil, faisant tomber au passage mes lunettes et mon livre. Je tournais la tête et regardé le médecin et l'infirmière. Ils étaient encore entrain de s'afférer autour de Noah cherchant surement la cause de son malaise ou je ne sais quoi. Je me penchais et ramasser mes lunettes que je reposais sur mon nez avant de récupérer mon livre et de le glisser dans mon sac. Mon attention fut alors attiré sur Noah qui venait d'arracher sa perfusion. « Tu ne peux pas arracher ta perfusion, Noah, d'accord ? Ni ta perfusion, ni ton oxygène. Tu en as besoin, parce que tu ne vas pas bien. Où est-ce qu'on est, Noah ? » Je regardais Noah sombré une fois de plus, mon coeur se serra en voyant la situation. J'espérais sincèrement qu'ils allaient pouvoir l'aider. Le médecin posa son regard sur moi et m'expliqua alors les raisons. « La fièvre le rend instable. On lui a administré de quoi la faire descendre, bien qu'elle ait monté de manière plutôt drastique avant de se stabiliser. On espère qu'elle diminuera dans les prochaines heures. En attendant, vu qu'il a tendance à vouloir enlever les perfusions et le masque, je préfère m'assurer qu'il ne le fasse pas avant qu'il ne reprenne ses esprits. On pourra adapter son traitement avec les résultats du labo. » Je regardais le médecin prendre les sangles et me levait rapidement, il était pas sérieux là ?! Comment pouvait on attacher ses patients ?! Je m'approchais du lit et posa ma main sur celle de Noah, en regardant le médecin faire. Décidément, cette médecine m'échapper complètement, je me mis tout à coup, à penser à River, le chef de la tribu. Il aurait surement une autre solution à tout ceci qui serait moins violent.
« Hannah. » Je relevais la tête vers la femme qui venait d'entrée dans la pièce et tandis qu'elle regardé le dossier, je me penchais vers Noah. "Accroche toi Noah ! Je suis là !" Murmurais-je avant de m'éloigner un peu pour laisser cette femme faire son travail. Du moins, c'est ce que je pensais, elle s'avançait vers moi et posa son regard sur moi. Je pensais qu'elle allait me demander de sortir ou je ne sais quoi mais, elle déclara simplement. « Je suis la mère de Noah. » Elle serra dans ses bras et je fût quelque peu surprise de ce geste, j'hésitais un moment puis lui rendit son étreinte. Après quelque secondes, elle se sépara de moi et déclara. « On m'a dit que tu l'as amené ici ? » Je hochais la tête. "Oui on avait prévu de passer la journée ensemble, il m'a conduit à la bouquinade et c'est là-bas qu'il a fait son malaise...Je crois qu'il a beaucoup travaillé cette semaine." Je marquais une pause me rendant compte que je ne m'étais pas présenté. "Excusez-moi, je suis Haley sa voisine...J'avoue ne pas trop comprendre ce qu'il se passe...Est-ce que vous pourriez m'en dire un peu plus sur son état ?" Je jetais un regard à Noah attaché à son lit. "Le médecin ne m'a rien dit de particulier, à part qu'il faisait de la fièvre et qu'ils avaient du l'attacher pour éviter qu'il ne se blesse ou retire le matériel médical..." Je plongeais mon regard dans celui de sa mère et sourit légèrement, essayant de cacher mon inquiétude.
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Dim 13 Nov 2016 - 18:18
Ses yeux se plongeaient dans le regard de la jeune femme en face d'elle, une fois qu'elle eût analysée les traits de son visage. Promptement, elle emmagasinait certaines informations, comme le fait que cette femme n'était pas de Bowen, et qu'à son accent, elle ne devait pas être des environs non plus. Elle était assez jeune, sans doute plus jeune que Noah. Et elle ne l'avait jamais rencontrée auparavant. Après, ce n'était pas comme si son fils était très transparent sur ses relations. Elle avait rencontré ses amis d'enfance, parce que ça semblait évident, et au fil des années, Noah s'était montré de plus en plus secret envers ses amitiés. Comme s'il les avait jamais assumées, ou qu'il estimait qu'elles ne valaient pas la peine d'être déclarées. Elle s'interrogeait sur la durée de celle qu'il entretenait avec son interlocutrice, celle qui pourrait un jour se vanter d'avoir extirpé quelqu'un des griffes d'un problème sérieux. Une pointe de tristesse et de crainte la transperça à cette idée. Son regard était perpétuellement attiré vers le corps de son fils, mais sa raison voulait en savoir plus sur toute cette situation et prendre un peu en charge la brune en face d'elle, se sentant tout de suite concernée. Hannah avait choisi ce rôle, alors qu'elle n'était qu'une adolescente et maintenant, les hôpitaux et les malades devenaient une routine. Mais pour son interlocutrice, qu'est-ce que cela invoquait ? Elle semblait inquiète, son sourire tantôt crispé, mais pas non plus effrayée, ce qui dévoilait une force de caractère aux yeux de la mère de famille.
Elle l'écoutait attentivement parler de bouquinade, puis de malaise. De comment elle avait décidé de le conduire ici, ce à quoi elle acquiesçait, comme pour féliciter son geste. Son regard clair finit par s'orienter vers celui de Noah lorsqu'elle entendit la demoiselle énoncer qu'il avait sans doute beaucoup travaillé cette semaine. Hannah connaissait son fils et son acharnement pour finir les taches qu'il avait entreprises. Plus d'une fois, c'était elle qui l'avait sommé d'arrêter de travailler, d'étudier, pour aller se reposer. Noah était terrible pour ça, infernal même. Il semblait ne jamais reconnaître ses limites, complètement plongé dans un but. Elle réprima un soupir d'exaspération, tandis que la jeune femme se présentait. Haley, une voisine, donc ils ne devaient pas se connaître depuis longtemps. Elle enfonçait ses mains dans les largues poches de sa blouse d'infirmière, les sourcils légèrement froncés. Ceux-ci s'adoucirent lorsque la jeune femme déclara le peu qu'elle savait, tout comme évoqua son souhait d'en connaître plus sur l'état de celui qu'elle avait accompagné. Son voisin ? Son ami ? Elle nageait dans l'inconnu, comme à l'accoutumée. « Tu as très bien fait, Haley. Je t'en suis vraiment reconnaissante. » Son regard demeurait plongé dans celui de la jeune femme, empli de sincérité mais aussi de douceur. Elle ne disait pas ça pour respecter les politesses d'usage. Elle laissa quelques secondes filer, pendant lesquelles elle recherchait ses mots. Elle avait plus d'une fois annoncé des états à des patients, plus d'une fois déniché les termes les plus délicats mais aussi les plus révélateurs. Elle devait prendre en compte les sentiments et l'émotivité des individus accompagnant les malades, et bien qu'elle n'ait jamais eu à annoncer d'extrêmes mauvaises nouvelles foncièrement, elle avait appris à amener les informations avec délicatesse. Cependant, dans cette situation-là, le fait qu'elle soit personnellement concernée rendait la tache plus ardue. Et en quelques sortes, elle devait transformer les nouvelles que lui avait livré médicalement le médecin des urgences en langage adapté aux gens ne travaillant pas dans la médecine. « Il a une infection qui s'est généralisée. Le malaise qu'il a eu a été provoqué par sa tension trop basse, entre autres. Et le reste de ses symptômes, la fièvre, la respiration et le rythme cardiaque rapides, pointent vers une intoxication. Le sang prélevé sera analysé pour dévoiler ce qui provoque exactement cette réaction, et une fois qu'on aura le coupable, on pourra adapter le traitement. En attendant, il est déjà soigné pour ce diagnostic avec des antibiotiques notamment, mais ce sont des antibiotiques qui couvrent beaucoup de bactéries différentes. Une fois qu'on saura exactement ce qu'il lui fait ça, on pourra trouver l'antibiotique qui attaquera plus efficacement le mal. » Hannah marqua une pause. Son discours avait été lent, presque prudent. Comme si elle déposait chaque mot tels des mines devant Haley et dont elle voulait s'assurer ne créeraient aucun dégât. Elle croisa les bras, décontractant les muscles de ses épaules endolories par la même occasion. Il y avait beaucoup de choses sur lesquelles elle pouvait donner des explications : le but des différentes perfusions, la raison des symptômes. Son expérience faisait en sorte que pour elle, tout cela devenait logique, évident. Toutefois, elle avait aussi conscience qu'assomer quelqu'un d'informations n'était pas judicieux. Tout le monde ne voulait pas tout savoir. « Est-ce que tu as d'autres questions ? » interrogea-t-elle ainsi, du même ton doux. Autant Hannah pouvait se prouver autoritaire et décisionnaire, autant elle avait aussi cette faculté à réconforter les gens et les placer dans des zones de confiance. Elle jeta un coup d’œil à sa montre, le soir s'était bien installé, et elle se remémorait la situation que Haley lui avait évoqué. La bouquinade était terminée depuis un bon moment maintenant, et son collègue l'avait pagée il y avait plusieurs heures. « Je vais te faire venir un plateau repas si tu veux, tu dois être affamée. » Elle s'orienta vers un placard à l'extérieur de la chambre de laquelle elle tira une fine couverture blanche. « La pièce est gardée froide pour sa fièvre. Mais tu n'as pas à supporter le froid pour autant. » Elle posa la couverture sur la chaise, donnant l'option à Haley de se réchauffer si elle le souhaitait.
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Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Dim 13 Nov 2016 - 21:27
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La mère de Noah avait fini par rentrer dans la chambre, je savais qu'elle était infirmière vu que le jeune homme, m'en avait parlé avant de partir à la bouquinade. Elle avait eu un geste envers moi, qui m'avait quelque peu étonné passé cette étonnement, je devais bien avoué que ça me faisait le plus grand bien. Je lui avais demandé ensuite, si elle savait ce que Noah avait, mon coeur se serrait à chaque fois que je posais mon regard sur lui. « Il a une infection qui s'est généralisée. Le malaise qu'il a eu a été provoqué par sa tension trop basse, entre autres. Et le reste de ses symptômes, la fièvre, la respiration et le rythme cardiaque rapides, pointent vers une intoxication. Le sang prélevé sera analysé pour dévoiler ce qui provoque exactement cette réaction, et une fois qu'on aura le coupable, on pourra adapter le traitement. En attendant, il est déjà soigné pour ce diagnostic avec des antibiotiques notamment, mais ce sont des antibiotiques qui couvrent beaucoup de bactéries différentes. Une fois qu'on saura exactement ce qu'il lui fait ça, on pourra trouver l'antibiotique qui attaquera plus efficacement le mal. » Je hochais simplement la tête essayant de comprendre. Est-ce qu'il était ainsi ou c'était du à sa blessure ? Je gardais mes questions pour moi ne voulant pas embêter d'avantage Hannah, après tout ça devait être dur aussi pour elle. Quelle mère pourrait supporter de voir son fils ainsi attaché à un lit, dans un triste. « Est-ce que tu as d'autres questions ? » Je secouais la tête et lui sourit, je pense que j'en savais suffisamment et puis, Noah avait peut-être pas envie que je sache tout ceci, après tout, on se connaissait depuis peu. « Je vais te faire venir un plateau repas si tu veux, tu dois être affamée. La pièce est gardée froide pour sa fièvre. Mais tu n'as pas à supporter le froid pour autant. » Je lui sourit un peu essayant de la détendre un peu, je me doutais bien, qu'elle n'était pas bien. Qui le serait en même temps ? "Merci...Un café suffira largement ! Si j'ai trop faim j'irais au distributeur..." Je marquais une pause et attrapa la couverture. "...Je...Ne vous inquiétez pas, je vais rester avec lui." Je lui sourit et m'enroula dans la couverture avant de la regarder partir, je soupirais légèrement, j'étais complètement dépassée par les événements et je ne savais pas tellement ce que je pouvais faire.
Je me retournais vers Noah et m'approcha du lit pour le couvrir un peu plus. Je posais mon regard sur son visage, il semblait souffrir. "Je ne sais pas ce qui t'arrive Noah mais, je reste avec toi...On arrivera bien à lutter contre cette maladie." Je me revoyais à l'hôpital, ma grand-mère maternelle allongé sur son lit, sa peau blême et le bip infernal de la machine, j'avais voulu l'arrêter, j'avais voulu ramener cette grand-mère dans sa maison. J'avais une vision du deuil particulière mais, ma vision ne pouvait pas m'aider à lutté contre le manque. Tous le monde a besoin d'une grand-mère et d'un grand-père, je n'avais pas connu les parents de ma mère mais, j'avais pu passer beaucoup de temps avec ceux de mon père. C'était surement pour ça, que maintenant, je ne voulais plus m'attacher. Je me laissais tombé sur la chaise, essayant d'oublier mes pensées négative. Je glissais ma main dans celle de Noah alors qu'une sangle passé sur son poignet, je posais ma tête à côté sur le lit me laissant enveloppé par la couverture. J'aurais surement du lui dire qu'il était important pour moi comme, j'aurais du dire à mes grands parents que je les aimais avant qu'il ne soit trop tard...
Sujet: Re: haley&noah ◊ bookworms' paradise - TERMINÉ Dim 13 Nov 2016 - 23:54
Son regard clair ne quittait pas le visage de la jeune Haley. En l'entendant lui affirmer qu'elle ne nécessiterait qu'un café et pourrait toujours se sustenter au distributeur, un sourire apparut sur ses lippes teintées de rouge à lèvre. Hannah savait qu'il était inutile de discuter avec quiconque ayant décidé de rester à l'hôpital pour tenir compagnie à un patient. Il n'y avait rien de plus dérisoire et éreintant que cela. Si Haley avait fait ce choix, sa seule alternative était de l'accepter et le respecter, surtout que sa présence ne compromettait aucunement l'état de son fils. Toutefois, l'infirmière d'expérience était bien déterminée à faire en sorte que les heures passées ici de la jeune femme soient des plus acceptables. Elle ne tolérerait pas que Haley reste assise sur la même chaise à combattre le froid et la faim durant sa garde. La mère de famille déposa sa main sur l'épaule de son interlocutrice amicalement lorsque celle-ci lui dit de ne pas s'inquiéter et qu'elle resterait avec son fils. Oh, elle s'inquiéterait, c'était une évidence. Elle suivrait religieusement les évolutions de l'état de son enfant, se connectant au réseau de l'hôpital si ses patients l'empêchaient de venir jusqu'aux urgences. Mais d'une certaine façon, bien qu'elle faisait intégralement confiance en ses collègues, cela avait quelque chose de rassurant de savoir que Noah n'était pas seul et qu'un visage familier pour lui veillait sur sa personne. « D'accord ma belle. Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu demandes à quelqu'un ici de me pager. Demande Hannah Rutkowski, ou la mère de Noah, ils me connaissent bien. » En effet, elle était plus proche de la retraite que de son début de carrière, et celui-ci avait commencé à un jeune âge. Elle avait vu beaucoup de membres du personnel médical évoluer au sein de l'établissement hospitalier de Bowen. Elle en avait formé des infirmiers, elle en avait épaulé des Hommes. Hannah se décida enfin à briser le contact visuel avec Haley lorsque celle-ci se retourna pour s'enrouler de la couverture, et posa son attention sur Noah. Elle s'approcha de sa silhouette sifflante et bipante, déposa un baiser sur son front et analysa l'intégralité du matériel médical. Elle offrait un dernier coup d’œil à Haley, lui adressant un dernier sourire sans joie, signifiant d'un geste un au revoir avant de tourner les talons et rejoindre le couloir.
Et la symphonie et le défilé continuèrent. Plusieurs heures agonisèrent avant que je n'ouvrais à nouveau les yeux. Je les clignais à plusieurs reprises, jusqu'à ce que ma vision atteigne une netteté acceptable. C'était comme dans un jeu, à chaque clignement, je gagnais quelques points de vue. Je tentais de relever mon poignet afin de me frotter les yeux, mais sentis une résistance s'opérer au niveau de ce premier. La crainte s'immisça progressivement en moi tandis que j'assimilais ce qui s'était passé, ce qui se déroulait présentement. Une blouse blanche passait devant la porte sans s'arrêter. J'avais l'impression que l'élastique du masque à oxygène s'était creusé un chemin dans ma joue, bien que ce n'était sans doute pas le cas. Ce genre de petit inconfort si facile à supprimer, encore faut-il avoir des mains. Je regardais autour de moi, mes yeux virevoltant entre les machines que j'entendais et apercevais du coin de l’œil, et les voies dans mon bras qui permettaient à des liquides inconnus de se déverser. J'aurais aimé savoir tout ce qu'ils m'administraient, bien que je pouvais facilement faire la comparaison entre maintenant et au moment où nous étions arrivés aux urgences avec Haley, et l'instant actuel était plus gérable physiquement. Je remarquais que l'autre bras était aussi sous contention, et sincèrement, rien que l'idée d'être attaché à un lit provoquait en moi un sentiment de panique que je repoussais autant que possible en essayant de me concentrer sur quelque chose d'autre. Sauf que plus ça allait, plus je ne pensais qu'à cela. Je fermais les yeux, j'avais l'impression d'avoir été en sueurs, et je me demandais si c'était pour ça que l'on m'avait sanglé, car je m'étais débattu ou autre. Le pire, c'est que ça ne me surprendrait même pas. Je n'ai jamais aimé les hôpitaux, je me suis toujours méfié de leurs produits, même si aujourd'hui, ils m'ont peut-être sauvé la vie. Je tentais de me redresser un peu, le sentiment d'avoir le corps cotonneux, et c'est avec ce geste que Haley entrait enfin dans mon champ de vision. Elle semblait assoupie, mais je n'en étais pas totalement certain. Ainsi, je tentais : « Haley ? » Je guettais la moindre réaction, tout en me disant que dans l'univers où nous étions, c'était quasiment impossible d'avoir connaissance de l'heure comme du jour. Il n'y avait pas de fenêtre, uniquement des spots presque aveuglants. Du blanc, du blanc, du blanc. Un certain soulagement m'envahit lorsque j'aperçus la jeune femme répondre à mon appel. « Tu peux me détacher, s'il-te-plaît ? » Ma voix était rauque et ma gorge asséchée, mais je m'estimais assez audible pour ne pas avoir à répéter mon souhait. J'espérais juste qu'elle me l'exauce, et non pas qu'il y ait une bonne raison pour que je reste soudé à ce lit d'hôpital. Mon cœur battait la chamade et ma poitrine me faisait mal, j'anticipais le moment où je pourrais reprendre l'usage de mes mains, du moins dans la mesure du possible. Je ne me sentais pas non plus l'énergie de faire un match de boxe.
Mes oreilles avaient fini par s'habituer aux différents bruits de la pièce mais, également ceux en dehors de la chambre. Les hôpitaux c'étaient bruyant, à croire que les malades n'avait pas le droit de se reposer. Pour ma part, mon corps avait sombré dans un sommeil léger et lourd en même temps, j'étais consciente de ce qui m'entourait mais, mes yeux refusaient de s'ouvrir. Je savais que plusieurs infirmières étaient passées dans la chambre, traficotant je ne sais quoi avant de repartir. Je sentais toujours le contact de la main de Noah dans la mienne, aucun geste ne s'en échappait et je replongeais dans ma torpeur. Cette situation, je l'as connaissais bien, j'avais refusé de quitter l'hôpital lors de l'entrée de ma grand-mère dans celui de Denver. Ma mère avait jugé bon de ne pas insister et m'avait ainsi laissé. J'aurais préféré qu'elle insiste en me disant que ce n'était pas un endroit pour moi, que je reverrais ma grand-mère le lendemain. Mon père quant à lui, n'avait pas eut la force de rester avec sa mère, j'avais donc prit le relais pour lui. C'est à deux heures du matin que l'électrocardiogramme c'était emballé et avait fini par laisser un trait continue dans un bip strident. Ce jours, j'avais été confronté à la mort et de très prêt, mon coeur avait loupé un battement et un vide c'était installé. Mon père, était arrivé en trombe, je me souviens avoir vu sa tristesse et son désespoir sur son visage. Ce jour là, je m'étais promis de ne plus jamais m'attacher à quelqu'un pour ne plus jamais souffrir de sa perte. Mais, en réalité c'était stupide car, ce que je refusais depuis cette mort tragique, était entrain d'arriver à Bowen et je ne pouvais rien faire pour l'empêcher.
Un mouvement léger me sortie de ma lourdeur, je préférais ne pas bouger pensant que c'était simplement une infirmière qui venait une fois de plus vérifier l'état de Noah. De toute façon, j'allais surement me rendormir rapidement. « Haley ? » Je relevais la tête rapidement et poser mon regard sur Noah qui venait de parler. Je me redressais, peut-être trop vite, si bien que mon corps s'engourdit et une petite moue se dessina sur mon visage. « Tu peux me détacher, s'il-te-plaît ? » Je descendais mon regard sur les sangles qui entouraient ses poignets, je ne savais pas tellement si c'était une bonne idée mais, en même temps, j'avais eu envie de le faire depuis que le médecin les avait mises. "Ok mais, pas de bêtise, je veux pas être à l'origine d'un soucis !" Je lançais un regard rapide à Noah avant de détacher une première main puis la deuxième. "Par contre, ne touche pas à la perfusion ! J'ai pas envie que tu te fasse encore mal !" Je sourit et me reposa sur la chaise. "Comment tu te sens ?...Désolé ma question n'est peut-être pas approprié..." J'imaginais déjà la réponse, à ton avis Haley ? Il était attaché sur son lit, il a fait de la fièvre, on lui a injecté un tas de médicament, fait une prise de sang, forcément que ça n'allait pas bien. Je me tentais quand même à sourire légèrement.
Je suivais lentement du regard les gestes de Haley. De ses doigts fins, elle détachait la première sonde au niveau de mon poignet et je sentais celui-ci glisser doucement, mollement, jusqu'au matelas. J'avais le sentiment que le moindre de mes gestes me prenaient plusieurs minutes à effectuer, comme si mon cerveau ne savait plus trop comment utiliser les parties de mon corps. Sans compter que j'avais la sensation d'être d'une lourdeur étonnante. Si j'avais été fait de liquide, j'aurais passé au travers le lit médicalisé sans aucun problème. Mon regard suivait Haley autour du lit et elle entreprit de libérer mon deuxième poignet. Je grimaçais doucement lorsqu'elle touchait au bandage, bien qu'elle n'avait strictement pas le choix. Ses mots percutaient alors enfin mon esprit. Elle avait accepté ma requête du moment que je commettais aucune bêtise. J'ignorais ce dont elle me parlait exactement, mais de toute évidence, je ne m'étais pas comporté comme un patient modèle. Un sourire amusé se dessina sur mes lèvres à cette idée, sans raisons évidentes. Elle évoqua la perfusion que j'avais apparemment touchée et je balayais du regard mes deux bras, avant de serrer sans forces le poing du bras perfusé. Je pouvais déjà apercevoir un large bleu s'étendre où la perfusion était faite, et bien que je ne me souvenais pas d'avoir touché à cette dernière, je me contentais de la fixer, tentant de soulever mon bras qui me donnait l'impression d'être fait de plomb. Je perçus Haley reprendre place sur sa chaise, et me demander comment je me sentais. « Lourd. » articulais-je faiblement. Je me rendais compte que ça n'avait peut-être pas grand sens dit comme ça, ce qui m'arracha un nouveau sourire amusé. J'étais beaucoup trop dans les vapes pour assimiler le fait que Haley pouvait s'interroger face à ce genre de réponses. Je concentrais mes forces pour lever ma main et la faisais glisser jusqu'à sur mon abdomen. Je prenais une pause, me disant que c'était déjà ça. Bravo, Noah, continue comme ça. Il fallait que j'arrange cet élastique, ça me rendait dingue, et bien que la solution de facilité voulait que je demande gentiment à Haley de le faire, je désirais le réaliser moi-même. C'était supportable, c'était minime, mais c'était comme le petit point sur un écran qu'on veut absolument ôter. Il nous obsède bien qu'il ne nous empêche pas de vivre. Je pressais mes doigts sur ma blouse, comme pour comprendre de quel tissu elle était faite et que ce n'était certainement pas un de mes habits. Au moins, ce n'était pas serré et ne m'étranglait pas le cou, ce que j'estimais comme positif. Je continuais mon apogée et finissais par toucher le maudit élastique de mes doigts, que je tentais d'arranger maladroitement. Lorsque ce fut enfin le cas, je relaissais tomber ma main d'un coup, coupant toute énergie dans le membre, arrachant néanmoins un rictus quand je sentis l'aiguille de la perfusion piquer ma peau en signe de protestation. « J'ai l'impression d'être Robocop. » adressais-je à Haley avec un sourire en coin. Bien que sur le coup, je n'étais même pas certain d'avoir visé le bon personnage et j'ignorais si Haley comprendrait ma plaisanterie, ou qu'elle penserait que je délirais. Vu à quel point mon esprit était nuageux, je pourrais difficilement lui en tenir rigueur s'il s'agissait de la deuxième option. Toutefois, j'avais sincèrement le sentiment d'être branché de partout, à une quantité de gadgets superflus. Il y avait déjà tout l'attirail pour le monitor, et les nombreux médicaments, puis le masque. J'avais bien envie d'ôter ce dernier, d'ailleurs, mais quelque chose me disait que ce n'était pas spécialement le choix le plus judicieux. Et cela imposait aussi une nouvelle montée vers mon visage, et je doutais que mon bras si lourd soit d'accord. Je tournais la tête légèrement afin de faire davantage face à Haley et l'interrogeais : « Ça fait combien de temps qu'on est ici ? » Puis ça me percutait violemment, la culpabilité m'envahissant. J'avais dormi, il s'était passé une quantité de choses dont je ne me rappelais même plus, et pendant tout ce temps, Haley était restée ici ? « Tu es restée ici tout ce temps ? » ajoutais-je, une expression mitigée entre la surprise et la désolation. Je laissais ma tête s'enfoncer dans mon oreiller, et bougeais à peine les yeux lorsqu'une infirmière pénétra la pièce, roulant un chariot avec deux poches de médicaments. « Rebonjour, » commença-t-elle, bien que je ne me souvenais pas vraiment l'avoir déjà vue une fois. Je la sentis vérifier ma perfusion, avant qu'elle interroge, faisant en sorte de capter mon regard : « Est-ce que tu peux me dire ton nom et ta date de naissance ? » Je fronçais lentement les sourcils, cherchant davantage l'intérêt à cette question que me pressant à y répondre. C'était facile, c'était une des demandes les plus aisées à livrer. Si l'on pouvait passer des examens rien qu'avec ces deux éléments, le gouvernement australien courrait certainement à sa perte. Les minutes devaient défiler car je sentais ses doigts presser mon épaule, me répétant la question. Je haussais les yeux vers elle. J'avais l'impression que me concentrer sur n'importe quoi sauf cette réponse était une évidence. Mes yeux passaient de son badge, aux broches prises dans sa blouse. Lorsque son regard se posa sur ses propres broches, elle finit par s'agenouiller, me forçant à fixer ses yeux océans. « J'ai besoin que tu me donnes ton nom et ta date de naissance, est-ce que tu peux faire ça pour moi ? » Je soutenais son regard, essayant de lier ma concentration à ce simple fait, plutôt que de me disperser vers un million d'autres idées. Et son ton condescendant m'agaçait. Oui, je pouvais faire ça. Oui. Oui. « Oui, » parlais-je, mes doigts serrant le drap, comme pour me rattacher à quelque chose qui ne bougeait pas, quelque chose de certain. « Noah Rutkowski » articulais-je lentement, doucement. Je devais la rendre folle si elle était pressée. « Et le 13 mai 90 » achevais-je, faisant naître un sourire sur ses lèvres. « Et où sommes-nous ? » Je tirais sur ce que je pouvais du drap, amenant du tissu contre ma paume. « Aux urgences » lâchais-je, ma mémoire s'éclaircissant progressivement. « Oui. » Elle se redressait, notant les constantes sur le dossier, commentant : « C'est mieux, tu vas mieux. » Elle m'offrait un large sourire, révélant plusieurs de ses dents, et pendant quelques secondes, c'était tout ce que je voyais. Ses paroles ne signifiaient pas grand-chose dans mon esprit. Mieux comparé à quoi ? Comment est-ce que j'étais ? Je me rappelais de la bouquinade, de la chaise roulante. Je creusais dans mon esprit, le forçant à réfléchir qu'à ça plutôt qu'aux nombreux tubes, qu'aux pansements, qu'à la douleur, qu'aux sifflements. « On attend qu'une place se libère pour te déplacer, ici tu ne peux pas vraiment te reposer avec tout ce remue-ménage. » Quelque chose me disait qu'ailleurs je ne pourrais pas vraiment me reposer non plus. En fait, le seul endroit où j'avais envie qu'on m'emmène, c'était chez moi, loin d'ici. J'attendais que l'infirmière sorte de la salle avant de questionner Haley : « Qu'est-ce que j'ai fait à la perfusion ? » J'aurais pu directement lui déclarer que j'avais des blancs, que la journée ressemblait à un vrai gruyère dans mon esprit, gruyère qui en plus possédait plus de trous que de chaire. Mais je ne voulais pas l'inquiéter, du moins, le moins possible.