we're family (tiana)

Elle t'avait tourné le dos il y a cinq minutes. Elle aurait aussi pu ne pas répondre à ton invitation la rejoindre, alors quand elle le dit tu n'as su t'empêcher d'essayer de tempérer l'ambiance et de la rassurer en favorisant votre proximité. « Parfaitement sur. » As-tu répondu conscient qu'elle voulait et qu'elle avait besoin de l'entendre. Tu appréciais ses caresses à ta nuque en lui racontant ton histoire avec ton. Elle voulait savoir alors tu le lui disais. Tu avais eu du mal à oublier Roxane simplement parce que tu t'es imposé l'éloignement quand elle essayait de revenir. Te battre éternellement avec son père, la voir malheureuse à cause ça, c'était quelque chose que tu avais refusé. Pourtant si elle avait su te convaincre qu'elle pourrait tout laisser tomber pour votre histoire, tu n'aurais pas hésité. « On a fait plus vite encore je crois bien. » Tu as sourit légèrement amusé avant de lui dire pour désamorcer ses craintes que tu voyais venir au galop. « On s'est aimés très vite, on s'est mis en couple très vite, on a passé beaucoup de temps ensemble sans trop attendre. J'ai mis un pieds chez ses parents très vite aussi, mais on a pas vécu ensemble, on ne s'est pas projeter. Nous, c'est différent. On a un fils, on va emménager ensemble, et on sait déjà tous les deux que tu finiras dans le clan Winston. » As-tu dit pour la charrier. Tu savais que si ça se terminait avec Tiana c'est que vraiment vous l'aviez voulu. Rien d'autre. « Si je le suis, c'est juste que ça ne sera pas simple c'est tout. Je peux pas vendre, et je suis pas certain de vouloir louer. Mais on trouvera les solutions qu'il faut. »

Si elle revenait ? C'est vrai que tu n'y pensais pas depuis des lustres. Tu avais fait une croix sur cette histoire. Bien longtemps tu en avais souffert, vraiment, et il fallait avouer que ta fierté a pris cher dans cette histoire. Aujourd'hui tu étais clairement passé à autre chose. Faisant un léger non de la tête pour la rassurer tu as ajouté. « Je t'ai pas raconté tout ça pour que tu te rendes malade avec des et ici. » Pour rien au monde tu renoncerais à ton histoire avec Titia, c'était certain. Tu n'as qu'elle en tête. Gardant la jeune femme tout près de toi tu espérais vraiment que chacune de vos disputes se soldent aussi rapidement. « C'est le seul bien de notre mère qu'on a gardé avec Aly'. J'y ai passé ses derniers moments avec elle. J'y tiens. » As-tu confié. Mais restais l'option du studio photo, si tu le réinvestissais pour pour ta vie professionnelle ça serait forcément un soulagement.

Tu lui avais tout dit. Les grandes lignes elle les avaient. Tu n'avais pas précisé que les neuf derniers mois de cette histoire avaient été rythmé par des ruptures, de grosses disputes. C'était moins idyllique que ça en avait l'air et tu le savais les ex c'était toujours délicat : la preuve avec le gars qui avait vécu ici pendant la grossesse de Tiana. « Aucun risque. Je suis déjà bien trop occupé de ce côté là. » Oui, il n'y avait pas photo, c'était certain ! D'ailleurs tu étais persuadé qu'elle ne reviendrait pas. Elle a été un sacré morceau de ta vie mais c'était fini, chose que tu ne voulais pas avec Tiana. Tu voyais bien qu'elle était gênée en parlant de l'appartement. Tu l'as laissé s'installer, glissant tes bras à ta taille. « Tu m'en veux de te faire quitter cette maison ? » Oui tu connaissais Tiana, peut-être qu'elle culpabiliserait, sa posture avait changé d'un coup d'un seul. Tu ne voulais pas qu'elle change d'avis parce que tu lui avais parlé de ta mère. C'était juste hors de question, elle finirait par te le reprocher plus tard et ce n'était pas ce que tu voulais.

En voilà une promesse qui te plaisait. Tu le savais maintenant le manque de discussion sérieuse l'avait poussé à douter de la confiance que tu lui portait. Tu y serais plus vigilant certainement maintenant, cherchant moins à trouver le parfait moment pour les choses. « T'as plutôt intérêt, oui. » As-tu dit le sourire amusé aux lèvres. Tu espérais vraiment que rien ne se mettrait entre vous maintenant que vous vous étiez trouvés et surtout tu te promettais de te battre corps et âme pour cette famille. Tu avais besoin de vivre une vie de famille comme celle que ta mère préconisait. L'amour de ta mère a toujours été sans limites, et tu regrettais qu'elle ne connaisse pas Kenzo, ton fils. « Peut-être mais si on est pas d'accord là-dessus, ça reviendra forcément sur le tapis à la première occasion venue. C'est pour que ça finisse par être le sujet facile de disputes, ce n'est pas la peine. » As-tu dit, sincère. Oui tu craignais qu'elle te reproche d'avoir fait ce sacrifice pour toi, de s'être pliée à tes volontés. « Prend le temps d'y penser. On peut en faire une option provisoire en attendant de trouver autre chose de nouveau sans se précipiter. Mais c'est pas ce que tu veux, je préfère qu'on repousse plutôt que rendre légitime un nouveau sujet de discorde. » Oui c'était clair et net.

Riant légèrement à sa réplique, tu étais agréablement surpris en l'entendant dire qu'elle voulait agrandir ce début de famille. Tu l'as embrassé avant de lui murmurer tout contre ses lèvres trahi par ton sourire. On devrait se disputer plus souvent. Tu ne pouvais décidément pas rester sérieux trop longtemps mais tu avais aimé ce qu'elle avait pu te dire alors tu ne pouvais pas ne pas réagir à ça, à ta manière comme toujours. Tu as fait un léger non de la tête en réponse à ses dires. Bien sur que tu ne la détesterais pas ! Bien sur que je te détesterai pas pour ça, et je nous vois pas y vivre éternellement non plus. Mais je le garderai quoiqu'il arrive. Oui c'était certain. Il t'appartenait et appartenait à ta soeur. Tu y tenais véritablement mais tu savais bien que c'était l'idéal pour une vie de famille mais tu l'assurerais pour Kenzo plus tard par exemple. Je veux simplement que tu y penses et que tu l'envisages comme une situation provisoire et rapide. Juste le temps qu'on trouve quelque chose de mieux et que j'arrive à réinvestir cet appartement. Et si ça ne te convient pas, on oublie et on patiente. Tout ce que je veux c'est qu'on fasse ça au plus vite.

T'en veux combien ? Oui tu voulais savoir maintenant que vous en parliez un peu. Tu en voulais d'autres aussi, d'autres enfants d'elle. Tu voulais une fille absolument par exemple. En attendant tu te disait que quelques années avant tout ça ne vous ferait pas de mal mais bon sang l'idée te plaisait follement. Tu as hoché la tête positivement à sa réplique pensant à cette séance photot que tu voulais faire de Tiana et de Kenzo. Tu ne lui en avais pas encore parlé mais c'était dans tes projets imminents. Compare pas mon appartement à une caravane tu veux ! Tu ne le prenais pas comme ça mais ça t'empêchais pas de la taquiner là-dessus. Tu te sentais léger pour le coup comme si vous aviez éclairé énormément de zones d'ombres sans que ce ne soit prévu pour autant.

Ah oui quand même ! T'es plutôt gourmande dans ton genre, j'avais pas prévu ça moi. Elle te cherchait en doutant de tes capacités à relever le défi alors tu l'enquiquinais à ton tour la faisant passer pour trop gourmande. Trois, quatre et pourquoi ? Si tu avais pu tu en aurais fait une équipe de foot. En attendant tu espérais surtout pouvoir profiter au mieux de tes enfants et avoir un foyer stable et équilibré. Trois, quatre c'était pas mal effectivement. Y'a intérêt. Tu souris à ses baisers, content d'avoir crever certains abscès avec elle. Regardant ta montre tu as fini par dire. Décidement il a le sommeil lourd, le Winston.. C'était pas plus mal pour vous mais c'est vrai que tu voulais passer du temps avec ton fils, toi.

Bien sur tu savais qu'elle s'amusait de toi, un peu comme tu l'avais fait. Mais tu as tout de même grimacé et en venant lui pincet la cuisse quelques peu. Jamais il ne fallait redire ça. Tu aspirais à être le seul à avoir ce privilège. En attendant c'est vrai que votre relation était tellement récente que parler de tout ça relevait un peu plus des aspirations plutôt que des projets. Vous en parlerez bien plus encore en tant voulu. T'es sure de vouloir qu'on en parle maintenant ? Toi pas tellement il fallait avouer. Tu étais tellement bien là que tu n'avais pas tellement envie de replonger là-dedans. Mauvais endroit, au mauvais moment. J'ai pensé que j'allais y passer. Mais je garde peu de souvenirs. Je me suis évanoui avant qu'on me prenne en charge. Le sol s'est fendu et mon tibia s'y est coincé.C'était un résumé quasi complet mais ce séisme c'était bien la seule raison pour la quelle tu avais passé autant de temps ici.. simplement parce que tu avais été deux doigts de les perdre. Elle et votre fils. J'étais avec un collègue et des jeunes du foyer.. Vous en aviez perdu un. C'était ton plus grand traumatisme. Tu n'étais que bénévole dans ce foyer mais c'etait une famille pour toi.