Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: (zadby) You were the one thing in my way Mer 7 Déc 2016 - 23:17
Je t'ai repoussé.
Azazel & Vixie
But in my heart I understand. I made my move. And it was all about you. Now I feel so far removed
J’avais le mal du pays. Clairement. Nous approchions de noël et j’imaginai déjà les larges étendues écossaises couvertes de neige. Certes, j’allais bientôt retourner au bercail pour voir mes parents et Larà mais ne pas être là pour les préparatifs me foutaient les boules comme on dit. J’étais prisonnière d’un mariage qui n’avait pas lieu d’être. La seule fois de ma vie où ma timidité m’a fait défaut ainsi que ma mémoire et je me retrouvai avec une bague au doigt. Je ne suis pas le genre de femme qui accorde l’importance aux bijoux. Je suis plus livres que maquillage, bijoux etc. Non pas que je ne suis pas coquette mais je trouve ça ridicule d’importer de l’importance aux bijoux. Seulement, là, la bague est tout simplement immonde. Et puis pour une femme dont la demande en mariage idéale est celle de monsieur Darcy dans Orgueil et Préjugés on repassera pour le coup. J’avais les papiers sur moi sans arrêt au cas où je croiserai le principal intéressé en ville mais il ne faut pas rêver.
Me voilà donc assise sur un banc vêtue d’une robe assez légère et une ombrelle au-dessus de ma tête pour attendre mon professeur de dessin. Les vacances de fin d’année n’avaient pas encore commencé donc il fut normal que je trouve Zadig à l’université. J’avais commencé les cours récemment et cet homme me troublait. Hormis le fait qu’il dessinait extrêmement bien, il était très séduisant. Mais bon au fur et à mesure de nos échanges j’avais compris que je ne l’intéressai pas. Etais-je mon style trop gothique ? Le fait que je refuse toute exposition au soleil ? En même temps si je me mettais au soleil je finirai en merguez qu’on avait laissée trop longtemps au barbecue. Je suis écossaise et je suis rousse, j’ai donc une peau d’albâtre qu’on comparait assez souvent avec de la poupée de chiffons.
Zéro était couchée sur mes jambes et soupirai, las de toute cette chaleur et je dois avouer que j’étais comme lui. Faisant tourner mon ombrelle entre mes doigts fins, la pochette de dessin postée près de mes pieds, je scrutai la sortie des étudiants pour chercher mon sexy professeur. Et rien qu’à cette pensée, je compris que j’étais tombée dans le cliché de l’élève qui fantasmait sur son prof de chimie. Sauf que moi c’est le dessin et c’est Zadig. Fais chier.