[juliza] You and I might not be the best thing

Depuis tout petit, t'avais toujours eu besoin de rester actif, ne supportant pas de rester là, à ne rien faire, tel un lion en cage. tu ne supportais pas ces longues journées d'oisiveté passées à attendre. à attendre des résultats. à attendre des réponses. à te sentir impuissant et coupable. ce vide intersidéral. cette sensation que tout t'échappait, toi qui avais toujours aimer tout avoir sous contrôle. toi qui t'étais toujours battu pour être le premier, le meilleur. toi qui n'avais jamais supporté l'échec. t'en étais venu à tout perdre au hasard de la vie.

les jours qui se suivent et se ressemblent. les heures qui s'égrainent, inlassablement. et ton téléphone qui affichent des messages et des appels dont tu ne veux pas. et ceux que tu attendais tant, eux, n'arrivaient jamais. alors, comme depuis tout petit, t'avais décidé de passer ton trop plein d'énergie dans le sport, essayant tant bien que mal de tenir sur une planche de surf, toi qui depuis gamin aimait tant l'océan. jamais, tu n'avais osé te lancer, sauf cet après-midi là, à l'époque du lycée, où tu t'étais plus ridiculisé qu'autre chose, une chute après l'autre. mais, même des années après, tu n'avais pas accepté de rester sur une défaite, et tu t'étais mis au défi. au défi de réussir, cette fois. au défi de tenir sur une planche, ne serait-ce qu'un instant. juste pour que cet arrière gout de défaite ne te reste pas au fond de la gorge. et une victoire, ces derniers temps, t'en avais bien besoin.

alors t'es là, sur la plage, ta combinaison à moitié enfilée, à attendre que lily arrive, ton regard rivé sur l'écran de ton téléphone, à regarder les minutes qui s'égrainent, en vain...

@Eliza Lima

Aujourd'hui tu avais rendez-vous avec Lily au bord de la plage afin qu'elle te donne un cours de surf. Tu étais bien sûr complètement débutante dans ce sport, t'avais jamais mis les pieds sur une planche et pourtant tu lui avais promis il y a de nombreux mois que lorsque tu poserais le pied sur le sol australien et qu'elle se trouverait dans les parages vous iriez surfer ensemble. Elle t'avais indiqué ce que tu devais acheter afin d'être correctement équipée pour cette petite séance. T'étais donc passée dans une boutique de sport en ville afin d'acheter une combinaison elle t'avais aussi dit que tu pourrais louer une planche sur la plage. T'avais donc enfilé sur toi la combi en arrivant à la plage par dessus ton propre maillot de bain de pièce. Le temps étant très clément tu avais laissé le haut de ton corps a l'air libre, enfilant donc le reste plus tard quand vous vous appreterez à rentrer dans l'eau. Tu passes donc vers le petit endroit où ils louent les planches de surf pour en prendre une et tu pars vers le petit coin de plage où elle t'a donné rendez-vous. Tu y vois au loin quelqu'un ne te doutant pas qu'il était lui aussi présent pour y voir Lily et y prendre un cours avec elle. Tu ne t'attendais surtout pas à retomber sur cet homme avec qui tu t'étais pris le choux pas plus tard qu'hier lorsque tu as en quelques sorte créer un petit accident entre vos voitures. C'est quand tu t'approches et que tu reconnais son air grincheux que tu réalise que c'était la même personne. "Vous allez encore dire que je vous rentre dedans aujourd'hui ?" Bien sûr t'étais plus calme que le veille, bien moins énervée mais tu ne sais pas pourquoi rien que de le voir t'agacer déjà. Tu poses ta planche de surf sur le sol alors que tu attrapes l'élastique que tu as a ton poignet pour t'attacher les cheveux et ne pas devoir supporter les cheveux devant tes yeux avec le léger vent présent. Tu attrapes ton téléphone pour essayer de voir où en est Lily et tenter de savoir pourquoi elle n'était pas encore présente.

t'es dans tes pensées, le regard rivé sur ton écran de téléphone, sans vraiment être sur de ce que tu espères y voir s'afficher. tu vois les minutes défilées, sans que lily ne pointe jamais le bout de son nez. tu finis par te dire qu'elle t'a oublié, espérant qu'elle n'a pas eu un accident ou tout autre problème qui aurait pu l'empêcher de venir sans prendre la peine de prévenir. inquiet, tu finis par saisir le téléphone à deux mains pour le déverrouiller et te rendre sur l'application de messages. mais tu n'as pas le temps d'envoyer de messages, ni même de sélectionner le profil de la surfeuse car déjà on t'interpelle. Vous allez encore dire que je vous rentre dedans aujourd'hui ? avant même de lever les yeux, tu sais ce qui t'attend. d'instinct. un léger sourire vient illuminer ton visage, l'amusement ayant repris ses droits sur tes traits inquiets. je vais surtout commencer à croire que vous me harcelez et que vous m'en voulez personnellement! lentement, t'écartes les bras, comme pour montrer que tu n'es pas hostile alors que tu cherches juste à éloigner ton téléphone d'elle. ne vous approchez pas trop, je tiens à ce que la vitre de mon téléphone reste intacte!

Tu te serais bien passer de cette rencontre à nouveau avec l'homme à la BMW, tu savais rien de lui, juste la marque de sa voiture mais la rencontre de la veille ne s'était pas hyper bien passé. Aujourd'hui tu es juste bien plus calme que la veille alors tu l'abordes, de façon peut-être un peu sèche, mais pourtant t'avais pas mis plus d'animosité dans le son de ta voix. Tu esquisses alors un petit sourire quand il te répond et qu'il affiche un léger sourire lui aussi amusé. "Qui me dit que ce n'est pas vous qui me suivais et me harceler?" Tu hausses les sourcils en lui disant ça alors que tu garde cette moue amusée sur le visage. Tu finis de t'attacher les cheveux alors que tu cherches à avoir des infos concernant Lily, voulant t'assurais qu'elle allait bien, mais tu n'avais aucun message de sa part. "Promis je suis pas si dangereuse qu'il n'y parait" Vous étiez vraiment parti sur de mauvaises bases la veille alors tu te dis qu'il serait peut-être temps. Tu lui tends alors la main "Je m'appelle Eliza au fait!" Tu te présentes, ça sera peut-être mieux de recommencer dès le départ sur une note plus positive que la veille. "Encore désolée pour hier, je ... J'était préoccupée par autre chose" Tu fais alors une mine sincère, même si tu avais coupé tous tes réseaux sociaux depuis la fameuse fuite de la sextape, tu ne pouvais pas t'empêcher d'aller lire ou voir ce qui pouvait se dire sur toi. T'avais forcément la tête un peu ailleurs alors que tu sortais de cette place de parking.

Qui me dit que ce n'est pas vous qui me suivez et me harcelez? c'est un sourire sincère et amusé qui s'affiche sur ton visage, quasiment un rire qui s'échappe à tes lèvres. Le fait que ce soit vous qui me soyez rentré dedans hier, et vous encore qui arrivez après moi aujourd'hui... Ça fait beaucoup en si peu de temps! Ton regard reste rivé sur elle alors qu'elle s'attache les cheveux, visiblement déterminée à s'élancer vers les vagues. Ton regard qui ne la quitte pas, un léger sourire sur tes lippes alors qu'elle continue de parler, t'affirmant ne pas être aussi dangereuse qu'elle n'y parait. T'as pas le temps de répliquer que déjà sa main quitte ses cheveux pour se tendre vers toi. Je m'appelle Eliza au fait! Julian! que tu te contentes de répondre tout en saisissant sa main dans la tienne. Encore désolée pour hier, je ... J'étais préoccupée par autre chose Un voile d'inquiétude qui se dessine sur son visage alors qu'elle rappelle sa main à elle. Ton regard n'a toujours pas quitté le siens, te permettant de voir chacun de ses traits muter pour abandonner son sourire et le remplacer par cette inquiétude, celle là même qui avait du prendre possession d'elle la veille. Préoccupée par quoi ? Tu détournes légèrement le regard d'elle pour contempler l'étendue d'eau salée, t'attendant déjà à ce qu'elle t'envoie promener, sachant pertinemment que ce n'était pas vraiment tes affaires. Vous m'devez bien une explication après tout...

Tu devais l’avouer qu’en deux jours de temps tomber deux fois sur la même personne pouvait être étrange, mais tu disais que c’était l’occasion de pouvoir faire amende honorable auprès de cet inconnu avec qui les choses avaient été électriques la veille. “J’avoue, que pour le coup… Je me confesse, je vous suivrai jusqu’au bout du monde” Tu ris alors franchement, contente de voir que la situation entre vous était bien moins tendue que la veille. Tu te prépares alors pour la suite de ta matinée, t’attachant les cheveux ne voulant pas être gêné à cause du léger vent présent. Puis tu te présentes alors officiellement à lui, ce sera bien plus simple selon toi de communiquer entre vous si vous connaissiez le prénom de l’autre. Même si tu ne comptes pas forcément le revoir en vu de vos rapports de la veille ça n’enlève en rien ta capacité d’être sociable avec les gens et surtout lorsque tu avais été en tord. Il est vrai qu’hier tu t’étais peut-être un peu emportée par rapport à ce petit accrochage, alors que c’était entièrement de ta faute. Alors tu présentes tes excuses à Julian, lui disant que t’étais quelques peu préoccupée au moment de ta marche arrière, sans entrer plus dans les détails. Tu ne t’attendais juste pas à ce qu’il te demande par quoi, ton regard affiche certainement un peu d’incrédulité face à sa demande. Clairement tu ne t’attendais pas à ce qu’il te demande par quoi tu étais préoccupée la veille. Tu lui devais une explication qu’il te dit et tu le regardes toujours avec un regard mélangé par la surprise de sa demande mais aussi l'inquiétude vis à vis de ce que cette sextape avait engendré dans ta vie. “Si je vous donnais la raison d’une vous ne me croirez pas et de deux, c’est un peu personnel quand même” Tu fais une petite moue alors que tu t’assois sur le sable à côté de ta planche de surf que tu venais de louer “Disons juste qu’une histoire du passé à refait surface et me cause aujourd’hui pas mal de tort dans ma vie professionnelle et personnelle” Tu hausses les épaules en disant ça, ça faisait un peu plus de trois mois que cette histoire te trotte en tête et que tu ne savais pas quoi faire de tout ça.

J’avoue, que pour le coup… Je me confesse, je vous suivrai jusqu’au bout du monde. cette fois, c'est un éclat de rire qui s'échappe à tes lèvres. un rire sincère. un rire comme tu n'en as pas eu depuis un petit moment maintenant. rien qui ne soit forcé ou dicté par les convenances. rien de poli ni de faux. juste un rire.

et puis soudain, sans que tu ne comprennes vraiment ni pourquoi, ni comment, la conversation devient sérieuse. tu n'as jamais été d'un naturel curieux. tu n'as jamais aimé les potins, ni autre commérages. tu t'es toujours soucié de tes propres histoires, de tes propres problèmes, tout en essayant de faire le moins de bruits possibles, te tenant toujours à l'écart des rumeurs et autres cancans. pourtant, te voila soudain curieux, posant une question on ne peut plus indiscrète, sans vraiment savoir pourquoi tu veux savoir. toi qui ne veux jamais rien savoir. toi qui restes à l'écart de tout.

Si je vous donnais la raison d’une vous ne me croirez pas et de deux, c’est un peu personnel quand même. tu portes le regard sur elle, ta curiosité à nouveau piquée au vif. qu'est-ce qui vous fait penser que je ne vous croirais pas ?! tu détailles la moue songeuse qui se dessine sur ses traits alors qu'elle s'assied sur le sol, et puis tu portes, à nouveau, les yeux sur l'océan, étrangement nostalgique. Disons juste qu’une histoire du passé à refait surface et me cause aujourd’hui pas mal de tort dans ma vie professionnelle et personnelle un léger rire s'échappe de tes narines. amusement à peine feint. cruelle ironie qui te rattrape. tes pensées qui t'emportent vers le visage de Charlie, vers vos retrouvailles, vers cette bague à son doigt. cruelle ironie que ce point commun. Fantôme du passé qui revient vers toi danser. Elle a qui tu as tout appris. Elle qui t'a tout pris. Elle qui aujourd'hui vit de ton rêve alors que toi, tu n'as plus rien. Ça nous fait un point commun... Ton regard toujours rivé vers l'océan, vers cet ailleurs où tu aimerais un jour pouvoir t'envoler. Le passé fini toujours par nous rattraper, où qu'on aille et quoi qu'on fasse...

Si la veille vous étiez presque sur le point de vous sauter a la gorge, du moins toi, de lui sauter a la gorge aujourd'hui vous semblez être de meilleure humeur et tu ne pouvais t'empêcher même de tenter une petite blague. L'atmosphère étant détendue, rapidement la joie qui régnait entre vous se transforme et devient bien plus sérieuse qu'auparavant. Tu t'excuses pour la veille et il finit par te demander les raisons de tes préoccupations. T'avais pas forcément envie d'exposer ta vie à un inconnu alors qu'à ta propre famille tu as du mal à en parler. Puis il pourrait même pas te croire à propos de ta carrière ou de cette sextape, ce que tu lui dis directement. "Parce que j'ai une vie bien trop hors du commun" dis-tu un petit sourire nostalgique à propos de ta vie professionnelle. "J'ai de la chance ici de ne pas être reconnue par rapport au pays d'où je viens" dis-tu révélant à demi-mot ta notoriété. Dans le fond cette vie te manquait quand même énormément mais ça te faisait du bien dans le fond de pouvoir faire une pause après ces 5 années. Tu profitais surtout d'un endroit calme, où tu pouvais marcher, te promener, dîner en paix assez souvent. Assise sur la sable tu regardes la mer que tu n'étais pas vraiment prête à affronter mais pourtant t'avais cette envie d'y aller. Tu expliques alors brièvement à Julian qu'une histoire passée te gâchait ton présent. Et vous voilà à vous trouver un point commun, tu tournes alors ton regard vers lui affichant toujours cette petite moue sur ton visage pleine de compassion pour lui également. "Vous avez besoin d'en parler?" Tu tentes alors un petit sourire amicale voulant lui indiquer que tu étais tout sauf une ennemie pour l'occasion. "Je sais être une oreille très attentive"

Parce que j'ai une vie bien trop hors du commun. surpris, tu te retournes vers elle pour la détailler, la trouvant soudain hautaine. mais, bizarrement, cela ne t'étonne pas plus que ça. tu te souviens encore de cette femme hystérique qui avait embouti l'avant de ta voiture et été sortit de nulle part en hurlant sur toi. ce qui devait y avoir de plus hors du commun dans sa vie, c'était qu'il était fort à parier qu'elle avait besoin d'un suivi psychologique prononcé. qui se vantait de la sorte d'avoir une vie hors du commun ? alors qu'il vivait dans un pauvre coin paumé du fin fond de l'Australie. Personne. Tu la détailles un peu plus longtemps que tu ne l'aurais voulu, ton regard glissant sur elle durant quelques minutes avant que tu ne réalises qu'elle ne vaut pas peine que tu répondes. Finalement, c'est elle qui reprend la parole, ajoutant qu'elle a de la chance de ne pas être reconnue ici, contrairement à l'endroit d'où elle vient. Amérique latine ? que tu demandes, ayant reconnu son accent portugais depuis la veille. t'as pas envie de relever ses propos sur sa prétendue célébrité. pas envie d'y prêter la moindre attention, considérant simplement que cela ne lui donnait pas tous les droits, et surtout pas celui de détruire ta voiture. si tenter qu'elle disait la vérité.

tu la laisses simplement donné le peu d'informations qu'elle souhaite te donner. tu l'écoutes quand elle te parle de son passé qui refaisait soudain surface, et tu ne peux pas t'empêcher de faire le parallèle avec ta propre situation actuelle. le retour de charlie dans ta vie, comme une claque du destin, un coup au moral supplémentaire. Vous avez besoin d'en parler? t'esquisses un léger rictus, a demi amusé par la rapidité avec laquelle vous en étiez venu à flirter avec l'idée de vous confier l'un à l'autre. si vite. trop vite. Je sais être une oreille très attentive qu'elle fini par ajouter, pour t'inciter à te confier. une fois de plus, tu te surprends à détailler les traits de son visage en silence. cette petite moue qu'elle affiche et qui te donnerait presque envie de te confier à elle. là, sur cette plage, comme si elle n'avait rien était d'autre qu'une amie. mais elle n'est rien de tout cela. elle n'est qu'une femme hautaine qui a embouti ta voiture la veille. une femme qui, elle même, n'a pas réellement répondu à ton invitation à se confier à toi. y'a rien à dire. que tu te contentes de répondre en reposant les yeux sur l'étendue salée. y'a aucune raison de donner davantage d'importance à certaines choses qui ne devraient pas en avoir...

5 ans que tu vivais sous la lumière des projecteurs au Brésil, 5 ans que tu ne peux pas faire un pas dehors sans te retrouver suivi par des fans ou des paparazzis, 5 ans où on t'avait découvert et que tu faisais partie du paysage public dans ton pays natal et 5 ans où tu n'avais donc quasiment plus pris de temps pour toi. T'avais eu quelques vacances, t'étais même déjà venue à Bowen à plusieurs reprises puisque des membres de ta famille y vivent, mais jamais comme aujourd'hui tu te retrouves dans la situation dans laquelle tu es. Tu appréciais d'avoir enfin du temps pour toi, mais malgré tout la scène te manque, tes fans te manquent également mais tu savais que c'était pour le meilleur cette pause forcée que tu étais entrain de prendre. "Brésil!" Précises-tu alors à ce presque inconnu avec lequel tu ne faisais que des rencontres fortuite depuis la veille. Bien que tu es l'envie de lâcher tout ce dont tu as sur le cœur a propos de cette histoire de sextape qui pourrait grandement gâcher ta carrière, tu ne pouvais te résoudre à en parler encore surtout avec un inconnu qui ne croirait certainement pas un mot de ce que tu lui racontes. Après tout, cette histoire est bien trop grosse pour paraître vraie, tu te contentes simplement de lui expliquer sans entrer dans les détails ce qui te perturbe autant. Le passé qui refait surface, la claque que l'on se prend en pleine figure, pour certain il est plus simple de passer au dessus, de passer à autre choses, mais dans certains cas c'était une toute autre histoire. "Tout dépend des proportions que ce passé peut avoir sur votre présent et votre avenir ..." Dis-tu simplement quand il t'indique ne pas vouloir parler de ce qui le perturbe vis a vis de son passé. Tu n'allais pas insister au final, puisque toi aussi tu ne souhaitais pas t'exprimer sur cette histoire qui hante tes pensées bien plus que tu ne pourrais l'imaginer. Tu reportes ton attention sur ton téléphone alors que tu reçois un SMS de ton amie t'indiquant qu'elle ne pourrait pas venir ce matin à cause d'une douleur que le cours serait reporté ultérieurement. Tu le vois alors avec sa planche à côté de lui et voulant changer de sujet, peut-être entamer une discussion plus légère, moins prise de tête. "Vous comptiez peut-être aller affronter les vagues?" Dis-tu avec un petit sourire, toi tu aurais bien tenter mais ne sachant pas tenir sur une planche tu n'allais clairement pas prendre le risque de te blesser. "C'est bien comme ça qu'on dit dans le milieu du surf non?" Tu affiches alors un sourire amusée car t'avais employée ces termes comme ci t'étais une connaisseuse du milieu alors que pas du tout.

La jeune femme confirme qu'elle vient d'Amérique Latine, précisant son pays natal. Tu réalises alors que tu ne t'étais pas trompé, ayant reconnu son accent portugais. Elle venait de là-bas, de l'autre coté de l'océan, là où tu n'avais jamais osé allé, autrement qu'en rêve. Ton regard reste rivé sur l'horizon bleuté strillé de vagues. Les mots qui s'échangent, oscillant entre l'envie de se confier et celle de se protéger. Tes pensées qui s'envolent vers Charlie, vers ces souvenirs douloureux qui t'avaient ôté toute envie de fréquenter d'autres femmes et t'avaient contraint à te concentrer sur ta passion, sur ton travail, sur ces œuvres d'art sucrées que tu créais. Mais aujourd'hui, tu n'avais plus cela. Tu n'avais plus ton salon de thé, tu n'avais plus d'appartement, ni même de cuisine où travailler. Et bien sur, tu n'avais pas de petite amie, non plus. Ton cœur brisé n'ayant pas trouvé l'envie de se réparer dans d'autres bras. Les souvenirs qui t'assaillent à l'évocation d'un passé qui refait surface. Le triste constat qu'on ne peut jamais vraiment échapper à son passé, il continue de revenir nous hanter, quoi qu'on fasse. Et où qu'on aille, visiblement. Tout dépend des proportions que ce passé peut avoir sur votre présent et votre avenir... un léger regard en arrière, vers elle, toujours assise dans le sable. Bienveillante. Tu te contentes de la regard sans dire un mot. Ton passé avait tout changé. Elle avait tout emporté avec elle quand elle t'avait quitté.

Le silence qui s'installe, comme si vous étiez tout deux happés par ce passé que vous aviez tant cherché à fuir. Quoi que ce n'était pas toi qui avait fui dans cette histoire, toi tu t'étais seulement retrouvé coincé là. Prisonnier de ce passé qui t'avait tant blessé.

Vous comptiez peut-être aller affronter les vagues? la question semble sortie de nulle part, mais elle a le mérite de te ramener à la réalité du présent. tu te retournes pour poser les yeux sur ta planche de surf, puis vers la sienne et tu te surprend à sourire. Tu n'as pas le temps de répondre qu'elle ajoute C'est bien comme ça qu'on dit dans le milieu du surf non? Un large sourire teinté d'amusement s'affiche sur ton visage. J'ai l'air d'y connaitre quelque chose en surf ? Tu ries au souvenir de tes dernières expériences avec les vagues. Parce qu’honnêtement, à part la noyade, j'ai pas réussi à affronter grand chose dernièrement...

Comme quoi les jours se suivent mais ne se ressemblent absolument pas. Vous étiez hier entrain de vous disputer alors qu'aujourd'hui vous semblez simplement vouloir apaiser peut-être un peu la peine que l'autre pouvait ressentir. Vous ne connaissiez au final rien de ce qui pouvait vous causer autant de souffrance aujourd'hui, ce passé qui vous ait revenu en pleine figure et que vous auriez certainement préféré éviter. Vous vous regardez, ton regard était rempli à la fois de bienveillance et de compassion même si tu ne savais aucunement pour quelle raison il avait l'air si touché. Mais tu ne voulais pas passer la journée a t'apitoyer sur votre sort, t'étais pas comme ça. Tu étais surtout pleine de joie en général, toujours positive alors tu tentes de reprendre le dessus et vient à aborder le sujet du surf, le sujet qui vous a au final amener sur ce bord de plage tous les deux. Vos tenues et vos planches de surf vous trahissez et toi t'y connaissais absolument rien dans ce domaine, t'espérais dans le fond qu'il puisse te donner quelques conseils à défaut que Lily te donne ce cours. Mais sa réponse te fait rire franchement, il avait pas l'air plus doué que toi. "Ah bah ... Vous avez déjà mis au moins les pieds une première fois dessus, moi jamais" Tu souris alors sincèrement "J'ai une amie qui devait me rejoindre, surfeuse pro, pour me donner un cours mais réveille d'une blessure qui l'en empêche" dis-tu en agitant ton téléphone comme pour lui indiquer que t'avais eu cette nouvelle. "Du coup moi qui pensez pouvoir découvrir une nouvelle discipline aujourd'hui... Je vais pouvoir aller rendre ma location de planche de surf"

Vous avez déjà mis au moins les pieds une première fois dessus, moi jamais. ton regard sur l'horizon salé, t'esquisses un léger sourire songeur. T'avais mis les pieds sur une planche plus d'une fois. Malheureusement, à chaque fois, c'est la nature qui l'avait emporté, t'emportant toi, dans son sillage. Échec cuisant pour l'orgueilleux que tu avais toujours été. Malheureusement, j'ai beau essayé, je finis toujours au fond de l'océan. A croire que c'est pas pour moi... Mais bon, j'suis têtu et j'compte pas vraiment rester sur un échec! léger sourire aux coins des lèvres. T'avais rarement été de ceux qui baissaient facilement les bras. Bien au contraire, toi t'avais plutôt la fâcheuse habitude de foncer tète baissée. Tomber, et recommencer. Jusqu'à atteindre le succès. Qu'il s'agisse de sport ou de pâtisserie. Malheureusement, on ne pouvait pas en dire autant en ce qui concernait les relations humaines. T'avais beau t'acharner au travail jusqu'à surpasser tous les autres, t'avais beau t'entrainer nuit et jour pour te surpasser toi même, il n'en allait pas de même en ce qui concernaient tes relations aux autres. Bien au contraire. T'avais abandonné ta propre famille. T'avais quitté ton foyer au premier coup de vent. T'avais laissé Charlie partir. Tu ne t'étais pas battu. Pour rien. Pour personne. Ni pour tenir tête à ton père. Ni pour protéger ta petite sœur. Ni pour sauver ton mariage. Ni pour retrouver Charlie.
Échec après échec. Saleté de fierté.

J'ai une amie qui devait me rejoindre, surfeuse pro, pour me donner un cours mais réveille d'une blessure qui l'en empêche. Lily ? tu te risque à demander. Y'avait pas tant de surfeurs professionnels que ça dans le coin. Ils ne s'aventuraient pas dans des coins comme bowen, préférant des spots bien plus réputés. Du coup moi qui pensez pouvoir découvrir une nouvelle discipline aujourd'hui... Je vais pouvoir aller rendre ma location de planche de surf tu souries, sincèrement. C'est surement un signe que je ne devrais pas continuer à m'acharner à vouloir affronter les vagues, et que je devrais m'en tenir à la natation!

Tu ne peux t'empêcher de lâcher un petit rire lorsqu'il t'avoue avoir passé bien plus de temps au fond de l'océan que sur la planche de surf. "Je fais aussi partie personnellement de ceux qui n'abandonnent pas au premier échec également" Tu souris en lui disant cela. Clairement, sans ta persévérance tu n'aurais certainement jamais du la chance de pouvoir exercer dans le monde musicale. Entre les multiples casting auquel tu avais participé, tu avais fini par réussir ce que tu voulais le plus au monde. Vivre de la musique t'en rêvais depuis ton plus jeune âge, ça avait toujours été ta passion. "Donc je suis sur que vous allez finir par y parvenir si vous ne lâchez pas" Tu lui souris sincèrement alors que tu finis par abandonner l'idée d'avoir ton cours de surf aujourd'hui, t'étais un peu déçue dans le fond car t'étais ravie de pouvoir passer du temps avec Lily, mais tu savais que ce n'était que partie remise et que tu allais tenter de la voir tout de même aujourd'hui, si elle avait du temps. "Lily oui, vous la connaissez également?" Bon après tout, si Julian était d'ici, il pouvait très bien l'avoir connu aussi. T'avais tendance à oublier, parfois, qu'elle était australienne et qu'ici les gens pouvaient la connaître bien plus facilement que toi qui vivait de l'autre côté du globe pratiquement. "C'est bien aussi la natation non?" Tu esquisses un sourire amusé sur le bord des lèvres. Tes yeux glissent le long de son corps, t'essayais d'être discrète mais ce n'était pas forcément le cas au final. "En tout cas vous avez le physique pour..." Tu te rends compte de ce que tu venais de dire et tu te sens d'un coup gênée d'avoir osé dire ce genre de phrase à voix haute. Tu détourne aussitôt le regard de lui, le rouge étant monté à tes joues aussitôt. Tu te redresses alors, te remettant debout, bien trop mal à l'aise parce que tu venais de dire, récupérant alors la planche de surf que t'avais posé sur le sol. "Je... Je suis désolée, je vais y aller..." Dis-tu alors en montrant la direction que t'allais prendre.