new tomorrow, perring

Perry avait voulu l'oublier, ne plus entendre parler d'elle, presque la rayer de sa vie. Il savait que c'était impossible mais en tous les cas il voulait passer à autre chose. Jusqu'à présent il a plutôt réussi, ne lui ayant pas adressé la parole depuis leur séparation. Et puis elle ne lui avait pas envoyé de messages non plus alors il en concluait qu'elle aussi voulait passer à autre chose.
Seulement la réalité l'avait rattrapé. Il n'était pas allé à son anniversaire mais il avait appris qu'elle avait accouché. Il ne savait même pas qu'Aisling était enceinte ! Le jeune homme pensait qu'elle lui aurait au moins dit ça, ils étaient encore ensemble quand elle est tombée enceinte. Il ne comprend pas vraiment. Mais une chose est sûre : il peut être le père de cet enfant. Cette idée lui fait peur et le rend heureux à la fois. Cela lui fait peur parce qu'il faudra tout gérer avec Aisling et ça le rend heureux parce que Penny le comble déjà de bonheur, alors un deuxième enfant le rendra encore plus heureux.
Perry se rendit donc à l'hôpital et demanda le numéro de la chambre de la demoiselle. Elle ne devait pas être là depuis très longtemps, ayant été prévenu assez rapidement de son accouchement. Il espérait seulement qu'elle soit assez en forme pour lui parler.
Il frappa à la porte et rentra sans même attendre qu'on lui dise d'entrer. Ce n'était pas la première fois qu'il venait la voir à l'hôpital mais cette fois les circonstances sont différentes. « salut. » dit-il simplement, un peu gêné par cette situation un peu étrange. « j'ai appris pour le bébé. » dit-il alors que c'est évident. « tu vas bien ? » demanda-t-il, se souciant tout de même de sa santé.

Ca faisait peu de temps qu'elle était arrivée à l'hôpital et elle avait déjà envie d'en sortir. Enfin, elle était fatiguée, ça, elle n'allait pas le nier. Mais elle aurait pu tout aussi bien se reposer chez elle, non ? Loin de cette agitation et de ces bébés qui hurlaient dés qu'ils en avaient l'occasion. Mais, paraît-il qu'il fallait qu'elle passe des examens, pour être sûr que tout allait bien puisqu'absolument rien n'avait été contrôlé lors de sa grossesse. Tout ça faisait qu'elle était coincée ici.
Pour une fois, écoutant les conseils de ses médecins, elle se reposait. Ce qui la réveilla fut les coups contre sa porte et la vision de Perry qui entrait. Elle en sursauta presque, remontant la couverture sur sa blouse d'hôpital. Depuis quand est-ce qu'elle était pudique ?
Son cœur faisait, boum, boum boum. Beaucoup plus vite qu'à l'accoutumée. Ses yeux s'étaient mit à fixer Perry avec un mélange d'émotions qui la chamboulait totalement. Certains diront que c'était les hormones et l'accouchement, certes ça n'aidait pas, mais c'était aussi... Tout ça. Lui. Perry. Ca faisait des mois qu'elle ne l'avait pas vu, des mois qu'elle essayait de l'oublier sans pour autant y arriver avec beaucoup de succès, des mois qu'elle voulait juste le voir et que tout soit un peu comme avant, sans pour autant vouloir se l'avouer. Néanmoins, elle comprit bien vite que s'il venait là, ce n'était pas pour elle, et ce sans même ouvrir la bouche. Non, ce qu'il voulait voir c'était le monstre qui était sorti d'elle. Immédiatement, elle baissa les yeux, fixant ses jambes inertes et fatiguée.

-Non, ça ne va pas.

Elle secoua la tête, agacée et blessée.

-Si tu veux voir la chose, elle est sûrement dans une couveuse. Demande à une infirmière, elle est au nom de Callaghan.

Aisling n'avait pas l'air très aimable. Il pouvait comprendre mais tout de même. Perry n'a pas envie de se disputer avec elle, il n'est pas venu pour ça. Il voulait juste voir le bébé, peut-être son bébé. Et aussi un peu Aisling parce qu'elle compte encore pour lui, même s'il essaie de l'oublier. Cependant il n'apprécie pas du tout la façon dont il parle de son bébé. « mais comment tu peux dire ça ?! T'es sa mère ?! Tu peux pas le traiter comme ça ! » dit-il un peu énervé. Il passa une main dans ses cheveux pour se calmer. Si la conversation commençait déjà mal ce serait pire ensuite, il préfère éviter. « pourquoi tu m'as rien dit ? J'imagine que tu sais pas qui est le père. » dit-il sur un ton un peu condescendant ce qui n'est pas dans ses habitudes. Il sait bien qu'il y a plusieurs possibilités. Déjà il y a Chase, qu'il connaît de nom. Mais il se dit qu'ils n'ont pas été les seuls. C'est d'ailleurs pour ça qu'ils se sont séparés parce que lui se sentait de devenir plus mature, de se mettre en couple. Certes un couple peu ordinaire mais un couple fidèle. Il faut croire que la différence d'âge les a rattrapés. Malgré tout il peut la comprendre, à 21 ans il ne se voyait certainement pas en couple, il était encore plus chaud lapin que maintenant. Enfin il s'est calmé depuis quelques temps. « c'est une fille ou un garçon ? » demanda-t-il intéressé par son potentiel bébé.

Aisling leva les yeux au ciel alors que Perry s'énervait. Sa mère ? Non. Elle l'avait juste mis au monde, bon gré, mal gré. Mais à aucun moment elle n'avait accepté d'être mère. On était au moins censé lui demander son avis pour ce genre de choses.

-Je suis sa génitrice, au delà de ça, je ne suis pas sûre qu'on puisse me qualifier de mère.

Elle se redressa, s'asseyant sur son lit, remontant les genoux sous son menton en les entourant de ses bras avant de poser la tête contre le mur. Elle sentait déjà que la suite de cette entrevue n'allait pas lui plaire, qu'il allait la détester plus encore qu'avant. Ce n'était pourtant pas ce qu'elle voulait.

-Parce que quelqu'un l'a fait avant moi visiblement.

Elle secoua la tête avant de soupirer, agacé, pourquoi est-ce qu'on lui faisait des reproches ?

-Mais je l'aurais fait d'ici un jour ou deux.

Elle ne releva pas son ton condescendant. Non elle n'en savait rien. Et alors ? Elle n'en avait pas honte. Il pouvait parfaitement insinué qu'elle était une traînée, l'opinion des autres ne l'avait jamais importé. Pas même la sienne.
A sa question, elle tique encore. Parler de ce bébé la mettait mal à l'aise. Pire, elle sentait un sentiment de panique monter en elle à chaque fois. Ce bébé ne pouvait pas être, non, non, non. Tout son corps le rejetait de toute ses forces.

-Une fille, Cupidon a dit que c'était une fille.

D'un coup elle se leva, allant jusqu'à la fenêtre qu'elle ouvrit en grand avoir de l'air. Elle voulait fuir, fuir cette situation, fuir cette conversation, le fuir lui, lui qui ne l'aimait plus, si ça avait un jour été le cas, qui ne l'appréciait plus en tout cas.

-Les médecins disent qu'elle est née à sept mois. Alors tu peux être le père, ou Chase, ou Cupidon.

Le pauvre Cupidon ne l'avait touchée qu'une fois et peut-être qu'il ne s'était fallu que de cette fois là pour qu'un parasite vienne s'introduire dans son corps.

Perry se sent plus proche du bébé que sa propre mère. Peut-être parce qu'elle est jeune et que lui a déjà un enfant et est un peu plus vieux. Mais il sait aussi qu'elle n'est pas vraiment responsable, a du mal à s'engager ou à exprimer ses sentiments. Mais aujourd'hui il est plus là pour le bébé que pour elle. Après il sait qu'il y a des enfants non désirés ou qui se font adopter mais il trouve ça triste de ne pas se faire aimer par ses parents. Lui a des parents adoptifs géniaux et a eu des parents sans doute géniaux aussi, il ne s'en souvient pas vraiment. A part la nuit de leur meurtre il ne se souvient de quasiment rien à propos d'eux.
Elle l'aurait prévenu, il espère tout de même, ce n'est pas rien un enfant. « J'te parle pas de me le dire là mais avant tu vois. Avant que tu accouches. » lui répondit-il alors. Comme ça il aurait pu savoir s'il est le père, se préparer à cette potentielle nouvelle, etc. Parce que là ça lui tombe un peu dessus sans qu'il l'ait vu venir.
Aisling lui parla ensuite d'un certain cupidon qui lui aurait dit que son bébé était une fille. Il se demande un instant si elle n'a pas complètement déboîté en parlant d'un cupidon. Mais il se dit que ça doit être le surnom de quelqu'un, rien de plus. « elle a un prénom ? » demanda-t-il alors curieux. La demoiselle se leva pour ouvrir la fenêtre et avoir un peu d'air. Elle lui dit ensuite qu'il peut y avoir trois pères. « c'est tout ? » demanda-t-il perplexe. Ce n'est pas très sympa mais il s'attendait à une liste un peu plus longue. Il ne la juge pas, il est comme elle, enfin plus ou moins. « je vais faire un test de paternité comme ça ça enlèvera une possibilité si c'est pas moi. » dit-il sérieux. Il veut savoir.

Ah oui. Celui qui l'avait prévenu de la venue de la chose n'avait pas préciser les circonstances. Elle voulait s'énerver, elle voulait hurler, le frapper. Mais ce serait stupide.

-Si je l'avais su, je te l'aurais dit.

Elle serra les dents. Elle aurait préféré en rester là mais évidemment ce ne serait pas assez clair pour lui.

-Les médecins disent que j'ai fait un déni de grossesse. Je savais pas que j'étais enceinte.

Quand il lui demande si elle a un prénom, elle sent un frisson la parcourir. Lui donner un sexe, un prénom, ça la rend humaine, ça lui fait peur.

-Isaiah a dit qu'elle s'appelait Siobhan.

Elle s'en souvenait. Elle se souvenait de tous les moments traumatisants de cette journée. Et pourtant, elle n'avait pas encore pleuré, il fallait croire qu'elle avait du mal à extérioriser. Alors qu'il lui demandait si c'était tout, elle resta le nez à sa fenêtre, lui décochant un magnifique doigt d'honneur.

-On était ensemble il y a sept mois, enfin, si on peut dire ça comme ça.

Merde, elle se sentait mal. Et elle ne voulait pas qu'il le sache.

-Oui... C'est une bonne idée, je suppose.

Elle n'y avait pas encore pensé. Elle pensait plus aux solutions de s'en débarrasser que de savoir qui est le père.

Il ne comprenait pas, heureusement qu'elle apportait des précisions sur sa réponse. Enfin il ne comprenait quand même pas comment on ne pouvait pas être au courant qu'on est enceinte, ça doit se sentir non ? Mais Perry est un homme, il ne peut pas savoir. Alors il ne juge pas, surtout qu'il n'a pas envie de passer pour un con en n'y comprenant rien.
Il voulait savoir son prénom et la voir aussi mais il pouvait encore attendre cinq minutes. Mais il se dit que si c'est sa fille, il le sentira quand il la verra et la tiendra dans ses bras. Enfin c'est ce qu'il se dit, pas la réalité. Il n'a jamais été le père biologique d'un enfant qui est né. Il a Penny mais c'est la fille de sa sœur, pas la sienne et puis il y a Panda, mais elle a avorté. « C'est jolie. » dit-il lorsque la demoiselle lui dévoila le nom de sa fille.
Lorsqu'il lui demanda s'il n'y avait pas plus de possibilités, elle se retourna pour lui faire un doigt d'honneur ce qui le fit esquisser un minuscule sourire parce que c'est Aisling quoi. C'est sa chieuse.
Il continua en parlant du test de paternité, elle ne semblait pas contre. « je vais le faire le plus rapidement possible....je veux savoir. » répondit-il plus sérieux que d'habitude. La situation est sérieuse, bien plus que celles auxquelles il est habitué. « si je suis le père...je pourrai choisir son deuxième prénom ? » il voulait laisser sa trace, comme une empreinte.

Elle eut presque un sourire alors qu'il lui disait que le prénom était joli.

-C'est Irlandais.

Elle ne savait pas si Isaiah l'avait fait exprès. Enfin le connaissant... certainement.
Elle eut encore le courage de lever son regard vers Perry, et tout ce qu'il pouvait y lire c'était certainement de la peur et de la tristesse.

-Je suppose que dans ce cas tu ne voudras pas que je la fasse adopter ?

Elle n'en voulait pas, elle, mais elle ne pouvait pas interdire à son père de l'avoir. Elle ne savait pas, d'ailleurs, comment ça se serait passé si elle avait su, si avait dû se demander si elle avortait ou non.
Elle inclina légèrement la tête à sa question, un peu surprise.

-Ah euh oui, bien sûr, si tu veux.

Le prénom est irlandais. Enfin ça il l'ignorait parce que c'est pas un pro pour deviner l'origine des prénoms, mais il l'aime bien, c'est déjà ça.
Il voyait bien qu'elle n'était pas bien. Même s'il a toujours eu plus ou moins l'impression qu'elle passe sa vie à faire la gueule, là il voit vraiment qu'elle est mal. Lorsqu'il lui dit qu'il a envie de savoir s'il est le père, elle lui demanda si du coup elle ne pouvait pas la faire adopter. « tu veux vraiment la faire adopter ? C'est ton choix, 'fin c'est toi qui décide, même si c'est moi le père. Je veux juste te dire qu'en tous les cas, si je suis son père, je m'en occuperai. » il peut comprendre qu'elle la fasse adopter mais s'il en est le père, il veut la garder avec lui, c'est son enfant. Peut-être qu'il en aura plus jamais après. Il ne pensait pas un jour, avant l'adoption de Penny, vouloir des enfants, les aimer, réussir à s'en occuper à peu près convenablement, être un bon père.
Elle acceptait qu'il choisisse le deuxième prénom. « Merci. » dit-il simplement comme réponse.

Même s'il disait qu'elle faisait ce qu'elle voulait, elle sentait bien qu'il aurait préféré qu'elle reste avec lui, ou quelque chose comme ça. La blonde finit par baisser les yeux à sa question.

-Perry, on sait tous les deux que je serais incapable de m'en occuper...

Elle n'avait même pas de plante verte chez elle. Elle finit par tourner le regard de nouveau vers l'extérieur.

-Je suis même pas capable de la prendre dans mes bras.

Elle finit par secouer la tête, trop de sentimentalisme lui faisait du mal. Enfin, dans cette situation, y a pas grand chose qui lui faisait du bien. Y aurait peut-être eu une chose, peut-être, mais elle avait fait un faux pas y a trop longtemps pour l'avoir maintenant.

-Si tu veux la voir, demande aux infirmières, je... Je sais pas trop où elle est, je sais juste qu'elles l'ont emmenées par là-bas.

Elle pointa du doigt un coin du couloir, elle entendait les cris des bébés venir de là, elle supposait que c'était la salle avec toutes les couveuses. Enfin, peut être que Siobhan était à part puisqu'elle était prématurée, elle n'ne avait aucune idée, elle ne savait pas comment ça marchait, elle, une maternité.

Peut-être qu'elle serait incapable de s'en occuper mais lui il peut. « tu crois que moi j'me sentais capable de m'occuper de Penny quand je l'ai eu ? Non, pourtant j'ai quand même réussi. » Il n'était pas beaucoup plus vieux qu'elle quand Penny est venue vivre avec lui, à peine deux ans. Bon ce n'était pas un bébé de qui il faut s'occuper chaque minute, elle avait déjà cinq ans, mais ça a tout de même chamboulé sa vie. Mais il a réussi à s'en sortir, à l'élever convenablement.
Aisling lui dit ensuite qu'elle n'arrivait même pas à la prendre dans ses bras. « Je suis sûr que si, regarde t'as bien réussi à me prendre dans tes bras comme quoi tout est possible ! » il voulait vraiment que la demoiselle ait envie de cet enfant, pour qu'il ait une mère, au moins, quelqu'un sur qui compter.
Oui il voulait la voir, la porter, ressentir peut-être quelque chose en la voyant. « Viens avec moi, faut aussi que tu la vois. » dit-il en lui prenant la main pour qu'elle le suive.

Aisling ne savait pas trop quoi lui répondre. C'est vrai qu'à quelque chose près il avait été dans la même situation qu'elle.

-Je suppose que ce qui change la donne c'est que toi t'avais envie d'y arriver.

Elle ne savait pas si elle voulait même de cet enfant. C'était trop... soudain et étrange. Même en se projetant dans le futur elle n'avait jamais voulu être mère.
Elle eut un petit sourire avant de lever les yeux au ciel à sa réflexion. Il disait vraiment n'importe quoi parfois.

-Comme si c'était comparable, toi je...

Elle secoua la tête, mieux valait qu'elle s'arrête là.
Elle serra les dents quand il lui prit la main. Pour plusieurs raison. Elle ne se sentait pas de résister, elle n'avait pas assez de force pour ça.

-Perry, non... Je... Je sais même pas la reconnaître.

Elle n'a pas tord. Même si lui ça le faisait flipper de devenir le père de quelqu'un, au moins il en avait envie. Enfin, il se souvient bien de la conversation qu'il a eu avec sa meilleure amie à propos de ça. C'est elle qui l'a convaincue de l'adopter, lui était persuadé qu'elle serait mieux en famille d'accueil avec des vrais parents qui savent s'occuper d'enfant. Mais Panda lui avait dit qu'elle serait mieux avec quelqu'un de sa famille. « Elle a besoin de sa mère. » dit-il simplement, en espérant la convaincre un minimum.
Perry ne voulait pas évoquer leur relation, même s'il l'avait plus ou moins fait alors il ne releva pas ce qu'avait dit Aisling. Ce n'était pas le débat du jour, là il s'agissait du bébé. Elle garda sa main dans la sienne mais n'avait pas franchement l'air de vouloir y aller. « C'est pas grave si tu sais pas la reconnaître, il y a son nom d'écrit dessus donc ça va. Essaie au moins, s'il te plaît. » lui répondit-il dans les yeux pour la convaincre.

Aisling se mordit l'intérieur de la joue à ce que disait Perry. Elle secoua la tête avant de soupirer doucement.

-Elle a besoin d'une mère, mais pas de moi.

Son regard plongé dans le sien avait déstabilisée la blonde. Elle n'avait jamais été une personne pour qui c'était très difficile de dire non, mais là elle se sentait incapable de lui refuser ça.

-D'accord...

Elle se laissa entraîner jusqu'aux couveuses. De son regard, elle balaya la salle, identifiant les noms sur les bracelets. Reconnaissant le sien, elle leva son regard vers le bébé et ses yeux bleus de nouveau né. En croisant son regard elle se sentit faillir, sa respiration s'accélérait, elle lâcha la main de Perry pour s'éloigner, s'adossant au mur avant de se laisser glisser au sol, éclatant en sanglot.

-Si c'est la tienne tu vas encore plus me détester.

Elle sentit son cœur se serrer alors que les larmes coulaient. Il aimait déjà ce bébé alors qu'elle, inconsciemment, elle avait tout fait pour le tuer.

« Si elle a besoin de toi. » lui dit-il pour la convaincre. Un enfant a toujours besoin de sa mère. Finalement elle accepta d'aller voir sa fille et il se dirigèrent tous les deux vers les couveuses. Ils ne mirent pas longtemps à la trouver, Bowen est une petite ville, il n'y pas beaucoup d'accouchements, encore moins de prématurés. Perry regarda le bébé en souriant, même si ce n'était pas forcément son enfant, il l'aimait déjà. Elle était trop mignonne. Il avait presque envie de pleurer, faut croire qu'au final il adore les enfants. Il sentit la jeune femme lui lâcher la main et c'est qui le fit détourner le regard du bébé. Elle a commencé à pleurer, assise contre le mur, lui disant que si c'est son enfant il va encore plus la détester. « Pourquoi tu dis ça ? » dit-il avant de s'asseoir à côté d'elle pour la prendre dans ses bras. C'était presque comme un réflexe pour lui de prendre quelqu'un qui pleure dans ses bras, qu'importe qui c'est.