Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: mind mischief- ft Tyee Ven 20 Jan 2017 - 7:02
Premier constat depuis son arrivée en Australie (du moins un des premiers après avoir réalisé qu’il était plus difficile qu’elle le croyait de voir des kangourous) : la bière était dispendieuse…beaucoup trop. C’est la réflexion qu’elle se faisait à chaque fois qu’elle entrait dans un bar ou un dépanneur. Le fort c’est efficace…mais une bonne bière quoi…
Elle s’était fait d’ailleurs encore une fois cette réflexion tandis qu’elle roulait un joint dans un parc pas trop loin de chez elle. Elle ne sortait plus beaucoup dans les clubs et les bars depuis son agression, alors souvent elle finissait ses soirées là, dehors, sur le gazon, à fumer. Un mec était venu lui quêter une clope, et ils avaient fini par fumer le joint à deux. Au début, elle avait été nerveuse à cause de cette interaction avec un inconnu. Le souvenir de la sensation du corps étranger qui force son chemin sur elle et en elle lui avait donné des frissons le long du dos. Elle qui avant passait son temps à aimer et à apprécier les gestes de l’érotisme devait tout réapprendre.
Elle n’était pas naïve (en fait, oui, elle l’était énormément, mais l’expérience nous apprends tout de même un ou deux trucs), elle avait rapidement senti que ce Tyee était le genre de gars qui voulait la voir dans son lit plutôt rapidement…mais quand même, il n’avait pas trop insisté…Ils avaient discuté longtemps et pas mal rigolé..
Après, ils passèrent quelques jours à se texter, à s’envoyer des photos, à flirter…et comme à la bicyclette, les habitudes lui revinrent instinctivement…elle les connaissait par cœur… peut-être même trop.
«Tu veux venir chez moi ce soir?»
Bessie n’était pas là, probablement une sortie en boite, ou même une nuit blanche au bureau…
Le doigt de Lila demeura un moment suspendu au dessus de la touche «envoyer».
Elle pinça les lèvres….hésitante. Se doutait-elle au fond qu’elle s’investissait dans une fréquentation qui la heurterait probablement encore? Reconnaissait-elle en elle ce pattern qu’elle avait à toujours aller vers les «mauvais garçons»? Est-ce que les souvenirs de cette nuit étaient encore trop frais? Il était amusant après tout…un peu «laid back», le rire facile…
Et elle voulait briser la glace...
C’est ce qu’elle tenta de se convaincre après avoir appuyé sur la touche d’envoie.
Invité
Sujet: Re: mind mischief- ft Tyee Ven 20 Jan 2017 - 16:17
Tout a commencé par un joint. On dirait pas un titre de film d’auteur sérieux ? Un joint dans un parc avec cette fille, magnifique, sensuelle et craintive comme une panthère. Bordel, c’est beau ce que je dis.
Depuis ce joint on parle tout le temps et quand l’un de répond pas l’autre s’inquiète. Enfin, elle s’inquiète. Ne me juge pas si durement, tu sais que je n’arrive pas vraiment à m’attacher aux autres. Enfin, normalement… Ouais je suis attaché à elle. C’est cette tristesse dans ses yeux rieurs que je n’arrive pas à m’expliquer et qui me fascine. Oui, je la laisse s’attacher à moi et c’est mal. Toi qui suis mes aventures derrière ton écran, tu le sais. Peut-être même que t’es de l’avis des gens d’ici. Peut-être même que t’es consanguin toi-aussi.
Je ne sais pas ce qu’on attend ce qu’on attend de cette relation, mais je sais ce qu’on attend tous les deux ce soir. « Tu veux venir à la maison ce soir ? »… La promesse d’une nuit magique. T’es choqué par mon sérieux et mon côté poète ? C’est juste qu’on ne rit pas quand quelqu’un s’offre à toi. C’est encore meilleur que l’acte en lui-même Je n’ai même pas pris la peine de répondre au message. Je suis déjà en chemin.
Il a plu aujourd’hui et je regarde mon reflet dans les flaques. Moi narcissique ? Non, il faut juste avouer que je suis classe… A ma manière. Une veste de costume sur un sweat blanc, un slim noir et des Doc Martens, que demande le peuple ?
Me voici devant sa porte, je ne sais pas trop si c’est mon cœur qui y toque ou ma main. Je me recoiffe une dernière fois et je vérifie qu’il y a bien assez à boire et à fumer dans mon sac…