Invité | Sujet: Mischief managed, Ezekielle. Mar 21 Juin 2016 - 19:42 | |
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- Droite et fière, l'église de Bowen trônait comme une ancienne reine sans pouvoir. Elle était belle malgré les quelques vandales qui s'amusaient périodiquement à détériorés ce lieu sacré. J'avais eu la chance de mener une femme jusqu'à l'autel dans cette endroit. Mes jambes m'avaient portés jusqu'à l'entré d'où je pouvais voir une mosaïque représentant mon patronyme et son arche. Un père non loin me saluait d'un mouvement de tête simple avant de disparaître par une porte. Il m'avait marié, il me reconnaissait malgré les années. L'odeur des cierges et de la sauge me venait aux narines alors que je restais pensif. J'avais toujours eu un rapport particulier avec les églises. Les prête m'ouvraient la porte dans chaque ville que je visitais pour m'offrir un logement et j'avais beau leur proposer de l'aide très peu d'eux l'acceptait comme monnaie d'échange. Ils m’abritaient par pur gentillesse. Au coin de mon regard, une crinière blonde attirait mon regard. Ces ondulations folles, je les connaissais. "Ezekielle." May God strengthen her Je me doutais bien que la jeune femme allait me reconnaître. Ma rencontre en Colombie faisait partie des souvenirs que j'adorais me remémorer.
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Invité | Sujet: Re: Mischief managed, Ezekielle. Mer 22 Juin 2016 - 5:41 | |
| Des cerises. Pas celles qu'on trouvait dans les machines à sous du casino, non. Les autres, les vraies. Les belles cerises rouges, brillantes au soleil et délicieuses sur la langue. Celles qu'on pouvait cueillir sous le chaud soleil de la Colombie. C'est à cet endroit même qu'Ezekielle avait rencontré Noé. Cyr, de son nom de famille. Un Québécois, un deuxième. Il faut croire que la voyageuse partageait bien des choses avec les gens de ce pays, comme ils aimaient tant appeler leur Québec. Elle partageait des souvenirs, des fous rires, des histoires à dormir debout. C'est devant l'église de Bowen que la jeune femme vagabondait au son des oiseaux. Ezekielle n'était pas une adepte de la religion, mais les lieux de culte l'avaient toujours particulièrement touchée. Tant d'histoires s'y cachaient, tant de secrets s'y révélaient. C'était aussi sans compter tout l'amour qui passait entre ces murs. Ezekielle s'était surprise à ne pas y avoir encore mis les pieds, alors qu'elle était à Bowen depuis des mois maintenant. Elle avait décidé de remédier à cela, ce matin. «Ezekielle.» Avant de se retourner, la jeune femme se plongea dans sa mémoire, à la recherche de celui qui portait cette voix. Elle tourna sur elle-même, affichant un grand sourire. «Noé!» C'était toute une surprise. Ezekielle fit quelques pas en sa direction, ne pouvant décrocher ses lèvres qui se hissaient au haut de ses joues. «Comment vas-tu? Ça fait un bail!» Et pourtant, c'était tout juste comme si c'était hier. Les champs, les cerises, les soirées au bord du feu, ses contes et les bouteilles de bière qu'ils ne comptaient plus. Excepté rendu au petit matin, lorsqu'ils allaient les échanger contre quelques pièces.
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Invité | Sujet: Re: Mischief managed, Ezekielle. Sam 20 Aoû 2016 - 2:59 | |
| Je regardais la jeune femme à la crinière blonde s'approcher de moi alors que je poussais du pied mon gros sac à dos de voyage du pied. Un énorme sourire s'étendait sur mes lèvres. Les souvenirs de notre rencontre dansaient dans un coin de ma mémoire pour lutiner mon esprit. Nous avions passés plusieurs semaines en Colombie pour cueillir des petits fruits à chair rouge et ainsi ramasser quelques pièces. J'avoue avoir reparti aussi pauvre qu'à mon arrivé, mais j'avais passé de très beau moment avec la jeune femme. Dans mes souvenirs, Ezekielle était une bonne vivante. Elle écoutait mes histoires avec attention, elle souriait pour embrasser le monde et nous pouvions même danser autour d'un feu avec tout le naturel de la tête. « Je suis en pleine forme et comment va la fée des vendanges? » Demandais-je en lui offrant un regard joueur normalement réservé aux enfants. Je pouvais voir dans les yeux de la voyageuse qu'elle m'avait replacé malgré les quelques troues noires avec lesquels on se réveillait le matin. « Quel bon vent t'amène en Australie? Tu échanges les cerises contre les mangues?. » Rigolais-je toujours amusé. Je glissais un bras sur son épaule comme dans le bon vieux temps, comme si nous étions toujours à l'autre bout du monde à se saouler et à vivre notre vie s'en penser au lendemain. |
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