I won't play your game -r.

La nuit avait été longue, tu t'étais glissée dans un bar étudiant, tu avais voulu profiter de la jeunesse des corps, de la pureté des âmes. Clairement, tu avais eu envie de t'envoyer en l'air, mais tu n'avais pas eu envie d'aller dans le même bar miteux de d'habitude, où tu trouvais toujours les mêmes vieux mecs dégoûtants. Certes ils ne l'étaient pas tous, mais tu n'avais pas envie de ça hier soir. Tu avais bu, peut-être un peu trop mais pas au point de vomir, ce qui semblait aller encore. Tu te réveillais doucement, tu avais mal au crâne, comme si on y tapait à coup de marteau. Tu étais habillée mais tu n'avais pas tes chaussures. Allongée dans un lit, tu glissais ta tête de l'autre côté. « Bordel, t'es qui toi ? » crachais-tu au jeune homme qui se trouvait à côté de toi. Tu avais voulu te lever pour t'éloigner le plus rapidement possible mais tu n'avais pas pu bouger. Quelque chose de froid t'avait tiré sur le poignet et tu avais glissé ton regard pour y admirer une paire de menottes. Attachée de ton bras au sien. Ce qui était loin de te faire plaisir. « Pourquoi t'es menotté à moi ? » demandais-tu froidement. Essayant de comprendre ce qui avait pu se passer la nuit dernière pour que tu en arrives là mais c'était flou, tu n'avais aucun souvenir, en tout cas pour le moment.

Un sourire se dessine sur son visage. Un sourire de con, un sourire d'un mec avec la tête dans le cul. Le sourire d'un mec qui ne doit sûrement pas se rappeler de la soirée. D'ailleurs il ne tarde pas à te le confirmer.  « Tu te retrouves tous les matins attaché à une inconnue ? » Si c'était vraiment le cas, tu avais un peu de soucis à te faire. Ce n'était pas toi qui aimait ce genre de situation, c'était étrange. Excitant aussi mais le fait d'en avoir aucun souvenir rendait les choses aussi effrayantes. Qu'avais-tu pu faire d'autre hier soir ? Ce n'était pas vraiment ça l'important. Ce qui importait c'était la suite de la conversation. Tu ne pu t'empêcher de lever la légère couverture que tu avais sur toi, tu sentais bien que tu n'avais plus ton chemisier, mais pour ce qui étais du bas, tu préférais vérifier. Tu la reposais tout aussi vite. La soirée avait été mouvementée. Au moins tu avais du prendre du plaisir, tu ne pouvais pas t'empêcher de lui jeter un nouveau coup d’œil, maintenant que tu étais mieux réveillé, tu pouvais admettre qu'il était pas mal. Peut-être un poil jeune pour toi mais tu ne faisais pas toujours ton âge, ça pouvait encore passer. Tu replaçais une mèche de cheveux derrière ton oreille avant de te rapprocher de lui. « Dans ton caleçon, tu dis ? » Si c'était ce qu'il fallait faire pour prendre la clé, tu étais prête à le faire. Tu avais déjà fait bien plus que ça la nuit dernière. Tu pouvais bien en profiter un peu plus avant de t'en aller. Tu glissais ta main libre le long de son torse, arrivant à son entre-jambes. Entre-jambes assez nu, tu devais l'admettre. Pas de caleçon à l'horizon, ce qui voulait dire : pas de clé.