Let's play a game. ft Woody

Invité

Let's play a game

« Astra, Astra, Astra. »

Ouais, la tête de cette Astra elle allait exploser si les cris continuaient. Putain, cela faisait à peine quelques jours qu’elle était de retour dans sa ville natale que ces paparazzis l’avaient déjà suivis. Elle fit donc comme on lui avait appris ; elle les ignora en beauté et traça son chemin le long de la plage. Elle voulait juste profiter de ce jour de tranquillité et voilà qu’elle était mitraillée par les flashs de leurs appareils photo. Son sang commençait à bouillir mais elle n’avait pas le droit de taper un scandale… Encore… L’histoire de sa loge avait fait la une des journaux et Anders l’avait supplié de se faire petite tant que les rumeurs passent. Elle devait donc jouer à la parfaite petite popstar et ses « vacances » à Bowen tombait à pic.

Lassée de cette poursuite, la brune décida de faire un petit break dans le bar qui se trouvait au bord de la plage. Aussitôt, des souvenirs remontèrent à la surface. Lorsque sa famille et elle passait une journée à la plage, ils avaient l’habitude de venir siroter leurs boissons dans ce même bar. A cette pensée, elle sentit son coeur se serrer. Depuis qu’elle était arrivée, elle n’avait pas encore osé rendre visite à ses parents et à son frère. Ils la détestaient, elle en était sûre. Après deux ans de silence radio, elle ne savait pas comment engager la conversation avec eux. Alors, elle préférait se terrer seule, sortant et buvant pour oublier tout ça. Ce fût donc la première chose qu’elle fit une fois arrivée dans le bar ; prendre un bon remontant.

- Un martini. Avec double dose de gin.

Pas un bonjour, pas un s’il vous plaît. Avec sa célébrité, c’est comme si sa politesse s’était envolée. Oui, bon, elle venait ici pour changer mais elle avait encore beaucoup de chemin à faire. Cela n’allait pas changer du jour au lendemain. Elle récupéra donc son verre en omettant de dire merci. C’est là que son regard fût attiré par une silhouette familière accoudée au comptoir un peu plus loin en compagnie d’une charmante demoiselle. Un sourire malicieux sur le bout de ses lèvres, elle se pointa auprès du jeune, s’interposant sans aucune gêne entre lui et la jeune femme.

- Woody Rutkowski. Quel plaisir de te revoir. C’est qu’on ne perd pas de son charme en vieillissant…Oh, désolée, je dérange quelque chose ?

  Dit-elle sur un ton faussement désolé avant de boire une gorgée de son martini. Elle n’avait pas froid aux yeux, elle n’était plus la petite Astra intimidée par l’ami de son frère à présent. Elle était devenue une vraie femme, un peu trop dépravée sur les bords. C’était le monde du showbiz qui l’avait rendue comme ça. Elle avait dû se faire une place pour accepter et maintenant, on pouvait dire que l’élève avait dépassé le maître.
Elle se tourne alors vers la jeune femme, un faux sourire recouvrant son visage.

- Et si t’allais voir ailleurs ? Tu ne vois pas que tu interromps quelque chose ma belle ?

  Elle en avait du culot là Kyan. C’était plutôt elle qui venait déranger les deux jeunes gens mais elle n’allait quand même pas battre en retraite. Elle avait eu une autre idée en tête en voyant le jeune homme. C’était l’heure de jouer.

charney

Sujet: Re: Let's play a game. ft Woody Dim 29 Oct 2017 - 1:47

Avec Sara, Nevaeh et Théia qui avaient quitté Bowen, qui étaient parties chacune vers un futur dans lequel il ne semblait plus avoir sa place, du moins pas celle qu’il se serait imaginée, Woody avait un peu comme perdu le Nord. À première vue, personne ne s’en doutait, il agissait comme il avait toujours agi : il sortait, draguait, oubliait. C’était l’éternel manège dans lequel se complaisait Woody. Pourtant, il le faisait d’une manière si lasse, depuis quelques semaines. Sa famille volait en éclats de par le départ de sa sœur Nevaeh, ses histoires d’amour, celles qu’il appréciait à distance sans jamais se risquer à plonger tête première, disparaissaient dans le brouillard. Il perdait peu à peu les personnes les plus importantes à ses yeux et ne savait plus quoi faire pour ne pas lui-même partir à la dérive. Alors il s’accrochait à ce qu’il connaissait le plus, à ce qu’il savait le mieux faire : tomber dans la déchéance. Au moins comme ça, il ne risquait plus de se faire mal, Woody, pas comme il l’avait récemment fait avec Théia en baissant sa garde, ce mur qu’il avait érigé pour se protéger après être tombé amoureux de Sara. Il avait été prêt à en enlever quelques briques pour voir de quoi ça avait l’air, de l’autre côté, et puis finalement ça n’avait servi qu’à l’atteindre en plein cœur et à le laisser sans défense, encore une fois. Ça, Woody n’en avait rien laissé paraître à qui que ce soit, mais au fond de lui il savait. Il savait à quel point il était faible, à quel point il ne pourrait plus continuer bien longtemps de jouer à ce jeu devenu bien trop dangereux. « Une Tooheys, s’il-te-plaît. » Avait-il commandé au bar, attendant quelques secondes que sa bière arrive avant de trouver de la compagnie pour la soirée. Ça n’avait jamais été très long, pour Woody. Il avait ce magnétisme, ce côté charmeur qui ne le laissait jamais seul bien longtemps. Et lui abusait de ce contrôle qu’il pouvait avoir, il profitait, un peu trop bien souvent. Dix minutes plus tard, il était d’ailleurs bien plongé dans une conversation avec une jeune femme, quand une autre vint se planter directement entre eux deux. Ça aurait pu le déranger, Woody, si ça avait été quelqu’un d’autre. Sauf que là, il releva le regard vers Astra et, tout d’un coup, la game prenait une toute autre tournure. « Astra Kyan. Alors comme ça, les rumeurs sont vraies. T’es de retour au bercail. » Lâcha-t-il, sans porter une seconde de plus d’attention à son autre interlocutrice, qui les dévisageait en ne sachant visiblement pas si elle devait rester ou partir. Astra lui donna bien rapidement la réponse. Woody regarda la jeune femme se lever, vexée. « C’était un plaisir de t’rencontrer. À une prochaine fois, peut-être. » Il s’en foutait, Woody, il ne la connaissait pas, cette femme. Elle n’aurait été qu’un numéro de plus, un autre string oublié qui finirait aux poubelles. Avec Astra, la situation était toute autre, et la soirée s’enlignait pour être beaucoup plus intéressante que prévue. « Ça va, t’as pas ramené ta horde de paparazzis avec toi ce soir ? » Bien sûr qu’il en avait entendu parler, Woody. Il avait suivi la carrière d’Astra d’assez près, après tout elle était la sœur d’un de ses anciens amis, mais aussi bien plus que ça, bien plus qu’il ne s’était autorisé à l’admettre auparavant.

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Astra et les garçons, avant, c’était un désastre. Vous voyez cette petite ado totalement awkward qui avait trop peur de tenter quelque chose avec son crush ? Et bien, c’était elle. Elle était loin d’être la fille populaire que l’on pouvait voir actuellement dans les magazines. Et son nombre de conquêtes était passé de quasi inexistant à une liste interminable. Dans les tabloïds, elle était connue pour son côté volage. Les hommes et femmes, parce que oui : elle était bi, ne duraient pas avec elle et, bizarrement, ses fans semblaient apprécier ce côté d’elle. Du coup, elle se gênait encore moins pour se faire plaisir. Ce fût d’ailleurs un des nombreux sujet de dispute avec son frère. Ce dernier n’acceptait pas que sa petite soeur, son petit bébé, se laisse berner par les hommes ainsi que par le genre féminin. Si seulement il avait su… Si seulement il avait compris que c’était elle qui se jouait d’eux. C’est donc comme ça que la descente aux enfers d’Astra commença.

Aus yeux du public, elle se faisait passer pour la petite Astra de Bowen toujours aussi charmante et adorable. Elle faisait vivre une expérience unique à ses fans lorsqu’ils la rencontraient. Mais une fois hors champs des caméras, elle devenait une tout autre personne. Il était pénible de parler avec elle dans ces moments là. Elle ne pensait qu’à elle et traitait les autres comme de la merde. Et le pire, c’est qu’elle ne réalisait même pas. Pour elle, son comportement était tout à fait normal. Ses amies stars faisaient la même chose. Parce que oui, elle n’avait pas eu les meilleures fréquentations lorsqu’elle avait débarqué à New York. Elle s’était liée avec les pires des pires et enchainait souvent soirées sur soirées avec eux. Ce sont eux qui l’avaient dépravé, c’est eux qui l’avait pervertie. Ils étaient néfastes pour elle et pourtant, elle les défendait eux plutôt que sa famille et ses proches. Mais, la seule à accuser dans l’histoire, c’est elle. C’est elle qui s’était laissé avoir, c’est elle qui avait laissé la célébrité lui monter à la tête et maintenant elle s’en mordait les doigts.

Enfin, elle ne voulait pas penser à tout ça en ce début de soirée. Elle voulait juste profiter et elle venait de trouver sa distraction ; Woody. Plus jeune, elle avait eu un énorme crush sur lui. A chaque fois qu’il débarquait à la maison avec son frère, elle ne pouvait s’empêcher de le fixer et de baver sur lui. Et puis, il commença à jouer avec ça. Astra, elle remarqua les petits sourires qu’il lui adressait, des remarques qui ne laissaient place à aucun doute et ça la mettait dans un état possible. Elle se retrouvait toujours avec les joues rosies par le pouvoir qu’avait le jeune homme sur elle. Mais, ce soir, les choses allaient changer. Le game allait prendre une autre tournure parce que là, ils allaient jouer à deux.

- Et oui. Tu me manquais beaucoup trop. J’avais besoin de vraie testostérone.

Lâcha-t-elle sans aucun filtre tout en sirotant son martini. Elle avait eu un changement radical la petite Kyan, ce n’était plus la soeur timide de son ami. Elle ne daigna même pas regarder la jeune femme qui s’en allait, vexée. Elle prit alors la place de cette dernière sur le tabouret, ne quittant pas Woody du regard.

- Je pense que j’ai ruiné toutes tes chances avec elle. Quel dommage.

Une fausse mine triste sur le visage et la Astra qu’on avait envie de frapper était de retour. Elle ne sentait pas mal du tout pour ce qu’elle venait de faire. Elle se plaçait avant tout le monde et tant pis pour les dommages collatéraux.

- C’est qu’on se tient au courant mon beau. Et si, ils m’attendent sagement devant le bar. Après tout, je suis l’attraction principale de la vie.

Elle, en faire trop ? Après tout, elle n’avait pas tort. Ce n’était pas tous les jours que Bowen accueillait une superstar. Qui plus est, une qui venait d’ici, qui avait grandi ici. Alors, ça devait faire bizarre pour les habitants de voir une horde de paparazzis courir à travers la ville.

- Alors, que devient ce fameux Woody ?

charney

Sujet: Re: Let's play a game. ft Woody Lun 30 Oct 2017 - 3:33

Woody et les filles, ça avait toujours été un désastre aussi, mais pas tout à fait de la même manière qu’Astra avec la gente masculine … Lui ne rougissait pas, lui n’avait pas peur, non Woody avait toujours foncé tête baissée dans tout ce qui se présentait à lui, et le monde de la séduction n’avait pas fait exception. Rapidement il était devenu bien connu dans la ville en raison de son titre de champion mondial de vélo de montagne, et la popularité venait évidemment avec. Il avait le corps, le succès, l’argent, l’expérience. Il savait aussi jouer avec les mots, et avec son physique avantageux. C’est pourquoi il avait rapidement pris un malin plaisir à draguer les femmes de son entourage, de son âge ou pas de son âge d’ailleurs, après tout Astra n’avait que douze ou treize ans quand le jeune homme avait commencé à jouer un peu, à lui adresser des sourires pour la désarmer, à lui faire des commentaires pour lui faire comprendre qu’il savait qu’elle l’aimait et que peut-être, un jour, lorsqu’elle serait un peu plus vieille … Qui sait, ce jour était peut-être arrivé. Maintenant qu’ils étaient tous les deux majeurs, maintenant que la différence d’âge assez notable n’avait plus autant d’importance qu’avant, et maintenant que Woody n’était plus aussi proche du frère d’Astra. Toutes ces raisons laissaient croire qu’ils n’avaient plus à mettre de barrière entre eux, sauf que Woody savait bien une chose : la popularité d’Astra ne laisserait pas leur relation ambiguë intouchée. C’était elle, maintenant, des deux, qui avait le long morceau du bâton. Elle était connue à travers le monde, ce dernier était sans doute même à ses pieds, et forcément ça ne pouvait pas l’avoir laissée intacte. Même sans se fier aux nombreuses rumeurs qui couraient au sujet de la chanteuse, le trentenaire le devinait rien qu’à son ton de voix. Plus assuré, plus suave qu’avant. « Oh ? Justin Bieber est plutôt fort en œstrogène, comme ça ? Je me disais bien. » Il secoua doucement la tête, comme désolé pour ces stars masculines qui ne savaient pas combler la belle Astra. Il porta sa bouteille à ses lèvres et but une gorgée alors qu’elle-même sirotait son martini. Un vrai cocktail de vedette. La jeune femme avec qui Woody était en train de converser s’en alla finalement, comprenant bien le message que les deux semblaient lui envoyer, et la chanteuse prit sa place sur le tabouret du bar. « Ce n’est pas bien grave. J’ai tout d’un coup bien mieux à faire. » Il esquissa un sourire. Elle ne ressemblait en rien à la Astra qu’il connaissait, non. Cette jeune femme si douce, rêveuse, généreuse, attentionnée. Maintenant, le monde tournait autour d’elle, et Woody ne tarderait pas à en faire de même. Ça ne pouvait que mal finir. « Tu vas m’faire de l’ombre, c’est pas sympa. » Il sourit. En réalité, Woody n’était plus connu pour ses prouesses sportives, maintenant, mais bien pour le nombre de cœurs qu’il brisait, le nombre de jambes qu’il ouvrait. Sans doute qu’Astra et Woody feraient parler d’eux, ensemble. « J’ai ouvert ma propre clinique de physiothérapie peu de temps après ton départ. Après avoir remisé mon vélo de montagne, fallait bien que je me trouve un nouveau défi. » Pas aussi grand que celui d’Astra, ça, c’était certain. « Et toi alors, qu’est-ce qui te ramène dans ce trou perdu ? » Elle aurait pu aller n’importe où dans le monde, mais elle avait décidé de revenir dans son petit patelin pour la première fois depuis tellement de temps. Que leur valait cet honneur ?

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Même Astra ne se reconnaissait plus. Elle avait complètement changé pour devenir une jeune femme sulfureuse, capricieuse et qui n’avait pas froid aux yeux. Avec sa popularité, elle pensait tout avoir. En tout cas, elle faisait tout pour que ça soit le cas. Elle piquait une crise chaque fois que ses souhaits n’étaient pas accomplis. Du coup, peu de gens voulaient travailler avec elle à présent. Il avait été pénible pour Anders de trouver des publicistes, des maquilleurs personnels pour Astra tant elle s’était fait une réputation de petite princesse. Et le peu qui acceptait de travailler pour elle, se faisait virer au bout de deux jours par cette dernière. Mais, encore une fois, le monde n’était pas au courant de ses petites péripéties. Son agent mettait tout en oeuvre pour que les infos ne soient pas révélées au grand jour. Astra était sa source d’argent après tout et il ne fallait pas que ses ventes baissent à cause d’une mauvaise réputation.

Du coup, avec tout ça, elle avait eu l’impression d’être la princesse intouchable. Elle pouvait faire ce qu’elle voulait sans avoir de répercussions. Mais, sa dernière scène fut celle de trop. Elle avait blessé quelqu’un physiquement et elle avait ouvert les yeux. Ce n’était pas trop tôt. Elle s’était prise une poignée de remarques dans la figure et ça l’avait réveillée. Seulement, elle avait du mal à s’acclimater à Bowen. Elle se sentait comme une étrangère dans sa propre ville. Les paillettes, les fêtes, ça lui manquaient déjà. Elle était une femme de showbiz et elle n’arriverait pas à changer. Du moins, c’est ce qu’elle se disait.

Alors, quand elle avait vu Woody, elle s’était dit que c’était l’occasion de s’amuser un peu et de retrouver un semblant de son Hollywood à elle. Elle ne pouvait s’empêcher de penser que le jeune homme se serait bien amusée avec elle là bas. Avec son naturel charmeur, il en aurait fait des ravages. Autant qu’elle en avait fait. En quelques années, elle s’était rattrapée pour sa vie sexuelle non existante de son adolescence. Et la presse à scandales était servie grâce à ça.

- Tu n’images même pas à quel point.

Lâcha la chanteuse sur un ton faussement dramatique avant d’adopter une moue malicieuse. Ses yeux pétillaient de malice tandis qu’elle prenait une des olives sur le pic présent dans son cocktail.

- Je n’en doute pas une seule seconde.

Un petit rire s’échappa de ses lèvres alors qu’elle observa le trentenaire de la tête aux pied avec zéro discrétion. Elle mordilla légèrement sa lèvre inférieure, c’est qu’il n’avait vraiment rien perdu de son charme le Woody et elle allait en faire son casse-croûte. Toute la frustration des années précédentes revint au galop. Il l’avait fait espérer, il l’avait mise dans tous ses états et maintenant, c’était à son tour de le faire.

- Je te fais déjà de l’ombre mon coeur.

Un petit clin d’oeil glissé après sa phrase et la Astra charmeuse d’Hollywood fit son apparition. Elle avait vraiment gagné en confiance en soi et elle n’avait aucunement peur d’user de ses charmes. Ce n’était plus la jeune Kyan d’avant.

- Physiothérapie, mh ? C’est pas un truc en rapport avec le massage ? Parce que si jamais t’as besoin de t’entraîner. Je serais ravie de te prêter mon corps pour quelques heures.

Un sourire en coin et voilà que la chanteuse repartait avec ses petits sous-entendus. Woody n’était pas au bout de ses surprises.

- Si tu veux, je connais un bon sport pour garder la forme étant donné que tu ne fais plus de vélo.

Et hop, un autre sous-entendu dans la figure. Astra elle n’allait pas par quatre chemins. Enfin, elle ne disait jamais ses intentions directement mais elle le faisait bien comprendre.

- Oh tu sais. Le mal du pays. Puis, ma famille est ici alors je suis venue leur rendre visite.

Menteuse. Elle était ici pour justement s’excuser auprès d’eux et essayer de changer. On peut dire que pour l’instant ce n’était pas gagner mais elle préférait repousser l’échéance. Peut-être qu’au fond d’elle, c’est parce qu’elle voulait rester à Bowen et donc que si elle changeait trop rapidement, elle devrait repartir.

charney

Sujet: Re: Let's play a game. ft Woody Ven 3 Nov 2017 - 1:53

Il se serait mené à sa propre perte, Woody, s’il s’était retrouvé dans un endroit comme Hollywood, où la popularité était la seule chose qui importait, qui faisait régner les uns sur les autres. Il serait trop facilement tombé dans l’excès, sous toutes ses facettes possibles. Un peu comme Astra l’avait fait, sans doute. Quel duo ils auraient fait, ça, c’était certain. Mais à vouloir aller trop vite, à vouloir vivre à un rythme aussi effréné, il se serait retiré sa vie bien plus rapidement. En raison de sa maladie, Woody devait avoir un mode de vie plutôt équilibré, se garder en santé autant par son alimentation que par son exercice physique. Il doutait fortement que de le fait d’enchaîner les soirées et les repas rapidement préparés par manque de temps soient dans la définition d’un mode de vie sain. Alors il était préférable qu’il soit resté dans son petit patelin, plus ou moins tranquille, et être le roi des riens. Pendant qu’elle était la reine du monde. La belle Astra. « T’en fais pas, t’as justement trouvé la bonne personne pour compenser du temps perdu là-bas. » À chercher des hommes qui en vaudraient la peine, à chercher des hommes qui seraient à la hauteur de la femme qu’elle était. Woody ne prétendait pas être mieux que tout le monde, mais il avait comme l’impression qu’Astra et lui se ressemblaient désormais bien plus. Maintenant que l’écart d’âge n’importait plus vraiment, maintenant qu’elle avait découvert cet autre côté de la vie qu’elle était trop sage pour entrevoir auparavant. Ils s’étaient bien retrouvés, et Woody ne cachait même pas son enthousiasme de la découvrir sous ce tout nouveau jour. La jeune femme avec qui il discutait quelques minutes plus tôt était déjà bien loin dans sa mémoire. Astra le regarda alors de la tête aux pieds, mordillant sur le court cure-dent sur lequel s’était trouvé une olive, un peu plus tôt. Woody, lui, plongea son regard dans le sien, des yeux presque malicieux, un sourire en coin qui laissait entrevoir toutes les mauvaises intentions qu’il ne s’efforçait même plus de dissimuler. Après tout, ils jouaient au même jeu maintenant. Ils n’avaient pas à faire semblant ; ils savaient exactement ce que l’un et l’autre attendait. Il arqua un sourcil quand elle affirma déjà lui faire de l’ombre. « Tu viens à peine de revenir, t’as même pas idée encore des ravages que j’ai fait depuis qu’t’es partie. T’as du rattrapage à faire, Kyan. » Elle lui faisait peut-être de l’ombre autre part qu’à Bowen mais ici, Woody avait effectivement laissé sa trace, une marque indélébile dont plusieurs auraient voulu se débarrasser, sans aucun doute. Il lui parla finalement de ce qu’il était devenu depuis qu’il n’était plus champion mondial de vélo de montagne. Il s’était réinventé, à sa manière. « Ça tombe bien, parce que j’ai aussi fait mon cours de massothérapie. Par contre, faudrait pas que tu me tiennes responsable si jamais les choses … dérapaient un peu … » Si ses mains dérapaient, plutôt. À découvrir ce corps qu’il avait souvent déshabillé dans ses pensées, fantasme inavoué de se faire la sœur d’un de ses meilleurs amis. Aujourd’hui, le fantasme ne serait plus exactement le même, la situation était changée, mais le plaisir serait pareil, lui. « Je crois que je suis assez familier avec ce sport, moi aussi. Faudrait voir qui de nous deux le maîtrise le mieux. » Tellement de sous-entendus, ce n’en était plus du tout empreint de subtilité. Woody délaissa un moment de plus ce jeu, demandant à Astra ce qui pouvait bien la ramener ici. La réponse l’intéressait réellement. « Oh, je vois. Et tu comptes rester pour combien de temps ? » Question de savoir à quel point il devait profiter d’un moment éphémère.

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