Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: I'm not afraid anymore (Chasuby) 12/2/2017, 14:25
I'm not afraid anymore
Chase & Ruby
I am not ashamed anymore. I want something so impure. You better impress now, watching my dress now fall to the floor. Crawling underneath my skin, sweet talk with a hint of sin. Begging you to take me. Devil underneath your grin, sweet thing, but she play to win, heaven gonna hate me
Bowen. Pour la Saint Valentin. Comme c’est comique. Tout le monde semble s’être donné le mot aujourd’hui puisque c’était le jour J. Je voyais des mecs avec des fleurs dans les mains, des chocolats comme si une seule journée allait faire en sorte de rattraper la mauvaise conduite de ces cons. Mon esprit divagua chez Lachlan qui allait sans doute offrir le même bouquet de fleurs qu’il tringlait et un diamant à sa femme histoire de dire « désolée de te refiler des saloperies. » Par chance, j’ai un petit-ami qui m’avait sorti que ça ne durerait pas entre nous. Quelle délicatesse ! Je soupire en appliquant une couche de rouge à lèvres. Je devais voir Chase aujourd’hui et nous ne nous étions pas vus depuis le mariage de Lily. Donc une éternité. Ok, un mois et demi. Quelle mauvaise petite-amie, je suis. Donc, j’ai sorti le grand jeu, talons de douze, une robe moulante et des cheveux parfaitement lissés. En somme, j’avais presque l’air d’une vraie femme. Je grogne cependant devant le choix de collier. La Saint-Valentin. « Quelle connerie ! » Zéro et Le Chat me fixent sur le lit d’un air intrigué. Oui, maman porte une robe qui lui arrive au-dessus du genou et qui n’est pas bizarre. Je l’ai acheté dans une boutique à la mode. Je fixe mon téléphone. Je suis dans les temps pour aller le chercher. Après tout, la patience, ce n’est pas mon truc. J’attrape la chose minuscule qui me sert de sac à main et les clés de la voiture de location. Je suis certes une nunuche aux yeux du monde qui bégaie dès qu’elle parle à un homme doté d’un pénis mais j’ai du goût pour les belles voitures. J’avais loué un sacré bolide en arrivant à l’aéroport. Je monte dans l’Audi R8 –la voiture d’Iron Man- qui est extrêmement basse pour aller à la caserne. Je me gare devant avant de baisser la vitre. « Bonjour messieurs, je viens chercher Chase. » Un sourire colgate pour entendre hurler. « Chase, y’a ta jolie petite copine. Dépêche-toi ou on te la pique. » Les mecs sont bien entendus tous les mêmes. Dès qu’on se pointe avec une belle bagnole, ils ne se sentent plus. Je sors de la voiture avec une certaine élégance. Comme quoi ça paye d’être une actrice de série dramatique. Puis, j’attends Chase, adossée de manière nonchalante sur la voiture en jouant avec les clés. « Salut mon poussin, je suppose que tu veux conduire ? » Sourire ravageur aux lèvres, j’ignore pourquoi mais au contact de Chase, je n’ai aucune timidité. Sans doute parce que je joue un rôle dans le fond et que je sais que toute cette histoire est fausse.
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Sujet: Re: I'm not afraid anymore (Chasuby) 13/2/2017, 00:25
St-Valentin. Bordel. J’suis nul avec les fêtes d’amoureux. J’ai une mémoire eidétique, mais j’suis nul pour savoir quoi faire. Après avoir cuisiné les mecs de la caserne, j’ai rapidement su leurs plans et les miens... En fait, j’savais pas trop quoi faire pour Ruby. Ajoutons à tout cela qu’Alice était de retour et j’avais le mal de mer en bateau. Ruby était de retour suite à nos histoires. Encore dans l’arrière pour ma dernière journée en administration, je ressortais gentiment alors qu’on clamait que ma copine était là. Je souriais légèrement et je sortais alors que je voyais la très belle Audi R8 et la rouquine non loin. J’arrive près d’elle en lui glissant un baiser sur les lèvres. « T’es magnifique. » Je hoche la tête à sa question en la retournant. « Où on va? » questionnais-je donc simplement en allant ouvrir la portière pour Ruby, enfin, dans la mesure du faisable pour ensuite m’y installer à mon tour. Une fois les portières refermées, je posais ma main sur sa cuisse pour mieux démarrer et nous éloigner de la caserne. « Alors... Quel bon vent t’amène en Australie? Tu ne voulais pas revenir. » lui dis-je, une pointe de curiosité dans l’âme.
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Sujet: Re: I'm not afraid anymore (Chasuby) 13/2/2017, 00:51
I'm not afraid anymore
Chase & Ruby
I am not ashamed anymore. I want something so impure. You better impress now, watching my dress now fall to the floor. Crawling underneath my skin, sweet talk with a hint of sin. Begging you to take me. Devil underneath your grin, sweet thing, but she play to win, heaven gonna hate me
Je ne me sens toujours pas à l’aise dans la ville. Si Seamus ne m’avait pas tanné pour que je revienne, je pense que j’aurai tout lâché. La série, ma carrière, j’aurai tout mis en pause, le temps de faire mon deuil mais travailler m’empêchait de penser. De penser à ma vie chaotique et au fait que je n’ai pas de chez moi à proprement parler. Je passe mon temps d’hôtel en hôtel, de ville en ville et de pays en pays. Je suis en quelque sorte itinérante et pour une fille romantique, c’est un véritable calvaire. Je savais que je ne pourrais rien construire avec personne à cause de mon rythme de vie et même un acteur ne me conviendrait pas. J’en avais discuté avec mes parents car ma mère voulait « me voir heureuse ». Ce n’est pas gagné. Pendant des années, j’ai demeuré fusionnelle avec ma petite sœur pour la retrouver dans la chambre, morte, le lendemain du jour de l’an. Bonne année et joyeux suicide. Il me semble d’ailleurs que c’est le titre d’un livre. Ce fut comme un électrochoc. Je suis demeurée apathique pendant des semaines avant de prononcer un mot. Chase arrive devant moi et je lui fais un sourire radieux. « Merci, t’es pas mal non plus. » Il dépose un chaste baiser sur mes lèvres et je pense que je ne m’y habituerai jamais. C’est pour du faux, me susurra cette petite voix au fond de moi. Je ne servais qu’à rendre jalouse une fille qui n’était même plus dans sa vie. Sauf que nous n’allions pas rompre le jour de la Saint Valentin. Ni lui, ni moi n’étions cruels à ce point. « Chez toi, dis-je en mettant mes lunettes de soleil sur mon nez, tu dois enfiler un maillot de bain pour faire du jet-ski. » Je lui fais un petit sourire en coin. Il pose la main sur ma cuisse et je ne l’écarte pas. Mais je ne la serre pas non plus. Sa remarque me fait serrer les dents. Je ne sais pas comment je dois le prendre. « Eh beh, moi qui penserais que tu serais content de me retrouver, dis-je tout simplement. Ma série est établie à Bowen et comme je suis l’actrice principale, je n’ai pas trop le choix. » Je pense notamment au trophée qui trône sur la cheminée de mes parents. « Tu me diras t’avais sans doute des plans pour ce soir. Comment va ton petit cœur, poussin ? » Je me tourne vers lui pour le regarder. Il ne semblait pas plus fatigué que ça et avait repris des couleurs. Contrairement à moi qui étais juste un zombie vivant. Faites-moi penser à adresser une prière au dieu du maquillage.
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Sujet: Re: I'm not afraid anymore (Chasuby) 13/2/2017, 01:28
« Merci, t’es pas mal non plus. » Je relevais les yeux dans les airs. « J’ai bien de la chance de t’avoir. » Ça et en bonus, elle était canon et sympa, Ruby. J’étais gagnant sur tous les points. Mais j’me questionnais à savoir si elle, elle n’y perdait pas. « Chez toi. » Je fronçais les sourcils en lui jetant un coup d’œil en même temps que la conduite. « Chez moi? » « Tu dois enfiler un maillot de bain pour faire du jet-ski. » Si c’était pas pour de faux, cette femme, je la marierais. Elle remplace mon jumeau, elle est canon et j’suis certain que c’est une bombe du sexe. Mais j’avais trop de respect pour elle et un minimum pour mon cœur brisé. « Eh beh, moi qui penserais que tu serais content de me retrouver. » Je me rends compte au ton de sa voix que je l’ai blessé. « Évidemment que j’suis heureux de te retrouver. Tu m’as manqué et beaucoup plus que ce que tu penses. » Je lui adresse un regard plein de vérité. Alors qu’elle m’explique le tout de sa série et je hoche la tête. « Tu n’aurais pas pu négocier quelques temps pour faire... » Je n’ose pas dire ces mots, ces mots trop réels. « Faire ton deuil? » Elle me demande si j’ai des plans pour ce soir et je secoue la tête négativement. « Pas vraiment. J’dois téléphoner à ma mère. Trouver un nouveau coloc. » J’grimace un peu à la dernière affirmation. Noah me semblait si bien et pourtant, il s’était tiré en laissant deux mois de loyer. « Et pour l’autre question, il est sous ma cage thoracique et ça se passe très, très bien comme ça. » Ouais, mon cœur, j’y pensais plus. Mais j’étais définitivement moins connard depuis que j’avais une fausse copine et ça, ça me faisait plutôt bien. « Et toi, sincèrement? » Que j’la questionne. Je l’aime bien Ruby. Je ne lui avais pas encore dit que j'm'étais tiré de Sydney après la saga de ma soeur, mais bon. J'me doute que c'est pas ce qu'elle a le plus envie d'entendre actuellement.
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Sujet: Re: I'm not afraid anymore (Chasuby) 13/2/2017, 02:03
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Chase & Ruby
I am not ashamed anymore. I want something so impure. You better impress now, watching my dress now fall to the floor. Crawling underneath my skin, sweet talk with a hint of sin. Begging you to take me. Devil underneath your grin, sweet thing, but she play to win, heaven gonna hate me
Je pense que si j’avais pu, je me serai mise à fumer, à boire ou à me droguer pour ignorer la douleur qui me lançait depuis bientôt un mois et demi. Mais je pouvais faire avec. Je suis écossaise bon sang. Je ne suis pas ce genre de femmes qui passe son temps à pleurer, rouler en boule. D’ailleurs quand j’y pense, je n’ai presque pas pleuré. Je n’en vois pas l’intérêt. Mes larmes ne la feront pas revenir. Seamus me dit que je vais exploser tôt ou tard mais je me connais. Je me suis contentée de serrer sa main et ce n’est que lors de l’enterrement que j’ai laissé les larmes couler. Pas avant, pas après. . « J’ai bien de la chance de t’avoir. » Je laisse échapper un petit rire. « C’est vrai, je suis unique. » Dans ma connerie surtout. Il est sans doute l’un des seuls capable de m’arracher un rire sincère en ce moment. Je crois que c’est de ça dont j’ai besoin et d’une bonne sensation bien forte. Je monte donc dans l’audi R8 pour coller mes lunettes sur le nez avant de lui affirmer de notre destination. « Chez moi? » Bien sûr, il s’agit d’un mâle donc forcément. Je justifie ce petit écart. Il m’avait parlé d’un jet-ski la dernière fois que nous nous étions vus. A vrai dire, le jour où nous avions décidé d’être en couple. Soit deux mois plus tôt. Putain, ça passe très vite en fait. Surtout qu’on n’a même pas couché. Je retiens ma respiration cependant lorsqu’il me demande pourquoi je suis là. N’oublions pas que je suis une femme et qu’on prend forcément tout mal. « Évidemment que j’suis heureux de te retrouver. Tu m’as manqué et beaucoup plus que ce que tu penses. » Je me rends compte que j’ai retenu ma respiration, alors je me détends pour voir dans ses yeux que c’est sincère en plus. Je rougis sous le poids de son regard avant de me mâchouiller la lèvre. Je m’explique sur les raisons de ma venue ici et je croise les doigts pour ne pas qu’il me parle de Larà. « Tu n’aurais pas pu négocier quelques temps pour faire... » Ne le dis pas, ne le dis pas. Je retiens mon souffle. « Faire ton deuil? » Putain. Je sens mes ongles s’enfoncer dans le cuir de la voiture tandis que je déglutis difficilement. Putain. « Non. Je n’en avais pas envie. » Ma voix est plus froide que je ne l’aurai voulu. Alors je change de sujet. Soyons fous parlons d’une autre fille que moi. « Pas vraiment. J’dois téléphoner à ma mère. Trouver un nouveau coloc. » Je ricane dans ma barbe. Moi aussi, je dois téléphoner à ma mère. Elle est devenue paranoïaque depuis le suicide de ma sœur. « Pourquoi un nouveau coloc ? » C’est vrai, c’est contraignant les colocs. Tu ne peux pas te balader en sous-vêtements quand tu veux. Je demande des nouvelles de son petit cœur. Parce que ça n’allait pas fort par téléphone. Suite au fait que le bébé n’était pas le sien. Secrètement, je pense que ce n’est pas plus mal mais il ne vaut mieux pas remuer le couteau dans la plaie. « Et pour l’autre question, il est sous ma cage thoracique et ça se passe très, très bien comme ça. » Instinctivement, je colle ma main dessus. Je reste silencieuse un moment, attentive faisant courir ma main le long de sa cage thoracique jusqu’à le trouver. J’entends alors les battements de son cœur. « Je confirme, il marche encore. » Je retire alors ma main pour la poser sur la sienne qui est toujours nichée sur ma cuisse. « Et toi, sincèrement? » Je pense que je pourrais être honnête envers lui et lui dire qu’au fond, je ne suis qu’une épave. Après tout, il a toujours été honnête avec moi. « Sincèrement ? J’ai envie de mourir à chaque respiration et puis, je me rappelle que ça ne la fera pas revenir donc je continue d’avancer. » Je lui fais un petit sourire désolé. « C’est la raison pour laquelle je me plonge dans le travail. Pour éviter de penser que j’ai une vie merdique. » Et encore, je pèse mes mots. Sur l’arrêt de ma carrière, sur le fait que sentimentalement, je me sens aussi vide que le cerveau d’une Kardashian. Et enfin, que surtout, je ne voulais pas revenir ici car cette ville me rend malade.