And after all you're my wonderwall ▬ Valenski

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you're my wonderwall

Nevaeh et CJ

We were just wasting time, for my whole life. We never crossed the line, only friends in my mind, but now I realize, It was always you. Can't believe I could not see it all this time, all this time.

Le cliqueti des casseroles se faisait entendre dans la maison, cela et les quelques jurons qui venaient briser le silence, sortant de la bouche de la brune alors qu'on ne la connaissait pas si vulgaire et pourtant, elle avait préparé ce plat une vingtaine de fois au moins depuis ces derniers mois, avec l'aide d'Emrys, elle avait appris une nouvelle recette spécialement pour l'occasion. Grace, Alfie et Willow avaient été ses cobayes culinaires à tous ses essais. Et pourtant, elle se retrouvait là, devant la cuisinière à ne pas savoir comment faire. Elle l'avait tant préparé, elle n'allait pas laisser cette stupide machine, gâcher ses plans. Son téléphone se mit à vibrer, c'était Emrys qui lui demandait si elle s'en sortait. Non, bien sûr que non mais, elle n'allait pas lui dire, elle voulait se débrouiller seule, c'était son défi, c'était son repas. Elle avait tant de fois profité de la cuisine de son amoureux qu'elle avait eu envie de le surprendre.« Viens à la maison demain a 19h00, ne prépare pas à manger, on commandera, je veux juste profiter de cette soirée avec toi. Je t'aime. » lui avait-elle envoyé la veille. Bien sûr, il avait surement dû râler qu'elle lui ait dit qu'ils allaient commander, mais il savait depuis des semaines déjà que c'était elle qui allait s'occuper de leur St-Valentin, qu'elle avait tout organisé, il était loin de s'imaginer qu'elle serait entrain de préparer à manger. En plus de dix ans qu'ils se connaissaient, Nevaeh n'avait jamais fait l'effort de préparer un vrai repas. Cette fois, c'était différent, cette fois, elle voulait faire les choses bien. Ce n'était pas seulement la fête des amoureux, c'était aussi l'anniversaire de CJ et elle avait prévu les choses en grand pour ce soir. Elle savait qu'il n'avait pas fêté son anniversaire depuis de longues années et elle savait aussi qu'un objet ne lui ferait surement pas autant plaisir que ce qu'elle avait préparé. Voilà pourquoi, elle s'était plongée corps et âme dans cette mission, ce projet qui pourrait, à long terme, devenir quelque chose de merveilleux à ses yeux.
19h tapante, la brune déposa sur la table les dernières chandelles, elle avait mis la table, décoré un peu la pièce, elle avait même apporté quelques-unes de ses affaires, elle s'était dit que c'était une surprise en plus qu'il aurait en rentrant que de voir sa lampe ou l'une des photos qu'elle avait prise de lui, déposé sur un meuble. Une bonne odeur de poulet tandoori s'échappait de la cuisine, le vrai challenge dans tout ça était de ne pas cramer le poulet, mettre trop d'épice ou encore, rater la cuisson du riz, même cela, était compliqué pour la journaliste. Pour l'occasion, elle avait acheté des emporte-pièces en forme de cœur pour le riz, bien cliché, bien cucul, mais, elle s'en moquait, elle trouvait ça mignon, elle trouvait cela adorable. Nevaeh l'amoureuse de l'amour n'en avait que faire de ce que les autres pourraient penser tant que cela plaisait à ton amoureux.
La musique en fond couvrait presque le bruit des clés qui tournaient dans la porte, heureusement, elle fut assez rapide pour ajouter la petite boite rouge sur l'assiette de CJ, son cadeau. « Bonsoir mon amour » Salua-t-elle en faisant un pas vers lui. Elle écarta les bras laissant alors la place à CJ de venir se blottir dans ses bras. Elle se hissa sur la pointe de ses pieds pour venir déposer un baiser contre ses lèvres, long et plein d'amour, elle voulait juste profiter de son chéri. « J'espère que ça ne te dérange pas, j'ai pris la liberté de mettre quelques affaires... Et puis tu as vu, j'ai mis une robe pour l'occasion ! » Sa robe, elle était bleue nuit, avec des petites fleurs ici et là sur le tissu, c'était une robe fluide à manche courte qui laissait apparaître des bouts de peau qu'elle n'avait pas l'habitude de montrer. « Entre viens, installe-toi dans le canapé, j'ai préparé quelques petits toasts pour l'apéritif » lança-t-elle fièrement en le guidant vers le salon. Elle avait hâte qu'ils passent à table, elle avait hâte qu'il découvre son plat, qu'il ouvre son cadeau, mais plus encore, elle avait hâte de voir sa tête quand il comprendra qu'elle n'avait pas commandé tout cela, qu'elle l'avait simplement préparé. Elle ne l'aurait pas fait pour n'importe qui, elle l'avait fait pour son petit ami, pour l'homme qui partageait sa vie et qui savait mieux que personne combler la jeune femme de bonheur. Et même si cela avait pris du temps, même si toute leur histoire s'était passée avec des obstacles et des problèmes, elle était sûre d'une chose, elle aimait cet homme et elle serait prête à tout pour qu'il soit aussi heureux qu'elle.

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14 février. Jour de ton anniversaire. Tu savais que tu ne pouvais y couper. Tu avais passé les 8 dernières années à ne pas le fêter, à tout faire pour l'oublier. T'interdisant d'être heureux ce jour parce que tu n'avais plus de famille avec qui le fêter. Pour toi c'était devenu un jour sombre, un jour de deuil plus que de joie. Il était le douloureux souvenir de ce que tu avais fuit. Mais aujourd'hui les choses étaient différentes. En plus de ton anniversaire, c'était aussi la Saint-Valentin, ce qui était peut-être la pire fête commerciale de toute l'année. Mais étrangement, la première que tu avais bien envie de fêter. Peut-être parce que tu étais en couple cette année. Peut-être parce que c'était une fête mignonne dans le fond. Bien que pour cette fois, tu n'avais rien à prévoir. Nevaeh t'avait donné rendez-vous à la maison vers 19h, avec une indication précise. Le repas serait commandé. Bien sûr tu avais râlé en lisant cela, tu étais très bien capable de réaliser un repas pour vous deux mais si c'était ce qui lui faisait plaisir, alors tu allais te plier à ses exigences. 19h tapante, tu entrais la clé dans la porte. Une odeur de tandoori te titillait les narines. Avait-elle déjà commandé alors que tu venais à peine d'arriver ? Peut-être avait-elle eu raison, en cette soirée si spéciale, les délais de livraisons devaient être longs, elle n'était pas la seule habitante de cette ville à être adepte à ce mode de nourriture. Bien que l'odeur senti te mettait la puce à l'oreille. Aurait-elle passé la journée à cuisiner pour toi ? Tu le découvrirais bien assez tôt. Ton regard s'était posé sur elle, sur sa robe. Tu étirais un grand sourire en voyant tous les efforts qu'elle faisait pour toi. « Bonsoir toi ! Tu es magnifique ! » Tu en avais le souffle coupé, sa robe dévoilait quelques morceaux de sa peau, il n'y avait plus de doute quant à son amour pour toi. Et en même temps, tu te sentais coupable, toi qui t'étais habillé un peu plus simplement, tu te sentais ridicule à côté d'elle. « Tu as bien fait, j'adore. » Tu t'attardais un peu sur la photo dans le cadre. Tu te souvenais parfaitement du jour où elle avait été prise. Sur le bateau, en route pour l'île déserte louée par le Maire à l'annonce de la fin du monde. Tu n'y croyais pas vraiment mais à ce moment ce que tu te souviens, c'était de la maison, du chien et des voyages à venir. Un moment joyeux ancré dans ta mémoire. « C'est pour toi. » Tu lui tendais la fleur que tu avais acheté à la boutique de Candy. Toi qui avait passé quelques heures à discuter avec la jeune fleuriste pour qu'elle t'aide à préparer ta première St-Valentin, tu avais dû tout annuler lorsque ta petite amie avait pris la décision de s'en charger. Mais tu n'avais pas oublié la fleur. Pas n'importe laquelle. Une orchidée parce que c'était la fleur de l'amour. Une fleur d'une extrême beauté, qui pouvait durer des années si on y prenait soin. C'était exactement ce que tu voulais pour ton couple.. « Tu as-tu préparé quoi ? » demandais-tu en rigolant. Tu n'en croyais pas tes oreilles mais c'était bien le cas. Cette femme était pleine de ressources, elle ne finirait jamais de te surprendre, ça tu en étais certain. Tu l'écoutais sans plus attendre, allant te poser dans le canapé, où tu jetais un dernier regard au cadre pendant qu'elle s'engouffrait dans la cuisine. Tu avais eu envie de la suivre, de d'en découvrir un peu plus mais tu ne voulais pas gâcher son éventuelle surprise alors tu restais assis sagement.

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Nevaeh et CJ

We were just wasting time, for my whole life. We never crossed the line, only friends in my mind, but now I realize, It was always you. Can't believe I could not see it all this time, all this time.

« C'est pour toi. » La brune afficha un large sourire, elle attrapa la fleur et déposa un nouveau baiser contre les lèvres de son petit ami. La douceur de l'instant, la confortait dans son idée. CJ était vraiment l'homme parfait. Il avait fallu du temps, du travail, mais ils y étaient arrivés. Ils avaient fait tout ce chemin pour enfin, avoir une belle vie avec encore beaucoup de surprises. Elle n'était pas certaine de lui avoir déjà dit, mais malgré le fait qu'elle n'aimait pas vraiment les fleurs, s'il y en avait bien une qu'elle devait choisir cela serait sans aucun doute l'Orchidée. « Tu sais que c'est celle que je préfère ? » Demanda-t-elle en la déposant sur la table basse où ils étaient actuellement pour prendre l'apéritif. « Tu as-tu préparé quoi ? » D'un signe de main, elle indiqua la table, un large sourire aux lèvres. « Pour l'instant, ce n'est pas grand chose. Il y a quelques Bruschettas de coppa et pesto ici. Quelques toasts de tapenade là... Rassure-toi, je l'ai acheté celle-là. Tu as aussi des verrines Italiennes, tomate, poivrons et chorizo. J'ai fait un peu de tout, parce que je ne voulais pas que tu manges que ça non plus ! » Prévient-elle la menaçant de son doigt alors qu'un sourire rayonnait sur son visage. « Et comme j'aime le bon vin, j'ai acheté du vin français. C'est du blanc de Bourgogne, qui ira très bien avec tout cela. » En plus d'avoir passé des heures en cuisine, d'avoir préparé ce repas pendant des mois, elle avait aussi fait attention à tout. Le vin, le pain, le dessert, rien n'était laissé au hasard. Elle l'avait quitté quelques secondes pour aller prendre le vin dans le frigo. « Tiens, tu veux bien l'ouvrir ? » Demanda-t-elle plus pour la forme étant donné qu'elle venait de lui déposer la bouteille entre les mains. Même si elle avait fait attention à tout, qu'elle avait réussi à se débrouiller seule, elle n'était pas contre l'idée qu'il l'aide un peu. Histoire qu'il soit mit lui aussi à contribution, bien sûr. Alors qu'elle le regardait faire, elle prit soudainement conscience qu'elle avait oublié de le souhaiter son anniversaire. Pas même dans la journée par message ni même quand il était arrivé. « Oh... Et... Euh... Bon anniversaire mon amour. » Lança-t-elle timidement « Ton cadeau est sur la table.» Elle s'attendait à ce qu'il se mette à râler lui disant qu'elle n'était pas obligée, mais en vérité, elle s'en moquait pas mal. Elle savait qu'il ne tiendrait probablement pas le même discourt quand il aurait ouvert la petite boite rouge. Il fallait l'avouer, elle était encore angoissée quant à ce qu'il allait bien pouvoir lui dire, la réaction qu'il allait avoir. À la fois, elle avait véritablement hâte de tout cela. « Raconte moi, tu as passé une bonne journée ? » Demanda-t-elle alors qu'elle portait son verre jusqu'à lui pour qu'il puisse lui remplir.

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La fleur avait eu l'air de lui plaire. Tu n'aimais pas les fleurs, tu lui en offrais que très peu puisque tu savais que ce n'était pas non plus son truc mais pourtant c'était toujours une petite attention. Un bouquet de roses, un dîner aux chandelles et une musique douce. C'était charmant, tu le savais bien, Candy le savait bien. Mais tu n'étais pas certain d'avoir su un jour qu'elle aimait cette fleur plus que les autres. « Je ne crois pas. » Mais maintenant que tu le savais, tu allais faire en sorte de retenir cette information. Tu n'allais pas lui en offrir une tous les jours mais si tu arrivais à y penser de temps en temps, ça ne ferait pas de mal et puis ça apporterait toujours une petite touche de couleur dans cette nouvelle maison un peu triste encore. « Tu as cuisiné ? Tu as cuisiné pour moi ? » demandais-tu en ouvrant grand la bouche. Tout ce qu'elle t'avait récité t'avait mis l'eau à la bouche. Tu espérais avoir assez d'appétit pour goûter à tout puisqu'elle avait pris du temps pour te faire tout ça et que la connaissant, elle avait dû se débrouiller seule. Tu devais avouer que tu était ravi, ravi de voir ce qu'elle était prête à faire pour te faire plaisir. Tu n'avais pas souvent eu l'occasion qu'on cuisine pour toi. Le fait que Nevaeh prenne le temps de le faire, c'était vraiment important pour toi. Elle était investie dans cette relation au point de faire un effort là où elle était vraiment le plus nulle. Tu connaissais ses talents de cuisinière et tu pensais vraiment que vous auriez un repas commandé ce soir mais tu devais te rendre à l'évidence que ce n'était pas le cas. « Mais bien sûr. » De toute façon, ce n'était pas comme si tu avais déjà la bouteille dans les mains et que tu avais autre chose à faire. Elle avait pensé à tout, elle s'était donné à fond jusque dans les petits détails, autant dire qu'elle mettait les petits plats dans les grands. Tu avais l'impression d'être un prince. Un roi même. « Merci mon amour ! Et tu n'aurais pas dû ! » Tu posais la bouteille de vin sur la table une fois ouverte, elle s'occupait de le servir alors que toi tu te levais pour gagner la table de la salle à manger. Tu pouvais constater qu'elle avait même pris le temps de soigner la décoration de la table. Une jolie nappe blanche, de la belle vaisselle en porcelaine et des bougies. Ainsi qu'une petite boîte rouge dans ton assiette. « Oh, qu'est-ce que c'est ? » Tu l'attrapais dans tes mains, la tournant un peu dans tous les sens pour en faire le tour visuellement. D'aspect, c'était une boîte classique pouvant contenir quelque chose d'assez petit plus gros qu'un caillou par exemple. Tu essayais de deviner ce qu'il pourrait s'y cacher, tu n'étais pas très bon pour ce genre de chose puisque tu ne savais même pas tout ce que pouvait contenir une boîte de cette taille. Fini de tergiverser, il était temps de passer à l'action et de l'ouvrir. « Il est magnifique ! » Tu admirais le bracelet en cuir qui s'y trouvait, avec ton nom gravé et votre date. Tu le sorti de sa boîte pour le mettre sur ton poignet, avec un petit coup pouce de la part de Nevaeh. Après quoi, tu t'approchais d'elle pour l'embrasser. Tu l'aimais beaucoup et c'était une attention charmante, tu devais bien l'admettre. Tu étais content de ton cadeau, ravi même. Tu attrapais ton verre pour trinquer avec elle, reposant tes fesses dans le canapé. « Une assez bonne journée oui ! Et toi ? » demandais-tu, regardant une nouvelle fois ton bracelet, un sourire en coin.

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Nevaeh et CJ

We were just wasting time, for my whole life. We never crossed the line, only friends in my mind, but now I realize, It was always you. Can't believe I could not see it all this time, all this time.

Après l'énumération de tous ses petits apéritif, Nevaeh regarda CJ fièrement, elle pinça ses lèvres entre elles tout en le regardant, sa bouche et ses yeux grand ouvert « Tu as cuisiné ? Tu as cuisiné pour moi ? » Elle hocha simplement la tête, s'il était étonné maintenant, le reste de la soirée promettait d'être quelque chose. D'ailleurs rapidement, Nevaeh avait décidé de lui parler de son cadeau qu'elle avait soigneusement déposé dans l'assiette du jeune homme. Il n'avait pas tardé à venir chercher la petite boite « Oh, qu'est-ce que c'est ? » La brune lui lança un regard désapprobateur, si elle avait réussi à tenir jusque-là sans lui dire, elle n'allait surement pas lui gâcher la surprise avant qu'il ne l'ouvre. De plus, il était drôlement mignon à tourner cette boite dans tous les sens comme un enfant. Il avait l'air d'un enfant adorable. « Ben ouvre, tu verras bien gros nigaud ! » L’embêta-t-elle alors que visiblement, il n'avait pas eu besoin de son autorisation pour l'ouvrir et admirer le bracelet. À en juger par sa réaction, il avait l'air heureux de son cadeau. Elle était soulagée, elle n'était pas certaine que cela lui plaise connaissant son amoureux, elle savait parfaitement que le dîner et la soirée en amoureux auraient largement suffi. Et pourtant, elle voulait faire les choses bien, elle voulait mettre les petits plats dans les grands comme dirait-on. « Il est magnifique ! » Elle afficha un large sourire, il l'aimait, il n'y avait plus aucun doute le dessus. « Tout comme toi.. Viens, je t'aide. » Dit-elle en lui attrapant le bras pour qu'elle puisse lui fermer le bracelet correctement. Puis, la brune leva son verre pour le cogner doucement contre celui du jeune homme. Elle avala rapidement une bonne partie de son verre, elle était nerveuse et elle n'était pas certaine de tenir tout le long de l’apéritif pour la prochaine étape. « Une assez bonne journée oui ! Et toi ? » Elle haussa les épaules le sourire rêveur accroché à ses lèvres alors que ses doigts se glissèrent dans ceux de son amoureux, elle releva la tête pour le regarder dans les yeux, s'y perdre un instant avant de pouvoir répondre. Elle profitait de chaque moment qui se présentait à eux ce soir. Cela pouvait être un jour parfait tout comme il pouvait tourner à la catastrophe une bonne fois pour toute. « J'ai passé ma journée ici, à préparer tout ça alors, on peut dire bien aussi. » Elle n'était pas peu fière de ce qu'elle avait accompli, elle était même très très fière du rendu final de cette soirée après des semaines et des semaines de préparation. La jeune femme attrapa finalement l'un de petit toast devant elle pour le porter à sa bouche, elle n'avait pas spécialement faim, encore moins après avoir passé l'après-midi à cuisiner, mais la nervosité la rendait plus que vulnérable.
Les deux amoureux n'avaient pas attendu bien longtemps avant de passer à table, Nevaeh s'était précipitée en cuisine pour remettre le poulet à chauffer alors qu'elle passait le riz quelques instants au micro-onde. « CJ... Il faut que je te parle de quelque chose.. Ce n'est pas simple à dire et... Franchement, je ne sais pas comment commencer... Bon euh.. » La jeune Rukowski déposa ensuite son assiette de tandoori devant le jeune homme, le petit dôme de riz en forme de cœur devant lui. Finalement, elle s'installa en face de lui, pinçant ses lèvres entre ses dents. « Depuis plus de 10 ans, tu fais partie de ma vie, et même si ça n'a pas toujours été facile, on a réussi à tout surmonter.. Et même si on a été séparés pendant sept longues années, je n'ai jamais cessé de t'aimer.. Sauf que maintenant que tu es de retour, vraiment de retour, je ne peux plus continuer comme ça.. » Le son de sa voix ne laisser rien transparaître, elle comprenait au visage de son amoureux qu'elle n'était pas très claire dans ses paroles. Elle devait être aussi inquiétant que lui l'était quand il lui annonçait qu'il avait quelque chose à lui dire.. « Alors, Cupidon Jupiter Valentine, je veux qu'on se marie... Je le veux vraiment, je suis prête. » Dans sa tête, cela sonnait beaucoup mieux, beaucoup moins angoissant, mais ses derniers mots devaient être un soulagement pour le québécois. Lui qui ne devait pas s'attendre à entendre cela de la bouche de la brune avant un moment. Après tout, ils en avaient reparlé à peine un mois avant et elle n'avait toujours pas l'air décidé. Cette fois, c'était la bonne.

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Gros nigaud. Tu avais souri à sa remarque. Tu lui aurais bien répondu quelque chose bien de chez toi mais tu t'étais arrêté à ton sourire, ouvrant le paquet pour y découvrir un bracelet. Tu t'étais rapproché d'elle pour qu'elle t'aide à te le mettre et tu en avais profité pour la remercier. « Merci, sweety ! » Tu portais ensuite ton verre à tes lèvres, le vin était délicieux. Elle avait eu raison sur toute la ligne et tu t'empressais de goûte le moindre de ses petits toasts, de les savourer. Même si elle n'avait pas tout préparé elle-même, il y avait tout l'effort et la mise en scène. Rien que ça, c'était fou. « Tu es complètement folle, tu le sais ça ? » ajoutais-tu, un grand sourire sur le visage alors que vous passiez à table. Elle faisait ses allers-retours en cuisine et tu restais assis sagement sur ta chaise, observant ses voyages, observant ton assiette une fois servi. Une forme de coeur pour le riz. Elle n'y étais pas allée avec le dos de la cuillère. Elle avait pris soin de faire attention à chaque détail et alors qu'elle s'asseyait en face de toi, tu repris la parole. « J'ai vraiment cru qu'on aller commander une pizza ce soir, qu'on regarderait peut-être Titanic ou quelque chose de ce genre et qu'on finirait la nuit au lit après une bonne bouteille de vin, ou deux. » Tu marquais un temps, peut-être que la soirée pourrait se finir de la même manière, ou peut-être que non. Tu n'avais aucune idée de comment la soirée allait se dérouler mais il était évident que ça allait être romantique et peut-être quétaine à souhait. « Mais ce que tu as fais ce soir, j'veux dire par là tout ce que tu as cuisiné, c'est juste dingue et ça m'touche comme tu n'as pas idée ! » Tu en avais presque les larmes aux yeux. « Ça ne me fait que t'aimer plus encore. » Tu avais attrapé sa main pour la serrer dans la tienne, avant de la lâcher pour attraper ta fourchette. Tu allais donner le premier coup dans ton assiette mais elle t'avait coupé dans ton élan. Elle avait quelque chose à te dire. Elle avait pris un air assez neutre, un air qui te faisait peur. Tu n'aimais pas ce que tu ressentais, tu n'aimais pas sentir la boule dans ton ventre. Ce n'était pas agréable comme façon d'annoncer quelque chose, tu le comprenais bien maintenant que tu le vivais. Même si tu l'utilisais pour dire tout et rien en même temps. Tu hochais la tête, lâchant ta fourchette pour la laisser s'exprimer. Le début partait bien, dix ans ce n'était pas rien et malgré tout ce que vous aviez vécus ensemble, vous étiez toujours là, tous les deux, ensemble. Mais elle ne pouvait plus continuer comme ça. Continuer quoi ? Toi ? Vous ? Votre relation ? Ton manque de présence à cause des répétitions de la scène ? Tu n'en avais pas la moindre idée. Tu avais des tonnes de choses qui te venaient en tête et tu étais là, la bouche à moitié ouverte par la surprise, incapable de prononcer le moindre mot, paralysé par la peur de ce qui pourrait suivre juste après. Tout se passait si bien entre vous que tu ne comprenais pas, peut-être que tu n'étais pas ce qu'il lui fallait. Tu l'accepterais, non pas sans difficultés, mais son bonheur comptait avant tout pour toi. Ton regard ne la quittait pas, elle ne laissait rien paraître et ça te troublait d'avantage. Elle ouvrit la bouche et ce qui en sortit en suite restait un long moment à trotter dans ta tête. Elle voulait t'épouser. Elle était prête. Voilà ce qu'elle voulait te dire, c'était un oui, le oui que tu attendais depuis presque 8 mois. Il était là, juste là. « Osti de marde ! Tu m'as fait tellement peur.. Cette annonce est affreuse en tabarnak.. » Enfin non, pas l'annonce mais la manière de l'annoncer. Tu étais encore secoué par toutes les émotions que tu avais ressenti, que tu n'avais pas encore réalisé ce qu'elle venait de te dire. Il te fallait une bonne minute en plus pour comprendre que tu ne lui avais pas répondu et qu'il fallait y remédier de ce pas. Tu poussais la chaise pour te lever, mettant un genou au sol, attrapant sa main. « Je serais l'homme le plus heureux en t'épousant et je veux faire de toi une honnête femme ! » Tu te relevais juste assez pour l'embrasser, avec passion cette fois. C'était peut-être bien la plus belle soirée de St-Valentin et d'anniversaire de tous les temps

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« J'ai vraiment cru qu'on aller commander une pizza ce soir, qu'on regarderait peut-être Titanic ou quelque chose de ce genre et qu'on finirait la nuit au lit après une bonne bouteille de vin, ou deux. » La jeune femme se mit à rire, il fallait l'avouer, elle avait tout mis en ordre pour qu'il pense cela, elle avait tout fait pour que la surprise reste intacte. Si elle lui avait dit qu'elle s'était décidé à faire à manger, il y aurait eu de forte chance pour que CJ ne la laisse pas faire et elle ne s'était pas entrainée depuis plus d'un mois pour rien. « Oh, tu sais, ça peut toujours finir comme cela. Enfin, sauf pour la pizza, j'ai passé l'après-midi à cuisiner ! » Même si son plat été mauvais, elle se forcerait à tout manger, simplement parce qu'elle y avait mis du temps, tout son amour et qu'elle y avait laissé quelques morceaux de doigts certainement. « Mais ce que tu as fait ce soir, j'veux dire par là tout ce que tu as cuisiné, c'est juste dingue et ça m'touche comme tu n'as pas idée ! Ça ne me fait que t'aimer plus encore. » La brune se mit à sourire, elle ressemblait à une petite fille face à son tout premier amoureux, ce qui en soit était bel et bien le cas. Des années après, des obstacles et une séparation après, ils étaient toujours là à s'aimer comme des fous, à prévoir leur vie ensemble, à essayer au maximum de faire de la vie de l'autre le plus beau des rêves. Pour s'aimer, ils s'aimaient ça, c'était certain cependant le but de cette soirée n'était pas de montrer à CJ qu'elle l'aimait, mais bien à quel point elle l'aimait. Jusqu'où elle serait prête à aller pour lui. La cuisine, la décoration, le vin, la soirée, tout cela, n'était rien en comparaison de la suite de ce repas, de l'annonce qu'elle avait à lui faire.
Les mots étaient lancés, elle avait voulu lui faire un peu peur, lui montrer que sa façon à lui d'annoncer les choses n'étaient pas toujours la meilleure que parfois, il se lançait sur un terrain glissant et qu'il lui faisait monter la pression en deux phrases et demi. Cependant, c'était aussi une façon agréable de lui dire qu'elle voulait devenir sa femme, pouvoir lire l’inquiétude des mots qui allaient suivre sur le visage du brun était en soit une telle preuve d'amour qu'elle avait presque envie de couper court à cette révélation rien que pour l'embrasser et lui dire qu'elle l'aimait. « Osti de marde ! Tu m'as fait tellement peur.. Cette annonce est affreuse en tabarnak.. » Nevaeh écarquilla, les yeux, elle eu un petit mouvement de recul tant elle avait été surprise de la réaction de son amoureux. Son visage s'était crispé, avait-il changé d'avis ? Non. Il ne mit qu'un quart de seconde à réagir, se mettant à genoux devant elle. Instantanément, la brune sentit les larmes couler sur ses joues. Elle était heureuse, elle était la plus heureuse du monde. « Je serais l'homme le plus heureux en t'épousant et je veux faire de toi une honnête femme ! » Elle goûta ses lèvres une nouvelle fois et pourtant, en cet instant, elle était presque sûre qu'elle n'avait pas le même goût. C'était un peu comme si toute la perception qu'elle avait de la vie était sur le point de changer, comme si tout ce qu'elle croyait être un fait, aujourd'hui devenait autre chose, comme le goût des lèvres de son fiancé. Rien que ce mot avait une toute autre signification maintenant qu'elle pouvait l'utiliser. « Je t'aime tellement ! » La jeune femme noua ses bras autour de la nuque du brun, elle glissa ses doigts tout le long de son dos exerçant une pression contre celui-ci afin de l'inciter à se rapprocher d'elle. Elle avait besoin de ce contact, elle avait besoin de sentir son corps près du sien, de pouvoir serrer ses bras dans le dos de son amoureux, de ne laisser passer aucun air entre eux. Huit mois, ce n'était rien en comparaison des dix ans qui les liaient et pourtant, elle avait l'impression que cela faisait une éternité qu'elle ne l'avait pas eue dans ses bras. Elle aurait voulu y rester des heures, elle souhaitait plus que tout garder ce contacte, cette proximité entre eux pour le reste de la soirée, mais son ventre se mit à gronder, ordonnant à la brune de lâcher son être cher pour le nourrir. Comme une réponse à cet ordre, elle lâcha son amoureux instantanément pour plaquer ses mains contre son ventre. Ce n'était pas du tout romantique comme situation. « Désolée... » Murmura-t-elle, les joues rougies par la gêne. Elle venait de gâcher un moment parfait et elle s'en voulait terriblement. Cependant, elle se doutait bien que le jeune homme devait lui aussi avoir un peu faim. « On mange vite, comme ça, on pourra aller regarder notre film hein ? » Demanda-t-elle timidement comme si ces huit mois n'avaient pas existé. Elle avait l'air tellement petite face à cette nouvelle situation. Fiancée. Elle avait même du mal à le penser.

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La soirée pourrait se dérouler comme tu l'avais décrit juste avant, et ça te faisait sourire. Tu aimais beaucoup la perspective que cette soirée allait prendre sans savoir encore ce qui t'attendait. Pour le moment, il y avait un cadeau et un repas cuisiné avec amour. « Et je sens que je vais me régaler ! » Tu jetais encore un coup d'oeil à l'assiette qu'elle venait de poser devant toi. Tu l'imaginais une nouvelle fois passer son après-midi dans la cuisine à râler si les choses n'allaient pas comme elle le voulait. Et ça te faisait sourire, rien que cette pensée t'emplissait de joie. « Tu as peut-être eu la main un peu lourde sur les épices, mais ce n'est pas pour me déplaire. » En tout cas, ça venait titiller ton nez et tu appréciais l'odeur qui s'en dégageait. Tout cela te mettait l'eau à la bouche mais avant d'y goûter, elle avait quelque chose à te dire. L'annonce la plus flippante de toute ta vie et c'était déroutant. Mais la fin de ce moment était fabuleux. Tu étais heureux. Tout simplement. Il n"y avait de mot pour décrire ce que tu vivais à cet instant là. « Il n'y a pas de plus beau moment que celui-là ! » Tu l'embrassais alors qu'elle attirait ta tête à elle. Prêt à vivre un moment intense, un moment intime comme vous en aviez le secret. Un moment de pure extase. Mais la nature humaine vous rappelez à elle. Exprimant ainsi le fait qu'elle avait faim. Et toi aussi d'ailleurs. « Ne t'excuses pas voyons, c'est normal, et moi aussi je meurs de faim alors j'approuve le plan ! » Tu l'embrassais une nouvelle fois, un peu plus furtivement avant de retourner t'asseoir à ta place. Un grand sourire sur le visage, tu lui jetais un dernier regard avant d'attaquer ton assiette qui te faisait plus qu'envie. « C'est vraiment délicieux. » Tu n'en perdais pas une miette. Et s'il y avait du rabe tu ne serais pas contre une deuxième assiette. Elle méritait amplement tes félicitations, et tu n'étais pas surpris de savoir qu'elle était capable de réaliser une soirée aussi spéciale.

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