change of plans (jillian)

Ce soir, Marc-Aurèle invitait Maxence à passer une soirée avec Jillian et lui. Le juge ne connaissait la jeune femme que grâce à son meilleur ami, et ils ne s’étaient jamais vraiment recroisés mis à part lorsque Marc les réunissait tous les trois. Toutefois, Maxence devait avouer que s’ils continuaient à se voir régulièrement, il pourrait très bien la percevoir comme une bonne amie. Avec ces deux-là, le trentenaire n’avait pas l’impression d’avoir à être droit, juste et irréprochable. Il avait l’impression de pouvoir se lâcher un peu, d’être moins coincé, sans pour autant craindre que son image en soit affectée. Il ne savait pas trop pourquoi c’était le cas, peut-être parce qu’il s’agissait de deux personnes sans jugement, ou alors parce qu’ils se voyaient la plupart du temps chez Marc-Aurèle lui-même, ce qui faisait en sorte qu’ils avaient une intimité qu’on ne retrouvait pas dans un lieu public. Bref, le juge venait de garer sa voiture devant la maison de Marc quand il reçut un appel de celui-ci, lui disant qu’il était à l’hôpital avec l’un de ses jeunes frères et qu’il serait donc en retard. Et tout le monde sait qu’une visite aux urgences peut prendre bien des heures … Maxence proposa de remettre leur soirée à plus tard, mais Marc-Aurèle insista pour qu’ils l’attendent chez lui. Il lui indiqua même où se trouvait la clé de secours cachée, lui proposa de se servir dans sa réserve d’alcool et dans son frigo, si besoin. Le juge insista à son tour, mais rien n’y faisait : son meilleur ami tenait mordicus à ce que Jillian et Maxence n’annulent pas. Il rentra donc chez Marc-Aurèle et se servit un verre d’eau pour commencer. Dix minutes plus tard, on sonnait à la porte. Ce devait être Jillian, autrement, Marc-Aurèle serait tout simplement rentré puisque c’était chez lui. Le trentenaire se dirigea vers la porte et l’ouvrit, découvrant avec joie la jeune femme qui se trouvait sur le perron. « Bonsoir Jillian ! Rentre. Comment tu vas ? » Il referma la porte derrière elle. « Alors petit imprévu : Marc est à l’hôpital avec son petit frère. Rien de grave, mais ils doivent attendre aux urgences. Alors euh … il a insisté pour qu’on l’attende. » Expliqua Maxence. « Je te sers un verre ? On a libre accès au bar ! » Affirma-t-il avec un sourire. Marc-Aurèle était son meilleur ami, alors ça ne le gênait pas plus que cela, au final.

Ta journée avait été chargé au magasin et tu avais pas mal eu de difficulté à suivre la cadence. Heureusement, il avait une chose qui te mettait en joie. Ce soir, c'était le week-end et en plus tu avais une soirée de prévu avec Marc-Aurèle ton meilleur ami et Maxence le meilleur ami de Marc-Aurèle. Depuis ton retour à Bowen, tu avais emménagé chez ton meilleur ami mais, tu avais toujours l'impression d'être une invité. Pourtant, tu avais ta chambre et tes affaires mais, tu n'avais pas l'impression d'être pleinement chez toi et quand Marc te proposait une soirée, tu avais l'impression d'être invité et de devoir apporter quelque chose. Alors en quittant le travail, tu avais pris une grande quantité de bonbons. C'était pas grand chose mais, ça permettait de mettre un peu d'ambiance dans la soirée. Tu attrapais un taxi car, tu n'avais pas encore suffisamment d'argent pour acheter une voiture et tu ne savais pas vraiment si c'était nécessaire dans le fond. Le taxi te déposa devant la maison où tu pouvais entrevoir de la lumière, au moins, Marc était présent. Tu avançais et alors que tu allais ouvrir la porte comme à ton habitude tu remarqua qu'elle était fermé. Tu fouilla un moment dans ton sac, découvrant que tu n'avais pas la clé. Tu avais reçu un message également de Marc qui t'indiquait qu'il avait du partir aux urgences pour l'un des garçons. Tu soupirais à la recherche des clés que Marc avait l'habitude de cacher mais, impossible de les trouver. Dans l'urgence ton meilleur ami avait surement oublié de les mettre. Tu pris place sur les marches et alors que tu relevais la tête une voiture attira ton attention. Tu l'as connaissais bien maintenant car, il s'agissait de celle de Maxence. Tu te redressais et tu finis par sonner à la porte espérant qu'il était belle et bien présent dans la maison. Par chance, la porte s'ouvrit sur Maxence et un sourire illumina ton visage. « Bonsoir Jillian ! Rentre. Comment tu vas ? Alors petit imprévu : Marc est à l’hôpital avec son petit frère. Rien de grave, mais ils doivent attendre aux urgences. Alors euh … il a insisté pour qu’on l’attende. Je te sers un verre ? On a libre accès au bar ! » Tu posais ton sac à l'entrée et retira tes chaussures, tu en avais rêvé toute la journée de pouvoir les balancer dans l'entrée et enfin te mettre pieds nu sur le carrelage. "Je vais bien merci...Et toi ? Oui Marc, m'a envoyé un message pour me dire ça." Tu laissais ta bouche faire une petite moue avant d'avancer dans le salon. "Une chance que nous avons libre accès au bar !" Tu ris tout en posant le sachet de bonbons sur la table basse et de te laisser tombé dedans. "J'en peux plus ma journée était des plus intense ! Et toi, ça va le travail ?" Tu hoche la tête. "Je prendrais la même chose que toi..." Tu sais pas trop ce que ça bois un juge mais, tu vas vite le découvrir. Enfin, tu avais l'habitude de l'alcool fort avec Marc qui tournais souvent au scotch whisky d'ailleurs la plus part de vos soirées entre amis terminaient avec cet alcool fort.

Bien à l’aise, Jillian enleva ses chaussures, se retrouvant pieds nus sur le carrelage. C’était con, mais c’était ça qu’il appréciait de la jeune femme. Sa désinvolture, sa simplicité. Tout ce que Maxence n’était pas en fait. Certes, il n’était pas un être des plus complexes – sauf lorsque le cœur était en jeu, visiblement – mais il n’était pas non plus l’homme auprès de qui on se sentait rapidement à l’aise. Il dégageait une sorte d’attitude assez imposante, son sérieux et son contrôle de lui-même pouvant parfois lui donner des airs hautains ou condescendants, alors qu’il n’en était rien. Maxence avait tout simplement une grande difficulté à se laisser aller, à se montrer sous son vrai jour. En réalité, il était un homme très sociable et ouvert aux autres. Jillian avait pu connaître cette facette de sa personnalité très rapidement, puisqu’ils se voyaient la plupart du temps ici, chez Marc-Aurèle, endroit où il n’avait pas l’impression d’avoir à jouer le rôle du juge irréprochable. C’est pourquoi, à son tour, il retira ses chaussures, les laissant à l’entrée, se retrouvant en chaussettes noires sur le plancher. Le feeling était étrange, parce que même chez lui il avait tendance à garder ses chaussures en cuir jusqu’à l’heure d’aller dormir. Un peu de folie ce soir ! Triste de se dire qu’une folie, pour lui, était de marcher en chaussettes sur un plancher autre que le sien. À force de faire des petits pas vers l’avant, il arriverait peut-être à se défaire complètement des chaînes de sa carrière. « Ça va aussi, merci ! » Ils se comptèrent aller chanceux d’avoir le bar de Marc pour eux, et à voir leurs sourires, ils comptaient bien en profiter. C’est Marc qui prendrait l’air lorsqu’il découvrirait ses deux meilleurs amis dans un état déjà bien avancé à son arrivée. « Je suis content d’être de retour à Bowen, j’en pouvais plus moi non plus. On a un gros procès en cours et c’est pas de tout repos. » Avoua Maxence avec un léger soupir, avant de se diriger vers le bar après avoir demandé à Jillian ce qu’elle désirait. Il n’avait plus envie de penser à ce procès. Le week-end, Maxence déconnectait complètement, à moins d’avoir pris du retard dans les dossiers, ce qu’il ne laissait que très rarement arriver. « Straight up scotch, alors. » Son préféré. Un sourire se dessina sur ses lèvres alors qu’il trouva une bonne bouteille déjà entamée, ce qui signifiait qu’il n’avait pas à se gêner. Il n’aurait quand même pas ouvert une bouteille hors de prix sans prévenir, ce n’était pas à lui. Il sortit deux verres et les remplit d’une petite quantité de scotch. Ils n’auraient qu’à revenir s’ils en voulaient davantage. Il revint vers Jillian et lui tendit son verre, avant de les cogner les deux ensemble. « Si t’as eu une journée intense, je présume que c’est parce que les affaires vont bien ? » Demanda-t-il avec un sourire et un intérêt, avant d’allonger ses jambes sur la table basse, question de réellement briser son image cette fois.

Tu avais fini par réussir à rentrer chez Marc-Aurèle ta maison en attendant de pouvoir t'en offrir une ou de te décider à vivre seule dans un appartement. Tu avais retrouvé Maxence chez ton meilleur ami et tu étais bien contente de passer un moment avec lui. Tu avais posé tes affaires et retiré tes chaussures et tu avais remarqué que le juge avait lui aussi retiré ses chaussures. Un léger sourire se dessina sur tes lèvres. Tu trouvais ça amusant de le voir ainsi. "Jolies chaussettes !" Lança-tu sur le ton de la plaisanterie avant de répondre aux questions qu'il t'avait posé. Tu avais finis par lui demander si, il allait bien et s'inquiéter pour son travail. Ça ne devait pas être facile tout les jours ce genre de travail et Maxence était plutôt discret lors de vos soirées. « Ça va aussi, merci !Je suis content d’être de retour à Bowen, j’en pouvais plus moi non plus. On a un gros procès en cours et c’est pas de tout repos. » Tu hochais la tête te doutant que ça ne devait pas être de tout repos surtout qu'il devait avoir des affaires un peu étrange à juger. Tu n'insista pas, ne voulant pas le déranger avec tout ça et puis, il devait vouloir se vider l'esprit. D'ailleurs, il te demanda très rapidement ce que tu voulais boire. Tu tournerais à la même chose que lui, ça ne pouvait pas te faire grand mal et puis, tu connaissais un peu tes limites concernant l'alcool. « Straight up scotch, alors. » Tu avais finis par te vautrer dans le canapé et tu ouvrais le sachet de bonbons que tu avais posé sur la table tout en lui souriant. C'était bizarre de passer la soirée uniquement avec lui et ça faisait plusieurs années que tu n'avais pas eu ce genre de soirée. Tu le connaissais un peu grâce aux soirées avec Marc mais, jamais vous n'aviez eu l'occasion de vous retrouvez tout les deux. A croire que ton meilleur ami avait fait exprès. Tu gardais tes soupçons pour toi et glissais tes doigts autour du verre que Maxence te tendait avant de faire tinter les verres l'un contre l'autre. « Si t’as eu une journée intense, je présume que c’est parce que les affaires vont bien ? » Tu le regardais ce mettre à l'aise les pieds sur la table et tu en fit autant en ramenant tes jambes sous tes fesses. Tu bu une gorgée en laissant une petite moue se dessiner sur tes lèvres. Tu avais rien manger encore et il allait falloir que tu trouve de quoi grignoter pour ne pas finir bourrer. "Faut croire que les habitants de Bowen aiment les bonbons avant le week-end ! Entre les commandes et les nombreux clients, j'ai fait mon sport pour la journée." Tu souris avant d'attraper une sucrerie sur la table, tu croque dedans avant de reprendre la conversation. "Tu trouve pas ça étrange de ce retrouver tout les deux ici ?! En tout cas, il va devoir boire pas mal de verre pour nous rattraper quand il va rentrer." Tu ris légèrement avant de poser ton verre sur la table et de te lever. "Il manque un truc...De la musique ! Après tout, on fait la fête non ?!" Tu te dirige vers la chaîne hi-fi en lançant un sourire amusé à Maxence. Parfois, tu peux vraiment être une adolescente dans ta façon de te comporter. Tu allume l'appareil et lance la radio pour avoir un plus grand choix, une musique à la mode et qui bouge se fait entendre dans la maison. Loin d'être complexé tu finis par danser devant la chaine hi-fi, tu as besoin de décompresser et d'oublier un peu le monde des adultes. "Allez viens !" Tu attrape la main de Maxence pour le tirer et le décoincer un peu. La scène doit être drôle à voir tout les deux en chaussettes entrain de danser loin de préoccupation d'adulte et pour ta part, y a longtemps que tu as pas été insouciante.

Les joues de Maxence s’empourprèrent alors que Jillian releva l’allure de ses chaussettes, ce qui en réalité ne fit que lui rappeler le geste hors de ses limites – et pourtant si futile – qu’il venait de poser. Il lui sourit malgré tout, sachant fort bien que si elle se moquait, ce n’était que par gentillesse. Pour le mettre à l’aise, pour détendre l’atmosphère. Certes, il n’était pas aussi facile de décoincer le juge, mais ce commentaire ne le gêna pas au point qu’il remette ses chaussures ou se referme à elle. Pas provenant de Jillian. N’importe qui d’autre aurait franchement pu le rendre complexé au point qu’il reprenne son air sérieux pour le reste de la soirée, mais avec elle, c’était différent. Sans doute était-ce en raison de la présence habituelle de Marc-Aurèle lorsqu’elle était là, ce qui avait développé entre eux le même genre d’amitié. Amitié dans laquelle Maxence n’hésitait pas à être complètement lui-même, comme il le serait s’il était seul chez lui. Après avoir servi les deux verres de scotch, le trentenaire revint vers Jillian et s’assit auprès d’elle, se mettant bien confortable. Il lui parla à son tour de son travail, qui semblait être bien demandant, ce qui était bon signe pour la boutique. En l’écoutant, Maxence s’avança vers le sac de bonbons et s’en prit une poignée. Lui non plus n’avait rien mangé avant de venir ici. « Ah ouais c’est clair ! Mais je les comprends, ils goûtent le paradis ces bonbons. Merci ! » Le jeune homme lui sourit, avant glisser entre ses lèvres un second bonbon en gelée. Il n’était jamais allé au magasin Sweet Box, parce que comme Jillian ne tarda pas à le souligner, il était rare qu’ils se retrouvent rien que tous les deux. « C’est vrai qu’après toutes ces rencontres, c’est la première fois qu’on a un vrai tête-à-tête, juste toi et moi. » Acquiesça Maxence, hochant doucement la tête pour accompagner ses paroles. « Et j’me fais pas de souci pour Marc. Ça lui donnera juste une raison de plus pour s’enfiler ses verres. » Il rigola. Marc-Aurèle était un peu comme le pote de lycée que Maxence n’avait jamais eu, parce qu’il avait été trop souvent à la bibliothèque plutôt qu’aux fêtes. Jillian se leva alors, prétendant qu’il manquait de musique. « J’te laisse choisir l’ambiance ! » Et heureusement qu’il ne l’avait pas fait, car il n’aurait sans doute pas sélectionné une musique aussi rythmée. Maxence aurait fait un choix de papi, comme d’habitude. « Oh, je crois pas que ce soit une bonne idée … ! » Dit Maxence quand la brunette se mit à danser et l’invita à se joindre à lui – ou plutôt le contraignit en lui attrapant la main. Tout en se levant, il termina d’un trait le scotch qu’il lui restait, pour se donner un peu de courage sans doute. Il eut tout juste le temps de reposer son verre vide sur la table avant que Jillian ne l’ait traîné jusqu’au centre du salon, où ils commencèrent à danser ensemble. Maxence riait, par gêne et par amusement à la fois. « J’ai pas vraiment l’habitude de danser comme ça … Faut me pardonner si j’ai l’air complètement idiot. » Se justifia Maxence, ne manquant quand même pas de faire quelques mouvements ressemblant à une danse. Il ne lâcha pas la main de Jillian et leva d’ailleurs leurs bras joints pour faire tourner la jeune femme sur elle-même, devant lui. Il rigola, et se mit à chanter les paroles de la chanson qu’il connaissait sans même le savoir, sans doute à forcer de l’avoir entendue à la radio.

Tu avais finis par apprendre à la connaître Maxence, vous aviez pris l'habitude de faire des soirées ensemble. Il était vrai que, habituellement, vous aviez Marc avec vous pour combler les blancs mais, ce soir, il allait arriver plus tard. Et tu trouvais que c'était un minimum de ta part de faire un effort pour le mettre à l'aise. C'était pas vraiment ta maison mais, après tout tu vivais ici. Tu lança une plaisanterie en voyant qu'il venait de retirer ses chaussures et tu remarquais ses joues devenir un peu pourpre. Tu espérais ne pas l'avoir mis mal à l'aise lui qui avait l'air trop sérieux dans son costume. Tu changeais rapidement de conversation en lui indiquant qu'il avait pas mal de monde qui acheté les bonbons de la boutique qui t'avait engagé. En faite, la forte influence avait lieu le vendredi à croire que les gens faisaient le plein avant le week-end. « Ah ouais c’est clair ! Mais je les comprends, ils goûtent le paradis ces bonbons. Merci ! » Tu souris, ce n'était pas grand chose pour toi d'avoir ramener des bonbons mais, tant mieux si, il prenait plaisir à en manger. Tu bois une gorgée de ta boisson difficilement, c'est un peu fort pour toi mais, tu vas pas laisser Maxence boire tout seul. Tu finis par lui dire que ça te fais bizarre d'être seul avec lui et que Marc va avoir un sacré chemin à faire avant de vous rattrapez. « C’est vrai qu’après toutes ces rencontres, c’est la première fois qu’on a un vrai tête-à-tête, juste toi et moi. Et j’me fais pas de souci pour Marc. Ça lui donnera juste une raison de plus pour s’enfiler ses verres. » Tu souris doucement et tu as l'impression que ça sonne plus comme un rendez-vous en tête à tête organisé. Peut-être que tu te fais des films et surement que c'est cela mais, tout de même c'est bizarre. Tu finis par te lever en indiquant à Maxence qui manque de la musique, un peu de son ne vous feras pas de mal et ça complètera les blancs si, il y en a. Maxence te laisse choisir et tu finis par l'inviter à danser. Il te dit que c'est pas une bonne idée mais, tu ne l'écoute pas. Vous êtes là pour vous amuser alors, tu le tire avec toi au milieu du salon et tu danse avec lui en riant. « J’ai pas vraiment l’habitude de danser comme ça … Faut me pardonner si j’ai l’air complètement idiot. » Tu continue de rire en tournant sur toi même alors que Maxence commence à chanter. "Moi, je dis monsieur le juge vous vous en sortez très bien en plus, vous avez l'air de connaitre les musiques." La musique change pour une chanson un peu plus endiablé alors tu rapproche ton corps toujours en souriant et tu entraîne Maxence dans une nouvelle danse. Tu retrouve ton insouciance et ça te fait du bien. Tu oublie tes malheurs d'adolescente qui hante ton esprit et tu as l'impression d'enfin vivre.

Jillian ne tarda pas à le rassurer ses mouvements de danse. Il était vrai que c’était moins pire qu’il l’aurait imaginé, même s’il était loin d’avoir le talent requis pour aller danser dans les clubs. De toute façon, ces endroits n’étaient pas pour des hommes de son âge et ne l’intéressaient pas du tout, même. Il préférait largement, au fond, danser comme ça dans son salon – ou plutôt le salon de son meilleur ami – seul à seul avec une amie. C’était étrange de concevoir Jillian de cette façon, parce qu’au fond ils n’avaient jamais vraiment eu à définir leur statut. Mais on pourrait dire qu’ils étaient amis, oui, et ils pourraient sans doute l’affirmer avec moins d’hésitation à la fin de cette soirée. « Pas le choix, quand les radios ne font que tourner les mêmes chansons over and over again. » Déclara Maxence avec un sourire, sans perdre pour autant son rythme de danse. La musique changea, et Jillian approcha son corps du sien. Le trentenaire ne savait pas s’il s’agissait du verre de scotch qu’il avait calé d’un trait avant de se lever ou sa danse, mais il avait déjà chaud. Et comme il était très sportif, il doutait fortement que quelques minutes de danse suffisent à faire monter sa température corporelle de la sorte. Il posa ses mains sur les hanches de Jillian. « J’ai l’impression d’avoir dix-huit ans et d’être dans une boîte de nuit … » Il rigola. « Sauf que je n’ai jamais mis les pieds dans une boîte de nuit. » Avoua-t-il en penchant la tête vers l’arrière en continuant de rire. Il reporta son regard dans celui de Jillian, avant de se détacher le temps de prendre le verre de cette dernière, qui contenait encore un peu de scotch. Il en but quelques gorgées, ne se gênant pas du tout du fait que ce n’était pas le sien, avant de le tendre à la brunette pour les gorgées qu’il restait. Peu importait, de toute façon, puisque Marc-Aurèle leur avait assuré qu’ils pouvaient boire autant qu’ils le voulaient en l’attendant. Il ne s’imaginait sans doute pas qu’ils le prendraient réellement au mot. « L’alcool doit déjà m’être montée à la tête, pour que je te laisse ainsi me ridiculiser … » En chaussettes, dans le salon de Marc, en train de danser sur des chansons qui n’étaient pas du tout dans son répertoire.

Tu étais entrain de danser au milieu du salon de ton meilleur ami avec Maxence. Qui aurait pu croire que ta journée allait se finir ainsi ? Tu rassurais le jeune homme lorsqu'il s'inquiéta de sa façon de danser. Tu lui indiquais également qu'il avait l'air de bien connaître les musiques qui passaient à la radio. « Pas le choix, quand les radios ne font que tourner les mêmes chansons over and over again. » Tu lui souris continuant de danser puis, la musique changea et tu rapprocha ton corps un peu de celui du juge. C'était surement l'alcool qui te faisais agir ainsi, il fallait dire que tu n'avais rien manger et que tu commençais avec du scotch autant dire que, ça avait le don de te retourner le cerveau. Alors que les mains de Maxence se posèrent sur tes hanches tu plongeais ton regard dans le sien gardant le rythme. Il avait longtemps que tu n'avais pas eu un contact comme celui-ci avec un homme autre que ton meilleur ami. Marc te connaissait depuis longtemps maintenant et il était au courant pour ton passé. Il avait été le seul avec ton père à savoir que ta mort n'était qu'une mise en scène. Ton attention se reposa sur Maxence alors qu'il reprenait la parole. « J’ai l’impression d’avoir dix-huit ans et d’être dans une boîte de nuit … Sauf que je n’ai jamais mis les pieds dans une boîte de nuit. » Tu ris un peu réalisant que toi non plus tu n'as pas mis une seule fois les pieds en boite de nuit. Tu n'as pas vraiment eu une adolescence. Tu es rentré dans la vie adulte trop vite. Tu as trop rapidement découvert la réalité perverse de ce monde. C'était peut-être pour ça que tu avais toujours voulu travailler dans un magasin de bonbon. Tu regardais le juge attraper ton verre et boire une gorgée dedans avant de te le donner. Tu n'étais vraiment pas fan de cet alcool mais, tu ne pouvais pas refuser. Alors, tu termina le verre cul sec avant d'émettre une petit moue. Le goût n'était vraiment pas des meilleur et tu préférais largement les boissons sucré. « L’alcool doit déjà m’être montée à la tête, pour que je te laisse ainsi me ridiculiser … » Tu ris de plus belle à cette remarque, tu ne le trouve pas ridicule au contraire. "Je trouve que ça va ! En revanche, je ne pourrais plus jamais me retrouver dans une salle d'audience avec toi..." Tu ris encore. "Maintenant que, je connais le vrai visage du juge Kearse ! Faudra que je préviens les médias !" Bien entendu tu plaisante, tu n'as pas l'intention de ternir la réputation de Maxence. Déjà que, son travail ne doit pas être simple. "En tout cas, je préfère ce côté là que celui du juge sérieux...Et je trouve que tu es pas encore suffisamment décomplexé !" Tu souris en glissant tes doigts sur sa cravate pour venir la défaire un peu. "Les costumes c'est bien mais, pas dans ce genre de soirée." Tu plonge ton regard dans le sien gardant ton sourire avant de poser un peu tes mains sur son torse et de reprendre le rythme de la musique. Tu n'ai pas doué pour interagir avec les hommes, tu ne vois pas si tu vas trop loin ou si ton comportement peut susciter un sous entendu. Tout ça, à cause de ton passé. De cet homme qui voulait toujours que tu t'allonge sur son bureau alors que tu n'étais qu'une adolescente. Tu essais d'oublier tout ça mais, ça te hante et personne n'arrive à te faire passer à autre chose. Même tes relations amoureuses sont affectés. La musique change encore et te ramène dans le salon avec Maxence, tu espérais ne pas avoir l'air trop tracassé ne voulant pas que le jeune homme s'inquiète. "Je reprendrais bien un verre de cette boisson amer !" Tu lance joyeusement te dirigeant vers le bar. Tu n'aime pas ça mais, tu n'as pas envie de tourner avec un alcool moins fort que Maxence. Tu te retourne soudainement: "Tu as mangé quelque chose au faites ? J'ai rien mangé et j'ai une faim de loup !" Tu ris versant un peu trop d'alcool dans ton verre.

Ses mains s’étaient faites hésitantes quand était venu le temps de les poser sur les hanches de Jillian, mais quand il croisa le regard de cette dernière une fois l’action posée, il se laissa davantage aller. Au rythme de la musique et de leurs battements de cœur. Dans son cas à lui, son cœur pompait davantage qu’à l’habitude, peut-être pour oxygéner le cerveau de l’homme qui visiblement n’avait plus toute sa tête, s’il agissait de la sorte. C’était un jeu dangereux, aussi amusant soit-il. Il le savait. Aux yeux de Jillian, cette danse, ce moment d’insouciance, n’étaient peut-être que bien insignifiants. Une manière de fêter l’arrivée du week-end, une façon de souffler après cinq journées de dur labeur. Pour Maxence, c’était loin d’être un vendredi soir typique. Pour lui, c’était un vent de fraîcheur, une sorte de renaissance, et cela même s’il retomberait sans doute dans ses vieilles habitudes dès le lendemain matin. Pour ce soir, et grâce à Jillian, Maxence était quelqu’un d’autre. Ou, plutôt, il était lui-même. Quand la brunette parla des médias et du vrai visage du juge Kearse. En temps normal, un tel commentaire l’aurait sans doute refroidi, l’aurait refermé sur lui-même, parce que ce sujet était très certainement le plus épineux dans le répertoire du trentenaire. Il avait tellement sacrifié pour cette carrière. Eleanor y compris. Pourtant, la chaleur enivrante qui flottait dans la pièce l’amena à en rire, à prendre le commentaire avec légèreté – c’était de toute façon ainsi que le percevait Jillian également. « T’as qu’à bien te tenir et tu ne devrais jamais avoir à t’retrouver dans une salle d’audience avec moi qui y siège. » Dit-il sur un ton de plaisanterie, essayant d’avoir l’air un peu autoritaire quand il lui conseilla de bien se tenir. Jusqu’à maintenant, ils étaient loin de bien se tenir, du moins selon la définition de Maxence. Quand Jillian affirma le préférer sous ce jour-là, mais espérant le voir encore un peu plus décontracté, le juge baissa les yeux sur les doigts de la brunette qui défirent sa cravate. Il est vrai qu’il n’avait pas pris la peine de se changer. « Ce n’est pas en me déshabillant que tu vas me décomplexer. » Lâcha-t-il avec un sourire, même s’il savait pertinemment qu’elle s’arrêterait à la cravate. D’ailleurs, tant qu’à l’avoir dénouée autour de son cou, Maxence s’en empara et l’envoya valser sur le divan. Pas de soulier, pas de cravate, il était méconnaissable dites donc. Quand la musique changea une autre fois, Jillian proposa de prendre un autre verre. « Je t’accompagne ! » Il prit son verre et rejoignit la jeune femme au bar, positionnant les deux verres vides un à côté de l’autre afin de faciliter sa tâche de remplissage. « Non, je n'ai encore rien mangé. Vous avez de quoi se faire un petit repas bon et rapide ? » Demanda Maxence en ouvrant le réfrigérateur. Après tout, même s’il avait tendance à l’oublier, Jillian vivait ici en attendant que sa vie se replace un peu. « Je nous mets au défi de choisir chacun trois ingrédients, et de concocter un repas avec les six ingrédients mis ensemble. » Proposa Maxence, tentant de pimenter cette soirée à sa manière. Avec un peu plus d’alcool dans le sang, ce repas promettait.

Le peu d'alcool et le fait de ne pas avoir mangé avait eu des effets sur toi quelque peu surprenant. Tu n'avais pas hésité à te lever pour mettre de la musique et entraîner Maxence avec toi. La musique avait rapidement changé et tu avais collé un peu plus ton corps au sien. Tu ne voyais pas mal. Dans ton esprit c'était totalement innocent et il n'y avait aucun message subliminal de ta part. Peut-être qu'il allait imaginer des choses ? Peut-être qu'il allait croire que tu étais entrain de le charmer ? Tu chasser ses pensées lorsque ses mains se posèrent sur tes hanches pour accompagner le mouvement. Peu importe ce qu'il pensait, tu voulais t'amuser et puis, il fallait bien le reconnaître il avait du charme. Il devait faire tourner beaucoup de tête. Tu finis par le complimenter, le rassurant sur sa façon de danser. Tu finis par lui lancer sur le ton de la plaisanterie que tu ne pourrais hélas plus te retrouver dans une salle d'audience avec lui maintenant que tu l'avais vu sous un nouveau jour. « T’as qu’à bien te tenir et tu ne devrais jamais avoir à t’retrouver dans une salle d’audience avec moi qui y siège. » Tu souris, tu ris même un peu à cette remarque de sa part. La seule bêtise que tu as pu faire dans ta vie c'est de changer d'identité et de te faire passer pour morte. Pas sur que ce soit réellement punis par la loi ce genre de chose. Tu ne compte pas te retrouver au tribunal de toute façon alors pas de risque de le croiser là-bas. Tu lui dis qu'il pourrait être un peu plus décontracté encore et que les costumes c'est bien mais, dans ce genre de soirée ce n'est pas forcément bien vu. Vous êtes que deux mais, tu joue le jeu d'une soirée à plusieurs. Tu commence à défaire la cravate, tu n'as pas l'intention d'enlever autre chose. Tu es trop timide pour ça et même-ci tu as un peu d'alcool dans le sang ce n'est pas suffisant à te dévergonder totalement. « Ce n’est pas en me déshabillant que tu vas me décomplexer. » Tu croise son regard et tu souris, tu aurais presque pu rougir à cette phrase si, il ne l'avait pas ponctué d'un sourire amusé. Tu lâche le tissu de la cravate et tu le regard la jeter sur le divan derrière vous. Finalement, tu as besoin d'encore un verre, tu n'aimes pas trop le scotch mais, tu as envie de marquer ton week-end. Au risque d'avoir mal à la tête demain et de finir par ne pas supporter le soleil. Tu te dirige vers le bar en indiquant à Maxence que tu vas te servir un nouveau verre. « Je t’accompagne ! » Tu verse le liquide brun dans les verres, heureusement que tu es encore un peu stable et que tu peux verser l'alcool correctement. Tu finis par demander au juge si, il a manger car, toi tu as faim. « Non, je n'ai encore rien mangé. Vous avez de quoi se faire un petit repas bon et rapide ? » Tu réfléchis un instant et tu hoche la tête, normalement, il y a de quoi manger à moins que les enfants soient passé par là. Tu regard Maxence qui ouvre le frigo et son attitude te fait rire. Après tout, il connait bien la maison ayant l'habitude de venir faire des soirées ici. « Je nous mets au défi de choisir chacun trois ingrédients, et de concocter un repas avec les six ingrédients mis ensemble. » Tu ris et tu t'approche du frigo, te penchant un peu en prenant appuie sur les hanches du jeune homme pour ne pas tomber. "Ok ! Alors..." Tu passe devant lui et t'appuie ton dos contre son torse, la danse a fait monté l'alcool plus vite et tu as l'impression d'avoir les pieds sur un bateau. Tu réfléchis contemplant le frigo. Qu'est-ce que tu pourrais choisir comme ingrédients. Tu attrape finalement, du fromage, des champignons et des œufs. Tu sais pas trop ce que vous allez pouvoir faire avec ça mais, une fois que vous serez totalement alcoolisé tout passera. "Voilà ! A toi maintenant !" Tu te retourne pour poser les affaires sur le plan de travail et tu réalise que ton corps est proche du sien. Tes mains son collées sur son torse et tu peux sentir sa respiration sur ta peau. Tu reste un moment sans bouger le regard plongé dans le sien. Tu finis par te sentir stupide, tu bafouille une phrase que même toi, tu comprends pas et tu finis par rejoindre rapidement le plan de travail pour poser les aliments. Tu retourne prendre ton verre et tu bois cul sec pour oublier ce moment, tu remplis ton verre une nouvelle fois. Tu reviens dans la cuisine essayant de reprendre une attitude normale comme-ci de rien n'était. Tu regard les aliments qu'il a choisit et tu te demande bien ce que ça va donner. "Une omelette ça te dis ?" Tu ris en imaginant le goût et la tête qu'elle va avoir. "Je sais pas ce que ça va donner mais, une fois alcoolisé je pense qu'on trouvera ça délicieux...D'ailleurs, j'ai un verre d'avance sur toi." Tu lui lance un clin d’œil et tu souris. Tu attrape un couteau pour commencer à couper les champignons. "Action ou vérité ?" Tu lance soudainement un sourire amusé en coin.

Leurs deux verres d’alcool étaient de nouveau remplis, et Maxence le porta rapidement à ses lèvres pour se laisser l’agréable goût de scotch en bouche, avant de se tourner vers le réfrigérateur et de chercher ce qu’ils pourraient bien en ressortir pour concocter un repas rapide. Jillian ne tarda pas à se faufiler entre lui et le frigo, collant son dos contre le torse du juge, qui baissa automatique ses yeux sur celui-ci. Il passa brièvement le regard sur le bas de son dos découvert puisque son chandail relevait légèrement puisqu’elle était penchée, mais bien vite il reporta ses yeux sur le côté du réfrigérateur, se sentant bien mal à l’aise d’ainsi profiter de leur position. C’était l’alcool qui lui montait à la tête, ça. Maxence ne buvait pas beaucoup et il avait des semaines chargées, épuisantes. Ce n’était donc pas difficile de s’imaginer à quel point un simple verre de scotch pouvait lui rentrer dedans au point où il avait déjà l’impression qu’un brouillard s’installait dans sa tête, voilant sa raison. Suite au défi lancé par le trentenaire, Jillian attrapa du fromage, des œufs et des champignons. Un sourire s’installa sur les lèvres de Maxence. Avec ces ingrédients-là, ils reproduiraient le petit-déjeuner qu’il se préparait de temps en temps, les week-ends, quand il retrouvait sa cuisine de Bowen. Alors il pimenta un peu le tout en attrapant la moutarde sèche, le pesto au basilic et une pomme. Il montra son butin à Jillian, le déposant sur le comptoir de la cuisine. « J’suis d’humeur à faire des expériences culinaires, j’crois bien. » Avoua-t-il avant de rire en regardant les trois ingrédients étalés devant eux, Jillian ayant encore les siens dans ses mains, qui reposaient contre son torse. Il la regarda, son sourire comme figé dans le temps, avant qu’elle ne sorte de cette petite bulle éphémère dans laquelle ils se trouvaient et qu’elle dépose les aliments sur le comptoir, près des autres. Elle bafouilla un truc qu’il ne saisit pas. Maxence haussa finalement les épaules. « Et puis, si c’est horrible, on le donnera à Marc quand il reviendra. Il mangerait n’importe quoi. » Ou alors ses frères le mangeraient, parce qu’à leur âge, c’était encore pire. Il avait surtout dit ça pour détourner l’attention de ce moment qui venait de les rendre tous les deux mal à l’aise, visiblement. Jillian s’éclipsa avec son verre jusqu’au mini-bar, pendant que Maxence s’affairait à sortir le nécessaire pour cuisiner. Il était en train de rincer les champignons dans l’évier quand la brunette revint et proposa de faire une omelette, prétextant que de toute façon, avec leur niveau d’alcool dans le sang, tout pourrait être délicieux. « Va pour l’omelette champignons, fromage, pesto, moutarde et pommes ! » Tout dépendamment du dosage, ça pouvait être pas mal, en fait. « Et pas question que tu prennes de l’avance sur moi, j’veux pas être le seul à réellement goûter ce qui se trouvera dans notre assiette … » Le juge cala donc son verre à son tour et retourna le remplir du liquide brun-doré, avant de revenir vers Jillian qui coupait les champignons. Lui décida de râper le fromage. À la question de la jeune femme, il sourit en posant son regard sur elle. « Outch, ça doit bien faire quinze ans que je n’ai pas joué à ça. » Et encore. Il rigola. « Vérité. » Il n’avait pas grand-chose à cacher de toute façon, et puis il n’avait pas encore assez bu pour choisir l’action.

Tu savais que l'alcool était un jeu dangereux, en plus de ça, tu ne le tenais pas et tu n'aimais pas le scotch. Pourtant, tu t'amusais à continuer comme pour te lancer un défi ? A moins que, la perspective d'être ivre ce soir te plaisait ? Tu laissais une nouvelle gorgée glisser dans ta trachée avant, d'accepter le défi que Maxence t'avait lancé. Tu ne savais pas trop ce que votre repas allait donner surtout que vous deviez choisir seulement trois ingrédients. Tu te faufilais entre le juge et le frigo et tu attrapa rapidement les champignons, le fromage et les œufs. Tu regardais alors ce que Maxence avait choisit et tu laissa ton esprit vagabonder à la recherche d'une idée de recette. Tu étais tellement absorbé par ta réflexion et peut-être aussi tellement embuée par l'alcool que lorsque tu te retrouva nez à nez avec le jeune homme, tu te sentis totalement stupide. Tes mains pouvaient sentir son torse et ta peau pouvait répondre à son souffle. Tu lâcha les ingrédients rapidement sur le comptoir avant de bafouiller une phrase totalement incompréhensive. « J’suis d’humeur à faire des expériences culinaires, j’crois bien.Et puis, si c’est horrible, on le donnera à Marc quand il reviendra. Il mangerait n’importe quoi. » Tu tentais de faire disparaître ton mal aise et tu vida ton verre d'une traite avant de te servir une nouvelle fois. Un verre trop vite avaler qu'il allait surement te le faire payer. Tu reviens derrière le comptoir comme-ci, il ne s'était rien passé espérant que Maxence soit autant embuée que toi pour ne pas avoir relevé. Tu regard les ingrédients et tu propose finalement, une omelette c'était ce qui te semblait le plus judicieux et aussi le plus rapide à faire. Car, oui, tu as une faim de loup. Ton repas du midi avait été très léger et tu avais du manger très rapidement, ton patron avait trouvé judicieux de te laisser la boutique. Tu exprimais à Maxence tes doutes sur le goût de votre omelette, espérant qu'avec l'alcool ça passe convenablement dans votre estomac. Tu finis d'ailleurs par, lui dire que tu avais un verre d'avance sur lui tout en souriant. « Va pour l’omelette champignons, fromage, pesto, moutarde et pommes ! Et pas question que tu prennes de l’avance sur moi, j’veux pas être le seul à réellement goûter ce qui se trouvera dans notre assiette …» Tu ris en le voyant partir se servir un nouveau verre après avoir bu d'une traite celui d'avant. Vous alliez vraiment être dans un sale état et Marc-Aurèle allait surement bien rire en rentrant. Tu attrapais un couteau, profitant d'être encore un peu lucide pour couper les champignons. Tu lança un regard à Maxence qui commençait à râper le fromage. Décidant, de pimenter un peu le moment cuisine tu lui lançais un simple action ou vérité. « Outch, ça doit bien faire quinze ans que je n’ai pas joué à ça. Vérité. » Tu réfléchis un petit instant à la question que tu pouvais bien lui poser. "Est-ce que, tu as déjà regretter une décision de condamnation ?" Il devait en voir passer du monde et son métier ne devait pas être facile. Il devait avoir des histoires compliquées et tu étais curieuse de savoir si, un jour il avait regretté une décision. Tu lui souris tout en écoutant sa réponse et en continuant la tâche que tu avais commencé.

Ils avaient enchaîné les verres bien plus rapidement qu’ils ne l’auraient dû, comme s’ils avaient ce besoin de s’embrouiller les esprits pour mieux naviguer au travers de cette soirée. Comme si, contrairement aux croyances, l’ivresse leur permettrait d’y voir clair, d’apercevoir la lumière du phare qui les guiderait jusqu’à la terre ferme. Jusqu’à un endroit sûr. Maxence n’avait pourtant aucune idée de ce qu’il faisait, de la direction à prendre, mais dans tous les cas il suivait la cadence de Jillian. Ne pas la perdre de vue semblait être la seule motivation de sa soirée. Pendant ces quelques minutes de lucidité qu’il leur restait, les deux adultes entreprirent de couper et de préparer les ingrédients pour leur repas complètement improvisé. Tous les deux sentaient sans doute l’empressement dont ils devaient faire preuve, à la vue de l’alcool qui disparaissait peu à peu de la bouteille de Marc-Aurèle. Ajoutant davantage de piquant à cette soirée, puisque leur jeu de cuisine n’était même plus suffisant, Jillian proposa de jouer à vérité ou action. Encore coincé malgré la chaleur de son corps, de son sang, le juge choisit la vérité, mais le regretta presque amèrement quand la question fusa. Il fixa le fromage qui glissait contre les parois en relief et tranchantes de l’instrument de cuisine en métal, hésitant. Il pensa à Hanna, qui le détestait pour avoir envoyé son père en prison. Il pensa à Adilyn, que les tribunaux inférieurs avaient injustement accusée, il pensa à toutes ces personnes que Maxence avait mises derrière les barreaux. « Ce n’est pas facile de condamner quelqu’un, peu importe les circonstances. » Certes, certains le méritaient au point de ne pas en ressentir davantage de culpabilité, de malaise, mais ce n’était quand même jamais une tâche simple pour Maxence. Quand la vie d’une autre personne était entre ses mains, la pression était à son comble. « Mais je me suis toujours fié à l’état du droit, à ce que je pensais juste, je me suis toujours reposé sur les faits et les preuves … Alors … même si certaines décisions ont été plus difficiles que d’autres … je ne les regrette pas. » Pas vraiment. Il ne pouvait toutefois pas avouer bien franchement à Jillian le contraire. Le jeu avait beau être celui de la vérité, Maxence remettrait tout le système en question s’il affirmait que le regret l’habitait parfois. Il attrapa son verre de scotch et en bu une bonne gorgée, pour mieux faire passer le morceau. Si l’ambiance avait été envoûtante et confuse quelques minutes plus tôt, là, le malaise s’était vu décuplé. « Action ou vérité ? » Demanda Maxence à Jillian, question de passer à autre chose. Question d’aller de l’avant et de ne pas faire reposer le sort de cette soirée sur l’incapacité de Maxence à se dissocier de son rôle de juge.