Bienvenue à Bowen, petite ville côtière du Nord-Est de l'Australie, abritant moins de 7 000 habitants. Si vous recherchez le calme, la bonne humeur et la joie de vivre, vous serez au paradis. Tous les habitants vous le diront, Bowen est l'endroit idéal pour se ressourcer. Et puis ne vous inquiétez pas pour l'intégration, ici tout le monde se connaît et les habitants adorent accueillir les nouveaux. › suite.
Sujet: here we are now, entertain us -r. Lun 20 Mar 2017 - 16:33
Tu ne savais pas ce qu'avait fait Woody avec ta jambe en novembre, mais tu avais l'impression d'avoir plus de force, plus d'énergie. Tu n'allais pas t'en plaindre, au contraire, tu profitais juste de cette nouvelle dynamique depuis trois mois. Tu avais pu reprendre la boxe française, même si ce n'était pas le nom exact. Il faudrait dire savate boxe française mais qui s'embête vraiment à le dire à part les coachs qui ont un club ? Pas toi, en tout cas. Ce n'était pas l’appellation le plus important. Tu n'avais pas encore essayé la boxe anglaise. Bientôt, peut-être. Pour le moment, tu te contentais assez de la savate. Une fois en tenue, tu filais dans la salle d'entrainement pour t'échauffer, faire quelques tours de pistes, t'étirer les jambes et les bras. Tu attendais sur le tapis que quelqu'un vienne à toi puisqu'il fallait être deux pour mieux le pratiquer. Tu voyais ton partenaire arriver vers toi, tu clignais des yeux. Tu n'avais pas envie de faire équipe avec lui mais tu n'avais pas vraiment matière à discuter. Tu l'avais bien compris l'autre fois quand tu avais demandé à changer de partenaire parce que tu t'étais retrouvé avec un gamin de 16 ans, mou comme pas possible. Depuis tu avais même l'impression que l'entraîneur cherchait à te donner les pires partenaires possibles. Tu allais faire avec, mais tu ne serais pas tendre pour autant. « Allez papy, on suit la cadence ! » argumentais-tu avec une petite grimace. Tu n'aimais pas les personnes plus vieilles que toi. Tu avais du mal à supporter l'idée d'être un jour une mamie, de ne plus bouger de chez toi et pire encore, te mettre à faire du tricot. Il y en avait qui avait encore la bougeotte et qui était capable de courir un marathon sans problème. Tu voulais être de ceux-là même si tu avais l'impression que ça se faisait encore rarement.
Invité
Sujet: Re: here we are now, entertain us -r. Lun 3 Avr 2017 - 9:55
S'il y avait bien quelque chose de décevant à Bowen… enfin, plus précisément, s'il y avait bien quelque chose de décevant à Bowen parmi les millions d'autres choses déjà décevantes à Bowen, c'était qu'il n'y avait pas beaucoup de chiens errants ni de chats de gouttière auxquels il pouvait mettre le feu ou qu'il pouvait écorcher pour se défouler.
Par conséquent, il n'avait d'autre choix que de se conformer à la volonté du peuple et de se rendre dans une salle de sport pour laisser parler son surplus d'agressivité. Cela l'agaçait encore davantage, ce qui était malheureux car cela signifiait que son surplus d'agressivité ne cessait d'augmenter.
La salle de sport n'avait, en elle-même, rien de notable. Elle était fréquentée par des hommes, des femmes, des adolescents, des enfants, des blancs, des moins blancs pas tout à fait noirs, des noirs, des moins noirs mais pas tout à fait blancs, des bébés, et, surtout, en majorité, cette race inférieure et innommable qu'était l'Australien.
Cependant, une fois entré dans le gymnase, il devient bien admettre que la vie à l'australienne n'avait pas que des défauts. C'était un phénomène auquel il était peu habitué en Angleterre, mais ici, dans ce pays anciennement colonie de cette glorieuse nation qu'était le Royaume-Uni… les femmes étaient top canon.
Surtout dans cette ville pourrie, perdue au beau milieu de l'Outback. La population féminine semblait composée à 99% de nanas pouvant passer pour des top-models, des actrices ou des chanteuses à succès.
La salle de boxe suivait la même règle que partout ailleurs à Bowen : des jeunes femmes somptueuses, emplie d'une générosité à revendre au niveau de la poitrine et des fesses, au regard aussi farouche qu'elles étaient agréables à voir.
Cependant, des considérations plus terre-à-terre attendaient Aldrich, à savoir son manque de tenue règlementaire. Certes, il avait gardé sa tenue élastique une pièce (que ses amis avaient affectueusement surnommée son "déguisement de Freddie Mercury"), un t-shirt par-dessus et une paire de chaussons, mais il n'avait pas de gants et son dentier en caoutchouc mou était vraisemblablement parti en exil au Québec car il s'était avéré incapable de remettre la main dessus.
Affrontant toutes ses angoisses de communication avec autrui, et ses pulsions de lui éclater la tête entre deux barres de fer, Aldrich demanda à l'un des moniteurs de la salle s'il pouvait lui en prêter. Le moniteur accéda à sa requête sans rechigner, ce qui était appréciable car cela allait plus vite, et désagréable car Aldrich ne pouvait se passer les nerfs sur lui.
Les mains dans les gants et le dentier dans la bouche, on lui assigna un sparring-partner, à savoir une jeune femme (tiens donc) somptueuse (tiens donc) emplie d'une générosité à revendre au niveau de la poitrine et des fesses (tiens donc) et au regard aussi farouche qu'elle était agréable à voir (tiens goddamn bloody donc).
— Allez papy, on suit la cadence !
Hooooooo hohohohoho…
Papy ?
La cadence ?
Elle voulait rencontrer un terrain favorable à un décès prématuré, celle-là. Elle voulait découvrir le Valhalla en avant-première. Faire une rencontre-dédicace avec Saint-Pierre. Bouffer les racines par les pissenlits. Établir un théorème de la relativité de l'existence par une démonstration immédiate.
Sans répondre, Aldrich exécuta le salut de la savate, se mit en garde et enchaîna aussitôt avec un coup de pied chassé sauté en plein dans la poitrine de sa partenaire, d'abord dans le but de lui faire ravaler ses paroles, et ensuite de lui couper le souffle. Et aussi de lui faire un peu mal, car aussitôt qu'il se réceptionna sur sa jambe avant, il se sentit libéré d'un poids qui l'avait oppressé depuis le début de la journée.
— Désolé gamine, c'est parti tout seul. Je voulais pas te faire mal. Bon en fait si, carrément, mais ce n'est pas le plus important. T'as l'air de pouvoir encaisser, c'est bien. Allez pour me faire pardonner, je me laisse faire.
Il tendit son visage en avant et écarta ses mains pour montrer qu'il la laisserait donner le prochain coup sans riposter.
— Allez vas-y, fais-moi plaisir.
Here we are, entertain usft. Tiffany Sawyer
Aldrich a besoin de se détendre, et comme le massacre d'animaux innocents n'est pas encore bien vu parmi la société, il n'a d'autre choix que de se plier à la volonté du peuple et de se rendre au gymnase…
Sujet: Re: here we are now, entertain us -r. Dim 23 Avr 2017 - 13:31
Le cours commence à peine que tu es déjà dans la confrontation. Dans la provocation même. Appeler ton partenaire Papy, c'était pour pousser le bouchon, parce que quand tu l'avais vu, tu avais su que la provocation serait de la partie. Très vite il se jette sur toi pour te placer un coup de pied, tu bloques et esquive rapidement, manquant de perdre de l'équilibre mais tu avais su garder le contrôle de la situation. Il se met face à toi et te lance la seule chose que tu attendais : de la provocation. « Je ne suis pas une gamine. » répondais-tu calmement en articulant bien pour que ça lui rentre dans le crâne. Pendant ce temps, il s'offrait à toi, te sommant de venir le frapper en retour. Les bras sur les côtés pour te donner l'impression qu'il va vraiment se livrer à toi mais avant même que tu ne l'auras touché, tu seras au sol, peut-être à te tordre de douleur parce que tu n'auras pas été sur tes gardes. Tu n'allais pas tomber dans son piège stupide. « Crois-tu que je vais me faire avoir aussi facilement ? C'est vieux comme le monde. » Tu haussais doucement les épaules, en gardant ta position de défense. Tu essayais de faire rapidement un calcul de tes chances pour essayer de l'atteindre. Tu ne pouvais pas attaquer avec le pied, il pourrait facilement t'étaler après. Tu ne pouvais pas non aller lui donner un coup poing parce que tes côtes seront en exposition, tu ne pourrais protéger que ton buste ou ton visage. Tu ne devais pas attendre trop longtemps si tu ne voulais pas qu'il s'impatiente et ne décide de charger sur toi. Il était quand même plus grand et plus lourd. Pourtant l'immobilité semblait être la stratégie à jouer, foncer tête baissé n'entraînerait que ta défaite. Et tu n'aimais pas ça, perdre. « Tu n'a qu'à venir, si tu veux te battre. » Tu gardes ta position de défense, ancrant bien tes pieds dans le sol pour garder une certaine stabilité mais en restant prête à bouger si tu voulais essayer de renverser la situation.