You've got the love (Perscar) hot.

Ce mot, monogame, pourrait le faire rire si il se trouvait dans un contexte différent. Déjà qu'Oscar a eu du mal à gérer une seule relation à la fois ces dernières années, il ne sait clairement pas comment il arriverait à en tenir plusieurs. Et puis, de toute façon, il n'a jamais été comme ça et ne le sera jamais. Oscar, ça a toujours été le type trop romantique, trop fleur bleue à certains moments, celui qui n'a jamais réussi à coucher avec une femme sans ressentir au moins un petit quelque chose pour elle. Il n'était pas de ceux qui s'amusent au lit juste pour passer le temps, qui prennent leur pied quelques heures puis que se rhabillent et partent avant le lever du jour. Un peu naïf peut-être, un peu trop gentil, un peu trop patient. Pas ce soir, pourtant. Il n'a pas fallu longtemps avant qu'il ne passe d'un état calme à un totalement différent, pas longtemps avant que Percy ne réussisse à faire monter à toute vitesse sa libido. Ses jambes dénudées qui le calent contre elle, son regard envieux, sa voix envoûtante, trop d'accumulation que pour le faire réussir à retourner en arrière. Oscar a l'impression que son coeur est sur le point d'imploser dans sa poitrine à force de battre si rapidement. Il l'embrasse jusqu'à en avoir mal aux lèvres, la caresse jusqu'à être capable de mémoriser chaque trait de son corps. Sa cicatrice, il n'y fait même pas attention. Peut-être qu'il la verra dans quelques heures, quand il sera calmé et qu'il n'aura plus envie de lui sauter dessus là, maintenant. Quand il arrivera à respirer normalement, et qu'il sera couché à coté d'elle pour pouvoir admirer son corps sans avoir toutes ces pulsions qui s'empareront de ses pensées rationnelles. En sentant ses doigts à proximité de son intimité, son inspiration se fait plus profonde et il la retient pendant quelques secondes sans pour autant réussir à calmer son membre déjà bien réveillé. Elle le touche, et il expire tout aussi longuement. Lassé d'attendre, il détache sa ceinture d'un geste habitué, défait les boutons de son pantalon, puis s'empresse de séparer tout ce qui empêche sa peau et celle de Percy d'être collées l'une à l'autre. Il retire également sa culotte tout en faisant glisser ses doigts le long de ses jambes, profitant de chaque parcelle de son corps. Sa main remonte ensuite vers son soutient-gorge qu'il dé-clipse dans son dos, la débarrassant de ce dernier vêtement qui l'empêchait d'être totalement nue sous lui. Avant de ne faire plus qu'un avec elle, Oscar caresse son cou, son épaule, sa poitrine, son ventre, et descend finalement jusqu'à son intimité qu'il caresse tout en effleurant sa bouche de la sienne.

On pourrait le croire pressé, à se débarrasser de leurs vêtements avec tant rapidité, comme un type voulant simplement tirer son coup avant de s'en aller. Et pourtant, Oscar ressent l'envie et le besoin de profiter de chaque instant avec elle ce soir. Il veut entendre ses soupirs, voir ses joues rougir, sentir son corps se cambrer sous lui au rythme de ses mouvements et de ses caresses sur sa peau. Il veut lui faire plaisir jusqu'à ce qu'ils en tombent morts crevés, la faire se sentir désirée, lui prouver que sa minuscule cicatrice n'est clairement pas quelque chose qui pourrait l'empêcher d'être attiré. Mais aussi, il veut la sentir à ses cotés après, blottie entre ses bras pour pouvoir en rire ensemble d'un air un peu gêné et maladroit. Son souffle est chaud, caressant la peau de Percy, comme le font ses doigts entre ses jambes. Il se contrôle, s'empêche d'aller trop vite, mais sent malgré tout l'envie atteindre son maximum quand il l'entend gémir. Les enfants. Il a du mal à y penser quand la sent devenir un peu plus entreprenante au niveau de son bas-ventre. Il ne peut pas attendre plus longtemps, ou il finirait par imploser. Elle est si belle, si sexy, nue en-dessous de lui. Elle lui fait tourner la tête, brouille son esprit, et il sait qu'il ne pourra plus se contenter d'une seule fois lorsque cette soirée aura touché à sa fin. Alors que leurs regards se croisent, elle pose un doigt sur ses lèvres et il comprend qu'elle a pensé à la même chose que lui quelques secondes plus tôt. Il essayera d'être silencieux, oui essayera. Malheureusement, même savoir que deux adorables petits dorment paisiblement à l'étage du dessus ne suffit pas à réduire son envie pour elle. Sa main remonte le long de son ventre, ses lèvres retrouvent une nouvelle fois son cou, et il entre en elle d'abord doucement, avec un mouvement de bassin qui se fait par étapes. Heureusement pour lui, Oscar est encore assez conscient pour se dire que si elle ne supporte déjà pas le contact physique, elle aura certainement besoin d'un peu de temps pour se réhabituer à ce genre d'acte. Sa respiration se coupe, puis se relâche en une longue expiration cachant le moindre son de voix. Il continue ses mouvements de bassin, d'abord lents puis plus intenses.

Être contre elle, en elle, ça lui fait l'effet d'une bulle de chaleur qui vient les entourer tous les deux afin de les couper du restes du monde. C'est agréable, peut-être trop agréable que pour réussir à garder la bouche fermée et les cordes vocales coupées. Et plus les secondes, les minutes s'écoulent, plus l'effet s'amplifie et l'emmène vers une sorte de bien être absolu qu'il n'a plus envie de quitter. Étrange sensation qui l'envahit, qui le réchauffe, étrange car il ne se souvient pas avoir ressenti autant de sensations les quelques fois où il est passé à l'acte avec ces quelques filles étalées sur cinq ans, bientôt six. Il ne se sentait pas aussi bien, presque... à sa place. Et là, avec elle, ce n'est pas juste une bonne partie de jambes en l'air. C'est plus que ça. C'est sa confiance, ses barrières qui tombent, son cœur qui s'ouvre, c'est Percy qui ose, qui se transforme, Percy aux joues rosies et aux yeux aussi envoûtants que son sourire confiant. Elle pourrait se proclamer laide, elle pourrait continuer de haïr ce visage qu'il caresse, mais Oscar n'oubliera jamais à quel point sa beauté naturelle lui a coupé le souffle en ce moment partagé. Il sent ses jambes remonter le long des siennes et laisse sa main glisser jusqu'à l'une d'elle, aimant la douceur de sa peau comme de ses lèvres contre les siennes. À lui comme à elle, leurs mains se font baladeuses, leurs corps en harmonie, et leurs souffles sont mélangés. Il continue de bouger à différents rythmes, sent ses doigts venir caresser sa joue et apprécie le mélange de douceur et d'intensité qui se dégage de cette jolie fille étendue sous lui. Le moment dure, se diversifie, jusqu'à ce que dans un dernier mouvement, Oscar ne pousse le dernier soupir annonçant la fatigue de son corps. Il se retire, se laisse aller à coté de Perséphone pendant que son torse monte et descend au rythme de sa respiration saccadée. Quelques secondes, juste le temps de reprendre ses esprits et de redescendre sur Terre, quelques secondes passées à contempler le plafond avec sa main sous sa tête. Et une fois ressaisi, il se tourne vers elle et dépose avec douceur un baiser sur son front avant de tendre le bras pour qu'elle puisse s'y blottir.

Retour à la réalité. Trop vite que pour qu'il ne puisse s'en rendre compte, la voilà déjà debout, vêtue de sa chemise à lui, prête à se rendre à l'étage où se trouve son enfant qui crie. Oscar se retient de soupirer, car il sait ce que ça fait que d'avoir un jeune enfant qui se manifeste à toute heure du jour comme de la nuit. Mais tout de même, il aurait préféré avoir un moment de répit avant d'être ramené de force sur Terre. Elle dit qu'elle revient avant d'embrasser ses lèvres, mais lui se contente de hocher la tête sans prononcer le moindre mot. Il enfile son caleçon, son pantalon, ses chaussettes, mais n'a rien pour couvrir son torse vu qu'elle est partie avec son haut. Alors que Perséphone n'est plus là, il s'assied sur le canapé et se retrouve seul avec ses pensées qui sont de retour. Les questions, le balancement entre savoir si c'était bien, ou pas. Ce que ça signifie pour elle, aussi. Il n'a plus le temps de s'interroger plus longtemps que la voix de Percy résonne dans la maison et le fait se lever. Alors qu'elle descend les escaliers avec le petit dans ses bras, il passe une main dans ses cheveux trop longs afin qu'ils aient l'air un minimum coiffés. Sa question le fait rire. « Je pourrais porter ton haut moi aussi, mais je crains pour ma crédibilité. En plus il est toujours mouillé, » ajoute-t-il pour se défendre avec un visage faussement triste, les sourcils légèrement froncés et la lèvre retroussée. En voyant Dean, un sourire vient remplacer sa moue et il s'en approche lentement, comme si il avait peur de l'effrayer alors qu'ils se sont vus deux heures plus tôt. Ou plus, il ne sait plus trop. « T'as fait un cauchemar ? » demande Oscar à Dean, prenant sa voix de papa gâteau qu'il n'a qu'en présence de Luce et que pratiquement personne ne lui connait. Il relève ensuite les yeux vers le visage de Percy sans perdre son sourire, ce dernier devenant même un peu maladroit. Il garde le silence quelques secondes avant de poser ses deux mains à hauteur de son torse, cachant une paire de sein invisible. « Je peux pas faire mieux. »

De voir Dean niché dans le creux du cou de sa mère, ça le rend presque nostalgique de l'époque où Luce faisait pareil avec lui. Il se souvient de cette période où elle était encore si petite, où elle pleurait pour ses propres cauchemars avant de s'endormir dans ses bras, le visage à nouveau si paisible. Il se souvient avoir essuyé ses larmes sur ses joues chaudes, rougies par les sanglots, et de ses petites mains qui entouraient sa nuque alors qu'il marchait en la tenant dans ses bras. Aujourd'hui, Luce n'est déjà plus un bébé. Si elle fait un cauchemar, elle se faufile dans sa chambre et tire sur sa couverture jusqu'à le réveiller, puis retourne d'elle-même dans son propre lit après un doux baiser sur sa joue de grande fille. Face à Dean, Oscar attend que le petit lui réponde avant de hocher la tête lorsqu'il cite ce Monsieur Méchant. Heureusement, il a ce geste stupide qui arrive à les faire rire tous les deux, Percy comme son fils. Alors qu'elle s'assied à terre, il ne tarde pas à faire de même tout en regardant Dean se faufiler en direction de l'énorme chien. Peut-être qu'Oscar devrait en adopter un aussi, peut-être que ça ferait un peu de compagnie à Luce lorsque celle-ci est à la maison. Cependant, il n'était pas certain d'avoir le temps pour s'occuper d'un autre être vivant. La réflexion de Perséphone le fait regarder en direction de Dean. « Ce serait peut-être mieux qu'il ne se souvienne pas. » Et seulement quand il sera plus grand, elle lui expliquerait qui son père était réellement. Mais là, il se dit qu'il vaut mieux profiter de son innocence d'enfant et ne pas trop le bousculer. Il admire toujours le chien et l'enfant, mais la question que lui pose Percy l'oblige à relever les yeux dans sa direction. Un sourire maladroit vient étirer ses lèvres. « Percy, » souffle-t-il d'abord avec toujours ce petit sourire en coin avant de, lentement, retrouver son sérieux. « Ça a été vite, ça c'est clair, et je peux pas te dire comment les choses évolueront parce que j'en ai aucune idée. Mais saches que t'es clairement pas un coup d'un soir. Je sais même pas si j'en serais capable de toute façon, mais même. Ça aurait pas été avec toi. Non pas que tu sois pas bien hein, t'as été.. enfin, t'es géniale. Mais parce que je sais que je me serais attaché à toi. Et c'est le cas.» Il soupire doucement avant de reprendre. « Je suis attaché à toi, Perséphone. »

Bien que sa cicatrice soit toujours là, figée sur sa joue, Oscar n'y fait même plus vraiment attention. Autant il n'a pu s'empêcher de la regarder lorsqu'ils se sont revus pour la première fois, autant maintenant il se contente de fixer ses yeux sans plus jamais s'attarder sur la marque laissée par son ex-mari. Perséphone, il l'a toujours trouvée jolie, avant comme aujourd'hui. Avant, il trouvait sa timidité attendrissante et aujourd'hui, il trouve son assurance carrément à tomber. Et même si elle continue de rougir devant ses compliments, même si elle semble vouloir réfuter tout ce qu'il lui dit, l'opinion qu'a Oscar d'elle ne risque clairement pas de changer de si tôt. À son tour, il regarde Dean et soupire doucement. Si Ezekiel n'était pas déjà mort, il ne se serait certainement pas privé de lui dire à quel point il a été un parfait crétin. Il ne le savait pas violent, juste un peu con, mais il est clair que si il connaissait toute la vérité jamais il n'aurait continué de traîner avec ce connard qui ne la méritait clairement pas. Qui ne méritait personne, d'ailleurs. La dernière phrase que prononce Percy le fait relever les yeux vers elle, et il fronce légèrement les sourcils. « Non, il n'aurait dû s'en prendre à personne. Ni à Dean, ni à toi. » Il la regarde jouer avec ses mains, le regard fuyant, partagé entre un reste de colère envers celui qui a gâché sa vie et un élan de bien être d'être ici, avec elle, sans toutes ces barrières qui l'empêchent de se laisser toucher. Le baiser qu'elle lui offre ainsi que sa main sur sa joue réussissent cependant à lui faire oublier sa haine envers Ezekiel, et il arrive à entièrement se concentrer sur le moment présent. Elle, lui, un petit gars de deux ans à coté d'eux, un chien certainement capable de lui détruire le bras si il fait un geste mal placé. Le cadre peut paraître inhabituel, mais il plaît à Oscar. Cette phrase qu'elle laisse en suspend le fait hausser un sourcil. « Si je veux bien de quoi ? D'une fille adorable, drôle, et super sexy ? Nan désolé, je préfère les moches sans intérêt. » Il rit doucement avant de laisser planer un sourire sur ses lèvres. « Évidemment que je veux bien de toi. Et de tes enfants, en espérant qu'ils ne commencent pas à me confondre avec le... Monsieur Méchant, » ajoute-t-il en murmurant les deux derniers mots pour ne pas se faire entendre par Dean.